Michel Barnier : « Le budget est perfectible, je n’ai pas de tabou »

Il promet aux élus locaux des « ajustements significatifs du projet de loi de finances » et rejette l’idée de tout nouvel impôt. Résigné à passer le budget par l’article 49-3, Michel Barnier précise sa position sur la suppression d’un jour férié, les difficultés dans l’industrie, l’agriculture, la sécurité, la santé… Alors que les colères se multiplient, celui qui ne s’est « pas roulé par terre pour être Premier ministre » détaille sa méthode : « Remettre du calme, du respect partout. »

Où en est Michel Barnier, soixante-dix jours après son entrée à Matignon ? Débats épiques au Parlement sur le budget, fronde des élus locaux, colère agricole, grèves, fermetures d’usines… Finances, industrie, agriculture, environnement, santé, sécurité, démocratie : le Premier ministre répond aux questions d’Ouest-France sur ses défis à court terme et les projets qu’il entend mettre en œuvre pour durer. Son objectif ? « Sans baguette magique ni esbroufe, améliorer le quotidien des Français. »

Il en profite pour résumer sa méthode : « Vous devez comprendre que je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre. J’étais prêt, disponible, mais je n’étais pas demandeur. J’ai accepté en me disant que je pouvais être utile. Avec ma méthode. J’essaie de remettre du calme, du respect partout. Le respect n’est pas un gadget, c’est une condition pour réussir. »

Le volet recettes du projet de loi de finances a été largement rejeté à l’Assemblée nationale mardi par les députés macronistes, la droite et l’extrême droite. Aurons-nous un budget avant la fin de l’année ?

Bien sûr que nous aurons un budget pour 2025, c’est l’objectif ! Mais un budget sérieux et responsable, pas déformé comme il l’a été à l’Assemblée, dans sa partie recettes par des votes improbables. Nous tiendrons compte d’idées de tous les groupes, en particulier des quatre du socle commun qui m’accompagnent : Ensemble pour la République, le MoDem, Horizons et la Droite républicaine. Sans oublier le Sénat évidemment, qui compte une majorité soutenant le gouvernement.

Pourriez-vous reprendre des amendements du Nouveau Front populaire, qui avait largement remanié le texte ?

Je ne l’exclus pour aucun groupe. Nous regarderons toutes les propositions aptes à créer du progrès, sans mettre en cause l’équilibre général du projet de loi de finances. Il est de l’intérêt du pays de réduire cette dette énorme pesant sur nos enfants et petits-enfants.

À la fin, vous serez obligé de déclencher le 49-3…

Probablement. Quand je vois ce qu’il s’est passé à l’Assemblée, il me semble difficile de faire autrement au bout de la discussion. Mais vous observerez que nous avons fait le choix de laisser le débat s’y dérouler.

Dans ce budget, vous demandez un effort important aux collectivités locales. Allez-vous le maintenir face à la colère des élus locaux, notamment des présidents de départements, que vous rencontrez à Angers ce vendredi ?

Ce budget a été construit en quinze jours avec l’impératif de réduire le déficit de 60 milliards. Jamais depuis soixante ans, un gouvernement n’a eu de telles contraintes. Ce projet de loi de finances est perfectible. Je n’ai pas de tabou. Ce qui m’importe, c’est l’équilibre général qui permettra de limiter cet endettement insupportable. Or, une partie de notre dette est constituée par les emprunts souscrits par les collectivités locales. Voilà pourquoi j’appelle tout le monde à participer à cet effort.

Quelles propositions allez-vous faire aux présidents de départements ?

Les départements n’ont plus de pouvoir fiscal, mais ont des dépenses contraintes, notamment sociales, qui augmentent.. Je veux leur dire que nous allons tenir compte de cette spécificité très forte, et cela se traduira par des ajustements significatifs du Projet de loi de finances sur le volet des collectivités locales. J’ajoute que le chantier que nous allons lancer autour d’une allocation sociale unique devrait permettre d’alléger le poids des dépenses sociales à la charge des départements.

Faut-il conserver les départements ?

