Laurent Wauquiez : « Je ne voterai pas un budget avec de nouvelles hausses d’impôt »

Le président des députés Droite républicaine à l’Assemblée met en garde le Premier ministre François Bayrou à quelques heures de son discours de politique générale : « La France est au bord de la ruine ».

Laurent Wauquiez tire la sonnette d’alarme : « La France est au bord de la ruine ». Aux yeux du président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale, il faut baisser la dépense publique. « Seul chemin pour éviter d’augmenter les impôts » et retrouver une solidité financière.

On devrait bientôt connaître les arbitrages sur le budget. Avez-vous été rassuré de vos échanges avec Bercy ?

Je n’ai pas l’impression que tout le monde a bien compris la gravité de la situation : la France est au bord de la ruine. Elle est désormais considérée sur les marchés comme moins crédible que la Grèce. Je suis frappé de voir que, alors que nous détenons le record des prélèvements obligatoires, le débat politique consiste à se demander quel impôt on pourrait augmenter ou quelle nouvelle dépense on pourrait faire : hausse de la flat tax, nouvelle remise en cause des allègements de charges, suppression de l’abattement de 10 % pour les retraités, marche arrière sur les trois jours de carence dans la fonction publique et même maintenant suspension de la réforme des retraites.

En une heure d’échanges à Bercy, les ministres ne nous ont présenté aucune piste concrète d’économies. Ils parlent « de baisser la pente de la tendance haussière des dépenses ». Je ne sais pas ce que ça veut dire. La dépense, ça augmente ou ça baisse. Pour eux, une économie, c’est ralentir le rythme d’augmentation de la dépense ! Ça ne peut pas marcher comme ça. Sur 2 millions d’emplois dans la fonction publique d’État, ils prévoient une diminution d’à peine 2 000 pour 2025. Moi, je demande clairement qu’on baisse la dépense publique.

Le gouvernement n’exclut pas des hausses d’impôts ciblées, vous les comprenez ?

Diminuer la dépense publique est le seul chemin pour éviter d’augmenter les impôts. Notre économie décroche, les Français s’appauvrissent, car il y a trop de dépenses publiques et donc trop d’impôts et de charges. Ma priorité est d’avoir un budget qui protège les Français d’une crise de la dette. Je ne voterai pas un budget avec de nouvelles hausses d’impôts.

Vous avez eu des nouvelles de François Bayrou sur ce point ?

Non, et ce n’est pas une bonne méthode de travail alors que les nuages s’amoncellent à l’horizon.

Vous proposez quoi ?

Nous avons identifié 1 000 opérateurs, pour la plupart des autorités administratives situées à Paris, qui sont à l’origine de toutes ces normes qui écœurent les Français et qui étouffent l’économie. Pour un coût de 80 milliards d’euros. Nous demandons une baisse de 5 % de leur budget et que l’on s’attaque enfin à l’empilement des structures. A-t-on besoin, par exemple, d’un Office national des forêts, d’un Conseil supérieur de la forêt et du bois, d’un Comité national de la gestion des risques en forêt et d’un Observatoire des espaces naturels agricoles et forestiers ? Notre pays a multiplié les autorités administratives au lieu de renforcer ses services publics sur le terrain.

Ensuite, il y a trop d’assistanat dans notre pays et on a découragé le travail. Il faut créer une allocation sociale unique avec des heures de travail en contrepartie, en fusionnant la trentaine d’aides sociales qui sont devenues hors de contrôle.

Enfin, il y a les dépenses liées à l’immigration. On débat beaucoup de l’AME (aide médicale d’État), mais nous avons identifié un dispositif dont on parle peu et qui coûte très cher : le titre de séjour pour soins. Il permet de venir se faire soigner gratuitement en France, y compris pour des étrangers venant de pays riches comme la Suisse ou les États-Unis. Son coût se chiffre en centaines de millions d’euros.

