Alexandre Portier : « La réussite scolaire n’est pas un gros mot »

Alexandre Portier, 34 ans, venu du camp LR, est ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel. Explications sur son périmètre d’action au ministère de l’Éducation nationale.

Au sein du gouvernement Barnier, vous avez hérité du poste, inédit, de ministre délégué à la Réussite scolaire, aux côtés d’Anne Genetet, ministre de l’Éducation. Comment comprendre cet intitulé ?

C’est une volonté de Michel Barnier. Le premier ministre voulait voir figurer le terme de « réussite scolaire », afin d’insister sur la mission première de l’école. Réaffirmer la réussite scolaire, c’est sortir d’un discours qui peut niveler par le bas et qui a malheureusement trop prospéré pendant des années. La réussite n’est pas un gros mot. Il faut assumer de valoriser l’effort, le mérite, l’excellence. Les résultats du dernier classement Pisa montrent deux choses : notre recul général et le fait que l’on forme de moins en moins de très bons élèves. Mais l’excellence n’est pas l’élitisme. Cette excellence peut prendre plusieurs visages, dans les filières technologiques, professionnelles, au collège… La réussite scolaire doit s’écrire au pluriel pour permettre à chaque élève d’exploiter son potentiel.

Quelle est votre feuille de route ?

Elle est très simple : l’école doit retrouver sa mission première de transmission des savoirs. On a parfois dilué cette priorité parmi d’autres, alors qu’elle est essentielle et singulière. C’est un facteur de démotivation pour les enseignants, à qui l’on demande de traiter tous les maux de la société. L’école ne peut pas tout. Le grand chantier de la formation des enseignants, je l’avais défendu comme député, et je le défendrai avec la ministre de l’Éducation nationale. Il faut en particulier apporter aux enseignants une formation plus solide sur les aspects didactiques et pédagogiques. Enseigner est un métier qui s’apprend.

Cette réforme, qui devait entrer en application en 2025, a été repoussée. La ministre Anne Genetet l’envisage pour l’année 2026. Est-ce réaliste sur le plan budgétaire ?

Nous travaillons pour avancer sur le sujet et avoir une réforme ambitieuse de la formation des enseignants.

Vous avez déjà expliqué vouloir prendre à bras-le-corps le sujet de l’orientation des élèves. Que prévoyez-vous ?

On se contente trop souvent de gérer le devenir des élèves par les outils d’affectation. C’est un constat que nous partageons avec le ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel. Il faut remettre à plat cette politique d’orientation, qui est aujourd’hui trop décousue. Elle est portée par les régions, l’Onisep, les CIO, les psychologues de l’Éducation nationale… À la fin, les familles ne s’y retrouvent pas. Cela se traduit mécaniquement par des inégalités de destins. Je souhaite lancer prochainement une consultation, qui prendra la forme d’un Tour de France de l’orientation. Elle concernera à la fois l’orientation à la fin du collège et l’orientation à la fin du lycée. Je rencontrerai les établissements, les collectivités, les fédérations de parents d’élèves, les syndicats, les fédérations professionnelles et toutes les structures qui peuvent accompagner les jeunes. Cela doit nous permettre de définir les grands axes de cette nouvelle politique.

Le « choc des savoirs » promis en décembre 2023 par Gabriel Attal semble avoir du plomb dans l’aile. L’idée de faire du brevet un diplôme obligatoire pour entrer au lycée est toujours à l’étude… Comment vous positionnez-vous?

Depuis des années, beaucoup de gens, sur le terrain ou au plus haut niveau, refusent le nivellement par le bas. J’assume de dire que les diplômes doivent retrouver leur valeur. Le brevet doit retrouver toute sa valeur, en conditionnant par exemple l’entrée au lycée.

Vous avez récemment affirmé vouloir généraliser l’interdiction des portables à l’école à la rentrée prochaine, en imposant une « pause numérique ». Anne Genetet, elle, plaide pour une « autonomie » des établissements sur le sujet. Où en sommes-nous ?

L’interdiction est écrite dans la loi. Elle doit être respectée. L’absurdité, c’est qu’elle n’est pas mise en œuvre depuis six ans ! Nous tirerons parti des expérimentations mises en place sur le terrain depuis septembre. Quand on est face à une catastrophe éducative et sanitaire, il faut aller jusqu’au bout. Ce sera l’un de nos chantiers avec la ministre, en trouvant la bonne méthode.

