Visite du Sénat du 3 décembre 2025 et du 11 Février 2026

Notre présidente Madame Muriel JOURDA sénatrice du Morbihan vous a invité à vivre une expérience républicaine au cœur du pouvoir législatif, et le succès de cette proposition est exceptionnel, car, nous avons déjà rempli la première date, et ainsi nous avons une deuxième date à vous proposer pour le 11 février 2026.

Les participants à la 1ère date ont tous été informés, et ceux de la deuxième date vont l’être prochainement.

Pour cette deuxième date, un mail va vous être adressé pour prendre connaissance des modalités de cette visite qui se fera avec un car au départ du morbihan.

En l’absence de réception, envoyez un mail au :

republicains.morbihan@gmail.com

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📩 Invitation – Réunion de la 1ère circonscription du Morbihan

Chers amis militants de la 1ère Circonscription,

Nous vous convions à une réunion de la 1ère circonscription du Morbihan, qui se tiendra :

📅 Jeudi 4 septembre 2025

🕕 18h00

📍 Permanence LR – 13, rue Hoche à Vannes

Ordre du jour :

1. Point politique avant le Congrès des Républicains (6–7 septembre)

2. Actions à mener dans notre circonscription :

• Campagne des Honnêtes Gens

• Groupes de réflexion

• Actions de terrain

3. Point politique : la stratégie de Bruno Retailleau

Permanence ouverte

👉 La permanence sera ouverte en amont pour échanges et inscriptions :

• Jeudi 28 août 2025 – 16h00 à 18h00

• Jeudi 4 septembre 2025 – 16h00 à 18h00

✨ La présence des militants inscrits dans les différentes actions est souhaitée – Groupes de Réflexion, Campagne des « Honnêtes Gens », Actions de terrain –

Fidèlement,

Alain-Michel RICHER

Secrétaire départemental Les Républicains – Morbihan

Délégué de la 1ère circonscription

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Réaction de Bruno Retailleau à l’interdiction d’accès à un parc pour des Israéliens

Qui aurait imaginé, il y a encore quelques années, qu’en France des jeunes puissent être refoulés d’un parc de loisirs en raison de leur religion ?

Si les faits sont confirmés, ils constitueront une preuve supplémentaire que l’antisémitisme, pour certains, est désormais assumé sans honte.

Ceux qui, par leurs silences, leurs ambiguïtés ou leurs justifications, nourrissent cette haine portent une lourde responsabilité.

Nous combattrons avec la plus grande détermination l’antisémitisme qui, chaque
jour, abîme la France.

La lutte contre l’antisémitisme doit redevenir une priorité nationale. Rien – absolument rien – qui attise la haine des Juifs ne doit être toléré.

L’antisémitisme n’est pas une opinion : c’est une menace directe contre la République et contre la France.

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Réaction des Républicains au décès de Raphaël Graven

Le drame survenu autour du décès de Raphaël Graven alias Jean Pormanove est une tragédie qui doit marquer un tournant. Ce qui s’est passé n’est pas acceptable. Dans l’espace numérique comme ailleurs, le droit doit s’appliquer : aucune plateforme ne devrait pouvoir se soustraire à la loi.

Il est temps d’agir avec fermeté, l’Arcom doit redoubler de vigilance et les plateformes qui, par leur inertie ou par cynisme, tolèrent des pratiques illégales, violentes ou contraires à la dignité humaine doivent être sanctionnées. L’impunité numérique ne doit pas exister.

Pour lutter contre ces dérives nous proposons que toute plateforme souhaitant diffuser en France soit soumise à une exigence claire et contraignante : intégrer un dispositif d’intelligence artificielle, auditable par les autorités compétentes, capable de filtrer en temps réel les contenus interdits.

Le numérique doit rester un espace d’innovation et de liberté, mais jamais un espace de violence et de non-droit. La France doit porter haut cette exigence.

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Gérard Larcher écrit à Marianne : « Ceux qui te maltraitent ne doivent pas passer »

«Regarde nos enfants…» : dans ce courrier écrit pour « Le Figaro», le président Les Républicains du Sénat dresse un portrait de la France, avec ses fragilités, ses menaces et ses valeurs comme signaux d’espérance.

hère Marianne, Je t’ai sentie triste et éperdue lors de notre dernière rencontre, et peut-être n’ai-je pas su trouver les mots pour répondre à ce qui t’afflige. Une certaine distance s’est installée entre nous, et j’en éprouve de la peine. Je souhaite, par cette lettre, tenter de me rapprocher de toi et surtout remédier à ton affliction.

Bien sûr, je partage tes inquiétudes. La guerre, que notre génération croyait avoir éloignée du sol européen, est de retour, avec des menaces qui portent jusqu’à nous. Nous n’y sommes plus préparés. Il n’est pas jusqu’à notre Union européenne, notre horizon, l’œuvre de notre génération, qui ne se craquelle sous les coups du populisme, d’intérêts de court terme, d’une bureaucratie et d’un empilement de normes qui nous corsètent : nous avons construit l’Europe, toi et moi, pour être libres. Notre credo, c’était la liberté des personnes, la liberté économique, ainsi que notre protection collective, pas d’être ouvert à tous les vents et entravé de l’intérieur par des règles que nous sommes les seuls à nous imposer et qui nous paralysent progressivement.

Et que dire de notre pays? Il ne se porte pas bien. Son unité est fissurée, ses moyens obérés pour des années, du fait d’une fuite en avant face à l’endettement accentué après le Covid, ses services publics autrefois enviés et aujourd’hui affaiblis, les blessures causées par le terrorisme islamiste toujours béantes, trop de ses gouvernants sans boussole. Le « en même temps» n’a pas été le bon remède. Quant au débat que l’on entend dans certaines enceintes ou à la télévision, il a de quoi écœurer, tant les idées ont trop souvent cédé la place à l’invective et l’insulte.

La question qui te hante, je le sais, est aussi la mienne : quel sera notre héritage ? Qu’allons-nous léguer à nos enfants et aux générations qui suivent ?

Si ce tableau sombre est exact, il n’est pas toute la réalité et je demeure optimiste. Pensons à notre enfance et aux conditions difficiles de l’après-guerre, et nous aurons la conviction que nous n’avons pas tout à fait démérité dans le destin que nous avons offert à nos propres enfants, même si nous ne sommes pas exempts de reproches.

Regarde nos enfants et petits-enfants, et tu retrouveras en eux une part de notre jeunesse. Ils sont plus soucieux de l’environnement, ils sont férus de nouvelles technologies dont ils comprennent bien mieux les potentialités, ils aspirent à une vie meilleure, et ils ont évidemment raison ! Tu peux être fière du talent de tes enfants, de leur esprit d’initiative et d’entreprise, de leurs savoir-faire aux quatre coins de notre pays et du monde, fruits d’une éducation exigeante qui est la clé du succès. Ils te doivent beaucoup, même s’ils peinent à le reconnaître, comme nous à leur âge à l’égard de nos parents. La relève est assurée !

