Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Sébastien Martin, député de Saône-et-Loire, a interrogé le Premier ministre sur la réindustrialisation des territoires.

Élu dimanche, @sbastien_martin (DR) appelle à tirer les “enseignements” du scrutin.
Face à des “fossés qui se creusent” entre les territoires, il constate l’importance de la réindustrialisation de ceux-ci et appelle le Gvt à réaffirmer son ambition dans ce domaine.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/EVfbWtM3hU

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 27, 2025

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Vincent Rolland, député de la Savoie, a interrogé le ministre auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’Industrie et de l’Énergie sur l’attractivité de l’industrie.

“L’industrie française s’effondre!”, se désole @VRolland73(DR)

Si la dispose “des talents & ressources”, selon lui, c’est “la volonté politique” qui manque
Il appelle à un “big bang de compétitivité fiscale et administrative” et demande au Gvt d’agir en ce sens#DirectAN #QAG pic.twitter.com/c5rvvvpzNj

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) May 28, 2025

Lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, cinq sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Alexandra Borchio-Fontimp, sénatrice des Alpes-Maritimes, a interpellé le ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur sur les sabotages électriques dans les Alpes-Maritimes.

Sabotages électriques dans les Alpes-maritimes@AlexndraBorchio (@LesRep_Senat) interroge @fnb_officiel : “Au delà de l’enquête en cours, comment le Gouvernement compte-t-il mettre hors d’état de nuire ces dangers pour la République alors que la France et notamment mon… pic.twitter.com/OSJcQeUN1F

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

Jean-Marc Boyer, sénateur du Puy-de-Dôme, a questionné la ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée de la Ruralité sur la proposition de loi sur la trajectoire de réduction de l’artificialisation des sols.

Proposition de loi sur la trajectoire de réduction de l’artificialisation des sols@BoyerJ_M (@lesRep_Senat) interpelle @FrancoiseGatel : “Pouvez-vous nous assurer qu’une discussion prochaine aura lieu à l’Assemblée nationale en procédure accélérée et cela avec une adoption… pic.twitter.com/b6teqw1kBU

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

Corinne Imbert, sénatrice de la Charente-Maritime, a interrogé le Premier ministre sur le Rapport de la Cour des comptes sur les comptes de la sécurité sociale 2025.

Rapport de la @Courdescomptes sur les comptes de la sécurité sociale 2025@imbertcorinne17 (App. @LesRep_Senat) s’adresse à @bayrou : “Quelle analyse faites-vous de ce rapport ? Envisagez-vous des réformes structurelles ? Oui, j’ai entendu “le travail” côté recettes, mais que… pic.twitter.com/ZdamQCnT2N

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

Béatrice Gosselin, sénatrice de la Manche, a interpellé la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche sur la conséquence de l’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur la filière pêche.

Conséquence de l’accord entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur la filière pêche

Béatrice Gosselin (App. @LesRep_Senat) s’adresse à @AgnesRunacher : “Comment le Gouvernement entend-il garantir une reconduction pérenne des licences françaises et les quotas dans les eaux… pic.twitter.com/lixLtXM1ca

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

Jacques Grosperrin, sénateur du Doubs, a questionné la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur le rapport sur le rapport de la
Cour des comptes sur l’enseignement primaire.

Rapport de la @Courdescomptes sur l’enseignement primaire@J_Grosperrin (@LesRep_Senat) interpelle @Elisabeth_Borne : “Pourquoi n’avoir pas répondu à la Cour des comptes ? Quelle est votre vision de l’enseignement primaire ?”#QAG #DirectSénat pic.twitter.com/FNLnP6fDP4

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

Pour finir, Sabine Drexler, sénatrice du Haut-Rhin, a interrogé la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche sur le problème du stockage des déchets du site de StocaMine.

Problème du stockage des déchets du site de StocaMine @DrexlerSabine (App. @LesRep_Senat) interpelle @AgnesRunacher : “Nous vous avons alertée sur ces études erronées. Pourquoi ne demandez-vous pas à leurs auteurs de vous fournir très rapidement une version qui tienne compte… pic.twitter.com/90ib2n0vJ6

— Sénat (@Senat) May 28, 2025

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Othman Nasrou : « La victoire de Bruno Retailleau ouvre un chemin »

Othman Nasrou, Secrétaire général de notre mouvement, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur l’examen de la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur à l’Assemblée nationale, la grève des taxis, le projet de loi sur la fin de vie, l’élection de Bruno Retailleau en tant que président de notre mouvement et les élections municipales de 2026.

Agriculture : “Il y a dans une partie de la gauche française une détestation des agriculteurs”, estime @othmannasrou (LR) alors que l’Assemblée nationale commence l’examen de la proposition de loi Duplomb. #BonjourChezVous pic.twitter.com/yQplxSwFQO

— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025

Colère des taxis : “Nous avons besoin de mesures d’économies. Les dépenses de transport sanitaire ont augmenté de 45% en 5 ans”, note @othmannasrou (LR) qui veut “garder l’économie qui était prévue”.#BonjourChezVous pic.twitter.com/Ob2SQtb0Sk

— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025

Fin de vie : “Je crois que le texte, tel qu’il est soumis, n’est pas un texte d’équilibre. C’est un texte qui présente à certains égards des risques”, déclare @othmannasrou (LR) qui ajoute que les députés LR n’ont pas “vocation à être tous alignés” sur ce texte. #BonjourChezVous pic.twitter.com/tbVZeLx1zv

— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025

“Nous défendons une ligne politique de droite. La victoire de Bruno Retailleau ouvre un chemin”, estime @othmannasrou (LR) qui défend l’idée d’une candidature de Bruno Retailleau en 2027. #BonjourChezVous pic.twitter.com/eNbrQVaXnC

— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025

Municipales 2026 : “Nous devons essayer de faire barrage à la gauche et à l’extrême gauche dans les grandes villes”, assure @othmannasrou (LR) qui écarte néanmoins un accord avec Renaissance, estimant que “les accords d’appareil ne marchent jamais”. #BonjourChezVous pic.twitter.com/6OHtkyAah3

— Public Sénat (@publicsenat) May 26, 2025

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Philippe Juvin : « Cette loi sur la fin de vie ne protégera pas les plus fragiles »

Député des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin est également professeur de médecine et chef des Urgences de l’hôpital Pompidou. Depuis le début des débats sur la proposition de loi sur la fin de vie, il tente d’alerter ses collègues sur la véritable portée du texte.

