Othman Nasrou : « Si on veut accueillir mieux, il faut accueillir moins »

Othman Nasrou, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, était l’invité de CNews / Europe 1.

Il est revenu sur sa proposition d’augmenter le niveau des critères d’intégration pour les personnes demandant un titre de séjour, le nouveau texte de loi sur l’immigration, la lutte contre le trafic de drogue, l’augmentation des actes antisémites et l’homophobie dans le sport.

Othman Nasrou revient sur sa proposition d’augmenter le niveau des critères d’intégration pour les personnes demandant un titre de séjour : «Nous devons être plus exigeants en matière d’intégration sinon c’est une fausse générosité», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/W70w9EpzYi

— CNEWS (@CNEWS) October 24, 2024

Othman Nasrou parle du nouveau texte de loi sur l’immigration : «Si on veut accueillir mieux, il faut accueillir moins. C’est intolérable pour nos concitoyens que les OQTF ne soient pas exécutées», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/ZZC31zxiw3

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Othman Nasrou s’exprime sur la problématique du trafic de drogue : «Quand on consomme de la drogue dans notre pays, on fait vivre des réseaux mafieux», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/UkD8HY1kDC

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Othman Nasrou sur les attaques contre la communauté juive : «Il y a une explosion de l’antisémitisme dans notre pays, chaque acte ou propos doit être sanctionné», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/gh48J5iAWi

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Othman Nasrou se montre ferme contre les chants homophobes entendus dans les stades de football : «L’homophobie n’a pas sa place dans le sport et dans notre société. S’il faut arrêter des matchs, ce doit être le cas», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/7Os7cVmFMg

— CNEWS (@CNEWS) October 24, 2024

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François-Xavier Bellamy : « L’Union européenne est engagée dans une fuite en avant »

Alors que la France se débat avec ses déficits budgétaires, François-Xavier Bellamy, député européen, prévient : il s’agit de sortir le pays de sa spirale infernale, pas d’y plonger l’Europe tout entière.

Le déficit français va atteindre 6,1 % fin 2024 (contre 4,5 % anticipé par le précédent gouvernement). La Commission européenne a-t-elle trop longtemps fermé les yeux sur ce mal français ?

Le vrai électrochoc, c’est d’abord le dérapage, le décalage répété entre les prévisions budgétaires du gouvernement et la réalité. Deux fois de suite, la France a annoncé que son déficit serait bien supérieur à la prévision initiale. L’histoire nous apprendra un jour pourquoi. Il serait parfaitement malhonnête d’accuser la Commission européenne sur ce point : ce sont les dirigeants français qui sont responsables de cette faillite budgétaire. Pendant la crise du Covid, tous les États se sont endettés. Il avait été convenu en urgence que les règles ordinaires de maîtrise des déficits seraient temporairement suspendues pour permettre aux États membres de réagir à l’immense crise économique provoquée par les mesures sanitaires. Mais une fois la pandémie derrière nous, nos voisins ont baissé leur dépense publique, pendant que la France continuait de s’endetter, complètement à contre-cycle. Le rétablissement des règles budgétaires normales devait conduire mécaniquement à placer le pays en procédure de déficit excessif.

Diriez-vous que la France a perdu tout ou partie de sa crédibilité à Bruxelles ?

Elle a perdu beaucoup de sa crédibilité, depuis des années. Non seulement à cause de son déficit budgétaire mais aussi, et ce n’est pas assez évoqué, à cause de son déficit commercial, qui me paraît être le symptôme le plus préoccupant de notre fragilité économique. N’oublions pas que les pays européens affichent en moyenne un excédent commercial : ils exportent plus qu’ils n’importent. Pendant ce temps, la France accumule les déficits budgétaires et des déficits commerciaux records : concrètement, cela veut dire que nous ne produisons plus, et que nous finançons notre consommation de produits importés avec de la dette publique. Comment notre État peut-il prétendre ensuite être crédible auprès de ses partenaires européens ? Si elle veut retrouver sa compétitivité, la France doit baisser le coût du travail, simplifier le code du travail, abroger les 35 heures, diminuer massivement les contraintes sur les activités de production, de l’industrie à l’agriculture… Elle doit redevenir un pays qui valorise le travail au lieu d’entretenir un modèle social fondé sur le déni de réalité.

Selon l’iFrap, la dette européenne va atteindre 1300 milliards d’euros. Ursula von der Leyen n’est-elle pas en train de faire à Bruxelles ce qu’Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ont fait à la France ?

C’est une réalité : l’Union européenne s’est lancée dans une fuite en avant, avec une dette qui ne cesse d’augmenter. La première étape a été le grand emprunt souscrit au moment du plan de relance post-Covid. J’ai voté contre ce projet, comme toute ma délégation. Je n’ai cessé d’affirmer que cette dette commune était inutile : puisqu’aucun État membre de l’Union européenne n’a eu de difficultés d’accès au crédit pendant cette période, il n’y avait aucune raison de créer une dette à l’échelle européenne pour les soutenir. Et elle était surtout dangereuse : personne ne sait aujourd’hui comment s’effectuera le remboursement.
La Cour des comptes européenne a confirmé notre analyse, en montrant que beaucoup de ces fonds n’avaient en réalité jamais été engagés. Mais même s’il était superflu, cet emprunt va désormais coûter très cher. Il y a eu une forme de lâcheté collective de la part des États membres ; ils se sont mis d’accord sur un plan de 750 milliards d’euros tombés du ciel, sans décider dès le départ des modalités de son remboursement. Il va maintenant falloir trancher la question pour le prochain budget. Il y a trois mauvaises solutions : demander aux États membres d’augmenter leur contribution au budget de l’Union — et on imagine ce que cela veut dire pour un pays comme la France, qui est en train de se battre avec sa propre dette — ; ou bien sabrer de manière très violente dans les politiques structurelles — par exemple, diminuer massivement le budget de la politique agricole, en pleine crise majeure pour nos paysans… La dernière option serait d’emprunter à nouveau, ce qui signifierait de poursuivre cette fuite en avant.

Que pensez-vous du rapport de Mario Draghi, ancien président de la BCE, qui propose d’émettre des eurobonds pour financer les investissements futurs de l’Union par des capitaux privés ?

Les 400 pages de ce rapport ne se limitent pas à cette proposition, loin de là. Mario Draghi veut favoriser l’union des marchés de capitaux. Je pense aussi que le déclin de la finance européenne par rapport à la finance américaine est un sujet très préoccupant pour le financement de notre économie. Mais je ne crois pas du tout que ce soit en créant de la dette que l’on parviendra à affronter ce problème. S’il suffisait de créer de la dette publique pour permettre la puissance et la prospérité, la France serait le pays le plus riche et puissant d’Europe ; elle est en réalité le plus vulnérable, et ses citoyens paient le record d’impôts et de taxes de l’OCDE. Maintenant, ce devrait être le moment de sortir notre pays de ce cercle infernal, pas d’y plonger l’Europe tout entière.

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Nos sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement, cinq sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Anne Ventalon, sénatrice de l’Ardèche, a interpellé la ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques sur les inondations.

