David Lisnard : « J’ai envie que Michel Barnier réussisse »

David Lisnard, président de l’Association des Maires de France et maire de Cannes, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur le budget 2025, la création de la richesse, la maîtrise de l’immigration et son soutien au gouvernement de Michel Barnier.

Budget 2025 “Sur le fond, il ne s’agit pas d’économies. Il s’agit de prélèvements supplémentaires de l’Etat. Une fois de plus, l’Etat demande aux autres d’assumer ses propres turpitudes”, dit David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’AMF. pic.twitter.com/9zAnxYcThp

— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024

“Ce qu’il faut, c’est redevenir un pays producteur. Il faut créer de la richesse, il faut créer de la valeur”, affirme David Lisnard. pic.twitter.com/SAtR0dUdey

— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024

“Il y a un contexte social de désagrégation civique et donc c’est pour ça qu’il faut maîtriser les flux migratoires, parce qu’on a beaucoup de pauvreté dans cette immigration et donc il faut mieux accueillir”, estime David Lisnard. pic.twitter.com/TUztH4VdFg

— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024

“J’ai envie que Michel Barnier réussisse. On a besoin de retrouver le sens de l’exécution des choses. Je pense que Michel Barnier a ça en lui, le sens du concret”, affirme David Lisnard. pic.twitter.com/2kFSFgDKPp

— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, a interrogé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur le rôle diplomatique de la France dans la résolution du conflit au Proche-Orient.

Hier, nous avons commémoré les un an de l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas en Israël.

Notre député @MichelHerbillon interroge le Premier ministre : après le temps de la guerre viendra nécessairement le temps de la diplomatie, quel rôle peut jouer la France dans cette… pic.twitter.com/jOzO1IavvB

— Groupe Droite Républicaine (@droiterep_an) October 8, 2024

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Othman Nasrou : « La France n’est pas un pays raciste »

Othman Nasrou, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, était l’invité de Sud Radio.

Il est revenu sur le respect de la laïcité, la lutte contre l’antisémite, la maîtrise de l’immigration et l’exécution des OQTF.

.@othmannasrou : “Ce qui compte, ce n’est pas que le terme de laïcité soit dans l’intitulé. La laïcité est un aspect très important de la citoyenneté, et nous n’avons pas l’intention de transiger avec” pic.twitter.com/XgOcUn42NB

— Sud Radio (@SudRadio) October 8, 2024

.@othmannasrou : “Il y a une explosion des actes antisémites, c’est dramatique et intolérable. Ils seront tous sanctionnés. L’idée que nos compatriotes juifs se sentent en danger dans leur pays est insupportable” pic.twitter.com/ED7PVGSWnj

— Sud Radio (@SudRadio) October 8, 2024

“La France n’est pas un pays raciste” affirme @othmannasrou pic.twitter.com/xGVob2NJk0

— Sud Radio (@SudRadio) October 8, 2024

L’immigration est-elle une chance pour la France ? “Je pense que c’est la France qui est une chance (…) L’immigration peut-être une chance, mais il faut qu’on arrive à maîtriser nos flux migratoires” déclare @othmannasrou pic.twitter.com/0sCTBwiOzz

— Sud Radio (@SudRadio) October 8, 2024

Bruno Retailleau reçoit aujourd’hui 21 préfets pour faciliter l’exécution des OQTF : “@BrunoRetailleau va engager un bras de fer avec les pays d’origine” indique @othmannasrou pic.twitter.com/0c03or0JyX

— Sud Radio (@SudRadio) October 8, 2024

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Sophie Primas : «J’aime continuer à toucher les sujets territoriaux »

Tout juste nommée ministre du Commerce extérieur, Sophie Primas, ex-sénatrice des Yvelines, a consacré sa première visite officielle à son département. Ce lundi, après un déplacement en début d’après-midi à Sartrouville, chez Bronzavia, une PME sous-traitante de l’industrie aéronautique, elle a rejoint Mantes-la-Ville pour arpenter les allées de Buffet-Crampon, leader mondial des clarinettes. Elle s’envolera dans les prochains jours pour la Hongrie puis le Brésil, mais, en dépit de son agenda, forcément très rempli, l’ancienne maire d’Aubergenville promet de rester investie sur le territoire.

Cette première visite officielle, dans les Yvelines, est symboliquement importante…

Oui, évidemment. Mais au-delà du symbole, ces entreprises illustrent les choses pour lesquelles je veux me battre : les PME ont un rôle essentiel à jouer et leur rôle n’est pas suffisamment stimulé. Bronzavia, cette entreprise d’excellence familiale, presque artisanale, est assez typique de toutes ces PME françaises. Ce sont ces entreprises que je souhaite aller chercher « avec les dents » pour les aider à exporter. Je les aiderai à trouver toutes les aides, tous les outils dont nous disposons.

Vous étiez plutôt pressentie à l’Agriculture. Racontez-nous votre nomination.

Le Premier ministre m’a appelée à ma descente d’avion, alors que je sortais d’une visite d’Airbus à Toulouse (Haute-Garonne). Il m’a proposé ce portefeuille. J’ai été un peu surprise, c’est vrai, car mon nom circulait effectivement pour l’Agriculture. Mais ce ministère représente la somme de toutes les compétences que j’ai développées au fil de ma carrière. J’ai notamment dirigé la commission des affaires économiques du Sénat.

Au-delà de vos compétences, avez-vous bénéficié d’un appui du président du Sénat, Gérard Larcher ?

Je pense que le soutien de Gérard Larcher a été important, oui. J’en suis même presque sûre ! Avec Gérard Larcher, c’est une longue histoire d’amitié. Elle date de 2011, nous avons fait la campagne (des élections sénatoriales) ensemble.

À quoi ressemble votre nouvelle vie désormais ? Vous êtes un peu plus entourée, non ?

Mais vous savez, quand on est sénateur, on n’est jamais seul ! Pendant six années à la commission, j’avais une équipe. Et dans mes nouvelles fonctions, on ne s’ennuie évidemment jamais. D’autant que j’ai souhaité rester conseillère municipale (à Aubergenville) pour pouvoir continuer à siéger à la communauté urbaine GPS&O (Grand Paris Seine & Oise). J’aime bien continuer à toucher les vrais sujets territoriaux.

Y a-t-il des thématiques locales que vous allez continuer à suivre ?

Oui. C’est typiquement les sujets pour lesquels je me suis engagée auprès des élus : la ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN), la prison de Magnanville, l’avenir du château de Grignon. Ce sont trois gros chantiers pour lesquels je me suis beaucoup investie.

Comment comptez-vous peser sur ces sujets qui ne relèvent pas de votre compétence directe ?

C’est plus facile, quand on est au gouvernement, au début d’un Conseil des ministres, de parler avec un collègue, de prendre son téléphone, de discuter dans la boucle Signal, que quand on est à l’extérieur. Être plus proche des lieux de décision, ça aide évidemment, au moins à trouver des solutions. Sur la LNPN, mon collègue des Transports (le ministre délégué François Durovray) va prendre en considération un certain nombre de mes remarques mais aussi de mes propositions. Car je ne cesse de dire que je comprends les volontés de la Normandie.