Voilà plusieurs jours que vous bataillez dans l’hémicycle sur le projet de loi sur la fin de vie. Avez-vous été surpris par ces débats ?

Avant même de parler des aspects techniques de la loi, deux questions de principe s’imposent. Primo, face à la souffrance, quel modèle de société voulons-nous ? Une société fondée sur le soin, ou une société qui y répond en délivrant une substance létale ? Secundo, admettre des exceptions à un principe absolu, en l’occurrence l’interdiction de tuer, n’expose-t-il pas à ce que d’autres inventent, demain, d’autres exceptions ? Or le débat s’est engagé directement sur les modalités techniques du texte, sans cette réflexion éthique et philosophique préalable. C’est un premier sujet d’étonnement.

Vous avez, en revanche, eu des débats houleux sur le texte lui-même. Qu’en retenez-vous ?

J’ai présenté des exemples très concrets issus du texte et de mon expérience de médecin, pour alerter mes collègues sur ce qui pourrait se passer. J’ai l’impression de ne pas être compris ou entendu. Ensuite, certains députés pensent détenir un magistère moral, comme s’il existait deux camps : les bons qui voudraient abréger les souffrances et les méchants qui, opposés à la loi, voudraient laisser les gens mourir dans d’atroces conditions. Cette caricature intolérable passe par un déni de réalité.

C’est-à-dire ?

D’abord l’euphémisation. On n’a pas le droit d’utiliser les mots « euthanasie » ou « suicide assisté ». Il faut dire « aide à mourir ». Ce détournement de mots sert à dissimuler la réalité. Moi, médecin, j’aide mes patients à mourir, mais en les accompagnant, sans les tuer. Tout le monde utilise le mot « euthanasie » hors de l’hémicycle : le CCNE, le Conseil d’État, et même l’association du droit à mourir dans la dignité (ADMD) ! Mais officiellement, c’est interdit par le camp du magistère moral.

Ce n’est pas le seul arrangement avec la réalité…

La loi prétend être sur la fin de vie : c’est faux ! Certaines personnes éligibles peuvent vivre des décennies. On dit qu’il y a des critères stricts, c’est faux. Les malades psychiatriques ne seront pas exclus d’emblée. On dit que c’est une procédure avec des délais de réflexion ? Ils pourront être de 48 heures. Et on dit qu’il y a une collégialité : c’est faux. Vous pourrez en tout et pour tout n’avoir rencontré qu’un seul médecin avant l’euthanasie !

Comment analysez-vous cela ?

Il faut vraiment se plonger dans le texte pour comprendre que, derrière les principes, il n’y a parfois rien. Mais il y a aussi la volonté de ne pas faire peur, de rassurer, y compris en mentant par omission. Il faut bien comprendre qu’avec ce texte, il sera plus rapide d’obtenir l’euthanasie – 2 à 17 jours – qu’une consultation contre la douleur – 2 à 9 mois de délais selon les départements.
Beaucoup de commentateurs aussi n’ont pas correctement lu ce texte. Alors on répète ce que l’on entend et on fait semblant de se rassurer en répétant que les critères sont stricts alors qu’ils ne le sont absolument pas. Après des semaines de débats, certains députés évoquent encore les douleurs irréductibles par exemple. Mais le texte inclut les patients pour lesquels un traitement de cette douleur existe, mais qui refusent de le prendre… Ce n’est pas la même chose !

Si même les députés ne connaissent pas bien le texte, comment prétendre que les Français y sont favorables ?

Les rares demandes d’euthanasie que j’ai eues dans ma carrière se sont toutes résolues quand on a apporté une réponse aux gens ou à leur famille. Les Français ne veulent pas souffrir, et ils refusent l’acharnement thérapeutique, déjà interdit. En réponse, on leur vend l’euthanasie. Il y a une dissociation entre ce qu’ils craignent et la réponse qu’on apporte.
J’ai cité, pendant les débats, une étude publiée en 2022 qui montre que 3 % des patients demandent la mort le premier jour de leur arrivée en soins palliatifs. Ils ne sont plus que 0,3 % au bout de sept jours. En sept jours, on leur a apporté des réponses qui jusqu’alors, n’existaient pas.

Les Français sont d’ailleurs favorables aux soins palliatifs.

Bien sûr, mais je voudrais même élargir encore un peu plus le débat parce que l’accès aux soins palliatifs, nécessaire, ne résout pas tout. Le sujet, c’est le soin, de manière générale, à l’échelle de la société. Pourquoi les gens se suicident ? C’est multifactoriel. Ce n’est pas juste une histoire de maladie qui fait souffrir. Et c’est d’ailleurs la cohérence de ceux qui veulent, à terme, une loi de liberté totale. Parce que la question se posera inévitablement : si c’est une loi de liberté individuelle, pourquoi met-on des critères ? Ils sauteront les uns après les autres, au nom de la liberté : ma vie, mon choix. D’ailleurs, c’est ce qui est arrivé dans l’intégralité des pays qui ont légiféré à ce sujet.

Avez-vous trouvé, sur le fond, ces débats fructueux ?

Le rapporteur du texte Olivier Falorni, sous des allures de grande courtoisie – c’est d’ailleurs un homme courtois -, ne lâche absolument rien. J’avais par exemple proposé d’exclure de la loi, par principe, les maladies mentales, la bipolarité, la schizophrénie, ou l’autisme. Ils n’ont pas voulu. Ils n’ont bougé sur rien. La seule petite victoire que nous avons obtenue, jusqu’ici – et contre l’avis du rapporteur – c’est d’avoir retiré cette idée folle qu’une mort par euthanasie était une mort naturelle ! Nous avons réussi à convaincre des députés qui trouvaient eux aussi que cela allait trop loin. Mais c’est une victoire sémantique.

Vous avez essayé, à plusieurs reprises, de préserver de ce texte les personnes les plus fragiles, qu’elles soient pauvres, prisonnières, malades mentalement, et qui pourraient vouloir recourir à l’euthanasie pour de mauvaises raisons… sans succès. Comment l’expliquez-vous ?

