Michel Barnier : « Sur les retraites, ce qui importe c’est le dialogue social »

Michel Barnier, président du Conseil national de notre mouvement et Ancien Premier ministre, était l’invité de France 2.

Il est revenu sur le conclave sur les retraites, le conflit entre l’Iran et Israël, la censure de son gouvernement et le budget.

Sur les retraites, ce qui importe c’est le dialogue social et le respect de celles et ceux qui ont travaillé dès le plus jeune âge. Souvent péniblement
Les renoncements d’aujourd’hui seront les sacrifices de demain. Il faut du courage.

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— Michel Barnier (@MichelBarnier) June 17, 2025

« Israël était dans un droit de légitime défense. (…) Il faut changer le régime iranien, mais ça doit se faire de la part du peuple iranien. »

@MichelBarnier, ancien Premier ministre, revient sur le conflit entre l’Iran et Israël. #Les4V pic.twitter.com/RSdhTHAcQg

— Telematin (@telematin) June 17, 2025

Censure du gouvernement Barnier :

« Le PS a été irresponsable à ce moment-là, j’espère que la raison va revenir. Je pense que le PS a une des clés. J’étais dans la dépendance du RN » déclare @MichelBarnier, ancien Premier ministre. #Les4V pic.twitter.com/yHz52dBZXh

— Telematin (@telematin) June 17, 2025

« Notre État dépense trop d’argent qu’on n’a pas. Il y a des économies à faire sur la réduction des services administratifs. »

Les pistes de @MichelBarnier, ancien Premier ministre, concernant le budget. #Les4V pic.twitter.com/CKSvKXN5PK

— Telematin (@telematin) June 17, 2025

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Michel Barnier : « Il faudra en revenir au peuple »

Pour l’ancien Premier ministre, si les blocages politiques persistent, il faudra que les Français puissent se faire ré-entendre « : un référendum, une élection présidentielle ou des législatives ».

L’ancien Premier ministre Michel Barnier, qui vient de publier « Ce que j’ai appris de vous » (Calmann-Lévy), compte bien « prendre sa part » dans le débat qui s’ouvre avant la prochaine élection présidentielle.

Comprenez-vous l’attaque israélienne sur l’Iran ?

Cela fait une vingtaine d’années que l’Iran joue au chat et à la souris avec la communauté internationale sur son programme nucléaire militaire, et cette option militaire a toujours existé, même si ça n’a jamais été celle privilégiée par les Européens et les Américains. Ce doit être le dernier ressort, qu’après avoir épuisé toutes les voies diplomatiques. Est-ce qu’en l’occurrence, toutes les voies diplomatiques ont été épuisées ? Ce n’est pas sûr. Il y a encore quelques jours, l’administration de M. Trump redisait sa disponibilité pour des négociations. Donc, Israël a pris une responsabilité importante. Il faut désormais contenir les risques d’escalade et protéger nos ressortissants et nos intérêts dans la région.

Emmanuel Macron envisage de reconnaître un État palestinien. C’est une bonne chose selon vous ?

La stabilité de cette région, incluant la sécurité à long terme d’Israël, exige une solution à deux États. Donc oui, un jour, il faudra un État palestinien. Quelles en sont les conditions ? D’abord, que tous les otages détenus par le Hamas soient libérés, que les corps de ceux qui sont morts soient rendus. Deuxièmement, que le Hamas soit hors d’état de nuire. Troisièmement, que l’Autorité palestinienne soit réformée. La reconnaissance d’un État palestinien paraît aujourd’hui, au regard de ces conditions, prématurée. Ce sera un symbole qui risque de ne pas apporter grand-chose.

Vous avez dit récemment êtes « prêt à servir votre pays ». C’est-à-dire ?

L’élection présidentielle doit être l’occasion d’un débat d’idées, de projets. J’y prendrai ma part. Il faut se fixer un objectif ambitieux et possible : celui que la France redevienne d’ici dix ou quinze ans la première puissance européenne. Et qu’à l’intérieur de notre pays, fragilisé actuellement en raison de l’immobilisme et d’un profond sentiment d’impuissance publique, on retrouve une capacité d’agir. Il faut revenir aux priorités fondamentales du rôle de l’État, c’est-à-dire assurer la sécurité, intérieure et extérieure, et promouvoir la prospérité de ses citoyens. Pour cela, il faut qu’il n’y ait plus d’impunité pour les gens qui cassent tout, qui attaquent policiers, gendarmes, pompiers, enseignants… La place de ces gens est en prison. Il faut des peines courtes immédiatement applicables dans des établissements spécialisés.

