Les Républicains appellent le gouvernement à plus de rigueur dans la conduite de l’action publique

Les partenaires sociaux ont reçu le ler août 2023 la lettre de cadrage sur l’évolution des règles de l’assurance-chômage au cours des trois prochaines années. Ils ont jusqu’au 15 novembre pour faire des propositions pour la période 2024-2026. En cas d’échec, le gouvernement fixera ces règles comme il l’a fait pour la période 2019-2023.

Or ces négociations vont être impactées par les conséquences du « quoi qu’il en coûte »d’Emmanuel Macron dont il a perdu le contrôle. Alors que l’Unedic devrait connaître des excédents de 4,4 milliards d’euros en 2023, 5,4 milliards en 2024 et 8,7 milliards d’euros en 2025 qui devraient être affectés principalement au remboursement de la dette considérable de cet organisme – 61 milliards d’euros à fin 2022 -, le gouvernement prévoit de ponctionner de l1 à 11,9 milliards d’euros sur ces excédents pour la période 2023-2026.

Le « quoi qu’il en coûte » a durablement déstabilisé les finances publiques et les tentatives du gouvernement pour réduire les déficits publics, alors qu’il ne parvient pas à reprendre le contrôle de la dépense publique, conduisent à la captation des excédents des organismes sociaux gérés avec prudence par les partenaires sociaux.

Il ne s’agit pas d’un écart de conduite. Le gouvernement réédite la politique de prédation des réserves des régimes complémentaires de retraite, qu’il voulait mettre en œuvre lors de la réforme des retraites, et à laquelle le parti des Républicains a fait obstacle.

Les Républicains appellent le gouvernement à plus de rigueur dans la conduite de l’action publique et à plus de respect des partenaires sociaux lorsqu’ils conduisent une gestion prudente des régimes de protection sociale dont ils ont la responsabilité.

Christian SAINT-ETIENNE
Secrétaire national à l’Economie et à la réindustrialisation du Shadow cabinet

L’article Les Républicains appellent le gouvernement à plus de rigueur dans la conduite de l’action publique est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Nicolas Forissier : « Je ne supporte plus que l’on puisse dire que la France est un pays ultralibéral »

Dans ce grand entretien accordé à Contrepoints, Nicolas Forissier, secrétaire national au commerce et à l’artisanat du shadow cabinet et député de l’Indre, défend la nécessité de ressusciter la jambe libérale de la droite française. Dépenses publiques, retraites, éducation, institutions… les chantiers ne manquent pas.

Bonjour Nicolas Forissier. Vous êtes un représentant de l’aile libérale de la droite française. Mais la droite est-elle encore libérale ?

Je ne sais pas si elle l’est encore, mais je dirais qu’elle l’a été et qu’elle devra l’être dans le futur. Il ne faut pas oublier que la droite gaulliste et libérale a gouverné, à la louche, 65 % du temps de la Cinquième République. Et que, même si cela peut apparaître pour certains comme éminemment paradoxal, le plus grand libéral était peut-être de Gaulle ! On a tendance à oublier à quel point il a participé à libéraliser le pays et l’économie.

En tout cas, ce dont je suis sûr, c’est que la jambe libérale de la droite française a toujours été là, au côté d’une jambe régalienne. La droite française doit absolument marcher sur ses deux jambes pour être cohérente et efficace. Giscard, qui était un grand libéral, était très sourcilleux sur la question régalienne. Chirac également

Pourtant, on a le sentiment que depuis quelques années, Les Républicains ont été amputé de leur jambe libérale…

C’est une vraie question. Je me suis engagé, avec d’autres comme Jean-Louis Thiériot, à faire restaurer cette jambe libérale, par exemple à travers le think-tank des Hussards, que l’on essaye actuellement de relancer.

Éric Ciotti, avec qui je m’entretiens régulièrement, dit la même chose et est convaincu de la nécessité de marcher sur ses deux jambes.

Je ne supporte plus que l’on puisse dire, sans rougir, que la France est un pays ultralibéral. Vous en connaissez beaucoup des pays ultralibéraux qui sont à 58 % de dépenses publiques de leur PIB ? Vous en connaissez beaucoup qui sont à 45 % de prélèvements obligatoires ?

Comme disait l’autre, on est médaille d’or de la dépense publique, et médaille d’argent des prélèvements. Il faut sortir de cette addiction aux dépenses publiques, de ces milliards qui s’envolent.

Une fois ce diagnostic posé, que faudrait-il faire ?

Je pense que la mère des batailles est la réduction des dépenses publiques.

Quand on était à 1000 milliards d’euros en capital de dette, on pouvait avoir une certaine paresse intellectuelle et se dire « ça va passer ». Mais là, il y a urgence, on est à 3 200 milliards ! On ne peut pas aller au-delà.

La France est un pays qui est en train de s’étouffer, à cause de sa technocratie et de sa bureaucratie, qui accumule de la dette, de la dépense publique, du contrôle, de la norme… Donc il faut dire stop.

La maîtrise de la dépense publique et la réduction de la dette : voici ce qui devrait être notre priorité.

Pour ce faire, il faut d’abord réduire le poids de l’État. Il est évident que l’on a beaucoup trop de fonctionnaires. Quand on compare la France à l’Allemagne, on voit qu’il y a un million de fonctionnaires de plus en France à population identique ! Alors certes, la démographie est un peu différente car il y a plus de jeunes en France, donc nécessairement, on a besoin de plus de profs. Mais même si on fait cette correction à la marge, on se retrouve avec 800 000 fonctionnaires de plus !