Notre responsabilité est de leur montrer que tout ce que nous avons su préserver du passé, ou ce pour quoi nous nous sommes battus, demeure fragile, alors qu’ils le croient à jamais acquis. Tu as lutté, Marianne, pour devenir une femme indépendante, libre de ses choix et de son corps. Ta morale n’est pas celle qui dissimule la beauté au travers d’une idéologie, jusqu’à occulter tes traits hérités de la charité romaine.

Tu as élevé tes enfants dans le culte de l’égalité, de la solidarité et de la tolérance, qui n’ont de sens que dans une forme de discipline commune : nous l’avons nommée au fil du temps laïcité, intégration, République. Elles sont trop souvent bafouées. L’égalité impose à tous de s’y conformer.

Tu as su jusqu’à présent te préserver de ceux qui abusent de ton nom ou l’invoquent à tout bout de champ. Ton patriotisme authentique, doublé d’un esprit frondeur, demeure rétif au discours brandi en bandoulière d’une autorité qui tiendrait lieu de seul programme, bien que tu trouves, et tu as raison, que l’on abuse souvent de ta générosité. De même, je te sais résolue face à ceux qui veulent t’entraîner vers ce que tu n’es pas, et qui racontent sur toi n’importe quoi ou sont prêts à tout justifier, y compris la violence, l’antisémitisme, la haine sociale. Ceux-là qui te maltraitent ne doivent pas passer. J’ai confiance en toi pour reconnaître les femmes et les hommes de bonne volonté.

Tourne-toi vers le monde, et regarde combien notre pays, que nos parents après génération, est toujours observé, envié, désiré, parce que la France incarne, à son corps défendant parfois, une forme d’universalisme. Bien sûr, cet universalisme est caricaturé et décrié par ceux qui n’aiment pas la France, sa culture, ou qui veulent lui faire renier son histoire en lui imposant des cures de repentance à sens unique. Toi et moi, nous avons appris, avec l’expérience de la vie, que la France n’est influente et rayonnante que lorsqu’elle ne doute pas d’elle-même. Elle doit penser d’abord à ceux, très nombreux, qui espèrent en elle.

Marianne, tu as triomphé de bien des épreuves au cours de ton existence et ton visage porte les marques du temps. Mais ton expression est celle de l’espoir et de la liberté, car tu es forte et aspires au bonheur. Le bonheur, un temps une idée neuve en Europe, pensée en France et en français ! Le bonheur n’a pas d’âge.

Pardonne-moi ce trop long propos. En le relisant, je me rends compte que j’aurais pu t’écrire simplement ces quelques mots : Marianne, chère Marianne, je t’aime.

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Bruno Retailleau écrit au Soldat inconnu : « Votre silence nous commande l’espérance »

Dans ce courrier imaginaire écrit pour Le Figaro, le ministre de l’Intérieur rend hommage à « la France qui demeure », comme cette flamme entretenue en mémoire du courage et du sacrifice.

D’où veniez-vous ? Que vouliez-vous, qui aimiez-vous, qu’espériez-vous ? En somme, qui étiez-vous avant de devenir nous tous ?
Vous que nous ne connaissons pas, mais grâce auquel nous savons l’essentiel. Grâce à vous, nous savons que de Bouvines à Verdun, des bâtisseurs de cathédrales aux reconstructeurs de l’après-guerre, toujours la France fut faite et refaite par la sueur et le sang de ces millions de Françaises et de Français dont la postérité n’a pu retenir les noms.
Grâce à vous, nous savons qu’à l’image de cette flamme qui surplombe votre dépouille, le feu de nos gloires fut allumé par la foule des humbles. Et que ces gloires subsistent. Et que ces humbles existent. Encore aujourd’hui.

Car comme vous, des Français consentent à des sacrifices méconnus. Ils sont policiers ou paysans, professeurs ou chefs d’entreprise, soignants ou artisans, dirigeants d’associations ou élus locaux. Chaque jour, voici qu’ils surgissent de la tranchée des adversités pour enfoncer les lignes de la fatalité. Autorité, souveraineté, prospérité, fraternité. Ils sont les courageux qui tiennent à bout de bras ce qui tient encore la France, malgré les difficultés et les lâchetés, les renoncements et même, parfois, les trahisons.
Peut-être me diriez-vous qu’il y a sacrifice et sacrifice. Que le courage au feu, sous l’orage d’acier qui déchire les corps et terrifie les âmes, ne souffre d’aucune comparaison. Que rester droit dans les difficultés du quotidien est une chose, mais que rester fort face à l’horreur en est une autre. Que le confort que nous autres avons gagné nous a fait perdre jusqu’au sens des priorités, au point d’avoir parfois préféré la société de consommation à la défense d’une civilisation.
Oui, vous pourriez me rétorquer cela. Et vous auriez raison. Raison de souligner combien la double empreinte de l’insouciance et de l’amnésie a estompé en nous le tragique de l’Histoire. Il signe cependant son retour alors qu’à l’est de l’Europe, d’autres tranchées ouvrent de nouveaux sillons de larmes et de souffrance.

Pourtant, sans avoir connu le pire, nombreux sont les Français qui se reconnaissent en vous. Chaque année, le cortège des silencieux répète les gestes immuables des gratitudes nationales : des corps qui s’inclinent devant un monument aux morts, des cœurs qui s’unissent au chant d’un hymne, des âmes qui se soulèvent pour un drapeau. Invariablement, les mêmes couleurs éclairent les mêmes ferveurs. Et la France qui demeure. Et pour elle, d’autres Français qui meurent, dans le feu de nos opérations extérieures ou dans la lutte contre la violence barbare.
Ces grands morts nous grandissent. Ils illuminent la nuit de nos faiblesses, ils secouent la torpeur de nos paresses. Ils apportent la preuve que les individualismes n’ont pas tout éteint, qu’il existe encore parmi nous des milliers de compatriotes prêts à tout donner pour la patrie, qu’ils soient nés ici ou bien venus d’ailleurs.

Vous-même, quelles étaient vos ascendances ? Étiez-vous un fils de la ruralité française, ou bien l’enfant d’une immigration lointaine ? Qu’importe votre généalogie. Vous pourriez bien être un fantassin poitevin ou un tirailleur sénégalais que cela ne changerait rien : la France est une patrie généreuse qui s’offre à tous ceux qui veulent bien la faire leur, pourvu qu’ils l’aiment et qu’ils consentent à lui rendre une part de ce qu’ils ont reçu d’elle.
La patrie, vous l’aimiez hier sans doute, autant que cette France des honnêtes gens qui croient encore aujourd’hui à la France. Ce peuple des anonymes ne vit pas d’illusions apatrides, mais de ce dont vous avez vécu, avec vos frères d’armes : une combativité nourrie par un même sentiment d’appartenance, un sens du devoir partagé dans la conscience d’un même destin commun.