Des économies, on peut en faire partout, il faut juste avoir le courage de s’y attaquer. J’ai géré la région Auvergne – Rhône-Alpes pendant sept ans sans la moindre d’augmentation d’impôts et de taxes, sans augmentation de la dette, en faisant des économies de 15 % sur les dépenses de fonctionnement, et avec, au final, une solidité financière similaire à celle de l’Allemagne.

Aujourd’hui, le gouvernement table sur 50 milliards de réduction du déficit et un déficit à 5,4 % du PIB. C’est suffisant ?

Ce qui compte, c’est que les engagements soient ensuite tenus et avec des vraies économies. On doit retrouver du sérieux. La légèreté des quinquennats de François Hollande et d’Emmanuel Macron nous a trop coûté. Le budget présenté par Bruno Le Maire était un décor de théâtre.

Pour boucler le budget, le gouvernement discute notamment avec la gauche, ça vous gêne ?

Ce qui me gêne, ce n’est pas de discuter avec la gauche, c’est de tout leur céder. J’ai le sentiment que la priorité du gouvernement est de négocier une assurance vie auprès du Parti socialiste, quelles qu’en soient les conséquences pour le pays. Ce que demande le PS est irresponsable.

La gauche demande de revenir sur la réforme des retraites…

Que le gouvernement ne perde pas de vue la gravité de la situation : il faut protéger la France de la tempête de la dette qui s’annonce. Envisager de revenir sur la réforme des retraites sans proposer la moindre piste de financement, c’est irresponsable. Les retraités seront les premières victimes parce qu’ensuite, on viendra expliquer qu’il faut baisser les pensions. J’ai toujours dit que cette réforme était perfectible, mais pas s’il s’agit de creuser encore plus de déficits. La suspendre sans scénario alternatif revient à sauter dans le vide sans parachute. Ce sera sans la Droite républicaine !

Michel Barnier vous avait proposé Bercy. Vous ne regrettez pas d’avoir refusé ? Vous auriez pu agir…

Je n’ai pas l’obsession du maroquin ministériel et je préfère être utile à ma place en gardant ma liberté de parole et d’action. Nos députés s’emploient à mettre de la responsabilité et du bon sens dans un débat politique qui en manque cruellement. Nous le faisons en mettant systématiquement des propositions sur la table. La Droite républicaine a retrouvé de l’unité et de la cohérence.

Que demandez-vous au Premier ministre pour son discours de politique générale ?

Nous demandons que François Bayrou prenne en compte trois priorités. D’abord, la restauration de l’ordre : faisons adopter, comme nous l’avons fait pour les JO, une loi spéciale pour la construction de prisons. Aucune politique pénale ne sera efficace s’il n’y a pas de place en prison. Deuxième point, l’immigration. Il n’est pas juste que les étrangers bénéficient gratuitement de notre système social s’ils n’ont pas cotisé un minimum. Nous demandons que ne puissent bénéficier des prestations sociales que ceux qui sont en France depuis trois ans. Sinon, c’est injuste et ça crée un appel d’air. Enfin, le travail doit payer plus. En France, règne aujourd’hui, malheureusement, le « travailler plus pour payer plus » : plus d’impôts, plus de charges. On décourage tous ceux qui se donnent du mal, travaillent, entreprennent. On est au bout d’un système qui tolère trop d’abus et fait payer à l’arrivée ceux qui travaillent. On a besoin d’une refondation de notre contrat social autour de la valorisation du travail et de la lutte contre l’assistanat.

Si François Bayrou ne vous suit pas, vous voterez la motion de censure ?

C’est trop facile de dire que si on n’est pas entendu, on fera tomber le gouvernement. Mais c’est irresponsable. Je ne fais pas partie de ceux qui agitent la menace d’une motion d’une censure. Les artisans du chaos ont une lourde responsabilité dans l’impasse dans laquelle nous sommes. Marine Le Pen, qui l’a votée avec Jean-Luc Mélenchon, a fait passer l’intérêt de la France au second plan. Nous serons exigeants, mais responsables.

