Othman Nasrou et Pierre Danon : « Donnons nous les moyens de notre prospérité ! »

Le premier secrétaire général délégué des Républicains et l’entrepreneur développent leurs solutions pour que la France sorte de la « paupérisation ».

Alors que la question du pouvoir d’achat reste centrale — à juste titre — dans le débat public, il ne faut pas se tromper de diagnostic si on veut y répondre sans démagogie. Comment expliquer que même des travailleurs qualifiés, employés à temps plein, n’arrivent pas à boucler leur fin de mois ? Ayons le courage de le dire : si les salaires sont trop faibles dans notre pays, c’est d’abord dû à la faiblesse de notre production.

Nous avons laissé notre pays se désindustrialiser et notre modèle social dériver. Depuis plus de quarante ans, nous tentons de redistribuer une richesse que nous ne créons plus suffisamment. Nous avons tiré jusqu’au bout la corde de l’endettement et des prélèvements obligatoires — les plus lourds du monde — pour maintenir cette redistribution factice, et avons fermé les yeux sur les dérapages inefficaces de notre dépense publique. Le mur de la dette et des déficits abyssaux nous met aujourd’hui à la croisée des chemins.

Nous avons choisi un modèle économique basé sur les services, avec une forte proportion d’emplois peu qualifiés, et une politique de bas salaires grâce à des allègements de charges : la question du pouvoir d’achat découle aussi tout simplement des choix que nous avons collectivement faits. Il existe pourtant un autre chemin pour que nous retrouvions une prospérité collective, mais il suppose un changement de cap radical et des décisions courageuses et cohérentes qui visent à régler les causes de cette paupérisation, et pas simplement à en gérer les conséquences. Aujourd’hui, le « en même temps » ne le permet pas.

Rien ne nous empêche, en effet, de faire le choix radicalement différent d’une réindustrialisation ambitieuse. Même si le président de la République en parle beaucoup et a engagé quelques chantiers qui vont dans le bon sens, avec notamment la baisse des impôts de production, nous sommes encore très loin du compte.

Energie. Si on veut y parvenir, cette réindustrialisation doit être une priorité qui prime sur le reste. Oui, il y a trop de normes dans notre pays, et un certain nombre d’entre elles viennent freiner, voire bloquer cette réindustrialisation. Le président de la République avait parlé d’une « pause » dans les normes environnementales : où en est-elle ? Quelle forme prendra-t-elle ? La réalité est qu’une pause ne suffira pas : il va nécessairement falloir supprimer beaucoup de normes parmi les 400 000 en vigueur aujourd’hui. Il en va de même pour les procédures d’autorisation administrative s’agissant d’installations industrielles : tant que les délais seront sensiblement plus longs dans notre pays que dans d’autres, nous n’avons aucun espoir de tirer notre épingle du jeu.

Il y a une autre condition nécessaire : c’est la question de l’énergie, et en particulier de l’électricité, pour laquelle nous payons malheureusement le prix fort des erreurs de nos gouvernants. Il n’y aura aucune réindustrialisation possible sans une électricité abondante et bon marché. Aujourd’hui, une PME industrielle française doit payer son électricité 260€/MWh, alors que le nucléaire nous permet d’en produire à seulement 55€/MWh. Ce n’est pas acceptable. D’autres pays du bassin méditerranéen essaient d’attirer des activités industrielles en affichant un prix de l’électricité à 40€/MWh. Au-delà de la loi de relance du nucléaire qui a été votée, il faut que nous soyons d’une très grande clarté et cohérence sur ce sujet, dans la durée. Les énergies renouvelables ne sont pas des alliés objectifs d’une véritable politique industrielle. Abondance et bon marché : sans une électricité qui remplit ces deux critères, il n’y a aucune réindustrialisation sérieuse possible.

Cela suppose aussi un véritable choix en matière de finances publiques. Notre record mondial de dépense publique n’est malheureusement pas synonyme d’efficacité de nos services publics. La baisse de la dépense publique et des prélèvements obligatoires n’est pas optionnelle si on veut produire davantage, et, dans bien des domaines, elle peut être l’occasion d’une remise à plat du fonctionnement de nos services publics, et de leur amélioration. Par ailleurs, la dépense sociale représente aujourd’hui les deux tiers de la dépense publique totale. Cette dépense sociale est devenue inefficace : elle se contente aujourd’hui de maintenir beaucoup de Français dans la précarité et l’assistanat, et se caractérise par un large dévoiement de ses objectifs.

Tabous. D’autres pays ont fait le choix inverse d’une montée en compétence de leur marché du travail. Il faudra désormais pour cela des baisses de charges sociales sur des emplois qualifiés, par exemple des emplois de techniciens. Seule la baisse de la dépense publique permettra de financer ces baisses de charge qui viendront renforcer notre compétitivité et notre production. Nous aurons alors davantage à redistribuer : si nous sommes réellement attachés à notre modèle social français, il faut assumer cette politique-là, qui est la seule qui garantisse son principe et son efficacité.

Assumons également de faire rentrer l’entreprise davantage dans le monde scolaire et académique ! Renforçons l’apprentissage des mathématiques — avec cette erreur funeste qui a été faite de sacrifier les mathématiques aux lycées — et privilégions les filières universitaires avec des débouchés cohérents et réalistes. Si nous ne faisons pas sauter tous ces tabous, comme d’autres pays l’ont fait, nous continuerons à nous paupériser. Après le débat sur la réforme des retraites, il faut aussi assumer une dose de capitalisation dans notre régime pour avoir des financements massifs dans notre économie et singulièrement dans notre industrie, via un fonds souverain. C’est évidemment un outil puissant pour collecter et orienter l’épargne des Français : nous n’avons plus les moyens de nous en passer.

La question qui nous est posée est la suivante : sommes-nous prêts à prendre ce chemin, qui est le seul qui puisse nous mener à une véritable forme de prospérité ? Ou va-t-on continuer à faire semblant et à détourner le regard sur notre paupérisation collective ? Nous sommes désormais le 27e pays au monde en termes de PIB par habitant. Veut-on continuer sur la pente de ce déclassement ou sommes-nous enfin prêts à prendre, loin de toute démagogie, l’ensemble des décisions courageuses qui s’imposent pour retrouver une véritable prospérité collective ?