Emmanuel Macron, sur ce sujet de l’insécurité, regrette un certain « brainwashing » des politiques. Est-il coupé de la réalité ?

Il faut être lucide et cohérent. Donc, ne pas nier la réalité que vivent les Français, sur l’insécurité ou sur l’entrisme islamiste, par exemple. Quinze jours plus tôt, le président reprochait que le gouvernement n’ait pas de mesures à la hauteur sur ce phénomène qui mine gravement la cohésion nationale.

Gérald Darmanin, qui veut une grande réforme pénale, suggère la suppression des aménagements automatiques de peine et la fin du sursis. Qu’en pensez-vous ?

J’avais moi-même plaidé pour qu’on réforme en profondeur la justice. Je ne suis pas favorable personnellement à la suppression du sursis. Je pense qu’il faut garder pour les juges une forme de progressivité des peines. En revanche, je pense qu’il faut mettre fin aux aménagements automatiques de peine dans un objectif de réinsertion. Et surtout que les peines soient exécutées, qu’elles soient dissuasives et permettent de lutter contre le sentiment d’impunité. Et au-delà du volet répressif, bien sûr, un effort dans l’Éducation nationale sur les valeurs de respect de l’autorité.

Faut-il interdire les écrans aux moins de 15 ans, comme le veut Emmanuel Macron ?

Est-ce vraiment ça le problème principal en lien avec la violence des mineurs ? Et est-ce que c’est applicable ? Attention aux effets d’annonce.

François Bayrou doit trouver 40 milliards d’euros d’économies. Est-ce que c’est faisable ?

Ce n’est pas seulement faisable, c’est aussi nécessaire. La marche est un peu plus haute pour éviter la perte de souveraineté financière de la France parce que l’on part d’un budget de 2025 qui ne fait pas tous les efforts que j’avais recommandés fin 2024.

Comment y arriver ?

On y arrive en ayant du courage et du temps.

Est-ce que François Bayrou en a ?

Je ne vais pas commenter : j’ai déjà été dans cette position de Premier ministre avant lui avec des partis politiques, à l’extrême droite et à l’extrême gauche, qui n’ont pas été à la hauteur des enjeux et qui, pour des raisons idéologiques et politiciennes, m’ont fait tomber. Est-ce que les circonstances sont différentes ? Je l’espère pour la stabilité du pays.

Peut-on trouver 40 milliards d’euros uniquement par des baisses de dépenses publiques ?

Moi, j’avais proposé un effort de 60 milliards d’euros, dont deux tiers par une diminution des dépenses et un tiers par une augmentation temporaire et ciblée de certaines recettes. Je ne crois pas qu’on puisse encore augmenter les impôts alors que la France est déjà le pays le plus taxé de l’OCDE.

Qu’est-ce que vous recommanderiez à François Bayrou de faire concrètement ?

Je ne veux pas être et avoir été. Je dis juste que la priorité doit porter sur la réduction des dépenses sociales, des collectivités locales et de l’État. Il faut mieux utiliser l’argent public. Dans la panoplie des mesures qui doivent être prises, il y a la lutte contre la fraude fiscale et la fraude sociale. Je pense qu’il faudrait procéder, sur cinq ans disons, à un changement complet de toutes les cartes Vitale dans le pays parce qu’il y a plus de cartes Vitale que de citoyens en France. Il faudra donc associer la carte d’identité biométrique et la carte Vitale en une seule carte lors des renouvellements.

Est-ce que vous pensez que François Bayrou peut échapper à une censure sans faire trop de concessions ?

Je souhaite que le Premier ministre réussisse à éviter l’instabilité. Mais si le prix à payer pour cela, c’est renoncer à l’objectif de réduction du déficit, ce ne serait pas dans l’intérêt général. S’il advenait que le courage manque ou que les partis politiques restent irresponsables et qu’une censure soit votée, je pense qu’il faudra en revenir au peuple.

C’est-à-dire dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale ?

Il y a trois possibilités d’en revenir au peuple : un référendum, une élection présidentielle ou des législatives. Le président de la République a la clé des trois.

Quelle option parmi les trois privilégieriez-vous ?

Je pense que la plus logique serait une dissolution. S’il y a un blocage parlementaire, s’il y a un refus de certains partis d’assumer leur responsabilité par rapport à l’état du pays, le peuple comprendrait une nouvelle dissolution, contrairement à celle de l’année dernière ou celle de Jacques Chirac en 1997. Une dissolution inexplicable que personne ne comprend, ça provoque toujours une réaction négative. En revanche, si la dissolution avait été possible quand moi, j’ai été censuré, je pense que ça aurait été intéressant que les députés du RN, de l’extrême gauche et du PS aillent expliquer aux électeurs pourquoi ils avaient fait tomber le gouvernement.

