Michel Barnier : « Les Français nous demandent de nous mettre d’accord »

Après sa victoire à Paris lui permettant de retrouver l’Assemblée nationale, le nouveau député confie son inquiétude face aux « grandes turbulences » à venir.

Quels sont vos sentiments au lendemain d’une victoire à Paris qui vous permet de retrouver un siège de député, trente-deux ans après l’avoir quitté ?

Je n’étais pas à la recherche d’un poste. Mon souci est d’être utile. C’est pour cela que je me suis réengagé, pour être sur le pont à un moment où il faut l’être. Nous sommes devant de grandes turbulences. Le problème le plus grave, c’est celui de la confiance dans la politique. Chacun doit donc prendre sa part, sinon il ne faudra pas s’étonner que des choses improbables se produisent, comme la victoire d’un parti extrême à la présidence de la République.

Que retenez-vous de cette bataille dans la 2e circonscription ?

Nous avons fait une belle campagne. J’ai une grande reconnaissance à l’égard de Florence Berthout, maire du 5e arrondissement, qui s’est engagée à mes côtés dès le début, avec Les Républicains, Horizons, les militants sur le terrain… C’était un beau symbole : nous avons gagné grâce au travail collectif entre les quatre partis de ce que j’avais appelé, quand j’étais à Matignon, le « socle commun ». Ces partis constituent certes une majorité relative mais moins relative que celle de la gauche ou de l’extrême droite. Je ne sais pas quel sera l’avenir de ce socle mais je vois que mon parti progresse. Ces partis doivent travailler ensemble avec leurs différences et leurs singularités, sinon il n’y aura aucune victoire électorale possible.

Pourquoi la socialiste Frédérique Bredin a-t-elle perdu face à vous ?

Le PS dit qu’il s’est détaché des Insoumis mais la candidate socialiste n’a cessé de faire des appels du pied aux électeurs de LFI. Cette ambiguïté du PS n’a pas été tranchée et va perdurer. C’est peut-être pour cela que ce parti pourrait prendre à nouveau le risque d’être irresponsable en votant une censure. Dans cette circonscription, en particulier dans le 5e arrondissement, c’est la première fois depuis très longtemps qu’un candidat de la droite et du centre arrive en tête. Pourquoi ? Sans doute parce que nous avons parlé de tout pendant cette campagne. L’Europe est un sujet que je n’abandonnerai pas à d’autres, au même titre que je n’abandonnerai pas la culture à la gauche, la justice au Parti socialiste et l’environnement aux Verts. Pas question de laisser non plus la maîtrise de l’immigration au RN !

Comment appréhendez-vous votre arrivée au sein du groupe Droite républicaine, présidé par Laurent Wauquiez ?

J’ai toujours été loyal et libre. Laurent Wauquiez m’a accueilli. Nous avons des sensibilités différentes mais il n’y a pas de problème entre nous.

Pourriez-vous être président de groupe ?

Cela n’a jamais été mon intention.

Vous dites ne fermer aucune porte à 2027. Quel travail comptez-vous mener d’ici là, en tant que député ?

En mémoire de l’action d’Olivier Marleix, je veux reprendre sa proposition sur le prolongement de la durée de rétention des OQTF dangereux. Nous devons veiller à ce que ce travail parlementaire passe le contrôle du Conseil constitutionnel. Il y a d’autre part le sujet de la santé mentale que je ne lâcherai pas. Ensuite, le gros chantier concerne la réforme de l’État. D’ici à un an, je veux mettre un rapport sur la table du débat présidentiel, à la disposition de tous les partis, pour rendre l’État plus efficace et moins dépensier. Enfin, je compte bien porter un regard exigeant sur la politique européenne de la France. Et l’indépendance de l’Europe.

En quittant Matignon, vous aviez dit que la situation était grave. Que dites-vous aujourd’hui ?

La République est fragile. Ce n’est pas première fois que je ressens cela mais, cette fois, je suis très inquiet. Nous sommes dans l’incapacité d’agir. On ne sortira de cela qu’avec une élection présidentielle et une majorité parlementaire claire. Mais dans cette impasse, il n’y a pas d’autre solution que de faire ce que l’on peut appeler du « cabotage ». Il y a un chemin étroit pour le premier ministre actuel, comme il y en avait un pour François Bayrou et pour moi, à condition qu’il n’y ait pas de chutes de pierres. Le Parti socialiste et le Rassemblement national doivent faire attention à la France.

