Eric Ciotti : « Nous sommes résolument dans l’opposition mais nous sommes responsables »

Notre président Eric Ciotti était, ce matin, l’invité de France 2.

Les députés de notre mouvement ont voté contre l’article 2 de la réforme des retraites sur « l’index seniors ». Celui-ci était « un alibi technocratique qui aurait imposé des contraintes inutiles aux petites entreprises ».

Le bureau politique LR a voté à la quasi unanimité une motion favorable au vote de cette réforme des retraites.

Nous voulons sauver le système par répartition hérité du général de Gaulle tout en le réformant afin de trouver un équilibre. pic.twitter.com/bfHlzA0JpD

— Eric Ciotti (@ECiotti) February 15, 2023

Cependant, nous sommes favorables au report de l’âge légal de départ à la retraite. Effectivement, « hier, au Bureau politique, notre famille a voté une motion précisant que nous souhaitons voter cette réforme des retraites pour sauver le système mis en place par le général de Gaulle ».

Je suis résolument dans l’opposition.

Je combats des dispositifs qui ont fait mal à notre pays mais je ne tombe pas dans la démagogie et dans l’opposition stérile.

Le programme de M. Melenchon c’est un coût de 80 milliards et celui de Mme Le Pen c’est 40 milliards ! pic.twitter.com/aRHKFrN3BR

— Eric Ciotti (@ECiotti) February 15, 2023

Notre mouvement est opposé à Emmanuel Macron et au gouvernement : « nous sommes résolument dans l’opposition mais nous sommes responsables ». Il faut rappeler que « le programme de Jean-Luc Mélenchon pour les retraites coûte 80 milliards d’euros et celui de Marine Le Pen, 40 milliards d’euros ».

Le projet de loi sur l’immigration tel qu’il est actuellement c’est évidemment non.

Il n’y a aucune volonté de stopper l’explosion de l’immigration légale et illégale dans notre pays.

Les dispositions du texte n’ont pas assez de force pour enrayer cette spirale. pic.twitter.com/1faaQKsVJ0

— Eric Ciotti (@ECiotti) February 15, 2023

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Annie Genevard : « L’extrême gauche dépasse les bornes »

Annie Genevard, secrétaire générale de notre mouvement et députée du Doubs, était l’invitée de RFI..

Elle est revenue sur l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale.

.@AnnieGenevard, députée et secrétaire générale des @lesRepublicains «L’extrême gauche dépasse les bornes. Un jour, des députés en viendront aux mains. Il y a un niveau de violence incroyable.» #ReformedesRetraites
@FredRiviereRFI #RFImatin pic.twitter.com/4rQ0sfjJJS

— RFI (@RFI) February 14, 2023

.@AnnieGenevard, députée et secrétaire générale des @lesRepublicains «Aurélien Pradié pose un certain nombre de questions sur cette #ReformedesRetraites. Il a été entendu. Je ne vois plus matière pour lui à s’opposer.»
@FredRiviereRFI #RFImatin pic.twitter.com/qm5zCQjPFD

— RFI (@RFI) February 14, 2023

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois députés du groupe les Républicains ont interpellés l’exécutif.

Pour commencer, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, a interpellé le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur le déficit commercial de la France.

Le déficit commercial a doublé en 2022 : 164 milliards d’euros, du jamais vu. La pire performance des pays de l’UE. @MichelHerbillon interroge le Gouvernement « Allez-vous enfin assumer de défendre notre souveraineté industrielle pour permettre à la France d’être compétitive? » pic.twitter.com/5YDHX4Tqlm

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) February 14, 2023

Xavier Breton, député de l’Ain, a questionné la ministre de la Culture sur la défense de la liberté d’expression.

La ministre de la Culture oublie le principe de neutralité et prend la place de l’ARCOM.

@bretonxavier « Dans une démocratie, sur un sujet aussi sensible que l’information, un Gouvernement se doit d’observer une stricte réserve ! » pic.twitter.com/nu4csp6CgU

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) February 14, 2023

Pour finir, Véronique Louwagie, députée de l’Orne, a interrogé la Première ministre sur les carrières longues.

