Éric Ciotti : « Ce texte manquait de courage et aurait mené à plus de régularisations ! »

Éric Ciotti, président de notre mouvement et député des Alpes-Maritimes, était l’invité d’Europe 1.

Il est revenu sur l’adoption de la motion de rejet du projet de loi sur l’immigration, le bilan du ministre de l’Intérieur et notre projet de réforme constitutionnelle.

L’adoption de la motion de rejet traduit l’échec du en même temps et sanctionne l’immobilisme et l’impuissance.

Le texte du ministre de l’Intérieur en est la traduction.

Sous des airs de fermeté, il aurait entraîné la régularisation de l’immigration clandestine ! pic.twitter.com/WY7D53lXYD

— Eric Ciotti (@ECiotti) December 12, 2023

Le bilan de Gérald Darmanin c’est + de violence, d’insécurité et la progression du communautarisme islamiste.

C’est un record d’immigration légale et illégale avec des quartiers gangrenés par le trafic !

J’invite le ministre de l’Interieur à l’humilité. pic.twitter.com/5DaVEP3E0S

— Eric Ciotti (@ECiotti) December 12, 2023

Avec @lesRepublicains, nous avons fait des propositions concrètes avec une grande réforme constitutionnelle qui aurait débloqué les verrous institutionnels.

Elle a été balayée avec virulence par la majorité macroniste alliée avec la NUPES ! pic.twitter.com/SVWBiz7JgL

— Eric Ciotti (@ECiotti) December 12, 2023

M. Macron doit gouverner autrement avec moins de mépris pour la représentation nationale ! pic.twitter.com/QYr9Q16hDJ

— Eric Ciotti (@ECiotti) December 12, 2023

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Annie Genevard : « La xénophobie se nourrit du laxisme »

Annie Genevard, secrétaire générale de notre mouvement et députée du Doubs, était l’invité de Radio J.

Elle est revenue sur l’adoption de la motion de rejet du projet de loi sur l’immigration, l’auto-censure des enseignants et le projet d’inscrire l’IVG dans la constitution.

“La xénophobie se nourrit du laxisme.”@AnnieGenevard , Députée du Doubs et secrétaire générale de LR, au micro de @C_Barbier pic.twitter.com/GrZNTMKBBp

— RADIO J (@RadioJFrance) December 12, 2023

#college d’Issou
“Si vous ne pouvez plus étudier certaines œuvres ou certaines périodes historiques, c’est tragique. Il faut la fermeté.”@AnnieGenevard , Députée du Doubs et secrétaire générale de LR, au micro de @C_Barbier pic.twitter.com/DVMKxNUCQG

— RADIO J (@RadioJFrance) December 12, 2023

IVG dans la Constitution
“La constitutionnalisation n’est pas utile. Si on modifie la Constitution, ce sera avec le texte de #SimoneVeil , tout le texte de Simone Veil, rien que le texte de Simone Veil.”@AnnieGenevard , Députée du Doubs et secrétaire générale de LR, au micro de… pic.twitter.com/Gv6D7SMsHg

— RADIO J (@RadioJFrance) December 12, 2023

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Christian Saint-Etienne : « Quelle politique monétaire pour l’Europe ? »

La Banque centrale européenne (BCE) a augmenté ses taux le 14 septembre 2023, portant le taux de refinancement à 4,5 %, après que ce taux a été maintenu à moins de 1,5 % de 2011 à mars 2016, date à laquelle il passait à 0 % jusqu’en juillet 2022. Depuis juillet 2022, la BCE a procédé à dix hausses de son taux principal de refinancement en faisant l’hypothèse, y compris lors de la dernière hausse en septembre 2023, que l’inflation se maintiendrait à un niveau élevé sur l’ensemble de l’année 2023 et résisterait en 2024.

Or quelques semaines après cette dernière décision, l’inflation baisse d’autant plus vite que l’activité économique dans la zone euro est atone et devrait rester décevante en 2024. L’inflation (IPCH – indice des prix à la consommation harmonisé) est tombée à 2,4 % en novembre 2023 dans la zone euro et à 3,8 % en France (3,4 % pour l’indice classique à la consommation pour la France). Les prix des actifs immobiliers, notamment commerciaux, dégringolent depuis un an. L’Allemagne est entrée en stagnation et la France est en difficulté avec un double déficit (public et balance commerciale) qui apparaît de plus en plus ingérable.

C’est dans ce contexte dépressif que la présidente de la BCE vient d’annoncer une accélération de la contraction du bilan de la Banque centrale. La BCE peut-elle être davantage à contre-temps, alors qu’elle le fut déjà lors de la crise de 2008, qu’il a fallu la décision de Mario Draghi de juillet 2012 pour éviter la catastrophe – explosion de la zone – et que la BCE a trop tardé à relever doucement ses taux en 2021-2022 ? J’ai fait partie des rares personnes qui ont appelé la BCE à remonter son taux de refinancement à 0,5 % puis progressivement 1 % en 2021. Mais ce taux est resté nul pendant cette période avant de prendre brutalement l’ascenseur à l’automne 2022.

