François-Xavier Bellamy : « L’Europe doit mettre fin à ses dépendances »

L’Union européenne (UE) devait nous protéger du déclin. Or, depuis trente ans, nous, Européens, décrochons par rapport notamment aux États-Unis. À qui la faute ?

Aujourd’hui, nous subissons le décrochage de l’Europe dans le monde, par rapport aux États-Unis, mais aussi par rapport à la surpuissance industrielle chinoise, et puis il y a celui de la France au sein de l’Europe. Ce double décrochage frappe les Français dans leur quotidien. L’école traverse – je le dis comme professeur – une crise profonde. L’hôpital public comme la justice sont paupérisés. Un Français sur trois déclare en venir à sauter un repas, faute de pouvoir s’alimenter normalement. La réponse européenne suppose de sortir de la naïveté et d’une situation où l’on s’est accoutumé à une division mondiale du travail : les États-Unis inventent, l’Asie produit et l’Europe réglemente. Ce choix de la dépendance vis-à-vis de l’industrie chinoise, de la sécurité américaine, de l’énergie russe nous a rendus vulnérables.

Qui est responsable de cette dépendance ?

L’Europe a été d’abord un marché intérieur et une politique commerciale qui ont contribué à l’essor de beaucoup d’entreprises. Mais aujourd’hui, ce qui nous fragilise, c’est de ne pas avoir vu notre devoir de recréer les conditions pour produire dans nos pays. Au Parlement européen, nous avons eu un désaccord de fond, avec, au nom de l’environnement, une alliance entre socialistes, Verts, élus macronistes pour organiser la décroissance. La stratégie « Farm to Fork » (« de la ferme à la fourchette », NDLR) devait faire baisser de 13 à 15 % la production agricole dans l’UE. Le combat contre le nucléaire a été longtemps porté par la gauche, les Verts, et même par les gouvernements d’Emmanuel Macron. Tout cela, au nom d’une idée de l’écologie comme décroissance européenne. Moi, je crois l’inverse. Pour le défi environnemental, qui est mondial, l’Europe doit – et c’est son devoir – sortir de ses dépendances, parce que son modèle de production est moins carboné que les autres. Il nous faut exporter notre manière de produire, et pas dépendre de ces productions agricoles, industrielles, énergétiques extra-européennes, bien plus destructrices pour l’environnement.

Peut-on survivre dans un monde où nous sommes les seuls à appliquer nos propres règles, y compris au sein de l’UE ?

La responsabilité est dans les mains du gouvernement français. Il faut choisir, si on est européen, de l’être complètement. Si on opte pour un marché unique sans barrières, sans tarifs ni quotas, on ne peut pas décider d’imposer toujours plus de règles à ceux qui produisent chez nous qu’à ceux qui produisent ailleurs. Paris dit : il faut être les plus exigeants et les autres nous suivront. Mais ça ne fonctionne pas. Si vous êtes seul à vous appliquer des règles de vertu que les autres ne respectent pas et que vous gardez vos marchés ouverts à la concurrence mondiale, vous êtes mort. Et vous détruisez le modèle de production le plus vertueux du point de vue environnemental. La priorité pour l’Europe ne devrait pas être d’imposer plus de contraintes à ses producteurs, mais, à travers son marché européen, entraîner les autres producteurs mondiaux dans la décarbonation. La Chine ouvre deux nouvelles centrales à charbon par semaine. Donc, utilisons notre marché pour fixer à la Chine nos conditions, comme elle sait si bien le faire, en donnant un prix au carbone, parce que l’urgence climatique, c’est sortir du charbon. Sinon, comment l’éleveur bovin en France peut-il comprendre que la Commission européenne vienne lui dire que le dérèglement climatique est causé par ses paisibles vaches ? Le meilleur service que l’Europe puisse rendre à la planète, c’est de recommencer à produire chez elle.