Cela vient, je crois, d’un défaut d’analyse de la part des promoteurs de ce texte. Ils considèrent que c’est une loi de liberté absolue : on serait libre de faire ce que l’on veut. Il est d’ailleurs écrit, à l’article 4 de la loi, qu’il faut « être apte à manifester sa volonté de façon libre et claire ».
Mais est-on libre parce qu’on le prétend ? Les psychiatres savent, par exemple, que l’on n’est pas libre lorsqu’on est dépressif. Est-on libre de ses choix, réellement, lorsque l’on est grabataire, pauvre et isolé, et qu’une infirmière ne passe qu’une fois par jour ? Évidemment que dans ces situations, les conditions du choix ne sont pas les mêmes que lorsque l’infirmière peut passer toutes les deux heures. La liberté totale n’existe pas, et je pensais que la vraie gauche, sensible aux thèses marxistes des libertés formelles, réussirait à le comprendre.

Cette liberté a-t-elle une définition ?

Quelques lignes plus loin, le texte précise que les personnes dont le discernement est gravement altéré ne sont pas concernées. La volonté libre et éclairée dépend donc d’un discernement qui n’est pas « gravement » altéré ? Qu’est-ce que cela signifie ? Il y a des gens dont le discernement est « un peu » altéré… et ce n’est pas pris en compte dans la loi.

Elle peut également être altérée par la pression de l’entourage. Est-ce pris en compte ?

J’ai rappelé devant l’Assemblée qu’il y avait, en France, deux condamnations par jour pour abus de faiblesse. Où est le passage qui va nous protéger de l’abus de faiblesse dans ce texte ? Il n’existe pas.

Cette loi est rédigée par des gens qui ont une vision très théorique de la vie, où il n’y aurait pas d’abus de faiblesse, il y aurait que des familles aimantes, personne ne serait dépressif, tout le monde vivrait avec des conditions matérielles qui rendent la vie acceptable, où la liberté serait totale, où les gens auraient réfléchi à tout. C’est une loi faite par des gens plutôt bien portants, plutôt riches, qui ont peur de leur propre déchéance. Elle s’appliquera à des gens seuls, isolés, pauvres qui ne sauront pas à qui demander de l’aide. Et qui, peut-être n’oseront pas changer d’avis.

Comment ça ?

Une fois qu’on a dit qu’on allait le faire, garde-t-on la liberté de changer d’avis ? Il y a, à ce titre, une phrase très inquiétante dans la loi : « si la personne qui a confirmé sa volonté demande un report de l’administration, le professionnel suspend et convient d’une nouvelle date. » Mais si le patient vient de dire non, pourquoi fixer une nouvelle date ? Dans l’Oregon, 40 % des gens qui vont chercher la dose létale qui leur a été prescrite ne la prennent finalement pas… Le désir de mort est fluctuant.

C’est une inquiétude qui grandit, notamment, chez les personnes handicapées ou leurs familles…

Dans l’Oregon, 30 % des personnes qui bénéficient, entre guillemets, de l’aide à mourir sont handicapées. C’est donc une surreprésentation. Parce que c’est vrai, la vie avec un handicap est plus dure. Et sans le soin de la société, l’euthanasie présentée comme une solution à la souffrance est tentante. En examinant une affaire impliquant des témoins de Jéhovah qui avaient été transfusés contre leur gré, le Conseil d’État avait affirmé que l’individu méritait d’être protégé contre les maux qu’il accepterait lui-même de subir. C’est pour cela qu’on prévient le suicide, et que l’on soigne les tentatives. Tous les jours.

Vous êtes député, mais également médecin. Beaucoup ont pris la parole… Est-ce que cela pèse dans les débats ?

Comme je l’ai dit précédemment, contrairement à ce que disent certains, ce n’est pas une loi sur la fin de vie. C’est une loi qui s’appliquera certes à des gens en fin de vie, mais aussi à des gens qui peuvent vivre des années selon de stricts critères médicaux. Quand je le rappelle, comme médecin, ils ne peuvent pas affirmer que c’est faux. Donc oui, ça aide. Et nous sommes également énormément aidés par tous ces professionnels de santé qui se lèvent pour s’opposer à ce texte.

D’autres de vos collègues, médecins eux aussi, sont favorables au texte.

C’est très intéressant, parce qu’ils sont souvent de ma génération ou même un peu plus anciens… Ils ont probablement fait un stage en réanimation, il y a de longues années, à une époque où des euthanasies étaient réalisées parce que la loi Claeys-Leonetti n’existait pas ni les soins palliatifs… Pour eux, le temps s’est arrêté. Il y a un décalage entre la réalité et ce dont nous parlons, trop souvent. Et il y a aussi des médecins qui n’ont pas accès à la mort dans l’exercice de leurs fonctions : la médecine est un univers très divers.

Vous avez également pointé le rôle des mutuelles qui sont favorables à cette loi. Pourquoi ?

Qu’aurait-on dit, si des assurances privées américaines pareillement intéressées au remboursement des soins, avaient milité pour l’euthanasie ? Au lieu de dépenser notre argent à faire du militantisme, que les mutuelles remboursent déjà aux plus pauvres tout ce qu’elles ne remboursent pas et qui pourrait rendre leur fin de vie plus supportable : des aides humaines et matérielles. Elles seront bien plus utiles.

Avez-vous peur que cette loi finisse par être un moyen de faire des économies ?

Fera-t-on des économies avec cette loi ? Oui. Au Canada, en 2022, 80 millions de dollars ont été économisés par le système de santé. Pourquoi ? Parce que la fin de vie coûte très cher. Je veux être clair. Est-ce que les gens fabriquent cette loi pour faire des économies ? La réponse est non. Je n’accuse personne de cela. Mais est-ce que cette idée finira par peser ? Oui.

Le vote est prévu mardi. D’ici-là, avez-vous l’espoir d’être entendu ?

Si je ne l’avais pas, je ne serais pas présent avec mes collègues, en particulier Patrick Hetzel et Thibault Bazin, tous les jours jusqu’à minuit dans l’hémicycle. J’ai l’espoir que les gens comprennent, que les indécis ouvrent les yeux et voient que ce n’est pas une loi de fin de vie, que les critères stricts ne sont pas stricts, que ce n’est pas une loi qui va protéger les plus vulnérables. Et c’est pour cela aussi que la mobilisation du corps social, plus importante qu’il y a un an, est précieuse.