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Annie Genevard : « Pour relever la droite et la France, nous avons besoin de vous ! »

Chers amis,

Depuis les élections législatives, notre famille politique a fait le choix de la responsabilité pour éviter le chaos. Sous l’impulsion de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau, nos 178 députés et sénateurs ont œuvré à un pacte législatif, présenté dès le 22 juillet. Avec deux priorités : revaloriser le travail et rétablir l’ordre. Nous avons tout fait pour empêcher l’extrême-gauche d’imposer sa Première ministre et son programme extrémiste : 150 milliards d’euros d’impôts en plus, régularisation massive des immigrés illégaux, terroristes du Hamas dépeints en “résistants” et policiers traités d’”assassins”…

Pour empêcher cette gauche dévoyée d’abîmer notre pays et pour débloquer la situation, nous nous sommes collectivement engagés pour que la France ait un Premier ministre issu de la droite républicaine.

Participant au gouvernement, les Républicains feront tout pour aider le Premier ministre à réussir et à mettre en œuvre la politique de changement qu’attend une vaste majorité de Français. C’est l’engagement de notre groupe à l’Assemblée nationale, présidé par Laurent Wauquiez, et de celui du Sénat, désormais présidé par Matthieu Darnaud.

Notre ancrage territorial ainsi que la qualité et la solidité de nos élus et de nos cadres ont permis à notre mouvement politique de s’imposer comme un point d’équilibre. Dans ce moment charnière, nous avons un rôle essentiel à jouer.

Dès maintenant, nous avons besoin de chacun d’entre vous pour contribuer à relever la droite et relever la France.

Nous aurons notamment à élire un nouveau président pour notre famille politique. Pour ce faire, le bureau politique se réunira bientôt et nous ne manquerons pas de vous tenir informés des prochaines étapes qui nous permettront de retrouver la force et la sérénité dont nous avons absolument besoin pour aujourd’hui et pour demain.

Soyons unis et déterminés, car l’avenir de la France dépend de notre engagement collectif !

Annie Genevard
Secrétaire générale

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Michel Barnier : « Notre devoir est de prévenir la crise »

Avant de présenter son premier budget, le chef du gouvernement a reçu la rédaction de « La Tribune Dimanche » à Matignon. Il détaille les économies à venir et tend la main aux macronistes.

Il n’a pas changé la décoration. Juste posé quelques photos, dont celle de Nelson Mandela. Dans son bureau de Matignon, Michel Barnier jette régulièrement un œil vers la porte de la pièce voisine, où travaillait Georges Pompidou, l’un de ses modèles en politique – dont il conserve un précieux courrier personnel. Hier matin, le soleil illumine le premier étage de l’hôtel Matignon quand le Premier ministre reçoit La Tribune Dimanche. Un temps radieux qui adoucit la rigueur des temps politiques et budgétaires. Mardi, le chef du gouvernement affrontera sa première motion de censure. Jeudi, il révélera les efforts demandés aux Français à l’occasion de la présentation du budget 2025.

La crise financière « est devant nous », avez-vous déclaré vendredi en déplacement à Cournon-d’Auvergne. À vos yeux, est-elle donc inéluctable ?

Non, certainement pas. La crise, si on ne fait rien, est probable. Notre devoir est donc de la prévenir. Et comme on va agir, on va l’empêcher. Quand on a une situation budgétaire comme la nôtre avec une dette de 3 228,4 milliards d’euros, des intérêts qui coûtent aux Français près de 55 milliards par an, c’est un devoir de responsabilité de freiner le déficit public. Je ne sais pas combien de temps je serai là. Cela dépendra de l’Assemblée nationale et, dans tous les cas, cela s’arrêtera en 2027. Mais tant que je serai ici, je me suis fixé deux ambitions : tenter de réduire les dettes budgétaire et écologique et trouver avec le gouvernement des solutions concrètes pour améliorer la vie des Français.

Diriez-vous être à la tête d’un État en faillite ?

Non. D’abord je ne suis pas à la tête de l’État, c’est le président de la République qui l’est. Pour ma part, je suis à la tête d’un gouvernement qui doit gérer une situation très dégradée et sauvegarder la crédibilité de la signature française. Et, très franchement, cette dégradation ne date pas de six mois, ni même de sept ans. Je veux, pour être objectif, dire que Gabriel Attal a commencé à réduire la dépense publique et à faire des efforts.

Avez-vous l’impression de faire le sale boulot que les autres n’ont pas voulu faire ?

Non. Je suis chargé à coup sûr d’un travail difficile. Mais je l’ai accepté en connaissance de cause quand le chef de l’État me l’a proposé. Je suis là pour servir. Je n’ai pas d’ambition pour l’après. J’ai 73 ans. Je ne me suis pas roulé par terre pour devenir Premier ministre. Ma seule préoccupation est d’être utile. Je suis à un moment de ma vie où je vais utiliser tout ce que j’ai appris depuis quarante ans. Et j’apprends encore beaucoup aujourd’hui.

Vous imposez 60 milliards d’euros d’économies, dont 20 milliards de hausses d’impôts. Pour l’homme de droite que vous êtes, n’est-ce pas renier vos principes et faire fausse route ?

Nous ne faisons pas fausse route. Je veux que l’effort soit juste. Les hausses d’impôts seront exceptionnelles et ciblées sur les grandes entreprises et les très hauts revenus. Leur durée maximale sera de deux ans et elle sera inscrite dans la loi. Ce n’est pas cela qui va empêcher les entrepreneurs d’investir. Ce qui est susceptible de les décourager serait que l’État continue à créer des postes et à dépenser l’argent public alors qu’ils triment. Nous devons tous faire un effort et nous retrousser les manches. Un pays est mieux géré quand on lui donne une perspective et quand on dit la vérité.

La revalorisation des pensions de retraite est reportée du 1er janvier au 1er juillet. Qu’en est-il des autres prestations sociales ?

Elles seront bien revalorisées aux dates prévues. Ce sera aussi le cas du minimum vieillesse, au 1er janvier. Je vois bien que le gel provisoire des pensions de retraite génère du mécontentement. Laurent Wauquiez l’a fait remarquer. Cela reste néanmoins un effort raisonnable qui traduit cet effort collectif, partagé. Les parlementaires ont la possibilité, comme sur d’autres sujets, de faire évoluer le texte, à condition de trouver des économies équivalentes, à hauteur de 4 milliards d’euros. De manière générale, il est essentiel que les efforts votés au Parlement atteignent 60 milliards d’euros. Aux parlementaires, s’ils le souhaitent, de proposer d’autres économies que celles qui seront mises sur la table cette semaine.

Les 40 milliards d’économies sur la dépense publique restent extrêmement flous…

Nous allons demander un effort à tous les ministres. Nous allons regrouper des structures qui exercent des activités proches. Est-ce vraiment nécessaire d’avoir trois dispositifs différents pour accompagner la transition vers les voitures électriques ? Nous avons aussi deux agences pour promouvoir l’économie française à l’étranger [Business France et Atout France], il n’y en aura plus qu’une. Nous pouvons également rapprocher les agences du sport et le ministère des Sports. Nous allons simplifier le fonctionnement de l’État : nous pouvons gagner 1 ou 2 points de PIB en quelques années si nous simplifions nos structures. Je refuse que l’on ajoute de nouvelles normes à celles qui existent déjà. Il faut que ce pays soit géré au plus près des gens. Il faut que nous déconcentrions des pouvoirs à l’échelle des préfets. Il faut leur donner une capacité d’expérimentation, de dérogation et de flexibilité. Ce travail est long, il va s’étaler sur deux ou trois ans. Nous allons aussi engager un travail avec les collectivités locales. Partout où il y a des doublons, ils doivent être supprimés.

