Olivier Marleix : « Le gouvernement n’est pas revenu vers nous sur l’immigration »

Olivier Marleix, président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale et député d’Eure-et-Loir, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur la lutte contre la drogue, le déplacement du président de la République à Marseille, le projet de loi sur le partage de la valeur et l’immigration.

Paiement des amendes pour consommation de cannabis en liquide ou carte bancaire “On a un problème de recouvrement de ces amendes. Il faut trouver tous les moyens de les faire payer. On avait proposé qu’il puisse y avoir une saisie des aides sociales”, dit Olivier Marleix. pic.twitter.com/DRlhK5JI9T

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“On fait le tour du Vieux-Port et je suis sûr qu’il y a dix offres d’emploi”, lance E. Macron à une femme qui l’interpellait “On sent qu’on arrive au bout des 100 jours d’apaisement”, réagit le patron des députés LR. “On sait qu’il y a un problème d’offres non pourvues” pic.twitter.com/TUDkbATODB

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Partage de la valeur “Je ne sais pas si l’objectif est de redonner du pouvoir d’achat. C’est donner du sens aux profits dégagés”, estime Olivier Marleix. “La rémunération du travail, c’est d’abord le salaire, pas les primes à tout-va.” Les députés LR voteront le texte. pic.twitter.com/dLuco7tq7j

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Immigration “Le gouvernement n’est pas revenu vers nous. Il semble manquer de volonté sur le sujet”, cingle Olivier Marleix. “Il faut la naïveté d’un rapporteur au Conseil d’Etat pour écrire qu’il n’y a pas de prosélytisme”, estime-t-il au sujet du recours des “Hijabeuses” pic.twitter.com/eI2HHkPycD

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Alexandre Portier : « Un an après son arrivée, qu’a fait Pap Ndiaye ? »

Après un an à la tête du ministère de l’Éducation nationale, le bilan de la politique de pap Ndiaye est maigre, déplore Alexandre Portier, député LR du Rhône. Il souligne l’inaction du ministre face à la menace de l’entrisme islamiste à l’école et la baisse du niveau des élèves.

En poste depuis un an rue de Grenelle, Pap Ndiaye accumule les revers et son bilan est maigre. Régulièrement désavoué au sein de l’exécutif et de la majorité, le ministre porte une politique dont la cohérence ne saute pas aux yeux : bien timorée face aux difficultés structurelles de l’École mais non moins subversive sur le plan idéologique.

Factuellement, et très paradoxalement, l’essentiel du bilan de Pap Ndiaye n’est pas le sien. C’est au mieux celui de l’Élysée. Pour preuve la réforme du lycée professionnel, présentée par Emmanuel Macron lui-même à Saintes le 4 mai dernier. Tout un symbole ! Sans expérience politique ni connaissance du système éducatif, Pap Ndiaye n’est que le co-pilote discret d’une réforme qu’il n’a pas initiée. Le maître d’œuvre de cette réforme est bien Jean-Marc Huart, le directeur de cabinet que le président a imposé à son ministre de l’Éducation nationale et qui est précisément un expert de la voie professionnelle. Conséquence logique de ce désaveu : aucun projet de loi n’est prévu pour porter cette réforme, signe non seulement d’un mépris pour le Parlement mais aussi d’un manque d’ambition et de courage que l’on peine à dissimuler.

C’est pourtant bien à Pap Ndiaye, officiellement en charge de l’Éducation nationale que doit revenir la tâche de formuler un diagnostic et de définir un projet de réforme en profondeur du système éducatif. À personne d’autre. Après quelques mois d’absentéisme médiatique (il s’est rattrapé depuis), le ministre s’est résolu à exposer dans une tribune du Monde sa vision des maux dont pâtit notre École : baisse du niveau des élèves, absence de mixité sociale, déclin de l’attractivité du métier de professeur. Sur chacun de ces trois points cependant, les actions initiées depuis s’avèrent particulièrement décevantes.

S’agissant du faible niveau des élèves français et de la crise de recrutement des professeurs, deux enjeux cruciaux pour le système éducatif et l’avenir du pays, le diagnostic formulé par Pap Ndiaye demeure superficiel et ses propositions sont inconsistantes.

Bien qu’il prétende s’inscrire dans la continuité de l’action conduite par Jean-Michel Blanquer, lequel avait mis l’accent sur l’enseignement primaire pour redresser le niveau, Pap Ndiaye est plus flottant dans son diagnostic. Il estime en effet que « le collège est l’homme malade du système », ce qui est objectivement faux. Le mal est à l’évidence en amont. Les études PIRLS et TIMSS, qui évaluent le niveau des élèves à 10 ans, en lecture pour l’une, en sciences et mathématiques pour l’autre, montrent que la France se situe en queue de classement des pays de l’Union européenne évalués. Par contraste, sans que les résultats soient pour autant très flatteurs, la position relative des élèves français s’améliore sensiblement durant les années de collège. La seule mesure concrète proposée par Pap Ndiaye concerne la classe de sixième : on voit mal cependant comment le fait de charger les professeurs des écoles de quelques heures de soutien en classe de sixième pourrait permettre de remédier aux lacunes des élèves sortant de l’école primaire en situation d’échec.

Pour remédier à la crise de recrutement des professeurs, Pap Ndiaye ne propose rien car il ne dispose en réalité d’aucun diagnostic sérieux. Il se borne à suivre son administration, laquelle s’efforce de mettre en musique la promesse électorale d’Emmanuel Macron de revaloriser sans condition de 10% les enseignants. Sauf que le compte n’y est pas : ce n’est ni 10% ni sans condition. Sur le terrain, la pilule ne passe pas. Pourquoi ? Parce qu’elle repose sur une duperie, et qu’aucune politique ne peut être fondée sur le mensonge. La première chose que méritent nos enseignants, c’est une parole de vérité, un cap clair, transparent, sans filouterie. Le «pacte» dont les signataires s’engageraient à consacrer 18h par an aux «nouvelles missions», principalement aux remplacements de courte durée, est une mesure purement technocratique qui ignore les réalités du terrain, le désordre grandissant et l’accumulation des tâches non rémunérées qui découragent les professeurs, générant absentéisme, démissions et baisse du nombre de candidats aux concours de recrutement.