La crise du covid a été révélatrice, mais personne n’en a tiré de conséquences. À nouveau, si l’on compare la France et l’Allemagne : à l’hôpital outre-Rhin, ils ont un administratif quand nous en avons deux, et ils ont deux soignants quand on en a un.

Ce n’est plus possible. Il y a ici un vrai besoin de pédagogie.

Comment peut-on efficacement véhiculer et promouvoir des valeurs libérales, alors que le mot « libéral » porte en lui-même une connotation si négative ? Et comment faire avancer ces idées dans un contexte culturel intrinsèquement peu réceptif au libéralisme ?

À titre personnel, je me reconnais dans un libéralisme humaniste, capable de concilier l’ordre et la liberté, la liberté d’entreprise et le fait de ne laisser personne sur le bord de la route.

On en revient aux deux jambes : il faut un État très fort dans ses missions régaliennes, et le désengager des autres aspects de l’existence afin de laisser toutes les libertés aux individus. Pour faire cela, il faut transférer et récupérer les moyens vers les missions régaliennes. C’est une condition essentielle si nous voulons nous libérer de notre dépendance aux dépenses publiques, et ainsi briser le cycle pernicieux où une augmentation des dépenses engendre toujours une nécessité de dépenses supplémentaires.

On a également besoin en France d’un grand moment de décentralisation, de déconcentration du pouvoir. Il faut faire confiance aux élus et leur redonner les moyens de leur autonomie. On a besoin, si l’on veut réformer l’éducation, de donner une vraie autonomie aux chefs d’établissements.

On imagine l’ampleur du mouvement social si une telle réforme de l’éducation était engagée…

Évidemment ! On courbe l’échine à chaque fois car nous avons un État hyper corporatiste, donc dès qu’on essaye de changer quelque chose ça hurle directement.

On vient de le voir avec la réforme des retraites, la difficulté avec laquelle elle est passée.

Vous avez, avec certains de vos collègues députés, déposé une proposition de loi « pour assurer la pérennité de notre système de retraites grâce à l’introduction d’une dose de capitalisation ». Vous assumez donc le terme de capitalisation !

Vous vous rendez compte ? Dans la retraite par capitalisation il y a le mot « capital » ! Quelle horreur !

Je pense qu’il y en a marre de se cacher et de ne pas dire les choses. C’est extraordinaire, dans ce pays qui est socialiste, les seuls qui ont le droit à la capitalisation ce sont 4,5 millions d’agents publics. Et il n’y a qu’eux, et ensuite on les retrouve dans les manifestations pour sauver la répartition, c’est quand même hallucinant de contradictions et d’hypocrisie !

La réalité, c’est qu’il est nécessaire d’adopter une part de capitalisation. De toute façon, que ça plaise ou non, on va y être contraint. D’abord, car on ne va pas pouvoir continuer à augmenter la durée de l’âge de départ à la retraite éternellement.

Cela montre d’ailleurs que le problème est bien plus large. Le véritable sujet, ce n’est pas l’âge de départ à la retraite, mais celui de l’organisation de la vie professionnelle.

En réalité, c’est ce que Emmanuel Macron aurait dû faire : une grande réforme de réorganisation de la vie professionnelle, des carrières, de la valeur du travail, afin de sortir les gens qui, volontairement ou involontairement sont coincés dans une forme d’assistanat…

On a le sentiment, avec cet épisode des retraites, d’un immense rendez-vous manqué, d’un grand gâchis. On se dit, tout ça pour ça ?

Oui, mais la réforme actuelle était de toute manière nécessaire, car les marchés financiers, la Commission européenne et nos partenaires européens nous le demandent, et que la France est la seule à ne pas avoir fait le ménage sur ce sujet.

Il aurait mieux fallu d’ailleurs le dire clairement comme ça.

Mais la technocratie qui gouverne ce pays a peur du peuple. Les technocrates ont pris le pouvoir, ce ne sont plus les politiques qui gouvernent, et ça ne date pas de Macron malheureusement.

Pour observer cela, il suffit de constater qu’il existe 350 agences démembrées de l’État, qui échappent au contrôle parlementaire. C’est bien la preuve que nous sommes dans un système qui n’est plus contrôlé…

Dans la moindre collectivité locale, si le maire ou le président de la collectivité ne font pas autorité, ce sont les hauts fonctionnaires qui gouvernent.

Je ne critique pas la nature même de la fonction publique, je dis simplement qu’il faut que l’équilibre soit rétabli entre le rôle et les structures de l’État d’un côté, et le rôle du politique qui est le seul à avoir la légitimité. Je le dis souvent, c’est nous qui avons été élus, pas les fonctionnaires, c’est nous qui avons l’examen de passage tous les cinq ans !

Je crois que l’on touche là le cœur du problème de fonctionnement de notre pays. Nous sommes progressivement entrés dans une forme d’oligarchie technocratique, avec ses relais dans les médias, dans le monde de la culture, du sport…

Cette petite élite vit très confortablement, à Paris, dans des conditions qui n’ont rien à voir avec celles de la vie de 90 % des Français. Au-delà des revenus, certains vivent dans une bulle !

La déconnexion de ces deux mondes est un vrai sujet, et Emmanuel Macron, à son cœur et à son corps défendant, en est l’aboutissement.