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Annie Genevard : « Écologistes et Insoumis bloquent tout débat à l’Assemblée »

La ministre dénonce la dérive d’une opposition minoritaire qui bloque « l’expression de la volonté générale », et coupe le lien entre les agriculteurs et les élus. Responsable des Investitures au sein des Républicains, Annie Genevard annonce « une vague bleue » pour les municipales de l’année prochaine.

Le mouvement de colère des agriculteurs semble repartir. La proposition de loi Duplomb et Menonville était censée leur apporter un certain nombre d’assouplissements, mais elle est largement remodelée par la gauche. Que pouvez-vous leur garantir ?

Le gouvernement soutient toute initiative équilibrée qui suit l’ambition de renforcer la souveraineté alimentaire. Le cap est clair : produire plus pour manger mieux, et, en cela, venir à bout de tous les freins qui brident l’initiative en agriculture sans pour autant desservir l’intérêt général. C’est le cas de cette PPL visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, issue d’une initiative sénatoriale transpartisane soutenue par près de 200 sénateurs.

L’examen du texte devait être un moment important. Il s’est déroulé en commission durant plus d’une semaine et les agriculteurs s’inquiétaient de quelques propositions ayant émergé lors de ce débat. Nous voulions en débattre en séance. Mais ce droit d’en débattre ne pourra pas s’exercer compte tenu de la volonté nette de deux groupes d’empêcher la possibilité d’examiner le texte dans les délais impartis, par un usage obstructionniste de leur droit d’amendement : 3440 amendements ont été déposés, sur un texte de 8 articles. C’est autant que le nombre d’amendements fiscaux déposés sur la loi de finances, qui comportait 64 articles ! Sur ces 3500 amendements, 70 % proviennent de deux groupes : LFI et EELV. Deux groupes sur les onze qui composent l’Assemblée nationale, rassemblant 19 % des membres, sont donc à l’origine de près des trois quarts des amendements déposés. Leur objectif est assumé : obstruer le débat pour empêcher l’adoption du texte, une conséquence inéluctable vu l’ampleur des amendements et l’étroitesse du délai d’examen. Si tel était le cas, cette proposition de loi pourrait ne pas voir le jour. Il faut absolument que cette obstruction cesse et que les propositions agricoles des sénateurs, soutenues par le gouvernement, soient examinées dans les délais impartis.

Cette obstruction parlementaire est de plus en plus en fréquente…

En tant qu’ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, je m’inquiète que le cœur battant de notre démocratie parlementaire soit menacé par la volonté de quelques groupes. Cette obstruction par le dévoiement du droit d’amendement donne un droit de vie ou de mort sur des textes à une minorité de députés. Est-il normal qu’un groupe seul, très minoritaire, puisse empêcher l’adoption d’un texte par le dépôt de milliers d’amendements contre lesquels rien ne peut être fait ? À mes yeux, le Parlement est un des lieux d’expression de la souveraineté du peuple : c’est la fabrique de la volonté générale. Priver volontairement les représentants de la nation d’une possibilité de débattre de sujets agricoles, c’est très préoccupant.

Vous estimez que le système de prise de décision politique est bloqué ?

La grande question constitutionnelle est la suivante : la majorité au Parlement a-t-elle le droit de se défendre face à l’obstruction des groupes d’opposition pour garder le droit d’adopter des textes et de réformer la France ? Et il est urgent d’y répondre car avec le développement de l’intelligence artificielle, il est facile pour un député, d’ici demain, de déposer des millions d’amendements seul sur un texte. Cela n’est pas un fantasme : cela a déjà eu lieu en Italie récemment, un député ayant déposé plus de 80 millions d’amendements sur un texte pour en empêcher l’adoption. Si nous n’y prenons pas garde, il sera alors impossible d’adopter une seule loi en France par l’action d’un seul député en toute impunité. Il me semble capital d’aborder cette question. J’en appelle à une révision institutionnelle.

La gauche vous reproche de vouloir autoriser à nouveau l’usage d’un néonicotinoïde qui est potentiellement nocif pour les abeilles. Vous appuyez les agriculteurs au détriment de la préservation de l’environnement ?

Absolument pas. Opposer l’agriculture et l’environnement est un non-sens et une impasse. Je rappelle d’ailleurs que nombre d’articles de ce texte ont été travaillés, avec le Sénat, par le ministère de l’Agriculture et par le ministère de la Transition écologique. L’article 2, sur lequel ma collègue Agnès Pannier-Runacher a émis des réserves, comprend effectivement le retour, non pas des néonicotinoïdes, mais d’une des cinq substances de cette famille qui reste autorisée dans toute l’Europe car les scientifiques n’ont pas jugé nécessaire de l’interdire. Cette substance a été proscrite il y a quelques années par des parlementaires français qui ne sont pas, à ma connaissance, des scientifiques. Cette substance est autorisée partout en Europe. Est-ce à dire que les 26 autres États membres sont gouvernés par des empoisonneurs ? Je ne crois pas.

D’ailleurs, l’Allemagne a récemment décidé d’étendre à titre dérogatoire son utilisation. Pendant ce temps, l’interdiction instaurée en France en 2016 par le législateur demeure, plaçant nos filières agricoles dans une situation intenable, soumises à une concurrence déloyale de la part de nos voisins européens, mieux équipés pour protéger leurs cultures. Il est inacceptable que la France reste le seul pays européen dans cette impasse. C’est la raison pour laquelle le texte ouvre la voie à l’utilisation de cette substance à titre dérogatoire sous de strictes conditions pour certaines filières placées dans des situations d’impasse et durant un laps de temps précis. Nous accuser de vouloir renoncer à la protection de l’environnement est faux et caricatural. Nous sommes engagés dans une trajectoire de réduction de 50 % des pesticides d’ici à quelques années. C’est un objectif que j’ai fait mien et qui sera mis en œuvre. En revanche, nous devons en finir avec ce mal français qui consiste à surtransposer les textes européens au détriment de nos propres filières.

