Diner-débat avec le député européen Alain CADEC
Une vingtaine de personnes ont répondu présent à l’invitation au diner-débat avec Alain CADEC. Après avoir expliqué le rôle et l’action du député européen, les échanges durant le repas ont permis d’évoquer sans tabou de nombreux sujets tels que le rôle de l’Europe durant la crise, la transposition des directives européennes et leurs applications, la nouvelle Politique Agricole Commune…
Alain CADEC a tout d’abord introduit son propos en rappelant que sans l’Europe et sans l’euro « on aurait eu beaucoup plus de mal à traverser cette crise ». Il préconise même la création d’un ministère des finances européen.
Néanmoins sur d’autres questions, ils souhaitent faire bouger les lignes. Il s’est inquiété de la porosité de la frontière grecque qui est franchie par 85 000 migrants tous les ans et qui ces derniers une fois arrivés en Europe sont exploités par des employeurs peu scrupuleux. C’est la raison pour laquelle il partage la position de Nicolas SARKOZY qui préconise une modification du traité de Schengen.
Etant dans le centre Bretagne, il s’est réjoui que la France ait réussi à imposer une nouvelle PAC qui permettra de maintenir les mêmes niveaux de financement avec des aspects environnementaux supplémentaires qui sont acceptés par le monde agricole. Alain CADEC a ajouté qu’il est favorable à la création d’une aide spécifique à l’élevage qui actuellement souffre. Il en a également profité pour rappeler les distorsions de concurrence qui existe actuellement au sein même du marché communautaire puisque l’écart du coût de la main d’œuvre entre les pays européens varie dans un rapport de 1 et 10. Il établit le constat que « l’Europe social, ce n’est malheureusement pas pour demain ». Néanmoins l’Allemagne, qui actuellement à un coût de la main d’œuvre agricole significativement inférieur, s’est engagée à mettre en place un salaire minimum.
Enfin après avoir évoqué différentes propositions telles que la création de macro-régions comme l’arc Atlantique, qui permettra à l’avenir de flécher les financements européens, Alain CADEC a insisté sur le fait qu’il faille créer des systèmes pour veiller à l’application des normes sur l’ensemble du territoire européen.