L’Europe aide les Ukrainiens avec 80 % d’armes et de munitions venant des États-Unis. Peut-on tenir longtemps ?

Non, bien sûr. Le défi, c’est de relancer notre industrie de défense. Et là encore, l’Europe, sans doute, a été trop naïve. J’ai été rapporteur du premier fonds européen de défense, un très beau projet de coopération. Mais dans la dernière ligne droite, les États ont choisi de raboter son budget de 13 à 8 milliards d’euros. Les États-Unis investissent, je crois, 300 milliards de dollars par an dans leur industrie de défense.

Emmanuel Macron pourrait poser le même diagnostic que vous. Au fond, qu’est-ce qui vous sépare ?

Le problème, c’est que les députés macronistes au Parlement européen ont porté tout au long de ces années cette stratégie de contrainte. Le président de la commission de l’environnement, Pascal Canfin, député macroniste issu des rangs des Verts et du monde des ONG environnementales, a porté cette vision antinucléaire, que nous avons combattue, et l’obligation de 100 % de véhicules électriques en 2035, cet immense cadeau à l’industrie chinoise. Moi, je ne crois pas qu’on puisse dire une chose à Paris et faire le contraire à Bruxelles ; expliquer à Paris qu’on soutient les agriculteurs tandis qu’à Bruxelles, on vote un texte qui fait baisser la production agricole ; dire à Paris qu’on relance le nucléaire, mais à Bruxelles, voir ses élus voter contre son inclusion dans les politiques européennes. Il y a trois semaines, les mêmes ont voté un texte de l’extrême gauche qui va imposer des exigences démesurées aux entreprises. Alors qu’Emmanuel Macron, à Paris, parlait de pause réglementaire, ses élus à Bruxelles faisaient le contraire. La deuxième chose qui me frappe, c’est qu’Emmanuel Macron, pour sauver l’Europe, veut utiliser les mêmes recettes qu’à Paris, un nouvel emprunt et des impôts européens. Or, il n’y a pas d’argent magique ! S’il suffisait d’avoir de la dette et des prélèvements obligatoires pour pouvoir être puissant, la France serait aujourd’hui le pays le plus puissant de l’Union européenne !

L’immigration est-elle inéluctable dans un continent qui vieillit ?

Il faut savoir. Soit on défend l’idée qu’elle est juste et nécessaire, soit on défend celle que c’est une fatalité. L’Europe doit retrouver la maîtrise de ses frontières, dire qui rentre ou pas. Il y a quelques jours, à la frontière franco-italienne, j’ai échangé avec les policiers, contraints, disaient-ils, par la complexité des règles imposées, de laisser entrer sur le sol français des individus dont ils suspectent qu’ils sont potentiellement dangereux pour la sécurité nationale. Si l’Europe est endeuillée par tant de drames en Méditerranée, c’est justement à cause de cette impuissance européenne. C’est parce que le cœur du business des passeurs repose sur cette promesse que si vous arrivez à mettre le pied illégalement en Europe vous avez toutes les chances d’y rester toujours. Je suis par ailleurs révolté que le gouvernement engage un représentant pour aller chercher sur le continent africain des médecins pour nos hôpitaux. Mais quel incroyable égoïsme ! Chercher dans des pays qui en ont besoin des gens formés pour soigner leurs prochains ! Mais quelle vision cynique, utilitariste, matérialiste de la personne humaine !

Qu’est-ce qui vous distingue sur le fond de Jordan Bardella ?

Au Parlement européen, nous n’avons jamais été en défaut sur notre soutien à l’Ukraine ni sur notre condamnation de l’agression russe. Nous, nous croyons vraiment à la défense de nos démocraties et prenons au sérieux ses exigences. Ensuite, le Rassemblement national (RN) garde sur nombre de sujets, une vision ancrée à gauche. Il a voté contre la réforme des retraites, au risque de mettre en danger l’équilibre de notre système de retraite. Et puis, le RN inaugure une sorte de double du macronisme. Après le « En même temps de gauche et de droite », maintenant, le RN dit : « Ni de gauche ni de droite ».

