Bruno Retailleau : « Le chaos migratoire débouchera sur des insurrections électorales »

Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur la révision de la constitution, nos propositions ur l’immigration, le projet de loi sur l’immigration, le pacte européen sur l’asile et le conflit au Haut-Karabakh.

#Constitution
Oui à une révision de la Constitution mais il faut qu’elle soit utile. Emmanuel Macron ne peut pas nous balader pendant des mois. Il doit s’engager clairement à faire un #référendum. @franceinfo pic.twitter.com/cAU1q39nig

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 5, 2023

LR veut un référendum sur l’immigration “Il n’y a pas un phénomène qui ait bouleversé autant la société française depuis un demi-siècle”, selon le patron des sénateurs LR. “On veut cette maîtrise du chaos migratoire.” #8h30franceinfo pic.twitter.com/SYQKhXfmBl

— franceinfo (@franceinfo) October 5, 2023

Loi Immigration “Le problème de Gérald Darmanin, ce sont les divisions de sa propre majorité”, juge Bruno Retailleau.

“Le chaos migratoire débouchera à des insurrections électorales”, c’est-à-dire “des victoires des partis populistes”. #8h30franceinfo pic.twitter.com/bpZa4MAEAv

— franceinfo (@franceinfo) October 5, 2023

Pacte européen sur l’asile “Je ne veux pas que demain, ce que viennent de décider les chefs d’Etat en matière de rétention, soit défait par la CEDH ou la CJUE”, déclare Bruno Retailleau #8h30franceinfo pic.twitter.com/mmlBP7bDls

— franceinfo (@franceinfo) October 5, 2023

Haut-Karabakh : la France va apporter une aide militaire à l’Arménie “C’est trop tard”, regrette Bruno Retailleau. “En trois jours, on efface 3000 ans. C’est une épuration ethnique.” Il faut “arrêter d’acheter du gaz à Bakou”. #8h30franceinfo pic.twitter.com/mqNciXllDq

— franceinfo (@franceinfo) October 5, 2023

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Gérard Larcher : « Sur l’immigration, la situation n’est plus tenable »

Après sa réélection, Gérard Larcher, président du Sénat, doit s’entretenir avec Emmanuel Macron mercredi et lui parler des institutions.

Comment vivez-vous cette cinquième élection à la présidence du Sénat ?

J’entame ce nouveau mandat avec enthousiasme et confiance du fait d’avoir recueilli 68 % des suffrages exprimés. Cela me donne la force de la légitimité de cette large majorité. Cette élection est aussi la victoire de la France des territoires que nous incarnons, celle d’un contre-pouvoir face à la centralité, à l’hyper-concentration et à la verticalité de cette gouvernance. Lors du 19e congrès des Régions à Saint-Malo, la première ministre a reçu des messages. Si Élisabeth Borne est arrivée les mains un peu vides, elle est repartie la besace pleine des attentes en matière de décentralisation.

Pourquoi insistez-vous sur l’importance du bicamérisme ?

Avec l’alignement des élections législatives sur la présidentielle, le Sénat se trouve être le seul contrepouvoir institutionnel à l’exécutif. Ces dernières années, tout le monde a pu le constater à travers nos apports à la fabrique de la loi comme dans notre mission de contrôle. Je pense à nos commissions d’enquête sur le fonds Marianne, le Stade de France ou les cabinets de conseil.

Néanmoins, les résultats du scrutin montrent un recul numérique de la majorité sénatoriale. Quelle est votre analyse ?

Le groupe LR reste le premier groupe du Sénat; le groupe centriste s’est maintenu. Dans l’environnement politique actuel, ce n’est pas si mal. La gauche a tenu, sans LFI. À méditer… Cela veut dire qu’il y a une gauche dans les territoires, comme il y a une droite et un centre. Il faudra analyser la montée du vote RN. Le vote écologiste est dans la logique des résultats des élections municipales : ils ont légèrement augmenté. Quant aux Horizons, ils sont dans le groupe des indépendants. La majorité sénatoriale est solide dans sa diversité.