On ne peut toutefois reprocher à Pap Ndiaye d’être inerte. L’idéologue qui sommeille en lui s’est réveillé pour le conduire à infléchir, voire à inverser la politique suivie par son prédécesseur. Sous des dehors modérés, Pap Ndiaye est en effet un intellectuel radical, témoignant dans ses écrits sur les États-Unis de sa sympathie pour le mouvement Black Lives Matter, et dans ses écrits sur la France de son hostilité à l’égard du modèle républicain. Il n’y a donc pas lieu d’être surpris par la nature de ses engagements en matière de mixité sociale et de laïcité.

Le ministre s’est notamment donné comme priorité d’agir en faveur de la mixité sociale, un marqueur de gauche s’il en est. En prenant pour cible l’école privée, le ministre a toutefois commis, par dogmatisme idéologique, une erreur de diagnostic. La séparation sociale est d’abord spatiale et résulte de la stratégie résidentielle des familles. Ce dont témoigne par exemple le fait que les familles quittent les quartiers les plus défavorisés dès qu’elles en ont les moyens. Cessons l’hypocrisie : les parents veulent juste pouvoir choisir le meilleur pour leurs enfants, comme Pap Ndiaye lui-même, qui scolarise les siens à l’École alsacienne. Pourquoi reprocher aux autres ce qu’on cherche à obtenir pour ses propres enfants ? Cette schizophrénie est hallucinante. La réalité, c’est que la moitié des familles utilisent à un moment ou à un autre les deux secteurs pour au moins l’un de ses enfants. Le ministre ferait mieux de concentrer ses efforts sur le mal réel, l’échec scolaire, en garantissant l’ordre et l’exigence sur tout le territoire, plutôt que de combattre une maladie imaginaire.

L’unique tentative du ministre de sortir du bois pour proposer une réforme de son cru s’est en outre soldée par un échec cuisant. Le protocole d’accord signé le 17 mai dernier avec l’Enseignement catholique est purement incitatif et pourrait même être contreproductif, risquant d’affaiblir les collectivités locales, contraintes de prendre en charge les frais de transports et de cantine scolaires des élèves boursiers nouvellement inscrits dans le privé, ainsi que les collèges publics des quartiers populaires, susceptibles de perdre certains de leurs meilleurs élèves.

Le plus grave est peut-être la rhétorique idéologique employée par le ministre qui, dénonçant la « ségrégation scolaire », suggère l’existence d’un apartheid délibéré. C’est cette même grille de lecture de la société, celle de la sociologie de la domination, que le ministre applique au dossier de la laïcité. En tant qu’intellectuel, Pap Ndiaye a contribué avec d’autres à propager le concept de «discrimination systémique», un concept aujourd’hui exploité par les islamistes pour dénoncer «l’islamophobie» des institutions républicaines. L’École vit en permanence sous la menace de ce type de tentatives de déstabilisation, comme les événements qui ont conduit à l’assassinat de Samuel Paty en ont fourni une tragique illustration. Dans un tel contexte nécessitant le maintien d’une ligne de fermeté, la nomination de Pap Ndiaye n’était sans doute pas le meilleur choix.

Les craintes exprimées au moment de la nomination de Pap Ndiaye se sont depuis confirmées. Cédant à son penchant idéologique, le ministre s’est efforcé d’affaiblir le Conseil des sages de la laïcité qu’avait mis en place Jean-Michel Blanquer pour favoriser la cohésion de l’institution face à la menace de l’entrisme islamiste : la réforme du Conseil, tout en diluant ses missions, a notamment privé celui-ci de sa capacité à s’autosaisir. Plus grave encore, Pap Ndiaye, confronté à l’offensive des «abayas», renoue avec la pratique du «cas par cas» qui prévalait avant le vote de la loi de 2004 sur les signes religieux à l’école. Le ministre Pap Ndiaye chargé de mettre en œuvre une loi que l’intellectuel Pap Ndiaye réprouve, a choisi de se décharger de cette responsabilité sur les chefs d’établissement.

Mélange de prédication médiatique et d’inaction politique, le «Papisme» n’est pas à la hauteur des défis que notre École doit relever. Au mieux, Pap Ndiaye fait de la figuration ; au pire, lorsqu’il tente de rallumer la guerre scolaire et hisse le drapeau blanc face à l’obscurantisme islamiste, il fragilise l’institution dont il a la charge. Au bilan de cette première année, rien, nada, néant, aucune avancée et même des reculades : oui, le «Papisme» est un nihilisme.

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Eric Ciotti : « Vu le niveau de notre dette publique, nous dansons sur un volcan ! »

Dans une interview aux « Echos », le député des Alpes-Maritimes et président de LR juge sévèrement les propositions d’économies budgétaires faites cette semaine par le gouvernement. Il souhaite faire porter les économies sur les dépenses sociales mais pas sur la santé. Sur la loi de programmation des finances publiques, il demande que le gouvernement tienne compte des propositions de LR.

Le gouvernement estime avoir déjà identifié 10 milliards d’euros d’économies potentielles sur le quinquennat. Ces annonces vous ont-elles convaincu ?

Je ne suis absolument pas convaincu. Nous avons déjà connu dans le passé des effets d’annonce qui n’ont jamais abouti à des mesures concrètes, et cela semble encore devoir être le cas. Le problème de l’endettement menace d’étrangler notre pays, mais il n’est pas pris au sérieux par Emmanuel Macron. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : nos finances publiques sont rentrées dans la zone rouge, et nous pourrions être le seul pays de la zone euro en 2024 à avoir un déficit au-dessus de 3 %. J’ai rencontré récemment des membres de la Commission européenne qui m’ont confié leur inquiétude. Vu le niveau de notre dette publique et l’augmentation des taux d’intérêt, nous dansons sur un volcan !