En étant tête de liste LR, vous menez un combat difficile. Être l’agneau sacrificiel de la droite de gouvernement, est-ce enviable ?

Je ne pense pas être l’agneau sacrificiel. On vit un moment où la politique montre son pire visage, une forme d’opportunisme. Emmanuel Macron a servi de couverture à des calculs de carrière, qui font que des gens venus de partout ont pu se trouver des prétextes pour rejoindre le corps du pouvoir. Le RN fait de même. Comme beaucoup, j’ai été approché par des camps qui semblaient plus favorisés par les sondages. Je reste là où je suis, parce que je crois que notre devoir, c’est de reconstruire une vie politique marquée par la constance, la clarté des convictions, la fidélité à un engagement, d’où seule peut renaître la confiance. On a besoin de retrouver un vrai clivage politique en France entre une gauche qui assume ses convictions et une droite qui, avec mesure et sérénité, fasse vivre le débat public. La promesse de la fin des clivages laisse un pays, paradoxalement, fracturé comme jamais.

Qu’est-ce qui sépare la gauche de la droite ?

La gauche, c’est une colère, une révolte, une volonté de changer le monde, de corriger les injustices. La droite, c’est d’abord une inquiétude, un regard porté sur le monde qui voit ce qui est bon et mérite d’être garanti pour les générations futures. Cette inquiétude est aussi un émerveillement : voir les biens dans nos mains qui sont vulnérables et doivent être transmis. Si elle veut être fidèle à elle-même, la droite doit être écologiste.

Que signifie aujourd’hui être un homme politique au catholicisme assumé ?

Je n’ai jamais fait de ma foi un étendard. Paradoxalement, le legs le plus important du christianisme à l’Europe, c’est l’idée de laïcité, la distinction du spirituel et du temporel. J’y tiens profondément. Assumer paisiblement nos racines, pas seulement chrétiennes, mais aussi gréco-latines, judéo- chrétiennes, notre héritage des Lumières, c’est garantir l’unité de nos sociétés dans un moment où, vous parliez de la question migratoire, les fractures n’ont jamais été aussi grandes. Redire cette histoire n’oblige personne, bien sûr, à être chrétien, mais permet à tous de reconnaître que nos institutions, nos représentations du monde ne viennent pas de nulle part. Tout cela n’est pas déraciné.

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Bruno Retailleau : « La France s’enfonce dans l’insécurité et la violence »

Le chef de la droite sénatoriale dénonce l’effondrement de l’État régalien et la situation insurrectionnelle en Nouvelle-Calédonie en pressant l’exécutif d’avoir le courage de « la rupture et de l’action ».

Emmanuel Macron a convoqué un Conseil de défense et de sécurité nationale, sur fond de crises sécuritaire et pénitentiaire sévères. Il a également annoncé l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie. Qu’en pensez-vous ?

L’instauration de l’état d’urgence, je l’avais demandée. Celui-ci doit permettre de donner plus de pouvoirs aux autorités pour rétablir l’ordre. Mais cela doit aussi être un signal : la République est partout chez elle. La Nouvelle-Calédonie, c’est la France. Et par trois fois, les Néo-Calédoniens ont exprimé leur volonté de rester français. Ne cédons pas au chantage à la violence. Je suis évidemment pour la reprise du dialogue et je ne méconnais pas que les troubles en Nouvelle-Calédonie proviennent aussi d’une crise économique et sociale très profonde. Oui au dialogue, donc, mais pas sans conditions. La première des conditions, c’est le retour au calme et au respect de l’État de droit. La France s’enfonce dans l’insécurité et la violence.

Y a-t-il un lien entre ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie et les violences que l’on observe en métropole ?