N’y a-t-il pas également un problème institutionnel ? Je pense notamment à l’hyperprésidentialisme qui se caractérise par un dysfonctionnement de la diarchie censée caractériser le pouvoir exécutif, ou encore la faiblesse du pouvoir parlementaire ?

Je pense que la Cinquième République avait plutôt un bon équilibre au départ. Mais cet équilibre s’est rompu peu à peu au profit du pouvoir exécutif. Était-ce le dessein secret de Debré, de De Gaulle etc ? Je n’en sais rien.

Sans doute voulaient-ils un pouvoir exécutif fort pour sortir des crises de la Quatrième République, même si je rappelle au passage qu’elle a été aussi une formidable période de croissance, avec de grandes réformes et de grandes avancées à ce moment-là. On a été très injuste avec la Quatrième République. Mais je ferme la parenthèse.

Après, ce qui est clair, c’est que le Parlement a très rapidement perdu du pouvoir face à l’exécutif. Sous Giscard déjà, c’était le cas.

Mais on respectait encore les codes, les règles de l’institution. Être élu député, c’était être élu du peuple, il y avait un respect de l’écharpe et de l’institution.

À cet égard, la fin du cumul des mandats décidée par monsieur Hollande est une erreur majeure car on crée des députés qui sont hors-sol. Ils ne sont plus vraiment représentatifs, et la population ne les considère plus comme tels. Dans ma circonscription, les gens me connaissaient comme maire, tandis que les nouveaux élus n’ont plus ce lien, ils ne sont plus ancrés.

Prenons également la suppression de la réserve parlementaire qui a largement participé à accentuer la déconnexion entre le député et les territoires et ses habitants.

L’empilement de ces petites choses aboutit, in fine, à ce que les politiques, et en particulier les parlementaires, soient bridés. Le gouvernement et l’administration font tout pour refuser la création d’une agence indépendante de l’État qui permettrait au Parlement d’avoir les moyens d’analyse, de recherche, d’audit… ils le refusent ! Donc on a un vrai problème de gouvernance dans notre pays.

Ce vaste programme libéral que vous esquissez a-t-il seulement une chance de remporter une élection en France ? Y a-t-il un plafond de verre ?

Quand vous parlez cash, vous gagnez. Regardez Sarkozy, il a toujours parlé cash et il a toujours assumé avoir une part de libéralisme en lui, et il a gagné ! Il faut assumer ce qu’on est, je suis très fier d’être libéral ! Dans le mot libéral, il y a liberté. Ça me suffit.

Alors, puisque la représentation commune du libéralisme aujourd’hui est très souvent faussée, perçue comme une doctrine essentiellement et d’abord économique, il peut être utile d’ajouter un adjectif. En ce sens, je me définirais comme un libéral-humaniste.

Donc il ne faut pas avoir honte de son libéralisme.

Mais il y a effectivement un travail d’explication, de pédagogie pour contrer les discours caricaturaux du libéralisme.

Il ne faut pas non plus que les libéraux rechignent à faire leur autocritique. Peut-être qu’à l’époque de Madelin, nous avons nous-mêmes participé, par une approche trop idéologue, à la construction de cette caricature qui a donc nui au message que nous portions. Peut-être qu’à cette époque-là, nous avons un peu simplifié le message libéral.

Aujourd’hui, je prône une approche pragmatique, et je refuse de m’enfermer dans une approche trop idéologique qui, à mon sens, nous a nui dans le passé. C’est toujours intéressant, entre nous, de discuter de l’idéologie libérale, mais sa présentation doit être pragmatique et pédagogique si l’on souhaite convaincre, et ainsi avoir une chance d’appliquer nos solutions.

>> Lire l’interview sur Contrepoints.org

L’article Nicolas Forissier : « Je ne supporte plus que l’on puisse dire que la France est un pays ultralibéral » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Les Républicains demandent au Président de la République de renoncer à nommer M. Pap Ndiaye ambassadeur de France au Conseil de l’Europe

La nomination de M. Pap NDIAYE comme ambassadeur de France au Conseil de l’Europe, à compter du 1er août, vient d’être annoncée.

Nous appelons le Président de la République à renoncer à cette décision qui abime une nouvelle fois la diplomatie française.

M. NDIAYE a été démis de ses fonctions ministérielles la semaine dernière pour incompétence. Est-ce l’intérêt de l’Etat de le nommer ambassadeur de France ? Est-il capable de défendre la France et d’accroître son influence au Conseil de l’Europe ? À l’évidence, non !

Le Président de la République a considérablement fragilisé la diplomatie française en supprimant le corps diplomatique. Il manifesterait aujourd’hui une forme de mépris à l’endroit des diplomates en confirmant une telle nomination.

L’influence de la France en Europe mérite mieux !

Éric CIOTTI
Président des Républicains

L’article Les Républicains demandent au Président de la République de renoncer à nommer M. Pap Ndiaye ambassadeur de France au Conseil de l’Europe est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Rachida Dati : « La première machine inégalitaire, c’est l’école »

La maire LR du VIIe arrondissement de Paris revient sur les émeutes urbaines qui ont violemment secoué la France.

La tension n’est pas retombée après les émeutes. Rien n’a été réglé ?