Comment se passe la cohabitation avec la ministre de l’Éducation nationale ?

Nous venons de familles politiques différentes, mais nous travaillons bien ensemble, sous l’autorité du premier ministre. Nous portons la même ambition de faire réussir l’école.

Vous êtes un homme de droite, membre des Républicains. Comment vos convictions politiques se déclinent-elles sur le plan éducatif ?

J’estime que l’école est là pour transmettre et que le respect de l’autorité est fondamental. Les élèves des milieux populaires sont les premiers à payer le coût du délitement de l’autorité. Je viens d’une famille politique qui défend le mérite à la fois des élèves et le mérite des enseignants. Et je n’ai pas de tabou à dire que le travail doit être récompensé, à travers des notes qui veulent dire quelque chose et des diplômes qui ont une valeur.

Fils d’artisans, premier de votre famille à avoir décroché le bac, avant d’intégrer Normale Sup, vous êtes un pur produit de la méritocratie républicaine. Comment se porte cette méritocratie ?

On lui a fait beaucoup de mal. Le mandat de François Hollande a été catastrophique. Quand on commence à vouloir remplacer les notes par des gommettes de couleur, quand on considère que le redoublement est un système quasi oppressif, c’est qu’on a perdu de vue la mission de l’école. L’école ne doit laisser aucun enfant au bord du chemin.

Quel regard portez-vous sur la politique éducative menée depuis la présidence Macron ?

Certains ministres de l’Éducation ont défait ce que leurs prédécesseurs avaient mis en place. Sur le terrain, les équipes en ont souffert. Il faut maintenant poser des jalons durables. Quand on forme une génération, on la forme pour quinze ans. On ne peut pas changer les règles du jeu tous les trois mois.

Outre la Réussite scolaire, vous êtes également en charge de l’Enseignement professionnel. Quels sont vos projets, alors que la réforme du lycée professionnel, lancée en 2019, entre cette année dans sa dernière phase ?

Cette réforme est bonne, elle a permis de connecter plus fortement les établissements à leur territoire, notamment grâce au bureau des entreprises. C’est une vraie avancée. Mais il faut aller plus loin. La voie professionnelle peut nous permettre de répondre aux grands défis économiques, numériques, industriels, alimentaires, énergétiques de notre pays. Je vais m’atteler cette année à moderniser et renouveler en profondeur l’offre de formation. C’est un travail que nous allons faire dans toutes les régions, bassin d’emploi par bassin d’emploi.

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Nos sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement, six sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Laurent Duplomb, sénateur de la Haute-Loire, a interpellé la ministre déléguée auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger sur le Mercosur.

Monsieur le Président @EmmanuelMacron, vous détenez le pouvoir de bloquer l’accord UE-#Mercosur. Combien de temps encore allez-vous nous contraindre à regarder mourir nous agriculteurs et nos entreprises ? demande Laurent Duplomb #QAG pic.twitter.com/3sMcP51JF3

— Les Républicains Sénat (@lesRep_Senat) October 30, 2024

André Reichardt, sénateur du Bas-Rhin, a questionné le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations sur la directive retour.

Immigration – directive retour : “La politique de retour engage l’efficacité de l’ensemble de la politique migratoire, mais elle est l’un des angles morts du pacte asile immigration”, estime @andre_reichardt#QAG pic.twitter.com/P5ybfMxh1t

— Public Sénat (@publicsenat) October 30, 2024

Laurent Somon, sénateur de la Somme, a interrogé la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation sur les aides de l’Etat aux collectivités territoriales.

Aides de l’Etat : “Envisagez vous de faire plus vite avec moins en partant d’une nouvelle organisation des moyens de l’Etat dans les territoires et si oui, laquelle ?” interroge @Laurent_Somon (LR). #QAG pic.twitter.com/posaexkUvW

— Public Sénat (@publicsenat) October 30, 2024

Pauline Martin, sénatrice du Loiret, a interpellé le ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique sur la simplification des normes.

Simplification des normes : “Nous avons bien entendu vos engagements, aussi quelle est votre capacité à faire bouger les lignes et dans quel délai ?” interpelle Pauline Martin (LR)#QAG pic.twitter.com/FhQ20Be3rp

— Public Sénat (@publicsenat) October 30, 2024

Stéphane Piednoir, sénateur de Maine-et-Loire, a questionné le ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative sur le port du voile dans les compétitions sportives.