Oui, car là-bas comme ici, l’État a perdu le contrôle. Je me mets à la place de nos compatriotes qui sont effarés devant l’effondrement d’un État qui ne les protège plus nulle part. Je reviens de Mayotte où l’on est au bord de la guerre civile. En Nouvelle-Calédonie, c’est une véritable insurrection. Et désormais, nous avons les images atroces de la mort de deux fonctionnaires pénitentiaires dans des conditions dramatiques. Sans compter la longue litanie sanglante des actes de barbarie perpétrés en France. Partout, l’État n’arrive plus à faire appliquer ses lois, à protéger ceux qui les servent, à contenir une immigration incontrôlée, à tenir les quartiers où l’on tire à l’arme de guerre. Ni à sécuriser ses prisons, où les portables sont monnaie courante, où la drogue circule et où des narcotrafiquants peuvent continuer, bien qu’incarcérés, à diriger leur trafic.

« L’État a perdu le contrôle », dites-vous. Comment l’expliquez-vous ?

Ce n’est pas le produit du hasard, ni même d’un manque de moyens, qui expliquent cette chienlit. C’est le fruit de choix idéologiques qui ont été faits par le président de la République et sa majorité. D’abord, le choix de fermer les yeux. Il y a quelques jours, la tête de liste du camp présidentiel aux européennes, Valérie Hayer, niait le lien pourtant évident, établi à maintes reprises, entre l’immigration et l’insécurité. Autre choix, celui du laxisme. Il ne suffit pas de dire qu’on va être intraitable si on n’a pas le courage de traiter le cœur du problème. Nous avons besoin d’une véritable rupture, car, depuis François Hollande, la même politique de désarmement pénal s’applique. On a ainsi consacré dans nos textes un droit à l’inexécution des peines. C’est notamment pourquoi je suis pour la suppression du juge d’application des peines, qui, la plupart du temps, remet en cause les peines prononcées et même encourues ! C’est cette même idéologie anti-prison qu’ont appliquée tous les gardes des Sceaux depuis 2012, qu’il s’agisse de Mme Taubira, de M. Dupond-Moretti et de Mme Belloubet, tous trois venus de la gauche. Cette philosophie de gauche est à l’origine de notre laxisme pénal, car elle consacre la culture de l’excuse et considère que le coupable est d’abord une victime. C’est le refus d’admettre que la sanction fait partie de l’éducation. Moi, je pense qu’il faut absolument réhabiliter la sanction, dès le plus jeune âge. Car si vous n’êtes pas extrêmement ferme dès le premier écart, vous enfermez des jeunes dans des parcours de délinquance qui se terminent très mal.

Faut-il sanctionner cette impuissance publique ?

En démocratie, la sanction, c’est l’élection. Ce qui est certain, c’est que je considère qu’Emmanuel Macron a failli. Les chiffres sont sans appel. Un exemple : depuis 2017,le nombre de coups et blessures a augmenté de près de 64%. Je tiens le président pour personnellement responsable de la situation, même si les choses ont commencé à empirer depuis l’élection de François Hollande. Mais depuis qu’Emmanuel Macron a été élu en 2017, il y a eu 12 textes législatifs en matière de politique ou de justice pénale, qui n’ont rien changé. De même, le président de la République a publiquement appelé à la censure de notre loi immigration par le Conseil constitutionnel, ce qui a privé les Français de mesures efficaces pour lutter contre le chaos migratoire. Qu’il s’agisse de l’immigration ou de la justice pénale, le gouvernement a refusé toutes les solutions de fermeté que la droite lui a proposées : le conditionnement des aides aux étrangers, le vote de plafonds d’immigration par le Parlement chaque année, le rétablissement du délit de séjour irrégulier, les courtes peines de prison dès les premiers délits, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans, les peines planchers, la construction de places de prison. Sur ce dernier point, qu’on ne me dise pas que cela prend du temps : l’État a été capable de reconstruire Notre-Dame de Paris en cinq ans et de bâtir un Village olympique en quelques mois. C’est une question de volonté. Il faut un plan Marshall pour les prisons, qui permette notamment d’accélérer les procédures de construction et de mise en concurrence. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles.