Vous iriez jusqu’à déposer une motion de censure sur le budget ou la loi de programmation de finances publiques prévus à la rentrée ?

Je ne fonctionne pas par la menace. Nos propositions sont responsables et raisonnables. Il faut que le gouvernement les intègre. Nous remarquons que lorsque nous avons fait des propositions, elles n’ont pas été reprises par Bruno Le Maire. Beaucoup des pistes d’économies annoncées jusqu’ici ne sont pas véritablement renseignées. Que ce soit pour la loi de programmation des finances publiques, pour laquelle les ambitions sont très modestes, ou le projet de loi de finances pour 2024, nous exigeons des efforts conséquents.

Une partie des mesures d’économies préconisées par le gouvernement vise les dépenses de soin…

Ce n’est absolument pas sur le volet santé qu’il faut faire porter les efforts au vu de la crise majeure que traverse notre système de soins actuellement. Je note que la baisse du remboursement des soins dentaires récemment décidée va aussi à l’encontre des promesses d’Emmanuel Macron et aura des conséquences lourdes sur les personnes modestes. Il faut faire porter l’effort sur nos dépenses sociales, qui sont passées de 12 % du total des dépenses dans les années 1960 à 34 % aujourd’hui, quand le régalien a vu sa part fondre de 6 % à 3 %.

Quelles dépenses sociales voulez-vous revoir ?

Il est possible d’aller beaucoup plus loin dans la réduction des indemnités chômage, qui sont un obstacle évident au retour au plein-emploi. Le gouvernement a fait un pas dans la bonne direction, mais cela doit être poursuivi. Il faut également faire des économies sur le RSA, en imposant des contreparties fortes. D’une manière générale, les gros volumes de dépense publique se situent dans cette part sociale, et c’est la raison pour laquelle j’ai soutenu la réforme des retraites. La dépense publique doit être restructurée, pour retrouver des marges de manœuvre et redresser nos services publics dont l’affaiblissement est le ferment d’une grave crise sociale.

Estimez-vous, comme le RN, que la lutte contre l’immigration est le principal levier pour faire reculer la dépense sociale ?

Chaque jour, la préfecture d’Ile-de-France loue 50 000 chambres d’hôtels pour l’hébergement d’urgence dont l’essentiel est réservé à l’accueil de demandeurs d’asile ou de migrants. On doit aussi avoir en tête que l’aide médicale d’urgence, au-delà de la seule AME (aide médicale d’Etat), coûte 2 milliards d’euros. Ces dépenses liées à l’immigration font donc partie des points qu’on ne peut négliger. C’est la raison pour laquelle je propose qu’on ne verse pas de prestations sociales non contributives avant cinq ans de résidence sur le territoire. Mais faire croire, comme Madame Le Pen, qu’on réglera le problème de la dépense publique seulement grâce à ce levier n’est pas conforme à la vérité.

Le gouvernement vous reproche de ne jamais faire de propositions concrètes d’économies…

Ces attaques n’ont pas de sens. Au-delà de tout ce que je viens de vous dire, il faut une révolution de la débureaucratisation. Il faut s’attaquer à toutes ces agences de l’Etat qui sont hors du contrôle des élus et qui installent des citadelles inviolables au sein de l’Etat. On peut citer certaines administrations déconcentrées de l’Etat comme les DREAL [Directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement]. Je prône également une nouvelle phase de décentralisation, en visant notamment le système de santé et l’éducation. On voit aujourd’hui que le privé dans la santé fait beaucoup mieux que le public, il ne faut rien s’interdire. Cela vaut aussi pour le nombre de fonctionnaires dont il faut réamorcer une diminution. Enfin la lutte contre la fraude fiscale et sociale doit porter des ambitions bien plus fortes que ce que le gouvernement a annoncé.

Les collectivités locales doivent-elles participer à l’effort ? LR a voté contre le mécanisme que voulait leur imposer le gouvernement…

Les collectivités locales sont plus vertueuses que l’Etat sur l’équilibre de leurs finances. Il y a malgré tout un sujet autour de leurs effectifs. C’est particulièrement le cas des intercommunalités, qui ont entraîné de graves dérives. Nice est par exemple devenue la métropole la plus endettée de France du fait de dépenses de structure gigantesques qui n’ont pas lieu d’être.

Une réunion de la majorité a eu lieu mercredi pour discuter d’une possible alliance avec LR. Vous excluez, de votre côté, tout rapprochement ?

Je qualifierai cette réunion de totalement grotesque. C’est peut-être flatteur que la majorité relative d’Emmanuel Macron se positionne en fonction des Républicains mais nous sommes et resterons maîtres de notre destin. Nous n’avons pas besoin pour nous déterminer des cénacles d’un parti sans base idéologique ni territoriale.

Vous aviez demandé à être reçu par Emmanuel Macron pour lui exposer vos propositions sur l’immigration. Vous a-t-il répondu ?

Le chef de l’Etat n’a pas daigné formuler de réponses au courrier que nous lui avons envoyé avec Olivier Marleix et Bruno Retailleau. La réalité, c’est qu’il a fermé les portes du dialogue et de la discussion avec nous sur cette question essentielle pour les Français. Je dis à Emmanuel Macron que nos propositions peuvent changer le cours de l’histoire.

Le parti sera-t-il en ordre de marche pour les élections européennes de 2024, cruciales pour l’avenir de la droite ?

Je prends souvent l’image d’une belle demeure historique de caractère, en pierre avec de solides fondations, dont le toit serait envolé et l’intérieur entièrement dévasté. Je crois que nous avons franchi des étapes importantes qui doivent nous conduire à l’Elysée en 2027.

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Olivier Marleix : « Emmanuel Macron ne sait pas où il va, nous si ! »

Le chef de la droite à l’Assemblée voit la menace de motion de censure comme une « arme de dissuasion ».

Une trentaine de parlementaires du parti présidentiel veulent mettre LR face à ses responsabilités tout en dénonçant son manque de fiabilité. Que leur répondez-vous ?