Réforme des retraites. @VeroLouwagie interroge la Première ministre « Pouvez-vous assurer qu’aucune des personnes engagées dans une carrière longue ne travaillera plus de 43 ans ? » #QAG pic.twitter.com/v87n8Cm5JH

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) February 14, 2023

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Réunion du Bureau Politique

Le Bureau Politique des Républicains s’est réuni ce jour sous la présidence d’Éric Ciotti. Après un échange au cours duquel chacun a exposé sa position sur la réforme des retraites dont l’examen est en cours au Parlement, les participants ont approuvé à l’unanimité des 70 présents moins 8 abstentions le texte suivant qui exprime la position du Mouvement.

Nous sommes attachés au système de retraite par répartition voulu par le général de Gaulle et fondé sur le principe de la solidarité entre générations.

En 1981, contre toute logique démographique et économique, avec la hausse continue du chômage, François Mitterrand a décidé de passer l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Depuis, ce choix idéologique a coûté entre 1 500 et 2 000 milliards d’euros au pays.

Ni F. Hollande ni E. Macron n’ont voulu voulu affronter cette réalité. Ils ont dépensé sans compter. La dette française a ainsi passé le cap des 100% du PIB dès 2017, bien avant la crise sanitaire. La crise énergétique et celle du pouvoir d’achat n’ont fait qu’accentuer cette débauche d’argent public en entretenant la dévalorisation du travail.

A l’inverse, la droite républicaine s‘est toujours efforcée de corriger les conséquences désastreuses de la démagogie socialiste. Malgré l’impopularité, les réformes Balladur, Chirac, Fillon ou Sarkozy ont préservé notre système par répartition. Les efforts demandés ont toujours tenu compte de la réalité sociale du pays, par exemple en 2003 avec l’introduction du dispositif des carrières longues.

Entre l’intérêt général et l’impopularité, notre famille politique a toujours choisi de protéger l’avenir des Français.

Cette ligne de conduite nous guide toujours maintenant que la réalité démographique menace l’équilibre du système. Le nombre de cotisants diminue alors que le nombre de retraités, vivant plus longtemps, augmente. Sans réforme, d’ici 5 à 10 ans, le régime par répartition va s’effondrer. La réforme est donc nécessaire.

Nous sommes dans l’opposition à Emmanuel Macron et à sa majorité qui, en accélérant la dégradation du pays ont rendu cette réforme encore plus difficile. Mais nous sommes un parti de gouvernement responsable. Nous refusons la baisse des pensions comme la hausse des cotisations. Nous ne pouvons pas laisser advenir le pire pour les retraités actuels et les générations futures.

Le contexte économique et social marqué par l’inflation impose une juste répartition des efforts demandés aux Français. C’est la raison pour laquelle nous avons obtenu du gouvernement la revalorisation des petites pensions particulièrement touchées par la baisse du pouvoir d’achat et l’abandon du prélèvement envisagé par le gouvernement sur le système de retraites complémentaires Agirc Arrco. Nous demandons une meilleure prise en compte de la spécificité des carrières longues pour que personne ne pâtisse de la réforme et que ceux qui bénéficient d’une carrière longue définie par la réforme Fillon de 2003, partent après 43 annuités, et celle des carrières hachées des mères de famille. Nous jugeons indispensable d’accompagner le travail des seniors et de renouer avec une véritable politique familiale qui relance la natalité et n’oppose pas maternité et liberté de travailler. Nous jugeons également indispensable qu’une lutte déterminée contre la fraude soit engagée notamment au niveau des conditions d’attributions et de versements de l’ASPA.

C’est donc en parfaite cohérence avec notre histoire, forts de nos convictions et de notre indépendance, et parce que nous portons la responsabilité d’incarner l’alternance, que nous souhaitons soutenir, dans ces conditions, une réforme du système de retraite portant à terme l’âge légal de départ à 64 ans et le nombre d’annuités requises à 43 ans, adaptée à la réalité du pays.

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Alexandre Portier : « Le repas à 1 euro de la Nupes, triste symbole du divorce entre la gauche et le travail »

La Nupes a présenté, début février, une proposition de loi visant à assurer un repas à 1 euro pour tous les étudiants. Il s’agit, selon le député LR Alexandre Portier, d’une mesure infantilisante et injuste envers les étudiants de villes moyennes n’ayant pas accès à un Crous.