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Écologie : pour un contre-discours ambitieux de la droite

Le président des Jeunes Républicains Guilhem Carayon alerte sur la mainmise de la gauche sur l’écologie politique, et rappelle que la droite se doit d’apporter des réponses concrètes et ambitieuses, sous peine de voir le sujet définitivement confisqué par le camp adverse.

Monopolisée depuis une quarantaine d’années par un compartiment de la gauche radicale, l’écologie a subi un racket aussi réussi que dangereux. Or, par nature, l’écologie est conservatrice.

A la droite, on rattache habituellement la priorité à la transmission naturelle du vivant.

A gauche, la priorité est à la transformation culturelle des individus et de la société, afin de lutter contre les déterminismes naturels, notamment de sexe et de race.

Tout le paradoxe des écologistes réside dans leur vision passéiste de la nature qu’ils idéalisent comme un paradis perdu. Un rousseauisme qui leur fait occulter que la nature, par ses catastrophes propres comme par sa faune, peuvent être cruels. Certains idéologues en viennent même à contester l’anthropocentrisme, idée occidentale par excellence selon laquelle l’homme est destiné à dominer la nature. Idéalistes ou révolutionnaires, tous se rejoignent dans un anticapitalisme de bazar, oubliant que la Chine communiste est capitaliste, et que ne font exception à ce mode de production que les Etats corrompus ou en faillite.

Il est vrai que la société industrielle a détruit une part de nos milieux et de nos ressources naturels, par la pollution de l’air et des océans, la déforestation, l’implantation des mines, l’urbanisation à outrance.

Des catastrophes entretiennent la peur et des comportements irrationnels : accueillir Greta Thunberg en pythie, comme l’a fait le Parlement européen, était grotesque.

Mais l’industrie, ce sont aussi des objets dont nul ne peut se passer : médicaments, moyens de transport, réseaux d’assainissement, téléphones. Notre vie dépend d’eux.

L’enjeu climatique a bien été résumé par Jacques Chirac au sommet de Johannesburg, en 2002 : « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. »

Sur ce sujet, la droite française a été pionnière : création d’une filière nucléaire et d’un ministère dédié sous Georges Pompidou, Grenelle de l’Environnement.

Elle a été pragmatique, elle doit désormais être ambitieuse.

Il s’agit là d’un combat pour la beauté, pour le progrès, pour la liberté.

Un combat pour la beauté car la laideur a tout envahi : des zones commerciales aux éoliennes et aux constructions sur le littoral, la priorité a été donnée au profit de court terme dans le saccage des espaces naturels. On n’effacera pas ces cicatrices, mais on peut les enrayer par des plantations massives, adaptées au réchauffement. L’arbre, il n’y a pas moins cher pour créer de la beauté. Plantons, dans chaque commune autant d’arbres qu’il y a de naissances locales. Et c’est un minimum.

Un combat pour le progrès. La recherche, l’industrie, la finance sont des alliés naturels dans la décarbonation de l’économie. Car l’écologie n’est ni un culte, ni une église, mais une politique publique associant entreprises et citoyens. Elle signe le retour du Politique avec les Accords de Paris, la régulation du marché dans la recherche du bien commun. Dans la croissance. Sans celle-ci, les pays pauvres s’effondreront et les pauvres des pays riches se multiplieront.

L’idéologie décroissante s’adosse aujourd’hui à de véritables bureaucraties, privées (les ONG le plus souvent dominées par des intérêts industriels anglo-saxons) et politiques (des écologistes se sont infiltrés partout dans l’Etat). C’est l’URSS, sans le gaz ni l’électricité.

On ne compte plus les aberrations – voire les trahisons de l’intérêt national – au nom de cette idéologie : sabotage de la filière nucléaire, promotion des éoliennes aux pales non recyclables, création artificielle en Europe de fournisseurs alternatifs à EDF – en fait de vrais spéculateurs- au nom de la concurrence, artificialisation des sols pour le développement des pistes cyclables, entraves aux centrales hydroélectriques… Et l’Est français subit les particules produites par les centrales à charbon allemandes, dopées depuis la fin du nucléaire Outre-Rhin. Nos dirigeants ont même été contraints d’importer de l’électricité allemande produite dans ces conditions invraisemblables. Greta et nos écologistes se sont alors réfugié dans le silence.

Un combat pour la liberté, enfin. L’idéologie écologiste en est l’ennemie, cédant à ses racines révolutionnaires. Elle ne pense qu’en termes de contraintes, de punition, d’exclusion et de répression moralisatrice à l’égard de Français traités en « beaufs ».

L’écologie de droite, elle, est optimiste : elle ne se bâtit pas sur la crainte de la fin du monde mais dans l’exigence de solutions rapides, puissantes et concrètes. Elle associe chacun à la stratégie commune. Elle fait respecter nos frontières et nos droits par l’application aux Etats pollueurs du principe de réciprocité. Elle fait de l’Europe un levier de défense de ses intérêts et non le champ des obsessions de Bruxelles : Madame Von der Leyen n’est pas notre gouvernante, et comme son titre l’indique, elle doit redevenir le commis des nations.

La liberté, c’est l’imagination au Pouvoir : recycler les eaux usées traitées, inciter les élus locaux à multiplier les réserves d’eau – notamment pour les constructions neuves –, lancer un emprunt national pour financer le doublement de nos capacités nucléaires, interdire l’accès à nos marchés publics des entreprises de pays ne respectant pas nos normes environnementales et éthiques, et pourquoi pas, punir l’Allemagne de ses choix énergétiques qui ont ruiné notre continent : il suffirait de doubler la TVA sur les grosses berlines.

Au fond, l’écologie vue de droite, c’est le bon sens dans la défense de l’intérêt des Français.

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Yannick Neuder réagit aux mesures « anti-déserts médicaux » annoncées par le gouvernement et formule des contre-propositions

La ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale des Professions de santé, Mme Agnès Firmin le Bodo, a formulé aujourd’hui des mesures censées lutter contre la désertification médicale.

