François GOULARD en conférence sur le thème de la crise financière
SARZEAU – Salle de l’Hermine – Jeudi 9 février 2012
A Sarzeau, devant plus de 250 personnes et en présence du Maire, conseiller général du canton, David LAPPARTIENT, François GOULARD a donné une conférence portant sur l’actuelle crise économique. Ce fût l’occasion de dresser un constat lucide de nos déséquilibres mais aussi de nos atouts qui permettront à la France de sortir de la crise.
La crise économique et financière
Afin d’introduire son propos, le député et président du Conseil général a établi un double constat. Tout d’abord la crise économique que nous subissons depuis 2008 provient à la fois de deux déséquilibres : l’un financier à cause de l’endettement excessif des pays occidentaux et d’un manque de réglementation financière et l’autre provenant d’un déficit de croissance. Il constate alors que Nicolas SARKOZY « a été le premier à prendre conscience d’une nécessité de prendre une décision rapide pour que l’Europe sauve son système bancaire ». Le caractère nécessaire du sauvetage des banques va à l’encontre de l’idée selon laquelle la finance serait un adversaire et par conséquent «un minimum d’honnêteté intellectuelle conduit à dire que si on a sauvé les banques, ce n’est pas parce qu’on les aime, c’est parce qu’elles sont indispensables à la marche de l’économie ».
Pour sortir de cette crise la France doit à la fois profiter de ses atouts et faire des efforts sur la gestion de ses politiques publiques pour créer de la croissance car comme F.GOULARD l’a rappelé « ce n’est pas vrai que nous pourrons continuer à conserver notre modèle social, notre façon de vivre, si nous n’avons pas d’avantage de production et de richesse ».
Face à ce constat il ne faut pas être fataliste et il souligne « Il est faux de penser, par exemple, que nous pourrons jamais résister à la concurrence des chinois et des indiens parce que leurs salaires sont sensiblement plus bas que les nôtres ». « Il y a des pays européens,…, qui ont un excédent extraordinaire du commerce extérieur ». Par conséquent « même avec des salaires élevés ont peut ne pas être en situation où l’on est obligé d’importer parce que les fabrications étrangères seraient beaucoup moins chères ».
Pour créer plus de richesses la France doit alors profiter de sa formidable démographie, améliorer la formation et l’enseignement supérieur afin d’accroître sa capacité d’innovation. L’Etat doit enfin réduire ses déficits afin de diminuer sa dette et être moins dépendante des marchés. Pour cela il faut « baisser les dépenses publiques sans remettre en cause le remboursement des assurances maladies, sans remettre en cause les services publics qui existent, mais en les gérant autrement pour retrouver des marges de main d’œuvre qui sont indispensables ». Comme exemple d’amélioration de gestion, « l’état doit diminuer globalement ses concours aux collectivités locales », car actuellement « par habitant, l’état donne beaucoup plus aux communautés urbaines, c’est-à-dire plus aux grandes agglomérations qu’aux communautés de communes ». Cela est en contradiction avec l’égalité entre les français : « On donne à peu près 3 fois plus aux communautés urbaines. Il n’y a strictement aucune raison à cela ».
Enfin sur cette question des finances publiques, on s’aperçoit qu’il existe une véritable différence entre les candidats : « le projet socialiste, même s’il ne le dit pas repose fondamentalement sur une augmentation des impôts » alors que « le notre repose principalement sur la baisse de la dépense publique ».
Cette vision de la gestion des dépenses publiques est celle qui est menée au Conseil Général du Morbihan. Son Président peut ainsi se féliciter cette année d’avoir diminué l’endettement de près de 10 millions d’euros tout en augmentant l’investissement de près de 10%.Cela illustre concrètement le caractère vertueux de telles politiques.