Dans cette mêlée boueuse et tueuse de la Grande Guerre qui aura enseveli sous les mêmes décombres l’ouvrier et le notable, fait boire à l’eau de la même gourde le bouffeur de curés et le pilier de sacristie, une nouvelle concorde fut modelée. Son legs nous rassemble toujours, malgré nos déchirures. Qu’un attentat islamiste ensanglante Paris ou qu’un nouvel antisémitisme blesse le pays, et c’est tout un peuple qui bat ensemble le pavé de l’union sacrée. Nous sommes le fruit de l’unité française.
Bien sûr, la France que vous avez connue a subi des bouleversements d’une intensité et d’une rapidité comme jamais dans son histoire. Pour le meilleur comme pour le pire. Ce pays, le reconnaîtriez-vous ? Et seriez-vous de ceux qui, pleurant sur des ruines, affirment que la France n’est plus la France ?
Nul n’a le droit de faire parler les morts. Mais les morts ont des droits sur nous. Ceux qui sont tombés pour la France ont le droit d’exiger des Français d’aujourd’hui qu’ils la relèvent.

Pour ma part, je veux croire que sous l’Arc du Triomphe, votre silence nous commande l’espérance. Que vous nous sommez de ne pas confondre le souvenir et la nostalgie. Que vous nous ordonnez de panser les blessures françaises, non de gratter nos plaies en gémissant. Parce que la France est un élan vital, pas un chant sépulcral. Toujours, notre pays restera ce prodige de l’histoire des hommes, capable, du fond des plus sombres chaos, des plus beaux sursauts.

Est-ce un murmure d’espoir qu’en tendant bien l’oreille, nous entendons s’échapper de vos lèvres closes ? Quant à moi, je le crois.

Pour qu’au nom du Soldat inconnu, la France continue.

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Municipales 2026 : Annie Genevard lance « la reconquête des grandes villes »

Ministre de l’Agriculture et présidente de la commission nationale d’investiture des Républicains, l’élue du Doubs fixe les grandes priorités de la droite pour se mettre en ordre de marche dès la rentrée.

Croyez-vous, comme Bruno Retailleau, en une « vague bleue » aux municipales ?

Oui je le crois. Nous sommes la première force politique dans les communes de plus de 30.000 habitants en métropole, c’est factuel. Dans les 284 villes en question, la droite et le centre en dirigent 174. Parmi celles-ci, on compte 74 maires LR. Il faut donc conforter notre position sortante. De plus, la gestion de certaines villes par une gauche radicale, la dégradation de la sécurité ou de ridicules polémiques comme l’interdiction des sapins de Noël ont entraîné un profond rejet. Nous sommes une alternative. L’un des enjeux pour nous est la reconquête des grandes villes partout où nous avons des candidats potentiels issus ou proches de notre famille politique. J’ai récemment vu Martine Vassal, une femme expérimentée. Je crois en sa victoire à Marseille. À Lyon, il y a des personnalités puissantes capables de rassembler, comme Jean-Michel Aulas et Pierre Oliver. Quant à Paris, notre figure emblématique est Rachida Dati. Elle peut porter la dynamique de l’alternance. Mais la responsabilité d’une tête de liste est aussi de composer une équipe qui rassemble. C’est un impératif.

Un accord reste-t-il possible avec Michel Barnier, face à qui elle maintient sa candidature législative dans la 2e circonscription ?

Je veux le croire et nous avons deux mois devant nous pour faire l’union de la droite à Paris. Rachida Dati craint, comme beaucoup de grands politiques, des rivalités potentielles. Il faut conjurer cette crainte. Michel Barnier a été très clair : il n’est pas et ne sera pas candidat à la mairie de Paris. Sans Rachida Dati, LR ne peut pas gagner Paris. Sans LR, elle ne peut pas gagner Paris. Cet intérêt bien compris peut-être un activateur de rassemblement.

Si Horizons soutient Michel Barnier, cela présagerait de nouvelles alliances pour l’avenir ?

La politique est un pragmatisme. Il faut des principes et une appréciation juste des réalités locales. Les principes, nous les avons posés : battre et déloger la gauche partout où nous pourrons le faire aux municipales. Avec un focus particulier sur LFI qui est, pour nous, le pire. Deuxième enjeu : porter nos couleurs et faire gagner LR partout où c’est possible. Enfin, quand des maires sortants seront bien placés et compatibles avec nos convictions, nous devrons pouvoir faire entrer un maximum d’élus LR au sein des exécutifs locaux. Pour les élus Horizons, UDI ou divers droites qui seront très bien placés et sans doute réélus, nous devrons peser. Quant à la législative partielle à Paris, il est légitime que LR l’emporte sur cette circonscription, tenue autrefois par François Fillon. Mais nous la remporterons si l’on fait l’unité. Et si Horizons juge qu’il est plus utile de soutenir un candidat de droite qu’un candidat issu de ses rangs à plus faible notoriété, alors ils feront preuve de responsabilité. Responsabilité qui sera peut-être la nôtre dans d’autres villes.

Vous faites de LFI votre principal adversaire. Quid du RN ?

Voilà 50 ans que l’on nous pose la question, depuis que François Mitterrand a eu cette intuition redoutable de nous interroger sur une possible porosité avec le Front devenu Rassemblement national. Ce qui a d’ailleurs conduit à faire prospérer le parti lepéniste. Mais cela fait 50 ans que nous répétons que la droite existe et qu’elle n’est pas fongible dans le RN. Je ne sais plus comment le dire ! La question s’est posée en 2024, il y a un an, quand le président de notre parti a fait alliance avec Marine Le Pen. Alliance que nous avons unanimement refusée et condamnée.

À ce sujet, que fera LR à Nice, où Éric Ciotti ambitionne de l’emporter ?

Le cas de Nice viendra en CNI, bien sûr. Le choix d’Éric Ciotti de faire alliance avec le RN n’est évidemment pas sans conséquence à Nice. Nous n’aurons pas d’alliance d’appareils avec le RN et l’UDR mais ce n’est pas pour autant qu’il ne faudra pas essayer de ramener leurs électeurs à nous.

Mais qu’en est-il des villes où le RN affronterait LFI ?

C’est le scénario que nous voulons à tout prix éviter. À chaque fois qu’il a eu lieu, nous avons été affaiblis. Les Républicains doivent tout faire pour que les électeurs n’aient pas ce choix à faire.

La droite craint-elle une validation, par le Conseil constitutionnel, de la loi « PLM » ?

Il faut toujours être très prudent avec les lois électorales, surtout quand elles sont proches des échéances. D’autant plus que leur modification n’a pas toujours porté chance à la droite. Je pense à la réforme du scrutin régional en 2003 qui était censé empêcher le FN d’être le faiseur de rois. Résultat, la droite a perdu la quasi-totalité de ses régions au profit de la gauche.

Êtes-vous favorable à ce que LR supprime la primaire de ses statuts avant la présidentielle ?