Le député s’étonne tout d’abord que les annonces constituent une simple redite des intentions d’Emmanuel Macron déclarées en janvier dernier alors qu’elles étaient déjà vivement critiquées par les professionnels pour leur manque d’ambition face à l’urgence (4 000 postes d’assistants médicaux, nouvelles maisons de santé). Yannick Neuder déclare : « en retirant des annonces les mesures déjà annoncées en janvier dernier, il ne reste plus grand-chose dans ce ‘plan’. Les postes d’assistants médicaux constituent une avancée louable mais il y a tant d’autres chantiers qui doivent s’ouvrir… »

Ce même plan contient à nouveau les mesures décriées d’engagement des médecins à adhérer à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) discutées à l’occasion de la proposition de loi du député Valletoux et ayant entrainé une levée de boucliers des professionnels. C’est une impasse selon le député qui s’inquiète des conséquences de cette mesure. Elle constitue selon lui les prémices d’une politique de coercition avec à la clé un désengagement et des déconventionnements des médecins.

Concernant les effets de ces mesures, Yannick Neuder considère qu’il y a peu à espérer de ce qu’il qualifie de « rustines qui ne remettent pas en question les défaillances structurelles du système de santé en France. »

Il évoque par ailleurs les grands chantiers qui doivent, à ses yeux, mobiliser toute l’énergie du gouvernement et qui feront l’objet d’une initiative parlementaire lors de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale :

– Refondre les études de santé avec la suppression du concours de 1er cycle des études de santé pour le remplacer par un examen avec une note éliminatoire ;

– Maximiser la création de centre de soins non programmés sans rendez-vous pour désengorger l’hôpital ;

– Libérer du temps médical au médecin d’abord en débureaucratisant la profession et en créant un statut de médecin-employeur pour l’embauche plus souple de personnel d’appui pour la gestion des cabinets ;

– Réduire et assouplir le cadre et les procédures de création de centre d’imagerie médicale pour créer des clusters territoriaux : soins de premiers recours, biologie, imagerie ;

– Un plan « santé partout » qui développe l’accès à la biologie délocalisée et la télémédecine ;

-→Un plan massif d’investissements dans les facultés et la revalorisation des MSU (Maître de Stage des Universités) ;

– A plus court terme, il plaide pour la création de passerelles pour les paramédicaux qui peuvent en une poignée d’années devenir des médecins.

Le député déclare : « On ne s’attendait à rien mais on est quand même déçus. Le gouvernement procrastine et ne met aucune mesure structurelle sur la table. Le système est encore bien trop rigide, continue à broyer des milliers d’étudiants en médecine. En ce sens, ce gouvernement est conservateur quand il ne faut pas… »

Dr. Yannick NEUDER
Secrétaire national à la santé du shadow cabinet
Député de l’Isère

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François-Xavier Bellamy : « Le délire migratoire et l’effondrement de l’école sont au cœur de la crise »

Les récentes émeutes sont « des actes de guerre » basés sur « une culture alternative » loin de la grandeur de l’héritage français, affirme le député européen et vice-président exécutif des Républicains.

Quel est le sujet principal de cette crise selon vous ?

Il y en a deux et c’est impossible de comprendre le phénomène sans penser les deux à la fois : le délire migratoire et l’effondrement de l’école. Comment faire adhérer à la transmission d’une culture commune des jeunes, quand de nouveaux arrivants ne cessent d’affluer dans les communes et dans les classes ? L’an dernier, 500 000 personnes sont arrivées en France. On a fini par s’habituer à ces statistiques, mais ces chiffres sont l’indice d’une réalité stupéfiante et intenable. Stupéfiante parce que le nombre d’arrivants est depuis des années tellement important qu’il a fini par transformer la société dans son ensemble, et intenable parce que les élus eux-mêmes sont désemparés. Leurs communes sont désormais des foyers d’accueil de mineurs non accompagnés.

Sera-t-il plus difficile de lutter face à une contre-culture, nihiliste et absurde, que contre des idéologies plus claires, comme le marxisme ou l’islamisme ?

L’adversaire auquel on fait face, et c’est ça le plus humiliant pour nous, est d’une médiocrité absolue. Les méfaits commis par ces brutes montrent à quel point ils sont méprisables. Ils agissent la nuit, brûlent des lieux sans défense. Il n’y a pas une action d’éclat. Ils pillent des Apple Store, des magasins Nike, dans une forme de rapine pitoyable, le tout pour terminer à revendre sur Le Bon Coin ce qui a été volé, en prétextant un deuil. Et pourtant, je ne pense pas que ce soit du nihilisme. Je pense qu’il y a un vrai projet.

Lequel ?

Ces actes sont une manière de s’emparer des territoires, de démontrer qu’on a le contrôle. Ce sont des actes de guerre, en réalité. Basés sur une culture alternative loin de la grandeur de l’héritage auquel nous sommes attachés, mais très identifiable. Elle repose sur la suprématie de la violence sur la loi et sur le droit. Sur la domination masculine. Je trouve quand même curieux que les féministes ne le voient pas. On assiste à un exemple caractéristique de masculinité toxique. Il n’y avait que des hommes dans les rues…
Il y a une affirmation alternative qui s’exprime. Les maires de communes attaquées décrivent très bien la complémentarité entre des gamins déchaînés, complètement stupides, et des gens manifestement équipés, armés parfois, très professionnels dans leur mode d’action. Derrière ce qui s’est passé, il y avait certainement une action plus coordonnée qu’on ne veut bien le croire.

L’impact des événements peut-il permettre de briser une partie des interdits moraux qui pèsent sur le débat public ?

Je ne suis pas sûr, malheureusement. Je pense que ces interdits sont immoraux, dans la mesure où, en réalité, ils produisent de tels désastres. Mais le gouvernement persiste dans le déni de réalité. Quand le ministre de l’Intérieur tente de relativiser le lien entre immigration et émeutes, nous avons l’impression de voir ressurgir le supporter britannique dont il avait fait le responsable du saccage du Stade de France. C’est d’autant plus incroyable que l’on sait tout, l’on voit tout. Quand l’Algérie ou la Turquie font des communiqués ironiques pour demander à la France de protéger leurs ressortissants contre les policiers français, comment croire que ce qui vient de se passer n’a pas de lien avec la question migratoire ?

Comment faire pour que cela ne se reproduise pas ?