Port du voile dans les compétitions sportives : “Comptez-vous réaffirmer les propos du Premier ministre qui assurait qu’il n’y aurait aucun accommodement sur la défense de la laïcité ?”, demande @StephPiednoir qui plaide pour une extension de l’interdiction. #QAG pic.twitter.com/k5JWWhrHx9

— Public Sénat (@publicsenat) October 30, 2024

Pour finir, Françoise Dumont, sénatrice du Var, a interrogé la ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation sur les inondations.

Inondations : “Envisageriez vous d’assouplir les règles d’accès au fonds Barnier [pour l’indemnisation des catastrophes naturelles]”, s’interroge @FrDumont83 (LR).#QAG pic.twitter.com/xnKc6R9PD4

— Public Sénat (@publicsenat) October 30, 2024

>> Questions au gouvernement à l’Assemblée nationale du 29 octobre 2024

>> Questions au gouvernement à l’Assemblée nationale du 30 octobre 2024

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Nicolas Ray, député de l’Allier, a interrogé le ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics sur les amendements proposés par la gauche sur le budget 2025.

Discussion budgétaire : @NicolasRay03 (DR) dénonce le “mariage improbable entre le NFP et le RN, qui a accouché d’une facture de plus de 50 milliards de taxes”.
Il appelle au contraire à faire un “effort sur les dépenses” pour un “budget au service des Français”.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/YaSLv2an95

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 30, 2024

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Eric Pauget, député des Alpes-Maritimes, a interrogé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations sur l’accueil et l’intégration des migrants.

“Le moteur de l’intégration est cassé : la France n’assimile plus”@EricPAUGET1 (DR) demande au Gvt d’expliciter son plan d’actions pour “garantir les critères indispensables à une assimilation réussie et une intégration républicaine”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/das7koZH6c

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) October 29, 2024

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Gil Avérous : « La lutte contre les violences dans le sport sera mon cheval de bataille »

Gil Avérous, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, était l’invité de Sud Radio.

Il est revenu sur la lutte contre les violences dans le sport, la lutte contre l’homophobie dans les stades, la situation à la Fédération Française de Rugby, le budget de son ministère et le retour des 3 jours de carences pour les fonctionnaires.

OM – PSG : “La lutte contre les violences dans le sport sera mon cheval de bataille” affirme @GilAverous, ministre des Sports pic.twitter.com/gAyoWy84PU

— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024

Chants homophobes et racistes dans les stades : “Nous devons individualiser les peines. La billetterie nominative sera généralisée l’année prochaine” déclare @GilAverous, ministre des Sports pic.twitter.com/PGyCBzDYtY

— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024

“J’attends de la Fédération Française de Rugby qu’elle soit exemplaire. Nous devons être intransigeants (…) On n’est pas contre la troisième mi-temps, mais on peut prendre du plaisir sans aller dans les excès” déclare @GilAverous, ministre des Sports pic.twitter.com/xpbaE3sWKk

— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024

“Je n’ai pas de problème de budget au sein de mon Ministère” assure @GilAverous, ministre des Sports pic.twitter.com/GpX7lje0wE

— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024

3 jours de carences pour les fonctionnaires : “C’est très clairement une mesure d’équité” affirme @GilAverous, ministre des Sports pic.twitter.com/OkLqvC2xmV

— Sud Radio (@SudRadio) October 28, 2024

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Antoine Vermorel-Marques : « Michel Barnier ne fait pas de Matignon un marchepied pour la suite »

L’actuel locataire de Matignon arrive en tête du classement Ifop/JDD des personnalités incarnant le mieux la droite. Pour Antoine Vermorel-Marques, député du groupe Droite républicaine (DR) et proche de Michel Barnier, ce résultat découle notamment du discours de vérité du chef du gouvernement.

Comment expliquez-vous le score de Michel Barnier dans notre sondage sur les personnalités incarnant le mieux la droite ? Par sa méthode ?