Inondations :
“Il nous faut réfléchir à long terme sur la culture du risque et la gestion des crises à répétition” pointe @AnneVentalon et appelle la ministre à envisager la mise en place un fond Barnier 2.#QAG pic.twitter.com/McN37lmd2t

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 23, 2024

Valérie Boyer, sénatrice des Bouches-du-Rhône, a questionné le ministre de l’Intérieur sur la sécurité à Marseille.

Insécurité à Marseille :
Après une nouvelle agression de policiers par des dealers, la sénatrice @valerieboyer13 interroge le ministre de l’Intérieur @BrunoRetailleau sur les moyens mis en place pour endiguer la violence due aux trafics (drogues, êtres humains).#QAG pic.twitter.com/DJNMTjtaxc

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 23, 2024

Marc-Philippe Daubresse, sénateur du Nord, a interrogé la ministre du Logement et de la Rénovation urbaine sur la politique du logement.

Crise du logement :
Il y a urgence à desserrer l’étau autour des investisseurs et à favoriser l’accès au logement pour nos compatriotes.
“Le temps c’est de l’argent, on compte sur vous !” encourage @DAUBRESSE_MP à l’endroit de la ministre du logement.#QAG pic.twitter.com/4XU6uMlzc9

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 23, 2024

Kristina Pluchet, sénatrice de l’Eure, a interpellé la ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt sur le marché européen du sucre.

Agriculture :
“On ne peut pas imposer aux agriculteurs français toujours plus de normes, de contraintes, de contrôles, d’accords de libre-échange avec des pays qui ne respectent aucune de nos normes (…) il faut que ça change !” appelle avec émotion la sénatrice et agricultrice… pic.twitter.com/7GmUHxN4Fq

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 23, 2024

Pour finir, Rémy Pointereau, sénateur du Cher, a questionné la ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt sur la souveraineté alimentaire.

Souveraineté alimentaire :
“La situation de la production de volaille en France est extrêmement préoccupante” alerte @remypointereau.#QAG pic.twitter.com/km79EkcRmw

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 23, 2024

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Jean-Didier Berger, député des Hauts-de-Seine, a interrogé le ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics sur le budget 2025.

#PLF2025 | @JD_Berger (DR) accuse LFI et le RN de “semer la misère fiscale” avec l’adoption en commission des finances de “60 milliards d’€ supplémentaires d’impôts.” Il demande au Gvt de “protéger les Français contre le programme du RN et de la gauche.”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/3OsamXpFeI

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 23, 2024

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Annie Genevard : « Mercosur : la souveraineté alimentaire est menacée »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt et secrétaire générale de notre mouvement, était l’invitée de Sud Radio.

Elle est revenue sur la crise agricole, la simplification, le Mercosur et le budget 2025.

Crise agricole : “J’entends une forme de colère qui résulte d’attentes qui sont nombreuses et d’une météo catastrophique. Mon obsession c’est d’agir vite et de répondre aux engagements pris” affirme @AnnieGenevard pic.twitter.com/0yfcWBtmed

— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2024

Simplification : “Nous finalisons un dispositif qui répondra aux attentes des agriculteurs. Je ferai une annonce dans quelques heures, notamment sur les contrôles” déclare @AnnieGenevard pic.twitter.com/nnEoqC1Sq5

— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2024

.@AnnieGenevard : “Nous sommes opposés au Mercosur. On ne peut pas déstabiliser des filières entières avec des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes règles que les nôtres” pic.twitter.com/YpiQcwxjHu

— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2024

Budget 2025 : “La taxe sur les sodas est envisagée très sérieusement” indique @AnnieGenevard pic.twitter.com/CmbGRwVI4z

— Sud Radio (@SudRadio) October 23, 2024

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Mansour Kamardine : « Nous avons gagné la bataille idéologique »

L’annonce faite par Gérald Darmanin, le 11 février, de vouloir supprimer le droit du sol à Mayotte pour lutter contre l’immigration irrégulière n’a pas surpris Mansour Kamardine. Partisan de longue date de cette abrogation, l’ex-député défend cette idée dans un livre intitulé « Lois Mayotte : de la suppression du droit du sol ? ». Il nous a reçu chez lui pour s’en expliquer.

Depuis combien de temps défendez-vous cette abrogation du droit du sol à Mayotte ?

Elle est sur le bureau du parlement depuis 2005. Cette année-là, François Baroin (N.D.L.R. ministre de l’Outremer de 2005 à 2007) l’a posée sur la table lors d’un déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon en août. Moi-même, j’ai déposé une proposition de loi, un mois plus tard, pour dire que la situation à Mayotte nous impose de nous interroger sur le droit du sol. Je note que François Bayrou avait dit en 2007 que c’était la solution. En 2014, François Hollande et Manuel Valls ont instauré le visa territorialisé, qui est l’expression vile de la réaction xénophobe et raciste. Pour eux, Mahorais et Comoriens sont tous noirs, musulmans, on doit donc tous rester entre nous et ne pas aller à Paris les e****der. C’est ça le sens de ce visa. En 2017, Manuel Valls avait dit que le sujet pour Mayotte n’était pas l’abrogation du droit du sol, mais la continuation de l’investissement dans les écoles et le logement social. C’est dans la continuité de la politique de François Mitterrand qui était de rechercher les voies et moyens pour que Mahorais et Comoriens retrouvent « une unité ».

Est-ce que la publication de votre ouvrage est une manière de convaincre les réticents qu’il s’agit d’une bonne solution pour Mayotte ?

Nous avons gagné la bataille idéologique. Dans le débat politique actuel, on constate que la droite dit qu’il faut le faire et éventuellement en Guyane aussi. La gauche estime que c’est une atteinte à l’unité de la République, il ne faut pas le faire. Et quand on a un président de la République et un ministre de l’Intérieur et de l’Outremer qui disent oui, il faut le faire. Je crois que c’est une victoire idéologique. C’est quelque chose qui se fera. La difficulté que nous avons est de pouvoir éviter un débat frontal et inutile qui desservirait Mayotte. Car les opposants vous disent que si on le fait à Mayotte, le gouvernement sera tenté de le faire ailleurs. Il faut régler cet aspect-là car la situation à Mayotte n’est pas la même que celle de l’Hexagone. Quand l’immigration représente 10% dans l’Hexagone et 60% ici, vous ne réglez pas les problèmes avec les mêmes lois.

Pour vous, quels sont les arguments qui légitiment une suppression du sol ?

Quand on regarde, tout le monde veut aller à Mayotte accoucher, sans doute pour des raisons liées à l’absence d’infrastructures sanitaires, mais pas que. Les gens qui viennent le disent clairement, ils souhaitent que leurs femmes accouchent à Mayotte pour que leurs enfants accèdent à la nationalité française. C’est le sésame qui empêche l’expulsion, permet d’avoir accès à la santé, au logement. Au milieu de tout ça, il n’y en a pas un qui est heureux d’être Français, ils veulent que Mayotte devienne comorienne.