La tension est retombée mais les problèmes de fond restent entiers. On a remis, par le biais des forces de sécurité qui ont été fortement mobilisées, un couvercle sur la Cocotte-Minute. Parmi les priorités il y a le rôle de l’école. Trop de jeunes sont en décrochage scolaire et laissés à l’abandon. Sans formation, ils n’accèdent pas à l’emploi et sont pris en charge par des réseaux de trafiquants. Personne ne s’est interrogé sur le parcours de Nahel, âgé de 17 ans, au volant d’une grosse cylindrée de location et sans permis. Dans son cas, il est clair que ni l’école ni la justice des mineurs n’ont été efficaces puisque ni la garde à vue, qu’il a connue quelques jours avant, ni la convocation devant le juge des enfants en septembre prochain n’ont été dissuasives. Pour être efficace, la justice des mineurs doit être beaucoup plus rapide. Lorsqu’une mesure éducative est prononcée, il est anormal d’obtenir l’intervention d’un éducateur des mois plus tard. J’aurais aimé que l’on poursuive la réforme de la justice civile des mineurs que j’avais entamée. On ne peut pas se résoudre à voir un pan entier de notre jeunes se faire sécession.

Pour vous, la question c’est donc l’intégration ?

Évidemment qu’il y a un problème d’intégration dans notre pays. Mais réduire les causes des émeutes à ce seul problème signifierait qu’il suffirait de régler la question de l’immigration pour que cela ne recommence pas. C’est une vision trop simpliste. Il n’y a pas de racisme systémique ou de racisme d’État en France, mais il y a un phénomène de relégation qui crée des inégalités et des discriminations. La première machine inégalitaire, c’est l’école. Quand vous avez dans un même établissement une concentration d’enfants qui ont de vraies difficultés d’apprentissage, cela interroge sur leur avenir et leur intégration au sein de la société. Le dédoublement des classes est sans effet sur ce sujet. On a détourné le regard avec un certain cynisme, car on est passé dans ces quartiers d’une délinquance très bruyante à une délinquance très silencieuse qui assure un calme apparent : celui du trafic de drogue. Notre responsabilité est collective.

Y a-t-il une ou des solutions ?

Il faudrait casser les ghettos et avoir une autre politique de peuplement des logements sociaux. Je remarque que beaucoup de maires qui ont été victimes des émeutes s’interrogent sur les effets du droit au logement opposable (Dalo) qui amplifie la concentration des difficultés au même endroit. Je constate que l’absence de politique pénale, que je dénonce depuis des années, fait que la justice n’est plus dissuasive, en particulier chez les mineurs et les jeunes majeurs. Il faut renforcer la lutte contre les trafics qui gangrènent les quartiers et revoir les priorités des forces de sécurité en coordination avec les procureurs de la République. Enfin, l’école doit jouer véritablement son rôle de formation et d’exemplarité. C’est pour cela qu’il faut rétablir les internats d’excellence que la gauche a supprimés.

N’y a-t-il pas aussi un problème d’autorité parentale ?

Ce qui mine l’autorité des parents, c’est le rapport à l’argent et les fréquentations de leurs enfants. Il est clair que, quand un jeune ramène plus d’argent au domicile que sa mère qui l’élève toute seule, oui, il y a un problème d’autorité. Beaucoup de ces jeunes n’ont plus de repères au regard d’une autorité des parents affaiblie et contestée par les chefs de bande.

La réponse pénale est-elle à la hauteur aujourd’hui ?

La réponse est dans votre question. Il est vrai que la délinquance des mineurs a fortement augmenté, mais la maltraitance des mineurs a aussi augmenté. Quand on s’intéresse à la justice des mineurs, il faut également s’intéresser à leur protection, qui est la grande oubliée de nos politiques publiques. J’avais créé des centres éducatifs fermés dans lesquels j’avais renforcé la formation, l’éducation, en y ajoutant une prise en charge pédopsychiatrique. Ces centres-là n’ont jamais été développés. Par ailleurs, la protection de l’enfance souffre de la décentralisation. Elle mériterait une politique nationale et régalienne. Les structures d’accueil des mineurs placés sont très hétérogènes et ne correspondent pas à leur développement personnel, ce qui conduit à les déstructurer plutôt qu’à les construire.

Faut-il baisser l’âge de la majorité pénale ?

Les mêmes qui la réclament aujourd’hui l’ont contestée quand j’étais garde des Sceaux ! L’âge moyen de la responsabilité pénale en Europe varie de 13 à 14 ans. J’avais souhaité qu’elle soit fixée à 13 ans en France. Certains ont polémiqué en estimant que les mineurs délinquants seraient systématiquement incarcérés. C’est faux car, avec ou sans responsabilité pénale, on peut déjà aller en prison lorsque l’on commet un crime à 13 ans. Fixer un âge de responsabilité pénale permet d’avoir une politique pénale cohérente, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et permet qu’un même délit commis par un mineur soit sanctionné de la même manière, partout en France. Certains réclament la baisse de la majorité pénale de 18 ans à 16 ans ce qui impliquerait d’être jugé comme un majeur dès lors. Je n’y suis pas favorable dans la mesure où la majorité civile est à 18 ans. Je suis plutôt favorable au rétablissement des peines planchers que j’avais instaurées pour les majeurs et les mineurs. Dans les juridictions où elles étaient systématiquement appliquées aux récidivistes, c’était efficace !

Éric Zemmour estime que l’on a forgé depuis quarante ans un peuple français qui déteste la France. Vous êtes d’accord avec cela ?

Je n’ai pas à commenter ses outrances.

Une partie des jeunes n’aime pas la France ?