Vous parlez d’unité, mais, au sein de LR, on vous reproche d’avoir joué trop perso ces derniers mois pendant les négociations avec Barnier et Bayrou. Quitte à débrancher Bruno Retailleau de consultations…

J’ai, au contraire, tout fait pour que notre famille politique puisse peser au sein du gouvernement, sans y entrer moi-même.

Ça vous ennuie que Bruno Retailleau prenne la lumière ?

C’est, au contraire, très important pour nous qu’il puisse agir et avoir des résultats. On travaille ensemble et notre groupe fait tout pour l’aider. Si la Droite républicaine porte le 6 février à l’Assemblée une proposition de loi pour restreindre le droit du sol à Mayotte, c’est justement pour le soutenir. Au moment où l’on s’efforce de refonder la droite, je vois bien la tentation de certains d’écrire le récit d’une nouvelle guerre d’ego. Je n’ai pas l’intention de tomber dans les divisions. Je suis le premier à me réjouir de l’action de Bruno Retailleau et de nos ministres.

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Sophie Primas : « Ne pas mettre de l’huile sur le feu avec l’Afrique mais regarder vers l’avenir »

Sophie Primas, ministre déléguée auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement et secrétaire générale adjointe déléguée de notre mouvement, était l’invitée de RFI.

Elle est revenue sur nos relations avec l’Afrique et la reconstruction de Mayotte.

.@sophieprimas, porte-parole du gouvernement français :”Nous ne devons pas mettre d’huile sur le feu dans nos relations avec l’#Afrique, mais regarder vers l’avenir”
@ArnaudPontusRFI #RFImatin pic.twitter.com/LoX5Q757Qv

— RFI (@RFI) January 10, 2025

.@sophieprimas, porte-parole du gouvernement français : «La reconstruction de #Mayotte en 2 ans se fera sur les principales infrastructures. Il y a des challenges très importants sur le foncier, le logement…Le #droitdusol fait partie d’un corpus de mesures qu’il faut prendre… pic.twitter.com/n95KEQrAsC

— RFI (@RFI) January 10, 2025

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Bruno Retailleau : « Je souhaite un référendum sur l’immigration »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, était l’invité de RTL.

Il est revenu sur la menace terroriste, le respect de la laïcité, la lutte contre l’antisémitisme et l’immigration.

La menace terroriste est toujours présente, il ne faut pas l’oublier. Je veux m’attaquer à l’islam politique, qui est pour moi un véritable danger pour nos institutions et pour la cohésion nationale. pic.twitter.com/ReOcjL900M

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 7, 2025

La laïcité, qui est un principe fondamental de notre pays, doit être protégée. Le port du voile doit être interdit à l’université et lors des sorties scolaires. pic.twitter.com/yiHNIOm9TR

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) January 7, 2025

“Nos compatriotes juifs représentent moins de 1% de la population et pour autant les agressions antireligieuses qui les concernent, c’est 57%”@BrunoRetailleau, ministre de l’Intérieur, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/tX40Mc38fC

— RTL France (@RTLFrance) January 7, 2025

“Je souhaite un référendum sur l’immigration”@BrunoRetailleau, ministre de l’Intérieur, invité de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/6QuQmZWTGA

— RTL France (@RTLFrance) January 7, 2025

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Bruno Retailleau : « La France pourrait être frappée demain »

Le locataire de la place Beauvau se confie à notre journal à l’occasion des dix ans des attentats de Charlie Hebdo.

Le ministre de l’Intérieur, qui a envoyé ce lundi une circulaire aux préfets pour leur demander de renforcer la sécurité des « grands rassemblements » après les récentes attaques à la voiture-bélier en Allemagne et aux États-Unis, veut faire de la « lutte contre l’islamisme des Frères musulmans » l’une de ses priorités.