Offrir à tous les étudiants un repas à 1 euro : la promesse est belle, n’est-ce pas ? Digne d’une mauvaise publicité : « Vous signez pour des études ? Et bien pour 1€ de plus, le repas est offert ! ». C’est pourtant ce que la Nupes propose ce jeudi 9 février dans le cadre d’une proposition de loi portée par la députée socialiste Fatiha Keloua Hachi. Vide comme un slogan publicitaire, l’idée est injuste, infantilisante et terriblement démagogique. Mais surtout, elle pose toute la question de notre relation au travail, à la solidarité, et surtout à nos jeunes.

Injuste d’abord, car cette mesure est une fois de plus faite pour les très grandes villes. Derrière les belles incantations, le repas à 1 euro voulu par la Nupes ne toucherait que les étudiants des grandes métropoles. Comment accepter que soient une nouvelle fois écartés les étudiants des villes moyennes, déjà éternels oubliés des politiques de transport et de logement ? Rappelons-le : les premières inégalités sont territoriales avant d’être sociales. Lorsque le repas à 1€ a été mis en place pendant le Covid, l’éloignement des points de restauration a été un frein majeur, comme l’a souligné la Cour des comptes (rapport d’activité 2022). Car oui, les études supérieures, ce n’est pas que Paris, Lyon ou Marseille.

Avec moins de 800 structures, l’offre du Crous ne couvre aujourd’hui pas toutes les villes accueillant des sites universitaires. Dans notre pays, près de 20% des étudiants n’auraient pas un accès direct à cette offre. Concrètement, ce sont donc près de 500.000 étudiants qui se retrouveraient laissés sur le carreau, car situés dans les « zones blanches » de la restauration universitaire où se situent notamment les IUT, les BTS ou encore les écoles d’infirmières. Le repas à 1€ voulu par la Nupes est une mesure inique mais aussi infantilisante. Aux difficultés financières des étudiants, la gauche ne répond que par l’éternelle antienne du chèque. Encore et toujours.

Aider les étudiants qui en ont besoin, oui, mais depuis quand est-il devenu anormal de devoir produire un effort pour réussir ? Depuis quand est-il anormal de devoir se battre pour financer ses études ? C’est même le plus sûr moyen d’avoir envie de les réussir, et d’être fier d’y arriver par ses propres moyens. Au fond, au cœur du repas à 1€, se révèle tout simplement le triste symbole du divorce de la gauche et du travail. Elle met au même niveau ceux qui font des efforts et ceux qui n’en font pas. Payer devient suspect ; travailler un problème, voire une punition. Le « quoi qu’il en coûte » et la crise sanitaire n’ont pas aidé. Jusqu’à quand continuera-t-on dans cette spirale du mépris du réel et de la valeur des choses ?

La solidarité nationale est précieuse. Ce jeudi, je proposerai donc une chose simple : que tout étudiant qui souhaite bénéficier de ce repas à 1€ s’engage en contrepartie deux heures par semaine au service d’une collectivité locale. C’est une chose facile à mettre en place, adaptable aux emplois du temps des jeunes et une première expérience qui serait précieuse pour la vie professionnelle à venir. Pourtant, en commission, la gauche a hurlé au « travail dissimulé » – il fallait oser ; les bénévoles de nos associations seront heureux de l’apprendre ! Non, cela s’appelle tout simplement l’équilibre des droits et des devoirs. Un principe cardinal pour faire société.

C’est tout le contraire de cette mesure terriblement démagogique qu’est le repas à 1 euro – oui démagogique, c’est-à-dire coûteuse et méprisante. Coûteuse, car il n’y a pas d’argent magique. S’approchant plus des 200 millions d’euros que des 60 annoncés, une telle mesure affaiblirait considérablement les moyens des 26 Crous de France dont l’activité de restauration est déjà structurellement déficitaire de 25%. Méprisante, enfin, pour nos agriculteurs et les agents de la restauration universitaire dont le repas à 1€ ferait disparaître la valeur du travail. Manger a un coût. Le travail de nos agriculteurs a un prix. Arrêtons de les pressurer.

Alors que le « tout gratuit » ravage déjà nos services de santé, la gauche rêve de l’étendre à tous les secteurs d’activité. Loin d’être un idéal, c’est le plus sûr visage du cauchemar : celui d’un monde où plus rien n’aurait de valeur.