Sébastien Lecornu est-il encore plus menacé que ses deux prédécesseurs ?

La situation s’est aggravée mais l’équation est exactement la même. Nous sommes toujours confrontés à la question du déficit budgétaire. L’effort doit être collectif et repose sur deux conditions : il doit être juste et s’inscrire dans la durée. On doit redonner des perspectives à cet effort, sinon les Français n’y comprennent rien.

Vous avez essayé mais cela n’a pas été suffisant…

Je n’ai pas eu vraiment le temps de le faire. J’ai voulu laisser le débat se dérouler à l’Assemblée et au Sénat pendant un mois, au point d’aboutir à une copie folle et insensée sur le plan fiscal. J’ai alors pris mes responsabilités et j’ai été censuré.

A priori, s’il n’y a pas de raison pour que le projet de Sébastien Lecornu aboutisse à autre chose qu’un blocage, trouveriez-vous justifié l’usage du 49.3 in fine ?

Oui, bien sûr. Il faut discuter avec les chefs de parti mais il serait conforme à l’intérêt du pays que le Parti socialiste et le Rassemblement national, au bout d’une discussion sincère et franche, s’accordent sur une trêve à l’égard du gouvernement. Ils ne devraient pas reprendre le risque de l’instabilité. Je rappelle que la censure qui m’a fait tomber a coûté au moins 9 milliards d’euros aux Français. Chacun va devoir rendre des comptes au pays.

Avez-vous échangé avec le premier ministre ?

J’ai reçu un SMS pour mon élection mais je n’ai pas eu de contact sur le fond avec lui. Je suis disponible s’il a besoin de m’écouter.

Que doit attendre la droite en termes de portefeuilles ministériels ?

Les ministres doivent avoir du temps. La stabilité est fondamentale pour le bon fonctionnement de l’État. C’est vrai aussi pour la sécurité et pour la lutte contre l’immigration clandestine. Certains ministres qui ont fait leurs preuves et qui sont compétents, comme c’est le cas de Bruno Retailleau à l’Intérieur, devraient rester en place.

Laurent Wauquiez devrait-il être également sollicité ?

Laurent a les qualités pour redevenir ministre. Ce n’est pas à moi d’en décider.

Sébastien Lecornu a annoncé la hausse de certains impôts – ce contre quoi LR est opposé.

J’avais moi-même proposé une contribution exceptionnelle pour deux ans des plus hauts revenus. Ce n’était pas L’ISF ! J’entends bien que les Français en ont ras le bol du matraquage fiscal. La taxe Zucman est une taxe contre l’emploi, contre les entreprises, contre l’outil professionnel. Elle est impossible.

Nombre de voix ont dénoncé la décision de justice entraînant l’incarcération prochaine de Nicolas Sarkozy. Quelle est votre position ?

J’ai toujours refusé de commenter une décision de justice. Et je n’aime pas que l’on mette en cause les juges, ni qu’on les attaque. L’indépendance de la justice est une clé pour la République et l’ordre public. J’ai été le ministre de Nicolas Sarkozy et il reste mon ami. Enfin, il n’est pas interdit d’exprimer une critique de certaines disproportions et incohérences. Notamment les conséquences de l’application immédiate de certaines peines avant même que le dernier recours soit instruit et sanctionné par une décision de justice. Cela concerne notamment Mme Le Pen, Nicolas Sarkozy et d’autres.

Si Rachida Dati était touchée par une peine d’inéligibilité, seriez-vous prêt à relever le défi à la mairie de Paris ?

Rachida Dati a été loyale et m’a soutenu. Elle a le droit, comme tout le monde, à la présomption d’innocence. Mon engagement est clair : je ne serai pas candidat à la mairie de Paris et là, comme ailleurs, je travaillerai à l’union.