Quand Hervé Marseille, président du groupe centriste, parle de « rééquilibrage », la droite s’agace…

Chacun a joué son rôle. Nous étions parfois en liste commune, parfois non. Nos groupes sont différents et je me réjouis de cette richesse et de la perspective de travailler ensemble. Lorsqu’il faudra voter dans l’intérêt du pays, je suis sûr que nous saurons nous rassembler.

Comment comprenez-vous l’entrée historique d’un sénateur FLNKS au Palais du Luxembourg ?

L’entrée de Robert Xowie au Sénat est un symbole de la participation de cette formation à des élections. Cela contribue au débat démocratique. C’est une formation politique qui a des élus en Nouvelle-Calédonie, il n’est pas anormal qu’ils aient des représentants au Parlement. D’ici à la fin du mois, je remettrai en place le groupe de contact sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.

La question calédonienne fait partie des sujets institutionnels sur lesquels le président doit intervenir mercredi au Conseil constitutionnel. Pourquoi êtes-vous toujours prudent sur ces sujets ?

Pour la Nouvelle-Calédonie, les Calédoniens se sont prononcés par trois fois pour le maintien dans la République. Il faut maintenant construire un avenir stable pour la collectivité et maintenir le dialogue entre les parties prenantes. Pour le reste, la Constitution a démontré qu’elle était solide, capable de traverser les crises, les alternances et les cohabitations. Elle est même capable de fonctionner quand il n’y a pas de majorité absolue à l’Assemblée, en témoignent les premières lectures majoritairement au Sénat. Voilà pourquoi, avant de la bouleverser, « la main doit trembler ». Si cela permet de faire mieux fonctionner la démocratie, de faire évoluer ce qui permet de mieux prendre en compte des effets contraignants de certains traités européens par rapport à d’autres pays de l’UE, alors, il ne faut pas se l’interdire. Le Sénat a un rôle constitutionnel majeur car nous avons un pouvoir égal à celui de l’Assemblée nationale et, au Sénat, nous y sommes très attentifs. On ne touche pas à la Constitution par pulsion. Je verrai mercredi le président de la République, je pense que ce sera au menu de nos discussions.

En parlant d’« autonomie dans la République » en Corse, le chef de l’État joue-t-il avec le feu ?

La différenciation oui, mais l’unité de la République n’est pas négociable. La coofficialité, c’est non. Il n’y a qu’un peuple français. Au Sénat, nous avons le mérite de la clarté. L’autonomie dans la République d’Emmanuel Macron, cela existe déjà; mais sur le rôle du Parlement dans l’habilitation, le chef de l’État n’a pas été très clair. Attention, on ne contournera pas le Parlement. Il est vrai que nous n’avions pas bien appliqué, à l’Assemblée comme au Sénat, les textes de 2002 sur les habilitations. Je mettrai en place un suivi. Je rencontrerai aussi les deux sénateurs corses ainsi que Gilles Simeoni, président de la collectivité territoriale de Corse, pour aborder ce sujet dès la semaine prochaine.

Craignez-vous une contagion des revendications autonomistes, comme on l’a entendu en Bretagne ?

Chacun doit garder la raison. La République est une et indivisible même s’il nous faut admettre les spécificités territoriales. Face à l’excès de verticalité, de normalisation, d’hyper-réglementation, je comprends que certains soient tentés de s’affranchir du pouvoir central. Mais, le meilleur antidote à toutes les tentations, c’est la confiance et la liberté donnée aux territoires : c’est une vraie décentralisation pour redonner le pouvoir d’agir aux élus locaux.

Concernant l’élargissement du référendum à la question de l’immigration, jusqu’où la droite sénatoriale est-elle prête à aller ?