Une réduction trop rapide du bilan de la Banque centrale pourrait provoquer une crise de financement du sud de la zone euro qui conduirait la BCE à rouvrir en urgence les vannes du crédit, brisant ainsi la confiance des marchés financiers dans la conduite de la politique financière de l’Europe. Car la politique monétaire de la zone euro doit être analysée conjointement avec la politique budgétaire conduite par les vingt États membres de la zone, des États qui n’évoluent pas de la même façon au même moment.

Faut-il donc souhaiter une baisse rapide des taux d’intervention de la Banque centrale, tout en réduisant rapidement le bilan de la BCE, ou réduire modérément les taux et très progressivement le bilan de la banque ? Une réduction trop rapide des taux porterait en germe une reprise de l’inflation des prix à la consommation, mais surtout une accélération de l’inflation salariale conduisant à une boucle prix-salaire rapidement ingérable.

Comme le marché des prêts immobiliers en volume s’est stabilisé en octobre-novembre 2023, du moins en France, et que les demandes de hausse salariale restent élevées, il convient de privilégier une approche progressive de baisse modérée des taux conjointement à une baisse très contrôlée des encours de la Banque centrale. On pourrait imaginer de ramener le taux de refinancement par quatre baisses de 0,25 %, de 4,5 % actuellement à 3,5 % en juillet 2024, avec une baisse mensuelle modérée de l’encours de crédits de la Banque centrale. Sauf si l’activité dans la zone euro devait plonger en 2024 sous l’effet d’une aggravation de la guerre en Ukraine, d’une nouvelle crise énergétique ou pandémique, le taux de refinancement, à condition que l’inflation recule en 2024, pourrait être ramené à 3 % à la fin de 2024.

Il ne faut jamais oublier que la conduite du policy mix dans la zone euro, qui recouvre la conduite simultanée des politiques monétaire, budgétaire et de change, est compliquée en raison, d’une part, de la dépendance énergétique de l’Europe aux pétrole et gaz importés, d’autre part, de la fêlure entre le nord et le sud de la zone euro. Cette opposition ne se résorbe pas, avec des pays du nord ayant gardé une industrie puissante, une dette publique faible et une position financière extérieure nette fortement positive, et des pays du sud très endettés et qui, pour certains, cumulent double déficit et position financière extérieure nette fortement dégradée, comme la France.

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Catherine Dumas : « Les Français attendent un texte avec beaucoup plus de fermeté »

Catherine Dumas, conseillère politique de notre mouvement et sénatrice de Paris, était l’invitée de Public Sénat.

Elle est revenue sur le projet de loi sur l’immigration et les propositions du gouvernement sur l’autorité parentale.

Motion de rejet à l’Assemblée nationale sur la loi immigration : “Je pense que ça serait ennuyeux que cette motion soit votée”, indique @catherine_dumas. La sénatrice LR de Paris souhaite qu’un texte “avec beaucoup plus de fermeté” soit adopté.#BonjourChezVous pic.twitter.com/UdOFbWedn2

— Public Sénat (@publicsenat) December 11, 2023

Propositions du gouvernement sur l’autorité parentale : “On a besoin d’autorité dans la société de manière générale. Le texte va dans le bon sens, mais il va falloir l’approfondir”, souligne @catherine_dumas, sénatrice LR de Paris.#BonjourChezVous pic.twitter.com/oFqYdqIm1y

— Public Sénat (@publicsenat) December 11, 2023

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Geoffroy Didier : « La version de l’Assemblée Nationale, nous la rejetons »

Geoffroy Didier, secrétaire général délégué de notre mouvement et député européen, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur le projet de loi sur l’immigration, l’examen de la motion de rejet du texte à l’Assemblée nationale et la constitutionnalisation du droit à l’IVG.

#Loiimmigration : Le texte pourrait être rejeté dès cet après-midi. “Ce qui est certain, c’est que la version sur la table de l’Assemblée nationale, nous la rejetons”, explique @GeoffroyDidier qui ne dit pas si les LR voteront la motion de rejet aujourd’hui.#BonjourChezVous pic.twitter.com/EPzFUBFN0v

— Public Sénat (@publicsenat) December 11, 2023

#Loiimmigration : “Sur le fond, M. Darmanin, prisonnier de sa majorité de gauche, et le gouvernement sont très ambigus”, fustige @GeoffroyDidier avant l’examen d’une motion de rejet du texte aujourd’hui à l’Assemblée nationale. #BonjourChezVous pic.twitter.com/X9HmkAYtlm

— Public Sénat (@publicsenat) December 11, 2023

Constitutionnalisation du droit à l’#IVG: “Je le soutiendrai. Devons-nous attendre, comme aux Etats-Unis ou en Argentine, qu’il y ait des remises en cause pour agir ? Pour une fois que nous anticipons, c’est une bonne chose”, explique le LR @GeoffroyDidier#BonjourChezVous pic.twitter.com/v2HbnpzAfG

— Public Sénat (@publicsenat) December 11, 2023

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Éric Ciotti : « Le courage n’est pas au rendez-vous de ce texte »

Pour le président des Républicains, pas question de voter à l’Assemblée nationale le projet de loi du gouvernement, sauf à reprendre intégralement la version du Sénat. Ce qui n’est pas le cas.