En cas de législatives anticipées, seriez-vous favorable à ce qu’il y ait des candidatures communes du « socle commun » (LR, Renaissance, Horizons, MoDem) dès le premier tour ?

Je continue de penser que les quatre formations du socle commun auront d’une façon ou d’une autre à travailler ensemble à la suite d’une élection législative ou de la présidentielle. Que tous ceux qui partagent un projet commun de redressement, d’unité, de lutte contre l’impuissance publique puissent travailler ensemble, c’est ce qui se passe dans la plupart des pays qui nous entourent. Mais coalition ne veut pas dire fusion, il y a des identités politiques qui doivent être respectées et je pense que la droite républicaine se trouve aujourd’hui au centre de gravité des aspirations d’une grande partie de nos concitoyens.

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Bruno Retailleau : « Mai 68 a fabriqué des barbares »

Après le drame de Nogent, Bruno Retailleau dénonce une société « sans repères » minée par une gauche « déconstructrice ». Le ministre de l’Intérieur défend des mesures chocs et veut généraliser les courtes peines de prison dès le premier délit grave.

À Nogent, malgré un contrôle, la présence des gendarmes et des règles, une surveillante a été poignardée par un élève. Comment une telle tragédie reste-t-elle possible en 2025 ? Que révèle-t-elle de l’état du pays ?

Il faut avoir le courage de nommer les choses. Ce qui s’est passé à Nogent n’est pas un fait divers. C’est un fait de société. Lorsqu’un adolescent poignarde une surveillante dans un collège, quelques semaines seulement après le meurtre d’une lycéenne à Nantes, on ne peut plus parler d’exception. C’est un symptôme. Depuis des années, je dénonce les ravages de cette société permissive que les beaux esprits progressistes nous avaient vendue comme un progrès. Elle devait libérer. Elle a enfanté des barbares. Ce que nous payons aujourd’hui, c’est la facture de Mai 68. On nous avait promis la plage sous les pavés. Mais c’est la rage qui est remontée. Une rage qui surgit dans le vide laissé par les déconstructeurs : plus d’interdits, plus de respect, plus d’autorité, plus de repères.

Vous insistez sur la responsabilité d’une société permissive. Mais n’est-ce pas réducteur ?

Je distingue deux niveaux de responsabilité. D’un côté, les causes immédiates : réseaux sociaux, confusion entre réel et virtuel, violence banalisée. De l’autre, les causes profondes, que j’appelle les causes racines : quarante ans de choix idéologiques qui ont déconstruit nos repères. Le mal vient de là. Et pour traiter cette rage froide, il faut avoir le courage de faire tomber les tabous, d’arracher les racines de l’ensauvagement, de briser, enfin, cette fabrique des barbares.

Vous évoquez des tabous à faire tomber. Lesquels précisément ?

Le premier tabou, c’est la prison pour les mineurs. On répète que la prison serait l’école du crime. Mais aujourd’hui, la véritable école du crime, c’est la rue. Trop de jeunes violents y vivent sans sanction réelle. On leur accorde, de fait, un droit au premier tabassage… puis au dixième. Et quand la peine tombe, c’est souvent trop tard. Il faut renverser cette logique. Dès le premier délit grave, des peines courtes – une ou deux semaines de prison, comme aux Pays-Bas – peuvent avoir un effet dissuasif. Mais pour cela, il faut commencer par abroger la loi Belloubet de 2019, qui empêche ces peines courtes. C’est une urgence.

Peut-on vraiment restaurer l’autorité sans s’attaquer à un autre tabou : celui de la responsabilité parentale ?

C’est l’autre grand tabou : la responsabilité des parents. Il faut en finir avec les fausses excuses sociales. Dans la France des honnêtes gens, des millions de parents modestes élèvent leurs enfants avec autorité. À l’inverse, dans certains milieux plus aisés, l’éducation « positive » vire à la démission. Les parents sont les premiers éducateurs. L’école ne peut pas réparer ce que la famille a abandonné. Il faut donc appliquer l’article 227-17 du Code pénal, qui sanctionne les manquements graves à l’autorité parentale. Et suspendre les allocations familiales quand elles ne servent plus à éduquer. Une aide sans contrepartie, ce n’est plus une aide : c’est un chèque en blanc.

Quelles mesures structurelles proposez-vous pour l’école ?