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Eric Ciotti : « Notre position sur les retraites n’est pas le signe d’un rapprochement avec la majorité »

Depuis des années, LR réclame le recul de l’âge de la retraite. Son président nous reçoit et explique pourquoi il faut voter la réforme.

Au centre du jeu… et sur la corde raide. Depuis son élection à la tête des Républicains en décembre, l’élu des Alpes-Maritimes est l’interlocuteur privilégié d’Élisabeth Borne sur le sujet des retraites. Mais l’arrivée du projet de loi à l’Assemblée nationale le contraint à un difficile exercice d’équilibriste : endosser un texte impopulaire, au nom de la fidélité aux idées de la droite, sans se fondre dans le macronisme. Ni se mettre à dos la fraction de députés LR rétifs au recul de l’âge légal par égard pour leurs électeurs. Éric Ciotti le sait mieux que quiconque : du succès ou de l’échec de la « mère des réformes » dépend aussi l’unité de son parti. Et, en définitive, sa survie.

Les Français sont de plus en plus hostiles à cette réforme des retraites, qu’ils estiment injuste. Comment la faire accepter alors que le pacte de confiance a été rompu ?

Une réforme des retraites, quel que soit le gouvernement, est toujours un moment difficile. Il l’est d’autant plus du fait des fautes et des errements depuis l’élection de François Hollande. Il faut donc renouer ce fil de confiance de façon globale. Je le redis, une réforme est nécessaire si l’on veut sauver notre système de retraite par répartition. Je ne peux pas être soupçonné de connivence avec le gouvernement actuel. Mais je privilégierai toujours l’intérêt supérieur du pays. Compte tenu des évolutions démographiques, si l’on ne demande pas aux Français de travailler un peu plus sur la durée d’une vie, alors le pacte de confiance générationnel sera rompu et les 20 millions de retraités verront, demain, leurs pensions s’effondrer. Je me refuse également à voir augmenter les cotisations salariales pour assurer l’équilibre du régime de retraite. Cela aboutirait à baisser les salaires, ce qui serait insupportable pour les Français.

Mais cette réforme n’est-elle pas celle que Les Républicains ont souhaitée, puisque vous vouliez 65 ans ou 45 annuités de cotisation ?

Cette réforme, nous l’aurions faite bien plus tôt, ce qui aurait rendu son acceptation plus facile.

Avec un âge de départ à 64 ou à 65 ans ?

Si la réforme avait été faite en 2017, nous aurions sans doute fixé le cap à 65 ans. Mais aujourd’hui, cet objectif n’est pas soutenable compte tenu de la crise énergétique et de la crise du pouvoir d’achat qui frappent les Français. Sans oublier la crise sanitaire dont nous sortons à peine. Je comprends la colère que cela suscite. C’est pour cela que Les Républicains ont voulu rendre cette réforme nécessaire plus juste et moins brutale.

Approuvez-vous le principe de l’index seniors ? N’y a-t-il pas un autre moyen que la coercition et la menace de pénalités ?

Je ne crois pas à la grande efficacité de cet index. Ce sont les chefs d’entreprise qui créent des emplois, et ils ne le feront pas sous la contrainte. Les pénalités, cela n’a jamais marché et cela ne marchera jamais. Moi, je crois à l’incitation et à la confiance en ceux qui investissent. Je propose une grande conférence de l’emploi des seniors qui réunira l’État, le patronat et les organisations syndicales, et je trouve très intéressante la proposition de la CPME d’une baisse des charges pour les seniors.

Vous avez rencontré Élisabeth Borne à plusieurs reprises. Manque-t-elle d’empathie, comme le lui reprochent les Français ?

Je ne suis pas certain que cela soit le sujet. Cette réforme est confrontée à deux écueils. D’un côté, les erreurs du gouvernement, qui a dépensé sans compter et qui tente, dans l’urgence, de trouver des ressources pour éviter un étranglement budgétaire de la nation, et, de l’autre un vrai déficit d’explication.

Ce n’est pas une question de raideur de la Première ministre ?

Je mettrais plutôt la responsabilité sur les changements de pied multiples d’Emmanuel Macron depuis 2017. J’insiste : si cette réforme avait été adoptée à l’époque, on n’en serait pas là.

Nicolas Sarkozy exhorte la droite à la voter, en expliquant qu’elle doit se souvenir que la France populaire est pour le travail. C’est une mise en garde.