Les lois de programmation ont fixé des hausses budgétaires sur cinq ans pour la défense, la justice et la recherche. Sont-elles remises en question ?

Il y a plusieurs lois de programmation. De manière générale, accroître les moyens sur ces secteurs est essentiel pour notre justice, notre sécurité au quotidien et notre défense. Ces ministères devront néanmoins fournir leur part d’efforts, notamment par redéploiement, même si les lois de programmation seront dans l’ensemble préservées.

Les partenaires sociaux vont reprendre la main sur l’assurance chômage et rouvrir la négociation. Leur demandez-vous de dégager de nouvelles économies ?

La négociation doit aboutir à mieux utiliser l’argent des contribuables. Il faut surtout que cette réforme encourage le travail. C’est aussi l’objectif de l’allocation sociale unique que nous comptons mettre en œuvre dans les prochaines années. Elle fusionnera plusieurs prestations sociales et garantira que les personnes au travail gagnent systématiquement plus que les autres. Il faut que le travail paie davantage.

S’agissant de la fonction publique, combien de postes seront supprimés ?

Il n’y aura pas de coup de rabot. Je sais que l’on a besoin de fonctionnaires pour un service public de qualité dans la santé, à l’hôpital, à l’Éducation nationale, pour la sécurité.

Vous appliquerez le ratio d’un départ sur deux non remplacé, comme sous Nicolas Sarkozy ?

Je le répète, nous ne voulons pas de coup de rabot. S’agissant des administrations centrales et des opérateurs, nous allons passer des contrats avec leurs responsables, qui doivent avoir une forte latitude de gestion. Une partie de leurs efforts pourraient être redistribués en interne, comme cela se pratique dans les entreprises.

Les collectivités locales sont pointées du doigt pour leurs dépenses excessives. Que leur demandez-vous ?

Nous allons travailler avec les collectivités locales. Je ne veux pas les mettre en accusation. J’ai moi-même dirigé un département, la Savoie, pendant dix-sept ans. Certes, il y a beaucoup de dépenses d’investissement et de fonctionnement. Mais nous allons signer un contrat de responsabilité avec les mairies, départements et Régions. Catherine Vautrin, ministre que j’ai chargée du Partenariat avec les territoires, a engagé cette mission avec détermination.

Selon Bercy, les aides à l’apprentissage sont trop généreuses. Est-ce un gisement d’économies pour vous ?

L’apprentissage est une belle réussite. Mais cela a pu créer des effets d’aubaine coûteux. Faut-il baisser l’aide forfaitairement, limiter le dispositif en fonction du niveau de diplôme ? Cela fait partie des sujets pour lesquels la discussion est possible à l’Assemblée nationale et au Sénat. De manière générale, nous allons co-construire le budget avec les parlementaires. On discutera de leurs amendements, j’en déposerai au nom du gouvernement. Je vous rappelle que nous n’avons eu que quinze jours pour préparer ce budget !

Les arrêts de travail coûtent de plus en plus cher, allez-vous limiter leur prise en charge ?

Il y a plusieurs sujets, celui de la prise en charge, des indemnités journalières, du jour de carence, et de la prévention… Il faut en effet limiter le coût des arrêts de travail, et nous en discuterons avec les parlementaires.

Le récent rapport des économistes Bozio et Wasmer préconise une refonte des allègements de charges, avec 4 milliards d’euros d’économies à la clé. Allez-vous appliquer leur recommandation ?

J’ai reçu ce rapport il y a quatre jours ! Je souscris à l’idée de revoir les aides, afin d’éviter le phénomène de trappe à bas salaires dont tous les syndicats que j’ai rencontrés m’ont parlé. Il existe 80 milliards d’allégements de charges pour les entreprises, nous souhaitons en retirer quatre et favoriser une meilleure dynamique salariale au-dessus du smic avec les 76 milliards restants.

En matière de lutte contre la fraude, quels sont vos objectifs ?

S’agissant de la fraude fiscale, nous renforcerons la lutte contre les réseaux mafieux et les trafiquants. Certains effets d’optimisation peuvent aussi être limités. S’agissant de la fraude sociale, nous voulons sécuriser les cartes Vitale en les adossant aux cartes d’identité numériques. Il y a, en France, trop de fraude sociale. Il faut redire cette vérité.

Votre ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, estime qu’il ne faut pas toucher à l’aide médicale d’État (AME) tandis que votre ministre de l’Intérieur veut la réformer. Dans quel sens allez-vous arbitrer ?

Je ne ferai pas d’idéologie. Je vais être pragmatique. Je veux vérifier qui utilise l’AME et qui ne l’utilise pas. Nous verrons comment cette aide peut faire l’objet d’abus ou de détournements, et nous tiendrons compte avec les ministres des travaux d’évaluation précédents.

En matière d’OQTF (obligation de quitter le territoire français), la politique de restriction des visas vis-à-vis des pays du Maghreb a peu porté ses fruits. Pourquoi cela marcherait-il mieux avec vous ?

Les Français ne le supportent plus. Les expulsions seront rendues plus effectives par le ministre de l’Intérieur. Il y est déterminé. Les pays d’origine doivent reprendre leurs nationaux. Cela n’a pas bien marché jusqu’à présent. On doit utiliser tous les moyens, y compris la renégociation de traités bilatéraux, pour améliorer le dialogue avec le Maroc, l’Algérie, le Sénégal et d’autres pays. J’en parlerai avec le chef de l’État pour que nous trouvions les meilleures solutions. On doit aussi aller vers une mise en œuvre des procédures d’asile dans les pays de transit en utilisant mieux nos consulats et ambassades.

Y a-t-il eu du laxisme en matière de politique migratoire ?

Cela n’a pas fonctionné, depuis quinze ou vingt ans. On doit pouvoir rétablir des contrôles à nos frontières, comme le fait l’Allemagne. Au niveau européen, les frontières extérieures ne sont pas assez contrôlées. Le nouveau pacte européen asile et immigration, sur lequel Gérald Darmanin a beaucoup travaillé, nous donne de nouveaux moyens d’action. Frontex doit retrouver sa mission de garde-frontière. On doit pouvoir savoir qui entre dans l’Union européenne et qui en sort. Il faut y mettre les moyens.

Mardi, Marine Le Pen a réclamé un projet de loi sur l’immigration reprenant les mesures censurées par le Conseil constitutionnel en janvier. Avez-vous l’intention d’y donner suite ?