Jusqu’au bout pour retrouver la maîtrise des flux migratoires. Sur l’immigration, la situation actuelle n’est plus tenable, entre dévoiement du droit d’asile, inflation des visas étudiants et dérive du regroupement familial : cela rend impossible toute véritable politique d’intégration. Par ailleurs, la France ne peut être un des pays les mieux-disants pour les prestations sociales. Nous devons, comme au Danemark, retrouver la souveraineté de notre politique migratoire. Nous sommes opposés à toutes régulations automatiques sur les métiers en tension, le gouvernement le sait bien. Nous avons plus de 430 000 étrangers en situation régulière qui sont au chômage. Occupons-nous d’eux prioritairement. Le gouvernement doit nous écouter, nous entendre et savoir que si l’on veut converger, chacun doit faire un bout de chemin. Le ministre de l’Intérieur semble dans de bonnes dispositions de dialogue.

Les bateaux de migrants à Lampedusa sont-ils les révélateurs d’une impuissance européenne ?

La question migratoire, c’est aussi une question d’humanité. Mais comme on ne peut pas accueillir plus, ni intégrer, nous devons nous interroger et réfléchir avec l’UE au volet coopération avec les pays de départ. Nous devons mettre en œuvre une politique européenne. La solution ne peut pas être que nationale. Il faut aider les pays de l’UE à tenir leurs frontières, renforcer Frontex qui n’est plus grand chose aujourd’hui, coopérer avec les pays de transit… Les conséquences de l’effondrement du Niger sont terribles. Nous devions conclure un pacte européen sur la migration et l’asile, mais nous n’avons rien fait. C’est aussi l’échec de la présidence française de l’Union européenne.

Les sénateurs devront débattre de la délicate question des finances de la France. Quelles sont vos alertes ?

Le gouvernement a raté la première marche vers le désendettement du pays : 30% des dépenses publiques ne sont pas financées ! Il n’y a aucun projet structurant de réduction de la dépense et une intempérance budgétaire. La dette vient de dépasser 3 000 milliards et nous continuons à faire des chèques sans provision. La France sera contrainte d’emprunter 285 milliards d’euros cette année. On embauche 8 500 fonctionnaires supplémentaires au lieu d’engager un redéploiement alors que le président de la République avait promis une réduction. Il faut redevenir sérieux ! Nous serons le dernier des pays européens à passer sous le seuil des 3% de déficit au mieux en 2027.

Le gouvernement prévoit des ponctions sur les retraites complémentaires Agirc-Arrco… Veut-on encore du paritarisme ?

L’Agirc-Arrco est un modèle de gestion responsable. C’est de l’argent qui doit revenir aux cotisants. Rien ne peut se passer sans une négociation avec les partenaires sociaux. Je suis pour le maintien du paritarisme, cela fait partie des éléments du dialogue social dans notre société et du rôle régulateur des partenaires sociaux. Le gouvernement ne peut indûment ponctionner le fruit des cotisations des salariés du privé.

Sur la scène internationale, la France suscite de nombreuses critiques. Quelles sont vos observations ?

D’abord, sur l’Ukraine, le soutien est absolu et je rappelle qu’il n’y avait aucun désaccord lors de la rencontre à Saint-Denis sur ce sujet. Concernant l’Arménie, je me sens très solidaire et je pose une question : doit-on sacrifier ce pays sur l’autel d’un accord sur l’énergie avec l’Azerbaïdjan ? De temps en temps, il faut du courage. Nous devons tous être solidaires de l’Arménie et des Arméniens du Haut-Karabakh. Ils sont chassés d’une terre qui était la leur. Si ce n’est pas de l’épuration ethnique, je ne sais pas ce que c’est. Concernant l’Afrique, il est urgent de repenser notre relation avec tous les pays qui la composent, notamment les pays du Maghreb… Et, sur ces sujets, la diplomatie parlementaire peut être utile.