Est-ce que c’est vraiment le cas ? Ceux qui viennent ici le font parce que justement Mayotte est française.

C’est tout le paradoxe. Les Comores sont un territoire de paradoxes. On est heureux de venir parce que Mayotte est française, mais en même temps, il faut qu’elle soit rattachée aux Comores parce qu’elle serait à l’origine de tous les maux de Comores. Et malheureusement, c’est un discours que l’on peut retrouver aussi chez des Franco-français. Ensuite, vous avez près de 11.000 naissances à Mayotte par an dont 80% sont des étrangers et dont une bonne partie sont des Comoriens (N.D.L.R. en 2022, sur 10.770 naissances, l’Insee comptabilise 75% de mères étrangères, mais 55% des nouveau-nés ont au moins un parent français). Intégrer et assimiler une communauté beaucoup plus importante que celle mahoraise, cela ne peut pas se faire. Et c’est exactement ce qui se passe, les effets sont omniprésents. La langue, la culture mahoraise, les traditions mahoraises ont quasiment disparu. A cela, se conjugue le phénomène de violence, les gens n’osent plus sortir la nuit, toutes les manifestations culturelles ou cultuelles, tout ça est terminé. Dans les vingt ou trente ans qui viennent, il n’y aura plus de Mahorais dans le sens que l’on a connu, il y a vingt ans. Ce n’est pas une perspective que je souhaite.

Sur quoi fondez-vous cette hypothèse ?

Pour le rapport que nous préparions avec Guillaume Vuilletet (N.D.L.R. les deux ex-députés étaient les rapporteurs d’une mission d’information sur la situation du département de Mayotte), nous avons eu beaucoup d’éléments. J’ai moi-même interrogé le gouvernement. A titre d’exemple, selon le ministère de la Justice, sur la période de 2012 à 2017, la France a fait plus de 10.000 jeunes Franco-comoriens par an. Ce sont des gens qui ont des droits que vous et moi, et c’est normal. Mais cela veut dire que dans vingt ans, ils seront plus nombreux que le nombre d’électeurs à Mayotte (N.D.L.R. 98.109 aux dernières élections législatives). On perd ainsi par la démographie ce que l’on a gagné dans les urnes.

Vous vous appuyez beaucoup sur des chiffres. Mais concernant les naissances, vous mentionnez peu ceux qui sont nés de père ou de mère de nationalité française.

Il est clair que 75% des naissances le sont de mères comoriennes. A côté de ça, il y a quelque chose comme 7.500 reconnaissances. Et quand on dit reconnaissances, j’entends derrière et c’est ce que je dis, il y a les fausses reconnaissances. Ce sont des Mahorais, des métropolitains. Il en est de même pour le Pacs (Pacte civil de solidarité). Dans les officines de notaires, dans les mairies, c’est devenu un sport territorial. Car dit Pacs dit régularisation derrière. Je prends exemple sur un homme qui est venu au cabinet et m’a dit avoir reconnu onze enfants de onze femmes différentes. Il disait avoir été payé cent euros et que c’était un Grand Comorien qui était venu pour lui faire signer les papiers. On m’a dit qu’à Sada, un autre en avait reconnu une quarantaine. La fraude est avérée. C’est sûr que dans le jeu, les Mahorais ne sont pas exempts de critiques. Ils n’ont pas toujours un comportement responsable.

Mais si on supprime le droit du sol, est-ce qu’il n’y aurait pas davantage de fausses reconnaissances puisque ce serait l’unique moyen de naturaliser son enfant ?

La suppression du droit du sol ne suffirait pas à elle de toute seule pour régler le problème. Il n’y a pas une solution, il y a d’autres solutions, des outils à mettre en place. Je prends l’exemple d’une femme qui vient à accoucher à Mayotte. Elle va bien, son enfant aussi, tant mieux. Qu’est-ce qui empêche le préfet de Mayotte de lui remettre une OQTF*pour qu’elle rentre aux Comores ? Sur ce point, je vous le dis, les services de l’État ont imaginé que c’était interdit. Nous avons eu cet échange quand Bruno Retailleau était là (N.D.L.R. le nouveau ministre de l’Intérieur était à Mayotte au début du mois de mai lorsqu’il était président des sénateurs LR) et on nous a sorti ça. Si nous appliquons des textes contra legem, nous ne nous en sortirons pas. J’ai appelé aussi de mes vœux un véritable plan global qui justifierait d’un point de vue administratif que toute la chaîne de l’immigration (la surveillance, l’interpellation, la reconduite, la régularisation) soit pilotée par un seul. Le général de gendarmerie et le directeur territorial de la police nationale accepteraient alors de placer leurs hommes sous l’autorité d’un préfet délégué à l’immigration.

Qu’est-ce qu’il ferait de plus que le sous-préfet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine que l’on a aujourd’hui ?

Le préfet est un élément de la lutte contre l’immigration. Le sous-préfet fait un travail formidable, mais entre lui, le préfet, le DTPN, le général et le secrétaire général de la préfecture, on a un pouvoir dilué. Et cette dilution est la meilleure façon d’empêcher le pouvoir d’être efficace. Là, on saurait que tout ce qui touche à la question migratoire est du ressort du préfet délégué à l’immigration. Il ne rendrait compte qu’au préfet.

Pour revenir sur la question du droit du sol, est-ce que les conséquences d’une abrogation ont été évaluées ? En 2018, la modification du droit du sol (un enfant né à Mayotte de parents étrangers ne peut pas acquérir la nationalité française si au moins l’un des deux parents n’est pas légalement sur le territoire les trois mois avant la naissance) fait que de plus en plus de jeunes se voient refuser la nationalité et se retrouvent coincés ici.

L’amendement Thani a été un bel amendement, mais il s’est arrêté au milieu du gué. Il a favorisé la fraude à la reconnaissance de paternité. C’est pour cela qu’il faut aller plus loin. Le cas de ces étudiants est un dévoiement de nos textes. La loi dit que l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans. Si vous avez votre baccalauréat, vous n’êtes plus dans l’obligation, vous n’êtes plus jeune. Vous devez pouvoir soit vous rendre aux Comores parce qu’ils ont leur propre réseau de formations, soit vous rendre ailleurs. L’idée d’imaginer que ces jeunes sont abandonnés est fausse, ils refusent simplement d’accepter ce qu’ils sont, c’est-à-dire des Comoriens. Et ils peuvent partir, 350 étrangers ont par exemple eu l’autorisation de partir de Mayotte l’année dernière pour continuer leurs études.

Toujours sur l’amendement Thani, il y avait cette idée que ça allait être dissuasif pour les candidats au départ. Et ce n’est pas le cas, on a toujours autant d’arrivées sur le territoire. Est-ce qu’il y a un risque d’avoir le même résultat ?