Michel Barnier apaise autant qu’il assume. Il apaise le pays par sa stature d’homme d’État, au-dessus de la mêlée. Il assume aussi des choix courageux, pour engager le redressement national. Je crois que cela correspond à une attente forte de l’opinion : avoir des responsables qui disent la vérité. Même si elle ne fait pas plaisir à entendre. Car les Français savent qu’un pays avec 3 000 milliards de dette court à sa faillite et que nous devons préparer l’avenir. Si Michel Barnier a cité Michel Rocard dans sa déclaration de politique générale, c’est parce qu’à l’époque, il avait été frappé par son isolement. Il l’avait interrogé d’ailleurs sur sa ligne d’horizon pour le pays et la planification. Michel Rocard, dans l’hémicycle, lui avait répondu par une forme de complicité objective qui voulait dire : « Comme vous avez raison ! Mais si vous saviez à quel point je suis isolé… » Pour Michel Barnier, c’était une erreur. À ses yeux, rien ne peut justifier l’absence d’un plan stratégique de l’État. C’est pour cette raison qu’il ne cesse de vouloir élever la ligne d’horizon et qu’il faut engager l’après-budget dès maintenant.

Comment gère-t-il ses rapports avec les autres leaders de la droite et du bloc central ?

Michel Barnier a toujours fait preuve de tempérance et de respect. C’était vrai hier dans ses fonctions européennes. C’est encore le cas aujourd’hui. Lors des négociations pour le Brexit, il faisait face à des Britanniques parfois très remontés. Ils jouaient sur l’émotion pour faire monter la pression publique sur Michel Barnier. Cela n’a jamais fonctionné. Avec une pointe d’ironie, il les recevait d’ailleurs à chaque réunion avec un mug britannique où il était écrit en rouge : « Keep calm and negotiate. » Désormais, Premier ministre, il est le capitaine d’une équipe qui doit apprendre à travailler ensemble, dans la raison et le calme.

Ce genre de sondage peut-il faire naître en lui une ambition présidentielle pour 2027 ?

C’est mal le connaître. Michel Barnier est un homme de missions. Il a pour seuls objectifs ceux qu’on lui confie au présent. Dans ses souvenirs marquants, il cite souvent l’invitation qu’il avait reçue dans une école de commerce. L’étudiant qui l’avait introduit lui avait dit : « On vous a invité, non pas parce que vous êtes ministre mais parce que vous avez fait quelque chose. » Ce qui intéresse Barnier, c’est de faire quelque chose pour le pays, pas d’avoir un titre. Je crois d’ailleurs que les Français apprécient sa sincérité. Il ne fait pas de sa fonction actuelle un marchepied pour la suite. Il va continuer ainsi..

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Michèle Tabarot : « Inventer un avenir aux Républicains »

C’était le 5 juin 2024 – il y a moins de cinq mois. Éric Ciotti et Michèle Tabarot, tout sourire, posaient aux côtés de François-Xavier Bellamy qui achevait au Cannet sa campagne pour les Européennes. Une semaine plus tard, Ciotti s’alliait au Rassemblement national. Et le parti gaulliste vacillait.

Au cours de cette période, la députée maralpine s’est battue sur tous les fronts. Réélue en juillet au Palais-Bourbon, bombardée à la questure, elle s’est investie pour assurer la survie des Républicains. Aujourd’hui, elle est au cœur du réacteur. Décidée à redonner du souffle à la formation qui a donné quatre Présidents à la France.

Vous avez intégré, la semaine dernière, la direction collégiale intérimaire des Républicains. Quel est votre rôle ?

Avec Annie Genevard, François-Xavier Bellamy et Daniel Fasquelle, nous allons assurer le fonctionnement et l’animation du parti jusqu’aux élections internes qui nous permettront de choisir notre futur Président.

Le trésorier Daniel Fasquelle affirme que les finances de LR ne permettent pas d’organiser une élection dans l’immédiat. La situation est si grave que cela ?

Oui. Les finances du parti sont au plus mal. Depuis qu’Éric Ciotti a provoqué cette crise, la plupart des élus LR ont cessé de reverser au parti 5% de leurs indemnités. Ils ne voulaient pas prendre le risque d’alimenter la cagnotte d’un président qui nous a trahis ! Les militants, pour les mêmes raisons, n’ont pas renouvelé leur cotisation. Tout est à l’arrêt.

Quid des aides de l’État ?

Elles vont baisser, puisque nous sommes passés de 62 à 47 députés. Là encore, nos électeurs ont été trompés par Éric Ciotti qui revendiquait toujours la présidence de LR, alors même qu’il présentait des candidats contre les nôtres !