Nous n’avons aucun compte à rendre ni à M. Macron ni à ses députés. Contrairement à eux, nous savons où nous allons. Ma feuille de route est claire depuis le premier jour: les LR seront au rendez-vous de leurs propres convictions sur la maîtrise de l’immigration, le rétablissement des peines planchers, la réduction de la dépense publique… M. Macron ne doit pas nous faire porter le chapeau de son absence de cap : il ne sait pas où il va, nous si.

Un accord avec la macronie est-il néanmoins possible ?

Le président doit enfin accepter cette cohabitation avec l’Assemblée nationale qu’ont voulue les Français. Il ne peut pas y avoir d’accord global avec ce gouvernement parce que nous sommes en désaccord sur l’immigration, sur l’absence de politique pénale ferme, sur l’explosion de la dette, sur leur soumission à l’écologie radicale. Par aveuglement, ils ont créé une véritable crise du logement, en refusant, contraints par les écologistes, de lancer de nouvelles constructions, y compris dans le monde rural.

Où en sont les discussions avec le gouvernement sur l’immigration ?

Elles sont au point mort. Les discussions s’engageront au Sénat sur notre texte en octobre. On ne va pas tomber dans le marchandage.

Certains, y compris chez LR, estiment que, pour gouverner le pays, il est nécessaire de trouver des convergences avec le camp présidentiel.

Je leur réponds que, si la situation est préoccupante, c’est à cause d’Emmanuel Macron. Par calcul, il a suscité une extrême gauche très puissante et un Rassemblement national très fort. La configuration de l’Assemblée donne un avant-goût des risques politiques qui menacent aujourd’hui notre pays. C’est au président de gouverner différemment. Je ne crois pas au bricolage gouvernemental, qui n’intéresse personne.

Vous avez rencontré Nicolas Sarkozy, vendredi dernier. Vous a-t-il éclairé sur les intentions d’Emmanuel Macron ?

Nicolas Sarkozy a dit à Emmanuel Macron que le pays est à droite et qu’il fallait gouverner à droite. Mais je ne crois pas que le chef de l’État, après avoir perdu le législatif, soit prêt à perdre l’exécutif. Que lui resterait-il s’il devait nommer un premier ministre de droite : inaugurer les chrysanthèmes ? Je ne crois pas que ce soit son intention.

La droite brandit la menace d’une motion de censure sur l’immigration et le budget. Est-ce une vraie possibilité ?

Nous ne sommes pas là pour bloquer les institutions. En revanche, il y a des lignes rouges sur lesquelles on ne les laissera pas avoir recours au 49.3 impunément. C’est une arme de dissuasion.

Richard Ferrand, ex-président de l’Assemblée, a déclenché une polémique en évoquant l’idée d’une révision constitutionnelle pour ouvrir la possibilité d’un troisième mandat présidentiel. Qu’en pensez-vous ?

Sans doute sa contribution aux cent jours d’apaisement… J’ai du mal à saisir cette provocation. Emmanuel Macron n’a aucune majorité possible pour réviser la Constitution.

Vous sentez-vous responsable des divisions de votre groupe lors des retraites ?

Il n’y avait pas de désaccord au sein de notre groupe sur le fait qu’il faut travailler davantage dans ce pays. Le contexte de notre élection pour la présidence LR n’a pas aidé à l’unité, mais, au fond, le seul responsable des divisions du pays sur cette réforme, c’est Emmanuel Macron lui-même, qui ironisait en 2019 sur le décalage de l’âge légal de départ à 64 ans en souhaitant «bon courage déjà pour arriver à 62 ans».

Y a-t-il une différence à vos yeux entre LFI et le RN ?

Certains ont des chemises repassées et des cravates… Plus sérieusement, j’observe que les élus de La France insoumise se comportent en anarchistes. Ils ne se cachent pas de vouloir détruire les institutions de la Ve République. Quant au RN, il a beaucoup communiqué sur le fait qu’il se tenait sagement dans l’Hémicycle, mais, au fond, à quoi servent les 88 députés du Rassemblement national ?

Que pensez-vous de l’idée d’Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, visant à modifier certaines présidences de commissions, comme celle d’Éric Coquerel aux finances ?

S’il y a autant de députés RN et LFI, c’est du fait de M. Macron. Nous, chez LR, nous sommes démocrates et nous respectons la configuration de l’Assemblée telle que les Français l’ont désignée.

L’ancien premier ministre Dominique de Villepin critique la droitisation de LR, qu’il qualifie d’« erreur stratégique ». Une réponse ?

Les Français attendent clairement que la droite n’ait pas d’états d’âme sur l’immigration et l’insécurité, qui sont les fondements essentiels de notre unité nationale.

Le fait que les trois plus grandes associations d’élus (régions, départements et maires) aient boudé les Assises des finances publiques de Bruno Le Maire lundi vous surprend-il ?

Après un quinquennat marqué par un laxisme budgétaire incroyable, nous constatons que l’aggravation de la dette sous Emmanuel Macron (+ 700 milliards) est pire que ce qui s’est fait sous François Hollande. Ce seul constat pourrait justifier à lui seul que l’on n’ait pas envie de s’associer à une telle faillite. Ce n’est pas aux Français de payer, avec l’annonce récente par exemple du déremboursement des frais dentaires, la facture de ce laisser-aller.

Vous considérez-vous comme un anti-macroniste pur et dur ?

Son discours de dépassement des clivages était un projet marketing, mais sa vraie stratégie a consisté à faire monter les extrêmes pour favoriser sa réélection. C’est ce qui me heurte profondément, car, pour moi, un président de la République doit garantir l’unité nationale. Ce sentiment d’affrontement entre un bloc identitaire et un bloc populaire est délétère. Le grand défi de la droite consiste à identifier les leviers pour reconstruire une cohésion nationale. Elle passe par l’identité, la sortie d’une vision mondialiste de l’économie et le redressement des trois services publics essentiels que sont l’école, l’hôpital et la justice. C’est cette vision alternative que nous construisons pierre par pierre à l’Assemblée.