La primaire permet de départager, mais qu’il est difficile de rassembler après ! La bonne formule est celle qui fait émerger le bon candidat et qui crée les conditions du rassemblement. L’idéal est que notre candidat s’impose de lui-même, comme Nicolas Sarkozy en 2007. Mais nous voyons bien que la donne est compliquée par le fait que la droite existe dans d’autres formations et que les ambitions sont nombreuses, même chez LR.

La très large élection de Bruno Retailleau à la tête des LR lui donne-t-elle une longueur d’avance ?

Je ne vais pas répondre à sa place, le temps de la désignation du candidat n’est pas venu.

Comment appréhendez-vous le risque d’une censure du gouvernement à la rentrée ?

Dans cette équation, il y a un élément important à prendre en compte : la censure est un facteur puissant de déstabilisation du pays à un moment où de considérables efforts budgétaires sont à fournir. Le monde économique redoute l’instabilité et il n’y a pas source d’incertitudes plus forte qu’une censure. Cela, ajouté à l’instabilité politique actuelle, constitue les prémices d’un désastre.

Quelle sera la ligne politique de la droite en 2027 ?

Il faut y travailler mais nous ne partons pas de rien. L’objectif matriciel fondamental sera la capacité à rassembler dans un pays profondément fracturé, totalement archipélisé et désuni. Il faudra offrir aux Français des perspectives, des solutions et un espoir.

Quel bilan tirez-vous de votre première année au ministère de l’Agriculture ?

Je vis cette responsabilité avec infiniment de bonheur. C’est un ministère profondément attachant car nous sommes dans l’humain, tout le temps. Mais ce ministère a toujours été celui des crises et je peux dire que j’ai été particulièrement servie en la matière ! Michel Rocard considérait ce ministère comme un «petit Matignon». Je comprends maintenant pourquoi. Mais je me suis fixé un cap intérieur : être la ministre des agriculteurs et de l’agriculture, pour laquelle il faut dessiner l’avenir.

En attendant le verdict du Conseil constitutionnel, la pétition contre la loi Duplomb a réuni plus de deux millions de signataires. Faut-il y voir un défaut de communication gouvernementale ?

Ceux qui ont promu cette pétition en amplifiant les peurs et en déformant la loi ont empêché le débat à l’Assemblée. Le droit d’amendement existe mais au-delà d’un certain nombre d’amendements déposés, c’est de l’obstruction pour empêcher que ce débat n’ait lieu. Ils en ont déposé 3500 sur une loi à 8 articles, soit autant que pour la première partie de la loi de finances chaque année. C’est toujours la même histoire : on déplore les effets dont on chérit les causes. Trop de Français, hélas, ne savent pas que nous avons l’agriculture la plus vertueuse et la plus contrainte du monde. Le pesticide en question, l’acétamipride, demeure interdit et n’est rétabli qu’à des conditions extrêmement contraignantes. Le débat est toujours une bonne chose même si je devine ce qu’il sera, avec les outrances de LFI et des écologistes.

Quelle est la première urgence agricole française aujourd’hui ?

Nous sommes en train de mener une guerre contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine, apparue le 29 juin en Savoie et en Haute-Savoie, en provenance d’Italie. Je vis au rythme de cette alerte, la plus grave depuis mon arrivée au ministère. La bataille n’est pas gagnée mais nous pouvons la remporter. N’oublions jamais qu’au premier plan figurent les éleveurs, de véritables héros. En sacrifiant leur troupeau, ils acceptent de protéger tous les autres éleveurs de France ainsi que les générations futures.

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François-Xavier Bellamy : « L’Europe a renoncé à toutes les conditions de la liberté »

L’eurodéputé, chef de file des Républicains au Parlement européen, estime que l’accord douanier entre l’UE et les États-Unis est « la conséquence d’un long sommeil stratégique ».

François-Xavier Bellamy n’en veut pas tant à Donald Trump de nous avoir imposé un accord « déséquilibré et humiliant » ; il en veut davantage à l’Union européenne d’avoir été trop paresseuse, renonçant à « assumer le prix de sa sécurité et de sa souveraineté » et préférant « s’abriter derrière l’Amérique ». C’est parce que nous sommes faibles que Trump peut se permettre de nous maltraiter. Et de citer Périclès pour résumer le choix politique fondamental qui se pose à nous : « Se reposer ou être libre. » Le professeur de philosophie nous dit également ce que cet « accord » – qu’il préfère nommer « tribut » – dit de nous. Il revient aussi sur la déclaration de guerre de Rachida Dati à Michel Barnier et sur l’emballement provoqué par la loi Duplomb.

« Nous ne comptons plus dans la partie qui se joue », écrivez-vous, sur votre compte X, à propos de l’accord commercial sur les droits de douane entre l’UE et les États-Unis. Que voulez-vous dire ?

Cet « accord » n’est pas le vrai problème : il est le symptôme d’un mal bien plus profond. On peut commenter autant que l’on veut ces engagements déséquilibrés et humiliants pour l’Europe ; l’essentiel est de remonter aux causes. Depuis des décennies, les pays européens ont renoncé à assumer le prix de leur sécurité et de leur souveraineté, en préférant s’abriter derrière l’Amérique, et construire leur modèle de société sur ses infrastructures et ses innovations. Nous ne sommes plus des alliés, mais des vassaux. Et il n’est pas de suzerain qui n’exige un jour son tribut…

Partagez-vous alors les mots de François Bayrou sur une Europe qui se serait résolue à la « soumission » ?

À condition de comprendre d’où elle vient. Périclès résumait ainsi le choix politique fondamental : « Se reposer ou être libre. » L’Europe, et la France en particulier, a collectivement choisi le confort au détriment de la puissance. Ce que révèle cet accord, c’est la conséquence d’un long sommeil stratégique. À la veille de la crise de 2008, le PIB américain était inférieur à celui de l’Europe. En vingt ans, il a crû 80 % plus vite… Nous avons renoncé au travail, à l’innovation, au risque, à toutes les conditions de la liberté. C’est l’affaiblissement de l’Europe qui permet à Washington de lui dicter ses conditions.

L’accord commercial n’a donc pas uniquement, selon vous, une portée économique ?

On ne peut comprendre l’accord commercial sans cette vulnérabilité géopolitique. Comme rapporteur du programme sur l’industrie de défense européenne, j’ai vu de près combien certains États membres sont paralysés par la peur de perdre la protection américaine. Beaucoup ont poussé la Commission à se coucher pour éviter toute rupture avec Washington. Leur enjeu est de préserver, à tout prix, un bouclier militaire que nos pays ont préféré longtemps éviter de financer eux-mêmes. Les États-Unis reprochent aux Européens d’être les passagers clandestins de leurs budgets de défense. Il est urgent de sortir de cette dépendance toxique, mais cela prendra du temps, même pour la France.

On a donc péché par naïveté ?