Votre famille politique des Républicains cherche un nouvel élan en attendant son leader pour 2027. Quel regard portez-vous sur la droite ?

J’ai toujours dit qu’il faut d’abord bâtir un projet. L’arrivée d’Emmanuelle Mignon sera sans doute utile. Nous devons retrouver la confiance et ensuite, nous l’incarnerons. Le premier des sujets à droite, n’est pas aujourd’hui celui de la candidature à la présidentielle, même si je me réjouis que Laurent Wauquiez participe à nouveau au débat.

Les européennes seront la prochaine haie électorale. François-Xavier Bellamy vous semble-t-il légitime pour la tête de liste ?

Je reconnais l’engagement de François-Xavier Bellamy, les européennes sont un enjeu pour la droite et pour le PPE. Nous avons une conception de l’Europe à défendre et les défis qui se présentent demanderont une réponse européenne forte, la droite doit être à ces rendez-vous.

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois députés du groupe les Républicains ont interpellés l’exécutif.

Pour commencer, Annie Genevard, secrétaire générale de notre mouvement et députée du Doubs, a interpellé la Première ministre sur la crise du logement.

Notre députée @AnnieGenevard interroge la Première ministre : depuis 2017, quelles mesures positives avez-vous prises pour encourager la construction de logements ?

Écoutez les députés Les Républicains :
Ne touchez pas au prêt à taux zéro
Défiscalisez les intérêts pour… pic.twitter.com/QuglsYhVyJ

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 3, 2023

Dino Cinieri, député de la Loire, a questionné la Première ministre sur la directive européenne IED menaçant nos élevages bovins.

Nos éleveurs bovins sont menacés par une nouvelle directive européenne

Notre député @DinoCinieri alerte la Première ministre : si cette directive était confirmée, le surcoût pour une exploitation laitière oscillerait entre 20 000 et 27 000 euros. C’est intenable,… pic.twitter.com/SO1ZCcBz8i

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 3, 2023

Pour finir, Alexandra Martin, députée des Alpes-Maritimes, a interrogé le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur le harcèlement scolaire.

#Harcèlementscolaire notre députée @MartinAlex06 interroge le ministre de l’Éducation nationale.

Chez @lesRepublicains :
Nous avons créé un groupe d’étude consacré à la lutte contre le harcèlement scolaire, co-animé par @MartinAlex06 et @MTabarot.
Nous avons également… pic.twitter.com/I8UyEVKVB2

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 3, 2023

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Emmanuelle Mignon : « L’alternance dans le macronisme, cela n’existe pas »

L’ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Élysée, qui avait supervisé la campagne de 2007, se met au service des Républicains d’Éric Ciotti en vue de 2027.

Pour Éric Ciotti, elle est le symbole du projet qui a fait gagner la droite en 2007. Le président des LR vante son « énergie » , son « caractère » et son rôle « essentiel » dans la campagne qui permit l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Chargée des idées, elle a carte blanche et sa nomination, aux yeux du patron de LR, est un signe de « confiance en l’avenir » . Cette nouvelle mission s’inscrit dans le prolongement des outils déjà lancés par Éric Ciotti : shadow cabinet, média interne, états généraux et académie de formation. Sans compter l’inauguration, le 1er février, du nouveau siège des Républicains situé face à l’Assemblée nationale.

Éric Ciotti vous nomme vice-présidente en charge du projet et responsable de la direction des études LR. Pourquoi avez-vous accepté cette mission ?