Ils ne s’aiment pas eux-même déjà ! Oui, certains disent « je n’aime pas la France », mais je n’en ferais pas une généralité. Ce serait faire injure à cette France qui se lève tôt et qui se couche tard pour les autres. Je pense à tous ceux qui accompagnent leurs enfants aux compétitions sportives, qui font de l’aide aux devoirs, à ceux qui aident leurs parents dans leurs démarches administratives, à ceux qui résistent et essaient de s’en sortir. On ne peut pas piétiner tous ces gens-là.

Vous n’êtes pas favorable à la suppression des allocations familiales pour les parents d’enfants délinquants ?

Il serait injuste de pénaliser une famille dans laquelle il y a un délinquant et un autre qui s’en sort. Les maires peuvent déjà supprimer des aides sociales à des familles volontairement démissionnaires ou qui ne se comportent pas bien. Il existe aussi des dispositifs de droit commun permettant aux bailleurs sociaux d’expulser des familles pour trouble de jouissance ou trouble à l’ordre public. Je rappelle quand même que le logement social était un outil de promotion sociale pour des gens qui travaillaient, notamment les ouvriers. Peu à peu, c’est devenu un outil de relégation et de concentration des problèmes. Les élus sont les premiers responsables de cette situation, et la gauche, par clientélisme et opportunisme électoral, a laissé prospérer ces phénomènes. Pire, elle les a entretenus. Le résultat, c’est une quasi-sécession de certains quartiers.

La réponse de la droite et des LR est uniquement sécuritaire. Est-ce suffisant ?

Face à l’augmentation de la délinquance, il faut mettre fin à l’impunité. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut rétablir l’autorité et l’ordre avec une politique pénale claire et ferme. Rétablir la sécurité c’est bien, mais il faut la rétablir durablement. Cela doit s’accompagner d’autres mesures. Je le répète, le problème doit être traité dès l’école par le biais de la réduction des inégalités et le retour à l’excellence pour tous. C’est un travail au long cours. Il faut aussi revoir la politique d’attribution des logements sociaux pour empêcher l’accumulation des difficultés au même endroit. Enfin, il est absolument indispensable de maîtriser les flux migratoires et de revoir notre politique d’accueil.

La gauche a-t-elle cultivé la culture de l’excuse à outrance ?

Oui, je me suis étonnée du silence de la gauche du « droit à la différence », de 1’« excuse sociale », la gauche du « ce n’est jamais de votre faute », la gauche de la victimisation. Où est-elle aujourd’hui ? Elle a des comptes à rendre.

Quand vous voyez des députés LFI qui manifestent avec le comité Traoré au slogan de « Tout le monde déteste la police », cela vous choque ?

Au moins il n’y a pas de tromperie sur la marchandise. Ils sont dans leur radicalité. Nous savons ce qu’ils veulent, il suffit devoir avec qui ils s’affichent.

À Paris, en perspective des élections municipales de 2026, les sondages vous mettent en position de favorite.

Mon combat, c’est Paris. Je suis claire sur mes intentions. La ville est en état de faillite à tous les niveaux. L’élection de 2026 sera un choix de société. Paris doit redevenir la ville de tous les espoirs, une capitale qui fait rêver, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Vous ne visez rien d’autre au niveau national ?

Paris est un enjeu national.

Faut-il un gouvernement d’union nationale pour permettre au pays d’avancer ?

L’état du pays et l’absence de majorité au Parlement nous imposent de prendre nos responsabilités. Cela ne pourra pas se faire à coups de débauchage. Il faut pour l’avenir de la France des accords politiques sur des réformes majeures et structurantes. Je remarque que la loi de programmation militaire qui vient d’être adoptée reprend les propositions des Républicains. C’est donc possible.

Cela ne passe pas forcément par un accord de gouvernement ?

La France mérite un programme de redressement, pas des ralliements avec une absence de vision. Il faut cesser de détruire la politique aux yeux de nos concitoyens.

Paris est prêt-il pour les JO 2024 ?

La chambre régionale de la Cour des comptes alerte régulièrement sur l’état de Paris et sa gestion. En juin, elle a souligné ce que je dénonce depuis des mois : l’absence d’un budget total parisien pour les Jeux, et de graves incertitudes quant à la sécurité, au point que le préfet de police et le président de la République ont dû reprendre la main. Les Parisiens ont de la chance d’avoir à leurs côtés Laurent Nunez, qui est un excellent préfet de police, avec lequel je travaille en toute confiance. Ses qualités vont bien au-delà de ses fonctions.

>> Lire l’interview sur ParisMatch.com

L’article Rachida Dati : « La première machine inégalitaire, c’est l’école » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Les Français n’attendent pas des ajustements : ils veulent des actes !

Le gouvernement d’Elisabeth Borne – selon les propres mots du président de la République – a été ajusté.

Un énième remaniement ne saurait constituer une réponse sérieuse à la crise que nous traversons.

Les Français n’attendent pas des ajustements : ils veulent des actes !

Emmanuel Macron avait promis cent jours d’apaisement et d’action : nous n’avons eu ni action ni apaisement.

Et pourtant, malgré une semaine de guérilla urbaine, le gouvernement affiche de nouveau un satisfecit sidérant : si ces cent jours ont été un succès, pourquoi changer de ministres ?

Que de temps perdu à poursuivre le mirage du en-même-temps.

La France a besoin d’un cap clair et d’une volonté ferme.