Comme lui, je considère que la valeur travail doit être au cœur de notre projet pour l’alternance future. Je suis lassé de ce bashing permanent et de cet éloge de la paresse porté par l’extrême gauche. On doit rappeler que le travail est une valeur noble, qu’il libère et émancipe. Même si cela ne nous exonère pas de réfléchir à de nouveaux modes d’organisation du travail pour l’avenir. Je partage le souci de cohérence qu’évoque le président Sarkozy. C’est cette volonté de cohérence qui guide ma position depuis le début.

Faut-il aller plus loin, comme le suggère Nicolas Sarkozy ? Votre parti pourrait-il entrer au gouvernement en cas de dissolution ?

J’ai été élu à la tête des Républicains sur une ligne d’opposition claire à la majorité et au président Macron. Notre position sur les retraites n’est en rien le signe d’un quelconque rapprochement avec la majorité. Bien au contraire, elle est l’expression de notre cohérence, de la fidélité à nos valeurs. Les Français subissent chaque jour la violence dans la rue, ils sont confrontés au chaos migratoire, ils souffrent dans leur vie quotidienne. Les Républicains incarnent la seule alternative possible au duel annoncé entre M. Mélenchon et Mme Le Pen. C’est pour cela que nous devons conserver une ligne d’indépendance, avec une opposition claire, déterminée, mais qui ne sombre pas dans la caricature et qui ne raconte pas n’importe quoi.

Ça veut dire que vous n’entrerez jamais dans le gouvernement tant qu’Emmanuel Macron sera au pouvoir ?

Nous resterons dans une opposition à la politique actuelle.

Ce qui veut dire non ?

Ce qui veut dire non.

Êtes-vous certain que les 61 députés LR à l’Assemblée vont voter la réforme des retraites avec les améliorations concédées par Élisabeth Borne ?

Nous avons toujours eu une règle chez Les Républicains, c’est la liberté de vote. Nous sommes un groupe au sein duquel la responsabilité règne. Si nos demandes sont satisfaites, il y aura une grande majorité des députés LR qui votera cette réforme.

Certains députés font pourtant entendre leur petite musique, notamment Aurélien Pradié, qui exige que l’amendement sur les carrières longues soit repris “à la virgule près”, sans quoi il ne votera pas la réforme…

Chacun exprime et apporte sa pierre au débat. Tous méritent d’être entendus. L’essentiel, c’est que finalement nous soyons réunis dans une maison commune. Je dis aussi à certains de mes collègues de ne pas mêler leur voix à celles des insoumis, dont le seul projet est de fracturer les piliers de notre société.

Et c’est à vous qu’incombe cette responsabilité de garder tout le monde dans la maison commune. Une mission impossible ?

À laquelle je m’emploie au quotidien ! La lourde défaite que nous avons subie à l’élection présidentielle nous place dans une situation difficile. Je souhaite que chacun travaille dans un esprit collectif.

Nombre de vos députés ont été élus dans des zones rurales, hostiles à la réforme des retraites. Est-ce qu’il n’y a pas là un vrai problème avec vos électeurs ?

Nos députés entendent cette colère, et c’est pour cela qu’ils veulent y apporter des réponses.

Même si les électeurs leur disent : “Attention, ne votez pas cette réforme, elle est injuste. Les 64 ans, cela restera !”

Je le redis, toutes les réformes des retraites ont été impopulaires. Mais pour autant, si elles n’avaient pas été faites auparavant par Édouard Balladur, François Fillon, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, nos retraités actuels vivraient dans la misère.

Vous soutenez toujours Laurent Wauquiez pour la présidentielle de 2027 ? Pourquoi est-il aussi absent de ce débat ?

Je vous confirme ce soutien car je considère que Laurent Wauquiez présente les meilleurs atouts pour nous conduire à la victoire. 2027 sera sans doute le rendez-vous le plus décisif pour épargner à la France un déclin irrémédiable. Maintenant, c’est à lui de définir sa stratégie et de choisir son moment, mais je ne doute pas de sa détermination.

Donc vous comprenez son silence ?

Je crois que Laurent a dit sur cette réforme les choses clairement, dans des termes très similaires à ceux que je défends.

Ne regrettez-vous pas que le dialogue soit rompu avec les organisations syndicales, et notamment la CFDT et Laurent Berger ?