On ne peut pas transmettre des savoirs quand il n’y a plus de savoir-être. C’est une évidence. C’est pourquoi je propose la création, dans chaque département, d’établissements spécifiques pour les mineurs violents. Ils fonctionneraient selon des règles strictes, avec une pédagogie adaptée. L’objectif, c’est d’abord de réapprendre les bases du comportement : le respect, les limites, la discipline. Ces jeunes seraient scolarisés à part, en internat, pour les couper de l’influence des bandes, des quartiers, des groupes qui les abîment. Il faut même, dans certains cas, une discipline quasi-militaire. C’est ce qui fonctionne. C’est ce qui recadre.

À Nogent, le procureur évoque un adolescent fasciné par la mort. Cette fascination morbide revient dans plusieurs affaires. Comment en est-on arrivé là ?

Cela me fait penser à une phrase d’Hannah Arendt : « La mort de l’empathie humaine est l’un des signes les plus précoces d’une culture sur le point de sombrer dans la barbarie. » Ce que décrit le procureur à Nogent, c’est exactement cela : un jeune sans empathie, qui relativise la vie humaine comme s’il s’agissait de la vie d’un insecte. On ne me fera pas croire qu’on arrive à ce degré de désensibilisation par hasard. Il y a des causes. Et ces causes sont sociales, culturelles, éducatives.

Après le drame, les annonces pleuvent : portiques, sanctions, internats… Que dit cette frénésie politique du rapport au réel ?

C’est d’abord le symptôme d’une politique soumise à l’émotion médiatique. À chaque drame, il faudrait réagir dans l’instant, sortir une mesure, une annonce, une loi. Les responsables politiques se sentent sommés de répondre dans la minute, comme s’ils étaient prisonniers de l’actualité. Moi, je refuse cette logique de l’instantané. Mon rôle, c’est de rappeler que ces drames ne sont pas des faits divers. Ce sont des faits de société. Et qu’ils appellent des réponses de fond, pas des coups de menton.

Vous parlez de « voile d’illusions » depuis quarante ans. Quelles sont, selon vous, les grandes fables qui ont conduit la France à sa situation actuelle ?

Trois grandes illusions ont abîmé la France. D’abord, l’idée qu’on pouvait travailler moins et vivre mieux : elle a conduit à un appauvrissement collectif et individuel – un million de Français sont passés au SMIC en deux ans. Ensuite, l’illusion que l’immigration serait une chance : notre société est de plus en plus fragmentée, certains refusent de s’intégrer, et les désordres migratoires alimentent l’insécurité. Enfin, le vieux slogan « Il est interdit d’interdire » : il a fait exploser l’autorité, à l’école, en famille, dans la rue.

Vous dénoncez les illusions de la gauche. Mais la droite a aussi gouverné une bonne partie des quarante dernières années…

La droite porte aussi une part de responsabilité. Et si elle a perdu une grande partie de son électorat, c’est parce qu’elle a trop longtemps vécu sous le joug idéologique de la gauche. Elle a cessé d’assumer ses convictions. Trop souvent, la droite s’est contentée d’être une gauche un peu moins dépensière, un peu plus sécuritaire, mais sans rompre avec les dogmes dominants. Or, il ne suffit pas de corriger à la marge. Il faut une révolution idéologique. Et cette révolution, la droite doit enfin l’assumer pleinement.

Quels sont, selon vous, les dogmes de gauche encore dominants aujourd’hui dans l’appareil d’État ou dans les esprits ?

Les dogmes de gauche dominent encore, non parce qu’ils gouvernent, mais parce qu’ils ont colonisé les esprits. Le vrai problème, c’est que le pouvoir nous échappe à trois niveaux. Le pouvoir juridique : l’État de droit devient de plus en plus un cadre idéologique contraignant plutôt qu’un cadre juridique. Le pouvoir sur la jeunesse : nous ne savons plus transmettre ni encadrer. Le pouvoir budgétaire : la dépense publique échappe à tout contrôle. Si la droite veut revenir, elle doit d’abord reprendre le pouvoir dans sa tête. Cela suppose une parole libre, et surtout une parole vraie. Les Français savent ce qu’ils vivent. Ce qu’ils ne supportent plus, c’est qu’on leur mente.

Même avec une victoire dans les urnes, le pouvoir reste contraint. Institutions, juges, blocages : comment reprendre réellement la main dans un système verrouillé ?

Reprendre le pouvoir dans les urnes, c’est nécessaire. Mais pas suffisant. Il faudra engager trois révolutions, à commencer par une révolution juridique. Il s’agit de revenir à la source du droit : la souveraineté populaire. Le vrai risque aujourd’hui, c’est que l’État de droit, tel qu’il fonctionne, entre en conflit avec la démocratie. Or, il n’a de sens que s’il repose sur la volonté du peuple. Mon objectif, c’est de réconcilier État de droit et souveraineté populaire. Pas de démocratie sans peuple, pas de droit sans légitimité populaire.