Daniel Fasquelle évaluait ce préjudice à 2 ou 3 millions d’euros. Les poursuites envisagées seront-elles finalement engagées ?

Non. Conformément à l’accord conclu fin septembre entre Éric Ciotti et Laurent Wauquiez, il n’y aura pas de suites.

Éric Ciotti revendique 10.000 adhérents pour son nouveau parti, l’Union des droites pour la République (UDR). Ce chiffre vous inquiète ?

Pas du tout. En dépit des nombreux courriers adressés à nos adhérents, très peu d’entre eux ont suivi Éric. Quant aux chiffres qu’il avance, lui seul peut savoir s’ils sont exacts.

Parmi les candidats possibles à la présidence du parti, le nom de Laurent Wauquiez revient avec insistance. Pourquoi ne se déclare-t-il pas ?

Il faut prendre les problèmes les uns après les autres. Laurent est engagé jusqu’au mois de janvier sur une réflexion sur la refondation du parti. Ensuite, la question de la présidence se posera mais pas avant.

On cite également les noms de Bruno Retailleau, Xavier Bertrand et David Lisnard. Ces hypothèses vous paraissent sérieuses ?

Dès qu’il y a une élection, tout est possible.

Vos relations avec le maire de Cannes, président de Nouvelle Énergie, se sont tendues avant les législatives. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

On s’est rencontrés pour parler des difficultés que rencontre la Ville du Cannet pour obtenir ce qui lui est dû au sein de la Communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins. Pour le reste… Mon point de vue reste inchangé. On peut difficilement appartenir à deux partis politiques. Il faut qu’une position claire soit définie au niveau national.

Le groupe de la Droite républicaine (DR) est désormais inscrit au Palais-Bourbon comme faisant partie de la majorité avec les macronistes. N’est-ce pas la preuve de la collusion que dénonce Éric Ciotti ?

Bien sûr que non ! Nous avons un Premier ministre LR, qui a composé un gouvernement avec des ministres LR comme Bruno Retailleau, pour redresser le pays. C’est en responsabilité que nous avons décidé de le soutenir. Ce n’était pas la facilité.

Vous pensez que le « socle commun » peut tenir ?

J’en ai parlé avec Michel Barnier et avec le ministre de l’Intérieur, vendredi dernier, lors de leur visite à Menton. Ils ne savent pas combien de temps durera leur mission, mais ils assument leurs responsabilités. Le bloc central penche parfois à gauche, parfois à droite… Le soutien des Républicains est loyal ; ça durera tant que ça durera.

Le projet de budget prévoit 20 milliards d’euros de hausses d’impôts. Les Républicains peuvent soutenir une telle mesure sans rougir ?

On est dans une situation totalement inédite. Personne ne sait comment on est passé de 4% à 6% de déficit en un an. Le but, c’est d’éviter la faillite. Nous essayons de nous battre sur les sujets qui nous sont chers, notamment les retraites : nous ne voulons pas que l’indexation des pensions soit repoussée de six mois. Nous sommes aussi très préoccupés par l’impact de ces mesures sur les collectivités.

Dans les Alpes-Maritimes, vous assurez l’intérim d’Éric Ciotti à la tête de la fédération LR. Serez-vous candidate à la présidence ?

Les élections locales viendront après les élections nationales. Donc, nous avons le temps… Je ne suis pas encore fixée.

La situation des LR semble particulièrement confuse dans les Alpes-Maritimes. Éric Ciotti et ses partisans n’ont pas été exclus de la majorité au conseil départemental ; il reste président de la commission des finances. Vous le regrettez ?

Oui. Tôt ou tard, il faudra une clarification. Charles Ange Ginésy a retardé l’échéance, mais on ne peut pas critiquer Les Républicains à Paris et travailler main dans la main avec eux à Nice. Une scission au sein du groupe me paraît inéluctable avant les prochaines élections.

Pour l’instant, cette scission n’a pas eu lieu. N’est-ce pas la preuve qu’Éric Ciotti dispose du soutien d’une majorité de cadres et de militants ?

Je ne le pense pas. Mais il faudra, en effet, lever les ambiguïtés. Il n’est pas possible qu’un parlementaire comme Henri Leroy puisse soutenir Éric Ciotti et continuer à siéger au sein du groupe LR au Sénat. Il devra clarifier sa position.

Charles Ange Ginésy affirme n’avoir subi « aucune pression », exceptée du camp estrosiste. Vous le croyez ?