C’est une initiative d’Éric Ciotti à laquelle je ne m’attendais pas. Malgré les difficultés du temps présent, les partis de gouvernement que sont LR et le PS doivent reconstruire une offre politique qui leur permette de fédérer à nouveau leur électorat naturel avec celui qui est tenté par les extrêmes. Éric Ciotti me fait l’honneur de contribuer à cette reconstruction d’intérêt public, je n’allais pas me défausser. Emmanuel Macron a fait beaucoup de choses conformes à mes valeurs et à celles des Républicains, mais je lui fais un reproche : celui de surfer sur la crainte des extrêmes. On ne peut pas tenir longtemps avec une France divisée en trois pôles : un pôle central de gens qui se disent et se pensent « raisonnables », une espèce de camp du « bien », contre deux pôles populistes diabolisés comme les camps du « mal ». C’est une situation délétère qui détruit la cohésion sociale, déjà bien fragilisée. Et puis je crois à l’alternance : l’alternance dans le macronisme, par construction cela n’existe pas !

Après l’ère du « en même temps », vous croyez donc au retour du clivage gauche-droite ?

En deux cents ans de vie politique, rien ne s’est structuré autrement qu’entre la gauche et la droite, même si les clivages bougent. À droite, nous avons des valeurs dans lesquelles beaucoup de Français continuent de se reconnaître : le travail, le mérite, la propriété, la liberté, la responsabilité ou encore le progrès. À nous de construire le projet politique qui rend ces valeurs vivantes et pertinentes dans la France du XXIe siècle.

Quel est votre plan pour bâtir le projet de la droite ?

On ne va pas refaire ce que l’on a fait pour 2007, mais on peut conserver la méthode : beaucoup de travail, une équipe solide et l’absence de réticence à remettre en cause les dogmes. La bonne surprise, c’est le think-tank La France demain déjà créé par Guillaume Larrivé et qui réunit un bon groupe de personnalités prêtes à s’investir. Nous avons également du temps, comme en 2007, et mon expérience de l’Élysée me permettra aussi de réfléchir à la mise en œuvre, qui n’est pas une mince affaire. Par ailleurs, nous ne sommes pas une écurie présidentielle. Cela nous donne beaucoup plus de liberté pour lancer des idées, les tester, les approfondir ou les abandonner.

Dans quel état la droite est-elle aujourd’hui, selon vous ?

Desserrer la mâchoire entre le RN et le centre macroniste est difficile. Mais il faut relativiser cette situation qui repose en grande partie sur un accident, celui de l’élection de 2017 qui nous était en principe acquise.

Que pensez-vous de l’union des droites ?

Si cela veut dire s’allier avec le RN, il m’appartient de contribuer à proposer autre chose.

Comment observez-vous Laurent Wauquiez ?

Ce n’est pas mon sujet pour l’instant. C’est une bonne chose que Laurent Wauquiez ait engagé son dialogue avec les Français, mais je suis là aujourd’hui pour Les Républicains dans la situation qui est la leur actuellement.

Mais la droite n’a-t-elle pas besoin d’un leader pour porter un projet ?

En 2007, nous avions l’incarnation et il est vraisemblable que, même sans projet, Nicolas Sarkozy aurait été élu. Néanmoins, je ne pense pas qu’il aurait fait 32% des voix au 1er tour, ni suscité une telle espérance sans un programme solide. J’observe aussi qu’indépendamment de son élection de 2007, le programme a structuré le débat politique bien au-delà de son quinquennat. Les propositions que nous avions formulées, par exemple, sur le travail ont été poursuivies par François Hollande puis par Emmanuel Macron. Donc même sans incarnation, un programme est utile !

Avez-vous été tentée de rejoindre Emmanuel Macron ?

Pour avoir discuté avec certains de ceux qui l’ont fait en 2017, je comprends qu’ils y aient vu l’opportunité de faire des réformes attendues depuis longtemps. Personnellement, j’aurais eu du mal à me départir de la loyauté.

Comment jugez-vous le travail parlementaire des Républicains sur le projet de loi immigration ?

LR a fait un travail important de réflexion sur le sujet et de conviction au sein du parti. Il est arrivé à la conclusion que nous sommes parvenus au bout d’un système qu’on ne cesse de rafistoler depuis vingt-cinq ans. Il faut donc changer en profondeur le cadre de l’action publique sur le sujet et, pour bien le connaître, je pense qu’ils ont raison.