Bruno Retailleau a dit qu’il faudrait changer certaines lois, pas l’État de droit mais certaines lois quand elles ne fonctionnent pas. On le fera. Mais nous allons d’abord utiliser tous les moyens que nous donnent aujourd’hui les textes européens et les lois qui ont déjà été votées pour mieux sécuriser les frontières et expulser ceux qui doivent l’être. Si on veut agir le plus efficacement et le plus rapidement pour les Français, il faut d’abord effectivement mettre en œuvre tout l’arsenal qui existe et rendre effective l’application des lois. Proposer de nouvelles lois et les faire voter, ça prend du temps. Je ne dis pas qu’on ne le fera pas, mais l’agenda est déjà chargé cet automne avec les textes budgétaires puis la loi d’orientation agricole, qu’il faut reprendre après les travaux très importants conduits par Marc Fesneau. À des lois qui auront des effets lointains, je préfère des progrès concrets. Je veux être le Premier ministre d’un gouvernement qui apporte des solutions concrètes, visibles sur le terrain.

Irez-vous bientôt en Nouvelle-Calédonie ?

C’est un dossier dont je me suis occupé dès le lendemain de ma nomination. J’ai tout de suite consulté l’ensemble des élus de toutes sensibilités pour essayer de reconstruire un chemin d’apaisement, de discussion et de considération. Je pense que nous pouvons y parvenir avec les deux mesures que j’ai annoncées, d’un commun accord avec le chef de l’État, lors de ma déclaration de politique générale : un report des élections qui étaient prévues et la non-saisine du Congrès pour entériner le dégel initialement prévu du corps électoral. Nous prendrons le temps, au moins une année, pour en rediscuter et trouver un nouvel équilibre. Nous pouvons reconstruire un dialogue entre toutes les communautés. Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, que je remercie, vont aller en Nouvelle-Calédonie pour une mission de dialogue de très haut niveau. J’irai moi-même en Nouvelle-Calédonie le moment venu parce que je pense que c’est la responsabilité d’un Premier ministre. À côté de ce chemin d’apaisement que nous devons trouver, avec le ministre des Outre-Mer, il faudra s’atteler aussi à la reconstruction économique et sociale, puisque 20 % du capital productif a été détruit par les émeutiers durant la crise.

Sur la proportionnelle, quelle sera votre méthode ?

Nous ouvrirons la discussion en début d’année prochaine. Faut-il faire appel à une personnalité extérieure pour éclairer le chantier ou repartir des travaux qui ont déjà été conduits à l’Assemblée nationale ? Je prendrai le temps d’écouter tous les partis politiques.

Mais, depuis votre nomination, on vous sent personnellement plutôt réticent sur ce sujet…

Ce n’est pas le cas. J’ai moi-même été élu à la proportionnelle en 1986 et aux européennes en 2009. Ce sont d’ailleurs des modalités de scrutin proportionnel différentes.

Vous ne ménagez pas beaucoup vos alliés, comme par exemple Gabriel Attal. Êtes-vous sûr que cela va tenir ?

Je suis comme je suis, c’est-à-dire assez spontané parfois. Mais, j’apprécie et j’ai confiance en mes alliés. Pour être clair, la dette que j’ai trouvée n’est pas seulement celle de mes prédécesseurs immédiats. Elle est le fruit de vingt ans de laisser-aller. Mon état d’esprit n’est pas celui de faire un inventaire, ni de distribuer des bons et des mauvais points. Je n’ai pas le temps pour ça. J’ai beaucoup d’estime pour Gabriel Attal. C’est un élu de grande qualité qui a un avenir. J’entends bien ce qui se dit, mais il n’y a entre nous aucune difficulté, même si nous avons un tempérament et un style différents. Nous nous parlons régulièrement. Il est à la tête d’un groupe parlementaire important. J’ai besoin de lui. Comme j’ai besoin en particulier de Laurent Wauquiez, de François Bayrou, d’Édouard Philippe et de tous les présidents de groupe et des parlementaires au Sénat et à l’Assemblée, et évidemment, des deux présidents des chambres, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher. L’expérience que nous vivons est inédite. Nous sommes des « inventeurs ». Le gouvernement a besoin de tout le monde.

Mardi, vous affronterez votre première motion de censure. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?

Je sais que je suis dans la main du Parlement. S’il y a conjonction de la gauche et du Rassemblement national, je quitterai mon poste. Je sais ça. Quand je suis arrivé ici, j’ai passé des coups de fil à Boris Vallaud, à Olivier Faure que je connais bien, à François Hollande… Tous m’ont dit, avant même que je présente un programme de gouvernement, qu’ils déposeraient une censure tout simplement parce que j’ai été nommé. Je leur rappellerai simplement que si la majorité qui soutient mon gouvernement est relative, c’est bien la plus importante à l’Assemblée.

Un mois après votre nomination, comment se passe votre relation avec Emmanuel Macron ?

C’est une relation très constructive, simple, directe, naturelle. On se parle souvent, plusieurs fois par semaine. Nous avons le même horizon : que le gouvernement agisse jusqu’en 2027.

Comment lutter contre l’explosion des actes antisémites en France depuis le 7-Octobre ?

Les chiffres sont en effet terribles. J’ai rappelé avec force mes lignes rouges lors de mon discours de politique générale. La première, c’est le rejet du racisme et de l’antisémitisme. Il n’y aura aucune faiblesse. Notre pays doit retrouver l’apaisement, le respect et la fraternité. Un an après les attentats du 7-Octobre, je veux redire la solidarité qui reste la nôtre avec l’État d’Israël. Sa sécurité n’est pas négociable et Israël est en état de légitime défense. Nous n’oublions pas les Français qui sont encore parmi les otages détenus par le Hamas. Ils doivent tous être libérés. Nous n’oublions pas non plus toutes les victimes civiles à Gaza, en Israël et au Liban. Une fois le cessez-le-feu établi, avec l’appui des États-Unis et des pays de la région, il faudra ré-enclencher un processus de discussion avec la perspective de deux États vivant côte à côte et en sécurité.

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Daniel Fasquelle : « Nous devons incarner un véritable renouveau »

Pour le trésorier des Républicains, le parti LR devrait pouvoir se relancer en s’appuyant sur la « bonne séquence Barnier ».

Le départ d’Éric Ciotti des Républicains met-il fin à la bataille juridique qui l’opposait aux cadres LR ?

Oui, ce départ met fin à un bras de fer. Éric Ciotti voulait continuer à diriger le parti sans réunir ses instances et en ayant fait un choix qui n’était pas partagé. S’il doit y avoir une audience le 14 octobre, de toute évidence cela permettra aux deux parties de se désister puisque ce procès n’a plus lieu d’être. Les militants LR voulaient que cette situation cesse.

Qui préside le mouvement aujourd’hui ?

Malgré ce qui s’est passé, notre mouvement, qui est une association, n’a jamais cessé de fonctionner. Pendant la période si compliquée que nous venons de vivre, notez que les salaires et les loyers ont été payés. Je veux d’ailleurs remercier les permanents du siège qui, unanimement, n’ont pas suivi Éric Ciotti. Nous avons une secrétaire générale, Annie Genevard, des vice-présidents comme François-Xavier Bellamy et des fédérations départementales. Maintenant, il nous faut réunir un bureau politique avant la fin mois d’octobre. Il sera amené à déterminer une présidence provisoire et à prévoir la réunion d’un congrès pour l’élection d’un président, mais je pense que nous devrions prendre le temps de bien organiser cette élection, pourquoi pas en janvier. Il me semble inutile de nous précipiter pour pouvoir préparer ce rendez-vous le plus sereinement possible.

Peut-on s’attendre à plusieurs candidatures à la présidence LR ?