Nous commémorons ce mardi les dix ans des attentats de janvier 2015. Quels souvenirs en gardez-vous ?

L’horreur et la stupéfaction. Même si, en août 2014, deux mois après la proclamation du « califat» par Baghdadi, j’avais été le premier parlementaire à me rendre en Irak. J’y étais revenu avec l’intime conviction que ce qui se passait sur ce front-là aurait des répercussions sur le front interne. Même si la France avait déjà subi les attentats de Mohamed Merah en 2012, il y a eu un avant et un après 2015.

Depuis dix ans, la menace terroriste est-elle plus élevée en France ?

La menace n’a jamais été aussi présente. En 2024, nos services ont déjoué neuf attentats terroristes islamistes sur le sol français dont trois visaient les Jeux olympiques. Depuis 2017, c’est le plus grand nombre d’attentats déjoués : sept en 2018, quatre en 2019 et en 2021, trois en 2022, et six en 2023. Je veux d’ailleurs saluer l’action remarquable de nos services qui, dans l’ombre, protègent les Français.

La menace s’est-elle accrue avec la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie ?

La situation en Syrie exige la plus grande vigilance. Observons le nouveau régime dirigé par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), sans aucune naïveté. Même si certaines déclarations vont dans le bon sens, je n’ai pas souvent vu des terroristes devenir des promoteurs des droits des femmes et des défenseurs des minorités. Heureusement, depuis 2015, la France s’est réarmée contre le terrorisme. Nous avons spécialisé la chaîne judiciaire avec le Parquet national antiterroriste (PNAT), nous mettons en œuvre des techniques spéciales d’enquête et nous disposons d’un nouvel arsenal législatif, notamment contre le séparatisme. C’est parce que nous disposons de ces armes que nous avons pu déjouer de nombreuses attaques. Mais la bataille contre le totalitarisme islamique est loin d’être gagnée, et il est clair que, demain, la France pourrait être frappée de nouveau.

Environ 150 djihadistes français sont détenus dans les prisons kurdes en Syrie. Existe-t-il un risque de remobilisation de ces Français comme combattants ?

Il y avait deux risques en Syrie. Le premier, concernant les Français qui coopéraient avec Hayat Tahriral-Cham dans la région d’Idlib. Nous ne voyons pas, à ce stade, de risque chez eux de projection terroriste. Le second, ce sont ces individus, extrêmement dangereux, emprisonnés et gardiennés par les Kurdes. Le risque est qu’ils profitent de bombardements turcs pour s’enfuir.

Ne serait-il pas plus sage de rapatrier ces personnes en France et de judiciariser leurs cas ?

Ces individus ont commis des crimes sur le sol où ils sont détenus. Ils doivent donc être jugés là-bas.

Les derniers attentats déjoués impliquaient de très jeunes gens, parfois mineurs, qui ne sont pas liés à des mouvements séparatistes…

Pendant la dernière décennie, la menace était exogène. Il peut désormais y avoir une conjonction entre des groupes à l’étranger et la menace endogène, en augmentation, que constituent ces jeunes radicalisés, via les réseaux sociaux notamment. On ne doit rien exclure. Une autre menace vient aussi des islamistes qui sortent de prison. Ils étaient 83 en 2024, et seront plus de 60 en 2025. Concernant ces profils dangereux, la déradicalisation est une vue de l’esprit. Ces individus font l’objet de mesures de surveillance individuelle quand ils sortent de prison. Mais je pense que l’on devrait adopter des mesures de sûreté judiciaires fermes, dans des centres de rétention, comme on l’a fait en 2008 avec les pédocriminels.

Trois influenceurs algériens ont été arrêtés ces derniers jours. Il est difficile de les renvoyer en Algérie pour des raisons diplomatiques. Êtes-vous condamné à l’impuissance ?