Aux yeux d’Éric Ciotti, le compte n’y est pas avant l’examen du projet de loi Immigration du gouvernement à l’Assemblée nationale. De quoi laisser clairement planer la menace du vote de la motion de rejet. Les LR trancheront collectivement lundi. Une hypothèse que le président des Républicains n’écarte pas, car « l’adoption d’une motion de rejet aboutirait à débattre à nouveau sur le texte du Sénat ». Seule qui vaille selon lui.

La célébration du début de la fête juive de Hanouka à l’Élysée a choqué. Et vous ?

Même si je comprends la nécessité d’envoyer un message de réconfort à nos compatriotes juifs dans un moment de terreur, une célébration religieuse à l’Élysée est une erreur et contredit le principe fondamental de laïcité. Mais surtout, je suis très surpris qu’il n’y ait toujours pas eu d’hommage aux victimes françaises deux mois après les attaques terroristes du Hamas. Emmanuel Macron s’y était engagé auprès de moi par courrier. Il voulait attendre le recensement de toutes les victimes. Nous les connaissons, hélas. Qu’attend le chef de l’État ? Cela devient incompréhensible et insupportable.

Lundi, les députés examineront une motion de rejet des écologistes. Les LR la voteront-ils ?

Nous avions décidé de déposer une motion de rejet. Malheureusement, elle n’a pas été tirée au sort. Nous déciderons lundi de notre position. Mais seul le texte sorti du Sénat, et uniquement celui-ci, nous convient. L’adoption d’une motion de rejet aboutirait à débattre à nouveau sur le texte du Sénat.

C’est clair, vous appelez les LR à soutenir cette motion de rejet…

Nous voulons que le texte de la droite sénatoriale soit préservé. Le projet de loi actuel a été totalement dénaturé par la commission des Lois de l’Assemblée sous la pression du « en même temps » macroniste, puisqu’on a assisté à un total changement de cap décidé par l’aile gauche de la majorité et cautionné par Gérald Darmanin. Il en a été de même, jeudi, lors de la discussion de notre proposition de loi constitutionnelle où, avec une forme de mépris, le ministre de l’Intérieur nous a opposé une fin de non-recevoir. Ces messages, nous les avons bien reçus ! Le courage n’est pas au rendez-vous de ce texte, seule la communication s’y trouve. Mon rôle de chef de parti est de préparer 2027. Les Français pointeront les comptables de l’immobilisme.

Vous assumez de dire à vos électeurs que LR ne votera pas un texte censé redéfinir la politique migratoire de la France ?

Ce texte ne redéfinit en rien la politique migratoire de la France. Seule une réforme de la Constitution nous permettra de reprendre le contrôle de notre destin, en permettant au Parlement de voter des plafonds migratoires. À partir du moment où le gouvernement refuse toute modification constitutionnelle, on reste dans le même cadre institutionnel, législatif et politique qui nous rend impuissant depuis des années pour réguler les flux migratoires. Je refuse d’en être complice : où sont les places de centres de rétention pour éloigner les clandestins et exécuter les OQTF ? Où en sommes-nous de la délivrance des laissez-passer consulaires pour les pays sources d’immigration ? Pourquoi ne pas avoir dénoncé l’accord franco-algérien de 1968 à l’Assemblée ? La seule condition pour voter ce texte serait que le gouvernement reprenne intégralement tous les points du Sénat et qu’il s’engage à travailler sur une réforme constitutionnelle approuvée par référendum. Nos concitoyens ne toléreront plus l’impuissance.

Vous réclamez le texte du Sénat, mais une trentaine d’articles ont été gardés…

Les deux tiers du texte du Sénat ont été déconstruits. Il y avait 92 articles à la sortie du Sénat, 63 ont été modifiés dont 27 ont été retirés. Les points les plus essentiels ont été supprimés, comme les plafonds migratoires, la déchéance de la nationalité pour les binationaux coupables d’homicides sur les personnes dépositaires de l’autorité publique, ou encore la conditionnalité des prestations sociales à une présence sur le territoire. Enfin, le délit de séjour irrégulier ou l’AME ont été rétablis, tout comme la régularisation jusqu’en 2028 des étrangers en situation irrégulière pour ceux là depuis trois ans.

Pour Gérald Darmanin, la demande des LR de rétablissement du délit de séjour irrégulier « mérite qu’on y prête attention ». C’est une main tendue ?

C’est de la com. Où sont les actes ? Pourquoi alors ce délit a-t-il été supprimé par la majorité en commission des Lois ? il faut que le gouvernement et la majorité sortent de
leurs ambiguïtés.

Pour l’AME, Gérald Darmanin indique qu’il n’est pas fermé à une loi ad hoc.

On va perdre encore un an et demi ? On a un vecteur législatif, agissons maintenant ! Maintenir l’aide médicale d’État dans sa forme actuelle, c’est accentuer la défiance des Français qui n’ont pas les moyens de se payer une mutuelle ; ils sont aujourd’hui trop nombreux.

Patrick Stefanini, directeur des campagnes Pécresse et Fillon, juge dans un rapport que l’AME n’est pas un facteur d’attractivité…

Je suis assez surpris par les conclusions de Patrick Stefanini qui disait très exactement l’inverse dans le livre qu’il a publié en 2020. Je ne rejoins pas son constat.