Vous invoquez la souveraineté populaire. Mais l’histoire montre qu’elle peut aussi verser dans la violence…

La souveraineté populaire, ce n’est pas un concept abstrait. C’est une question simple : qui gouverne ? Aujourd’hui, les peuples votent mais leurs choix ne sont pas appliqués. Pierre Rosanvallon prétend que les juges incarnent autant que les élus la souveraineté du peuple. C’est une confusion dangereuse. Comme l’a dit Marcel Gauchet, on glisse vers un progressisme autoritaire. Prenez l’immigration : sans réforme constitutionnelle pour permettre un référendum via l’article 11, aucun vrai changement ne sera possible.

D’ici 2027, tout semble verrouillé. Avez-vous les moyens d’agir malgré tout ?

Avec un Parlement sans majorité et une Constitution qui exige les trois cinquièmes pour être révisée, il serait illusoire de promettre des ruptures d’ici 2027. Si nous sommes entrés au gouvernement, c’est pour deux raisons : faire barrage à une gauche « LFisée » et garantir une forme de stabilité. Ce n’est ni l’heure des grandes révolutions, ni celle de l’inaction. En politique, la parole précède l’action. Quand elle est claire et enracinée dans le réel, elle prépare les esprits. C’est ce que je m’efforce de faire, pour cette France des honnêtes gens.

Concrètement, sur quels leviers pouvez-vous appuyer aujourd’hui, sans majorité ?

J’étais cette semaine au Conseil européen Justice et Affaires intérieures de l’Union européenne pour faire évoluer la directive « retour », qui est en réalité une directive… anti-retour, puisque ce sont les clandestins qui décident ou non de repartir dans leur pays d’origine. Pour la première fois, nous allons réussir à la modifier. Autre mesure concrète : j’ai signé une circulaire liant assimilation et naturalisation, pour en restreindre les conditions. Ce mot, « assimilation », la droite ne l’osait même plus. Les résultats suivent puisque depuis octobre 2024 nous avons : – 24 % de régularisations, + 14 % de retours forcés, + 104 % d’expulsions par arrêté ministériel ou préfectoral. Même sans majorité, on peut agir – si on le veut vraiment.

Vous vous êtes opposé publiquement à la proportionnelle. Est-ce un point de rupture avec le Premier ministre ?

Je le maintiens, c’est un point dur. Et d’ailleurs, cette réforme est politiquement intenable pour le Premier ministre. Il ne peut la faire passer qu’avec les voix du RN et de LFI… contre l’avis d’une large majorité de sa propre majorité, ce qu’on appelle le socle commun. Ce serait un non-sens démocratique.

Si cette réforme passe, ce serait une ligne rouge franchie ?

Je l’ai dit clairement au Premier ministre : ce serait un contre-sens. La Ve République repose sur le fait majoritaire. Instaurer la proportionnelle, c’est graver l’instabilité dans nos institutions. Et l’instabilité, c’est l’impuissance publique. C’est ce qui mine la démocratie, ce qui alimente la défiance des Français envers l’État. J’ajoute que cette réforme creuserait la fracture territoriale : la France rurale perdrait des députés au profit des métropoles. Ce serait donc une double erreur.

Vous dites vouloir reconstruire une droite gagnante. Mais sur quelle ligne : alliance avec le centre ou rupture assumée sur l’immigration, l’autorité, l’identité ?

Aujourd’hui, je suis attaqué à la fois par LFI et le Rassemblement national. C’est bon signe : cela veut dire que je les dérange. La droite que je défends est une droite de conviction. Une droite qui croit au travail – or aujourd’hui, travailler plus, c’est d’abord payer pour les autres. Une droite qui remet l’école au centre, pour transmettre les savoirs, et où l’enseignant est respecté. Une droite qui assume les limites, la mesure, l’autorité – ferme et juste. Une droite enfin qui fait baisser réellement l’immigration. Voilà mes convictions. Je suis convaincu qu’elles peuvent convaincre aussi ceux qui ont voté Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.

Votre cap est clair, mais il peut sembler exigeant, voire austère. Comment le rendez-vous audible et mobilisateur ?