>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr

L’article Michel Barnier : « Les Français nous demandent de nous mettre d’accord » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

François-Xavier Bellamy : « Il serait pour nous inacceptable d’augmenter les impôts »

Alors que les négociations se poursuivent entre Sébastien Lecornu et la gauche politique et syndicale, le député européen et numéro deux des Républicains met en garde le premier ministre.

Le PS a fait de l’instauration d’une contribution des plus riches à l’effort budgétaire l’une des conditions de la non-censure. Sébastien Lecornu doit-il céder ?

Ce débat est fascinant… La priorité des socialistes n’est pas l’éducation, la santé, la sécurité, non c’est de créer plus d’impôts. Ce qui n’est, au mieux, qu’un moyen est devenu un but en soi. L’obsession de la gauche est manifestement d’aggraver tout ce qui met la France en faillite. Si le pays est en crise, ce n’est pas parce qu’il manque d’impôts mais parce qu’il y en a beaucoup trop. L’excès de taxes, de charges, de normes, de dettes et de dépenses publiques est à la racine de l’appauvrissement collectif que nous vivons. Pour Les Républicains, le diagnostic est clair : nous avons les prélèvements obligatoires les plus lourds de l’OCDE et ce record est en train d’asphyxier tous ceux qui travaillent et font vivre notre économie. Jouer à empiler encore de nouvelles taxes, c’est s’aveugler dangereusement sur l’urgence de la situation. Dans la négociation qui se déroule aujourd’hui, nous sommes les seuls à faire de la baisse des prélèvements obligatoires une priorité, et à affirmer qu’a minima il serait pour nous inacceptable de les augmenter. En attendant l’alternance qui permettra les réformes majeures dont le pays a besoin, Bruno Retailleau tient aujourd’hui la digue qui protège les Français de la surenchère fiscale dont rêve la gauche.

Marc Fesneau, le président du groupe MoDem à l’Assemblée, propose une sorte de retour de l’ISF avec un impôt sur la fortune « improductive »…

Personne n’a gagné les dernières élections législatives ; les socialistes ne peuvent prétendre imposer le programme du NFP. Nous pouvons réfléchir à des aménagements de la fiscalité, sur la question technique des holdings par exemple, mais hors de question d’augmenter le niveau global des prélèvements. Pour réduire le déficit, la seule voie à suivre est la baisse de la dépense publique. Alors même qu’il ne rapportait que très peu, l’ISF a pesé lourd pendant des décennies sur la compétitivité du pays. Ceux qui veulent le rétablir ont peut-être l’impression que la France est trop prospère aujourd’hui ? Notre problème est que nous sommes trop dynamiques, que nous produisons trop de richesses, que nous exportons trop… ? Ce déni de réalité est stupéfiant : alors qu’il est évident que l’addiction française à l’impôt a conduit tant d’entreprises et d’emplois à la faillite ou au départ, certains rêvent encore d’augmenter la dose. Tout ceci est confondant.

Ces mesures ont fait leur chemin dans l’opinion… Mais concrètement, que rapporteraient-elles ?

Ces mesures ont en commun de rapporter très peu et d’ailleurs, leurs promoteurs ne le contestent pas. Personne ne fera croire que ranimer l’ISF résoudra la crise de la dette. Gabriel Zucman reconnaît même que sa taxe pourrait détruire de la base fiscale, c’est-à-dire coûter in fine à la collectivité… L’argument n’est pas économique, il est moral : il faudrait « manger les riches », comme le proclame LFI. Je voudrais dire aujourd’hui mon soutien total aux entrepreneurs de France qui se battent malgré toutes les difficultés accumulées sur leur tête par des années d’incompétence au pouvoir, pour continuer de créer des emplois dans ce pays, quand une partie de la classe politique et médiatique, qui vit des impôts qu’ils paient, s’acharne à les traiter comme des délinquants. Ce climat est vraiment écœurant. Que cette campagne imprime dans l’opinion, c’est un fait. Mais j’observe que tout dépend de la question posée : les sondages montrent surtout que plus de 80 % des Français estiment que la baisse de la dépense publique est une priorité absolue ; sur ce sujet bien plus structurant que la taxe Zucman, la gauche refuse curieusement d’écouter ce cri presque unanime…

Les forces syndicales exigent également la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2027. Est-ce la seule voie pour éviter le blocage ?