Des députés LR veulent voter le projet de loi. Y aura-t-il des sanctions ?

Mon travail au quotidien, c’est de veiller à l’unité de notre famille politique. Ne tombons pas dans les pièges du gouvernement ! Nous avons été élus dans l’opposition et c’est ce message que nous devons porter. Nous prendrons des sanctions pour une ou deux individualités qui ont franchi toutes les lignes de la trahison. Non pas pour leur vote mais pour leur attitude globale que nous dénonçons depuis des semaines et qui devient insupportable.

Les européennes approchent, François-Xavier Bellamy sera-t-il investi candidat de LR ?

Dans quelques semaines au plus, nous désignerons notre tête de liste et les premiers candidats de la liste. Je vois bien une forme d’impatience dans les médias, mais les Français qui peinent à boucler les fins de mois et souffrent de l’insécurité ont à ce stade d’autres préoccupations. Depuis plusieurs mois, nous travaillons à un projet fort qui réponde véritablement aux problèmes des Français. François-Xavier Bellamy a toutes les qualités pour porter ce projet.

Dans six mois auront lieu les JO, serons-nous prêts ?

L’attentat de la tour Eiffel a montré nos immenses fragilités en matière de sécurité. Dans ce contexte, le scénario de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine me paraît très risqué. Il faut penser à un plan B, par exemple au Stade de France, dans un lieu fermé et sécurisé. Je demande au gouvernement de n’avoir aucun tabou lorsqu’il s’agit de la sécurité des Français.

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Éric Ciotti : « Nous ne soutiendrons que le texte sorti du Sénat »

Le président des Républicains précise la ligne sur laquelle il entend « se battre » à l’Assemblée.

Le projet de loi immigration arrive ce lundi en séance publique à l’Assemblée, où votre parti jouera un rôle clé. Allez-vous voter la motion de rejet du texte déposée par les écologistes ?

Le choix n’est pas arrêté, nous le déciderons ce lundi après-midi.

Si cette motion de rejet n’est pas adoptée, vous avez annoncé que vous ne voterez pas le texte remanié en commission. Votre position peut-elle évoluer ?

Il faut poser la question au ministre de l’Intérieur. Jusqu’à présent, il a fermé toutes les portes que nous avions ouvertes. Nous avions considérablement amélioré ce texte au Sénat, nous voulions aussi lui donner une base juridique beaucoup plus large et stable, en proposant une modification de la Constitution. Nous avons eu comme seule réponse une fin de non-recevoir avec un détricotage du texte voté par la droite sénatoriale. Les principales mesures apportées par le Sénat ont été supprimées et notre proposition de loi constitutionnelle a été rejetée par la majorité et la Nupes !

Le ministre de l’Intérieur vous accuse de préparer « un Frexit constitutionnel et européen ».

C’est une supercherie, contraire à toute réalité ! Ce que nous voulions, c’est doter notre pays d’une souveraineté beaucoup plus forte et permettre aux Français de retrouver le cours de leur destin en matière migratoire. Nous sommes totalement en phase avec les attentes de nos concitoyens.

Gérald Darmanin n’exclut pas un retour du délit de séjour irrégulier. Cela peut faire pencher la balance ?

C’est l’une des mesures que nous demandons. Encore faut-il savoir comment elle sera écrite. Il y a toujours beaucoup d’écart entre les discours et les actes de ce gouvernement. Le temps des demi-mesures est révolu. Le “en même temps” en matière migratoire, compte tenu de la gravité de la situation, n’est pas supportable.

Un compromis est-il possible avec le gouvernement ?

Ce que nous demandons, c’est le texte du Sénat. C’est-à-dire, immédiatement, la suppression de toute démarche de régularisation des clandestins, la réforme de l’AME et les prestations sociales différenciées, afin de lancer un message très clair : notre pays n’est pas un eldorado social qui peut attirer toute la misère du monde. Je ne vois pas comment M. Darmanin, prisonnier de l’aile gauche de sa majorité, pourrait nous donner satisfaction. Mais c’est sur cette ligne que nous nous battrons dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Si le texte revient à une version proche de celle qui a été adoptée par le Sénat, vous le votez ?

La condition, c’est que le texte ne soit pas proche mais identique : nous ne soutiendrons que le texte sorti du Sénat.

Votre parti est pourtant divisé. Aurélien Pradié juge que ce texte du Sénat que vous approuvez aujourd’hui ne va pas assez loin…

Nous avons, à l’unanimité du groupe LR à l’Assemblée nationale, y compris Aurélien Pradié, souligné que le texte du Sénat était l’aboutissement de qualité d’une forme de compromis. Nous n’irons pas au-delà.

Ces critiques d’Aurélien Pradié sont mal passées auprès des sénateurs LR. Qu’ont-ils demandé mardi lors de votre rencontre ?

Je n’évoquerai pas les échanges privés que j’ai avec les sénateurs, mais j’ai rappelé l’exigence d’une unité et de la responsabilité de tous. J’ai prôné l’écoute, le dialogue. Nous sommes dans une période politique difficile depuis l’élection présidentielle. Quand c’est difficile, il faut se serrer les coudes.