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Éric Ciotti : « Notre démocratie a besoin de vrais clivages »

Après une séquence positive sur l’immigration, le président des Républicains, Éric Ciotti, veut faire de la lutte contre le trafic et la consommation de drogue une priorité nationale. Il dévoile plusieurs propositions dans un entretien à Valeurs actuelles.

Vous avez lancé des états généraux de la droite. Est-ce un moment de clarification pour votre parti ?

Oui, incontestablement. Ces états généraux marquent le retour de la droite républicaine. Je crois profondément que le pays a besoin d’une droite tout à la fois forte de ses convictions, responsable dans ses actes et novatrice dans ses idées. Ces états généraux doivent incarner un bouillonnement d’idées neuves qui n’évitent aucun sujet.

C’est donc la fin des tabous et de l’autocensure chez Les Républicains ?

Ces mots ne me concernent pas personnellement peu applicables. Des tabous ont pu entraver dans le passé l’action de notre famille politique. Nous avons dépassé aujourd’hui ces blocages notamment avec nos propositions de profonde rupture sur l’immigration avec ce principe essentiel de supériorité du droit français en matière de politique migratoire. Je souhaite que nous reparlions à l’ensemble des électeurs de droite avec clarté. Ils l’attendent et l’espèrent.

Ressentez-vous un trouble chez certains électeurs qui veulent savoir si la doctrine des Républicains est soluble, ou non, dans le macronisme ?

Nous avons besoin de redéfinir notre logiciel idéologique. Nous n’avons pas à nous positionner par rapport à d’autres que cela soit vis-à-vis de la majorité ou du Rassemblement national. Nous sommes indépendants et je n’ai qu’un objectif, que les Républicains retrouvent la place qui convient le mieux : la première. Si nous avons un discours clair, des actes forts, un programme innovant, nous y arriverons. La marque de fabrique du macronisme, le « en même temps », restera comme une incapacité à trancher entre deux lignes idéologiques. Notre démocratie a besoin de vrais clivages.

On a lu ici ou là que vous pourriez travailler avec Emmanuel Macron, notamment au ministère de l’Intérieur, place Beauvau…

Tout cela relève de la mauvaise politique fiction visant à nous affaiblir. J’ai été élu dans l’opposition. Aujourd’hui, Les Républicains sont dans l’opposition mais nous voulons apporter des solutions à un pays qui va mal. Les Républicains veulent incarner une opposition responsable et qui doit être crédible pour incarner l’alternance. Nous avons eu une attitude claire sur la réforme des retraites qui a permis à cette réforme d’être adoptée. Je ne me dissimulerai pas : sans Les Républicains, la réforme des retraites n’aurait pas été adoptée. Nous avons également pris nos responsabilités sur l’immigration. Le président de la République refuse d’y répondre. Nous lui avons écrit le mois dernier avec Bruno Retailleau et Olivier Marleix. Il ne nous a toujours pas répondu. Ce que nous voulons, c’est sortir le pays du chaos. Nous ne cherchons pas de places ni de postes. Tout ce qui compte, c’est l’intérêt de la France.

Dans quelles conditions une cohabitation serait-elle envisageable ?

Pour qu’il y ait un pacte de gouvernement, il faut qu’il s’établisse sur la base de nos propositions. Or, aujourd’hui, nous mesurons bien que ce n’est pas le cas ni sur la réduction des prélèvements obligatoires, des dépenses publiques, de la réduction des flux migratoires ou de la sécurité. Là, on assiste à une forme de politique fiction qui agite la sphère médiatique, mais qui n’agite pas Les Républicains.

Sur l’immigration, quelles sont vos lignes rouges ?

Je suis convaincu qu’on n’inversera la tendance en matière migratoire que si les Français ne prononcent par référendum pour modifier notre Constitution et retrouver le cours de notre destin. Nous avons fait des propositions adaptées, notamment autour de la définition d’un plafond annuel des titres de séjour qui serait voté chaque année et qui s’imposerait à toutes les autorités nationales, européennes ou internationales.

Et sur le texte du gouvernement ?

Sur le texte simple tel que l’avait présenté le gouvernement, nous posons une ligne rouge absolue : le refus de toute forme de régularisation massive des travailleurs clandestins. Le principe des « métiers en tension » avancé par le gouvernement est une supercherie. On compte cinq millions de personnes encore inscrites à Pôle emploi. C’est une question qui doit relever de la politique de l’emploi, de la formation, de l’apprentissage, mais pas de la politique migratoire. J’y vois un alibi totalement déplacé. Si nous régularisons ceux qui sont arrivés illégalement en France et ceux qui ont travaillé de façon clandestine, cela va créer un appel d’air extraordinairement dangereux. Par ailleurs, le message serait catastrophique : récompenser ceux qui ne respectent pas nos lois.

Avez-vous été étonné par le succès de votre séquence immigration ? Ce n’est pourtant pas la première fois que votre parti s’empare de la question…

Pour la première fois depuis très longtemps, le débat s’est fait autour de nos propositions. C’est un changement important, très positif pour nous. Nous avons été critiqués de toutes parts, aussi bien par la majorité que par le Rassemblement national. C’est bon signe. Le RN nous accuse d’avoir plagié leurs propositions ? Cela fait un an maintenant qu’il y a des députés RN à l’Assemblée nationale: ils n’ont jamais déposé de texte sur l’immigration. Il n’y a donc pas de copie ! C’est bien d’en parler. C’est encore mieux de concrétiser les paroles par des actes. C’est la différence entre un parti de gouvernement et un parti de slogan.

Comment, justement, concrétiser cette séquence positive en victoire électorale ?