Première chose : rendre sa mission à l’école. En faire de nouveau le lieu où l’on transmet les savoirs fondamentaux. Ce qui m’a marqué dans les vidéos des émeutes, c’est d’entendre l’incroyable pauvreté du langage et la brutalité qui accompagnent le caractère inarticulé des propos et des expressions. L’école est là pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Pendant qu’elle traverse un échec inouï dans cette mission fondamentale, Élisabeth Borne propose l’éco-certification des élèves et Pap Ndiaye parle d’éducation sexuelle. Je milite pour que 50 % du temps scolaire à l’école soit consacré à l’apprentissage du français dans tout le primaire.

L’école suffira-t-elle à rééduquer des enfants de 13 ans prêts à tirer au mortier d’artifice sur des policiers ?

L’école est dans un tel état de déliquescence que ce qui a été perdu va être très difficile à récupérer. Il faudra rétablir une chaîne de sanctions pour mettre fin au sentiment d’impunité. Quand un élève est exclu d’une école, aujourd’hui, il va juste dans une autre école. Il faut maintenant créer des internats éducatifs fermés afin de remettre sur les rails ceux qui en ont besoin. Sinon, évidemment, on finit toujours par donner raison aux perturbateurs.

Un Français sur deux considère que l’État doit arrêter de subventionner les banlieues. Faut-il continuer ?

Nous devons reconstruire. Les écoles brûlées ne peuvent rester à l’état de cendres. Le vrai sujet, c’est de ne pas financer une reconstruction pour que tout recommence comme avant. Moi qui suis contribuable, je ne veux pas payer pour avoir à recommencer dans dix ans.

Soixante-quinze pour cent des votants du Figaro souhaitent libérer le policier emprisonné à la suite du décès de Nahel, la cagnotte en soutien à sa famille a atteint 1,6 million d’euros. Une pétition de l’Institut pour la justice dépasse les 50 000 signataires. Que cela signifie-t-il ?

Contrairement à l’extrême gauche qui défile en criant « Tout le monde déteste la police », les Français montrent qu’ils l’aiment. La France insoumise ne réclame plus de fermeté de la justice que quand c’est un policier qui a tiré, et même s’il dort le soir même en prison.

Comment lutter contre la sécession des Français issus de l’immigration ?

Il faut distinguer les cas. Les binationaux, par exemple, ont montré dans cet épisode la nationalité qu’ils choisissent. Il faut en tirer des conséquences. Un Franco-Algérien qui défile en brûlant un drapeau français, cela doit vouloir dire quelque chose, non ? Il faut donc prononcer les déchéances de nationalité des binationaux qui auront été impliqués dans ces émeutes. En nous donnant le cadre législatif nécessaire.

Mais que faire pour les Français issus de la quatrième ou cinquième génération d’immigration ?

Reconstruire la chaîne pénale. Nous avions formulé des propositions sur le sujet avec David Lisnard et Hervé Morin, il y a déjà deux ans maintenant. Nous avons un État prompt à rendre la vie impossible aux gens qui vivent normalement, mais en réalité impuissant devant ceux qui détruisent tout. C’est cette équation qu’il faut renverser complètement. Il faut rendre la vie impossible à ceux qui sèment le désordre dans le pays. Notamment en se lançant dans un programme ambitieux de construction places de prison. Emmanuel Macron avait promis 15 000, il en a fait 2 000.

Quelles seront les conséquences politiques de ces émeutes ?

J’espère que, pour beaucoup de Français, la situation est plus claire maintenant. Je suis fasciné d’entendre les procès qui nous ont été faits depuis plusieurs jours par des éditorialistes qui affirment que Les Républicains seraient devenus d’extrême droite motif que nous avons notamment fait une proposition de loi constitutionnelle pour pouvoir réarmer l’État sur le sujet migratoire. Il y a des centaines d’écoles qui brûlent, des milliers de commerces détruits, plus d’un milliard d’euros de dégâts, des émeutes d’une violence absolument inouïe, et ce qui inquiète les éditorialistes de France Inter et du Monde, ce sont les propositions fermes des Républicains ?

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Déclaration du Président des Républicains à l’occasion du 14 juillet 2023

Chaque 14 juillet, nous fêtons la France.

Nous fêtons un peuple épris de liberté et de grandeur qui bouleversa ses propres destinées en se hissant à la hauteur de l’universel. Nous fêtons un pays qui fit faire le tour de toute l’Europe au drapeau tricolore et en réhaussa les couleurs de l’éclat de tant de gloires.

Mais, au-delà de cet hommage aux heures héroïques de la Révolution française, nous fêtons toute la France : celle de nos Républiques comme celle de nos Rois et de nos Empereurs.

Car il n’est qu’une seule France, fille de 1500 ans d’épopée.

Face aux offensives des idéologies du déclin et de la dissolution, qui voudraient que la France s’excuse d’être elle-même, nous devons porter avec une fierté redoublée l’étendard de nos trois couleurs.

À force de professer la haine de la Nation, les incendiaires de l’extrême-gauche ont jeté le poison de la désunion au milieu de notre peuple – menacé de dislocation – et les récentes émeutes ont brutalement démontré – à ceux qui se refusaient de le voir – toute l’étendue de ce péril.

Cette situation nous impose de grands devoirs. N’abandonnons pas la France à ces professionnels de la déconstruction et du désordre.

Continuons de chérir la mémoire de notre Nation pour nous prémunir du poison de la division et du renoncement.

Continuons de transmettre l’identité de la Nation et les valeurs de la République pour continuer à vivre en peuple libre et rassemblé.

Continuons ce chemin qui, ouvert par ceux qui nous ont précédé dans l’éminente dignité de Français, nous a permis d’être, aujourd’hui, ce que nous sommes et nous permettra, demain, de demeurer ce que nous devons être, malgré les crises et les épreuves.

Soyons à la hauteur du pays dont nous avons reçu le dépôt et poursuivons la France sans nous trahir, ni nous renier.

L’épopée de la France n’est pas finie : elle demeurera libre, fidèle et souveraine.

Aujourd’hui, nous la fêtons, dans toutes nos communes et dans tous nos territoires, protégés par le dévouement de nos forces de sécurité – policiers, gendarmes et militaires – et de nos pompiers, dont l’exemple, en ce jour de Fête nationale, doit tous nous inspirer.