Et concernant les textes budgétaires, comment jugez-vous l’état des finances de la France ?

La situation est évidemment catastrophique et le mur de la dette se rapproche. Mais le plus problématique est le poids des prélèvements obligatoires où nous détenons le record européen et qui nous empêche concrètement de retrouver des marges de manœuvre économiques.

Quelles sont les urgences dans le pays ?

Le désintérêt dans la chose politique, l’angoisse écologique sous toutes ses formes, depuis la question de la répartition de l’effort jusqu’à la perspective du totalitarisme vert, la situation dégradée des services publics en particulier la santé, et bien sûr, la question migratoire.

Que retenez-vous de votre expérience politique aux côtés de Nicolas Sarkozy ?

J’ai vécu trois choses avec Nicolas Sarkozy qui sont autant d’expériences utiles : l’aventure fantastique de sa montée en puissance, la préparation de son projet et l’élection de 2007 avec sa créativité, son audace, son énergie ; l’expérience du pouvoir ensuite et les difficultés de son exercice. Et puis, j’ai vécu 2012 avec un candidat qui n’avait préparé aucun projet et qui restera pour moi un mystère. Je me suis demandé s’il avait vraiment envie d’être réélu.

Quelle leçon retenez-vous de l’affaire des sondages de l’Élysée pour laquelle vous avez été condamnée ?

Cela a été très douloureux. J’ai fait une erreur involontaire : il n’y a que ceux qui ne font rien auxquels cela n’arrive pas. Mais j’ai toujours refusé de me plaindre. J’ai eu la chance d’avoir d’importantes responsabilités, il était normal que j’en réponde.

Dernière question à une passionnée de montagne : vue de la droite, la présidentielle c’est plutôt le mont Mézenc ou l’Everest ?

Un peu les deux. L’Everest, c’est très fréquenté. Le mont Mézenc, ça souffle beaucoup.

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Réunion départementale le 13 octobre 2023

Au Palais des Arts et de la Culture de Vannes à 18:00 H

Cette réunion sera précédée d’un comité départemental de 17:45 H à 18:00 H.

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Geoffroy Didier : « Emmanuel Macron ne peut plus faire semblant de maîtriser les flux migratoires »

Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains et député européen, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur le conflit au Haut-Karabakh, la réduction de la dette, le budget 2024 et le projet de loi sur l’immigration.

“L’Azerbaïdjan est une dictature. Il y a, comme le dit @BrunoRetailleau , un nettoyage ethnique au Haut-Karabakh. L’UE ferme les yeux et fait affaire avec l’Azerbaïdjan”, regrette @GeoffroyDidier #BonjourChezVous pic.twitter.com/rTrAZA9MoV

— Public Sénat (@publicsenat) October 2, 2023

Réduction de la dette : “Dans le projet de budget, il n’y a pas d’économies structurelles. Il y a beaucoup de signaux fiscaux à envoyer aux Français. Réduisons le temps et la durée de l’indemnité chômage”, plaide @GeoffroyDidier #BonjourChezVous pic.twitter.com/EgjL8yG9UT

— Public Sénat (@publicsenat) October 2, 2023

“Nous ne nous attaquons pas au service public dans son essence. Si nous réduisons la dépense publique, c’est pour rendre l’argent aux Français”, @GeoffroyDidier détaille le contre budget de LR.#BonjourChezVous pic.twitter.com/3OPBJoOTm0

— Public Sénat (@publicsenat) October 2, 2023

Immigration : “Emmanuel Macron ne peut plus être un adepte du non-choix, faire semblant de maîtriser les flux migratoires”, estime @GeoffroyDidier #BonijourChezVous pic.twitter.com/iYk2BOaElf

— Public Sénat (@publicsenat) October 2, 2023

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Bruno Retailleau : « Le Sénat est un pôle de stabilité »

Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité de France 2.