Nous devons avancer sur trois piliers idéologiques. L’autorité, avec une volonté de rétablir l’ordre républicain ; l’identité, avec la volonté de conserver une civilisation dont nous sommes les héritiers, ; la liberté économique, là est notre réelle différence avec la majorité ou le RN. Nous sommes un pays qui crève de l’accumulation de dépenses publiques, de normes et de taxes. Je souhaite que nous soyons le parti de la baisse des impôts et des charges. Nous devons faire souffler un grand vent de liberté. Cela me paraît essentiel face au « tout technocratique », face à la mise en œuvre des ZFE, ZAN ou DPE. Une politique de ségrégation sociale majeure est en train de s’installer sous nos yeux. On va interdire aux Français les plus modestes de rentrer en ville. On va interdire aux maires de gérer leurs territoires et aux propriétaires de disposer librement de leur bien. C’est quasiment l’effacement de la décentralisation, un retour en arrière de 40 ans.

Ces trois piliers ne sont pas nouveaux dans le logiciel de la droite. Les derniers échecs électoraux se sont, en partie, basés dessus…

Certes, mais il nous a manqué une incarnation forte.

Il ne s’agit que d’une question d’incarnation ?

16 ans après notre dernière victoire à l’élection présidentielle, les Français ne savent plus ce que pense la droite. C’est pour cela que je veux que nous retrouvions d’ici 2027, un corpus idéologique fort sur l’ensemble des sujets y compris l’écologie, l’industrie, la santé ou l’éducation. Par ailleurs, en 2027, la donne sera différente : Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter.

Certains, comme Richard Ferrand, proposent d’inscrire dans la Constitution la possibilité d’un 3e mandat présidentiel…

La Constitution voulue par le général de Gaulle a fait entrer la France dans la modernité et lui a donné un statut de grande puissance. Je trouve que les modifications intervenues depuis 1958 ont rarement été opportunes. Le quinquennat fut une erreur. Au-delà de la Constitution, le non cumul a eu des conséquences funestes. Réfléchir à corriger ces erreurs ne me choque pas. Mais si une telle réforme devait intervenir, elle ne pourrait concerner le mandat d’Emmanuel Macron.

« Je ne dirais pas que Macron c’est la catastrophe », dit Laurent Wauquiez dans les colonnes de Le Point. Partagez-vous cette sortie et cette tentation de draguer l’électorat macroniste ?

Des électeurs de droite ont voté pour lui. Je ne me résous pas à ce que nous ne les récupérions pas. Beaucoup sont susceptibles de revenir vers nous parce qu’ils adhèrent au moins à l’un des trois piliers que j’ai évoqués. C’est leur ADN politique. Je ne veux ostraciser personne. Je crois que nous devons tout autant parler aux électeurs qui nous ont quittés pour Marine Le Pen qu’aux électeurs qui nous ont quittés pour Emmanuel Macron.

Pouvez-vous leur tendre la main tout en critiquant le bilan d’Emmanuel Macron ?

Bien-sûr que je veux leur tendre la main ! Ils ont souvent été déçus. Aujourd’hui, ils cherchent une alternative. Je souhaite qu’ils reviennent à la maison.

On pourrait vous rétorquer qu’Édouard Philippe semble être le mieux placé pour récupérer les électeurs orphelins de la macronie…

Édouard Philippe a été un pilier porteur du premier quinquennat. Celui des impôts, de l’insécurité, de l’augmentation folle des dépenses et de l’absence de réforme. Il restera tributaire de ce bilan. Il a participé au vote de la loi Collomb. Il a été celui qui a fait augmenter les prélèvements obligatoires. Il doit y avoir une cohérence dans la vie politique. Je constate un écart important entre ce qu’il a fait et ce qu’il dit aujourd’hui.

Comment expliquez-vous sa popularité ?

Souvent, ceux qui sont les plus hauts dans les sondages sont ceux qui agissent le moins. Quand vous prenez des risques, vous prenez des coups. C’est peut-être le miroir inversé de la capacité à agir. Le bilan de monsieur Philippe se trouve dans l’augmentation de la violence dans nos villes, dans nos rues, avec l’explosion du trafic de drogue qui a pris le pouvoir dans certains quartiers. A Nice, dans un quartier comme celui des Moulins, des gens circulent quotidiennement avec des armes à la main…

Comment nettoyer un quartier comme celui des Moulins ?

Il faut faire de la lutte contre le trafic et la consommation de drogue une priorité nationale. Nous proposerons un plan de lutte contre la drogue dans quelques jours. La France est le pays d’Europe où la consommation de drogue est la plus élevée. Pourquoi ? Parce que nous avons banalisé cette consommation. Parce qu’il existe des cercles qui valorisent la consommation de cannabis. Parce qu’il n’y a aucune campagne de prévention sur les dangers de la drogue, notamment à l’école. Parce que la consommation est, dans les faits, très peu sanctionnée. Je propose de multiplier par cinq les amendes forfaitaires. Je souhaite que les consommateurs soient nommés publiquement, que nous allions beaucoup plus loin dans les saisies. Aujourd’hui, à peine 35 % des amendes sont recouvrées. Quand on agit sur la demande, on fait reculer l’offre.

« Nommer publiquement » les consommateurs ? C’est-à-dire ?

Il y aura une liste de ceux qui auront reçu une amende. Tous les Français pourront la consulter sur le site du ministère de l’Intérieur. Arrêtons de banaliser la consommation. C’est un marché de 3,5 milliards d’euros, 100 000 personnes semblent en vivre. Il existe une forme de dépénalisation de la consommation. Quand les trafiquants sont arrêtés, il y a des peines qui sont souvent lourdes, mais il faut qu’elles soient plus systématiques.

Comment durcir le ton ?

Il faut réactiver les GIR créés par Nicolas Sarkozy. Nous devons mobiliser tous les acteurs, avec sans doute des magistrats spécialisés sur le trafic de drogue, avec une action judiciaire forte, avec une action du fisc, des douanes, de tous les services de l’État pour traquer le blanchiment, la corruption. La réponse pénale doit être plus ferme. Pour cela, nous avons besoin de places de prison.

Faut-il mettre fin à la politique de la « paix sociale » qui semble être appliquée dans certains quartiers ?