Nous avons la chance d’avoir un parti politique qui vit de façon démocratique. C’est une qualité et une force de notre mouvement, sachant que nous avons toujours eu plusieurs candidats. Personnellement, je pense que quelqu’un comme Laurent Wauquiez, dont le parcours à l’Assemblée nationale est unanimement salué à la tête de notre groupe, est bien placé. J’espère qu’il sera candidat. Je le soutiendrais volontiers.

Dans quel état les finances du parti sont-elles ?

Elles sont tout à fait saines. Je suis en capacité d’assumer toutes nos dépenses jusqu’à la fin de l’année. Quand j’ai été nommé trésorier en décembre 2014, la dette était de 75 millions d’euros et il reste 8 millions à rembourser. Pour 2025, deux sujets sont sur la table. Le premier est la date du versement de la dotation de l’État découlant des résultats du premier tour des législatives, soit environ 8 millions d’euros (sur budget annuel de 15 millions d’euros). J’espère que nous pourrons obtenir au moins 50% de cette dotation dès le mois de mars. Pour le reste, tout dépendra des dons, des cotisations d’élus et des adhésions. C’est pourquoi il est important de relancer la machine. J’ai moi-même écrit aux élus nationaux dès cette semaine. Certains avaient suspendu leurs paiements, ce que je comprends très bien, mais les choses sont en train de rentrer dans l’ordre, sachant que nous comptons près de 40000 adhérents aujourd’hui et que nous lancerons bientôt une grande campagne d’adhésions et de dons. Ces compléments seront nécessaires pour notre fonctionnement l’an prochain.

Quel fut l’impact budgétaire de la baisse du nombre de parlementaires aux dernières législatives ?

Si l’ensemble de nos parlementaires se rattachent bien au mouvement d’ici à la fin de l’année, nous estimons la perte entre 1 million et 1,5 million d’euros. Cela n’est pas catastrophique car notre dotation reste importante. Je suis confiant aussi puisque depuis la nomination de Michel Barnier, je sens un nouvel élan sur le terrain. Nos trésoriers, présidents et secrétaires départementaux ont des fourmis dans les jambes. Ils ont envie de parler de politique ! On a donc le sentiment que le plus dur est passé et qu’une page est en train de se tourner. Ce sera un mal pour un bien. Nous allons pouvoir repartir sur une base saine. Pour relancer la machine, nous devrions nous appuyer sur la bonne séquence Barnier et le fait que nous avons des ministres à des postes clés au sein du gouvernement. Inversement, je crois aussi que le premier ministre a besoin de nous pour réussir, que ce soient les parlementaires LR et l’opinion publique. Il ne faut pas sous-estimer l’importance d’un mouvement doté du premier réseau d’élus en France, du premier groupe au Sénat et bientôt du premier parti en nombre de militants. Cette force de frappe doit être mise au service de Michel Barnier tout en veillant à ce que la politique de son gouvernement soit conforme aux attentes de nos électeurs. En ce sens, nous avons aussi des messages à faire passer à Matignon.

Comptez-vous conserver votre siège place du Palais Bourbon ?

J’y suis favorable. En déménageant, nous avions divisé les frais par deux. Nous sommes passés de 4 millions d’euros par an à deux millions. Il sera difficile de trouver mieux, sans oublier qu’un déménagement représente aussi un coût avant d’être une économie. Ce n’est donc pas une priorité, mais il appartiendra au bureau politique de trancher cette question.

Les Républicains ont-ils l’intention de changer de nom ?

Cela fait partie des sujets que nous aurons trancher. Le moment venu, la nouvelle présidence devra sans doute nous faire des propositions. Je n’y suis pas forcément favorable sur le plan personnel mais si cela correspond à une attente de nos militants et nos électeurs, pourquoi pas. La vraie question est plus profonde qu’un changement de nom, qui ne peut être qu’un point d’arrivée. Nous devons avant tout repenser notre logiciel, trouver les moyens d’être plus en phase avec les attentes des Français et incarner un véritable renouveau.

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Bruno Retailleau : « Quand le droit ne protège plus, il faut le changer »

Pour Le Figaro Magazine, le ministre de l’Intérieur dévoile ses mesures concrètes contre l’immigration illégale, l’insécurité et l’islam politique. Malgré les polémiques lancées par la gauche, Bruno Retailleau affiche sa fermeté.

Pour Nicolas Sarkozy, « une triple erreur politique, administrative et judiciaire » a conduit au meurtre de la jeune Philippine. Partagez-vous son analyse ?

Il y a eu à l’évidence des dysfonctionnements, qui ne sont pas nouveaux et qui se répètent. J’ai eu personnellement un ami assassiné par un homme qui s’était maintenu irrégulièrement sur le sol français malgré trois OQTF. En 2020, il avait incendié la cathédrale de Nantes. Au bout d’un an de détention provisoire, son état mental s’étant détérioré, il avait été libéré sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, puis avait tué mon ami prêtre, qui l’hébergeait. À l’époque, les beaux esprits m’avaient expliqué que toutes les règles, toutes les procédures avaient été correctement respectées. Il s’est passé exactement la même chose avec ce Tunisien incarcéré en août parce que suspecté d’enlèvement, de séquestration et de viol. Placé en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes, il avait été libéré en moins de 48 heures par le juge des libertés pour raison médicale : il devait être opéré pour une rupture des ligaments croisés, une intervention qui n’a rien de vital. Et c’est là qu’il aurait commis ces crimes. Quand le droit ne protège plus, il faut le changer. Dans l’affaire Philippine, on retrouve également toutes ces carences juridiques qui finissent par désarmer l’État. Concernant les CRA, j’ai demandé à l’inspection générale de ma propre administration de me faire un point sur cette question. Comme Michel Barnier l’a annoncé, nous allons prolonger les délais de rétention.

Ils sont actuellement de 90 jours…

La directive européenne fixe un délai de six mois, c’est-à-dire 180 jours, qui peut être prolongé de 12 mois. Pour les actes terroristes la loi française prévoit déjà un délai pouvant aller jusqu’à 210 jours. Pour les crimes les plus graves, notre main ne doit pas trembler : il faut aller jusqu’à 180 jours, voire 210 jours. Pourquoi la France s’interdirait de faire ce que d’autres font pour protéger leurs populations alors que ces personnes sont, en plus, en situation irrégulière ? Bien sûr, cela nécessite le vote d’une loi mais chacun prendra ses responsabilités devant le peuple. Je souhaite que l’on agisse par tous les moyens. Je vais ainsi demander aux préfets qu’ils fassent systématiquement appel de la libération d’un CRA, même si cet appel n’est pas suspensif.

La juge des libertés avait-elle été informée par les services compétents de l’imminence de la délivrance du laissez-passer consulaire ?

L’enquête que j’ai demandée à l’inspection générale le dira. Mais on ne peut que constater que le meurtrier présumé de Philippine a été libéré du CRA le 3 septembre et que le laissez-passer du Maroc est arrivé le lendemain. De même, les troubles graves à l’ordre public et notamment le risque de réitération doivent être des critères mieux appréciés lors de l’examen des dossiers. Je voudrais aussi que l’État soit plus exigeant vis-à-vis des associations qui interviennent en CRA. De même, je considère que le conseil juridique et social aux personnes retenues dans les CRA relève de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) et non des associations, qui sont juge et partie.