C’est une voie sans issue. Tous les pays européens qui nous entourent adaptent leur système de retraite à la réalité démographique qui traverse le monde occidental. Les socialistes danois viennent de passer l’âge légal de départ à la retraite à 70 ans. Les socialistes espagnols, à 67 ans. Nous serions le seul pays occidental à baisser l’âge de la retraite ? Chez LR, nous n’accepterons jamais de mettre en danger l’avenir de nos enfants. Parce que c’est cela qui est en jeu. Bien sûr, cette réforme était imparfaite, et elle n’était pas la nôtre, mais elle était nécessaire. Nous pouvons y revenir, travailler sur la pénibilité, les carrières longues, les femmes et les mères qui sont aujourd’hui maltraitées par ce système. Nous n’avons cessé de défendre ces priorités, et la droite aborde ce débat sur la réforme des retraites dans un esprit de coopération. Mais la suspendre serait mettre la France en sérieux risque financier dans le contexte d’endettement déjà massif que nous connaissons. Ce serait totalement irresponsable. Nous resterons les garants de la stabilité budgétaire du pays, qui protège en particulier les Français les plus modestes.

S’agissant des mesures fiscales, quelles concessions la droite peut-elle faire pour aboutir à un accord ?

Nous sommes lucides nous n’avons pas gagné la majorité. Pour 2027, nous préparons les changements structurels qui permettront de baisser massivement la fiscalité et tout particulièrement, de rendre du salaire aux travailleurs. D’ici là, nous ne pouvons pas prétendre imposer notre agenda ; le compromis est là. Notre but est d’aider le premier ministre à créer pour les deux ans qui viennent le meilleur équilibre pour l’intérêt du pays. Mais il serait absurde d’accepter ce qui accélérerait son déclin…

Entre ces possibles concessions budgétaires, et la reconnaissance de la Palestine par la France, annoncée par Emmanuel Macron et contre laquelle s’est érigé Bruno Retailleau… Le macronisme est-il l’autre nom du socialisme ?

Cela montre en tout cas que la France a besoin d’une droite qui se reconstruise et qui s’assume. Je n’ai jamais cru à la fin des clivages : la gauche et la droite n’ont pas disparu. C’est évident sur les sujets budgétaires, sur la politique internationale, comme sur la sécurité et l’immigration. Dans les négociations actuelles, nous sommes d’ailleurs les seuls à dire l’urgence d’agir sur ce sujet déterminant pour l’avenir du pays. La droite veut rétablir les frontières pour empêcher l’immigration illégale. Ces derniers jours, la gauche veut des frontières pour empêcher les entrepreneurs de fuir le pays quand ils y appliqueront leurs taxes. Chacun ses priorités.

>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr

L’article François-Xavier Bellamy : « Il serait pour nous inacceptable d’augmenter les impôts » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Gérard Larcher : « Le sujet n’est pas de taxer les plus riches »

Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur la reconnaissance de la Palestine par la France, le budget, la décentralisation, la loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur et la Nouvelle-Calédonie.

La paix c’est 2 États reconnus, c’est la position de la France depuis 40 ans. Mais sans poser de conditions claires : libération otages, désarmement du #Hamas, réforme de l’autorité palestinienne, reconnaissance d’ #Israël par les pays arabes … c’est un pari risqué ! #Palestine https://t.co/6UgpkY880Y

— Gérard Larcher (@gerard_larcher) September 25, 2025

#budget : Avec 3 400 mds€ de #dette, la priorité c’est de réduire la dépense publique ! Oui à + de justice fiscale mais on est déjà champions des prélèvements en Europe : le retour de l’ #ISF, la taxe #zucman ou la suspension/abrogation de la réforme des #retraites, c’est NON ! https://t.co/4b3c9Qhpp5

— Gérard Larcher (@gerard_larcher) September 25, 2025

Grand acte de décentralisation : “Nous sommes prêts. J’ai dit au Président de la République que l’on ne pouvait plus attendre. La situation du pays nécessite la proximité. Le ciment de la République aujourd’hui, c’est d’abord les territoires.” @gerard_larcher #BonjourChezVous pic.twitter.com/RyErRyVoaU

