📩 Invitation – Réunion de la 4ème circonscription du Morbihan- PLOERMEL –

📩 Invitation – Réunion de la 1ère circonscription du Morbihan


 

Chers amis militants,

Nous vous convions à une réunion de la 4ème circonscription du Morbihan – Nord PLOERMEL – , qui se tiendra :
 

📅 Mardi 16 Septembre 2025

🕕 18h00

📍 Salle des Carmes à Ploërmel (Accès Bd des Carmes)
 

Ordre du jour :

1. Point politique après le Congrès des Républicains du 6–7 septembre.

2. Actions à mener dans notre circonscription :

• Campagne des Honnêtes Gens

• Groupes de réflexion

• Actions de terrain

3. Point politique : la stratégie deBruno Retailleau

 

Permanence départementale ouverte :

👉 La permanence est ouverte en pour échanges et adhésions :

• Le Jeudi – 16h00 à 18h00 – Sauf jours fériés et Vacances Scolaires

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Bureau politique des Républicains du 9 septembre 2025

La situation politique actuelle confirme ce que nous disons : la France a besoin de stabilité, pas de postures irréalistes. Nos concitoyens attendent un gouvernement capable de voter un budget qui priorise la baisse de la dépense publique, valorise le travail plutôt que l’assistanat, assure la sécurité et lutte contre l’immigration.

L’intérêt des Français et les attentes de la majorité nationale doivent être notre seule ligne.

Les Républicains ne participeront pas à un gouvernement dirigé par un Premier ministre socialiste.

Ils ne pourront participer à un gouvernement que si un accord clair est conclu en amont sur des points essentiels : la maîtrise de la dépense publique, la sécurité, la justice et la valorisation du travail.

C’est sur cette base, et sur cette base seulement, que des compromis pourront être bâtis. Les Français ont besoin d’un cap clair et d’un État qui agit. Notre responsabilité est d’y veiller, sans céder ni aux illusions ni aux blocages. Nous ferons des propositions en ce sens.

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97,24 % des adhérents approuvent les nouveaux statuts

Lors du congrès des 6 et 7 septembre, les adhérents Les Républicains ont très largement validé la réforme des statuts proposée par la direction du parti.

Avec 97,24 % de votes favorables (et 42701 votants), ce résultat témoigne de l’unité des adhérents et de leur volonté de modernisation de leur mouvement. Ce vote électronique a dûment été observé par un expert indépendant dans les conditions fixées par la CNIL.

Conformément à ses engagements, Bruno Retailleau avait lancé dès son élection à la présidence le chantier de refondation des statuts, piloté par Guillaume Larrivé et Daniel Fasquelle.

Ces nouveaux statuts constituent une véritable refondation, pour un parti plus agile, plus dynamique et plus démocratique, autour de quatre axes :

Simplicité : réduction du nombre d’articles de moitié et suppression de dispositions obsolètes.
Lisibilité : clarification des règles et renforcement du rôle des adhérents.
Efficacité : un fonctionnement interne modernisé et allégé.
Responsabilité : création d’une procédure exceptionnelle de sauvegarde permettant la destitution du président en cas de manquement grave, avec élection d’un nouveau président par les adhérents.

Ce vote massif exprime la confiance des adhérents dans la nouvelle dynamique engagée. Avec ces statuts modernisés, Les Républicains se dotent d’un cadre solide pour préparer les prochaines échéances.

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Vote de confiance : discours de Laurent Wauquiez

Laurent Wauquiez, président du groupe « Droite Républicaine » répond au discours de François Bayrou à l’Assemblée nationale.

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Antoine Vermorel-Marques : « La défiance rendra tout plus complexe pour le pays »

Le vice-président des Républicains assure qu’un gouvernement PS qui n’aurait pas nettement rompu avec LFI serait immédiatement sanctionné par son groupe.

Accorderez-vous votre confiance à François Bayrou lors du vote de demain à l’Assemblée ?

C’est une décision évidente ni pour moi ni pour la droite. On ne peut pas dire que depuis l’hiver François Bayrou nous ait beaucoup donné envie de le soutenir. Sur le terrain, personne ne me parle de ses priorités comme la proportionnelle aux législatives. Les Français ont bien retenu, en revanche, l’invention du « travailler plus pour gagner moins » avec les deux jours fériés supprimés. Une fois qu’on a dit ça, la défiance rendra tout plus complexe et plus grave pour le pays. Je voterai lundi 8 septembre pour la déclaration du gouvernement, qui ne portera pas tant sur François Bayrou que sur un diagnostic concernant l’endettement de la France et les économies dont elle a besoin.