Comme chaque 14 juillet, rassemblons-nous avec joie et fierté autour du cri de ralliement de notre liberté : « Vive la France ! »

Éric CIOTTI
Président des Républicains

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Nicolas Daragon : « Il faut que l’État prenne des mesures très fortes »

Alors qu’Emmanuel Macron envisage de sanctionner financièrement les familles des mineurs « dès la première connerie », Nicolas Daragon, porte-parole de notre mouvement et maire de Valence (Drôme), détaille le dispositif de suspension d’aides municipales mis en place depuis deux ans dans sa ville.

Comment fonctionne votre dispositif ?

En décembre 2020, on a voté une délibération qui supprime les aides facultatives que la ville verse aux parents des mineurs délinquants. Le chèque sport, le Chèque Culture, le contrat municipal étudiant, mais aussi le bail d’habitation peuvent être remis en cause, lorsque les familles sont logées chez le bailleur social. Des mineurs qui dégradent leur école ou du mobilier urbain, par exemple, on sait que c’est rare qu’ils aillent devant le tribunal… C’est pour cela que j’ai mis en place ce dispositif. Lorsqu’on a voté cette délibération, elle a fait l’objet de recours de l’antenne départementale LREM devant la justice – ils ont été déboutés pour une erreur de procédure – et devant la Défenseur des droits. Laquelle m’a demandé de supprimer cette délibération parce qu’elle porterait atteinte à l’intérêt de l’enfant et serait contraire à la loi. Nous n’appliquons donc ce dispositif que depuis fin 2021.

Comment réagissent les familles ?

Convoqués devant le Conseil des droits et des devoirs des familles, la plupart des parents comprennent immédiatement que leur enfant a fait des bêtises, et acceptent l’accompagnement éducatif qu’on leur propose. Il s’agit de visites très régulières de l’éducateur de prévention, qui suit l’enfant dans toutes ses activités, scolaires, sportives, etc., en général pendant un an. Dans ce cas-là, aucune aide n’est supprimée. Il y a une autre typologie de familles, celles qui se foutent de nous, littéralement. Elles, en général, refusent les mesures éducatives. Ce sont ces familles que nous visons avec la suspension des aides. Nous leur précisons bien que l’on engagera aussi la procédure de résiliation du bail social. Cela a une vertu, c’est que l’on montre à l’ensemble de la cage d’escalier que c’est celui qui pose des difficultés qui part, et pas l’inverse. Ça offre peut-être aussi aux enfants l’occasion de quitter un groupe nuisible…

Quel est le bilan après deux ans ?

Une vingtaine de familles ont été convoquées. La dissuasion fonctionne parfaitement : brandir la menace de supprimer les aides de la mairie et d’annuler le bail suffit. Les familles ont toutes accepté le dispositif éducatif. Parallèlement, les dégradations ont diminué. Si on a récupéré une vingtaine de gamins, c’est déjà une grande réussite ! Je pense surtout que cette démarche a une valeur pédagogique : ceux qui bénéficient des aides comprennent qu’ils ont aussi des devoirs. Et on ne peut pas payer pour des gens qui nous nuisent, tout simplement.

Votre dispositif est-il transposable à l’échelle nationale ?

Pour moi, il y a deux conditions. D’abord, la responsabilisation des auteurs. Il faut leur demander ce qu’ils comptent faire pour réparer, et comment ils s’engagent à ne plus recommencer. La deuxième condition, c’est la proportionnalité. Moi, si j’enlève 80 euros à une famille pour une adhésion à un club culturel, ça ne va pas l’empêcher de manger ! En revanche, si on lui supprime les allocations logement et les allocations familiales, ça risque de poser de vraies difficultés… Mais dans un pays où la perte d’autorité et la faillite sur la sécurité sont omniprésentes, il faut que l’État prenne des mesures extrêmement fortes.

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Nous avons obtenu la création de 80 000 places de prison d’ici 2027

La nuit dernière, Eric Ciotti, président de notre mouvement, défendait dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un amendement pour porter à 80 000 le nombre de places de prison dans notre pays.

Je propose au ministre de la Justice d’aller vite en installant des structures modulaires dans 190 prisons de notre pays.

Cela permettrait d’augmenter la capacité carcérale de façon très rapide.

Des solutions concrètes existent, à condition d’en avoir la volonté ! pic.twitter.com/K3a5kQydaU

— Eric Ciotti (@ECiotti) July 12, 2023

Cet amendement a été adopté !

La nuit dernière, notre Président @ECiotti défendait dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, un amendement pour porter à 80 000 le nombre de places de prison dans notre pays.

Adopté !

Nos parlementaires sont pleinement mobilisés pour vous défendre ! pic.twitter.com/R8cfWqi5vq

— les Républicains (@lesRepublicains) July 13, 2023

Avec les parlementaires Les Républicains, nous continuons le combat pour une meilleure réponse pénale !

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Laurent Wauquiez : « Dans l’intérêt de la France, il faut faire l’union sacrée autour de mesures fortes sur l’immigration, la sécurité et le mérite »

Après les violentes émeutes qui ont secoué la France, le candidat potentiel de la droite pour la présidentielle de 2027 sort du silence dans une interview au Figaro.

Pourquoi choisissez-vous de sortir du silence après ces émeutes ?

Je veux qu’on pose le bon constat. Le plus facile serait de penser que cette crise des émeutes se résume à quelques quartiers et qu’elle n’était l’affaire que de quelques jours. Mais à l’évidence, ces événements n’ont rien à voir avec une crise sociale et encore moins avec la mort d’un jeune, aussi tragique soit-elle. Pour ceux qui ont frappé, pillé et incendié, il n’était qu’un alibi.

Mais alors, de quoi ces violences sont-elles le nom ?

Ces émeutes sont le symptôme spectaculaire d’un mal beaucoup plus profond qui touche notre pays : la désintégration de l’État et de la nation. L’État d’abord, car nous ne parvenons plus à assurer le premier devoir du politique : la sécurité et l’ordre. La nation, ensuite, car l’ultra-violence s’est accompagnée d’une haine de la France et de nos institutions. Nous avons affaire non pas à une crise sociale mais à une crise généralisée de l’autorité, depuis les policiers jusqu’aux professeurs, depuis l’État jusqu’à la famille avec des parents qui n’assument plus leur rôle. C’est ce que Platon redoutait le plus et qu’il appelait la stasis, la menace la plus importante pour la cité : la dissolution de l’État. Ne nous trompons pas sur un point : contrairement à ce qu’a dit le président de la République, non, l’ordre n’a pas été rétabli. Les émeutes ont été arrêtées temporairement grâce au travail remarquable de nos forces de l’ordre. Mais la terrible illusion consisterait à penser que tout cela est fini. Je crains qu’au déni des dernières années succède un lâche soulagement. Le désordre, la barbarie, la violence gratuite continuent quotidiennement dans notre pays. Non, le travail n’est pas derrière nous, il est devant nous. Les causes du mal sont toujours là et rien ne serait plus dangereux que de soigner les symptômes sans avoir le courage de remonter aux causes.