Sur le bio, qui traverse une crise importante, vous affirmez publiquement l’engagement du gouvernement, mais l’Agence bio dénonce une baisse des deux tiers de son financement. Vous arbitrez en faveur de l’agriculture conventionnelle ?

Nous mettons cette année 700 millions d’euros sur la filière biologique. Dire que l’État les abandonne est un peu fort de café. En 2023 et 2024, il y a eu une aide exceptionnelle dont a bénéficié l’Agence bio, mais comme tout ce qui est exceptionnel, cette aide n’a pas vocation à être pérenne. Par ailleurs, il ne vous a pas échappé que des efforts d’économie sont demandés à tous les ministères. Dans ce contexte, le fonds Avenir bio a retrouvé le financement dont il bénéficiait avant 2020, et même un peu plus, 8,8 millions d’euros au lieu de 8 millions d’euros. C’est donc un faux procès qui est fait au gouvernement. En outre, ce qui m’importe, ce sont les producteurs qui se sont engagés dans la bio au prix de beaucoup d’efforts. Je fais clairement la différence entre ce qui revient dans les cours de ferme des agriculteurs bio, et ce qui revient au fonctionnement d’une agence de l’État.

L’Europe va rétrograder le loup d’espèce « très protégée » à espèce « protégée », cela va-t-il permettre des tirs de régulation et à quelle échéance ?

Le vote au Conseil modifiant la directive européenne « Habitats » interviendra le 5 juin prochain, ce qui permettra de faire évoluer le niveau de protection du loup, dont l’état de conservation est satisfaisant, et surtout de renforcer les modes de protection des troupeaux. Dans le même temps, avec Agnès Pannier-Runacher, nous venons de mettre en consultation un projet d’arrêté qui reconnaît que les zones d’élevage bovin sont difficilement protégeables de la prédation du loup, et qu’en conséquence des tirs de défense pourront être opérés dès lors qu’un loup menace une vache, sans qu’il ait commis préalablement d’attaque. Je sais à quel point les éleveurs sont dans l’attente de pouvoir enfin se protéger.

Et je veux dire à tous ceux qui se préoccupent de bien-être animal qu’il y a beaucoup de souffrance éprouvée par les bêtes qui sont égorgées par le loup. La plupart du temps, elles ne sont pas mangées, mais rapidement saignées ou mordues et meurent dans des conditions atroces.

Laurent Wauquiez s’est vu proposer la vice-présidence des Républicains, mais l’a refusée. Craignez-vous que l’unité soit déjà fragilisée ?

Il faut se garder d’en tirer des conclusions définitives. Comme chacun l’a reconnu dans le parti, on n’y arrivera pas sans unité. Laurent Wauquiez lui-même l’a proclamé et s’y est engagé le soir même de la publication des résultats.

Vous avez en charge les investitures. Souhaitez-vous des listes d’union aux municipales partout où cela est possible, avec les partis du socle commun ?

Les Républicains sortent renforcés de l’élection de leur président, par la bonne tenue de la campagne d’abord. Cette nouvelle dynamique doit nous donner l’ambition d’être présents le plus largement possible et de gagner sous nos couleurs. C’est ce à quoi nous allons travailler, pour voir à nouveau une vague bleue sur nos territoires, là où l’ancrage de nos élus est ancien et robuste.

Bruno Retailleau semble vouloir rester ministre le plus longtemps possible. N’y a-t-il pas un risque, comme le disait Laurent Wauquiez, de dilution dans le macronisme ?

Les adhérents LR ont tranché cette question en créditant Bruno Retailleau d’un score très important. Ils ont validé sa présence au gouvernement. Lui-même a dit que tant qu’il pourra faire valoir ses propositions, agir pour restaurer la sécurité, lutter contre l’immigration incontrôlée, il assurera ses fonctions de ministre de l’Intérieur. Enfin, je pense que la participation au gouvernement des ministres Républicains a permis de rendre à nouveau visible la droite, en responsabilité, et démontré sa capacité à « faire », ce que certains Français avaient peut-être oublié depuis bientôt 15 ans. Cela constitue un capital précieux qu’il ne faut pas dilapider imprudemment. Tant que l’on pourra agir sans être en contradiction avec ce en quoi nous croyons, nous resterons.

Comment désigner de votre candidat pour 2027 ? Xavier Bertrand est déclaré, David Lisnard se prépare et Laurent Wauquiez n’a pas renoncé… Faudra-t-il des primaires pour choisir ?

Toutes les questions qui ont trait à l’élection présidentielle me semblent très prématurées. D’autant que tout évolue très vite. Qui aurait pu penser qu’en août dernier, la droite reviendrait au gouvernement ? Que nous aurions même un Premier ministre issu de nos rangs ? Le contexte international est extrêmement mouvant, instable. Les déclarations péremptoires et les modalités de désignation ne sont pas le sujet du moment. Ce que les deux candidats à la présidence de notre mouvement ont affirmé, c’est qu’ils consulteraient les adhérents sur le choix final, le moment venu. Sous quelle forme précisément ? Cela reste à débattre.

À titre personnel, êtes-vous favorable à l’idée de primaires ?

Je mets en garde sur le fait que cela peut devenir une machine à diviser.

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RÉUNION des Républicains du Morbihan le 13 Juin à Vannes.

– Comité départemental à 17:30 H

– Réunion départementale à 18:00 H

Nous vous invitons à cette réunion départementale en présence de :

  • Notre sénatrice Muriel JOURDA, présidente de la fédération des républicains
  • Notre trésorier départemental Jean-François STÉPHAN
  • Votre secrétaire départemental Alain-Michel RICHER 

📆 Vendredi 13 Juin

⏰ Comité départemental à 17:30 H

⏰ Réunion départementale à 18:00 H

⛳️ Palais des Arts et de La Culture, Place de Bretagne, VANNES

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Bruno RETAILLEAU élu à la présidence des Républicains : une nouvelle étape pour notre famille politique.

Avec 74,3 % des suffrages exprimés à l’échelle nationale, Bruno Retailleau a été élu président des Républicains.

Cette élection marque un tournant décisif pour notre mouvement, porté par une forte mobilisation des adhérents.