Je le disais tout à l’heure, ce n’est la seule solution. Le contrôle des frontières est un autre aspect de la solution. Tant qu’on n’aura pas réussi à juguler la circulation à nos frontières, il n’y aura pas de véritable solution. C’est une vérité. Mais ce n’est pas la conséquence de l’amendement Thani. Ce qui fait la difficulté dans ce dossier, et c’est le cas sur d’autres sujets en Outremer, l’État a souvent tendance à répondre tardivement aux problématiques ultramarines. De sorte, qu’en le moment où la question est posée et on y répond, la réponse n’est plus adaptée. L’amendement Thani cherche à trouver des solutions. Elles ne fonctionnent pas ? Et bien, il faut les faire évoluer.

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Sylvie Bonnet, députée de la Loire, a interrogé le ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes sur la revalorisation des accompagnants des élèves en situation de handicap.

Si elle évoque un “premier pas” avec la création de 2000 postes d’AESH dans le budget 2025, @SylvieBonnet_42 (DR) s’interroge : “comment les trouver alors que le métier est si peu attractif ?”

Elle réclame un “réel statut pour revaloriser cette profession”.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/8g8llMOSad

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 22, 2024

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Othman Nasrou : « Nous allons être plus exigeants en matière d’intégration »

Le secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations veut désormais que, pour tout étranger en demande de régularisation, il y ait une « obligation de résultat » sur la maîtrise du français et « l’adhésion claire et sincère aux valeurs de la République ».

En parallèle d’un plus grand contrôle de l’immigration, le gouvernement veut avancer vers une plus grande exigence en matière d’intégration, explique le secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations, Othman Nasrou.

Vous êtes en charge de la « citoyenneté ». Vous avez déjà, à ce titre, parlé de laïcité mais pas d’intégration. Quelles sont vos priorités en la matière ?

Il y a d’abord un constat, le moteur de l’intégration pour les étrangers en situation régulière s’est cassé, nous allons le relancer. C’est un enjeu pour la cohésion de notre pays et il passe par un meilleur équilibre des droits et des devoirs respectifs. Nous allons être plus exigeants en matière d’intégration. Cela passe par l’apprentissage du français – une bonne maîtrise du français n’est pas négociable – et l’adhésion aux valeurs de la République, à un certain nombre de principes qui sont un socle culturel commun, mais également par le volet socio-économique – la capacité d’avoir un travail, un logement. J’ajoute aussi que, pour accueillir mieux, il faut accueillir moins. Il faut donc maîtriser les flux.

Comment vous y prenez-vous pour améliorer l’intégration ?

Le premier sujet est celui de l’apprentissage de la langue française. Nous allons passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultat : aujourd’hui, un étranger inscrit dans un « contrat d’intégration républicaine » doit assister à un certain nombre de cours de français, jusqu’à 600 heures selon les cas, mais sans obligation de niveau à la fin. Nous allons désormais lui demander de passer un examen pour vérifier l’atteinte d’un certain niveau de français. Pour un titre de séjour pluriannuel, il faudra être au moins à un niveau A2, c’est-à-dire l’équivalent d’une langue vivante étrangère pour les collégiens français en 4e. Pour une carte de résident, ce sera le niveau Bl, c’est-à-dire l’équivalent d’une langue vivante étrangère de classe de 3e. Le second sujet est celui de l’adhésion claire et sincère aux valeurs de la République, notamment la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes ou encore le refus de toute forme de communautarisme.

Mais ces objectifs sont déjà dans la loi Immigration de Gérald Darmanin votée en début d’année par le Parlement…

Ils le sont mais ils ne sont pas encore en vigueur. Je souhaite que l’on accélère leur préparation et même leur mise en œuvre. La loi prévoit que, au 1er janvier 2026, ces dispositions soient opposables à la délivrance d’un titre de séjour. Je vais demander aux préfets que nous soyons opérationnels dès le 1er juillet 2025 à titre expérimental dans le domaine de la maîtrise du français. Nous souhaitons aussi aller plus loin sur deux sujets. Premièrement, je ne pense pas que l’on puisse réussir son intégration avec un niveau A2, ces niveaux de langue sont insuffisants. À terme, il faudra les relever. Je souhaite également que le contrat d’intégration républicaine, qui ne dure aujourd’hui qu’un an, dure plus longtemps – de deux à trois ans – pour que l’on prenne plus de temps pour vérifier l’intégration effective d’un étranger. Un an est trop court pour vérifier la bonne assimilation d’une personne à la communauté nationale. Enfin, je souhaite que le niveau d’exigence de maîtrise de la langue et d’examen civique soit le même pour tous. Avec obligation de résultat. Cela doit pouvoir s’appliquer à l’immigration de travail mais aussi aux demandeurs d’asile ou au regroupement familial ainsi qu’aux naturalisations.

Un test de valeurs républicaines, ce serait quoi ?

Ce serait des questions, après une formation, les grandes dates de l’histoire de France, mais aussi les principes et les symboles républicains et leur application dans la vie en société comme la laïcité, l’égalité entre les femmes et les hommes, la mixité… On ne peut pas avoir d’intégration réussie si on ne s’approprie pas un certain nombre de références communes. Sur les quatre jours de formation aujourd’hui prévus pour l’intégration, la partie « valeurs de la République » est trop réduite. Il faut l’augmenter. Faire nation, ce n’est pas simplement avoir un emploi et un logement. C’est aussi une communauté de valeurs à partager. Moi, j’assume le mot « assimilation », qui figure d’ailleurs dans le Code civil.

L’intégration, pour vous c’est fini ?

On ne va pas avoir un débat sémantique. Mais je pense que l’on a trop vu l’intégration sous le seul angle économique.

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Michel Barnier : « Nous allons accélérer la mise en place du pacte asile et immigration »

Six semaines après sa nomination, Michel Barnier revient sur ses arbitrages budgétaires et avertit que le plus difficile reste à venir pour ramener le déficit à 3 % d’ici 2029. Le Premier ministre annonce également la préparation d’un projet de loi, confié au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Depuis qu’il avait reçu le JDD, quarante-huit heures après sa nomination, Michel Barnier a ajouté une photo à la décoration sobre de son bureau. De Gaulle accueillant le chancelier Adenauer sur le perron de l’Élysée est toujours là, de même que la photo prise lors de sa rencontre avec le pape ; une nouvelle s’est ajoutée : celle d’un Michel Barnier jeune, pendant les Jeux olympiques d’hiver à Albertville, au milieu d’une foule de supporters qui agitent un drapeau français. Entouré de son directeur de cabinet Jérôme Fournel et de son conseiller en communication Antoine Lévêque, le Premier ministre rétablit ses lignes rouges à l’issue d’une semaine d’examen du budget par la commission des finances. De retour d’un déplacement à la frontière italienne, il précise les contours du projet de loi immigration confié à Bruno Retailleau. Calmement, mais fermement, dans son style très flegmatique, Michel Barnier revient sur les menaces de démission de certains de ses ministres et se montre intraitable sur le respect des institutions. Il appelle les ministres – et les Français dans leur ensemble – à respecter la personne du président de la République, avec lequel il « s’entend bien ».

Le sud-est de la France et la vallée du Rhône ont été durement touchés par les intempéries, avec des conséquences terribles pour leur population. Ces événements se répètent, et souvent les systèmes d’alerte ont un temps de retard. Sommes-nous suffisamment vigilants et efficaces ?