Vous dites qu’il faut remonter aux « causes du mal ». Quelles sont-elles ?

Nous avons succombé à une idéologie de la déconstruction qui vient de loin, portée par des philosophes comme Bourdieu et Derrida, reprise par l’extrême gauche et la gauche, enseignée dans nos universités, et qui a contaminé jusqu’à nos élites politiques et médiatiques. Une idéologie qui repose sur la contestation systématique de l’ordre et de la transmission, sabotant l’autorité à tous les niveaux, en commençant par la famille. Et qui, finalement, a conduit à une inversion systématique de nos valeurs : le délinquant présumé victime ; le policier présumé coupable ; l’école, hier source d’émancipation, décriée comme une source d’oppression ; l’émeute qualifiée de révolte ; le mérite devenu une tyrannie et la paresse, un droit. Les deux seules figures de l’autorité qui subsistent dans les quartiers sont le caïd et l’imam.

Quel est le rôle de l’immigration dans cette crise ?

Il y a deux postures que je trouve aussi erronées l’une que l’autre. Celle qui consiste à dire, comme le ministre de l’Intérieur, qu’il n’y a aucun lien entre les émeutes et l’immigration. Celle qui, dans l’approche lepéniste, voudrait nous faire croire qu’en réglant la question de l’immigration, on résoudrait tous nos problèmes. Évidemment, arrêter l’immigration est une condition nécessaire, je le dis depuis des années, on ne peut continuer avec une immigration hors de contrôle dans des quartiers où se concentrent déjà toutes les difficultés. Mais ce n’est pas une condition suffisante car notre problème, ce sont aussi ces délinquants de nationalité française qui ne se reconnaissent pas comme Français et qui sont dans la détestation d’un pays qui leur a pourtant tant donné. Au lieu de porter un discours de fierté, certains ont accablé notre pays de tous les maux et promu la haine de notre civilisation. Comme le dit parfaitement le professeur Pierre Legendre : on ne s’intègre pas à la désintégration.

Pourquoi la politique sociale de la France a-t-elle échoué sur ce point ?

Je l’explique par le dévoiement du social. J’avais dit, il y a quelques années, que l’assistanat serait un cancer pour notre pays. Nous y sommes. On a pensé qu’il suffisait de verser des aides sociales pour intégrer des personnes toujours plus diverses. L’ordre public et l’amour de la France ne s’achètent pas à coups d’aides sociales. En 60 ans, en part de notre richesse nationale, les dépenses sociales ont doublé, quand les dépenses régaliennes ont été divisées par deux. Avant d’annoncer un énième plan banlieues, il est indispensable de rétablir la République partout sur notre territoire. Clemenceau avait parfaitement compris que l’ordre est le premier devoir de l’État et la sécurité la première des libertés.

Vous insistez sur l’urgence d’agir. Que proposez-vous ?

Après ce qui s’est passé, il est indispensable de marquer un coup d’arrêt et de commencer tout de suite, par des mesures fortes, la reconquête du terrain perdu. Dans l’intérêt de la nation, il revient au président de la République de mobiliser une forme d’union sacrée autour de mesures décisives. Ma démarche n’est en aucun cas une démarche de coalition, de négociation ni de compromission. On me connaît suffisamment pour savoir que ce n’est pas mon caractère. Mais après une telle crise, nous devons être capables de dépasser temporairement les divisions et nous entendre sur quelques mesures fortes soutenues par une écrasante majorité des Français et qui pourraient être soumises au Parlement, voire proposées par référendum. La première est l’expulsion de tous les étrangers responsables d’actes de violence. Ensuite, face à l’ultra-violence, il faut un choc carcéral. Nous devons inscrire dans la loi des peines minimales de privation de liberté effectives dès le premier acte de violence aux personnes : la prison ferme systématique à la première atteinte à l’intégrité physique. Il faut enfin restaurer une idée de devoirs face aux droits, en suspendant, comme le propose Éric Ciotti, les aides sociales aux délinquants et parents de délinquants. Mais il faut aussi un chemin d’espoir : celui de la méritocratie avec la construction d’un système fort de bourses au mérite dès la classe primaire et qui permettrait de soutenir ceux qui se montrent méritants dès leur plus jeune âge, à l’inverse de ceux qui ne respectent rien ni personne. Le nivellement par le bas est allé à un point tel qu’on ne fait plus de différence entre le mineur délinquant et l’élève qui se donne du mal. Pourtant, notre modèle social français a été bâti là-dessus. Il faut reconstruire la méritocratie par l’école.

Cette violence est le fait d’individus de plus en plus jeunes. Quelle est la bonne réponse ?

Si on veut reprendre la main, il faut revenir sur les causes de l’impuissance. On a organisé notre désarmement juridique face à la montée de la violence chez les mineurs : l’excuse de minorité et le Code pénal des mineurs empêchent d’appliquer des peines dissuasives. Il faut juste le courage politique de secouer cette idéologie de l’excuse qui consiste à croire qu’avec des stages de démocratie citoyenne, on va récupérer des jeunes qui ont dérivé dans l’ultra-violence.

Comment conciliez-vous votre objectif de durcir les peines avec la réalité de la surpopulation carcérale ?

On a fait des lois d’exception pour construire les grands équipements des Jeux Olympiques mais nous serions incapables d’adopter les mêmes lois pour construire en urgence les places de prison dont on a besoin ? Emmanuel Macron avait promis 15.000 places sous son premier quinquennat ; il en a construit à peine 2500 opérationnelles. Le politique doit arrêter d’être spectateur de son impuissance. Quand ça ne marche pas, il faut des actes forts pour corriger.

Et quid de l’inexécution des peines ?