J’ai été conseiller départemental et j’ai présidé un département, celui de la Savoie, pendant 17 ans et je sais le rôle essentiel, de proximité et d’identité qu’il joue pour les Français. Les collectivités doivent être mieux associées à la conception des politiques publiques. C’est une question de cohérence et d’efficacité. En outre, les capacités d’expérimentation, par les exécutifs départementaux mais aussi par les préfets, doivent être encouragées. La proximité des niveaux de décision avec les citoyens a été altérée au cours des différentes réformes territoriales, nous devons être très attentifs à ce que les missions de chaque collectivité soient bien identifiées.

Certains maires demandent le retour de la taxe d’habitation. Qu’en pensez-vous ?

Nous n’allons pas la recréer.

Votre ministre Catherine Vautrin a évoqué l’idée d’une autre forme de contribution à la fiscalité locale…

Nous n’allons pas créer de nouveaux impôts. Il faut aussi que chacun assume ses responsabilités. Un exemple : les collectivités qui décident de la gratuité de certains services publics, notamment de transport, doivent assumer leur choix.

Faut-il supprimer un jour férié ou augmenter la durée de travail annuelle de sept heures pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de la Sécurité sociale ?

Je respecte le débat parlementaire et reste ouvert aux propositions, mais je suis très réservé sur cette idée, complexe à mettre en œuvre et dont je ne suis pas sûr qu’elle rapporte ce que certains prétendent. Ce qui est en jeu, c’est qu’il y ait d’avantage de Français qui travaillent. C’est en outre par le dialogue social, auquel j’attache beaucoup d’importance, que ces problématiques doivent être abordées.

Il y a quelques jours, Nicolas Sarkozy a estimé que les enseignants du premier degré ne travaillent pas suffisamment. Partagez-vous ce constat ?

Je ne partage pas cette appréciation. Les professeurs des écoles, qui s’occupent seuls de toute une classe du matin au soir, font un travail à la fois difficile et essentiel. Le 11 novembre, à Meaux, j’ai d’ailleurs remercié les enseignants et leur ai dit ma confiance.

Votre ministre de la Fonction publique entend mener un plan contre l’absentéisme des fonctionnaires. Que voulez-vous faire ?

Nous allons travailler sur les jours de carence, y compris dans une logique d’équité avec le secteur privé. Mais je suis également convaincu que, dès lors que les fonctionnaires sont motivés et que le sens de leur mission de service public est reconnu, nous pouvons faire reculer l’absentéisme.

Vous voulez réduire la dette écologique. Vous donnez-vous vraiment les moyens d’accompagner les entreprises et les Français vers la transition ?

Nous avons deux impératifs : d’abord défendre l’industrie, ses filières, ses entreprises et ses emplois. Par exemple, nous avons maintenu le soutien à l’acquisition de véhicules électriques, tout en évitant de défavoriser les constructeurs européens en 2025. Autre impératif : permettre aux entreprises de produire de manière durable. Cette année, nous réduisons nos émissions de CO2 de 5 %, et nous allons continuer à décarboner notre industrie en y consacrant 1,6 milliard d’euros, dans un contexte budgétaire très contraint.

Pourquoi Laurent Wauquiez a-t-il fait des annonces concernant les retraites, lundi soir ?

J’ai engagé une discussion sur le budget avec chacun des quatre groupes du socle commun et leurs présidents à l’Assemblée. Avec Laurent Wauquiez (président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée), nous avons discuté du sujet des petites retraites. Il était entendu entre nous que chacun pourrait annoncer et valoriser les résultats de son dialogue avec le gouvernement. C’est ce qu’il a fait.

Mais cela donne l’impression d’une grande fragilité du « socle commun »…

Il y a des progrès à faire dans cette configuration qui est inédite et oblige donc toutes les forces politiques à dialoguer. Nous savons que la durée de vie du gouvernement dépend d’une conjonction entre l’extrême gauche et le Rassemblement national. Je ne me suis pas roulé par terre pour être Premier ministre. J’étais prêt, disponible, mais je n’étais pas demandeur. J’ai accepté en me disant que je pouvais être utile. J’essaie de remettre du calme, du respect partout.

En quoi l’annonce de lundi sur les retraites est-elle une avancée ? Tous les retraités qui touchent plus de 1 427 € de pension par mois y perdront au final…

Laurent Wauquiez a souhaité que les petites retraites soient protégées de l’inflation et nous avons trouvé un compromis en ce sens. Cela concernera plus de 44 % des retraités. Et tous bénéficieront d’une revalorisation certes plus faible que l’inflation, mais dès le 1er janvier.