Il est revenu sur les élections sénatoriales, le projet de loi sur l’immigration, les élections européennes et l’Arménie.

#Senat
Le Sénat est un pôle de stabilité. Nous sommes un contre-pouvoir qui fournit aux Français un véritable service démocratique. #4V @france2 pic.twitter.com/3uTS4K2Mf9

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 2, 2023

#Immigration
Nous l’avons réaffirmé hier à Valence : nous n’écartons pas la possibilité de recourir à la motion de censure si le gouvernement persiste à vouloir intégrer à son texte la régularisation des clandestins pour les métiers en tension. @France2tv #4V pic.twitter.com/tsG8CM42ww

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 2, 2023

#Europeennes2024
Pour moi, le candidat naturel c’est @fxbellamy dont les résultats au Parlement européen, lors de son premier mandat, sont extraordinaires. @France2tv pic.twitter.com/qfWBZutF4o

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 2, 2023

“En Arménie, c’est une épuration ethnique et religieuse. Il faut qu’Emmanuel Macron aille sur place. Catherine Colonna, personne ne la connaît” estime Bruno Retailleau. #Les4V @BrunoRetailleau #HautKarabakh pic.twitter.com/PenHI1emHS

— Telematin (@telematin) October 2, 2023

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Eric Ciotti : « La baisse des dépenses est virtuelle »

Éric Ciotti, le président des Républicains, étrille le budget 2024 présenté par le gouvernement et suggère de trouver des économies en allant « plus loin dans la baisse de l’indemnisation du chômage ».

Réduire encore plus l’indemnisation chômage, baisser la fiscalité sur le carburant… Éric Ciotti, président des Républicains et député des Alpes-Maritimes, présente les contre-propositions budgétaires de la droite et reste inflexible sur la loi Immigration.

Le gouvernement a présenté son budget pour 2024 et annonce 16 milliards d’euros d’économie. C’est ce que demandait LR. Vous êtes satisfait ?

Absolument pas. Il s’agit d’un budget de camouflage qui dissimule l’absence de tout effort structurel pour s’attaquer aux maux qui rongent notre économie depuis trop longtemps. La baisse des dépenses n’est que virtuelle : sur les 16 milliards d’euros, seuls 2 milliards représentent un tout petit effort structurel. Le reste consiste en une simple remise en cause des dispositifs conjoncturels liés à la crise sanitaire ou à l’augmentation des coûts de l’énergie. La situation continue à se dégrader. La France devient le mauvais élève de l’Europe en matière de finances publiques.

Mais qu’auriez-vous fait pour baisser les dépenses ?

Les Républicains présenteront dans quelques jours un contre-budget, qui englobera celui de la Sécurité sociale, et qui renseignera précisément les efforts à mener. Une des pistes d’économie concerne le chômage. Nous devons aller plus loin dans la baisse de l’indemnisation du chômage. Aujourd’hui, plus de 5 millions de Français sont inscrits à Pôle emploi alors que des dizaines de milliers d’entreprises peinent à recruter dans ce qu’on appelle les secteurs en tension. 11 faut donc, et c’est une volonté de LR, revaloriser le travail par rapport à l’inactivité. Nous souhaitons diminuer la durée comme le montant de l’indemnité chômage pour la rendre moins attractive. Cela représenterait un gain de plusieurs milliards d’euros.
Pour faire baisser les dépenses publiques, il faut aussi réformer l’État. Il faut s’attaquer aux agences inutiles, aux normes délirantes, aux structures territoriales redondantes et à l’excès de paperasse. Le budget du gouvernement prévoit en outre la création de 8 300 emplois de fonctionnaires après les 12 000 de l’année dernière, c’est totalement irresponsable.

Vous baisseriez le nombre de fonctionnaires alors que les besoins sont criants à l’hôpital, à l’école ?