Certains sénateurs ont même menacé de rompre leur attachement avec LR…

Il n’y a eu aucune rupture, en tout cas, dans ce cadre.

En cas de recours au 49.3, déposerez-vous une motion de censure ou allez-vous en soutenir une ?

Nous verrons d’abord quelles sont les réponses du gouvernement.

>> Lire l’interview sur MidiLibre.fr

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Annie Genevard : « Il est impossible de faire du “en même temps” »

La députée du Doubs et oratrice sur le projet de loi immigration pour le parti Les Républicains met en cause la politique du gouvernement.

Vous êtes l’oratrice LR sur ce projet de loi : quel est votre état d’esprit ?

Je suis très déterminée à faire bouger les lignes. Notre objectif est de conserver le texte adopté au Sénat, et qui a été profondément dégradé en commission à l’Assemblée. Gérald Darmanin a voulu parler à la droite au Sénat et à la gauche à l’Assemblée. Mais sur les sujets difficiles comme l’immigration, il est impossible de faire du « en même temps ». Il faut des politiques claires, résolues, courageuses. L’entre-deux ne fonctionne pas.

Votre groupe ne veut pas voter si les avancées du Sénat n’étaient pas réintroduites en séance. Peut-il y avoir des compromis ?

Un des points durs est la régularisation des travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Tel que la commission l’a adoptée, la règle devient la régularisation systématique des étrangers en situation irrégulière. Le préfet n’aura que peu de pouvoir pour s’y opposer. Je rappelle qu’il y a presque 6 millions de demandeurs d’emploi, dont 3 millions en catégorie A, donc employables, et que plusieurs centaines de milliers d’étrangers en situation régulière sont au chômage. C’est là qu’il faut aller chercher les ressources. Tout signe d’infléchissement en faveur de l’immigration est un signal pour les passeurs.

7 Français sur 10 pensent que cette loi permettrait de mieux contrôler l’immigration. Prenez-vous un risque en ne la votant pas ?

Les sondages disent aussi que les Français ne font pas confiance au ministre de l’Intérieur. Ce sondage signifie que les Français sont conscients que l’on ne peut plus continuer ainsi, avec une immigration incontrôlée. Ils voient les coups de boutoir donnés à la laïcité, l’absence de cohésion nationale, les quartiers communautarisés, etc.

Olivier Marleix menace d’une motion de censure en cas de 49.3. Faut-il faire tomber le gouvernement ?

Il souhaite faire pression sur le gouvernement pour qu’il revienne sur ses renoncements. C’est la 30e loi sur l’immigration. Les problèmes ont-ils été résolus ? Non, ils se sont aggravés. Y a-t-il moins de communautarismes ? Moins d’étrangers irréguliers ? Moins de situations humainement déchirantes ? Moins de mineurs non accompagnés que les départements ne savent plus gérer ? Pour diminuer une immigration massive que l’on ne peut plus intégrer et qui peut nourrir la xénophobie, il ne faut pas de laxisme, mais des règles claires et fermes que les Français attendent.

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Olivier Marleix : « Toute désunion nous rend illisibles »

Olivier Marleix, chef des députés LR, défie Darmanin de retirer de sa loi immigration le volet sur les régularisations et appelle ses troupes à la cohérence.

Gérald Darmanin-Pedro Sanchez, même combat ? À écouter Olivier Marleix, président des députés Les Républicains, le ministre de l’Intérieur est en passe de faire adopter le même dispositif de régularisation des clandestins que le chef du gouvernement socialiste espagnol. Aussi propose-t-il au « premier flic de France » le deal suivant : retirer purement et simplement de son texte de loi sur l’immigration, dont l’examen démarre ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée, cette mesure honnie par la droite. Faute de quoi, l’exécutif n’aura pas les voix de LR et sera condamné au 49.3.

« Si on veut définitivement installer Marine Le Pen à l’Élysée, continuons à faire semblant » sur les questions migratoires, alerte-t-il, concédant que la patronne du Rassemblement national est aujourd’hui « en pole position » pour l’emporter en 2027. À ses troupes, Olivier Marleix adresse aussi le message suivant : « Toute désunion nous rend illisibles. » Et ce, alors que les 62 députés LR sont divisés sur l’opportunité de voter la motion de rejet du projet de loi Darmanin, qui sera défendue ce lundi par les écologistes.

Vous avez d’ores et déjà annoncé que vous voteriez contre le projet de loi de Gérald Darmanin sur l’immigration, au terme de son examen à l’Assemblée. Pourquoi abattre votre jeu avant même l’ouverture des débats ?

Nous avons une ligne rouge : le projet de régularisation massif des sans-papiers. C’est pour nous, vu la situation du pays, totalement inacceptable. Plus généralement, le projet de loi présenté par le gouvernement ne sera pas en mesure de réguler les flux migratoires. Le Sénat avait amendé profondément ce texte. Après passage en commission des Lois à l’Assemblée, il n’en reste rien : elle a retiré 31 articles ajoutés par les sénateurs LR et vidé de sa substance les autres. Or, ces modifications sont irrémédiables. Les mesures portant sur le Code de la nationalité, en particulier, ne pourront plus être réintroduites. Ça limite beaucoup les chances d’aboutir à un accord !