C’est un autre exemple de ce qu’on peut corriger avec de la détermination. Dans 4 cas sur 10, les peines de prison ferme ne sont pas exécutées. Est-ce qu’on imagine les dégâts ? Nicolas Sarkozy avait eu le courage d’adopter les peines planchers. Mais ça n’a jamais pu être vraiment appliqué face à l’interprétation constitutionnelle de l’individualisation des peines. Mais alors, si on a le courage d’aller au bout du diagnostic, il faut changer la Constitution. La réalité, c’est qu’on a laissé s’organiser des verrous juridiques qui nous condamnent à l’impuissance. Face à l’ampleur de la tâche, il faut de la détermination mais aussi de la compétence pour identifier ce qui nous bloque. Il y a deux vices politiques qui nous condamneront à l’échec : la lâcheté et l’incompétence.

Le gouvernement actuel est-il touché par ces « deux vices » ?

Le ministre de l’Intérieur est sûrement animé de bonnes intentions et Emmanuel Macron ne se réjouit évidemment pas de cette insécurité. Mais si on n’a pas la lucidité de faire sauter ces verrous et si on s’arrête à mi-parcours, on n’arrivera à rien. C’est pour cela que je m’exprime maintenant. Les Français, qui se demandent comment on a pu en arriver là, sont partagés entre la tristesse, la colère et le doute. Je veux leur dire qu’on peut y arriver. Tout cela peut s’inverser. Ma détermination à le faire est totale.

Entre les émeutes, la situation migratoire, l’insécurité, Marine Le Pen a-t-elle un boulevard pour 2027 ?

Dans un contexte si inflammable, je suis convaincu que les Français ont un fort doute sur la compétence de Marine Le Pen, qui n’a jamais exercé la moindre responsabilité et qui n’a pas l’expérience de l’État, pour faire face à une telle situation. Après les émeutes de 2005, les Français se sont tournés vers quelqu’un qui avait courage et compétence. Ils n’ont pas choisi le lepénisme.

Face aux émeutes, comment observez-vous le comportement de la gauche ?

La gauche et l’extrême-gauche ont une écrasante responsabilité. Ils ont enfourché cette idéologie de la déconstruction et ont alimenté la violence. Ils ont participé à ce mouvement avec une arrière-pensée loin d’être vertueuse. Quand Jean-Luc Mélenchon fait ce choix, il lorgne vers un communautarisme très éloigné de son soi-disant républicanisme. Cette gauche jadis républicaine a trahi la cause de notre pays en devenant déconstructiviste et en faisant sombrer les fondements sur lesquels la France s’est bâtie.

Reconnaissez-vous dans ces émeutes une forme de « décivilisation », terme employé par Emmanuel Macron ?

Nous avons eu tant de débats sémantiques, les « racailles », « l’ensauvagement », la « décivilisation »… Et rien ne change. Le travail d’un président de la République, ce n’est pas de faire des commentaires mais de poser des actes. C’est comme cela que je conçois mon rôle. Et je reste profondément optimiste. Nous pouvons y arriver. Rien n’est écrit. Notre pays a tous les ressorts pour reconstruire. Il y a encore cette résistance qui, souvent, nous a sauvés dans les moments les plus obscurs de notre histoire : ce bon sens français qui, même quand les élites restaient aveugles, restait là comme un roc sur lequel on pouvait rebâtir. Je refuse de céder à l’abattement. Je ne veux pas laisser notre pays avec le sentiment que la décadence serait une fatalité. Il n’y a jamais de fatalité.

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Nos sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement, cinq sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Catherine Deroche, sénatrice de Maine-et-Loire, a interpellé le ministre de la Santé et de la Prévention sur la situation des soignants.

“Urgence, pédiatrie, psychiatrie… à tous les niveaux, une perte de sens s’observe chez les soignants et une perte de confiance se perçoit chez les Français.” Pour sa dernière #QAG, @CDeroche_Senat interpelle le gvt sur la relation soignant/soigné. https://t.co/8SLfwg8J37

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) July 12, 2023

Bernard Fournier, sénateur de la Loire, a interrogé le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur ses propos sur Cnews et Europe 1.

“Vous avez brandi l’ultime mise en cause : ces 2 médias seraient d’extrême-droite, la plus radicale ! Comment avez-vous pu vous laisser aller à une telle facilité ?” Bernard Fournier interpelle le gvt après les propos de Pap Ndiaye. #QAG https://t.co/GzuYqcBLHL

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Ronan Le Gleut, sénateur des Français établis hors de France, a questionné la secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée de l’Europe sur l’image de la France à l’étranger après les émeutes.

“Qu’en est-il de la France ? Que devient ce pays ?” @ronan_legleut interpelle le gvt sur l’image de la France à l’étranger : le monde entier a vu, avec sidération, les scènes de chaos que l’on a connues pendant les émeutes. #QAG https://t.co/U5A3EWsulk

— Républicains Sénat (@lesRep_Senat) July 12, 2023

Charles Guené, sénateur de la Haute-Marne, a interpellé le ministre de la Santé et de la Prévention sur le classement des établissements de santé.

“Un grand hebdomadaire publie depuis 20 ans le classement des établissements de santé : ce journal vient de se voir refuser l’accès aux données dont il bénéficait. Pourquoi ?” Charles Guené interroge le gvt sur l’état des maisons de santé. #QAG https://t.co/TFUobSpsiE

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Pour finir, Pierre Cuypers, sénateur de , a interrogé la ministre déléguée auprès du ministre de l’intérieur et des outre-mer et du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, chargée des collectivités territoriales sur la sécurité civile.