Comment lutter contre les trafics de drogue ?

Le groupe LR vient de produire un rapport sur les narcotrafiquants, avec une vraie stratégie globale. Là encore, le gouvernement s’agite mais ne résout rien : je rappelle qu’en 2019 déjà, Christophe Castaner avait présenté un plan national de lutte contre la drogue avec 55 mesures ! Pour quels résultats ? Il faut, sur ce sujet, assumer une vraie rupture, créer de nouveaux outils à la hauteur de la menace que représente le narcotrafic : une agence sur le modèle de la DEA américaine, disposant d’une pleine autorité sur les services concernés par le narcotrafic, un parquet national et des cours d’assises spécialisées. Il faut concevoir toute une chaîne pénale dédiée aux narcotrafiquants. Comme pour le terrorisme, il faut aussi créer un crime spécifique d’association de malfaiteurs pour les narcotrafiquants, revoir le statut des repentis mais aussi celui des indicateurs. Surtout, il faut taper les trafiquants au portefeuille, en gelant leurs avoirs et en systématisant les enquêtes sur leur patrimoine. Quand on voit un jeune de 25 ans au volant d’une voiture à 150 000 euros, que l’écrasante majorité des Français ne pourra jamais s’offrir, on est en droit de lui réclamer des explications : d’où vient l’argent ? Nous sommes face à une situation d’extrême urgence. Les opérations Place nette du gouvernement sont largement insuffisantes, quand elles ne relèvent pas de la pure communication.

Comment jugez-vous l’action des ministres de l’Intérieur et de la Justice ?

Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti sont comptables du bilan du président de la République. Pour moi, ce bilan est l’un des pires de la Ve République parce qu’Emmanuel Macron a un rapport biaisé avec le pouvoir. Il avait promis aux Français le retour de la verticalité, mais cette verticalité est celle d’un président qui ne tient plus rien, car, au fond, il ne tient qu’à lui-même. Emmanuel Macron est plus occupé à vouloir débattre avec Marine Le Pen qu’à combattre les maux du pays. Il enchaîne les interviews, les grandes déclarations, les cérémonies… Et pendant ce temps, chaque semaine, notre pays franchit un nouveau cran dans la violence, sans parler de l’explosion de la dette, de la crise de tous nos services publics et du recul de la France sur la scène internationale. Où va-t-on s’arrêter ? Au fond, le macronisme n’est pas un hypercentrisme : c’est un égocentrisme. Et ce souci exclusif de son ego aura contribué à mettre la France au bord du chaos.

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Bruno Retailleau : « À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles »

Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité de France Inter.

Il est revenu sur les violences en Nouvelle-Calédonie.

On ne peut pas dialoguer avec le pistolet sur la tempe. Avant de dialoguer, il faut que l’ordre républicain revienne en Nouvelle Calédonie. pic.twitter.com/stFmntjMGZ

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 16, 2024

Je propose que soit envoyé un comité médiateur en Nouvelle Calédonie, Gérard Larcher serait le plus légitime pour le conduire . pic.twitter.com/BQEbwuHFXY

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 16, 2024

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Nos sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement, cinq sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Etienne Blanc, sénateur du Rhône, a interpellé la ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, de la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse et du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles sur le narcotrafic.

https:/twitter.com/lesRep_Senat/status/1790745568945304033

Georges Naturel, sénateur de Nouvelle-Calédonie, a questionné le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer sur les violences en Nouvelle-Calédonie.

Emeutes en #NouvelleCalédonie :
“Comment comptez-vous renouer le fil du dialogue sur le dossier calédonien ?” interroge @georgesNaturel. pic.twitter.com/mgqFq2bvZi

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) May 15, 2024

Catherine Belrhiti, sénatrice de Moselle, a interrogé la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur le recrutement des enseignants.