Associations financées par l’Etat…

Oui, et qui, à ce titre, doivent agir en cohérence avec l’État.

Quel est le montant des subventions versées à ces associations ?

Un milliard d’euros pour toutes les associations chargées d’accueillir et d’assister les migrants.

Le meurtre de Philippine soulève aussi la question de la justice des mineurs…

Oui, bien sûr. Son assassin présumé a été condamné à seulement sept ans de détention pour viol, grâce à l’excuse de minorité. Pour un majeur, c’est le double. Il faut sans doute inverser la logique pour faire de l’excuse de minorité l’exception, motivée par le juge, et non plus la règle. Ce qui requiert, là aussi, une loi.

Pour mettre davantage d’étrangers en situation irrégulière en CRA, il faut créer des places et recruter des agents. Le gouvernement est-il décidé à y mettre les moyens ?

Oui, nous avons un programme de construction qui nous permettra d’atteindre 3 000 places de CRA à l’horizon 2027. Il doit impérativement être tenu. Nous en avons besoin, notamment pour les individus les plus dangereux. Certains peuvent d’ailleurs être transférés dans leur pays d’origine pour y purger leur peine, sans passer par un CRA. La procédure de transfèrement existe, mais elle n’est pas suffisamment utilisée. Il faut intensifier le dialogue avec les pays d’origine. Prenons l’exemple du Maroc : en 2023, nous lui avons donné 238 750 visas et nous n’avons obtenu que 725 laissez-passer et réalisé 865 départs forcés. La semaine dernière, j’ai eu mon homologue marocain. Nous allons travailler ensemble à améliorer la réponse aux demandes de laissez-passer.

Gérald Darmanin a tenté un bras-de-fer avec le Maroc sur les visas, sans succès. Pourquoi réussiriez-vous là où votre prédécesseur a échoué ?

Je compte utiliser trois leviers qui sont à notre disposition. Il faut assumer de conditionner notre politique de visas à la délivrance des laissez-passer, comme l’a dit le premier ministre, ce dont je me félicite. J’ai la compétence en matière de visas, je dialoguerai avec mon collègue ministre des Affaires étrangères pour que nous coordonnions nos efforts. Nous sommes très – trop – généreux, sans être payés de retour. En 2023, l’Algérie a obtenu 205 853 visas, et elle n’a repris que 2 191 de ses ressortissants, dont 1 680 en éloignement forcé. Ce n’est pas acceptable. Le deuxième levier, c’est la coopération et notamment l’aide au développement. C’est un outil fondamental, qui doit être utilisé. Nous devons exiger des contreparties à l’aide que nous accordons. Enfin, un mécanisme de préférence commercial, autrement dit de droits de douane, est actuellement en renégociation à Bruxelles : c’est une opportunité historique d’exiger la réciprocité sur des domaines qui sont importants pour les Européens. La clé de l’efficacité, c’est de ne rien négliger et d’agir dans le cadre d’une réponse globale cohérente. Car il n’y a pas de mesure miracle pour reprendre le contrôle de notre politique migratoire. Il faut utiliser tous les leviers, à partir de deux idées simples. D’abord, la France ne doit pas être plus attractive que les autres pays européens. Il faut revoir toutes nos règles pour faire en sorte de ne jamais être au-dessus de la moyenne européenne, qu’il s’agisse des aides, des soins ou du regroupement familial. Ensuite, il faut essayer de juguler les entrées.

Comment ?

Il y a quelques mois, à l’initiative du Danemark, quinze pays européens ont envoyé une lettre à Bruxelles pour revoir la liste des pays sûrs pour les demandeurs d’asile, c’est-à-dire qui répondent à des exigences de protection des droits et des libertés individuelles. L’idée est que la demande d’asile soit examinée dans des pays sûrs hors de l’Union européenne. Cela nécessiterait une révision de la Constitution. Surtout, je souhaite que l’on négocie rapidement des accords avec ces pays tiers pour leur renvoyer des étrangers en situation irrégulière dès lors qu’on a la preuve qu’ils y ont transité ou qu’ils y ont des liens familiaux, même quand ces pays ne sont pas d’origine. Cela est permis par la directive Retour. Je pense, par exemple, au Kazakhstan ou à l’Ouzbékistan pour les Afghans. Je nommerai dans les semaines à venir une personnalité chargée de dialoguer avec ces pays pour préparer ces accords. C’est une voie qui a été trop peu explorée.

Au niveau européen, faut-il renégocier la directive Retour ?

C’est un impératif. D’ailleurs, sa révision est en chantier depuis 2018 mais rien n’a avancé. Nous avons, là encore, une opportunité à saisir car de plus en d’Etats veulent la modifier, que leurs gouvernements soient conservateurs ou sociaux-démocrates, comme celui d’Olaf Scholz en Allemagne. Telle qu’elle est rédigée aujourd’hui, la directive Retour rend quasiment impossible les retours. D’autant plus que la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne a non seulement interprété plus restrictivement les dispositions de la directive en imposant d’accorder aux clandestins un délai d’un mois pour repartir volontairement. Résultat: ils s’évaporent dans la nature ! Il faut également renverser la charge de la preuve : si l’étranger n’est pas capable de justifier qu’il a droit à l’asile ou au séjour, il doit être placé en rétention ou en centre d’attente pour être ensuite éloigné. De ce point de vue, le Pacte asile et immigration nous fournit un outil juridique qui peut nous aider, puisqu’il considère qu’un étranger arrivant aux frontières de l’Europe n’est pas juridiquement sur le sol européen, ce qui permet de le placer en zone d’attente. L’Europe doit reprendre le contrôle de ses frontières.

L’Allemagne les a rétablies alors que la directive Retour est toujours en vigueur…

Ce qu’ont fait les Allemands, nous le faisons depuis l’attentat du Bataclan en 2015. Tous les six mois, une prolongation de cette dérogation au principe de libre circulation est demandée. Dans quelques jours, je vais signer la 18e demande de dérogation. Nous allons renforcer les contrôles aux frontières, notamment sur des points névralgiques. La difficulté, c’est que contrairement à la plupart des partenaires européens, nous n’avons pas de corps unifié de garde-frontière; nous allons y remédier. Mais encore une fois, c’est dans les pays d’origine que beaucoup se joue. L’Italie a diminué de 65 % le nombre de clandestins arrivant sur ses côtes grâce aux accords qu’elle a pu nouer avec la Tunisie et avec l’Egypte.

Et sur le plan national ?

Tous les décrets de mise en œuvre de la loi immigration n’ont pas encore été pris et d’autres mesures peuvent être prises au niveau réglementaire. J’attacherai beaucoup d’importance à ce que très vite, l’ensemble de l’arsenal soit effectif. Je vais aussi donner des instructions aux préfets pour resserrer les conditions du regroupement familial. Elles doivent être plus restrictives.

Il suffit d’une circulaire ?