La fédération du Morbihan s’est largement engagée dans cette dynamique : avec 92,6 % des suffrages en faveur de Bruno Retailleau, notre département se hisse à la 3e place des fédérations les plus mobilisées de France.

Ministre de l’Intérieur, homme de convictions et de constance, Bruno Retailleau incarne une droite fidèle à ses valeurs : autorité de l’État, enracinement, mérite, transmission.

Nous lui adressons toutes nos félicitations et lui assurons notre soutien pour les combats à venir.

Ensemble, redonnons à la droite force, clarté et crédibilité.

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Annie Genevard : « L’idéologie frériste est un poison lent qui infiltre la société »

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et présidente de la CNI de notre mouvement, était l’invitée d’Europe 1 et CNews.

Elle est revenue sur le rapport sur les frères musulmans, l’interdiction du voile pour les filles de moins de 15 ans, le meurtre de deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington et la loi Duplomb pour les agriculteurs.

L’idéologie frériste est un poison lent qui infiltre la société et qui la menace dans ses fondamentaux.

Nous devons nous y opposer ! pic.twitter.com/uiqeVaIJgS

— Annie Genevard (@AnnieGenevard) May 23, 2025

Rapport sur les frères musulmans : “Si les pays musulmans interdisent le frerisme et que nous, nous l’acceptons, il faut être un peu lucide et raisonnable et ne pas tomber dans le motif facile de l’islamophobie ” déclare @AnnieGenevard #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/dYyy0nyZ3s

— Europe 1 (@Europe1) May 23, 2025

Interdiction du voile pour les filles de moins de 15 ans : “Légiférer sur ce point ne me paraît pas infondé” déclare @AnnieGenevard #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/HsEdSD2MmC

— Europe 1 (@Europe1) May 23, 2025

Meurtre de deux membres de l’ambassade d’Israël à Washington : “On voit bien qu’entre l’antisémitisme et l’antisionisme il n’y a qu’un pas, qui, une fois de plus est franchi par LFI” déclare @AnnieGenevard #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/pzZDUEfTYU

— Europe 1 (@Europe1) May 23, 2025

Agriculteurs/ Loi Duplomb: “Ce texte est attendu par les agriculteurs et il leur est utile” affirme @AnnieGenevard #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/V5yMyzwNKM

— Europe 1 (@Europe1) May 23, 2025

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François-Xavier Bellamy : « Bruno Retailleau sera l’artisan majeur de la reconstruction »

François-Xavier Bellamy, vice-président délégué de notre mouvement, député européen et président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, était l’invité de France 2.

Il est revenu sur sa nomination en tant que vice-président exécutif de notre mouvement, la construction d’un nouveau projet, le projet de loi sur la fin de vie et le rapport sur les Frères musulmans.

En secondant @BrunoRetailleau en tant que Vice-président délégué @LesRepublicains, ma mission est claire : avec toute l’équipe qu’il a nommé, préparer une alternance pour sortir la France de la crise qu’elle traverse. pic.twitter.com/R3fDWrQJ6A

— Fx Bellamy (@fxbellamy) May 23, 2025

“En 2027, il faudra une alternance claire. Il est certain que Bruno Retailleau sera l’artisan majeur de la reconstruction.”

Pour @fxbellamy, vice-président délégué LR, Bruno Retailleau aura un rôle majeur à jouer dans la course à l’élection présidentielle de 2027. #Les4V pic.twitter.com/r0dfBbjLW1

— Telematin (@telematin) May 23, 2025

“L’alternative ne doit pas être entre souffrir et mourir. Elle doit être entre soigner vraiment ou accepter cette situation d’abandon qu’on est en train d’organiser.”

@fxbellamy, vice-président délégué LR, s’oppose fermement à la loi sur la fin de vie. #Les4V pic.twitter.com/zzKNvOTzqq

— Telematin (@telematin) May 23, 2025

Recadrage d’E. Macron sur l’entrisme lié au rapport sur les Frères musulmans :

“Ce combat là, il faut le mener. (…) Je crains qu’il y ait là-dedans un peu de théâtre politique” déclare @fxbellamy, vice-président délégué LR.#Les4V pic.twitter.com/Tz91VynHST

— Telematin (@telematin) May 23, 2025

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Nomination de la nouvelle équipe dirigeante des Républicains

Sans attendre notre conseil national qui aura lieu fin juin et notre Congrès à la rentrée de septembre qui validera nos nouveaux statuts, la droite est au travail. Rassemblée et déterminée à reconstruire un grand parti populaire, moderne et patriote, qui sera le porte-voix de la France des honnêtes gens.

Dans cette perspective, François-Xavier BELLAMY, chef de file des Républicains au Parlement européen, est nommé vice-président délégué.

Othman NASROU, vice-président de la Région Ile-de-France et ancien secrétaire d’État, devient secrétaire général du parti. Ils seront accompagnés de cinq secrétaires généraux adjoints :
Kristell NIASME, maire de Villeneuve-Saint-Georges,
Justine GRUET, vice-présidente du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale
Nicolas DARAGON, maire de Valence et ancien ministre,
Béatrice de MONTILLE, conseillère municipale de la Ville de Lyon,
Pierre-Henri DUMONT, maire-adjoint de Marck et ancien député.

Ces élus engagés auront pour mission de poser les fondations d’une droite assumée et de préparer les conditions d’une vague bleue aux élections municipales de mars 2026. La commission nationale d’investiture, chargée de désigner nos candidats pour cette échéance, sera désormais présidée par Annie GENEVARD, ministre de l’Agriculture.

Pour porter la voix de notre parti, Agnès EVREN, sénatrice de Paris, est nommée porte-parole des Républicains. À ses côtés, Alexandra BORCHIO-FONTIMP, sénatrice des Alpes Maritimes, et Jonas HADDAD, vice-président de la région Normandie, occuperont les fonctions de porte-paroles adjoints.

Par ailleurs, je proposerai au bureau politique de nommer Pierre DANON au poste de trésorier national, en remplacement de Daniel FASQUELLE, que je remercie pour son engagement au service de notre famille politique.

Je souhaite également que Michel BARNIER, ancien Premier ministre, occupe les fonctions de Président du Conseil national. Cette instance, que je réunirai prochainement, retrouvera une place centrale dans la vie de notre mouvement.