Personnellement, j’ai cette culture du risque depuis très longtemps. J’ai notamment publié en 1992 un atlas des risques majeurs dans le monde face aux catastrophes naturelles. Je pense que nous ne sommes jamais assez bien préparés. De la même façon qu’il faut garder la mémoire des événements survenus par le passé, nous devons, sur ces sujets, maintenir une vigilance permanente. Je veux exprimer tout mon soutien ainsi que la solidarité du pays à l’égard de toutes les personnes traumatisées par cette épreuve. J’adresse tous mes remerciements aux forces de sécurité, aux élus locaux, aux pompiers, à tous les agents qui ont permis d’éviter qu’il n’y ait des victimes. Nous sommes maintenant au-delà de la solidarité immédiate qui s’exerce, dans l’évaluation des dégâts. La déclaration de catastrophe naturelle de toutes les communes concernées sera prise rapidement. Et il faut ensuite des actions structurelles.

Comment peut-on améliorer nos systèmes de protection et d’anticipation face à des phénomènes qui se répètent et s’amplifient ?

On peut agir, heureusement. D’abord en s’adaptant. Nous présenterons très prochainement notre plan national d’adaptation au changement climatique, que j’ai annoncé il y a un mois comme une priorité. Il comprend des mesures concrètes et des moyens pour anticiper, se préparer et réparer. Par exemple via l’habitat résilient, ou en préservant les sols fragiles ou les forêts. Il faut mobiliser pour cela des financements de l’État. Par exemple, le fonds dit « Barnier » créé il y a trente ans pour déplacer des constructions soumises à un risque certain ou récurrent. J’y travaille aussi depuis longtemps, et le gouvernement souhaite faire aboutir la proposition d’une véritable « force européenne de protection civile ». Avec un système de double flexibilité : chaque Etat décide d’y participer et choisit parmi les risques identifiés – incendies, crues, catastrophe industrielle ou nucléaire, tsunami, grande pandémie, etc. Le Portugal, par exemple, pourrait choisir « à la carte », deux types d’intervention : les grandes catastrophes maritimes type Erika et les incendies. La France pourrait considérer qu’étant concernée par toutes les catastrophes potentielles, elle s’engage sur tous les types d’intervention. Au total, on doit continuer, chez nous, de ménager le territoire plutôt que de l’aménager, en respectant les zones d’épandage des crues, en surveillant les risques et en entretenant les forêts.

Dans votre budget néanmoins, certains acteurs s’inquiètent de moyens revus à la baisse, c’est le cas de l’Office national des forêts…

Demander aux directions des organismes de l’État, aux collectivités de faire des efforts, et en fait d’être plus efficaces, est normal et ne signifie pas qu’il faille le faire sur les acteurs de première ligne. Nous continuerons de protéger et de privilégier les services publics qui sont au service des gens, dans la santé, l’éducation, la sécurité.

La situation économique de la France semble fragile, la consommation est atone, les défaillances d’entreprises à la hausse, l’investissement est à la peine… Cela vous inquiète-t-il ?

Je ne suis pas aussi pessimiste que vous. Nous bénéficions d’un taux de croissance de 1,1%, et l’inflation continue de baisser, tout comme les taux d’intérêt. Certains secteurs – le bâtiment, le logement, l’automobile – sont en difficulté, et je ne sous-estime pas les risques de perte d’emploi dans ces domaines d’activité. Mais nous allons faire face, sur le logement, par exemple, qui est un levier de croissance très important, immédiatement mobilisable, avec notamment la mise en place du prêt à taux zéro étendu à tout le territoire pour les primo-accédants. Le président de la République a réuni le secteur automobile la semaine dernière, à la veille du Salon de l’automobile, et nous allons aussi agir fortement sur ce sujet au plan européen. Ce qu’il faut maintenir à tout prix, parce que c’est une des clés de la croissance et de l’investissement, c’est la stabilité et le cap en faveur de la compétitivité de notre économie. Si cette stabilité et ce cap sont remis en cause, cela suscitera des craintes et freinera l’investissement. Je souhaite que le gouvernement, à travers le budget, garantisse des conditions stables pour encourager les acteurs économiques à investir. C’est pourquoi, dans le cadre du débat parlementaire, nous serons attentifs aux amendements qui préservent ou améliorent la compétitivité et, plus largement, l’activité économique. Car il faut que les choses soient claires : l’effort dont chacun doit prendre sa part ne peut pas se transformer en « concours Lépine » fiscal.

Précisément, l’OFCE pointe dans votre budget une hausse de la fiscalité, préjudiciable selon elle à la croissance et à l’emploi ; 130 000 destructions potentielles l’année prochaine.

Je pense que l’effort que nous demandons aux très grandes entreprises bénéficiaires et aux contribuables aux revenus les plus élevés est raisonnable et juste. Cela ne devrait pas compromettre la dynamique qui a été créée positivement sous l’impulsion du président de la République depuis sept ans et qui est à mettre à son actif. Le pays a retrouvé une dynamique de croissance et d’attractivité. Nous sommes devenus plus compétitifs. Mais dans l’urgence où nous sommes, nous n’avons pas d’autre choix que de réduire la dépense publique et le déficit. Je rappelle que la dette atteint 3 250 milliards d’euros et que nous payons cette année 56 milliards d’euros pour la seule charge de nos intérêts. Cela veut dire 800 euros par Français, quel que soit son âge. Ce n’est plus supportable. D’autant plus que cela constitue une fragilité majeure pour notre pays en matière de crédibilité, et donc pour notre capacité à emprunter à des taux raisonnables. Si nous n’agissons pas résolument, chacun doit comprendre que nous paierons en intérêts d’emprunt le double des économies que nous n’aurons pas eu le courage de faire !

Certains dans la majorité redoutent néanmoins que le rabotage des allègements de charges sur les bas salaires n’entraîne une remontée du chômage en fragilisant les TPE et PME.

Je ne le crois pas. Je rappelle que ces allégements, outre leur coût pour les contribuables, encouragent les trappes à bas salaire en gelant pour partie les hausses de rémunération. Les syndicats, et parfois le patronat, nous demandent régulièrement de rendre ces dispositifs plus dynamiques. Il faut adapter ce dispositif tout en le préservant. Il en va de même pour la politique d’apprentissage qui est une très belle réussite de ces dernières années et que nous voulons consolider tout en adaptant le soutien public qu’elle reçoit.

Lors de l’examen du budget en commission, les députés – MoDem notamment, qui font partie de votre socle – ont appuyé sur la hausse de la fiscalité en pérennisant la contribution des grandes entreprises ou en alignant la fiscalité des assurances-vie sur celle des successions. Vous les suivrez ?

Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Au moment où je vous parle, le débat va commencer la semaine prochaine. Nous faisons le pari de laisser la discussion se dérouler à l’Assemblée nationale. Ensuite, elle aura lieu au Sénat. Naturellement, je serai vigilant à ce que l’équilibre général du budget soit préservé. Je ne veux pas qu’on alourdisse la fiscalité au-delà de l’effort temporaire que nous avons demandé à certaines grandes entreprises et aux contribuables les plus aisés. Et je m’engage à ce qu’aucune taxe temporaire, dictée par les circonstances, ne devienne permanente. C’est à cette seule condition que les contribuables à qui l’on demande un effort supplémentaire accepteront de le faire. J’en suis conscient. J’ajoute que c’est un peu frustrant pour un Premier ministre de devoir présenter des mesures défensives et dans une telle urgence. Si on ne faisait rien, le déficit risquait d’atteindre 7 %, malgré les annulations de crédits et les réductions de budget que le gouvernement de Gabriel Attal avait déjà décidées. Mais ça ne suffit pas pour réduire à 5 % le déficit en 2025. Dans un second temps, au-delà de l’urgence, je souhaite placer l’action du gouvernement dans une perspective plus longue en inscrivant ce budget dans une trajectoire de réformes allant jusqu’à 2029.

La commission des finances a rejeté le texte, profondément remanié, incluant de très fortes hausses d’impôts proposées par la gauche. Quel regard portez-vous là-dessus ?

Il faut être cohérent avec ses valeurs. Avec l’adoption des amendements du NFP qui ne s’articulaient même pas entre eux, le texte était devenu insoutenable. Des dizaines de milliards d’impôts supplémentaires conduiraient à fragiliser nos entreprises et le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Les citoyens méritent du sérieux et de la responsabilité.

Le report de six mois de l’indexation des retraites est un point dur pour Les Républicains, le RN et Ensemble pour la République. Pourriez-vous revenir dessus ?

Nous regardons avec les parlementaires ; comment ajuster cet effort et mieux protéger les plus petites retraites ? Nous sommes ouverts à une discussion sur cette question. Je comprends le souci. Je sais que les retraites sont parfois très faibles. Néanmoins, elles ont bénéficié d’un coup de pouce important en janvier dernier. L’inflation baisse fortement par ailleurs. Je le redis : tout le monde va devoir se retrousser les manches parce que c’est l’intérêt du pays. On ne peut plus tirer des chèques en blanc, ou en bois, sur le dos de nos enfants et de nos petits-enfants. Que ce soit sur le plan financier ou sur le plan écologique.

Avez-vous l’intention, en cas de dérive trop excessive par voie d’amendements du cadre budgétaire que vous avez fixé, d’écourter les débats en passant par l’article 49.3 ?

Ces textes financiers constituent bien plus qu’une simple formalité administrative : ils représentent une base solide de discussion, un terrain sur lequel chaque groupe parlementaire, chaque député, peut apporter sa contribution. Ces lois budgétaires fixent les dépenses publiques et les recettes fiscales. En cas de blocage parlementaire, retarder l’adoption du budget pourrait paralyser l’action publique, compromettre la gestion des finances de l’État et mettre en danger la crédibilité financière de la France. Le 49.3 permet ainsi d’éviter un blocage.

Vous évoquiez les budgets à venir, il faut s’attendre à des mesures plus structurelles. Vous attaquerez-vous par exemple à la réduction du nombre de fonctionnaires qu’aucun gouvernement n’a réussi à enclencher depuis la présidence de Nicolas Sarkozy ?

Cet objectif est central et pose la question de la nécessaire efficacité de la dépense publique. C’est une chose que d’avoir des agents de l’État, des fonctionnaires, des agences ou des opérateurs. Je pense que chacun joue son rôle, et je ne vais pas distribuer des bons ou des mauvais points, mais je pense qu’on peut mieux utiliser l’argent public. Et je regarde aussi autour de nous : nos voisins européens ont beaucoup moins de fonctionnaires que la France et ne semblent pas plus mal administrés pour autant… Oui, nous allons faire des efforts importants pour responsabiliser les directeurs d’administrations centrales, les opérateurs de l’État, sur des économies auxquelles ils seront intéressés. Je vais d’ailleurs me rendre dans chaque ministère, personnellement. Je souhaite m’adresser directement aux agents et cadres de chaque administration, pour les connaître, pour qu’ils m’expliquent comment ils travaillent et leur fixer comme priorité la maîtrise de la dépense publique et une meilleure efficacité. Je le redis : je ne veux pas qu’on touche aux services qui sont en première ligne. Ils seront préservés. Mais notre objectif est, dans les quatre ans à venir, la diminution de 10 % du nombre des opérateurs de l’État.

Sur la question des dépenses sociales, vous avez émis l’idée d’une « allocation sociale unique ». Comment l’envisagez-vous concrètement ?

Il faut simplifier le foisonnement de procédures et d’aides ou d’allocations qui sont toutes liées à des systèmes différents, foisonnement qui crée de la bureaucratie, amène parfois à des confusions et facilite la fraude. Nous allons regrouper toutes ces aides et construire un système dans lequel le travail paie toujours plus que l’allocation. L’allocation pour adulte handicapé ne sera pas concernée. Au bout de la route, nous devrons nous assurer que le montant de cette allocation sociale unique soit inférieur au Smic. Il faut encourager le travail.

Le chantier de la simplification, avec moins de lois, moins de normes fait-il partie de vos objectifs ?

Nous souhaitons en particulier nous attaquer à la surtransposition des règles européennes lorsqu’elle crée pour des agriculteurs, pour des entreprises, un déficit de compétitivité par rapport à nos voisins. J’ai notamment l’idée d’un dispositif – une forme de moratoire par exemple – qui puisse reporter de deux ou trois ans les dates d’entrée en vigueur de réglementations très lourdes, prises parfois sans suffisamment d’évaluation et de mesure d’impact. Dans la période que nous traversons, j’ai conscience des efforts que nous demandons à ceux qui travaillent et qui produisent sans que, en plus, on leur impose des normes et des contraintes déraisonnables. Cela vaut en particulier pour des textes européens comme la directive CSRD dont il convient de réexaminer la portée.

Vous évoquez une prise de conscience européenne « extrêmement forte » sur la question migratoire. En quoi consiste-t-elle ?

Que le Premier ministre polonais, chrétien démocrate, prenne des mesures telles qu’il vient de les annoncer et évoque la pression insupportable de l’immigration en provenance de la Biélorussie et de la Russie est un vrai changement. Que le chancelier socialiste allemand rétablisse des contrôles aux frontières interpelle. Et je pourrais citer d’autres pays comme le Danemark. Il y aune prise de conscience assez unanime, un nouvel état d’esprit européen.

Cela fait pourtant des années que les peuples européens, et certains gouvernements, alertent sur ce sujet et mettent la pression sur les responsables politiques. Vous évoquez une prise de conscience, mais qu’en est-il des actes ?

Nous allons accélérer la mise en place du pacte Asile et immigration qui a été voté il y a quelques mois à peine, en le transposant dans notre loi nationale. Je comprends l’impatience mais je fais confiance au ministre de l’intérieur et à son équipe, comme au gouvernement tout entier, pour transposer ces textes et les compléter afin d’avoir les outils nécessaires à une meilleure lutte contre l’immigration clandestine. Prenez l’exemple de Frontex : il a été décidé un renforcement des effectifs aux frontières de plus de 10 000 agents pour accroître les contrôles à nos frontières extérieures. Nous venons par ailleurs de rétablir des contrôles à nos frontières intérieures.