Oui, pour partie. Pour le reste, il faudra passer par la loi. Mais trop souvent, l’administration ne va pas au maximum de ce que le droit autorise. Par exemple, sur les protections dont bénéficient les étrangers condamnés pour leur expulsion. J’avais fait adopter au Sénat un amendement sur la levée de ces protections lors de l’examen du texte de loi sur l’immigration. Je veux être bien certain que les préfets les mettent en œuvre et nous en ferons ensemble le suivi. De même, nous avons la possibilité de prendre des mesures de rétention en vue de l’éloignement des demandeurs d’asile qui ne font pas leur demande à un guichet unique. Pourquoi n’est-elle pas utilisée systématiquement ?

Si vous passez par de nouvelles lois, vous aurez besoin du soutien des députés macronistes. Seront-ils tous d’accord pour les voter ?

J’ai été nommé pour répondre à une aspiration majoritaire des Français : remettre de l’ordre, en matière de sécurité comme en matière d’immigration. Aujourd’hui, quelles que soient leurs sensibilités, y compris dans l’électorat LFI, les Français exigent majoritairement une reprise de contrôle. Il faut entendre ce message et y répondre, sans sectarisme, mais sans démagogie. Car je ne raconterai pas d’histoire aux Français. Je leur tiendrai un langage de vérité, comme l’a demandé le premier ministre. La seule chose qui compte pour moi, c’est d’obtenir des résultats. Car s’ils ne viennent pas, alors nous ouvrirons la porte aux démagogues et aux populistes.

Etes-vous prêt à restaurer le délit de séjour irrégulier ?

Il faut évidemment le rétablir. Quand quelqu’un pénètre chez vous, par une fenêtre, c’est un délit, mais quand un étranger pénètre par effraction sur le sol français, ce ne serait pas un délit ? Je considère que violer une frontière, c’est violer la loi. Par ailleurs, le rétablissement de ce délit donnera de nouveaux pouvoirs d’enquête à nos policiers et à nos gendarmes.

Ça ne risque pas de poser un problème, dans la mesure où ce serait contraire à une directive européenne ?

La seule chose qui serait contraire au droit européen serait une peine d’emprisonnement. D’autres pays européens ont d’ailleurs mis en place le délit de séjour irrégulier. C’est d’ailleurs un point sur lequel nous sommes d’accord avec une majorité d’Etats européens dans le cadre de la révision de la directive Retour. Mais la remise à niveau de notre droit ne s’arrête pas là. Par exemple, les prises d’empreintes sous contraintes pour les irréguliers existent dans d’autres pays, mais pas en France. Même chose pour l’AME : l’écrasante majorité de nos voisins n’offrent pas un tel panier de soins. Sur le regroupement familial, il est également possible de rehausser encore les durées de séjour, les conditions de ressources ou de logement décent. Globalement, en Europe, nous sommes moins exigeants ou mieux-disant suivant les cas que les autres. Ce que je demande, ce n’est rien de plus que de mettre la France au niveau de la moyenne des pays européens pour ne pas être plus attractif en raison du bénéfice de davantage de droits sociaux.

Qu’allez-vous faire pour diminuer l’immigration légale ?

Pourquoi le gouvernement danois, dirigé par des sociaux-démocrates, a-t-il considérablement durci sa politique migratoire ? Parce que les Danois tiennent à l’État providence, ils ont compris qu’ils devaient faire un choix : préserver leur modèle social ou laisser les frontières ouvertes. Pour moi, une aide sociale n’est pas un dû : elle est le fruit des cotisations de ceux qui ont travaillé. Je reste favorable aux délais de carence sur les aides. Comme je suis partisans de subordonner la délivrance d’un titre de séjour à un étudiant au caractère réel et sérieux de ses études. Ces mesures ont été censurées, sur la forme, par le Conseil constitutionnel. Il faudra y revenir par une loi.

Et pour limiter le nombre d’immigrés par quotas ?

Pour les quotas, il faut une révision de la Constitution. Dans le contexte actuel, il n’y a pas au parlement de majorité des 3/5e pour la faire adopter.

Reste le referendum…

Comme le disait le général de Gaulle, en France, la Cour suprême, c’est le peuple. L’immigration est sans doute le phénomène qui a le plus bouleversé la société française depuis un demi-siècle et pourtant, jamais les Français n’ont eu leur mot à dire sur cet enjeu vital. Prenez le regroupement familial, autorisé par un simple décret en 1976 : quand un gouvernement a voulu revenir dessus, le Conseil d’Etat a dit non. Il n’y a eu sur cette question fondamentale aucun vote des Français ni de leurs représentants. Je suis évidemment favorable à un référendum sur l’immigration mais cela nécessite, là aussi, une révision de notre Constitution, pour élargir les domaines référendaires.

Le Conseil d’Etat comme le Conseil constitutionnel doivent-ils prendre conscience davantage de cette demande et ne pas uniquement juger en fonction des principes généraux du droit ?

La démocratie libérale, c’est à la fois l’État de droit et la souveraineté du peuple. Mais il ne faut pas confondre l’État de droit, qui fixe des grandes exigences en termes de liberté et de dignité, avec l’état du droit, qui varie selon les contextes, parce qu’ils doivent correspondre aux demandes des citoyens. C’est le principe même de la démocratie : élire des représentants pour qu’ils fassent la Loi ! Face aux désordres, il faut trouver le bon point d’équilibre entre la protection des libertés individuelles et la protection de la société. Quand la CEDH nous interdit d’expulser des Tchétchènes qui avaient commis des crimes de sang, alors le curseur n’est plus au bon endroit puisqu’on protège davantage les droits des individus dangereux que ceux des victimes.

Sur la sécurité, vous voulez « rétablir l’ordre ». Comment comptez-vous vous y prendre ?

D’abord en parlant clair. Certains expliquent qu’il n’y aurait qu’un « sentiment d’insécurité ». Aujourd’hui, les chiffres montrent le contraire. La France connaît un véritable ensauvagement. Toutes les vingt minutes, il y a un refus d’obtempérer. Toutes les heures, une attaque avec arme. Et tous les jours, un millier d’agressions. Derrière ces froides statistiques, il y a des corps brisés, des existences mutilées et des vies volées. L’État doit aux citoyens une juste fermeté car s’il ne le fait pas, il se rend complice.

Oui, mais comment ?

D’abord en apportant un soutien indéfectible aux forces de l’ordre. Sur ce point, mon prédécesseur, Gérald Darmanin, s’est toujours tenu à leurs côtés. Pour cela,je lui rends hommage et je veux dire à nos policiers, nos gendarmes, nos pompiers, que pour eux je ne tolérerai rien : aucune offense, aucune atteinte ni à leur intégrité physique ni à leur intégrité morale. Ceux qui, par des discours irresponsables, placent une cible dans le dos de nos forces de l’ordre me trouveront sur leur route.

Vous êtes donc favorable à la mise en place de la présomption d’innocence pour les policiers ?

J’y suis favorable, mais il faut étudier les conditions juridiques. Tirons également les leçons des Jeux olympiques. Car la visibilité des forces de l’ordre a eu un véritable impact. Enfin, l’une de mes priorités sera la lutte contre le narcotrafic qui est à l’origine de multiples crimes et délits, et qui représente aujourd’hui entre 3 et 6 milliards
d’euros. Nous ne pouvons pas avoir, dans certains quartiers, de petits « narco-États ».

Continuerez-vous les opérations « places nettes XXL » ?