La droite semble fragile face à cette situation nouvelle…

Nous avons fait le bon choix, il y a un an, en travaillant avec des gens avec qui nous avons des désaccords. Nous sommes gaullistes, pas macronistes, et nous avons pu faire adopter quelques textes fondamentaux comme celui sur le narcotrafic. Nous sommes un des rares partis à connaître une dynamique électorale même si ce n’est qu’un début. Il n’est pas tant question des fragilités de LR que du besoin, pour le pays, d’une nouvelle méthode pour former un gouvernement. Il n’y a pas que les conditions de notre soutien ; nous avons aussi des convictions qui doivent être respectées. Dans une équation où le Parti socialiste serait à Matignon, cet objectif me semble difficilement atteignable.

Votre président de groupe, Laurent Wauquiez, veut conditionner la participation gouvernementale de LR à un programme législatif discuté en amont. A-t-il raison ?

La droite est revenue au pouvoir pour éviter un gouvernement mélenchonisé. Nous ne l’avons pas fait pour tout démolir un an plus tard. Je suis favorable à l’idée du pacte législatif et à l’élaboration d’un contrat de coalition. C’est ce qui a manqué aux équipes gouvernementales précédentes. Je le vois au niveau local : ce que les Français nous demandent, c’est un peu de stabilité, d’œuvrer pour le bien commun – notamment en matière régalienne grâce à Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur – et pour la France qui travaille. Le prochain gouvernement va devoir construire un budget en trois mois. Ce n’est pas avec des lignes rouges mais avec des accords qu’on y parviendra. Le monde économique en a besoin. Sinon, la dissolution sera inéluctable et l’échec sera collectif.

Le prochain Premier ministre doit-il être issu du socle commun ?

C’est la prérogative du président de la République. Je préfère cette configuration qu’un Premier ministre issu du PS avec Ugo Bernalicis à la Justice ou Sandrine Rousseau à l’Agriculture. Le bateau France est à la dérive avec trois scénarios : soit la mutinerie, soit on se bat tous pour le gouvernail, soit on se met tous sur le pont et on écope le bateau. Si chacun prend ses responsabilités, il ne me paraît pas insurmontable que les intérêts du pays passent avant ceux des partis.

N’est-ce pas le Parti socialiste qui détient aujourd’hui la clé pour qu’un budget, même minimal, soit adopté dans les temps pour 2026 ?

Nous avons déjà des personnalités socialistes au gouvernement ! Les députés du PS sont-ils en mesure de rompre définitivement leur alliance avec LFI ? Si oui, alors des « women’s and gentlemen’s agreement » sont envisageables. S’ils n’y parviennent pas à cause de leurs tiraillements – qu’on peut comprendre – entre intérêts électoraux et esprit de responsabilité, la droite ne pourra pas le cautionner.

Laurent Wauquiez a expliqué que LR ne devait pas censurer a priori un gouvernement PS ou RN. A-t-il parlé trop vite ?

On ne peut pas être dans la même attitude que les socialistes qui, il y a un an, expliquaient que quoi que fasse Michel Barnier, ils le censureraient. En revanche, si le PS ne rompt pas avec LFI ou propose des hausses d’impôts massives sans baisses de dépenses, il nous sera impossible de ne pas censurer. De la même manière, on n’est pas là pour faire la courte échelle au RN, dont le principal objectif est de remplacer la droite.

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Le rendez-vous de la droite – deuxième journée

Suivez en direct la deuxième journée du rendez-vous de la droite.

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Le rendez-vous de la droite – première journée

Suivez en direct la première journée du rendez-vous de la droite.

Discours introductif d’Othman Nasrou et présentation des nouveaux statuts par Guillaume Larrivé et Daniel Fasquelle

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François-Xavier Bellamy : « Nous censurerons un gouvernement PS qui enverrait immanquablement la France au tapis »

Après les propos de Laurent Wauquiez, qui ont suscité un tollé à droite, François-Xavier Bellamy, numéro deux du parti LR et vice-président délégué des Républicains, réaffirme l’écart qui sépare la droite de la gauche sur la sécurité, l’immigration, l’école, et bien sûr le budget.

Laurent Wauquiez a déclaré jeudi qu’il ne censurerait pas a priori un gouvernement socialiste. Partagez-vous ce propos ?

Les Républicains sont entrés au gouvernement, après la dissolution, non pour rejoindre le macronisme auxquels nous nous sommes opposés sans relâche, ni pour des postes ou des places, mais pour une seule et unique raison : empêcher que la gauche n’arrive au pouvoir. Notre responsabilité reste d’éviter au pays ce scénario désastreux, qui sans nous serait inévitable.