Et surtout par paresse… En rêvant des « dividendes de la paix », nos pays ont déserté l’effort régalien pour financer un État social au-dessus de leurs moyens. Trente ans après la chute du mur de Berlin, nous ne sommes clairement pas prêts à affronter le retour brutal des rapports de force dans les relations internationales.

Philosophiquement, qu’est-ce que cet accord dit de nous, Européens ?

Au lendemain des conflits du XXe siècle, l’Europe s’est réunie autour du refus des logiques de puissance. Seul le droit devait régner. Mais le droit n’est rien sans la force… Nous devons retrouver l’instinct et les moyens de la souveraineté. Sinon, nous continuerons de subir. Parmi les dirigeants qui s’indignent de cet accord, beaucoup devraient commencer par assumer leur responsabilité dans les décennies qui ont conduit à cette faiblesse collective.

C’est particulièrement vrai de la France. L’Europe décroche dans le monde, et la France dans l’Europe… Pas étonnant que notre pays ait peu compté dans cette négociation : en 2023, l’Allemagne affichait un excédent commercial de 93 milliards d’euros avec les États-Unis ; l’Italie, un excédent de 51 milliards. La France ? Un déficit de 4 milliards. Notre stabilité économique d’aujourd’hui n’est indexée que sur la solidité relative de nos voisins : il est logique qu’ils écoutent assez peu quand Paris prétend leur donner des leçons. Les Français qui veulent encore travailler et entreprendre tentent de survivre au poids d’une réglementation et d’une fiscalité étouffantes : une telle situation ne peut conduire qu’au discrédit et au déclin.

Le plan présenté par François Bayrou il y a deux semaines peut-il inverser cette trajectoire ?

Il a le mérite de poser un diagnostic clair sur la dette. Mais les réformes nécessaires seront bien plus profondes. Regarder lucidement cette crise, c’est aussi un vrai motif d’espérance : la première menace pour notre pays n’est pas les tarifs américains… Nos problèmes sont dans nos mains. La vraie réponse à la surenchère fiscale imposée par Trump, c’est de commencer par réparer tout ce qui dépend de nous, et de rendre à la France et à l’Europe l’esprit de liberté, de travail, de conquête, qui sera demain comme hier la condition de notre prospérité. Il n’y a pas de fatalité à l’appauvrissement collectif : la descente a été rapide, le rebond peut l’être aussi, à condition d’agir à temps et avec le courage qu’il faudra.

Rachida Dati a annoncé hier soir sa candidature à l’élection législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris, malgré l’investiture de Michel Barnier par LR. La droite est-elle à l’aube d’une nouvelle guerre des chefs ?

Il faut absolument l’éviter. Les discussions sont encore en cours, notamment avec la présidente de la fédération de Paris, Agnès Evren, qui fait un travail exceptionnel. Les Français en ont assez des querelles de personnes : les enjeux européens et mondiaux sont bien trop graves pour que la politique reste plus longtemps une affaire de guerres d’ego.

La loi Duplomb, que vous avez défendue, suscite de vives critiques. Comment analysez-vous l’ampleur du phénomène ?

Le débat public dérive vers une déraison collective de plus en plus inquiétante. Nos agriculteurs, qui produisent une des alimentations les plus saines du monde, sont traités d’empoisonneurs. Des députés sont menacés parce qu’ils valident un produit autorisé dans les 26 autres pays européens avec l’accord de toutes les autorités sanitaires. Le vrai problème, c’est que des militants, parfois élus, parfois journalistes ou influenceurs, ont décidé de criminaliser l’acte même de produire. Ils parlent d’écologie, mais ils veulent la décroissance, en aggravant à chaque fois notre dépendance à une production importée qui menace gravement l’environnement et la santé… C’est ce contresens absurde qui alimente notre vulnérabilité stratégique. Le combat essentiel aujourd’hui, c’est de sauver la raison.

>> Lire l’interview sur LePoint.fr

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Michel Barnier : « Ursula von der Leyen va devoir rendre des comptes »

L’ex-négociateur du Brexit fustige le « mauvais accord » douanier passé entre l’UE et Donald Trump. Il répond aussi pour la première fois à Rachida Dati qui compte se présenter face à lui dans la 2e circonscription de Paris.

Il s’est mis quelques jours au vert, « mais cela ne m’empêche pas de faire campagne », assure-t-il, concentré sur sa première élection depuis les européennes de 2009. Car celui qui a livré en juin ses réflexions sur le pouvoir dans Ce que j’ai appris de vous (Calmann-Lévy), repart au combat. Il est candidat à cette législative partielle dans la 2e circonscription de Paris qui vire au psychodrame à droite en raison de la dissidence de Rachida Dati.
Et cela n’empêche pas non plus l’ancien commissaire européen au Marché intérieur de passer au scanner, pour La Tribune Dimanche, le deal passé par la présidente de la Commission européenne avec Donald Trump. « Une immense défaite », tranche-t-il.

L’accord entre les États-Unis et l’UE est « un aveu de faiblesse », avez-vous tweeté, ajoutant que cette faiblesse résulte de « mauvais choix ». À quels mauvais choix faites-vous allusion ?

L’Europe ne peut pas jouer en défensive tout le temps et se contenter d’éviter la casse. Cet accord est un mauvais accord. Il est déséquilibré et dicté à l’Union européenne dans des conditions assez humiliantes  : une convocation de monsieur Trump entre deux parties de golf en Écosse. On est très loin de l’Europe géopolitique qu’Ursula von der Leyen ambitionnait de créer  ! C’est une immense défaite de ne pas avoir su utiliser notre principal atout dans le nouveau monde qui arrive : notre marché intérieur, un écosystème complet de 450  millions de consommateurs à haut pouvoir d’achat pour l’essentiel et de 22 millions d’entreprises. Les milieux économiques avaient une priorité, que j’entends bien  : gagner en stabilité et en visibilité. Leurs réactions sont d’autant plus mesurées que l’on ne connaît pas le détail et que l’on espère toujours des exemptions. Et j’appelle le gouvernement français à bien veiller à ce que ces exemptions protègent au mieux nos industries exportatrices, au-delà du seul secteur aéronautique. C’est l’ambition de réindustrialisation de la France qui en dépend ! Je rappelle d’ailleurs qu’un accord n’existe que quand il est écrit, c’est en tout cas la tradition du côté de l’UE.

Y voyez-vous de la part de Trump une volonté de nuire à l’Europe ?

Il est clair depuis déjà le premier mandat de Trump que nous avons affaire à un président américain qui méprise l’Europe, ne comprend pas le projet politique européen et ne cherche que des clients-vassaux dans des relations transactionnelles avec chaque État membre. On ne peut pas plaider la mauvaise surprise, il avait annoncé la couleur ! La compétition commerciale, dans ce qu’elle a de plus agressif et sans logique partenariale, l’emporte sur toutes les autres considérations stratégiques, ce qui est totalement inédit depuis quatre-vingts ans. Les Européens doivent être lucides face à cette nouvelle donne, d’autant que les autres grandes puissances - la Chine bien sûr, mais aussi les autres économies émergentes - ont bien compris qu’elles pouvaient tirer profit de la faiblesse européenne.