— Public Sénat (@publicsenat) September 25, 2025

Les #agriculteurs veulent + de reconnaissance et moins de concurrence déloyale ! C’est un enjeu de souveraineté alimentaire. C’est l’objet de la loi Duplomb-Menonville : que nous luttions à armes égales, avec moins d’entraves, pour une agriculture de qualité ! #mercosur https://t.co/Y7APkQIC8t

— Gérard Larcher (@gerard_larcher) September 25, 2025

Nouvelle-Calédonie : “Nous n’avons pas le droit d’éteindre l’espoir de Bougival et de décevoir ceux qui ont cheminé les uns vers les autres. C’est la première priorité législative après la déclaration de politique générale.” #BonjourChezVous pic.twitter.com/sM5MuoCgPx

— Public Sénat (@publicsenat) September 25, 2025

L’article Gérard Larcher : « Le sujet n’est pas de taxer les plus riches » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Céline Imart : « Désigner, stigmatiser, éliminer… Le triptyque de la Terreur comme horizon politique ? »

À l’occasion des manifestations du 18 septembre, une guillotine a été érigée place de la Bastille à Paris, et recouverte de slogans tel que : « Si t’es écolo, plante un facho ». Cette surenchère dans la violence doit vivement nous inquiéter, alerte l’eurodéputée LR.

Le 18 septembre dernier, à deux pas de la Bastille, certains cortèges syndicaux ont choisi de rejouer un vieux scénario. Une guillotine a été dressée, recouverte de slogans sanglants « Bolloré, Arnault, Stérin : couic », « Si t’es écolo, plante un facho ». Un simple buzz ? Non. C’est le signe d’une surenchère mortifère devenue banale dans le débat public. Pourtant, l’histoire de notre pays ne devrait-elle servir de garde-fou ?

En 1793, la France avait franchi un seuil. Le peuple, chauffé à blanc par les Montagnards, a voulu tuer son roi. Louis XVI a été guillotiné, Marie-Antoinette suivit, leur fils le Dauphin mourut enfermé dans des conditions atroces – si bien décrites récemment dans le très joll L’Orpheline du Temple de Victoria Mas – et Madame Royale, leur fille, contrainte à l’exil. Une famille sacrifiée au nom d’une logique implacable : faire tomber des têtes pour apaiser les passions. Or, les passions réclament toujours de nouvelles victimes.

La Révolution, passée des justes revendications du tiers état aux excès des ultra-jacobins, a plongé la France dans ses heures les plus sombres. Jusqu’à guillotiner le symbole même de l’unité du pays. Robespierre, à son tour, a fini sur l’échafaud. Puis Barras et le Directoire ont tenté de reprendre en main un pays brisé par la Terreur. N’est-ce pas exactement ce que nous voyons ressurgir aujourd’hui ?

Ce cycle commence par l’identification d’ennemis, se poursuit par l’élimination des symboles et s’achève dans le chaos. La gauche radicalisée en a fait un mode d’emploi pour imprégner les esprits et nourrir le besoin de figures à abattre. Comme hier, tout est amalgamé pour justifier toutes les outrances : écologisme, cause palestinienne, anti-police, anti-riches… Une confusion permanente attisée par des responsables politiques et complaisamment relayée par l’audiovisuel public. Et ce phénomène ne s’arrête pas aux cortèges. Aux Etats-Unis, l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk a montré comment l’étiquetage idéologique ouvre la voie au passage à l’acte. En France, quand la présidente de France Télévisions réduit CNews à une « chaîne d’extrême droite », n’entretient-elle pas le même mécanisme ? Est-ce pour détourner l’attention du dossier Cohen-Legrand, autrement plus gênant pour elle que de transformer un média discordant du PAF en cible ?