Face aux difficultés importantes de recrutement des enseignants, leur formation et insertion doit être totalement repensée.
“Sans une réforme d’ampleur, la “contractualisation” de l’Education nationale est inexorable.” déplore @CatBELRHITI. pic.twitter.com/uJQzb8z2Ns

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) May 15, 2024

Else Joseph, sénatrice des Ardennes, a interpellé la ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger sur la participation de Taïwan à l’OMS.

La lutte contre les pandémies suppose que tous les pays soient traités de manière égale et intégrés aux dispositifs de l’OMS, or ce n’est aujourd’hui pas le cas de Taïwan.
“Qu’attendez-vous pour que Taïwan soit pleinement intégré à l’OMS ?” interroge @ElseJOSEPH. pic.twitter.com/60slhPS1Va

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) May 15, 2024

Pour finir, Anne-Marie Nédélec, sénatrice de la Haute-Marne, a questionné le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Comptes publics sur le sommet Choose France.

#ChooseFrance
“Pouvez-vous nous assurer que les projets d’investissements auront un impact réel et durable en terme d’emplois et de valeur ajoutée ?” interroge Anne-Marie Nédélec alors que l’attractivité de notre pays repose en grande partie sur des dispositifs fiscaux. pic.twitter.com/Y2I0mP1Doe

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) May 15, 2024

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Nos députés interrogent le Premier ministre

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au Premier ministre à l’Assemblée nationale, un député du groupe les Républicains a interpellé l’exécutif.

Jérôme Nury, député de l’Orne, a interpellé le Premier ministre sur la réforme des zones de revitalisation rurale.

Dispositif “France ruralités revitalisation” | @jeromenury (LR) alerte le PM sur des communes qui ne seront plus “considérées en zone rurale au 01/07/2024”

Il lui demande “d’étendre aux 2 000 communes sortant du dispositif, le moratoire annoncé en Saône-et-Loire”#DirectAN #QAPM pic.twitter.com/Rb4MjWPBMd

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 15, 2024

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Bruno Retailleau : « On est sur une voie de la mexicanisation »

Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur la situation en Nouvelle-Calédonie et l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire.

J’appelle l’État à déclarer l’état d’urgence en Nouvelle Calédonie. pic.twitter.com/riy9vRZLVP

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 15, 2024

Les prisons sont des passoires, les trafiquants conduisent leurs entreprises de narcotrafic depuis la prison
pic.twitter.com/JOGnArXsWz

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 15, 2024

Mort d’agents pénitentiaires dans l’Eure ” On est sur une voie de la mexicanisation “, avertit Bruno Retailleau. pic.twitter.com/wewWgO0PBq

— franceinfo (@franceinfo) May 15, 2024

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Olivier Marleix : « Il faut une révolution pénale dans notre pays »

Olivier Marleix, président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale et député d’Eure-et-Loir, était l’invité de LCI.

Elle est revenue sur l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire et la situation en Nouvelle-Calédonie.

“Ces gens-là se croient tout permis, ils n’ont plus de limites, on se croirait au Mexique (…) On ne combattra pas des cartels avec l’angélisme pénal, il faut une révolution pénale dans notre pays” : @oliviermarleix réagit à l’attaque d’un fourgon dans l’Eure. pic.twitter.com/03Oq0UD5cC

— LCI (@LCI) May 15, 2024

“Quel effondrement de l’autorité dans notre pays (…) On n’est pas arrivé là par hasard, c’est le résultat d’années et d’années de laxisme dans notre réponse pénale” : @oliviermarleix réagit à l’attaque d’un fourgon dans l’Eure. pic.twitter.com/gh3t3lLsav

— LCI (@LCI) May 15, 2024

En Nouvelle-Calédonie, la situation “est d’une gravité sans précédent”, assure @oliviermarleix qui demande au Président de la République de “décréter l’état d’urgence en Nouvelle Calédonie dès ce matin en Conseil des ministres” et de “mobiliser l’armée”. pic.twitter.com/P5Dk9f2FMM

— LCI (@LCI) May 15, 2024

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Nadine Morano : « La France vit un chaos sans précédent d’insécurité et de violence »

Nadine Morano, conseillère politique de notre mouvement et députée européenne, était l’invitée de TF1.