Comment la présidente de la Commission européenne aurait-elle pu s’y prendre différemment ?

L’option de tenir un vrai rapport de force, en préparant des mesures de rétorsion notamment sur les géants américains du numérique, n’a visiblement jamais été considérée sérieusement. La volonté d’apaisement à tout prix, au nom d’un partenariat trans-atlantique pourtant totalement méprisé par Trump lui-même, semble avoir toujours eu les faveurs de la présidente de la Commission. La façon même de présenter les résultats de cette pseudo-négociation en atteste. Quand s’engager à acheter, au prix fort, des milliards de GNL américain est décrit par la Commission comme un « partenariat énergétique », on comprend bien dans quelle logique se place Bruxelles ! Les Européens n’ont jamais pu sortir d’une approche défensive, certes du fait de l’agressivité de Trump, mais en ont-ils seulement eu la moindre volonté ?

Vous aviez négocié le Brexit en prenant le temps de consulter chacun des acteurs, la présidente de la Commission a-t-elle agi, à vos yeux, de manière trop solitaire ?

J’ai tiré une leçon essentielle de cette longue négociation de quatre ans et demi avec les Vingt-Sept d’un côté, que je représentais, et le Royaume-Uni qui était dirigé à l’époque par des responsables politiques qui ressemblent à monsieur Trump : il faut prendre un soin quotidien de l’unité des Vingt-Sept, faire en sorte que tous soient à bord. Cela demande beaucoup d’énergie. La tentation est toujours de penser que l’on ira plus vite tout seul. Il faut au contraire toujours davantage de travail en équipe, au sein de la Commission d’abord et bien sûr avec les États membres et le Parlement européen. Ensemble, on est plus fort… à condition d’être ensemble. À l’époque de cette négociation, j’ai d’ailleurs acquis la conviction qu’il ne devrait y avoir qu’un seul président pour la Commission et le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernements.

On attendait beaucoup des exemptions, notamment dans le secteur des vins et spiritueux. N’est-ce pas un miroir aux alouettes ?

Le secteur des vins et spiritueux revêt un enjeu considérable pour la France vis-à-vis des États-Unis et de la Chine. Il est un secteur emblématique du savoir-faire français et c’est une faute de la part des Chinois de l’avoir attaqué, tout comme cela le serait de la part des Américains. D’autres filières sont très sensibles comme le lait ou le porc, mais aussi la cosmétique ou les industries du luxe qui participent du soft power de la France. Sans compter que nous n’avons pas non plus le détail des mesures pour l’aéronautique ni pour les pièces détachées en matière automobile. Cela fait une masse d’incertitudes.

Les engagements pris par Ursula von der Leyen (en matière d’achat d’énergie et d’armement) lors de cette discussion avec Trump sont-ils tenables compte tenu des règles européennes ?

Nous ne pouvons pas être engagés par une promesse de madame von der Leyen sur une acquisition aveugle d’énergie, surtout d’énergie fossile. C’est contraire à l’ambition de décarbonation européenne dont le nucléaire français est un atout majeur. Il faudra que la présidente de la Commission rende des comptes, au Conseil des ministres de l’UE et au Parlement européen. On ne peut pas non plus renoncer à l’idée de la préférence européenne sur les questions d’armement.

Que devrait faire l’Europe pour être « crainte », pour reprendre l’expression d’Emmanuel Macron ?

Préférer ne pas signer d’accord plutôt qu’un mauvais accord et être capable de tenir le rapport de force, à condition qu’une majorité d’États membres soient sur cette ligne. Puis menacer ou dire que nous allons répliquer par des droits identiques ou équivalents sur d’autres secteurs comme le numérique.

N’est-on pas également en situation de faiblesse quand la Chine s’apprête à déverser sur le marché européen tout ce qu’elle ne peut plus déverser sur le marché américain ?

J’étais à Pékin il y a deux mois pour le 40e anniversaire des relations entre l’UE et la Chine. J’y ai tenu un discours très clair : nous devons nous défendre et dire où se trouvent nos intérêts stratégiques, nos intérêts vitaux, et j’ai ajouté que je pensais que la Chine, qui fait la même chose, était capable de le comprendre. Dans la situation actuelle, il faut de la résistance, de la résilience et de la détermination, ce dont nous manquons cruellement. Il est important pour l’Union européenne de diversifier nos partenariats commerciaux et d’ainsi réduire notre « hyperdépendance » à ces deux superpuissances (États-Unis, Chine) qui ont en commun de chercher à nous affaiblir. Nous connaissons un moment assez grave pour l’idée que nous nous faisons, nous Français, de l’Union européenne. Si un jour il y a un pouvoir extrémiste en France anti-européen, souverainiste au sens le plus brutal du terme, nos partenaires verront la différence.

Hormis cet accord à 15 % de droits de douane, quelles étaient les autres options ?

Avec de la détermination, de la discipline et une conscience des rapports de force, nous aurions pu obtenir un autre accord. Dois-je vous rappeler que si nous avons un excédent en matière de biens avec les États-Unis, nous avons un déficit très fort en matière de services  ? Dans ce contexte, il était possible et nous aurions dû utiliser les outils à notre disposition pour faire pression sur l’industrie de la tech et les services financiers américains. Mais il ne faut pas se tromper. Certes, les Italiens, les Allemands ou les pays nordiques ont choisi de laisser passer cet accord. Mais ce qui est flagrant, c’est l’isolement français. Nous sommes coupables de la faiblesse de notre pays, de sa perte d’influence liée à sa situation budgétaire et à notre instabilité politique due à la regrettable dissolution. C’est à cela qu’il faut répondre pour préparer l’horizon 2027.

Votre successeur, François Bayrou, a présenté mi-juillet un plan d’économie de 43,8 milliards d’euros en vue du budget 2026 avec des mesures qui sont très contestées. Soutiendrez-vous ce plan si vous êtes élu député ?

Un pouvoir n’est pas forcément aimé et il n’est pas toujours soutenu, mais il faut au moins qu’il soit respecté. Je soutiendrai l’objectif que j’avais moi-même fixé de réduction de notre déficit. Nous n’avons pas encore les détails du budget que présentera François Bayrou, mais je ne lui mettrai pas de bâtons dans les roues sur ce sujet qui est d’intérêt national. Je souhaite la stabilité, donc je souhaite que le budget trouve un chemin. Cela demande un effort collectif, un effort bien expliqué, un effort juste, auquel chacun doit prendre part.

Un certain nombre de macroéconomistes évoquent assez clairement un risque de crise à la grecque en France. Qu’en pensez-vous ?