Qui étaient déjà rétablis depuis 2015…

Oui, en 2015, après les attentats. Je viens de décider de leur prolongation à la frontière italienne notamment, et nous l’élargissons à une partie plus importante de nos frontières.

Vous évoquez ici des décisions nationales qui sont prises au Danemark, en Hongrie, en Italie, en Pologne, en Allemagne et même en France… Reste une question : l’Union européenne permet-elle de prévenir le franchissement de ses frontières extérieures ou devons-nous gérer un flux illégal qui entre de toute façon en Europe ?

A la frontière italienne, j’ai vu une gestion très efficace entre l’Italie et la France, et je suis heureux qu’un climat de coopération soit rétabli avec ce grand pays. Je vais d’ailleurs me rendre à Rome en novembre pour rencontrer Giorgia Meloni. Quant aux frontières extérieures que vous évoquez, il n’y a pas de fatalité. L’application rapide du pacte Asile et immigration doit précisément permettre de renforcer les contrôles et de mieux organiser le traitement des demandes d’asile à partir des frontières extérieures de l’Union.

Giorgia Meloni avait passé un accord avec l’Albanie pour externaliser certaines procédures d’examen de demandes d’asile. Un tribunal italien invoque une jurisprudence européenne pour le remettre en cause. Quel commentaire cela vous inspire-t-il ?

Je ne vais certainement pas commenter des initiatives ou des jugements qui interviennent dans tel ou tel pays.

Vendredi, vous disiez que cette décision italienne n’était pas transposable en France. Parce que vous anticipez une censure juridique ?

Ce centre d’accueil installé en Albanie pour des personnes qui sont recueillies sur des bateaux en Méditerranée est un sujet très spécifique à l’Italie. Je pense en effet que ce n’est pas transposable, y compris d’ailleurs pour des raisons institutionnelles en France, puisque chez nous, la loi prévoit que nous devons enregistrer ces demandes d’asile au cas par cas sur notre sol.

Reprenons la question au niveau européen. Le refoulement aux frontières extérieures est interdit, l’externalisation des demandes d’asile rencontre beaucoup de résistance, et la « directive retour » oblige les États à laisser trente jours aux clandestins pour quitter d’eux-mêmes le pays dont ils viennent de franchir illégalement la frontière. La prise de conscience que vous évoquez n’empêche pas l’interdiction, dans les faits, de prévenir le franchissement illégal de nos frontières ?

La Commission européenne, avec ce nouvel état d’esprit, a décidé elle-même de rouvrir les discussions sur la « directive retour ». Nous allons soutenir cette mesure pour qu’elle soit une des priorités du premier semestre 2025, sous la présidence polonaise. Nous prendrons des mesures également de notre côté, en tirant par exemple les leçons de la mort tragique de Philippine, en allongeant les délais de rétention des étrangers que nous voulons éloigner.

À ce propos, le ministre de l’intérieur a également évoqué la nécessité d’un bras de fer avec les pays d’origine qui rechignent très largement à délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires aux éloignements. Il a évoqué la restriction des visas, de l’aide au développement et même la renégociation des mécanismes de préférence commerciale. Êtes-vous prêt à activer ces leviers ?

Dans le cadre européen, nous pouvons utiliser les mêmes moyens que l’Italie a utilisés avec la Libye ou la Tunisie.

Cela concerne les pays de départ, pas forcément d’origine. Mais comment renvoyer les étrangers frappés par des OQTF ou des interdictions de territoire dans leurs pays qui ne collaborent pas ?

Dans un esprit de dialogue, nous allons prolonger ou reprendre les discussions avec ces pays. On ne le fera pas de manière agressive, mais en mettant à plat tous les outils de la coopération bilatérale.

Vous sentez un dialogue possible ?

C’est dans l’intérêt de tous, à condition de ne pas les mettre en accusation, parce qu’ils ont leurs propres contraintes. Mais il y a des pays proches de la France comme l’Algérie et le Maroc avec qui le dialogue est possible. Et nous pourrons en effet examiner toutes les dimensions, si nécessaire, de la délivrance des visas à l’aide au développement.

Donc les actes concernent la répartition des migrants illégaux en Europe, ou leur éloignement, mais pas leur entrée ?

Oui, les personnes dont on a refusé la demande d’asile doivent repartir. Et les personnes que nous acceptons d’accueillir doivent être mieux intégrées.

Comme Bruno Retailleau aujourd’hui, vous évoquiez en 2021 la nécessité d’un moratoire sur l’immigration, d’un référendum et d’une réforme constitutionnelle. Qu’en dites-vous aujourd’hui ?

Cette proposition valait pour un débat présidentiel avec, à la clé, le soutien des Français pour le temps d’un quinquennat et pour les modifications constitutionnelles qui s’imposent. Il ne vous aura pas échappé que les circonstances sont aujourd’hui différentes… Je n’ai certainement pas oublié ce que j’ai dit, mais les problèmes sont toujours là, et nous allons atteindre nos objectifs d’une manière différente. Tout doit être engagé pour que des progrès concrets soient faits.

Vous avez finalement la même lecture que Bruno Retailleau. Il faudrait une réforme de la Constitution, mais elle est impossible aujourd’hui.

C’est en effet ce que je viens de dire.

Vous évoquez une loi à venir. Y aura-t-il aussi des mesures retoquées par le Conseil constitutionnel dans la dernière loi ? Faut-il par exemple durcir les conditions du regroupement familial ? Questionner les prestations sociales accordées aux étrangers ?

Il va y avoir un projet de loi du gouvernement sur la transposition du pacte. Et nous allons également avancer sur tous les abus et tous les détournements. De manière concrète, en respectant l’État de droit.

Faut-il remettre en cause l’aide médicale d’État (AME) qui continue de faire débat ?

Il doit y avoir une maîtrise des dépenses de l’AME et le gouvernement et le Parlement prendront toutes les dispositions pour que ces dernières ne progressent plus. Il est important de s’assurer que l’AME ne soit jamais détournée de son but, à savoir un outil de santé publique.

Lors de votre discours de politique générale, vous avez parlé d’ouvrir un dialogue d’ici 2025 sur la fin de vie, ce qu’appellent de leurs vœux un nombre important de soignants. Deux jours après, vous parliez de « reprendre le travail au moment où il a été interrompu pour gagner du temps ». Quelle sera finalement la méthode du retour de ce texte au Parlement ?

Nous reprendrons au Parlement le fil de ce qui a fait l’objet d’un débat de grande qualité avant la dissolution. Mais avant de reprendre le débat parlementaire, je souhaite consulter les acteurs, et en particulier les parlementaires, quelles que soient leurs sensibilités, les personnalités qualifiées, les soignants, les associations. C’est à l’issue de cette consultation que nous préciserons le calendrier et les modalités, en nous appuyant sur les travaux de l’Assemblée nationale.