Pourquoi alors Laurent Wauquiez a-t-il dit cela ? Est-ce pour mettre en difficulté Bruno Retailleau ?

Laurent Wauquiez a voulu montrer que nous ne sommes pas les artificiers de
l’instabilité gouvernementale. Oui, la France a besoin de stabilité ; mais pas à
n’importe quelles conditions. La ligne du PS, dont les députés ont été élus avec les
voix de LFI, est le contraire absolu de ce que nous voulons pour la France, sur la
sécurité, l’immigration, l’école…

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Julien Aubert : « De Bandung à Tianjin, la possibilité d’un bloc »

Au sommet de l’organisation de coopération de Shangaï, à Tianjin, la Chine (Xi Jiping), la Russie (Vladimir Poutine) et l’Inde (Modi) se sont donnés dix ans pour changer le monde. L’OCS est assez méconnue des observateurs.

Le « Groupe de Shanghai » est une structure de coopération en matière de sécurité régionale créée en 1996 par la Chine, la Russie, le Tadjikistan, le Kazakhstan et le Kirghizistan. La montée en puissance de l’islamisme en Asie centrale, les attaques terroristes des différents mouvements fondamentalistes (comme le Mouvement islamique d’Ouzbékistan), ou séparatistes (tel celui des Ouïgours, dans le Sin-Kiang chinois), ont poussé en effet les principaux États de la région à unir leurs efforts et à se donner les moyens de contenir le danger terroriste. Ces cinq pays ont ensuite été rejoints, en 2001, par l’Ouzbékistan (alors allié américain) pour devenir l’OCS.

Tout est parti d’un rapprochement Moscou – Pékin, qui il y a déjà dix ans était perceptible. Ainsi, en mai 2014, les deux pays avaient signé un accord gazier de 400 milliards de dollars. Mao Tsé Toung avait dit que « la frontière entre la Chine et l’URSS devait passer à Tachkent » et cet accord en était une illustration concrète. En effet, le principal atout de la Chine en Asie centrale est, bien entendu, le contrôle étroit qu’elle exerce sur près d’un tiers de la région : le Xinjiang qui partage une frontière avec le Kazakhstan, le Kyrgyzstan et le Tadjikistan. Cela donne à Pékin une proximité idéale pour l’établissement d’un réseau de pénétration logistique (routes, voies ferrées) mais aussi, en sens inverse, d’exploitation énergétique et minière (oléoducs, gazoducs, lignes de force) à l’origine d’un contrôle commercial particulièrement élevé au Kyrgyzstan.

De cette imbrication énergétique, les deux pays ont fait un partenariat. Premièrement, la Russie possède de formidables richesses naturelles et pas seulement énergétiques (cf. terres cultivables) qui intéressent la Chine. Deuxièmement, les échanges bilatéraux se sont envolés : prévus pour doubler en valeur d’ici 2020 pour atteindre 200 milliards de dollars, ils se chiffraient en 2024 à 244,8 milliards. Au plan politique, à partir des années 2014-2015, une forme de synchronisation s’est établie. Les deux pays déclaraient déjà qu’ils partageaient la même vision du problème iranien (la Russie avait tranquillement accru le nombre de réacteurs nucléaires qu’elle avait construit pour ce pays), sur l’Ukraine ou la Syrie. L’OCS ne faisait donc qu’accompagner une convergence dictée par des intérêts multiples.

Si, au départ, le Groupe de Shanghai ne s’occupait que d’étroites questions de sécurité, il est aujourd’hui devenu une véritable organisation politico-militaire, qui sera dans le futur peut être capable d’exercer non seulement une influence dans le cadre de la lutte antiterroriste mais aussi sur les processus mondiaux eux-mêmes. Cette organisation s’est en effet élargie à l’Inde (2017), au Pakistan (2017) et à l’Iran (2023). La vraie nouveauté de Tianjin, c’est que l’Inde, en délicatesse avec le Pakistan et en rivalité avec la Chine, se soit prêtée au jeu de communication en participant activement à la conférence aux côtés de la Russie et de la Chine.