Michelin a annoncé la fermeture de deux usines, à Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan). Est-ce le début de grosses difficultés dans l’industrie ?

Je sais combien chaque restructuration, chaque défaillance d’entreprise est un drame pour tant de familles, pour toute une région. Mon gouvernement est particulièrement mobilisé. Nous mettons en place une « task force » entre tous les ministres concernés (Travail, Industrie, Finances,Budget…) pour apporter des réponses rapides à chaque situation. Accompagner, dialoguer avec les entreprises, s’assurer qu’elles trouvent des solutions de reconversion pour leurs salariés – je pense que ce sera le cas ici – et chercher des repreneurs pour les sites, à chaque fois que c’est possible. Nous devons aussi continuer à nous battre pour donner des perspectives économiques et industrielles au pays. Il y a chaque jour, aussi, de bonnes nouvelles : création de PME, implantations de grandes entreprises étrangères génératrices d’emplois locaux… La France est attractive et doit le rester.

Vous avez demandé un audit sur les aides perçues par Michelin. Le groupe devra-t-il rembourser l’argent s’il a été mal employé ?

Un audit n’est pas une condamnation. Et le groupe Michelin n’est pas le seul concerné. Nous sommes en train de demander à toutes les entreprises ayant reçu de l’argent public, notamment pour surmonter les crises du Covid et de l’énergie chère, de nous dire ce qu’elles en ont fait. Je pense qu’elles l’ont globalement bien utilisé. Montrons-le, en toute transparence.

De nouvelles manifestations agricoles s’annoncent. Comprenez-vous le retour de ce mouvement de colère ?

J’ai un grand respect pour ces hommes et ces femmes qui font un travail vital et sont très mal payés – quand ils sont payés, d’ailleurs… Donc oui, bien sûr, je les comprends. Le budget de l’agriculture a été préservé pour 2025. J’ai veillé, avec (la ministre) Annie Genevard, à ce qu’aucun des engagements pris par le gouvernement précédent ne tombe aux oubliettes. Nous avons également pris des mesures d’urgence, comme le report de la date limite d’épandage, une enveloppe exceptionnelle pour indemniser les pertes liées à la fièvre catarrhale, ou encore l’instruction donnée aux préfets pour coordonner les contrôles réalisés dans les exploitations agricoles. La loi d’orientation agricole, votée par l’Assemblée en mai, est inscrite au Sénat début 2025. Et nous allons nous battre pour défendre leurs intérêts dans le cadre des négociations sur le budget agricole de l’Union européenne.

La France peut-elle empêcher la ratification du Mercosur, le traité de libre-échange dont ne veulent pas les agriculteurs ?

Mercredi, à Bruxelles, j’ai dit à Mme von der Leyen que la France le refusait en l’état. Je n’exclus pas que d’autres pays expriment, eux aussi, leurs réserves sur le volet agricole de cet accord. On ne peut pas accepter d’importer chez nous des produits agroalimentaires qui ne respectent pas les règles que nous imposons à nos propres agriculteurs.

Il y a des préavis de grève à la SNCF, notamment pour les fêtes de fin d’année. Que pouvez-vous faire ?

Je ne trouverais pas acceptable que les Français soient privés de leurs vacances au moment des Fêtes. Nous faisons confiance à la SNCF pour prévenir cette grève et éviter qu’elle dure.

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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, une députée du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale et député de la Haute-Loire, a interrogé le Premier ministre sur la revalorisation des pensions de retraite.

Retraites | @laurentwauquiez (DR) demande au Gvt comment il souhaite mettre en place ses propositions de revalorisation des retraites à compter du 1er janvier et de mise en place d’un bouclier anti-inflation pour les retraites les plus modestes.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/OF0JgABvw3

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) November 12, 2024

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Laurent Wauquiez : « La première justice dans un pays, c’est de faire en sorte qui ceux ont travaillé vivent dignement »

Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine à l’Assemblée nationale et député de la Haute-Loire, était l’invité de TF1.

Il est revenu sur la revalorisation des pensions de retraite.

Pour la @droiterep_an, il était inadmissible que les retraités payent les pots cassés de ceux qui ont dépensé sans compter.