“Quelle est la politique du gvt pour assurer la continuité d’un service de secours rapide et efficace ?” @PierreCuypers77 interpelle le gvt sur le déplacement d’un hélicoptère de la sécurité civile de Seine-et-Marne. #QAG https://t.co/46UsxE9dOg

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Organiser la décroissance en Europe aboutirait à une catastrophe environnementale

Le Parlement européen discute actuellement d’une proposition de règlement pour la… « restauration de la nature ». Ce texte risque d’organiser une véritable décroissance, au profit d’autres modèles de production hors d’Europe beaucoup plus polluants, alertent plusieurs élus LR, dont François-Xavier Bellamy, Olivier Marleix, Bruno Retailleau, Éric Ciotti et Anne Sander.

our sauver l’environnement, suffit-il de contraindre toujours plus toute production en Europe ? Voilà la réalité de la question posée au Parlement européen à l’occasion d’un vote majeur sur une proposition de règlement pour la «restauration de la nature». Publié en juin 2022 par la Commission européenne, ce texte prévoit une série de nouvelles normes écologiques, avec pour ambition de reconstituer l’environnement aujourd’hui en danger. Il s’ajoute à une longue série de nouvelles normes votées dans le cadre du pacte vert européen: taxe carbone à l’entrée du marché intérieur, taxonomie sur les énergies, réglementation sur les émissions industrielles, normes de rénovation énergétique des bâtiments et sur la sortie du moteur thermique…

Après ces nombreux textes, la loi sur la restauration de la nature ajoute à l’inflation normative en cours de nouvelles contraintes qui toucheront tous les secteurs d’activité, organisant une véritable politique de décroissance en Europe. Cette stratégie nous semble absolument déraisonnable, alors que les crises récentes, liées au Covid ou à la guerre en Ukraine, auraient dû nous apprendre l’impérative nécessité de renouer au contraire avec la production dans nos pays des biens les plus stratégiques. Pour «restaurer» des espaces naturels, le texte fixe par exemple un objectif de 10 % de terres agricoles rendues non productives d’ici à 2030, doublé d’une exigence chiffrée pour la remise en eau de tourbières.

Les promoteurs du texte, au premier rang desquels Pascal Canfin, député macroniste et président de la commission de l’environnement, tentent de dissiper les inquiétudes en expliquant qu’il s’agit là d’une moyenne européenne, qui ne s’appliquera pas à chaque exploitation agricole ; reste que les États membres devront soumettre à Bruxelles un «plan de restauration» les engageant à cet effort de diminution des surfaces agricoles utiles. L’étude d’impact de la Commission européenne elle-même prévoit que cette loi aura pour conséquence, en même temps qu’un surcoût chiffré entre 600 et 900 millions d’euros pour le secteur agricole, sans aucune perspective de financement, une réduction de la production alimentaire en Europe.

Le même résultat vaut pour la pêche, qui se verrait interdire l’accès à des espaces maritimes, avec pour effet une nouvelle baisse d’activité. Après avoir mesuré ces derniers mois combien nos dépendances industrielles ou sécuritaires nous ont rendus vulnérables, organiser maintenant notre décroissance alimentaire est une folie. Depuis 2019, faiblesse inédite dans notre histoire récente, la France importe plus de produits agricoles qu’elle n’en exporte… Cela joue d’ailleurs déjà dans l’inflation des prix alimentaires qui pèse lourd sur tant de foyers. Le gouvernement français, qui soutient énergiquement ce texte, n’en tire-t-il aucune conséquence ?

Améliorer ce qui doit l’être

Ces contraintes sont d’autant plus surprenantes qu’elles viendraient se superposer à des exigences déjà en vigueur : la politique agricole commune (PAC) n’a cessé de porter l’effort sur la transition environnementale des exploitations. La politique commune des pêches (PCP) a permis, par les quotas et les contraintes qu’elle ajuste continuellement, de sortir la quasi-totalité des espèces de la surpêche qui menaçait la biodiversité. Plus de vingt textes concernent déjà la protection et la restauration des écosystèmes naturels : pourquoi ne pas améliorer ce qui doit l’être, plutôt que d’ajouter encore une couche de complexité au droit applicable, en lui surimposant de nouvelles normes et des concepts réglementaires inédits, parfois ambigus ou contradictoires ?

Ce ne sont là que des exemples. Bien d’autres domaines sont concernés par ce projet : la Commission européenne veut créer des normes pour le couvert arboré en ville, la part des forêts et la gestion de leur âge, la destruction de barrages sur 25.000 kilomètres de cours d’eau… Avec la logique que traduit la règle française du «zéro artificialisation nette», usine à gaz qui asphyxie en ce moment même toute perspective de réindustrialisation verte ou de construction de logements, elle enfreint manifestement le principe de subsidiarité: ce texte sera une nouvelle réglementation opposée demain aux maires et aux élus dans leurs projets d’aménagement ; imposant des contraintes uniformes au mépris de la diversité des besoins environnementaux de chaque territoire, il contribuera aussi à l’impuissance politique qui nourrit la crise démocratique actuelle.

Une autre voie

Mais plus grave encore : cette logique aboutirait à une nouvelle catastrophe environnementale. Non seulement parce que les nouvelles règles créées, presque toujours sans base scientifique, sont en réalité contreproductives – comme la diminution de l’entretien des forêts, emblématique du rêve rousseauiste d’un retour à la nature, mais dont l’expérience montre déjà combien elle favorise la propagation des incendies… Si cette multiplication de contraintes menace le climat, c’est d’abord parce qu’elle constitue un immense avantage compétitif offert à des modèles de production qui, hors de France ou d’Europe, sont les plus néfastes à sa préservation.

Lorsque nous aurons organisé la décroissance de notre production agricole, nous consommerons des aliments produits sur les autres continents avec des techniques et des intrants bannis de longue date en Europe pour leur dangerosité. La pêche en est un autre exemple : plus de 70 % des produits de la mer consommés dans nos pays sont importés. Aurons-nous sauvé la biodiversité quand nous aurons sacrifié, avec nos pêcheurs, le modèle de production le plus durable au monde, pour offrir encore plus d’espace à une pêche asiatique en pleine expansion, qui ne s’embarrasse pas de scrupules pour dévaster les fonds marins ?

Derrière la restauration de la nature, c’est son effondrement qui menace : avec le groupe PPE, nous choisissons aujourd’hui une autre voie. Certains voudraient n’y voir qu’une querelle politicienne : c’est en réalité d’un choix politique fondamental qu’il est question ici. L’idéologie soutenue par les Verts, la gauche et la majorité macroniste, par une myopie confondante, prétend qu’il suffit que nos pays sabordent leur économie, leur industrie, leur agriculture et leur modèle social, pour que la nature soit sauvée. Quant à nous, nous savons être devant une responsabilité globale, qui impose d’entraîner tous les producteurs mondiaux dans la décarbonation. Nous continuerons d’apporter des solutions, en rendant la taxe carbone aux frontières complète et efficiente, pour parvenir concrètement à cet objectif historique.

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