Quand Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, il y a eu cinq semaines d’émeutes, il a tenu. La République a gagné, elle n’a pas reculé. La droite a tenu. Malheureusement, le gouvernement a reculé à Notre-Dame-des-Landes. Avec les zadistes et l’ultra-gauche, une autre forme de violence prospère.

La violence a-t-elle changé de nature ?

En dix ans, le nombre de coups et blessures volontaires a doublé dans notre pays et le nombre d’homicides et de tentatives d’homicide a augmenté de 50 %. La réalité est là. Nous sommes dans une société beaucoup plus violente, à laquelle on peut rajouter aussi une forme de violence politique entretenue par l’extrême gauche qui, lorsque l’on voit les exactions qui ont été commises à partir de Notre-Dame-des-Landes, dans les ZAD à Saintes–Solines, installe un climat de violence.

Certains vous diront qu’il y a une forme violence politique dans la gestion de la réforme des retraites par le gouvernement…

Je n’irai pas dans cette analyse. Le débat parlementaire, quel qu’il soit, n’est pas une violence politique. C’est la démocratie. La violence, c’est quand on tire sur des policiers, quand on veut les brûler, quand on leur lance des pavés dessus. Les mots ont un sens, ne les galvaudons pas. La seule violence politique est portée par une extrême gauche qui est un danger pour la République. L’ennemi, c’est l’extrême gauche. Le danger, c’est l’extrême gauche. Elle veut abattre la République et ses institutions. Elle arme intellectuellement ceux qui attaquent nos policiers. Elle dit que la police tue !

Que pensez-vous du terme de « décivilisation » employé par Emmanuel Macron ?

Je ne fais pas partie de ceux que le mot effraie. Il faut toujours « dire ce que l’on voit et voir ce que l’on voit », selon la formule de Péguy. Aujourd’hui, nous sommes dans une forme d’ensauvagement, oui, de décivilisation. Les images de cette grand-mère agressée avec sa petite fille à Bordeaux par un barbare multirécidiviste ont choqué la France entière. Beaucoup de nos structures se sont fragilisées. Je parle des piliers porteurs comme la famille, l’école ou l’autorité. C’est un travail de reconstruction qu’il faut engager.

Le Mariage pour Tous et la PMA ont-ils été des atteintes à la famille sous sa forme traditionnelle ?

Je ne considère pas que ce sont des éléments de déconstruction de notre société. Cela ne constitue pas une menace pour notre société.

Qu’est-ce qui menace le plus la famille ?

Incontestablement la baisse de la natalité et l’effondrement du niveau scolaire.

Après quelques semaines de turbulences, la situation s’est apaisée pour vous. Avez-vous douté ?

Je savais que la mission ne serait pas simple. Je n’ai pas été déçu. Je suis confiant et je sais où je veux aller. Les briques que nous sommes en train de poser pour reconstruire la maison sont en train de commencer à s’articuler. Depuis quelques semaines, le regard change. Nous étions considérés comme morts. Nous pesons encore.

C’est un job ingrat ou enviable ?

Ni l’un ni l’autre. J’ai repris le parti après la défaite inédite de 2022. J’essaie de foncer et de ne pas douter. Tout est à reconstruire mais je suis déterminé.

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Nos sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement, six sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, a interpellé le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Comptes publics sur les finances publiques.

“Avant-hier, @BrunoLeMaire a installé les 1e assises des finances publiques. Il s’est trompé de lieu : il y a un lieu pour les finances publiques, c’est le Parlement !” @gerardlonguet55 interpelle le gvt. #QAG https://t.co/6fXl9rSrNA

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

Pierre Frogier, sénateur de Nouvelle-Calédonie, a interrogé la Première ministre sur les élections provinciales en Nouvelle-Calédonie.

“Êtes-vous prêts à nous accompagner pour donner à la Nouvelle Calédonie, un ensemble de règles qui définiront les exigences de notre savoir-vivre ensemble ?” Pierre Frogier interroge le gvt. #QAG https://t.co/aGvEzzC2B4

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

Jean-François Rapin, sénateur du Pas-de-Calais, a questionné la secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux sur l’accord du Mercosur.

“Il y a 15 jours, Olivier Becht déclarait qu’il fallait conclure l’accord avec le Mercosur !” @RAPINJF appelle Emmanuel Macron et son gvt à ne pas trahir l’engagement pris par le PR envers le monde agricole de ne pas signer cet accord. #QAG https://t.co/v7UFKCFZff

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

Jean Bacci, sénateur du Var, a interpellé la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, chargée de la Citoyenneté sur les incendies de forêts.

« Quand l’État va-t-il prendre ses responsabilités pour que la forêt continue à jouer son rôle de puits de carbone ? » @jeanbacci_senat interpelle le gvt sur son manque d’ambition pour la défense de nos forêts. #QAG https://t.co/H6NeYQKUWT

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

Elsa Schalck, sénatrice du Bas-Rhin, a interrogé le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer chargé des Outre-mer sur les gens du voyage.

“En Alsace une collectivité a investi 700000€ pour créer une aire de grand passage. Les gens du voyage préfèrent 1 terrain de foot !” @ElsaSchalck interpelle le gvt sur le désarroi des élus en proie à des agissements illégaux de + en + nbx. #QAG https://t.co/5N2sat95PT

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

Pour finir, Sabine Drexler, sénatrice du Haut-Rhin, a questionné le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires sur la protection du bâti patrimonial.

« Le petit patrimoine ne fait l’objet d’aucune protection, à moins que celle-ci ne soit spécifiée dans les documents d’urbanisme. » @DrexlerSabine interroge le gvt sur la politique qu’il entend conduire pour protéger le bâti patrimonial de notre pays. #QA https://t.co/R3nLwCkmaM

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) June 21, 2023

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois députés du groupe les Républicains ont interpellés l’exécutif.

Pour commencer, Michèle Tabarot, députée des Alpes-Maritimes, a interpellé la Première ministre sur la réintroduction du couplet anti-français dans l’hymne algérien.