Cette équipe renouvelée a vocation à être complétée. Les vice-présidences, les postes de secrétaires nationaux, les sièges au bureau politique et à la commission nationale d’investiture seront attribués à l’issue des consultations engagées. La droite a trop longtemps souffert de ses divisions et de sa paresse intellectuelle. Il est temps de tourner la page. Place désormais au collectif et au travail.

Bruno RETAILLEAU
Président des Républicain

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Bruno Retailleau : « J’ai la ferme intention de combattre le frérisme et l’entrisme »

Après son élection dimanche à la tête des Républicains, le ministre de l’Intérieur se confie au Parisien-Aujourd’hui en France. Il alerte sur la « menace frériste » et détaille sa feuille de route de nouveau patron de la droite.

Tout à la fois ministre de l’Intérieur et nouveau président de LR, Bruno Retailleau jongle avec les agendas. Ce mercredi 21 mai, il l’a commencé par une rencontre dès 8 heures au siège de LR avec Laurent Wauquiez avant d’enchaîner avec un Conseil de défense à l’Élysée consacré au rapport déclassifié sur « l’entrisme » des Frères musulmans. Cet homme pressé a pris le temps de répondre dans son bureau à Beauvau aux questions du Parisien-Aujourd’hui en France.

Vous dites que les Frères musulmans ont pour objectif d’appliquer la charia en France. Pourtant le rapport sur l’entrisme des Frères musulmans ne l’indique pas. Voire dit le contraire. Avez-vous des informations particulières pour aller aussi loin ?

Le rapport pointe très clairement la menace frériste de l’islam politique, de l’islamisme. Attention aux confusions, s’attaquer à l’islamisme, ce n’est pas s’attaquer à l’islam ni aux musulmans. Nos compatriotes de confession musulmane ont le droit d’exercer leur culte dans les conditions compatibles avec la République. D’ailleurs, ce ne sont pas les démocraties occidentales qui sont les plus dures avec la mouvance frériste, ce sont les pays musulmans. Le rapport parle d’une menace contre les principes de la République et sur notre cohésion nationale. Et caractérise l’entrisme par rapport au séparatisme. Le séparatisme souhaite créer une contre-société, l’entrisme souhaite modifier les règles de la société pour les acclimater à une lecture fondamentaliste de l’islam. Il est plus difficile à cerner. Il pratique la dissimulation et utilise les valeurs de la République pour les retourner. C’est un islamisme à bas bruit qui, par de petites avancées, essaie de modifier les règles. Depuis la création des Frères musulmans, en 1928, les objectifs sont les mêmes. Il s’agit bien de faire basculer la société tout entière vers un État islamiste, d’infiltrer des pans entiers de la société par l’éducation, le sport, le social et les prédications.

Quelles sont les actions concrètes pour contrecarrer cet entrisme ?

Ce mercredi, il s’agissait d’un premier Conseil de défense. Il sera suivi d’autres réunions sur le plan ministériel pour parvenir à un meilleur pilotage des informations et de l’action. Il nous faut de nouveaux outils et une nouvelle organisation plus coordonnée de l’État. Comme nous l’avons fait pour le terrorisme et pour le narcotrafic, nous mettrons en place un chef de file pour la communauté du renseignement avec la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) et la Direction des renseignements de la préfecture de police de Paris (DRPP). Le pôle juridique du ministère de l’Intérieur assurera un rôle de parquet administratif, en instruisant les dossiers pour documenter les dissolutions ou les entraves administratives que nous souhaitons mettre en place. Par ailleurs, il faut casser les écosystèmes financiers avec de nouvelles mesures. Comment se fait-il, par exemple, qu’après sa dissolution, Baraka City ait pu transférer ses actifs au Royaume-Uni ? Enfin, face à la stratégie de subversion et de dissimulation, il faut faire la transparence dans le débat public — c’est ce que nous faisons avec ce rapport — et former nos fonctionnaires et les élus.

Tendez-vous la main aux musulmans dans le même temps ?

Bien sûr. Ils sont nos compatriotes. Et l’islamisme défigure la foi sincère de ces compatriotes musulmans. Je veux qu’on avance sur la question des carrés confessionnels dans les cimetières, sur la question de la lutte contre les actes antimusulmans ou celle des aumôniers musulmans dans les centres pénitentiaires. Ces demandes émanent depuis longtemps des représentants de l’islam dans les territoires. Il est plus que temps d’y répondre.

Le rapport prône l’apprentissage de l’arabe dans les écoles. Et vous ?

À titre personnel, je considère que la priorité, c’est l’apprentissage du français. C’est une question d’assimilation et de cohésion nationale.

Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur a tendu en 2003 la main aux Frères musulmans à travers l’UOIF. Que s’est-il passé en vingt ans ?

Sans doute qu’à l’époque, on a pensé qu’à travers le Conseil français du culte musulman (CFCM), on pourrait réorganiser l’islam de France. En réalité, cela a été un échec. Puisque cet islam de France comptait des organisations radicales ou bien issues de l’islam consulaire. Par ailleurs, l’islam ne dispose pas d’un clergé structuré, comme d’autres religions. Donc, cette volonté d’organiser par le haut le culte musulman était vouée à échouer. Ma vision, c’est celle du Forum de l’islam de France (Forif), qui rassemble des représentants issus du terrain, de tous les territoires de la République.

Le 15 mars dans nos colonnes, vous évoquiez des informations qui démontreraient un entrisme islamiste dans le sport. Or, le rapport en parle peu. Qu’en est-il ?

Il y a des éléments du rapport qui resteront classifiés, pour des raisons de sécurité. Et nous avons énormément de remontées de terrain sur l’entrisme dans les associations sportives. Aujourd’hui, il y a des prières dans les vestiaires, ou des clubs où les filles ne sont plus admises. On recense aujourd’hui environ 130 clubs concernés par l’entrisme islamiste, représentant 70 000 licenciés, mais ce chiffre est sans doute très en dessous de la réalité.

Gabriel Attal veut créer un délit de communautarisme, ou interdire le voile chez les moins de 15 ans. Qu’en pensez-vous ?