Il faut en effet obtenir des laissez-passer consulaires, et donc assumer un bras de fer. Quoiqu’il en soit, ceux qui ont été arrêtés seront jugés : l’un dès ce lundi, les autres les 1er et 24 février. Ces individus testent la résistance de la République : assumons le rapport de force ! Je ne laisserai rien passer, jamais.

Vous souhaitiez une nouvelle incrimination pénale contre l’islam politique. Où en êtes-vous ?

L’islam politique menace nos institutions et la cohésion nationale. La question est de savoir s’il faut insérer ce principe de cohésion nationale dans le périmètre de l’article L410-1. Je souhaite par ailleurs que l’une des grandes priorités de ces prochains mois soit la lutte contre l’islamisme des Frères musulmans.

Pourquoi ?

Le séparatisme vise à séparer la « communauté des croyants » de la communauté nationale. Les Frères musulmans ne cherchent pas à séparer mais à faire basculer nos institutions, à miner la cohésion nationale pour imposer à terme la charia. C’est une stratégie de conquête qui vise à s’infiltrer dans tous les secteurs de la société : cultuels, culturels, sportifs, sociaux, municipaux… Face à cet entrisme, il faudra étendre le champ de la laïcité à d’autres espaces publics. La loi de 2004 sur les signes religieux doit être appliquée : les sorties scolaires, c’est l’école hors les murs. Les accompagnatrices n’ont pas à être voilées. Le voile n’est pas un simple bout de tissu : c’est un étendard pour l’islamisme, et un marqueur de l’infériorisation de la femme par rapport à l’homme.

On va vous reprocher d’incriminer une pensée politique…

Non, ce n’est pas incriminer une pensée mais ce qui a pour objet ou pour effet de menacer nos institutions ou la cohésion nationale. Ce n’est pas rien.

Vous faites un lien de causalité entre l’entrisme et le terrorisme ?

Pour reprendre l’expression de l’islamologue Gilles Kepel, il y a un « djihadisme d’atmosphère ». Le terreau du terrorisme, c’est le séparatisme et l’islam politique. Je veux dire à nos concitoyens musulmans que nous ne menons pas un combat contre leur religion, mais un combat contre une idéologie politique qui défigure leur religion.

Ce combat passe-t-il forcément par voie législative ?

Sur les accompagnatrices scolaires, c’est mon souhait. Il y a aussi le sujet migratoire. Le fait d’avoir ouvert les portes à une immigration incontrôlée, venue d’une aire géographique où l’islam s’est radicalisé, a favorisé la création d’enclaves islamistes, où les jeunes filles sont voilées, où nos compatriotes juifs sont ciblés. Tout se tient. Il faut avoir le courage de se confronter à l’ensemble des causes qui alimentent l’islamisme, à commencer par l’immigration incontrôlée.

Faut-il étendre l’interdiction du voile à l’université ?

J’y suis favorable.

Vous avez déjà convié Nicolas Sarkozy à Beauvau. Est-il possible pour un ministre de l’Intérieur d’assumer une relation avec une personnalité condamnée (affaire des écoutes) ?

J’ai noué une relation amicale avec Nicolas Sarkozy. Et je l’assume parfaitement.

Sur un certain nombre de sujets (AME, délit séjour irrégulier…), François Bayrou a répondu que votre feuille de route n’était pas la sienne. Qu’allez-vous pouvoir faire ?

Jamais je n’aurais accepté d’entrer dans un gouvernement sans avoir la certitude que le cap que j’ai dessiné, avec Michel Barnier, serait préservé. Quand je suis devenu ministre de l’Intérieur, je me suis fait une promesse : ne pas me trahir et ne pas tromper les Français. Avec François Bayrou, nous nous sommes mis d’accord pour maintenir ce cap de fermeté. La fermeté migratoire, une écrasante majorité de Français la demande, qu’ils soient de droite ou de gauche. Attendons la déclaration de politique générale du Premier ministre, le 14 janvier.