J’ai personnellement rencontré Laurent Berger, comme j’ai rencontré François Hommeril, de la CFE-CGC, mais aussi Geoffroy Roux de Bézieux, du Medef, ou François Asselin de la CPME. Le président de la République, depuis des années, conduit une démarche personnelle qui a mis de côté nos partenaires sociaux. C’est une erreur. Regardez comment sont gérés, avec efficacité et dans le cadre du paritarisme, les régimes de retraite complémentaire. Ils sont excédentaires parce qu’ils sont très bien pilotés par les partenaires sociaux. On ne peut pas, dans notre pays, s’exonérer de cet indispensable dialogue. Les Français attendent, par ailleurs, des réponses sur le niveau des salaires. Je veux que Les Républicains soient demain le parti du travail, de la hausse des salaires et de la baisse des impôts. Il faut que le travail rapporte plus que le non-travail. Aujourd’hui, certains Français se sont habitués à ce que les allocations soient quasiment aussi rémunératrices que le travail. Nous devons recréer un écart, car beaucoup de Français qui travaillent dur et qui se lèvent tôt ne comprennent plus. On ne peut pas laisser poursuivre cette dérive sur les minima sociaux.

Marine Le Pen raille une négociation de marchands de tapis entre le gouvernement et LR. Que lui répondez-vous ?

Ma différence avec Mme Le Pen, c’est que je suis de droite ! Je crois au travail. Je ne défends pas, comme elle le fait, le même amendement que les amis de M. Mélenchon pour garder les régimes spéciaux, notamment à la RATP. Son projet coûterait 30 milliards d’euros au pays chaque année, à peine un peu moins que celui de Mélenchon ! Notre position à ce stade a d’ores et déjà permis de revaloriser les petites retraites, de passer de 65 à 64 ans, de favoriser tous ceux qui ont travaillé avant 21 ans durant 5 trimestres de partir après 43 années de cotisation et d’éviter les hold-up du gouvernement sur les régimes complémentaires. Je suis sûr que Mme Le Pen votera toutes ces mesures.

>> Lire l’interview sur ParisMatch.com

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Eric Ciotti : « Nous ne racontons pas n’importe quoi »

Invité par l’ancien député Bernard Reynès, il sera ce soir avec les militants Les Républicains à Châteaurenard. L’occasion de souffler un peu pour Éric Ciotti, pris dans la nasse de la réforme des retraites et des divisions au sein du parti qu’il préside.

Ne regrettez-vous pas de vous être lancé à la présidence des Républicains à la lumière de vos difficultés sur la réforme ?

Je savais que la fonction serait exigeante et je le mesure un peu plus chaque jour… Mais c’est un immense défi de participer au redressement de mon pays. Quant à la réforme des retraites, c’est compliqué parce que, malgré son caractère nécessaire, il y a un déficit d’explication de la part du gouvernement. Elle a été trop longtemps repoussée. La procrastination d’Emmanuel Macron a conduit à une réforme plus dure que si elle avait été faite dans des délais raisonnables. C’est ce qui guide notre position. Tout en la disant nécessaire, on doit atténuer sa brutalité.

Les concessions du gouvernement vous satisfont-elles et le compte y est-il ?

Nous avons obtenu le report de l’âge légal de départ de 65 à 64 ans ainsi que des avancées sur les petites retraites. La situation de quasi-misère des petits retraités est indigne. Nous sommes en train de parvenir à ce que ceux qui ont commencé plus tôt puissent partir plus tôt dans le cadre de carrières longues. Nous avons évité le hold-up qui s’annonçait sur les retraites complémentaires. Enfin, nous avons obtenu une clause de revoyure en 2027, car le premier paramètre relève de la démographie et de l’équilibre entre le nombre d’actifs et de retraités. Nous atténuons la pente de la réforme.

Vous voterez cette réforme ?

Sachant qu’il n’y a pas d’autre voie que le report de l’âge légal, j’ai toujours dit que je voterais cette réforme, à condition qu’elle comporte les mesures que nous avons demandées. Nous ne sommes pas encore au terme, mais je suis confiant.

Une partie de votre groupe à l’Assemblée, derrière Aurélien Pradié, augmente les exigences sur les carrières longues…

Il est revenu sur ces exigences chez vos confrères du Figaro. Nous sommes en phase sur ce point et je suis convaincu qu’on trouvera un point de convergence. Nous parlons beaucoup avec Aurélien Pradié. Il connaît mes positions, je lui fais confiance pour modifier collectivement et dans l’unité cette réforme des retraites.