Ce n’est peut-être pas joyeux, mais le sang et les larmes, c’est déjà maintenant. C’est chez nous, dans notre école dite républicaine, que les résultats des élèves dépendent le plus de la position sociale des parents. Nous avons désormais un système de santé à deux vitesses. Et les plus modestes subissent les premiers l’insécurité et le chaos migratoire. Je veux redresser tout cela. Reconstruire une France fière d’elle-même, pour ces honnêtes gens attachés à leurs repères, leur culture, leur paysage familier. C’est à eux que je veux redonner de l’espérance.

Vous tracez une ligne claire jusqu’en 2027…

Je sais combien l’obsession présidentielle a abîmé la politique. Avant un chef, il faut un projet. Mes priorités : un parti populaire, une force militante partout, une machine à gagner. L’élection interne l’a montré : nous sommes redevenus le premier parti de France. Reste à bâtir un projet crédible. Les Français veulent une droite fidèle à ses convictions, sérieuse, audacieuse – pas une droite qui promet tout et fait le contraire une fois élue.

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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Vincent Descoeur, député du Cantal, a interrogé le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur la suspension du dispositif MaPrimeRénov’.

Suspension de MaPrimRenov: @VincentDescoeur (DR) relaie “la colère de concitoyens engagés dans des projets de rénovation [et des professionnels]”.

Dénonçant l’absence de concertation, il demande à ce que le dispositif soit rapidement “de nouveau fonctionnel”.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/kPf2RD0YO6

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 10, 2025

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Bruno Retailleau : « Je veux changer les règles ! »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président de notre mouvement, était l’invité de France 2.

Il est revenu sur le retour de l’autorité, le besoin d’une réforme pénale de la justice des mineurs, la recherche des deux pompiers ensevelis sous les décombres d’un incendie à Laon et le budget 2026.

Je veux changer les règles ! pic.twitter.com/W77u9Vfxg2

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) June 10, 2025

Il faut faire payer les casseurs ! Il faut engager une véritable réforme pénale de la justice des mineurs, avec des peines courtes, mais fermes. pic.twitter.com/5BUDuI9GJu

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) June 10, 2025

Deux pompiers ensevelis sous les décombres d’un incendie à Laon :

“Je pense à la famille, mais il y a encore un espoir. J’ai une pensée pour toute cette grande famille des sapeurs-pompiers” déclare @BrunoRetailleau, ministre d’État, ministre de l’Intérieur. #Les4V pic.twitter.com/HWMs3JJZId

— Telematin (@telematin) June 10, 2025

Quelles pistes pour faire des économies ?

“Je ferai des propositions, chacun doit être mis à contribution, mais la sécurité intérieure doit rester une priorité” déclare @BrunoRetailleau. #Les4V pic.twitter.com/2YbzTw8ifG

— Telematin (@telematin) June 10, 2025

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Michel Barnier : « Je me sens pleinement dans le débat politique d’aujourd’hui, déterminé »

Michel Barnier, président du Conseil national de notre mouvement et Ancien Premier ministre, était l’invité de France Inter.

Il est revenu sur son engagement en politique et le sentiment de colère des Français.

Rassembler les Français, remettre la France en mouvement.
Voilà ce qui compte ! pic.twitter.com/of5VOkWT9s

— Michel Barnier (@MichelBarnier) June 10, 2025

“Ce sont les Français qui sont en colère”, affirme l’ex-Premier ministre Michel Barnier. “Nous, on doit apporter des réponses et ce n’est pas un programme, la colère”, répond-il à Edouard Philippe, qui a récemment fait part de ce sentiment au sujet de l’état du pays.#le710inter pic.twitter.com/2A6HBKDb50

— France Inter (@franceinter) June 10, 2025

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Bruno Retailleau : « Il faudra une révolution pénale »

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président de notre mouvement, était l’invité de RTL.

Il est revenu sur les violences après la victoire du PSG, l’entrisme islamiste, le crime raciste dans le Var et l’extraction de Mohamed Amra.

Victoire du PSG : “563 interpellations face à cette extrême violence de barbares”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/0WWGXPVPBo

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

“Nous vivons dans une société qui représente une violence qui est devenue endémique : ces barbares, des gens qui ne sont plus civilisés et qui ont la haine anti-flics”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/dc1kioSiEo

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

Justice et violences : “Il faudra une révolution pénale”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/4tLDlz6AR6

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

L’entrisme islamiste : “Le Qatar commence à changer de pied et je l’encourage à changer de pied”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/kG7E4FkJNG

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

Crime raciste dans le Var : “Les propos d’Olivier Faure sont lamentables, minables et insupportables”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/vo8w8Iqvxu

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

Mohamed Amra bientôt extrait de sa prison pour être interrogé par la justice : “C’est au juge de se déplacer ou par visioconférence”@BrunoRetailleau dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/wdNHVQk7MM

— RTL France (@RTLFrance) June 4, 2025

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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

Corentin Le Fur, député des Côtes-d’Armor, a interrogé le ministre d’État, ministre de l’Intérieur sur les violences après la victoire du PSG.