J’attends un retour d’expérience sur ces opérations. Une chose est sûre : nous obtenons de meilleurs résultats quand il existe une étroite coopération entre les forces de l’ordre, les magistrats et les douanes. Mais ce n’est pas suffisant. J’avais moi-même diligenté une commission d’enquête au Sénat sur le narcotrafic, présidée par un sénateur socialiste, Jérôme Durain, et dont le rapporteur était le sénateur LR Etienne Blanc. C’est la preuve que nous pouvons aborder ces questions de manière transpartisane. Je suis persuadé qu’il existe une majorité pour adopter de nouvelles mesures, pour mieux protéger les indics, accorder un statut aux repentis, systématiser les enquêtes de patrimoine et la saisie des biens également. Car je vous rappelle qu’Al Capone est tombé sur une enquête fiscale…

Rétablir la sécurité passe aussi parla justice…

Je ne veux pas déborder de mon champ de compétence. Mais si nous voulons obtenir collectivement des résultats, il faut une réponse pénale très ferme. Car il ne sert à rien d’interpeller les délinquants si le délit n’est pas sévèrement puni. C’est aussi ce que nous demandent les forces de l’ordre. Mon premier déplacement, je l’ai fait au commissariat de La Courneuve où j’ai rencontré et vu un policier, pris à partie par un mineur, qui a eu la main brisée et 42 jours d’ITT. Ce mineur avait 33 antécédents, dont l’un de vol avec acte de torture. Il n’a pas écopé d’une seule journée de prison. Est-ce normal ? J’aurai, très régulièrement, des réunions avec le Garde des Sceaux, Didier Migaud. Après la mort de Philippine, il s’est dit ouvert à examiner des évolutions de notre arsenal législatif. Je m’en félicite. Ces évolutions sont nécessaires. Car les alternatives à la prison, privilégiées depuis des années, ne marchent pas : non seulement la sanction ne dissuade plus mais la surpopulation carcérale ne cesse d’augmenter. En réalité, on incarcère trop tard. Les Pays-Bas ont fait le choix inverse, avec de courtes peines de prison dès les premiers délits graves. L’effet, dissuasif, permet de briser les parcours délinquants, et donc de diminuer la population carcérale. C’est une réussite dont nous devons nous inspirer, comme l’a souhaité le premier ministre lors de sa déclaration de politique générale.

Etes-vous favorable à la suppression de l’excuse de minorité, au retour des peines planchers ?

J’ai quelques idées sur ces sujets, mais ce n’est pas à moi qu’il revient de faire la politique pénale. Je pense qu’il faut redonner du sens à la sanction, et pour cela qu’elle soit certaine et rapide.

Comment comptez-vous lutter contre l’islam politique ?

Il faut mener une guerre totale au totalitarisme islamiste et pour cela, agir dans deux directions. La première, c’est de conforter nos moyens sécuritaires, notamment pour mieux suivre les islamistes sortant de prison qui arrivent en fin de peine. Je veux d’ailleurs rendre hommage à nos services antiterroristes qui, régulièrement, déjouent des attentats, sauvent des vies. Le second enjeu, c’est de reconstruire nos défenses immunitaires, c’est-à-dire de réaffirmer nos valeurs, nos principes. Pas d’accommodements déraisonnables. Ensuite nous devons passer d’une lutte contre le séparatisme vers une lutte contre l’islam politique, en particulier contre le frérisme. Notre laïcité n’est pas négociable, et nos lois non plus : les Français peuvent être sûrs que pour fermer des mosquées islamistes, expulser des prêcheurs de haine ou dissoudre des groupes séparatistes, ma main ne tremblera pas. Nous devons avoir cette fermeté, et d’abord pour nos compatriotes musulmans dont la foi est défigurée par l’islamisme.

Aurez-vous le soutien du président de la République ?

Nous sommes dans une situation totalement inédite. Elle nous oblige les uns et les autres. Comme gaulliste, je suis respectueux de la fonction présidentielle. Mais je suis également attaché à notre Constitution qui affirme, dans son article 20, que le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Chacun doit donc être dans son rôle même si, naturellement, il faut du dialogue, du respect, de la coopération, notamment sur les questions internationales où le président de la République a un rôle clé. Dans ce moment de tous les dangers, nous devons collectivement incarner l’union des bonnes volontés. Ma seule obsession, c’est d’être utile à la France, d’obtenir des résultats pour les Français. C’est, pour moi, la seule chose qui compte.

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Othman Nasrou : « Nous serons intraitables face à la montée de l’antisémitisme »

Othman Nasrou, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, était l’invité de TF1.

Il est revenu sur le budget de l’Etat, la lutte contre l’antisémitisme, les atteintes à la laïcité et la maîtrise de l’immigration.

Budget : “Il faudra faire des efforts de manière ciblée et temporaire avec des prélèvements (…) Nous avons besoin de nous retrousser les manches et de faire en sorte que ce budget qui est un budget courageux et difficile, soit adopté”, @othmannasrou dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/n1RlHPxJwb

— TF1Info (@TF1Info) October 4, 2024

7-Octobre : “Nous allons renforcer la sécurisation des lieux de cultes (…) Nous avons demandé aux préfets une très grande vigilance sur les manifestations (…) qui pourraient être risquées ou revêtir un caractère antisémite”, @othmannasrou dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/QLn4pim0rR

— TF1Info (@TF1Info) October 4, 2024

Atteintes à la laïcité et antisémitisme : “Nous aurons l’occasion d’annoncer un certain nombre de mesures pour lutter de manière encore plus directe contre ce fléau. Nous serons intraitables sur cette question”, @othmannasrou dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/kHcnWwM4gj

— TF1Info (@TF1Info) October 4, 2024

Immigration : Bruno Retailleau “a entièrement raison de vouloir maîtriser les flux migratoires (…) C’est la France qui est une chance, il faut qu’on la préserve, qu’on la fasse vivre et qu’on la défende”, @othmannasrou dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/Yts19Gigjj

— TF1Info (@TF1Info) October 4, 2024

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Michel Barnier : « Nous allons maîtriser l’immigration pour accueillir plus dignement »

Michel Barnier, Premier ministre, était l’invité de L’Événement sur France 2.

Il est revenu sur le budget de l’Etat, le gel des normes pour les agriculteurs, l’augmentation du nombre d’internes en médecine et leur établissement dans les territoires et la maîtrise de l’immigration.

Nous allons demander un effort aux sociétés françaises qui réalisent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires. Ces 300 entreprises seront les seules à être soumises à un nouvel impôt. pic.twitter.com/cPoaO5gxGd

— Michel Barnier (@MichelBarnier) October 3, 2024

N’oublions pas les agriculteurs. pic.twitter.com/hmulWOhz65

— Michel Barnier (@MichelBarnier) October 3, 2024

11 500 internes l’année prochaine contre 8 500 cette année. Les progrès sont là ! Nous allons mettre en place des mécanismes pour encourager les jeunes médecins à venir s’installer dans les zones rurales. pic.twitter.com/cOEd27JrLm

— Michel Barnier (@MichelBarnier) October 3, 2024

Sur l’immigration : humanité, dignité et fermeté.
Nous allons maîtriser l’immigration pour accueillir plus dignement. pic.twitter.com/Zsb0Yzv0B4

— Michel Barnier (@MichelBarnier) October 3, 2024

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