Nous avons obtenu deux choses de Michel Barnier. D’abord, une revalorisation pour toutes les retraites dès le 1er janvier, représentant la moitié de… pic.twitter.com/4i8NSMWLY4

— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) November 11, 2024

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Annie Genevard : « Je comprend la colère des agriculteurs »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt et secrétaire générale de notre mouvement, était l’invitée de TF1.

Elle est revenue sur les engagements pris par le gouvernement pour les agriculteurs et l’accord du Mercosur.

Colère des agriculteurs

“Je comprends cette colère, j’ai honoré les engagements qui avaient été pris par l’État, et puis j’ai ajouté d’autres mesures. C’est important de répondre à ce qu’ils attendent” déclare @AnnieGenevard

#BonjourLaMatinaleTF1 avec @agindre pic.twitter.com/yiSy468e5b

— TF1Info (@TF1Info) November 12, 2024

Colère des agriculteurs

“Je suis une femme de dialogue. Il ne faut pas de violence, ni de dégradation des biens publics. Il est important de ne pas rompre le lien entre les Français et les agriculteurs à l’approche de Noël” affirme @AnnieGenevard pic.twitter.com/wEY4Bc7wUQ

— TF1Info (@TF1Info) November 12, 2024

“La colère des agriculteurs perdure, car je crois qu’il y a profondément une crise de sens, presque “existentielle”, il faut leur dire combien ils sont importants pour le pays.” estime @AnnieGenevard

#BonjourLaMatinaleTF1 avec @agindre pic.twitter.com/12delOp0Kw

— TF1Info (@TF1Info) November 12, 2024

L’accord UE-Mercosur jamais signé ?

“Il est très peu probable que cet accord soit signé au G20. Mais bien sûr que la menace demeure (…) Nous ne voulons pas de cet accord, il est mauvais !” affirme @AnnieGenevard

#BonjourLaMatinaleTF1 avec @agindre pic.twitter.com/Q8CZVTNfTo

— TF1Info (@TF1Info) November 12, 2024

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Annie Genevard : « La Nation a besoin de retisser un lien de confiance avec les agriculteurs »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt et secrétaire générale de notre mouvement, était l’invitée de France Info.

Elle est revenue sur l’augmentation des taxes douanières, la crise agricole, l’accord du Mercosur, les contrôles et les produits phytosanitaires.

Taxes douanières “Il faut faire valoir la souveraineté alimentaire européenne. Face à des puissances telles que les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde, il faut que l’Europe affirme sa volonté de protéger ses producteurs. C’est indispensable”, estime Annie Genevard. pic.twitter.com/zcjFNCYTCl

— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024

Crise agricole “Les promesses qui ont été faites aux agriculteurs, il m’appartient de les mettre en œuvre. J’ai à cœur d’honorer ces promesses”, dit Annie Genevard. pic.twitter.com/HgJrPfW6y5

— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024

Accord UE-Mercosur “Nous y sommes frontalement opposés. Il y a un dispositif qui permet l’expression du droit de veto. Nous devons essayer de rallier à notre cause un maximum de pays”, affirme Annie Genevard. pic.twitter.com/02nHoh9C23

— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024

Pesticides “Le contrôle [administratif] nourrit le sentiment [chez les agriculteurs] de ne pas être reconnus dans leur travail”, dit Annie Genevard. pic.twitter.com/bxAA9xsu4r

— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024

Produits phytosanitaires “La question de la santé humaine ne se discute pas mais il faut projeter les agriculteurs dans l’avenir”, affirme Annie Genevard. pic.twitter.com/OXKz9bOS1X

— franceinfo (@franceinfo) November 8, 2024

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Attention : La Conférence de Daniel FASQUELLE le lundi 16 Décembre à 18:00 H au PAC à VANNES est annulée, et est remplacée par une réunion départementale

Lors d’une visio avec LW, notre président de groupe à l’AN nous a présenté la mission qui lui a été confiée par la direction collégiale pour la refondation de notre parti comme un moment important dans notre histoire.

Il nous été demandé d’entamer une réflexion tant sur nos statuts (rappelons que nous avons encore comme mode désignation aux présidentielles, l’institution d’une primaire), que sur notre refondation : – quelles sont nos valeurs, qu’est-ce qui nous différencient, comment voyons-nous notre parti ?

Ce sera l’ordre du Jour de cette réunion départementale, qui sera suivi d’un pot de l’amitié.

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Bruno Retailleau : « Le narcotrafic est une menace contre la démocratie française »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, était l’invité de Sud Radio.