Elle est revenue sur l’attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire, l’augmentation de l’insécurité et la situation en Nouvelle-Calédonie.

Attaque mortelle d’un fourgon pénitentiaire : les deux agents “ont été exécutés (…) La France vit un chaos sans précédent d’insécurité et de violence”, Nadine Morano, députée européenne LR dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/OeeMNogbKd

— TF1Info (@TF1Info) May 15, 2024

« Il y a dans notre pays une augmentation de 63% des coups et blessures depuis 2017, et de 13% des homicides et tentatives d’homicides en un an.

Nous payons le prix d’années de laxisme socialiste ! »@nadine__morano sur @TF1 pic.twitter.com/X9vFNf6YDT

— les Républicains (@lesRepublicains) May 15, 2024

Nouvelle-Calédonie : “Il n’y a eu aucune anticipation en matière de sécurité (…) C’est encore une défaillance du gouvernement (…) La force régalienne n’est plus en situation d’apporter (…) la sécurité”, Nadine Morano, eurodéputée LR qui demande l’état d’urgence pic.twitter.com/aPuzSzHU9T

— TF1Info (@TF1Info) May 15, 2024

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Nouvelle nuit d’émeutes en Nouvelle-Calédonie : Éric Ciotti demande au Gouvernement d’activer l’état d’urgence et de mobiliser l’armée

La Nouvelle-Calédonie a connu une deuxième nuit consécutive d’émeutes et le drame que nous craignions est survenu : une personne est décédée, et les blessés se comptent par centaines.

Le Gouvernement a le devoir impératif d’agir face à cette situation insurrectionnelle qui nous rappelle les violences tragiques des années 1980.

La Nouvelle-Calédonie ne doit pas être abandonnée au chaos de la guerre civile.

Les voies du dialogue et de l’apaisement sont toujours possibles mais ne peuvent être envisagées qu’à la condition d’un retour rapide de l’ordre.

En conséquence, nous demandons le recours immédiat à l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire néo-calédonien ainsi que la mobilisation de nos forces armées pour venir en appui de nos policiers et de nos gendarmes.

Nous sommes aux côtés des Français de Nouvelle-Calédonie qui souffrent au milieu de ces violences inacceptables, et nous leur témoignons notre indéfectible solidarité.

Nous exprimons notre soutien à toutes les forces de sécurité engagées sur le terrain ainsi qu’aux élus, menacés et attaqués, dont nous saluons le courage.

Ne laissons pas la Nouvelle-Calédonie s’abîmer dans une spirale destructrice.

Éric CIOTTI
Président des Républicains

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François-Xavier Bellamy : « Pour un principe de non-régression économique en Europe »

Face au décrochage économique de l’Europe, la tête de liste de LR pour les élections européennes, qui dévoile mardi son projet européen, plaide pour qu’aucun projet « entravant la production et l’activité économique » ne puisse être approuvé au sein de l’UE.

Au moment où l’Europe doit affronter des défis géopolitiques inédits, il est temps de prendre enfin conscience que nous perdrons toute capacité d’agir si nous laissons se poursuivre le double décrochage économique qui s’accélère sous nos yeux : celui de l’Europe dans le monde, et de la France en Europe.