Quand tout devient prétexte, réduit à une grille idéologique, le réel et la réflexion disparaissent, et avec eux le débat, Hannah Arendt avait prévenu : « S’il cesse de penser, chaque être humain peut agir en barbare. » Ce sont les mêmes qui monopolisent la parole, s’érigent en victimes, s’offusquent de tout, instrumentalisent chaque cause, et captent l’attention jusqu’à faire croire que leurs obsessions représentent l’intérêt général et faire oublier les revendications concrètes des Français par leurs cris d’exclusion.

Que dire de la dérive du langage ? En tant qu’agricultrice, je connais la valeur du mot « planter ». Cela n’a jamais ete tuer, c’est nourrir, transmettre, construire. L’entendre détourné en « planter un facho » dit tout de la perversion de ces discours. Derrière la provocation, la haine se normalise. De la même façon, assimiler Juifs et Israéliens aux nazis est devenu un vocabulaire « normalisé » de l’extrême gauche, presque officiel dans certains cercles militants. Cette banalisation inverse les rôles, salit la mémoire historique et nourrit une perversité sadique : transformer les victimes d’hier en bourreaux d’aujourd’hui.

Et pendant ce temps ? Rien n’a changé. Les Français demeurent les victimes, d’un laxisme chronique face à la violence systémique et à la lâcheté de dirigeants qui laissent filer une dette colossale sur plusieurs générations. Leur pouvoir d’achat s’effrite, leur quotidien est culpabilisé jusque dans la consommation, leur liberté d’expression rognée par ce « camp du bien » qui, depuis Mai 68, tient les manettes de la morale, et les transmet aujourd’hui aux Khmers verts, commanditaires de chasse aux sorcières. Les bourreaux n’ont pas changé non plus. S’impose toujours la logique de la Terreur, lorsqu’on croyait servir le progrès en éliminant les « ennemis du peuple ».

À chaque fois, c’est l’unité du pays qu’on sacrifie. La violence et la mise à l’index sont redevenues la norme, alors que notre nation, forte de son histoire, devrait être la dernière à tomber dans ce piège. Il est temps de rompre avec la haine et le social-étatisme qui divisent et appauvrissent. La France a besoin d’une main ferme mais juste, d’une vision qui rassemble au lieu de fracturer. Un autre chemin est possible : celui de la responsabilité, de la liberté et du respect. À nous de l’emprunter sans tarder.

>> Lire La tribune sur LeFigaro.fr

L’article Céline Imart : « Désigner, stigmatiser, éliminer… Le triptyque de la Terreur comme horizon politique ? » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Bruno Retailleau : « La France doit sortir du social-étatisme »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président de notre mouvement, était l’invité du LCI.

Il est revenu sur l’économie, l’immigration et la sécurité.

“La France doit sortir du social-étatisme”

@BrunoRetailleau sur @LCI pic.twitter.com/UkqyXPmmtF

— les Républicains (@lesRepublicains) September 22, 2025

“Les Républicains travaillent sur des mesures concrètes pour en finir avec l’impuissance migratoire.”

@BrunoRetailleau sur @LCI pic.twitter.com/piaw9w3y0e

— les Républicains (@lesRepublicains) September 22, 2025

« Seules 86 mairies sur 35 000 ont hissé le drapeau palestinien. Les mairies doivent être les symboles de l’unité nationale, pas l’expression de convictions personnelles. »

@BrunoRetailleau sur @LCI pic.twitter.com/C3NmR2lCk5

— les Républicains (@lesRepublicains) September 22, 2025

« Depuis un an, malgré les obstacles, la droite au gouvernement a agi avec constance et a été utile au pays. »

@BrunoRetailleau sur @LCI pic.twitter.com/Q5Yw9CfPBU

— les Républicains (@lesRepublicains) September 22, 2025

L’article Bruno Retailleau : « La France doit sortir du social-étatisme » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Florence Portelli : « Les Français méritent mieux que la démagogie du PS »

La maire LR de Taverny, Florence Portelli, fustige la « démagogie » du PS sur le dossier palestinien et alerte sur une libération inquiétante de la parole antisémite en France. Elle plaide pour une approche diplomatique responsable et un travail éducatif local pour apaiser les fractures.

Le timing de la reconnaissance de l’État palestinien est-il bon ?

