Parlementarisme ancré dans les territoires
Pour le retour d’un parlementarisme résolument ancré dans la réalité des territoires
Les élections départementales et régionales ont été l’occasion de rappeler une nouvelle fois sur les plateaux de télévision qu’il faut désormais s’occuper urgemment de l’abstention.
Pourtant les élections se suivent et se ressemblent sans jamais remettre en question la loi organique n° 2014-125 du 14 février 2014 interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur. Cette interdiction au lieu d’être dégressive a été brutale et vient donc alimenter le sentiment de parlementaires déconnectés du réel et hors-sol.
Ce sentiment s’est renforcé avec l’émergence des députés macronistes issus de la société civile (bien que celle-ci a toute sa place dans l’hémicycle) se disant fiers d’être des amateurs. Soyons clair : Les gens désapprouvent le cumul des indemnités mais étaient ravis que leur maire soit député.
C’était notamment le cas de Jean-Charles Cavaillé, député de 1978 à 1997 et en même temps maire de Noyal-Pontivy de 1971 à 2001. Ainsi, les Jeunes Républicains du Morbihan apportent leur soutien à la proposition de loi organique du sénateur Herve Marseille soutenue par notre Président de groupe au Sénat Bruno Retailleau. Cette dernière vise donc à rétablir la possibilité pour un parlementaire national et européen d’être maire (ou adjoint au maire) d’une commune de moins de 10 000 habitants tout en interdisant le cumul d’indemnités attaché à ces fonctions avec son indemnité parlementaire.
Pour Hervé Marseille, “en limitant cette faculté aux communes de moins de 10 000 habitants, la charge de travail cumulée pour les élus reste réaliste et enrichit la substance de chacun des deux mandats”. Nous espérons que cette proposition saura trouver un soutien suffisant au Sénat.