Eric Ciotti : « L’école doit être un sanctuaire qui protège nos enfants »
À la veille de la rentrée, Eric Ciotti, président de notre mouvement, a évoqué, dans une interview donnée au JDD, les coups de boutoir du communautarisme religieux auquel doit faire face l’école de la République.
Gabriel Attal a tranché : le port de l’abaya, considéré comme un signe religieux ostentatoire, ne sera pas autorisé à l’école. Vous approuvez ?
C’est une très bonne chose. Enfin ! Je regrette que sur un sujet aussi grave nous ayons pris tant de retard, à cause d’un ministre [Pap Ndiaye] wokiste, d’extrême gauche, complaisant avec le communautarisme, qui n’a rien fait contre les atteintes à la laïcité. Sous son exercice, elles ont bondi de 150 % ! Mais j’estime qu’il faut aller plus loin en protégeant l’école hors les murs : il faut interdire le port de signes religieux pour les parents d’élèves accompagnants lors des sorties scolaires. J’ai proposé plusieurs amendements en ce sens dans différents projets de loi. Emmanuel Macron les a systématiquement récusés, sous la pression de son aile gauche.
« Je propose qu’on généralise le retour de l’uniforme.
Ce sera la meilleure réponse contre ceux qui cherchent à contourner la loi, j’ajoute que c’est aussi une façon d’atténuer les différences sociales. »
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— les Républicains (@lesRepublicains) September 3, 2023
L’une des pistes évoquées pour fermer la polémique sur le sujet, qu’est-ce qu’un « signe ostentatoire religieux », serait de revenir à l’uniforme ou à la blouse à l’école et au collège. Bonne idée ?
J’y suis très favorable. Je propose qu’on avance vite et qu’on généralise le retour de l’uniforme. Nous souhaitons lancer une expérimentation dans ce sens, dans les collèges des Alpes-Maritimes, en accord avec le président du conseil départemental. J’ai évoqué cette candidature avec Gabriel Attal. Ce sera la meilleure réponse contre ceux qui cherchent à contourner la loi, j’ajoute que c’est aussi une façon d’atténuer les différences sociales.
Au-delà de la question religieuse, la question du rétablissement de l’autorité à l’école n’est pas résolue, que proposez-vous ?
Je refuse de considérer que la restauration de l’autorité comme pilier de notre éducation soit exclusivement du ressort des maîtres. Il faut rétablir la loi de 2009 que j’avais initiée permettant de supprimer les allocations familiales aux parents démissionnaires et mieux soutenir les parents en difficulté par le biais de « contrat de responsabilité parentale ». L’école doit être un sanctuaire qui protège nos enfants de la violence, de la drogue et du communautarisme islamiste. Notre responsabilité est immense et chacun doit prendre sa part dans la refondation.
Sur le fond, Gabriel Attal a souhaité revenir aux épreuves du bac en juin pour éviter que les lycéens ne se démobilisent dès le mois de mars. Cela vous paraît cohérent ?
Oui, c’est très bien. Mais là encore, avec Les Républicains, nous proposons d’aller plus loin. L’objectif de parvenir à 100 % de bacheliers par classe d’âge est d’une stupidité absolue ! Cela contribue à abaisser le niveau des futurs étudiants au lieu de pousser vers l’excellence. Une façon de relever le niveau consisterait à rétablir le statut du brevet des collèges en fin de 3e, en faisant de cet examen un passage obligatoire pour passer en seconde. De même, on ne peut tolérer que certains enfants arrivent au collège en sachant à peine lire. Rétablissons un examen de fin des études primaires comme porte d’entrée en 6e. Plus globalement, nous devons réhabiliter les diplômes et les notes dans toutes les écoles de la République. Le travail est une promesse d’avenir.
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