Nous devons rétablir l’ordre dans nos rues comme dans nos finances.

Seule une politique ambitieuse et courageuse peut garantir la sécurité et la liberté de tous en portant des mesures efficaces sur les grands défis de l’insécurité, de l’immigration et de la fiscalité.

Droite d’opposition mais droite de responsabilité, déterminée à demeurer utile à la France et aux Français, Les Républicains continueront, par leurs propositions, à promouvoir cette politique, loin de ces incessants réajustements, témoignages accablants d’une constante impuissance.

Éric CIOTTI
Président des Républicains

L’article Les Français n’attendent pas des ajustements : ils veulent des actes ! est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Bruno Retailleau : « Le budget 2024 n’est qu’un budget de facilité ! »

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, accuse Emmanuel Macron d’avoir entériné 100 milliards de nouvelles dépenses en 100 jours.

Selon vous, Emmanuel Macron n’a toujours pas débranché le « quoi qu’il en coûte »…

Les dépenses nouvelles ou augmentations de dépenses anciennes ont atteint 100 milliards d’euros cumulés en cent jours. Du 17 avril au 14 juillet, il y a eu 41 annonces ! Le budget 2024, qu’on nous présente comme historiquement exigeant, n’est qu’un budget de facilité. On nous vend 4,2 ou 4,8 milliards d’euros de baisses des dépenses de l’Etat. C’est du pipeau, car ces économies annoncées reposent quasi exclusivement sur l’arrêt de programmes exceptionnels. La fin du bouclier énergétique et des chèques carburants représente 14milliards. L’extinction de la relance post-Covid, 3 milliards. En ajoutant un milliard sur les dépenses exceptionnelles de santé et 1,5 milliard pour la fin du filet de sécurité pour les collectivités locales face à la hausse des prix de l’énergie, on atteint 20 milliards de dépenses en moins. Qu’on ne vienne pas nous dire que c’est un effort budgétaire ! Le document révélé par le gouvernement montre que les deux tiers des missions budgétaires de l’Etat voient leurs crédits augmenter ou rester stables ! De 2022 à 2023, le déficit va augmenter de 4,7 % à 4,9 %. Et la trajectoire du programme de stabilité ne sera sans doute pas respectée tant ses prévisions de croissance sont surestimées en 2023 ou 2024.

Vous additionnez des dépenses sur plusieurs années, d’ici 2027. Ne craignez-vous pas de forcer le trait ?

Ce sont bien des engagements de dépenses que les Français devront payer jusqu’en 2027 ! Ils s’ajoutent à toutes les lois de programmation, militaire, intérieure, recherche, justice. Autant de dépenses contraintes qui représentent désormais près de 20 % du budget ! La France est championne du monde des dépenses publiques. Avec 58 % du PIB, nous sommes un pays collectiviste de ce point de vue. On dérive même par rapport aux pays européens les plus fragiles, ceux que Bruxelles avait pour mauvaise habitude d’appeler les « pays du Club Med ». L’Espagne a prévu de revenir sous 3 %de déficit dès l’année prochaine, l’Italie, dès 2025. D’ores et déjà, 16 Etats de l’Union européenne sont sous ce niveau, dont six en excédent. La France sera le dernier pays européen à revenir sous 3 %, en 2027. Au rythme où nous allons, cet objectif risque de ne même pas être atteint…

Les Républicains sont-ils prêts à voter une motion de censure ?

Ce n’est pas au Sénat qu’elle se vote. Mais si le budget 2024 reste à l’image de son esquisse, il est impossible que nous le votions. Désormais, la dépense publique en France n’est plus la solution, c’est le problème. Elle n’achète même plus la paix sociale : on a déversé des dizaines de milliards sur les quartiers difficiles. Elle ne crée pas non plus de richesses. Le multiplicateur budgétaire est devenu un diviseur. Depuis 2020, on a ajouté plus de 600 milliards d’euros de dette publique et le PIB n’a augmenté que de238 milliards…

Faut-il en tirer les conclusions politiques et voter la censure ?

Je ne peux pas vous répondre ! La dizaine de 49.3 que la Première ministre devra déposer pour faire adopter la loi de finances sera autant de risques d’accidents. Personne ne peut parier qu’une motion de censure ne passe pas. Ce que je sais, c’est que, grâce à la réforme des retraites, que j’ai soutenue, le gouvernement a échappé de peu à l’abaissement de la note de la France par Standard and Poor’s. Ce qu’il faut craindre, ce n’est pas la motion de censure, mais un scenario à la grecque, comme l’avait dit elle-même la Première ministre il y a quelques mois.

N’y a-t-il pas un peu d’hypocrisie dans votre camp, alors que certains députés n’ont pas voté la réforme des retraites poussée par leurs camarades du Sénat depuis des années ?

La réforme des retraites nous a beaucoup abîmés. Certains ont trahi ce qui était notre ADN : l’idée qu’avant de redistribuer la richesse, il faut la produire. Il y a un peu plus de vingt ans, nous avions le même niveau de vie par habitant qu’un Allemand, la différence est aujourd’hui de 5 000 euros. Cet appauvrissement est dû au déficit de travail, notamment à cause de notre faible taux d’emploi.

Où les Républicains proposent-ils de faire des économies ?