Face aux “scènes de chaos” qui ont fait suite à la victoire du PSG, @LeFurCorentin (DR) parle du “sentiment d’écœurement des Français”

Il demande au Gvt de soutenir la PPL DR visant à ne verser “plus aucune aide pour ceux qui sèment le chaos dans notre pays”.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/EG3l1NBKWW

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) June 3, 2025

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Mathieu Darnaud : « Le budget est l’affaire de tous, parlementaires et gouvernement ! »

L’élu ardéchois, successeur de Bruno Retailleau à son poste, estime qu’il est encore trop tôt pour parler d’alliances électorales entre la droite et le bloc central.

Depuis sa large victoire face à Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau réorganise la direction des Républicains. La tambouille interne du parti va-t-elle empiéter sur ses missions au ministère de l’Intérieur ?

Je ne le pense pas. Son message devant notre bureau politique mercredi a été clair : Bruno Retailleau entend recréer l’unité au sein de notre camp, tout en menant sa tâche au ministère. En tant que chef de parti, il va s’atteler à préparer un programme pour l’avenir de la France. Ce travail des idées, que nous ferons tous au sein de LR, est indispensable. Notre famille a été marquée, on le sait, par de nombreuses divisions internes, et nous ne serons audibles que si nous agissons avec responsabilité.

Certains soutiens de Bruno Retailleau qui n’ont pas renoncé à leurs ambitions nationales, comme Xavier Bertrand, ont vite rappelé que les adhérents LR avaient élu un président de parti et non leur candidat à la prochaine présidentielle. Partagez-vous cet avis ?

L’échéance de 2027 devra faire émerger des propositions fortes qui feront de cette élection un socle référendaire pour le prochain président de la République. Le ou la candidate de notre camp devra défendre un projet clair et des mesures applicables rapidement, car l’instabilité actuelle nous empêche de mettre en oeuvre des réformes utiles pour le pays. Il faudra dépasser ce frein. Et Bruno Retailleau le répète lui-même : colline après colline. C’est seulement au prix de la remise en ordre et en marche du parti que nous pourrons désigner un candidat pour la présidentielle. D’ici là, il y a beaucoup d’étapes préalables, à commencer par les municipales.

Entre un RN qui ne donne aucun signe d’affaiblissement – malgré les déboires judiciaires de Marine Le Pen et un Jean-Luc Mélenchon toujours dominant à gauche, la droite et le bloc central ne doivent-ils pas, à terme, soutenir une candidature commune pour 2027 ?

Deux ans, c’est à la fois proche et lointain. Pour l’instant, LR s’inscrit dans une nouvelle dynamique, mais il faut savoir laisser du temps au temps. C’est à travers l’action concrète au gouvernement et le travail de nos parlementaires que nous offrirons aux Français une vision claire, réaliste et sincère des problématiques et surtout des solutions possibles. Le moment de savoir s’il faut une ou plusieurs candidatures au sein de ce qu’on appelle le « socle commun » viendra en son heure.
La proportionnelle favorise un régime des partis, éloigne les élus des citoyens et, surtout, engendre l’immobilisme.

Demain à Matignon, aux côtés de Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, vous évoquerez avec François Bayrou le passage au mode de scrutin proportionnel pour les législatives. LR s’y oppose mais le Premier ministre a assuré qu’il irait jusqu’au bout. Qu’allez-vous lui dire ?

En tant que gaulliste, l’affaire me paraît claire, ce sera un grand non. Le scrutin uninominal à deux tours permet à une majorité de gouverner. L’instabilité politique actuelle serait bien pire, et durable, avec la proportionnelle. Elle favorise un régime des partis, éloigne les élus des citoyens et, surtout, engendre l’immobilisme. C’est un poison lent qui, en définitive, va entériner la tripartition, voire une atomisation de notre échiquier politique.

La proposition de loi légalisant le suicide assisté et l’euthanasie a été adoptée mardi par l’Assemblée. Quand sera-t-elle débattue au Sénat, et que fera la majorité, qui inclut LR et les centristes, plutôt favorables au texte ?

L’examen au Sénat devrait commencer à l’automne. Comme tout sujet qui touche à l’intime, j’imagine qu’il y aura au Sénat, comme à l’Assemblée, des clivages traversant les différents groupes politiques. Pour ma part, j’ai de réelles interrogations sur le texte. Mais attendons le résultat des auditions entamées en commission. Nous en débattrons largement au sein de notre groupe.