Il est revenu sur le tifo XXL en soutien à la Palestine au Parc des Princes, la création d’un parquet national dédié à la lutte contre les narcotrafics, la corruption de l’administration, la lutte contre le narcotrafic et le projet de loi sur l’immigration.

ALERTE INFO
Tifo XXL en soutien à la Palestine au Parc des Princes : “S’il faut y aura des sanctions, je ne m’interdis rien. Je demande des explications au @PSG_inside. C’est inacceptable” déclare @BrunoRetailleau pic.twitter.com/5Y4ts9jlth

— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024

.@BrunoRetailleau : “Je suis favorable à la création d’un parquet national dédié à la lutte contre les narcotrafics” pic.twitter.com/ez7NOJiWXG

— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024

“La DGSI a détecté en son sein un policier qui vendait sur le darknet des informations ultra-confidentielles à la mafia marseillaise. Le secteur public et privé ne sont pas épargnés” indique @BrunoRetailleau pic.twitter.com/BPgAVkHNX0

— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024

Narcotrafic : “Je veux mobiliser tous les services de l’État : le fisc, la douane, la police, et la justice pour qu’il y ait des enquêtes approfondies et que l’on détruise le système” déclare @BrunoRetailleau pic.twitter.com/f5sm7mCpEp

— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024

“Le projet de loi immigration arrivera après celui sur le narcotrafic, au printemps 2025” assure @BrunoRetailleau pic.twitter.com/mYEiKo0zH6

— Sud Radio (@SudRadio) November 7, 2024

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Bruno Retailleau : « Mon plan contre les narcotrafics »

Cinquante jours après son arrivée place Beauvau, Bruno Retailleau continue de préciser son plan d’action contre le narcotrafic. Nouvelles technologies, évolutions législatives, contrôles aux frontières : place à l’action.

Sur tous les fronts, le « premier flic de France » ne mâche pas ses mots contre les périls français. Il dénonce le lien entre immigration et trafic de stupéfiants, la corruption en hausse et les « successeurs de Pétain » représentés aujourd’hui par « l’extrême gauche anti-flics et antisémite ». Alors qu’il doit se rendre cette semaine avec le garde des Sceaux à Marseille pour tenter de marquer le coup dans l’intensification de la lutte contre le narcotrafic, Bruno Retaille dévoile au JDNews sa thérapie de choc: création d’un parquet national antistupéfiants, nouvelle méthode contre les points de deal, harcèlement des réseaux, renforcement des moyens de la police et lancement d’une campagne nationale inédite pour dénoncer les ravages de la drogue. Le Vendéen est conscient qu’il n’a pas le temps. Son maître-mot: ne pas subir. Place à l’action.

Plus aucune ville de France n’est épargnée par le trafic de drogue… Comment en est-on arrivé là ?

Il n’y a pas eu de prise de conscience collective, comme il y en a eu face au terrorisme islamiste. Pourtant, le narcotrafic représente une menace tout aussi grave. Comme lui, il crée de petites contre-sociétés qui disposent de leurs propres territoires et appliquent leurs propres lois. Comme lui aussi, il a bénéficié d’une forme de tolérance, parce que le discours soixante-huitard n’a cessé de banaliser l’usage des drogues. Mais les caïds ne sont pas moins dangereux que les barbus, la vendetta ne vaut pas mieux que la charia : il faut faire de la lutte contre le narcobanditisme un vrai combat national, comme on l’a fait pour le terrorisme islamiste.

Tous les ministres de l’intérieur avant vous ont déclaré la guerre à la drogue… Qu’est-ce que vous proposez ?

Une nouvelle méthode : frapper vite et bien. Frapper vite, c’est répondre tout de suite, dès qu’il y a un problème dans un quartier : c’est ce qui a été fait à Rennes avec l’envoi immédiat de CRS et le renforcement des moyens sur le terrain. Frapper bien, car je veux des actions en profondeur, plus durables que spectaculaires. Supprimer un point de deal ne sert pas à grand-chose s’il se reconstitue immédiatement dans le quartier d’à côté.

En déplacement à Rennes, vous avez rencontré une mère de famille au témoignage poignant qui vous a affirmé qu’elle ne se sentait plus en France. Qu’en retenez-vous ?