La Nouvelle-Calédonie et plus récemment les Antilles traversent des crises sociales et économiques avec de forts mouvements de revendication. Quelles réponses leur apportez-vous ?

D’abord, je connais le sentiment des Français de ces départements. Je suis très attaché à leur destin et à leur avenir dans la République. Ils sont une chance pour la République et pour la France, sur le plan humain et économique et sur le plan de la recherche. Je veux rappeler qu’énormément de services publics, dont nous parlions tout à l’heure, fonctionnent avec des personnels issus de ces territoires. Qu’il y a sur ces terres des médecins, des chercheurs, des entreprises formidables qui bénéficient à l’ensemble de la société française. Sans parler de tant de médaillés aux Jeux olympiques avec des hommes et des femmes, des jeunes originaires de ces départements et territoires. Et des nombreux atouts en matière de biodiversité marine et forestière qu’entretiennent nos compatriotes des Outre-mer. Je vais essayer, avec les élus locaux et les acteurs économiques et sociaux de ces départements, de proposer un projet d’avenir. Pas seulement pour répondre à des urgences, à des drames qui, pour des raisons différentes, ont provoqué une destruction de 25 % de l’appareil productif de la Nouvelle-Calédonie ou qui créent un sentiment d’injustice ou d’abandon aux Antilles. Pour la Nouvelle-Calédonie, je pense que le temps est venu d’enclencher une nouvelle étape après les accords de Nouméa et les accords de Paris. Le ministre Buffet vient d’achever une visite prolongée d’une semaine complète sur place. Pour montrer l’engagement de toutes les institutions de la République, les présidents des chambres, monsieur Larcher et madame Braun-Pivet, vont s’y rendre ensemble pour une mission de dialogue et d’écoute. Et moi-même, je m’y rendrai. Nous devons bâtir un plan de reconstruction économique et sociale, en incluant l’économie du nickel. Dans l’immédiat et pour faire face aux graves difficultés que subissent actuellement les populations, les collectivités et les entreprises en Nouvelle-Calédonie, j’ai récemment prolongé jusqu’à la fin de l’année les mesures d’urgence ; et nous préparons avec la délégation interministérielle placée auprès de moi et du ministre des Outre-mer des solutions d’accompagnement de certaines initiatives à moyen terme en cours d’élaboration avec les acteurs calédoniens. S’agissant des Antilles, nous venons de répondre, après une longue concertation avec les responsables locaux, à un certain nombre de préoccupations concernant la vie chère. Là aussi, cela mérite une réflexion sur le modèle économique et fiscal de ces territoires.

Emmanuel Macron, cette semaine, a recadré les ministres sur le nécessaire respect de la confidentialité des propos tenus en conseil des ministres. L’approuvez-vous ?

J’ai participé à quatre gouvernements différents sous François Mitterrand, en cohabitation, sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, je travaille aujourd’hui en bonne intelligence et assez simplement avec Emmanuel Macron. Ce qui se dit au plus haut niveau de l’État n’a pas à être rapporté publiquement ni déformé.

Est-ce que vous condamnez la dégradation de la permanence du député RN, David Magnier, la nuit dernière dans l’Oise ?

Je condamne évidemment. Comme je condamne toutes les agressions envers les élus, d’où qu’ils viennent et qu’importe leur sensibilité. Sur ce sujet,le gouvernement aura une tolérance zéro.

Certains ministres menacent de démissionner si leur budget n’est pas rehaussé, d’autres critiquent Bruno Retailleau sur sa trop grande fermeté. N’êtes-vous pas pris en défaut d’autorité ?

J’ai une méthode, un peu différente, qui est celle de faire travailler les gens ensemble. Un de mes prédécesseurs, Georges Pompidou, appelait à une « morale de l’action », en toutes circonstances. La morale de l’action, c’est ma méthode depuis toujours. Je ne vais pas changer aujourd’hui. Elle consiste à accepter les sensibilités différentes dans un gouvernement pluriel qui représente les forces politiques qui le soutiennent. J’essaierai d’ailleurs dans les mois qui viennent d’élargir encore, si je le peux, les sensibilités rassemblées au sein de cette équipe. J’accepte donc cette diversité et les conséquences qu’elle peut avoir, mais je pense que personne ne me fera le reproche ou ne constatera une quelconque faiblesse dans ma manière de gouverner. Tous les ministres connaissent la règle du jeu. Tous les ministres sont informés depuis le premier jour de la difficulté budgétaire dans laquelle nous sommes et de la solidarité dont chacun doit faire preuve. Ça n’a pas vocation à changer. Je continuerai à prendre mes responsabilités. Et les ministres doivent faire de même.

Quelle est votre conception du partage des rôles entre le président de la République et vous, y compris sur l’international ?

Le président préside et le gouvernement gouverne. Je respecte le président. Le respect que l’on doit au chef de l’État qui est élu pour cinq ans est un élément important de la stabilité que j’évoquais tout à l’heure. Sur les questions internationales, j’échange avec le président toutes les semaines, et nous évoquons ces sujets. Il sait que cela m’intéresse. J’ai été ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, puis quinze ans à Bruxelles. Le président sait parfaitement que ce qui se passe au Proche-Orient, en Ukraine, et évidemment en Europe a des impacts diplomatiques importants, mais aussi sur nos entreprises, nos dépenses publiques, les taux d’intérêt, bref, sur la vie quotidienne des Français. Sur les aspects de politique extérieure et de sécurité, les Français peuvent être assurés que nous fonctionnons bien ensemble, et avec le même souci des intérêts de la nation et de la sécurité des Français.

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Vincent Jeanbrun : « On a l’obligation de trouver des solutions et être efficace »

Vincent Jeanbrun, porte-parole de notre mouvement et député du Val-de-Marne, était l’invité de TF1.

Il est revenu sur l’immigration, le budget 2025 et la refondation de notre mouvement.

Immigration : “On a l’obligation de trouver des solutions et être efficace (…) C’était une proposition de Valérie Pécresse, faire en sorte que l’on gère les demandes d’asile qui sont souvent une porte d’entrée pour l’immigration illégale, à nos frontières”, @VincentJeanbrun pic.twitter.com/dKXqr0t1Kd

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Quotas migratoires, délit de séjour irrégulier, restriction du droit du sol… : “Ce sont des mesures utiles parce ça permet d’avoir une panoplie complète pour lutter contre l’immigration illégale”, @VincentJeanbrun dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/zNDn3f7G4a

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Budget : “Arrêtons les impôts, faisons des économies (…) Il va falloir le bonifier le rendre plus acceptable pour les Français, je pense notamment à la question des retraites”, @VincentJeanbrun dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/m1X6OylQTO

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Parti Les Républicains : “Laurent Wauquiez démontre à l’Assemblée nationale ses capacités à être un leader (…) Il prend un lead assurément sur notre formation politique. Rendez-vous dans quelques mois pour qu’on ait un nouveau président”, @VincentJeanbrun#BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/sTj0jBk7Dr

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