Sinon, pourriez-vous aller jusqu’à lui indiquer la sortie des Républicains lors du bureau politique du 14 février ?

Il y a une liberté de vote au sein de notre groupe. Chaque député prendra ses responsabilités. Mais notre famille politique le fera aussi. N’oublions pas que si nous en sommes là, c’est parce que la gauche est revenue à la retraite à 60 ans en 1982. Depuis, Édouard Balladur, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Fillon ont eu le courage de faire des réformes. N’oublions pas cet héritage.

Cette réforme est repoussée par une majorité de Français. Les comprenez-vous ?

Nous sommes un parti de gouvernement. Nous ne racontons pas n’importe quoi, comme le font les extrêmes. Nous n’avons pas un programme qui coûte des dizaines de milliards d’euros, contrairement à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Nous ne mentons pas aux Français. J’assume être de droite, même si je comprends la colère des Français dans ce contexte de crises à répétition.

Les Républicains ont-ils encore un espace entre le macronisme et le lepénisme ?

Mon objectif est d’amener le candidat des Républicains à l’Élysée. Nous avons gardé notre indépendance vis-à-vis du pouvoir et des extrêmes. Nous ne nous sommes pas dissous comme l’ont fait les socialistes dans la Nupes. Nous restons le premier parti de France chez les militants et dans les territoires. Une majorité de Français ne veut pas du duel annoncé entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes la voie de la raison. Dans un jeu politique très mouvant, nous avons des atouts considérables. Jamais ce pays n’a autant adhéré aux valeurs de la droite. L’autorité, l’identité, la liberté sont les valeurs que nous défendons depuis toujours. Il nous faut maintenant les incarner et réorganiser notre parti. C’est ma tâche.

Vous avez laissé entendre que vous serez candidat à la mairie de Nice…

C’est ma ville. J’ai été réélu en juin face au candidat du maire de Nice. J’aime ma ville, je la sers, je me prépare à lui donner un nouveau destin. Le maire sortant s’est compromis avec le gouvernement et a fait de Nice une ville plus endettée que Paris.

Avez-vous reparlé avec Renaud Muselier depuis votre altercation ?

Nous n’avons pas eu l’occasion de nous recroiser. Nos différends sont importants.

>> Lire l’interview sur LaProvence.com

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Eric Ciotti : « Nous devons le réformer en raison du vieillissement de la population et de la baisse du nombre d’actifs »

Eric Ciotti, président de notre mouvement, était l’invité de Sud Radio.

Il est revenu sur la réforme des retraites et la ligne politique de notre mouvement.

Il y a la nécessité de sauver notre système de retraite par répartition car il permet la solidarité générationnelle : ceux qui travaillent, paient la retraite de leurs aînés.

Nous devons le réformer en raison du vieillissement de la population et de la baisse du nombre d’actifs. pic.twitter.com/oNErdPe2Ty

— Eric Ciotti (@ECiotti) February 8, 2023

Ma mission c’est de fixer la ligne de notre famille politique en cohérence avec ce qu’est la droite républicaine : le parti du travail, du courage et de la responsabilité. pic.twitter.com/U9Xm8TzlrX

— Eric Ciotti (@ECiotti) February 8, 2023

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Gérard Larcher : « L’absence de majorité absolue est une opportunité pour le débat parlementaire, ne la gâchons pas ! »

Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de France Inter.

Il est revenu sur la réforme des retraites.

“L’obstruction n’est pas une méthode parlementaire !”

Pour @gerard_larcher, président du Sénat, “il est important qu’on soit attentifs à l’image que nous renvoyons aux Français” dans l’examen de la réforme des retraites. #le7930inter pic.twitter.com/wK4yJyqFWg

— France Inter (@franceinter) February 8, 2023

.@Gerard_Larcher à @AurelienPradie : “S’il se sent de notre famille politique, il doit voter” la réforme des retraites.

Pour le président de la Chambre haute, “LR doit voter ce que LR et les centristes au Sénat proposent depuis quatre années”.#le7930inter pic.twitter.com/2XDLCEwQs6

— France Inter (@franceinter) February 8, 2023

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