J’ai été le commissaire européen au Marché intérieur pendant près de cinq ans, de 2010 à 2014, au cœur de la crise financière. Les marchés ne préviennent pas. Ne demandent pas la permission. Donc il faut faire très attention. Nous affrontons un double risque. Le risque actuel, c’est l’étranglement progressif et parfois silencieux lié à l’augmentation des taux. Nos taux ont dépassé les taux espagnols, portugais, grecs et même italiens. On sait bien le prix que ça coûte. Le seul montant de l’intérêt de l’emprunt va coûter 62 milliards cette année, c’est absolument insensé. Et puis l’autre risque, plus brutal, plus imprévisible mais qu’il faut anticiper est celui de la tempête financière et spéculative. D’où la nécessité de réduire notre déficit.

S’il y avait une nouvelle censure, ne serait-ce pas un signal dévastateur pour les marchés, justement ?

C’est pour ça que j’ai beaucoup regretté l’attitude irresponsable du Parti socialiste au moment de ma nomination à Matignon. J’en connais les raisons, il s’agissait de faire tomber tout Premier ministre qui n’était pas de gauche. Le Rassemblement national, pour des raisons idéologiques qui n’ont rien à voir avec le budget, a voulu me faire tomber aussi. Est-ce qu’on peut espérer plus de responsabilité compte tenu de l’intérêt national ? Je le souhaite, je l’espère encore mais je n’en suis pas sûr.

Bruno Retailleau, déjà ministre de l’Intérieur dans votre gouvernement, exprime de plus en plus de dissonances avec ses collègues Renaissance et le Premier ministre, François Bayrou. Cette situation est-elle tenable ?

Je ne regrette pas d’avoir fait confiance à Bruno Retailleau. C’est un homme droit, de conviction, qui a le sens de l’État, qui aime et respecte le dialogue. François Bayrou, en accord avec Emmanuel Macron, a choisi de le maintenir et c’est une bonne chose. À droite, nous avons maintenu ce pacte de gouvernement que j’ai mis en œuvre en tant que Premier ministre. Les Français ont salué ce choix et c’est dans cet esprit que travaille Bruno Retailleau. Il a été approuvé dans cette démarche par les adhérents LR, qui ont voté pour lui à 75 % lors de notre dernier congrès. Lorsque j’étais à Matignon, j’ai mesuré la difficulté de faire collaborer quatre formations politiques. Il faut que chacun y mette du sien, qu’il y ait des compromis sur tous les sujets. J’espère que l’intelligence collective prévaudra pour préserver jusqu’en 2027 ce contrat de gouvernement, même si c’est dur. Les membres de l’actuel exécutif vont devoir continuer d’œuvrer ensemble autour du prochain président de la République, dont j’espère qu’il sera issu de LR. Personne ne pourra gouverner seul, donc il faudra bien une alliance responsable.

À la surprise générale, vous vous êtes lancé à la conquête de la 2e circonscription de Paris dans le cadre de la législative partielle prévue après l’été. Pourquoi avez-vous fait ce choix ?

Pour être sur le pont ! Dans un moment de tempête comme celui que nous traversons, on ne se met pas de côté, on ne se protège pas. Je suis un homme politique, j’ai été Premier ministre il y a moins d’un an, en exprimant un message, une attitude, une volonté de responsabilité et d’engagement pour servir mon pays. Dans les faits, je suis parisien depuis plus de vingt ans. J’habite depuis plus de douze ans dans cette circonscription, pas si éloignée du Conseil constitutionnel, qui a annulé l’élection du député sortant, Jean Laussucq, quelqu’un de consciencieux et de sérieux. Il y a donc besoin d’un nouveau député. Avec ceux qui m’aident, m’encouragent et travaillent avec moi depuis longtemps, nous avons considéré qu’il y avait là une occasion pour prendre toute ma part dans le débat politique. Je souhaite, pour les trois arrondissements qui constituent cette circonscription, le 5e, une partie du 6e et l’essentiel du 7e, être un parlementaire au service des citoyens. J’ai été député, je sais qu’un député fabrique la loi et contrôle l’action du gouvernement. C’est le terrain sur lequel je m’engage à être une voix forte et claire au nom de mes électeurs. Ces arrondissements ont aussi leur lot de problèmes, d’espoirs et de préoccupations ; je les porterai. Cet acte de candidature est, au fond, assez simple : d’ici à 2027, pour les Français, chaque mois compte et nos choix - au gouvernement comme au Parlement - doivent être utiles pour le pays. La situation nous l’ordonne.

Certains, notamment autour de Rachida Dati, rappellent votre ancrage savoyard et vous reprochent d’être un « parachuté »…

Cela fait plus de vingt-cinq ans que j’ai quitté, volontairement, mes fonctions en Savoie. La toute dernière élection à laquelle j’ai participé, c’est le scrutin européen de 2009, où j’ai conduit la liste UMP en Île-de-France à la demande du président Sarkozy. Nous l’avons d’ailleurs remportée, en recueillant près de 30 % des suffrages - et avec Rachida Dati comme deuxième de liste. Depuis plus de quinze ans, j’ai largement eu le temps de replier le parachute…

La ministre de la Culture voit derrière votre candidature une manœuvre déguisée pour briguer la mairie de Paris, qu’elle vise elle-même depuis longtemps. Est-ce le cas ?

Non, et Rachida Dati le sait. Je le lui ai dit et je l’ai même écrit encore cette semaine aux adhérents Les Républicains de ces trois arrondissements. Il n’y a aucune ambiguïté là-dessus. Je ne suis pas candidat à autre chose qu’à la députation et je suis prêt, évidemment, à aider et soutenir de toutes mes forces l’équipe qui sera choisie pour les municipales à Paris par LR et, je l’espère, d’autres formations dans un esprit d’union, afin de créer les conditions de l’alternance. Je pense que mon soutien pourrait être utile. Mon engagement dans la 2e circonscription de Paris est, en réalité, complémentaire de l’ambition qu’a Rachida Dati de mener cette liste de rassemblement. Chacun doit bien le mesurer.

Rachida Dati a expliqué qu’elle serait « quoi qu’il arrive » candidate à la législative partielle, donc contre vous. Que lui répondez-vous ?

J’ai choisi, par tempérament et par habitude, de ne pas faire de polémique, ni avec Rachida Dati, ni avec qui que ce soit. Je veux que les Parisiens puissent voter pour plutôt que contre quelqu’un. C’est à Rachida Dati, qui a une ambition légitime pour animer des listes d’union à Paris, de ne pas se tromper et de choisir le bon chemin vers cette unité.

Est-ce un premier pas vers 2027 ? Beaucoup vous soupçonnent d’avoir des ambitions élyséennes…

J’ai toujours dit que je serai présent dans le débat public en 2027, pour l’échéance présidentielle et lors des législatives qui suivront. Il ne nous suffira pas d’avoir un nouveau et un bon chef de l’État ; il lui faudra une majorité absolue, ouverte mais absolue, pour œuvrer. De ce point de vue, je serai évidemment concerné comme député, si je suis élu par les Parisiens dont je solliciterai le suffrage, et au minimum comme citoyen engagé.