Il faut sortir de l’idée que la dépense publique est l’indicateur de la qualité des services publics. Sitel était le cas, nous serions à l’avant-garde du bonheur universel. Au Sénat, nous serons responsables et nous proposerons au gouvernement un certain nombre de pistes d’économies que nous dévoilerons à la rentrée. Je croyais vraiment que le gouvernement allait faire des économies cette année. Je faisais confiance à Bruno Le Maire que je pense sincère. J’ai été stupéfait. Le président de la République a-t-il pris conscience de la vulnérabilité française ? Le « en même temps » ne peut pas être une boussole en matière de sérieux budgétaire.

>> Lire l’interview sur l’Opinion.fr

L’article Bruno Retailleau : « Le budget 2024 n’est qu’un budget de facilité ! » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Olivier Marleix : « L’ambition du gouvernement est plus « verte » qu’industrielle »

Dans une interview aux « Echos », le chef de file des députés LR refuse de dire s’il votera le texte relatif à l’industrie verte après un vote favorable au Sénat. Il dénonce un projet de loi superficiel qui ne s’attaque pas aux délocalisations et propose la mise en place de certificats d’économies d’énergie pour les entreprises. L’exécutif est appelé à « plus de respect et d’écoute ».

Le texte relatif à l’industrie verte vise à redresser la part de l’industrie dans le PIB en respectant les objectifs de transition écologique. Pourriez-vous le voter ?

C’est un texte sans vision. D’abord, l’exécutif devrait considérer comme « industries vertes » toutes celles qui produisent en France. Notre principale source d’émission de CO2 provient de nos importations qui représentent environ 51 % de nos émissions. Notre premier objectif doit donc être de relocaliser pour mieux décarboner.

Il y a ensuite un problème de moyens. Les Etats-Unis grâce à leur Inflation Reduction Act ont décidé de produire chez eux et promettent 400 milliards de dollars d’investissements massifs et ciblés. En France, le gouvernement propose de vagues mesures d’urbanisme. Encore un texte de communication bien pensé, mais qui ne nous incite pas à le voter. Au fond, l’ambition du gouvernement est plus « verte » qu’industrielle.

Votre principal reproche, à droite, porte sur le périmètre des industries concernées comme l’éolien ou l’hydrogène. Ce sont pourtant des secteurs d’avenir…

L’industrie verte en France sera nucléaire ou ne sera pas. J’attends toujours une loi de programmation pluriannuelle de l’énergie. Les secteurs que vous évoquez – éolien, hydrogène, pompe à chaleur ou encore batterie – ne suffiront pas à justifier l’immense effort que suppose la décarbonation de l’industrie, presque absente de ce projet de loi.

Nous, Les Républicains, proposons une mesure forte : attribuer des certificats d’économies d’énergie aux entreprises qui relocalisent sur notre territoire, parce que relocaliser, c’est produire plus propre. Une entreprise avec un site émetteur de CO2 en Chine qui déciderait de relocaliser sa production se verrait alors attribuer des certificats pour la récompenser de la réduction de CO2. C’est une mesure simple, accessible sans être une réponse budgétaire. Nous la défendrons dans l’hémicycle.

La majorité LR et centriste au Sénat a largement adopté ce texte en première lecture…

Le Sénat a fait le même constat que nous. C’est une vision à courte vue de l’industrie qui n’aborde pas le sujet crucial des relocalisations. Je le répète : une industrie verte de droite, c’est celle qui produit en France.

Pourriez-vous soutenir le gouvernement dans son ambition de mobiliser l’épargne des Français au service de l’industrie verte plutôt que l’argent public ?

L’exécutif a montré qu’il n’était pas prêt à aller au fond des choses sur cette question. Un livret bio pour enfant, un LDD rebaptisé « livret vert » ? C’est du pur affichage. Si je voulais être désagréable, je dirais que cela relève du « greenwashing ».

La réalité est qu’il y a beaucoup d’épargne disponible aujourd’hui en France. Le vrai sujet est de savoir où va l’argent public investi dans cette transition ? Sur 1,2 milliard d’euros d’aides à la voiture électrique, 500 millions d’euros partent en Chine. Je combats cette naïveté, évitons de financer l’industrie chinoise.

Elisabeth Borne a été reconduite à Matignon. Qu’attendez-vous de la Première ministre ?

Si le président n’a pas de majorité, ce n’est pas une erreur des Français, mais une injonction à gouverner autrement, avec plus de respect et d’écoute.

L’examen du texte sur l’immigration a été renvoyé à l’automne prochain. Conditionnez-vous un vote favorable de LR à une reprise de vos propositions ?

Il y a un texte de fermeté que nous avons déposé au Sénat et dont nous sommes prêts à débattre à la rentrée parlementaire. Le gouvernement doit s’en tenir à cette solution.

>> Lire l’interview sur LesEchos.fr

L’article Olivier Marleix : « L’ambition du gouvernement est plus « verte » qu’industrielle » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois députés du groupe les Républicains ont interpellés l’exécutif.

Pour commencer, Meyer Habib, député des Français établis hors de France, a interpellé la ministre de la Culture sur les propos antisémites de journalistes de la chaîne arabophone de France 24.

Des journalistes de France 24 publient des tweets antisémites. @Meyer_Habib interpelle la ministre de la Culture “Vous qui êtes si prompt à qualifier Bolloré, Europe 1, CNews d’ennemis de notre démocratie. Pour vous, tout ce qui est de droite, patriote ou intransigeant avec… pic.twitter.com/AiyExYO7Nh

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) July 18, 2023

Isabelle Valentin, députée de Haute-Loire, a questionné le ministre de la Santé et de la Prévention sur la crise des établissements de santé.