Il y a combien de ministres de l’Intérieur au gouvernement ? N’assiste-t-on pas aux débuts d’une concurrence avec Gérald Darmanin ?

Je me réjouis de sa présence. Avoir un tandem entre le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice est un vrai atout. Je ne pourrai pas avoir de résultats sans changement de politique pénale. L’énorme problème du système français est la différence entre peine encourue, prononcée et exécutée. Gérald Darmanin le sait.

Laurent Wauquiez a dit que le soutien de LR au gouvernement se ferait texte par texte. Vous êtes d’accord ?

Notre soutien a toujours été conditionnel. Nous n’avons pas toujours partagé les choix de François Bayrou. Il est donc normal que le président d’un groupe parlementaire juge sur pièce. De mon côté, je ne céderai pas d’un pouce sur l’immigration, comme sur le rétablissement de l’ordre public. Face aux dangers qui guettent notre pays, un gaulliste ne fuit pas ses responsabilités. Nous devons être utiles aux Français.

Élisabeth Borne dit à l’inverse de vous qu’il ne faut pas revenir sur le droit du sol à Mayotte… Il y a deux lignes au gouvernement ?

C’est au Premier ministre de la trancher. Mais vous observerez que Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Manuel Valls et François Bayrou lui-même défendent cette idée.

Faudra-t-il à nouveau dissoudre l’Assemblée dans un futur proche ?

C’est au président d’en décider. Je suis respectueux de nos institutions.

Emmanuel Macron dit vouloir consulter les Français. Sur quels sujets ?

Le sujet, pour moi, ce serait l’immigration. Il n’y a pas de phénomène qui ait autant bouleversé la société sans que, jamais, le peuple français n’ait eu son mot à dire. Mais il faudrait une révision constitutionnelle pour le faire…

Jordan Bardella et Marine Le Pen sont les personnalités politiques préférées des Français. Qu’est-ce que cela traduit ?

Ils profitent de deux avantages : l’air du temps est à la radicalisation des points de vue, car trop de colères n’ont pas trouvé de réponses, et ils ont le privilège de ne pas s’être confrontés aux réalités du pouvoir.

Excluez-vous d’être candidat à la présidence des Républicains ?

Bien sûr que l’avenir de la droite m’importe et que j’y prendrai toute ma place. Mais mon rôle, aujourd’hui, c’est de montrer que, au pouvoir, la droite peut assumer et appliquer ses convictions.

Qui est la bonne personne pour diriger LR ?

Nous avons confié à Laurent Wauquiez une mission de préfiguration du mouvement. Nos deux lignes politiques sont proches.

Il y a toujours une relation de confiance entre vous ?

(Silence.) J’ai toujours dit que Laurent est un des grands talents de notre famille.

Vous êtes soumis au risque d’une censure du RN. Marine Le Pen l’a conditionnée à la mise en place de la proportionnelle, que défend François Bayrou. Quelle est votre position ?

Je n’ai pas changé d’avis : la proportionnelle, ce n’est pas l’esprit de la Ve République.

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La Refondation

Compte-rendu de la réunion de la Refondation du 16/12/24

Face à la situation critique de notre parti, “Les Républicains”, et à la crise politique actuelle marquée notamment par la dissolution de l’Assemblée nationale, cette réunion a posé les bases d’une refondation politique essentielle pour redonner à la France une vision forte et mobilisatrice.

1. Introduction :

• Rappel du contexte de crise politique et de l’urgence d’une refondation collective.

• Insistance sur l’importance de rassembler la droite et d’aller au-delà de ses clivages traditionnels, dans un esprit d’unité et de responsabilité nationale.

2. Principaux temps forts :

Jean-Luc Deback : 

Présentation de sa réflexion sur l’avenir de la France, issue de son ouvrage « En France, le pire n’est jamais certain ». Il répond à deux questions fondamentales :

1. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation désastreuse en France ?