Le renforcement vient de la masse critique de l’Inde dans le système international. Avec l’entrée de l’Inde, l’OCS compte désormais trois des plus grandes économies mondiales et quatre pays nucléarisés. Il ne s’agit plus seulement de tempérer le Grand Jeu entre Russes et Chinois en Asie centrale. En face de l’OTAN, qui pèse 3,5 millions d’hommes, 5 792 ogives nucléaires et 84 sous-marins nucléaires, est apparu progressivement un nouvel axe Pékin-Moscou-New Dehli qui est de force égale voire supérieure sur le papier (6 millions d’hommes, 5 259 ogives nucléaires, 54 sous-marins nucléaires). D’autant qu’en 10 ans, l’OTAN a plutôt eu tendance à réduire son empreinte (le nombre d’hommes était de 3,8 millions il y a 10 ans par exemple) et l’OCS a eu tendance à grossir (elle était à 3,5 millions en 2014).

La fragilité, c’est que l’Inde de Modi reste très attachée à une politique d’équilibriste. Ce n’est pas une puissance comme la Russie ou la Chine susceptible de vouloir annexer ou envahir un pays voisin. On a donc vu dans les déclarations de Tianjin, que l’OCS se positionne en entité plus politique qu’en pacte de Varsovie bis. Sans doute l’influence de Modi a joué lorsqu’il s’est agi de fustiger « la mentalité de guerre froide et la confrontation entre blocs ». Poutine pense la même chose, mais est moins crédible pour l’affirmer, lui qui est l’un des premiers à avoir réveillé la guerre froide en annexant militairement l’Ukraine. Il est vrai aussi, paramètre indien mis à part, que l’OCS n’est pas encore de taille à rivaliser avec l’OTAN sur un sujet : les dépenses militaires. L’OTAN dépense en effet 1 506 Milliards de dollars pour sécurité, contre 567 milliards coté OCS. Néanmoins, le fossé s’est rétréci. En 2006, l’OCS, c’était 85 milliards de dollars, dix fois moins que l’OTAN (796,7 milliards).

Finalement, il y avait à Tianjin comme une forme de réédition de la conférence des Non-Alignés de Bandung en 1955, à ceci près que les participants ne cherchent plus à équilibrer monde communiste et monde occidental, puisque le premier a disparu, mais à bâtir, un système multipolaire plus équitable. De manière assez amusante, on retrouve, soixante-dix ans après, les mêmes fractures entre la Chine, qui entretient une relation amour-haine avec la Russie, et l’Inde, toujours d’une neutralité active.

Vouloir un monde multipolaire plus équitable, critiquer Donald Trump et ses méthodes, n’apparaît pas entièrement dépourvu de légitimité. On s’alarme en Europe de voir poindre un « bloc anti-occidental ». La faute en est surtout aux pays européens qui ne sont pas capables de se distancier des foucades arbitraires de Washington, au point que l’OTAN apparaisse – et le rapprochement avec l’Inde accélère ceci – comme « le bras séculier des Blancs ».

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Guillaume Larrivé : « Pour un gouvernement d’urgence nationale »

Dans la pièce qu’il a consacrée à Beaumarchais, Sacha Guitry lui fait dire que « la France est à la veille d’une révolution. Le peuple la désire – il la voudra demain. Mais ce qu’il ne faudrait pas, c’est qu’il la fît lui-même. Elle serait trop horrible. Il faut donc se hâter de la faire avant lui. » Les Français de 2025 ressemblent à ceux de l’Ancien régime au couchant, tant les démangeaisons révolutionnaires s’en emparent alors que les dirigeants sont impuissants à satisfaire les attentes majoritaires.

En cette fin d’été, je puis témoigner de l’inquiétude qui grandit et de la révolte qui gronde dans des territoires qui, comme les petites villes et les villages de l’Yonne, sont paradoxalement si proches et si éloignés des centres de décision. Si l’impopularité des gouvernants, à une ou deux exceptions près, s’accroît jour après jour, c’est à mesure d’une conviction simple : ceux qui, là-haut, sont censés être au pouvoir ne parviennent pas à l’exercer vraiment, c’est-à-dire à agir sur une réalité qui paraît, désormais, échapper à leur contrôle.

Malheur français. S’il y a aujourd’hui un malheur français, sa nature est d’abord celle d’une intense crise politique. En écho à ce qu’écrivait le général de Gaulle en se faisant le mémorialiste de la IVe République finissante, les institutions semblent réduites à n’être, « une fois encore, qu’une scène pour la confrontation d’inconsistantes idéologies, de rivalités fragmentaires, de simulacres d’action intérieure et extérieure sans durée et sans portée ».

Tel ses devanciers des années 1950, « formés à force de compromis, battus en brèche de toutes parts à peine étaient-ils réunis, ébranlés dans leur propre sein par les discordes et les dissidences, bientôt renversés par un vote », le quatrième des gouvernements en place depuis 2024 n’aura pas tenu neuf mois. Nous le constaterons, à coup sûr, au soir du 8 septembre : dans une Assemblée nationale de bric et de broc, l’addition des minorités contraires sera provisoirement majoritaire. François Bayrou tombera sur une « question de confiance » perdue par un gouvernement pour la première fois depuis le 15 avril 1958, lorsque la chute de Félix Gaillard précipita l’agonie de la IVe.