Cette reconnaissance s’inscrit dans l’esprit des accords d’Oslo de 1993 pour la solution à deux États. Ce qui devra guider la diplomatie française, c’est de réunir toutes les conditions pour que les autorités de l’État palestinien soient représentées par des interlocuteurs légitimes qui garantissent la coexistence pacifique. À ce stade, elles demeurent incarnées soit par des dirigeants totalement corrompus, soit par des terroristes qui détiennent les otages du 7-Octobre. Cela rend les choses extrêmement difficiles. S’agissant du timing d’Emmanuel Macron, il est conforme au reste de sa politique diplomatique, qui a connu beaucoup de changements de pied, y compris sur ce dossier. N’est pas Chirac qui veut.

Comment avez-vous compris l’appel d’Olivier Faure à faire pavoiser le drapeau palestinien sur le fronton de nos mairies ?

Comme celui d’un boutiquier qui fait de la récupération électorale de bas étage. La sortie d’Olivier Faure a une explication simple : le PS ne veut plus travailler avec LFI mais veut récupérer son électorat. Les Gazaouis et les Français méritent mieux qu’un représentant socialiste qui verse dans la démagogie, qui semble nier les actes antisémites que subissent tant de nos compatriotes juifs. Cette tambouille politicienne est très dangereuse dans un pays aussi fracturé que le nôtre.

Avez-vous été témoin, en tant que maire, d’une bascule après le 7-Octobre ?

C’est surtout après le massacre à Charlie Hebdo que j’ai pu constater une vraie libération de la parole antisémite. On commençait à entendre certains dire qu’en 2012 les enfants de l’école juive Ozar-Hatorah, à Toulouse, avaient mérité de se faire tuer par Mohamed Merah. À Taverny, c’est par un profond travail éducatif et culturel, et par un travail avec les communautés religieuses qu’on résorbe les fractures. Je ressens moins ces tensions chez moi aujourd’hui alors même que ma collectivité a une forte mixité sociale. J’ai trois quartiers prioritaires, dont un où la communauté musulmane est très implantée. Et pourtant, je n’ai reçu aucune demande de pavoisement sur mon fronton de mairie. Quand les sujets sont abordés sereinement, les choses fonctionnent.

>> Lire l’interview sur LaTribune.fr

L’article Florence Portelli : « Les Français méritent mieux que la démagogie du PS » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Election législative partielle dans la 5ème circonscription des Français de l’étranger

à @BrunoRetailleau pour son soutien aux #FrançaisDeLEtranger de la #5ecirco

Défense de nos compatriotes
Une droite assumée
Refusant macronisme et ambiguïtés du RN
Autorité, sécurité, défense, identité nationale, réduction dette, libéralisme économique. pic.twitter.com/LtZcZT2pfF

— Christophe Sougey de Funès (@CSougeydeFunes) September 13, 2025

Par la décision n° 2025-6566 AN du 11 juillet 2025, le Conseil constitutionnel a déclaré démissionnaire d’office de son mandat de député M. Stéphane VOJETTA, député de la 5ème circonscription des Français établis hors de France laquelle recouvre l’Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco.

En application de l’article L.O. 178 du code électoral, une élection législative partielle pour cette circonscription doit être organisée dans un délai de trois mois. Le décret de convocation des électeurs fixe les dates du scrutin au :

Vote à l’urne : 28 septembre 2025 (1er tour) et 12 octobre 2025 (2ème tour)
Vote par internet : du 19 au 24 septembre (1er tour) et du 3 au 8 octobre (2ème tour)

>> JE VOTE PAR INTERNET

Notre candidat est Christophe SOUGEY DE FUNÈS et son suppléant est Laurent GOATER.

>> Télécharger la circulaire du candidat

L’article Election législative partielle dans la 5ème circonscription des Français de l’étranger est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Bruno Retailleau : « Frapper un policier ou un pompier doit conduire directement en prison »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président de notre mouvement, était l’invité du BFMTV.

Il est revenu sur la mobilisation social du 18 septembre prochain, la sécurisation des manifestations, la haine de l’autorité et ses conséquences.