2. Comment allons-nous en sortir ?

Alain-Michel Richer, SD : 

Mise en avant d’ouvrages et d’idées clés pour alimenter la réflexion, notamment « Refondation » de Bruno Retailleau. Ce dernier souligne l’urgence pour la droite de se réinventer autour de principes tels que la liberté, l’identité, le courage, et une forme de radicalité. Le symbole de la reconstruction de Notre-Dame a été utilisé comme métaphore puissante de la refondation nécessaire de la France, portée par la volonté et l’action collective.

Muriel Jourda : La sénatrice a rappelé les enjeux juridiques et les blocages de l’État de droit face aux crises actuelles. Son intervention a été suivie d’un riche échange avec la salle, répondant aux nombreuses interrogations des participants.

Échanges avec l’assemblée :

L’assistance, très engagée, a abordé des sujets cruciaux tels que la sécurité, l’immigration, et l’identité. Malgré des critiques exprimées sur la conduite actuelle du parti et ses dirigeants, un consensus fort s’est dégagé autour de la nécessité de rester fidèles à nos convictions républicaines. Nous ne voulons ni rejoindre le RN, ni Reconquête, ni l’UDR. Il s’agit de construire notre propre avenir.

3. Conclusion :

• Appel à une mobilisation collective, fondée sur les valeurs républicaines et démocratiques, pour bâtir un projet politique et social ambitieux.

• Invitation à poursuivre cette réflexion en 2025 à travers des contributions et des conférences.

Message final :

Pour 2025 : Force, volonté et courage pour bâtir ensemble un avenir meilleur.

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Sophie Primas : « Quand on parle de Mayotte il faut parler des règles d’immigration »

Sophie Primas, ministre déléguée auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement et secrétaire générale adjointe déléguée de notre mouvement, était l’invitée de LCI.

Elle est revenue sur la situation à Mayotte, le déficit public, le budget, la situation des retraités et la colère des agriculteurs.

“Quand on parle de Mayotte il faut parler des règles d’immigration, c’est absolument essentiel” : @sophieprimas pic.twitter.com/jiIRsGkHiz

— LCI (@LCI) January 6, 2025

“Les hypothèses de croissance dépendront aussi des différents choix, des propositions qui seront faites toute cette semaine par les groupes politiques” : @sophieprimas pic.twitter.com/RjsFIZpfu5

— LCI (@LCI) January 6, 2025

“Les ménages les plus aisés vont probablement avoir une contribution plus importante… On est dans un état budgétaire tellement difficile qu’il faut que chacun se rende compte qu’il faut contribuer” : @sophieprimas, revient sur les annonces d’Amélie de Montchalin. pic.twitter.com/IlRPKcq5QF

— LCI (@LCI) January 6, 2025

“On ne suspend pas la réforme des retraites parce que ce serait une folie budgétaire, en revanche mettre les partenaires sociaux, les groupes politiques autour de la table, et voir là où elle peut être améliorée… ce sont des pistes de travail” : @sophieprimas pic.twitter.com/pSr1zG05aS

— LCI (@LCI) January 6, 2025

Mobilisation des agriculteurs

@sophieprimas reconnait “la colère endémique des agriculteurs” ainsi qu’ “un malaise agricole qui est justifié”. Mais pointe également “des échéances liées à la vie des organisations agricoles”. pic.twitter.com/VCAvOtd17m

— LCI (@LCI) January 6, 2025

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Annie Genevard : « Toutes les aides dès lors que le budget sera voté seront délivrées »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt et secrétaire générale de notre mouvement, était l’invitée de TF1.

Elle est revenue sur la colère des agriculteurs, le budget et les aides pour les agriculteurs.