Au menu législatif, il y a aussi la révision du mode de scrutin municipal à Paris, Lyon et Marseille, rejetée par la commission des lois du Sénat. Jusqu’où irez-vous pour bloquer ce texte, soutenu par Rachida Dati, candidate du bloc central et de LR dans la capitale ?

Je me suis exprimé clairement et j’en ai parlé avec celles et ceux qui sont concernés dans ces trois villes. Il ne s’agit pas, rappelons-le, d’un sujet strictement parisien. Cette proposition de loi veut traiter à l’identique trois communes avec des statuts très différents et son adoption entraînerait une complexité qui perturberait les citoyens. On est loin d’une simplification du vote ! À Lyon, il y aurait trois scrutins le même jour, des votes distincts. Par ailleurs, on aurait une prime majoritaire qui serait réduite de 50 à 25 %, ce qui est distinct des 35 000 autres communes de France, alors que ce texte ambitionne de tendre vers le droit commun.

Enfin, cette organisation kafkaïenne des trois scrutins ne traite pas suffisamment des modalités de mise en oeuvre ni du coût… Je ne suis pas opposé à une réflexion à terme sur l’uniformisation de la loi électorale, mais ce texte ne permet pas d’y répondre et aurait largement pu être mieux anticipé. Une sérieuse étude d’impact n’aurait pas été de trop. Introduire un changement de mode de scrutin moins d’un an avant l’échéance, cela relève d’une forme de défiance vis-à-vis des électeurs, et ce ressenti est partagé sur à peu près tous les bancs du Sénat.

Les municipales de mars prochain auront un impact direct sur les sénatoriales, également prévues en 2026. La droite ne doit-elle pas assumer des alliances locales avec Horizons, le MoDem et Renaissance ? Dans les Yvelines, terre d’élection de Gérard Larcher, président du Sénat, ce sera le cas dès le premier tour…

Je ne suis pas favorable aux accords d’appareil. Qu’il y ait des discussions localement, c’est souvent le cas, mais je plaide aussi pour que Les Républicains assument des positions qui soient les leurs pour les municipales. Avec le vote issu de la proposition du groupe DR [dénomination des députés LR] pour supprimer les zones à faible émission à l’Assemblée, nous démontrons à nouveau que notre famille entend et comprend la voix des territoires. Il y aura d’autres enjeux majeurs comme le logement, l’énergie, la sécurité ou le développement économique sur lesquels notre voix portera.

François Bayrou a expliqué qu’il s’attelait dès maintenant au budget 2026. Est-ce que vous le jugez apte, politiquement, à faire passer un budget aussi difficile ?

Le budget est l’affaire de tous, parlementaires et gouvernement ! Il faut aussi une réelle prise de conscience dans notre pays. Notre dette publique dépasse les 3. 300 milliards d’euros et le premier budget de la Nation, aujourd’hui, c’est le remboursement de cette dette. Ce n’est pas tenable. La classe politique, tous bords confondus, peut nourrir toutes les ambitions politiques, tous les projets, elle sera désormais dans l’incapacité chronique de les mettre en oeuvre faute de moyens. Freiner la dépense publique, réduire notre dette comme on a commencé à le faire début 2025, mais de façon insuffisante, est un impératif. C’est bien pour cela qu’avec le président du Sénat, Gérard Larcher, nous avons anticipé la préparation de ce budget, afin que nous puissions définir des orientations avant l’été.

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Le Bureau politique des Républicains s’oppose à l’unaminité à la proportionnelle

Les membres du Bureau Politique des Républicains réaffirment leur ferme opposition à l’introduction de la proportionnelle pour les élections législatives.

Parce que nous sommes un parti de gouvernement, nous refusons d’avaliser un mode de scrutin qui rendrait encore plus ingouvernable le pays. Le scrutin proportionnel est le plus sûr moyen de pérenniser l’absence de majorité qui, aujourd’hui, bloque notre démocratie parlementaire. Ce n’est pas en gravant dans le marbre le fait minoritaire que nous pourrons sortir de l’impuissance publique.

Parce que nous sommes gaullistes, nous nous opposons au retour du régime des partis, et à la politique politicienne qu’elle implique. Pour lutter contre la défiance, notre démocratie a besoin de députés forts d’une légitimité acquise auprès de nos compatriotes, par l’enracinement et l’expérience; pas d’apparatchiks déconnectés des territoires et désignés sur de seuls critères partisans.

Les Républicains se lanceront donc de toutes leurs forces dans cette bataille contre la proportionnelle.

Le Bureau Politique des Républicains

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