Sur ces régularisations, le texte peut encore évoluer pendant les débats. Au Sénat, la majorité de centre droit a bien trouvé un compromis !

La proposition du gouvernement revient à créer un véritable droit individuel à la régularisation. À rebours de la situation actuelle, où chaque cas est examiné individuellement par le préfet, il suffira à l’avenir de justifier de trois ans de séjour et de huit mois de travail dans un métier en tension pour être régularisé. On s’achemine vers une régularisation massive, qui est un mantra de la gauche ! Une étude de l’Irdes [Institut de recherche et de documentation en économie de la santé, NDLR] a montré que 40 % des clandestins en France ont plus de trois ans de résidence. Sur 900 000 clandestins présents sur notre sol, cela voudrait dire que 360 000 ont déjà trois ans de résidence et remplissent la première condition pour être régularisés. Par ailleurs, 68 % des clandestins, selon cette étude, sont de jeunes hommes de 18 à 40 ans. On peut imaginer que la plupart ont une activité dans un métier en tension pour subvenir à leurs besoins et remplissent déjà le second critère. Les deux grandes périodes où on a régularisé en France sont 1981, quand François Mitterrand arrive au pouvoir, et 1997, lorsque Lionel Jospin devient Premier ministre. À l’étranger, ça a été une exigence du Mouvement 5 étoiles en Italie, avec 200 000 régularisations sous le gouvernement Conte, et en Espagne avec Zapatero – 600 000 régularisations en 2008 –, puis le gouvernement Sanchez. Je note que la mesure que nous propose Gérald Darmanin est un copier-coller de ce que fait le gouvernement socialiste espagnol de Pedro Sanchez ! Chacun ses convictions. Nous, nous voulons moins d’immigration et cela ne peut pas commencer par des régularisations massives.

À vos yeux, c’est donc irrattrapable…

D’autant plus que ce droit à la régularisation est ouvert jusqu’en 2028. Grâce à une disposition du texte, des gens qui ne sont pas encore sur le territoire français et arriveraient comme demandeurs d’asile pourront travailler dès le premier jour. Nous serons le pays d’Europe le mieux-disant en matière d’accueil des demandeurs d’asile. Et, au bout de huit mois de travail, ils rempliront automatiquement un des deux critères pour être régularisés. Gérald Darmanin essaie de nous vendre son projet en mettant en avant des mesures de fermeté – la facilitation des expulsions d’étrangers délinquants, que nous lui avons proposée il y a un an dans notre niche parlementaire et qu’il a refusée –, mais il veut, dans le même temps, nous imposer des mesures de régularisation totalement inacceptables.

Quel effort du gouvernement pourrait vous convaincre de voter ?

Qu’il retire cette mesure de régularisation et on pourra discuter.

Il n’y a aucune chance que ça se produise, vous le savez…

Je note qu’en commission des Lois, la majorité a voté main dans la main avec La France insoumise et la Nupes sur la suppression de tous les ajouts du Sénat. Il en a été de même sur notre projet de loi constitutionnelle : Gérald Darmanin s’est appuyé sur les amis de Jean-Luc Mélenchon pour le rejeter. À un moment, il faut choisir un projet clair. Ce texte montre la limite du « en même temps ».

La proposition de LR de réviser les accords migratoires de 1968 avec l’Algérie a été rejetée à 37 voix près, malgré le soutien de députés Horizons proches d’Édouard Philippe. Élisabeth Borne a pourtant fait un pas dans cette direction…

Pour l’instant, ce sont des mots. Il n’y a aucun espoir à court terme que le gouvernement s’attelle à cette révision, pour la simple raison que le président algérien Abdelmadjid Tebboune va se soumettre à une nouvelle élection présidentielle fin 2024. Je ne vois pas la France obtenir de lui une dégradation des droits des Algériens à venir en France. L’Algérie est un grand pays, nos relations avec elle sont stratégiques pour l’avenir, mais nous devons reposer des fondations.

Une motion de rejet du projet de loi Darmanin va être débattue ce lundi, déposée par les députés écologistes. Appelez-vous l’ensemble de l’opposition à la voter pour écarter ce texte, quitte à mêler vos voix à celles de la gauche ?

Cette motion de rejet présente un intérêt : si elle était votée, le gouvernement serait obligé de reprendre les discussions sur la base du dernier texte adopté, à savoir celui du Sénat. Cela permettrait de rouvrir les discussions sur le code de la nationalité. Vous aurez votre réponse lundi après-midi dans l’hémicycle !

On a du mal à suivre la droite : vous jouez le jeu au Sénat en musclant le texte du gouvernement, et vous vous opposez radicalement à l’Assemblée…

Mais c’est le gouvernement qui a rejeté à l’Assemblée ce qu’il avait accepté au Sénat ! Les Républicains sont cohérents. Depuis un an et demi, je rencontre la Première ministre régulièrement pour évoquer les réformes que le président lui demande de soumettre au Parlement. Je lui ai expliqué qu’il n’y aurait pas de difficulté majeure sur certaines, que nous avions des réserves sur d’autres. Sur les textes budgétaires, notamment, nous ne serons pas dans la coproduction. Et sur l’immigration, je lui ai toujours tenu le même discours : « C’est une zone rouge, vous ne nous entraînerez pas sur des décisions contraires à nos valeurs. » Les Français ne supportent plus qu’on fasse semblant en matière d’immigration. S’ils ont le sentiment que cette loi ne change rien, ils ne pardonneront pas à ceux qui l’auront votée. Si on veut définitivement installer Marine Le Pen à l’Élysée, continuons à faire semblant. Nos compatriotes attendent un changement radical, et il ne viendra pas de ce texte.