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Guillaume Larrivé : « A Beauvau, la ligne droite de Bruno Retailleau »

De ses hôtes de passage, l’hôtel de Beau vau conserve une élégante galerie de portraits. L’histoire, pourtant, n’en retiendra pas tous les visages. Dans le dernier quart de siècle, la plupart des quinze ministres qui s’y sont succédé ont fait de leur mieux, mais peu sont parvenus à obtenir des résultats probants. Sautillant d’un sujet à l’autre, ils ont multiplié les annonces et les déplacements sans autre effet que la production d’images et de sons. Les uns après les autres, ils ont été digérés par le conformisme bureaucratique et le juridisme idéologique, tandis que notre pays s’enfonçait un peu plus chaque année dans l’hyperviolence et le chaos migratoire, pour le malheur du peuple français.

En acceptant de devenir ministre de l’Intérieur, voilà 314 jours, Bruno Retailleau s’est donné un objectif stratégique : rompre avec l’impuissance publique. Car sa première vertu est de ne rien céder à la facilité. Il a refusé d’abandonner notre pays à une gauche mélenchonisée qui n’aurait qu’aggravé les désordres dont souffre notre nation. De même, il ne s’est pas caché dans le confort d’une opposition réduite au commentaire permanent, où des démagogues inexpérimentés se complaisent de peur d’avouer leur incapacité à gouverner. C’est précisément parce que les périls pour la France sont immenses et immédiats qu’il a choisi de diriger la place Beauvau sans craindre d’affronter la tempête, alors que le contexte politique est le plus précaire de toute la Vº République : la multicohabitation, qui se caractérise par l’absence de majorité à l’Assemblée nationale et la coexistence de plusieurs tendances au sein du gouvernement, réduit structurellement les marges de manœuvre du ministère de l’Intérieur. Dans ces circonstances, la tâche que Bruno Retailleau s’est assignée est d’une extraordinaire difficulté. Au moment où notre communauté nationale est désormais menacée dans son existence même, il s’agit de réarmer l’Etat, pour restaurer l’ordre public et garantir l’exercice de nos libertés.

Depuis dix mois, à la tête d’un état-major professionnel dont il a personnellement choisi les membres, le ministre de l’Intérieur dirige la bataille avec constance et cohérence, sur plusieurs fronts.

Leviers. Il parvient, d’abord, à concentrer les efforts des forces de sécurité intérieure contre les criminels et les délinquants qui pourrissent la vie des honnêtes gens. Au premier semestre 2025, par rapport à la même période l’année précédente, le nombre des cambriolages a diminué de 5%, celui des vols avec violence dans les transports en commun de 5,8%, tandis que le nombre des individus interpellés pour port et détention d’armes blanches a connu une hausse de 24%. De même, sur les cinq premiers mois de l’année, les saisies de cannabis ont augmenté de 16% et celles de cocaïne de 31%. Un quadrillage méthodique du territoire national, département par département, commune par commune, quartier par quartier, commence à produire des résultats.

En dirigeant ainsi les préfets, les policiers et les gendarmes qui sont placés sous son autorité, et en coopérant au mieux avec les acteurs de la sécurité que sont aussi les maires, le ministre d’Etat est fidèle a l’exigence définie en son temps par Clemenceau : « Le gouvernement a pour mission de faire que les bons citoyens soient tranquilles et que les mauvais ne le soient pas. » Cette détermination d’airain guide également l’action du ministre de l’Intérieur contre l’islam politique : parce que la France n’a pas vocation à devenir la province soumise d’un califat, il mobilise les services de l’Etat pour faire reculer les Frères musulmans et ceux qui s’en font les complices.

La même méthode est appliquée, avec le plus grand sérieux, sur le front de l’immigration. Les leviers dont dispose aujourd’hui le ministère de l’Intérieur sont systématiquement utilisés avec rigueur. C’est ainsi que, d’octobre 2024 à juin 2025, la délivrance des visas de long séjour a diminué de 5,2%. De même, lors du premier semestre de cette année, le volume des premières demandes d’asile a baissé de 5,8%. Parallèlement, les instructions drastiques données par le ministre pour réduire le nombre de régularisations produisent leur effet : cette diminution est de 34%. La pression contre l’immigration clandestine se traduit aussi par une forte hausse du nombre d’interpellations d’étrangers en situation illégale, de 14,9% au premier semestre, tandis que les éloignements forcés ont augmenté, sur la même période, de 15,9%. Parallèlement, l’accès à la nationalité française est restreint, afin de mieux respecter le devoir d’assimilation à la communauté nationale : entre octobre 2024 et juin 2025, le nombre des naturalisations par décret a baissé de 24%.

Est-ce suffisant? Certes non – et Bruno Retailleau est le premier à l’affirmer, tant il est conscient de l’ampleur des périls qui menacent notre nation et de l’impérieuse nécessité d’une remise en ordre de l’Etat, allant bien au-delà du périmètre actuel de son ministère. Disons les choses telles qu’elles sont. Le meilleur commandement de la chaîne préfectorale et policière ne suffira évidemment pas à suppléer, en quelques mois, les carences structurelles du système pénal, ni les défaillances systémiques de l’éducation, ni l’effritement des institutions sociales exerçant une autorité, ni les effets délétères de cinquante années d’immigration massive.

Contraintes. Dans le domaine migratoire, singulièrement, les compétences qui sont propres au ministère de l’Intérieur sont restreintes par un lacis de contraintes, dans l’ordre juridique comme en pratique, dont les circonstances politiques actuelles ne permettent pas de se libérer. En particulier, la délivrance des visas de court séjour (qui continue à augmenter de manière objectivement déraisonnable) relève d’un copilotage avec le Quai d’Orsay. Et si le ministre de l’Intérieur est personnellement parvenu à constituer, à Bruxelles, une coalition d’Etats membres poussant la Commission à mettre en chantier un nouveau règlement facilitant les expulsions de clandestins, la diminution de l’immigration légale et de l’asile comme la lutte contre l’immigration illégale restent entravées, chaque jour, par l’interprétation que les juridictions nationales et européennes ne cessent de donner à des normes juridiques aussi foisonnantes qu’incapacitantes. Pour le dire autrement : les droits des étrangers l’emportent trop souvent sur le droit de notre Etat-nation à choisir qui il souhaite accueillir en France et qui il décide de refuser.

En traçant dès maintenant une ligne droite à Beauvau, par son action et par son expression, Bruno Retailleau ne fait qu’entamer l’immense effort de réarmement opérationnel, juridique et diplomatique qui doit être conduit pour remettre l’Etat à l’endroit, c’est-à-dire restaurer notre capacité à préserver notre art de vivre et sauvegarder notre civilisation. Ce qui est engagé aujourd’hui n’en est que le premier chapitre. D’autres seront à écrire si le grand rendez-vous démocratique à venir permet de rassembler la majorité nationale, pour que le pouvoir exerce à nouveau pleinement le
pouvoir – et pour que vive la France.

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