Un couplet anti-France rétabli dans l’hymne algérien. @MTabarot interpelle la Première ministre « Un hymne national qui désigne un pays comme un ennemi, c’est inacceptable. Allez-vous avoir une réaction à la hauteur de notre indignation? Allez-vous prendre des mesures fortes… pic.twitter.com/A0CiaI0JLd

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) June 20, 2023

Emilie Bonnivard, députée de Savoie, a questionné la Première ministre sur la manifestation contre la construction de la ligne ferroviaire Lyon-Turin.

Manifestation contre la LGV Lyon-Turin | @BonnivardE (LR) dénonce les violences qui ont émaillé la manifestation “au nom de l’écologie”. Elle demande au Gvt de “réaffirmer sa volonté de faire de cette infrastructure une priorité”.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/h84l5Cn7Mi

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 20, 2023

Pour finir, Stéphane Viry, député des Vosges, a interrogé la Première ministre sur la fin du tarif réglementé du gaz.

Fin du bouclier tarifaire sur le gaz | @ViryStephane (LR) interpelle le Gvt et lui demande comment “protéger les Français déjà lourdement touchés par une inflation record et menacés par la fin annoncée du bouclier tarifaire.”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/h8eTBwvAid

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 20, 2023

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Philippe Tabarot : « La transition est trop rapide »

Philippe Tabarot, secrétaire national aux Transports du shadow cabinet et sénateur des Alpes-Maritimes, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur la mise en place des zones à faibles émissions et au sur-tourisme.

ZFE : vers un report de la mise en application à 2030 ?
La chronique de @MatiasArraez
La réaction de @PhilippeTabarot, sénateur @lesRepublicains des Alpes-Maritimes, auteur du rapport “Zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) : sortir de l’impasse”#BonjourChezVous pic.twitter.com/tDpe0tCkL6

— Public Sénat (@publicsenat) June 20, 2023

Sur-tourisme : le plan de lutte du gouvernement pour la préservation des sites protégés
L’info vue par la presse régionale avec @DenisCarreaux, directeur des rédactions du groupe @Nice_Matin
La réaction de @PhilippeTabarot, sénateur LR des Alpes-Maritimes#BonjourChezVous pic.twitter.com/sU95xGg5ML

— Public Sénat (@publicsenat) June 20, 2023

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Henri Leroy : « Éclairer les zones d’ombre intolérables de l’affaire Samuel Paty »

Henri Leroy, sénateur des Alpes-Maritimes, est à l’origine de la commission d’enquête sur les dysfonctionnements de l’État concernant l’assassinat de Samuel Paty. Il souhaite proposer des mesures pour améliorer la protection des enseignants.

Le 9 mai, vous écriviez au président du Sénat, Gérard Larcher, pour solliciter la création d’une commission d’enquête « sur les dysfonctionnements de l’État qui n’ont pas permis d’éviter » l’assassinat de Samuel Paty. Qu’attendez-vous de cette enquête sénatoriale ?

Elle va permettre d’éclairer les zones d’ombre de cette affaire, des zones d’ombre inexpliquées, inexplicables et intolérables. Elles ont contribué à laisser un homme seul face au danger. Alors que des intégristes, un fiché S, un « imam » agitateur notoire, le menaçaient sur les réseaux avec le concours d’une élève qui n’avait même pas assisté à son cours ! Il faut analyser la nonchalance, le laisser-aller des services de l’État.

L’Éducation nationale, d’abord, qui n’a pas décidé de mettre en retrait le professeur pendant que les passions se déchaînaient. Le ministère de l’Intérieur, ensuite, et par exemple la Direction générale de la sécurité intérieure, alors que dans ce climat de haine de l’automne 2020 des individus dangereux menaçaient physiquement Samuel Paty. Tout ceci a conduit à l’abandonner sans aucune protection.

Dans le cadre de notre enquête, les témoins s’exprimeront sous la foi du serment et nous entendrons notamment les ministres de l’Éducation nationale et de l’Intérieur mais aussi Mickaëlle Paty, la sœur de Samuel, qui a écrit à Gérard Larcher pour demander l’ouverture de cette enquête.

La mission d’information, aux pouvoirs d’une commission d’enquête, porte sur « le signalement et le traitement des pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes ». Pourquoi cette formulation ?

L’affaire Paty sera bien sûr au cœur de notre travail. Mais nous n’empiéterons pas sur l’enquête judiciaire en cours. Dans le cas de Samuel Paty, on est allé au bout de l’horreur. Mais de nombreux enseignants, environ 50 % selon des études, ne se sentent pas protégés, pas informés non plus sur ce qu’il convient de faire en cas de problème.

Certains sont menacés, agressés verbalement ou physiquement, pris à partie sur les réseaux sociaux. À l’issue de notre travail, nous proposerons des mesures concrètes pour mieux les défendre en matière de retrait, de protection policière, de réflexes à avoir tant pour les institutions que pour les enseignants.

L’affaire Paty pose aussi la question du respect de la laïcité à l’école. On a appris vendredi dernier que des prières musulmanes et des minutes de silence en hommage au Prophète ont été observées dans des établissements scolaires des Alpes-Maritimes. Qu’en pensez-vous ?

Cela ne m’étonne malheureusement pas mais cela m’inquiète. On a laissé se développer des dérives sans prendre de mesures, ou si peu. Le ministre de l’Éducation nationale évoquait récemment 400 à 500 atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires, mais se contentait d’observer que le baromètre n’était pas à la hausse.

Il ne faut tolérer aucune atteinte, quelle que soit la religion concernée. Elles sont inadmissibles, intolérables, car elles s’attaquent à la liberté même de l’école républicaine. Ces jeunes sont instrumentalisés par des islamistes qui testent, avec ces prières ou avec les tenues vestimentaires, notre capacité de résistance. Or, depuis des décennies, on ne réagit pas, ou mal, à ces provocations.

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Éric Ciotti : « Notre cap c’est la France ! »

Discours d’Éric Ciotti, Président des Républicains, à l’occasion du lancement des États généraux de la Droite pour la France, le 17 juin 2023 au Cirque d’Hiver.

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