Cet échange m’a vraiment touché. Comme elle, beaucoup de Français modestes se sentent étrangers chez eux. C’est d’abord pour cette France-là que je me bats. Rétablir l’ordre, c’est restaurer la justice sociale : face aux désordres sécuritaires et migratoires, les Français les plus modestes sont les premiers touchés car ils n’ont pas les moyens de se protéger derrière le mur de l’argent, d’habiter les beaux quartiers, de mettre leurs enfants dans les bonnes écoles.

Comment lui répondre sur l’implication dans ce trafic ?

Dès que j’ouvre un dossier, je suis confronté à l’échec de nos politiques migratoires et d’intégration, qu’il s’agisse du narcotrafic, de la délinquance du quotidien, de la défense de la laïcité ou de l’islamisme. Raison pour laquelle je veux réduire l’immigration et dire les choses : oui, telle qu’elle est aujourd’hui, l’immigration n’est pas une chance! C’est ce que pense d’ailleurs une grande majorité de Français.

Vous devez faire dans les prochains jours des annonces fortes à Marseille, en présence du ministre de la Justice… Est-il seulement possible, honnêtement, de reprendre la main ?

Si je ne le pensais pas, je n’aurais pas accepté d’entrer au gouvernement. Je n’ignore rien de ce qui se passe à Marseille ou ailleurs : tous les jours, une masse d’informations me remonte et montre la gravité de la situation. Mais j’essaie d’appliquer la devise d’un grand Vendéen, le maréchal de Lattre: ne pas subir. Le rôle du politique n’est pas de subir les événements mais d’en infléchir la courbe.

Il y a un débat autour de la création d’un parquet national anti-narcotrafic, on sait que vous y êtes favorable… Obtiendrez-vous gain de cause ?

Sur ce sujet-là, j’ai dit depuis longtemps ma conviction. Je n’en ai pas changé. Je ne veux pas un parquet pour avoir un parquet ! Mais parce que ce modèle donne des résultats : on l’a vu sur le terrorisme. Le fait d’avoir créé le parquet national anti-terroriste a permis de porter de vrais coups au terrorisme islamiste. Car comme les trafiquants, les islamistes ne connaissent pas les limites territoriales des juridictions. Avoir un parquet qui agirait au niveau national et même international, avec des juges qui connaissent parfaitement les réseaux et les profils, serait une arme déterminante dans le combat contre le crime organisé.

Vous avez évoqué la corruption en hausse en France… et même une « infiltration de l’administration d’État ». Comment lutter contre cette tentation dangereuse ?

Nos institutions tiennent encore et la corruption n’a pas tout gangrené. Mais le ver est déjà dans le fruit. Cette tentation peut être d’autant plus forte que nous ne sommes pas en face de petits délinquants mais de réseaux qui disposent d’une puissance financière considérable et qui n’hésitent pas à intimider ou menacer. Je veux que l’on redouble de vigilance pour, par exemple, identifier les personnels les plus exposés ou les plus vulnérables, détecter l’usage anormal de certains fichiers au sein des services de l’Etat, mais aussi sensibiliser et former davantage les agents.

Que répondez-vous à ceux qui voient les consommateurs comme des malades, victimes de leurs addictions ?

Soigner, ce n’est pas tout accepter, tout excuser. Il y a derrière ce discours la culture de l’excuse d’une certaine gauche qui, toujours, cherche à transformer les coupables en victimes. On l’a vu d’ailleurs récemment avec ce député LFI pris en train d’acheter de la drogue : ses collègues insoumis l’ont immédiatement victimisé. Un député a un devoir d’exemplarité.

Les salles de shoot s’attirent les foudres des riverains partout, notamment pour des raisons de sécurité. Accompagner les drogués dans leur consommation est-il la solution ?

Je n’ai jamais été favorable aux salles de shoot. Elles créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent. La lutte contre les addictions ne peut pas se faire au détriment de la sécurité, avec des quartiers où se concentrent les drogués, où certains s’injectent des produits aux yeux de tous… La solution contre les addictions, c’est d’abord la sensibilisation sur les dangers de la drogue. Il faut casser l’image récréative qui pousse aux premières expériences, montrer concrètement les ravages créés par ce fléau. Nous allons le faire avec le nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants qui sera lancé prochainement. Il comprendra une grande campagne de communication, avec des images chocs pour dénoncer la consommation de drogues.