Ainsi la crise politique n’est-elle pas loin de se transformer en une crise de régime. Est-il encore possible de l’éviter dans les semaines qui viennent ? Peut-être, mais à deux conditions que la démagogie ambiante ne permet pas de considérer comme spontanément acquises.

Démission. La première est celle du respect de l’institution présidentielle. Rappelons-le aux esprits échauffés ou trop pressés, qui feignent de l’oublier : le président de la République reste, jusqu’à la fin de son mandat dans vingt mois, le seul détenteur des prérogatives constitutionnelles que son élection au suffrage universel direct lui a conférées.

Il n’appartient à quiconque de lui contester le droit de les exercer jusqu’à leur terme. A cet argument juridique et politique évident s’ajoute une raison géopolitique qu’il serait fou de négliger à l’heure des grands prédateurs : improviser dans le plus grand désordre une élection présidentielle anticipée, c’est-à-dire jouer le sort de la France à coup de dés, ne serait pas la meilleure manière d’éviter à notre vieux pays le destin d’une proie.

La seconde condition est celle de la responsabilité des partis aspirant à gouverner un jour notre pays. En écrivant cette phrase aux allures d’oxymore, je devine que le lecteur échaudé lèvera des sourcils sceptiques. Précisons, donc, qu’il ne s’agit évidemment pas de demander aux partis de s’entendre sur un programme couvrant tout le champ de l’action publique. Il ne serait pas réaliste, non plus, de prier les différentes oppositions de renoncer à toutes leurs revendications, expressions et ambitions qui sont, par définition, légitimes dans ce que Raymond Aron appelait « un régime constitutionnel pluraliste ».

Dialogue. En revanche, est-il vraiment impossible de demander aux partis de ne pas empêcher le minimum minimorum gouvernemental permettant à la France de ne pas s’effondrer ? En dehors des sbires mélenchonistes, dont la logique néo-trotskiste est intrinsèquement subversive, et avec lesquels tout dialogue substantiel est absolument impossible, les partis politiques qui se veulent républicains ont le devoir de le prouver, en assumant une responsabilité commune : ne pas nuire à la France.

Par conséquent, l’ambition du moment doit être à la fois minimale et vitale. Un gouvernement d’urgence nationale, composé de personnalités solides ayant une expérience de l’Etat et du Parlement, devrait concentrer ses efforts en assumant deux priorités absolues (sans se disperser dans mille sujets de second ordre) : éviter la crise financière en construisant un budget raisonnable, respectant sincèrement les Français qui travaillent ; réarmer l’Etat dans ses fonctions régaliennes intérieures et extérieures.

Il appartiendrait alors aux partis composant environ les deux tiers de l’actuelle Assemblée nationale – de la gauche non mélenchoniste aux nationalistes –, non pas de tous participer au gouvernement, ni même de le soutenir, mais de ne pas multiplier les lignes rouges antagonistes et, par conséquent, d’accepter de ne pas le censurer tous les quatre matins.

Arbitrage. Parallèlement, chacun préparerait légitimement, au rythme prévu par la Constitution, le grand rendez-vous démocratique qui devra permettre, de manière ordonnée, dans moins de deux ans, dès 2027, de présenter aux Français des offres politiques concurrentes et de solliciter, ainsi, leur arbitrage. Ce serait là, collectivement, un grand service rendu à la France.

Saurons-nous, ainsi, dénouer la crise politique et déjouer la crise de régime ? Ce chemin n’est pas le plus probable puisqu’il suppose de hisser l’intérêt de la nation au-dessus de l’appétit des factions. Mais il n’est pas totalement impossible, n’en déplaise aux incendiaires cyniques et impatients qui n’ont d’autre projet que de prospérer sur les cendres – et qui oublient combien le jugement de l’histoire est cruel pour les démagogues qui, en vérité, ne font que mépriser le peuple français en lui promettant monts et merveilles.

Ne désespérons pas de la politique. Si elle est souvent médiocre, avachie et stérile, elle peut aussi être féconde. « Cette époque est la nôtre et nous ne pouvons vivre en nous haïssant » : avec ces mots de Camus, je veux encore croire qu’il reste des hommes et des femmes de bonne volonté capables, malgré tout, d’éviter que la France ne se défasse.

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