Êtes-vous sûr que les 62 députés de votre groupe suivront, in fine, vos consignes de vote ?

Je ne vois pas un député de droite voter pour des régularisations massives, ni voter un texte qui fait de la France le pays le mieux-disant en matière d’accueil des demandeurs d’asile. En 2022, on a recensé près de 980 000 demandes d’asile dans l’Union européenne. La France et l’Allemagne sont les deux pays les plus attractifs. Si on adoptait la mesure qui permet à un demandeur d’asile de travailler dès le premier jour, nous serions davantage submergés par les demandes ! Je rappelle qu’elles ont triplé depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Si le gouvernement dégainait le 49.3 sur ce texte, vous déposeriez aussitôt une motion de censure ? Il faut 58 députés, en avez-vous encore les moyens ?

Le ministre de l’Intérieur répète à qui veut l’entendre qu’il ne veut pas de 49.3. Je me fie à sa parole, comme à celle de la Première ministre qui nous a expliqué qu’elle ne voulait plus de passage en force, en dehors des textes budgétaires. C’est à eux qu’il revient de construire les conditions d’un accord : soit en retirant les articles incriminés, soit en soumettant in fine ce texte au vote, et chacun prendra ses responsabilités. Lors des législatives de 2022, les Français ont mis le président Macron sous tutelle en le privant de majorité. Ils lui ont signifié qu’il n’avait pas les pleins pouvoirs. Sur la réforme des retraites, celle de l’assurance chômage ou les 15 heures d’activité obligatoires pour les allocataires du RSA – issues d’un amendement des Républicains –, nous poussons le gouvernement à aller dans le bon sens car il faut redresser nos finances. Mais un fossé nous sépare de la vision du président sur un sujet aussi essentiel que l’immigration.

Aucune réforme d’Emmanuel Macron ne trouve grâce à vos yeux ?

J’ai surtout du mal à voir ce qu’auront été le cap et la cohérence de ces six années. Emmanuel Macron a fait des virages à 180 degrés sur des sujets aussi essentiels que l’énergie. Il a été capable, fin 2018, d’annoncer la fermeture de 14 réacteurs nucléaires et de dire deux ans plus tard qu’on allait doubler nos capacités nucléaires, et maintenant les tripler. Le président parle sans arrêt, depuis le Covid, de « souveraineté industrielle », mais il laisse démembrer Atos, notre géant du numérique. Derrière les mots, il ne se passe pas grand-chose. Prenez la question de la sécurité. Nous avons voté une loi de programmation qui dote les forces de l’ordre de moyens importants. Cela va dans le bon sens et nous avons voté cette loi. Mais derrière ça, nous avons gardé le même arsenal pénal que sous Christiane Taubira, il y a quand même une énorme contradiction ! Tous les policiers nous le disent : ils en ont assez d’arrêter la même personne trois fois en une semaine, en sachant très bien qu’elle sera relâchée immédiatement, faute de poursuites ou de peines véritablement appliquées. L’élection d’Emmanuel Macron en 2017 a été une opération de marketing très réussie, qui a suscité, il est vrai, de l’enthousiasme chez beaucoup de nos compatriotes, mais le « en même temps » ne marche pas.

Éric Ciotti dirige votre parti depuis un an. Que dites-vous aux militants LR qui ont le blues ?

Je rends hommage au travail d’Éric, qui a engagé un travail de fond en créant un think tank notamment pour réfléchir sur les idées, de nouveaux outils de communication. C’est un bosseur. Nos militants veulent l’unité, et la cohérence dans les idées. Toute désunion nous rend illisibles. L’enjeu de l’après-Macron, ce sera la réconciliation nationale. Or, ceux qui apparaissent comme les meilleurs opposants du président, le RN et LFI, auront été ses meilleurs complices. Ce jeu à trois a radicalisé les électeurs de gauche en les poussant dans les bras de Jean-Luc Mélenchon et radicalisé une partie des électeurs de droite en les poussant dans les bras de Marine Le Pen. Cette tripartition de la vie politique, avec un « bloc élitaire » d’un côté un « bloc populaire » fracturé de l’autre, est détestable.

L’élection de Marine Le Pen vous semble-t-elle inéluctable ?

Il ne faut pas se leurrer, elle est en pole position à ce stade. Mais elle inquiète toujours autant par son absence de solidité sur les sujets économiques, dans un pays d’épargnants, ça compte, et sur ses ambiguïtés sur la scène internationale. Quand arrivera l’heure de la mi-quinquennat, les électeurs chercheront une alternative à Marine Le Pen et ils voudront une voix forte !