Je pense que les pressions ont été plus larges. Je ne sous-estime pas l’importance des liens humains. Mais l’amitié et la politique, ce sont deux choses différentes.

Pensez-vous qu’à terme, une alliance avec Christian Estrosi est possible localement ?

Pour le moment, Christian Estrosi est membre d’Horizons, un parti avec lequel nous n’avons pas d’accord. Il faudra voir comment la droite va se reconstruire, qui seront les candidats à la présidentielle… Ce qui se fera au niveau national aura forcément des répercussions locales.

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Alexandre Portier : « On vit un effondrement national du niveau scolaire »

Alexandre Portier, ministre délégué auprès de la ministre de l’Éducation nationale, chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel, était l’invité de CNews/Europe 1.

Il est revenu sur l’interdiction du téléphone à l’école, le retour du « redoublement » à l’école, les atteintes à la laïcité et l’opposition entre école publique et école privée.

Alexandre Portier se dit pour l’interdiction du téléphone à l’école : «Nous avons un effondrement de l’attention chez nos jeunes et le développement de problèmes de santé mentale», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/zCgsvDR5dO

— CNEWS (@CNEWS) October 25, 2024

Alexandre Portier sur la mise en application de l’interdiction du téléphone portable à l’école : «Il y a une urgence nationale. Je ne comprendrai pas qu’on ne soit pas en mesure de la mettre en œuvre avant la rentrée 2025», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/o6NPvGIc5p

— CNEWS (@CNEWS) October 25, 2024

Alexandre Portier se dit favorable au retour du «redoublement» à l’école : «On vit un effondrement national du niveau scolaire», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/qXNDdn0rIj

— CNEWS (@CNEWS) October 25, 2024

Alexandre Portier sur les atteintes à la laïcité dans le milieu scolaire : «On a des provocations de plus en plus fortes contre la laïcité. Il faut la fin du “pas de vagues”», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/zTdUYAoQmv

— CNEWS (@CNEWS) October 25, 2024

Alexandre Portier commente l’opposition entre école publique et école privée : «Il faut arrêter avec l’école bashing en permanence. L’école française est, à bien des égards, admirée dans le monde entier», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/Hgv4m4Xq0a

— CNEWS (@CNEWS) October 25, 2024

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SÉNAT : Élection à la présidence de la commission des lois

La sénatrice Muriel JOURDA élue à la présidence de la commission des lois.

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Bruno Retailleau : « La politique c’est d’abord une question de volonté »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, était l’invité de France Inter.

Il est revenu sur sa volonté de rétablir l’ordre, la création d’accords bilatéraux avec des pays de transits sur l’immigration, la maîtrise de l’immigration en Europe, l’intégration, la réforme de l’aide médicale d’Etat et le budget 2025.

.@BrunoRetailleau estime qu’il pourra “rétablir l’ordre”, contrairement à ses prédécesseurs, grâce à sa “volonté” : “la politique c’est d’abord une question de volonté, et de parler clair” #le710Inter pic.twitter.com/50ClTYJcRJ

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

Immigration : “Je nommerai un missi domiici pour faire des accords bilatéraux avec des pays de transit”, annonce @BrunoRetailleau #le710Inter pic.twitter.com/eBGE0uxX0B

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

.@BrunoRetailleau : “Que vous soyez un ministre de l’Intérieur d’un gouvernement de gauche ou de droite, le discours sur l’immigration est le même : tous les peuples européens demandent à leurs gouvernements de reprendre les manettes” #le710Inter pic.twitter.com/xQsA6SHG1t

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

.@BrunoRetailleau : “On peut être Français de cœur ou de racines. Du côté des nouveaux venus, il n’y a souvent pas suffisamment de volonté de s’intégrer.” #le710Inter pic.twitter.com/JXKriaYElE

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

.@BrunoRetailleau : “Je ne veux pas supprimer l’AME, je veux la transformer en aide médicale d’urgence” #le710Inter pic.twitter.com/T0pshG7zIc

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

.@BrunoRetailleau sur les restrictions budgétaires : “Entre juillet et septembre, on a appris que c’était pas 20 milliards qu’il fallait trouver, c’était trois fois plus” #le710Inter pic.twitter.com/ZN7HQt24AL

— France Inter (@franceinter) October 24, 2024

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