Report de l’examen de la PPL #Bienvieillir.

@isavalentin43 interpelle le ministre de la Santé « Renoncer à une véritable loi sur le grand âge et l’autonomie, qui est attendue depuis 6 ans, reste un choix politique purement financier, qui vous incombe ! » #QAG #DirectAN pic.twitter.com/F2K4PmWkDO

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) July 18, 2023

Pour finir, Francis Dubois, député de la Corrèze, a interrogé le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur la production de pommes en France.

« Mangez des pommes » aimait répéter Jacques Chirac @DuboisFrancis19 interpelle le ministre de l’Agriculture : la pomme française est en dangerLa filière est menacée de toutes parts. Des normes françaises trop contraignantes empêchent de lutter contre les invasions… pic.twitter.com/LRzjjSINOL

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) July 18, 2023

L’article Nos députés interrogent le gouvernement est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Forte augmentation des prix de la SNCF : seule une refonte du modèle économique est la clé de l’attractivité du modèle ferroviaire

L’annonce soudaine de petits prix par la SNCF est en réalité un coup de communication qui cherche à détourner le regard sur le vrai problème à venir de l’opérateur national, à savoir une augmentation des prix. La SNCF est en réalité prisonnière de son modèle économique et du poison des péages ferroviaires, en constante augmentation, qui inéluctablement, vont peser à moyen terme sur le prix des billets de la SNCF.

On doit revoir le modèle économique de la SNCF, pris sous le poids de charges trop lourdes pour une qualité de service qui n’est pas au rendez-vous.

D’ailleurs, le premier épisode de cette longue série vient de faire jour. La SNCF a annoncé, dimanche 16 juillet, que sa carte «Avantage» allait devenir «moins généreuse» à partir du 29 août prochain pour 4,5 millions de personnes qui bénéficient de ce dispositif.

Philippe TABAROT
Secrétaire national aux transports du Shadow cabinet
Sénateur des Alpes-Maritimes

L’article Forte augmentation des prix de la SNCF : seule une refonte du modèle économique est la clé de l’attractivité du modèle ferroviaire est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Où sont les 10 ou 15 milliards d’euros d’économies promis ? Disparus, volatilisés.

Alors que le gouvernement a publié dimanche 16 juillet, son « tiré à part », dans le cadre du rapport prévu par la loi organique, les prémices du budget 2024 révèlent que les « efforts substantiels » réclamés par la Cour des comptes sont repoussés, une fois encore, aux calendes grecques, et ce, malgré les belles intentions affichées il y a encore quelques semaines.

Suite aux dernières annonces de Bruno Le Maire, nous nous attendions à des économies conséquentes. Il n’en est rien. La baisse des crédits budgétaires de 4,2 Mds d’euros résulte des dépenses de relance et de crise. Une fois retraitée la diminution des dépenses de bouclier énergétique pour 14 milliards d’euros et du plan de relance pour 3 milliards d’euros, tous les crédits budgétaires, en dehors de la mission économie sont en hausse. Et, les autres dépenses hors charge de la dette, s’envolent de 12,8 milliards d’euros. Alors, oui le gouvernement sort de la période des dépenses exceptionnelles de crise, mais il n’y a aucune économie par ailleurs. Si comme tout l’indique, la charge de la dette augmente de 41 à 49 milliards d’euros, alors les dépenses publiques augmenteront au moins de 20 milliards d’euros.

Ce que la situation actuelle révèle, c’est que tous les indicateurs sont au rouge :

– En matière de Prélèvements Obligatoires, nous atteignons un niveau historiquement élevé, à 45,4 % du PIB en 2022, qui fait de la France le plus mauvais élève d’Europe derrière le Danemark.
– Les dépenses publiques, qui atteignent 58,1% du PIB, nous placent au plus haut niveau de tous les pays de l’OCDE, avec un montant qui dépasse pour la première fois, en 2022, 1 500 Milliards d’euros.
– Le déficit qui en résulte nous entraine dans une spirale d’endettement, ayant atteint il y a quelques jours le seuil de 3 000 milliards d’euros.

Mais ce qui est dramatique, dans le cadre de ce PLF 2024, c’est la confirmation de la trajectoire dans laquelle veut nous emmener le gouvernement, où effectivement la France serait le dernier pays à s’approcher d’un déficit de moins 3% en 2027, quand d’autres pays, comme le Portugal ont un objectif de déficit nul en 2026… Nous serons ainsi, le pays qui fait le moins d’efforts en matière de diminution de la dette à échéance 2026.

Nous sommes loin des économies dont le gouvernement s’est prévalu.

Où sont les 10 ou 15 milliards d’euros d’économies promis ? Disparus, volatilisés.

Aucun changement de cap. La France joue sa souveraineté budgétaire. L’instant est grave.

Véronique LOUWAGIE
Secrétaire national aux comptes publics du shadow cabinet
Députée de l’Orne

L’article Où sont les 10 ou 15 milliards d’euros d’économies promis ? Disparus, volatilisés. est apparu en premier sur les Républicains.

Read More
#thegov_button_69182194eceac { color: rgba(255,255,255,1); }#thegov_button_69182194eceac:hover { color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_69182194eceac { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_69182194eceac:hover { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(255,255,255,1); } Aller au contenu principal