Les Républicains doivent-ils accélérer la désignation de leur candidat – a priori Laurent Wauquiez ? Ciotti avait promis de le mettre en selle au premier semestre 2023.

Je pense qu’il gagnerait à le faire à mi-mandat, après les JO, à l’automne 2024. Nous aurons alors deux ans et demi pour construire une aventure collective.

Gérard Larcher a-t-il été bien inspiré de conseiller à Mélenchon de « fermer sa gueule » ?

Pour faire sortir Gérard Larcher de ses gonds, il faut y aller ! Mélenchon est devenu un provocateur permanent, un agitateur, le gourou d’une secte qui hystérise les débats à l’Assemblée avec des députés LFI qui hurlent à tout bout de champ. Avec eux, aucun débat possible. La démocratie mérite mieux. Ça m’a rappelé le « Por qué no te callas ? » de Juan Carlos à Chavez (lors d’un sommet en 2007, l’ancien souverain espagnol avait lancé au président vénézuélien, qui avait traité José María Aznar de « fasciste » : « Pourquoi tu ne te tais pas ? »).

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Dominique Estrosi-Sassone : « L’industrie, facteur déterminant de la puissance française »

Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes et secrétaire nationale au logement du shadow cabinet, évoque la nécessaire réindustrialisation de la France.

Longtemps, la France a pu se prévaloir d’une industrie de pointe, active et proactive, pourvoyeuse d’une croissance dépassant les 5 %. Une Industrie inscrite au cœur du patrimoine, contribuant à notre identité, à l’âme d’une Patrie du travail et de la science, où l’autonomie se conquiert par l’idée, la force organisée en dessein collectif garant de la puissance et de la solidarité. Pourtant le fil de la réussite s’est rompu il y a quarante ans au détriment de notre souveraineté.

La désindustrialisation s’est révélée massive à la faveur des crises sanitaire et ukrainienne. Des chaînes d’approvisionnement bouleversées et des pénuries de médicaments ont ravivé une concurrence féroce entre partenaires pour la maîtrise d’une production jusqu’alors délocalisée. Elles ont démontré la nécessité de redonner des marges de manœuvre à la puissance publique pour soutenir les secteurs clés d’une économie que l’aléa d’un monde de moins en moins multipolaire a rendue dépendante.

Lourdes responsabilités

En somme la conjoncture a-t-elle permis la mise à l’index d’un lourd bilan, puisque la part du secteur secondaire dans notre PIB a été divisée par deux depuis le choc pétrolier, entraînant une perte d’emplois, de compétences et de capacités d’investissements en R & D, creusant un déficit commercial aujourd’hui abyssal et fragilisant des territoires entiers.

Le Président actuel, qui semble fort d’une volonté d’agir, porte aussi de lourdes responsabilités dans l’état d’insuffisance qui grève nos capacités industrielles. Sa récente doctrine souverainiste, sursaut de la 25ème heure, succède au bradage d’Alstom, à la vente des turbines Arabelle, mais aussi au rachat d’Exxela par l’Américain Heico. Si le revirement présidentiel est salutaire, il est aussi bien tardif !

Au-delà de la France, c’est aussi l’orientation de l’intégration européenne qui a conduit au délitement d’un tissu industriel ancien. Nos choix communautaires, bercés par le mythe de l’Europe du tertiaire, ont conduit à la signature de traités inégaux dépourvus de réciprocité.

Or pour renaître et garantir une relance industrielle pérenne, il convient d’agir sur trois leviers.

Nous ne pourrons, d’abord, faire l’économie d’une grande réforme de la formation professionnelle, à l’heure où deux chefs d’entreprises sur trois déclarent, dans la seule industrie manufacturière, éprouver des difficultés de recrutement et tandis que le rapport « Métier 2030 » de la DARES évalue à 165 000 les nouveaux emplois à pourvoir dans l’Industrie d’ici sept ans.

C’est aussi dans le domaine de la fiscalité qu’il convient de favoriser l’innovation et l’investissement, mais aussi renforcer le capital-risque. Les impôts de production, notamment dans le secteur manufacturier, demeurent ainsi sensiblement plus élevés que dans les autres pays de l’UE puisqu’ils représentent plus du triple de la valeur ajoutée.

Un coût du travail plus lourd dans l’hexagone

Enfin, le coût du travail, essentiel dans une économie où la compétitivité-prix reste un facteur déterminant dans les termes de l’échange, est beaucoup plus lourd dans l’hexagone. Ce différentiel est de l’ordre du tiers si l’on considère l’ensemble des 27, partenaires et concurrents du marché intérieur.

Si, comme le pensait le Général de Gaulle, « la démocratie se confond avec la souveraineté nationale », j’ajouterai dans le même esprit que la vigueur de notre économie, c’est-à-dire la croissance, ne peut être durable si elle se pense aux dépens de la souveraineté industrielle. Dans cette France de Bodin, ardent défenseur de la « puissance absolue de décider », le secteur secondaire doit de nouveau battre pavillon tricolore. Ce redressement est engagé mais trop timidement. Veillons à redonner à la France les capacités d’être à nouveau demain le moteur d’une Europe du savoir-faire industriel.

>> Lire la tribune sur NiceMatin.com

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