L’éducation et la santé sont deux pôles prioritaires. Il est hors de question d’y toucher. Mais nous avons besoin d’une fonction publique plus efficace. Pour moi, l’objectif est clair : c’est la baisse des impôts et des cotisations. Les Français ne supportent plus ce matraquage fiscal qui est la cause directe de leurs difficultés en matière de pouvoir d’achat et la cause d’une trop grande faiblesse des salaires. Il est délirant que, lorsqu’un Français paye son carburant 2 € à la pompe, 1,05 € aille dans les poches de l’État sous forme de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) ou de TVA. Il faut de façon pérenne baisser les taxes sur les carburants et sur l’énergie. Je propose une baisse des taxes, autour de 15 centimes à la pompe, ce qui représente un coût de 5 milliards d’euros.

Donc vos économies de plusieurs milliards sont aussitôt rattrapées par vos dépenses…

Dans notre contre-budget, la baisse des dépenses publiques nous permettra de baisser les prélèvements obligatoires et de produire un important effort de désendettement. La baisse des impôts et des charges ne doit plus être un tabou mais, au contraire, l’objectif central de notre politique économique.

En ciblant les chômeurs, ne vous attaquez-vous pas aux plus faibles de la société ?

Avoir une véritable politique de solidarité sociale, c’est offrir du travail à tout le monde et des revenus du travail plus élevés. II faut rompre avec cette fausse idée que plus on donne des allocations, plus on exprime une solidarité. Cette semaine, le RN et les Insoumis se sont coalisés contre notre amendement qui rend obligatoire de travailler quinze heures par semaine en contrepartie du RSA. M. Mélenchon et Mme Le Pen ont le même programme économique.

Avez-vous passé un deal avec Renaissance sur cette question ? Finalement, vous travaillez avec la majorité…

Nous avons déposé un amendement, il a été soutenu, je m’en réjouis. Il n’y a aucun deal.

LR exclut-il de déposer une motion de censure sur les textes budgétaires ?

Rien n’est exclu par principe mais censurer un texte budgétaire, ça veut dire qu’il y a une majorité alternative pour construire un autre budget. Personnellement, je ne me vois pas discuter avec les amis de M. Mélenchon pour préparer un autre budget.

Où en êtes-vous des consultations sur le projet de loi Immigration ? Un accord reste possible ?

Sur le plan personnel, on en est à un degré zéro de la consultation. Nous n’accepterons jamais sous quelque forme que ce soit l’extension des principes de régularisation des clandestins. Si le gouvernement va dans ce sens, le texte ne passera pas. Le seul moyen de s’attaquer à ce qui est une « menace existentielle pour le mode de vie occidental », comme le dit la ministre britannique de l’intérieur, Suella Braverman, c’est de faire voter notre réforme constitutionnelle.

Menacez-vous toujours d’une motion de censure sur ce texte ?

Nous utiliserons tous les outils pour nous opposer à cette régularisation suicidaire.

C’est la rentrée des jeunes LR ce dimanche. Laurent Wauquiez doit prendre la parole. Doit-il faire un pas de plus vers la présidentielle ?

Pour échanger presque au quotidien avec lui, je ne doute pas de sa détermination. Mais plus il le dira devant nos militants, plus cela donnera de l’espérance pour l’avenir.

Nicolas Sarkozy a redit récemment que c’est vous qui devriez prendre la tête de la liste LR pour les européennes. L’excluez-vous ?

J’ai engagé des consultations avec les principaux acteurs de notre famille politique. Je prendrai une décision après, pour que nous ayons une tête de liste, une liste et un projet les plus pertinents possible. Aucune décision n’est arrêtée à ce stade. Je souhaite que nous nous concentrions d’abord sur les idées.

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CAMPUS des JR à Valence

🔥 C’était la rentrée des Jeunes Républicains à Valence :

Des débats, des discours, des olympiades…

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Campus des Jeunes Républicains à Valence

Suivez en direct les discours de clôture du Campus des Jeunes Républicains.

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