Quand j’ai plaidé pour l’interdiction du voile pour les accompagnatrices dans les sorties scolaires, dans vos colonnes d’ailleurs, mes propos avaient fait polémique… Gabriel Attal a raison de poser la question du voilement des petites filles. Mais quand on édicte une règle, il faut être sûr de pouvoir la faire appliquer. Quant au délit de communautarisme, nous en avons déjà plusieurs : de séparatisme, de divulgation, d’entrave à l’enseignement et d’entrave administrative.

Quelles seront vos premières décisions de président de LR ?

La priorité, c’est de nommer une équipe. Je veux le faire en deux temps : dans un premier temps, une équipe opérationnelle et restreinte, puis dans un second temps, après avoir consulté, j’attribuerai les vice-présidences, les postes de secrétaires nationaux, les sièges au bureau politique et à la commission nationale d’investiture. Les deux autres chantiers, ce sont les municipales et le projet.

Qui intègre l’équipe opérationnelle ?

Je vais notamment nommer comme vice-président délégué François-Xavier Bellamy (chef des eurodéputés LR), comme secrétaire général Othman Nasrou (son ex-directeur de campagne).

Quelle sera la place de Laurent Wauquiez ?

Je lui ai proposé d’être vice-président (ce que dément Laurent Wauquiez). Ce que je comprends, c’est qu’il préfère se concentrer sur sa fonction de président du groupe à l’Assemblée. À ce titre, il sera associé dans toutes les instances dirigeantes, comme je l’étais d’ailleurs quand j’étais président du groupe au Sénat.

Vous souhaitez reconstruire la droite par les idées. Cela fait des années qu’elle dit ça. Qu’allez-vous faire ?

On va travailler tout simplement. La politique, c’est le combat d’idées. Il faut gagner dans les esprits avant de gagner dans les urnes. Je conduirai personnellement la construction de notre projet. Il doit porter la voix et les choix de la France des honnêtes gens.

Ce sera votre leitmotiv ?

La France des honnêtes gens, c’est la France de la décence, des gens qui travaillent dur, qui élèvent bien leurs enfants et qui croient en la France. C’est une France qui ne fait pas de bruit, qui ne casse pas, qui n’agresse pas, mais que les hommes et femmes politiques n’écoutent plus, et pour qui la vie est de plus en plus difficile. Je veux une école « méritocratique », un travail plus valorisé que l’assistanat, la restauration de l’autorité, moins d’immigration, une justice plus sévère. Car je veux que l’État se préoccupe plus des victimes que des coupables. Mais je souhaite aussi que l’on puisse parler des sujets sur lesquels on est moins identifiés, comme l’écologie et l’intelligence artificielle. Je pense enfin qu’on doit aussi porter une ambition sociale. Je pense qu’être français, c’est une affection mais c’est aussi une compassion. Aucune souffrance française ne doit nous être étrangère. Autant on doit être dur à l’égard de ceux qui vivent au crochet de la société, autant on doit tendre la main aux travailleurs pauvres, aux mères seules, à ces familles qui s’angoissent dès le 15 du mois.

Dominique de Villepin disait hier qu’il n’y a pas trop de différences entre vous et Marine Le Pen…

Dominique de Villepin parle bien, mais il parle comme l’extrême gauche. La droite qui parle comme la gauche, c’est tout ce que je dénonce, depuis des années. Entre nous et le RN, il y a plusieurs points de différence. Marine Le Pen a un programme économique socialiste. Pas moi. Mais ce qui est aussi fondamentalement différent, c’est que sur beaucoup de sujets, le RN a changé de lignes plusieurs fois. C’est un parti démagogique. Ce que je dis sur l’immigration ou le travail, l’école ou la dette, je le disais il y a plus de vingt ans.

Est-ce qu’il est possible d’être en même temps président d’un parti et membre d’un gouvernement qui ne porte pas toutes vos idées ?

Croyez-vous un seul instant que si les militants LR avaient désapprouvé notre participation au gouvernement, ils m’auraient donné une aussi large victoire ? Bien sûr que non. Celles et ceux qui m’ont élu ont fait preuve d’une maturité politique : ils savent très bien que, dans le quotidien, mon action rencontre des limites car nous n’avons pas de majorité parlementaire. Ils savent bien que l’on essaie de faire le maximum. Ce que nous faisons concrètement, c’est que, par nos prises de position claires, la droite contribue à façonner le débat public. Depuis sept mois, il tourne très largement autour de nos convictions, de la vision que l’on veut porter. Et ça, en politique, c’est fondamental parce que ça prépare le terrain pour demain. Être au gouvernement n’est pas synonyme de confusion. Je suis et je reste gaulliste. Pas macroniste. Mais la question de la participation de LR n’est pas tranchée à perpétuité : si jamais un jour nos convictions n’étaient plus respectées, tout comme l’idée qu’on se fait des intérêts fondamentaux de la nation, nous quitterions le gouvernement. Les choses sont claires.

Devenu président de LR, allez-vous être plus exigeant avec François Bayrou ?

Là encore, les choses sont simples : au gouvernement, nous sommes là aussi pour peser. Et les Français le voient : nous pesons. Plus la droite est forte, plus elle se fait entendre.

Vous avez dit que la droite LR aurait son étendard à la présidentielle. Et cela même si Édouard Philippe est candidat de son côté ?

J’ai une vision différente d’Édouard Philippe dans la mesure où lui voudrait rassembler de la gauche sociale-démocrate à la droite conservatrice. Je pense, moi, que ce mélange-là aboutit à l’immobilisme. On ne pourra pas reconduire le « en même temps ».

Vous êtes le bon candidat pour 2027 au vu des sondages ?

Les sondages sont souvent fugitifs. Pour se présenter à l’élection présidentielle, il faut un projet politique, une ligne claire, être vrai et constant. Lorsque nous aurons fait tout cela, vous me reposerez la question.

La présidentielle, Xavier Bertrand y réfléchit, Laurent Wauquiez n’a renoncé à rien… Vous leur dites quoi ?

Je leur dis qu’aujourd’hui, c’est le temps du collectif et du travail. Les ambitions sont légitimes, mais faisons attention à ne pas reproduire les erreurs du passé. La droite a trop souffert des querelles d’ego. Incarner, c’est bien, mais incarner quelque chose, c’est mieux.

>> Lire l’interview sur LeParisien.fr

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