« Jean-Luc Mélenchon souhaite le chaos et veut instaurer un climat insurrectionnel dans notre pays. »@BrunoRetailleau sur @BFMTV pic.twitter.com/GEi00D4a5Y

— les Républicains (@lesRepublicains) September 17, 2025

« Mon rôle, comme ministre de l’Intérieur, est de faire en sorte que les Français qui veulent manifester pacifiquement puissent le faire. »@BrunoRetailleau sur @BFMTV pic.twitter.com/8apF3WBfh4

— les Républicains (@lesRepublicains) September 17, 2025

La haine anti-flic est attisée par les parlementaires insoumis. Ils mettent une cible dans le dos de nos forces de l’ordre. pic.twitter.com/z72QgrFAXB

— les Républicains (@lesRepublicains) September 17, 2025

Frapper un policier ou un pompier doit conduire directement en prison. pic.twitter.com/CFnifggTxG

— les Républicains (@lesRepublicains) September 17, 2025

L’article Bruno Retailleau : « Frapper un policier ou un pompier doit conduire directement en prison » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

RÉUNION Départementale des Républicains du Morbihan le 26 septembre à Vannes

Chères Amies, Chers Amis

Nous vous invitons à cette réunion départementale en présence de :

Notre sénatrice Muriel JOURDA, présidente de la fédération des républicains

Le Vendredi 26 Septembre au Palais des Arts de VANNES

• Infos pour les membres des Groupes de Réflexion à 17:30 H

• Réunion départementale démarrage à 18:00 H

Palais des Arts et de La Culture, Place de Bretagne, VANNES

Orde du Jour :

Réunion Départementale

• Secrétaire départemental

Info nationales – Plan d’Action « La France des Honnêtes Gens ».

Info départementales – Constitution de Groupes thématiques de Réflexion –

• Point jeunes

Un point jeunes : Le lien intergénérationnel.

• Intervention de Muriel JOURDA

Intervention de Muriel JOURDA, notre sénatrice, présidente de la commission des lois, présidente des républicains du morbihan :

« Quelle est la place des républicains au gouvernement ? »

« L’Union des droites, une séduction illusoire ? »

• QUESTIONS / RÉPONSES

Pot de l’amitié.

Ne restons pas spectateurs, soyons acteurs de l’avenir de la Droite et de la France! Soyons l’étandard de « la France des Honnêtes Gens ».

Read More

Gérard Larcher : « Il faut que notre pays retrouve la voie de l’espérance »

Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de BFMTV.

Il est revenu sur la nomination du nouveau premier ministre, le budget, la taxe Zucman, la réforme des retraites, la proposition de destitution du président de la République par l’extrême-gauche et l’échec du mouvement « Bloquons tout ».

“Les forces politiques sont prêtes à se retrouver autour du Premier ministre”, estime Gérard Larcher, président du Sénat pic.twitter.com/9Yav6PzW3A

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

Gérard Larcher, président LR du Sénat: “L’urgence c’est la question budgétaire” pic.twitter.com/DY3gXghkaO

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

Taxe Zucman: “Une illusion, une mesure anticonstitutionnelle”, affirme Gérard Larcher, président du Sénat pic.twitter.com/Y4dUp2G2Uj

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

Gérard Larcher, président LR du Sénat: “La réforme des retraites est une nécessité” pic.twitter.com/nuLnZ2S4ul

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

Destitution d’Emmanuel Macron: “Ça fait partie de la communication échevelée de La France insoumise […] On sait que c’est impossible”, affirme Gérard Larcher pic.twitter.com/4i2iwvdBAD

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

“Bloquons tout”: pour Gérard Larcher, “c’est un échec et une récupération par l’ultra-gauche” pic.twitter.com/xvXxVtN6di

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

Gérard Larcher (LR) : “Il faut que notre pays retrouve la voie de l’espérance” pic.twitter.com/gDTM6grDQr

— BFMTV (@BFMTV) September 11, 2025

L’article Gérard Larcher : « Il faut que notre pays retrouve la voie de l’espérance » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More
#thegov_button_6914d9055ff29 { color: rgba(255,255,255,1); }#thegov_button_6914d9055ff29:hover { color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_6914d9055ff29 { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_6914d9055ff29:hover { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(255,255,255,1); } Aller au contenu principal