Colère des agriculteurs : “Je comprends que les agriculteurs restent dans des situations parfois très difficiles (…) Leur inquiétude est parfaitement compréhensible”, @AnnieGenevard dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/gyYzWARnYa

— TF1Info (@TF1Info) January 6, 2025

“La priorité absolue c’est de doter la France d’un budget y compris pour les agriculteurs”, @AnnieGenevard dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/efWSb6tPOI

— TF1Info (@TF1Info) January 6, 2025

Aides pour les agriculteurs : “Toutes les aides dès lors que le budget sera voté seront délivrées”, @AnnieGenevard qui explique qu’elles seront “rétroactives” dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/DbEVgoJHeo

— TF1Info (@TF1Info) January 6, 2025

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Othman Nasrou : « Acheter de la drogue, c’est armer les trafiquants »

Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué des Républicains, était l’invité de CNews et d’Europe 1.

Il est revenu sur l’immigration, le risque terroriste en France, les actes antisémite et la lutte contre la drogue.

Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué Les Républicains, sur l’immigration irrégulière : «La politique sociale est la plus généreuse avec les migrants clandestins», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/mSCphc8Ufo

— CNEWS (@CNEWS) January 3, 2025

Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué Les Républicains, sur le risque terroriste en France : «Des militants islamistes veulent installer dans notre pays une société parallèle» dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/yHANHUNjPo

— CNEWS (@CNEWS) January 3, 2025

Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué Les Républicains, sur l’ouverture prochaine d’assises de la lutte contre les violences à l’encontre de la communauté juive : «Ce qui est nouveau en France, c’est l’installation d’un antisémitisme de gauche» dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/0gGCQG0pV7

— CNEWS (@CNEWS) January 3, 2025

Othman Nasrou, premier secrétaire général délégué Les Républicains, sur la proposition de Sébastien Delogu, qui entend légaliser la drogue et laisser le marché aux trafiquants déjà condamnés : «Acheter de la drogue, c’est armer les trafiquants de drogue» dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/LGsjfYngwW

— CNEWS (@CNEWS) January 3, 2025

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Les années passent, les siècles passent … 

« Santé,  vie, joie, paix, bonne humeur, et espérance. »

Le #conservatisme à de l’avenir…

Traduction d’une mosaïque datant du IVe siècle après J.-C. et découverte en 1857 à Halicarnasse (Turquie).

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Geoffroy Didier : « J’appelle la droite à ne pas oublier et à ne pas renier ses convictions »

Geoffroy Didier, secrétaire général délégué de notre mouvement et président délégué de la région Ile-de-France, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur l’attaque à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans, les vœux du président de la République, la position de notre mouvement vis-à-vis du gouvernement, l’immigration et Mayotte.

Attaque à la voiture-bélier à la Nouvelle-Orléans “Cette terrible attaque (…) rappelle que la menace terroriste est prégnante”, dit Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains, président délégué de la région Île-de-France. pic.twitter.com/kJCy5z71bC

— franceinfo (@franceinfo) January 2, 2025

Emmanuel Macron relance l’idée du référendum “Pour l’instant, c’est particulièrement elliptique, sans doute était-ce fait exprès d’ailleurs pour qu’on en parle, pour qu’on parle de lui”, estime Geoffroy Didier. pic.twitter.com/U8wwEKKkSn

— franceinfo (@franceinfo) January 2, 2025

La position des LR vis-à-vis du gouvernement Bayrou”J’appelle la droite à ne pas oublier et à ne pas renier ses convictions, notamment les ministres qui ont intégré le gouvernement”, dit Geoffroy Didier. pic.twitter.com/iPaiAWDD7k

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“Moi, je suis personnellement favorable à une loi sur l’immigration (…). Si jamais nous devions y renoncer ce serait un problème politique, avouons-le”, dit Geoffroy Didier. pic.twitter.com/JIizv3MGRj

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Mayotte “Les premières victimes étaient là parce qu’il y avait de la précarité, parce qu’elles n’étaient pas protégées, 8% seulement des Mahorais sont assurés. Donc oui, ça veut dire qu’il va falloir en tirer des enseignements en matière migratoire”, estime Geoffroy Didier. pic.twitter.com/bHLKf3I1Bv

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