LA FONDATION CHARLES DE GAULLE
Nous ne pouvons oublier de citer la fondation Charles de Gaulle, « Au service de la mémoire du général de Gaulle ».
Créée en 1971 sous la forme d’un institut puis d’une fondation reconnue d’utilité publique par le décret du 22 septembre 1992, la Fondation Charles de Gaulle entretient en France et dans le monde la mémoire du général de Gaulle et transmet son héritage intellectuel et culturel conformément au vœu qu’il avait exprimé après son départ du pouvoir. Désireux que cet héritage fût porté par une entité détachée des débats partisans et à l’expertise incontestée, le libérateur de la France et fondateur de nos institutions avait confié à André Malraux la mission d’en être le premier président. Personne mieux que l’auteur de L’Espoir ne pouvait assurer que la mémoire du gaullisme devînt une référence féconde, « source d’ardeurs nouvelles » pour les générations futures.
Seule institution nationale reconnue par l’État pour entretenir la mémoire du général de Gaulle (par le décret du 3 novembre 2005), la Fondation organise sa mission autour de quatre axes :
LA RECHERCHE UNIVERSITAIRE
ET LA RÉFLEXION POLITIQUE
LES ACTIVITÉS PÉDAGOGIQUES
LA TRANSMISSION VERS LE GRAND PUBLIC
LE SOUTIEN AU RAYONNEMENT INTERNATIONAL
Aujourd’hui, la référence à Charles de Gaulle, s’impose comme une évidence quand il s’agit d’évoquer la souveraineté nationale;
Toute l’action de Charles de Gaulle est un combat constant pour garantir la souveraineté de la France sur la scène mondiale;
« La souveraineté en question : La vision gaullienne à l’épreuve du présent »
Le mercredi 15 septembre 2021, la Fondation Charles de Gaulle organisait à l’Institut de France un colloque sur le thème « La souveraineté en question : la vision gaullienne à l’épreuve du présent »
«La crise globale, sanitaire, économique, sociale, ouverte au printemps 2020 a replacé le concept de souveraineté au cœur du débat politique, économique et intellectuel. La « souveraineté sanitaire », mise en lumière par la pénurie de masques et de médicaments, ou les débats sur la souveraineté alimentaire ont ouvert le champ à une réflexion plus globale sur la souveraineté technologique et industrielle des pays occidentaux, au premier rang desquels la France : dans une économie mondialisée, mais soumise à de fortes tensions géopolitiques, toute dépendance trop marquée ou exclusive peut devenir, en situation de crise, une faiblesse rédhibitoire. Sous l’effet de la crise, la souveraineté traditionnelle semble dès à nouveau invoquée par les gouvernements occidentaux, et plus largement dans le débat public, face aux « nouvelles souverainetés » qui se dessinent et semblent s’imposer depuis au moins une décennie.
Car les souverainetés nationales sont soumises aujourd’hui à des défis massifs, aussi bien sur le plan interne qu’externe : concurrence des normes juridiques, contrôle du territoire, terrestre et numérique, efficacité de l’action publique centrale confrontée à une exigence de proximité, intégration nécessaire mais problématique dans des ensembles supranationaux, comme l’Union européenne, pour faire face à des enjeux mondiaux, fragilisation des outils d’intervention, … Aussi bien la souveraineté interne, que l’on peut définir comme un périmètre de décision autonome défini et contrôlé par l’État, que la souveraineté externe, souvent partagée, qui se définirait plutôt, pour une nation, comme une liberté d’action et d’engagement préservée dans le jeu des interdépendances nécessaires, comme une capacité à peser, à rayonner, peut-être aussi, sont confrontées à des défis d’un type nouveau.
Face à ces enjeux, la référence à Charles de Gaulle s’impose comme une évidence : du sursaut de juin 1940 à certaines lignes de force du programme du CNR, de la dissuasion nationale à la politique étrangère autonome, toute l’action de Charles de Gaulle est un combat constant pour garantir la souveraineté de la France sur la scène mondiale, et pour doter le pays des moyens de la préserver. Les deux dimensions sont intrinsèquement liées : l’effort pour assurer la souveraineté interne (juridique, industrielle, énergétique, technologique, militaire), servie par des institutions qui visent à donner à l’Etat une vraie capacité de décision et d’action sanctionnée par un mandat populaire direct, visent pour lui à garantir pour la France une voix aussi libre que possible à l’échelle internationale. Mais précisément, ce terme est employé par de Gaulle avec un profond réalisme.»