Alors que l’Europe pesait un poids économique équivalent à celui des Etats-Unis et nettement supérieur à celui de la Chine en 2010, l’écart est désormais de 80 % en faveur des Etats-Unis, tandis que la Chine nous a rattrapés. L’Union européenne était structurellement une puissance exportatrice : elle a accusé en 2022 un déficit commercial de plus de 400 milliards d’euros, certes lié à la crise énergétique mais, plus structurellement, aux multiples entraves à la production qui ont été le résultat des politiques européennes ces dernières années.

Qu’il s’agisse de l’agriculture, avec les projets Farm to Fork et restauration de la nature, de l’énergie, par la lutte acharnée contre l’énergie nucléaire, ou plus généralement de l’industrie, livrée à une concurrence déloyale de la Chine et minée par nos propres décisions – comme l’interdiction des véhicules thermiques d’ici 2035, le bilan est catastrophique. Une inflation normative aberrante fait désormais peser un risque pénal sur tous les chefs d’entreprise, avec par exemple les directives CSRD ou Devoir de vigilance, votée en avril dernier par cette coalition récurrente alliant l’extrême gauche, les socialistes, les verts et les macronistes.

Sursaut. Nous n’avons cessé de nous opposer à ce projet de décroissance : le sursaut est désormais urgent, et doit être concret. Au principe de non-régression écologique si souvent mobilisé, nous voulons adjoindre un principe de non-régression économique, industrielle et agricole. Aucun projet entravant la production et l’activité économique ne doit pouvoir être approuvé ; et le prochain parlement devra soumettre à ce critère l’ensemble des directives et règlements existants qui pèsent sur nos entreprises. Ce travail essentiel, dans lequel je compte m’investir personnellement, ne pourra être mené que par des députés européens réellement investis, pas par des touristes parlementaires absents de tous les combats qui comptent.

Mais ce décrochage économique dans le monde ne doit pas masquer celui de la France au sein de l’Europe. Derrière la mise en scène des investissements étrangers en France, la réalité est que nous affichons le déficit commercial le plus important de tous les pays européens, de 100 milliards d’euros en 2023 après le record historique de 162 milliards d’euros en 2022. Nous sommes le troisième pays le plus endetté de l’UE après la Grèce et l’Italie, et notre trajectoire budgétaire est bien plus préoccupante. La France s’enfonce dans la dérive de ses finances publiques et dans la consommation à crédit, la faute à des dépenses publiques hors de contrôle et aux prélèvements obligatoires les plus élevés de l’OCDE.

Dans cet enfer fiscal, la France qui travaille voit ses efforts confisqués pour financer des dépenses irresponsables, en particulier par les minorités de blocage qui continuent à imposer leur chantage comme si de rien n’était. Même les Jeux olympiques deviennent une occasion pour exiger des privilèges. L’accord entre la SNCF et ses syndicats, qui revient à ne pas appliquer la réforme des retraites, est un vrai crachat au visage des salariés, du privé comme du public, qui paient deux fois pour la dérive de ce corporatisme irresponsable, comme contribuables et comme clients. Un tel hold-up n’est possible que par la lâcheté de la quasi-totalité de la classe politique française : la majorité fait semblant de découvrir le problème pour ne pas avoir à y toucher, et le RN prend comme la gauche le parti de Sud Rail, contre une majorité silencieuse que personne ne semble vouloir écouter.

Trop, c’est trop : pour rompre avec cette surenchère, le gouvernement doit exiger de la SNCF qu’elle annule cet accord, et se saisir enfin de la proposition de loi soutenue au Sénat par la droite et le centre limitant les grèves dans les transports publics, comme en Italie. La faute originelle du macronisme a été de céder aux zadistes de Notre-Dame-des-Landes, abandonnant le droit et la démocratie à une occupation violente. Si cette logique n’est pas renversée maintenant, c’est le relèvement du pays qui s’en trouvera durablement compromis. Il est temps que la France qui travaille cesse enfin de subir en silence ; c’est la mission de la droite d’en être le porte-voix.

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