Les policiers traquent aujourd’hui des livraisons de drogue par drone sous-marin, drone, go fast, low fast, et déplorent un manque de moyens criant…

Malgré une situation budgétaire très tendue, je me bats pour préserver les moyens, qui seront d’ailleurs maintenus et même légèrement augmentés. Mais avec les évolutions technologiques, il y a clairement des champs du narcotrafic que nous n’avons pas assez investis. Je pense à l’espace cyber, pour infiltrer le haut des réseaux mais aussi pour s’attaquer à la livraison à domicile – les fameux « uber shit » – qui tend à remplacer les points de deal en certains endroits. Je veux de vrais cyberpatrouilleurs et j’ai donné des instructions pour que l’on travaille en ce sens. Les magistrats, comme les policiers et les gendarmes, subissent aussi la complexité des procédures qui profite d’abord aux délinquants. Je veux renforcer la filière d’investigation, avec la justice, pour cibler précisément ceux qu’il faut interpeller. L’investigation souffre d’un manque d’attractivité et de reconnaissance. La raison principale, c’est la complexité de cette procédure pénale : on ne devient pas policier pour devenir gratte-papier.

Il y a aussi la question de la libre circulation des personnes dans le cadre de Schengen. Est-ce un problème pour le ministre de l’intérieur que vous êtes ?

Là encore, les réseaux du crime, comme les réseaux islamistes, profitent des trous dans la raquette sur le contrôle des frontières ou sur l’éloignement des étrangers qui n’ont rien à faire chez nous. J’ai bon espoir que les choses avancent. Car il y a aujourd’hui une prise de conscience au niveau européen. Je le vois très concrètement, sur deux enjeux. Le premier, c’est la reprise du contrôle de nos frontières extérieures, que va permettre la mise en œuvre du pacte Asile et immigration. Le second enjeu, c’est la directive Retour, qui précisément ne permet pas les retours : j’ai obtenu de mes partenaires européens que sa révision soit engagée sans tarder. C’est une première victoire. Dans l’attente, il faut assurer un contrôle
de nos frontières intérieures. C’est pourquoi j’ai reconduit ces contrôles, à partir du 1er novembre. Je constate d’ailleurs que nous ne sommes pas
les seuls : près de la moitié des Etats européens exercent ces contrôles aux frontières intérieures, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas.

Avez-vous regardé le film Bac Nord ? Comme ministre de l’intérieur, qu’en pensez-vous ?

Bien sûr, je l’ai vu dès sa sortie. J’avais été frappé par l’extrême difficulté du métier de policier dans ces quartiers. Mais de manière plus générale, après plusieurs semaines au contact de nos forces de l’ordre, je veux dire que pour elles, je ne tolérerai rien, aucune atteinte, aucune offense. Tous ceux qui collent une cible dans le dos de nos policiers et de nos gendarmes me trouveront sur leur route. Certains m’ont d’ailleurs déjà trouvé. J’ai déposé plainte contre cet assistant parlementaire d’une députée LFI qui a qualifié nos forces de l’ordre « d’enfants de Pétain ». Les successeurs de Pétain, ce ne sont pas ceux qui font l’honneur de la République, en défendant ses lois au péril de leur vie, mais ceux qui la déshonorent. Je parle de cette extrême gauche qui propage la haine anti-flics et soutient des mouvements islamistes et antisémites, comme le Hamas ou le Hezbollah. Je considère qu’elle constitue la pire menace politique aujourd’hui.

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Conférence de Guillaume LARRIVÉ le lundi 2 Décembre à 18:00 H au PAC à VANNES

À l’occasion de la sortie de son livre “« IMMIGRATIONS » L’heure de la décision“, Guillaume LARRIVÉ interviendra pour nous parler de l’urgence d’une prise de conscience.

Une dédicace sera organisée après la conférence.

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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, une députée du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Marie-Christine Dalloz, députée du Jura, a interrogé le ministre de l’Intérieur sur l’insécurité dans les territoires ruraux.

Mort de Nicolas en Ardèche | “Il s’agit d’un énième symptôme de l’ultraviolence qui gangrène notre société !”

Marie-Christine Dalloz (DR) interpelle le Gvt : “Nos territoires ont besoin de réponses concrètes et immédiates […] pour lutter contre cette violence !”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/W1s46jEax3

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) November 5, 2024

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