L’Enracinement dans un territoire

Un nouveau courant de pensée a pris comme étendard cette critique de l’hégémonie progressiste. C’est dans cet article ce que nous voudrions évoquer cet enracinement dans un territoire qui seul pourra nous permettre d’envisager l’avenir, un avenir rassembleur, car nous ne pouvons nous empêcher de penser que l’homme a besoin d’enracinement.

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Valérie Pécresse : « Je donnerai à notre effort de défense une nouvelle dimension »

Seul le prononcé fait foi

« L’épée est l’axe du monde », disait le Général de Gaulle. Nous en faisons à nouveau la tragique expérience sur notre continent. Le temps des « dividendes de la paix » durant lequel trop de pays occidentaux ont baissé la garde, est révolu. La paix aujourd’hui ne se gagne qu’en faisant nôtre l’adage, « si vis pacem, para bellum ».

Lorsque j’ai pris la décision d’être candidate à la Présidence de la République, j’avais en tête ses mots si justes : « la Défense c’est la première raison d’être de l’État. Il n’y peut manquer sans se détruire lui-même ». Les fonctions de chef des armées sont celles auxquelles je me prépare avec une particulière gravité, parce qu’il s’agit de la défense de la Nation, de la sécurité que nous devons à notre peuple, de la solidarité que nous devons à nos alliés. Cette défense de la Nation qui, lorsque les circonstances l’exigent, donne au chef de l’Etat la responsabilité d’envoyer au feu les femmes et les hommes de nos armées, au péril de leur vie. Cette défense de la Nation qui peut conduire en ultime recours à la mise en œuvre de notre dissuasion. Je mesure pleinement ces responsabilités.

La guerre en Ukraine vient nous rappeler que la paix ne doit jamais être considérée comme acquise, même en Europe. Nous avions déjà connu la guerre dans les Balkans ou sur les pourtours de notre environnement stratégique, au Moyen Orient ou en Afrique. Mais cette fois-ci, il s’agit de deux grands pays, membres de la famille européenne, dont l’un est une puissance nucléaire.

J’ai déjà eu l’occasion de condamner solennellement l’invasion militaire décidée par Vladimir Poutine. Tous ceux qui ont défendu depuis des années sa politique sont irresponsables et ont porté préjudice à nos intérêts nationaux.

Je salue la réactivité de l’Europe et la mise au point immédiate de sanctions économiques massives et, espérons-le, efficaces dans la durée car nous devons tout faire pour obtenir un cessez le feu.

Nous sommes solidaires du peuple ukrainien qui se défend de manière admirable et courageuse et je souhaite rendre hommage au mouvement de solidarité qui parcourt notre pays. Une France généreuse et solidaire, qui est au rendez-vous des démocraties, voilà la France que nous aimons.

Mais ne nous y trompons pas : il n’y aura de solution à cette guerre que politique. C’est pourquoi j’en appelle au sens de la responsabilité de tous, à commencer par nos gouvernants. Quand l’on parle d’arme atomique en évoquant l’exclusion de la Russie du système Swift, ou de guerre économique qui vise à détruire l’économie russe, je dis, attention ! Evitons les postures qui conduisent à l’escalade. Lorsque l’on proclame que l’OTAN est aussi une « alliance nucléaire », en réponse à la décision préoccupante de Vladimir Poutine de mettre ses forces stratégiques en alerte, je dis : attention, ne traitons pas la dissuasion avec une telle légèreté. La situation est trop grave, nous ne devons pas nous livrer à une politique de coups de menton !

Notre doctrine de dissuasion doit rester strictement nationale et l’appréciation de nos intérêts vitaux relève de la responsabilité exclusive du chef de l’Etat.

C’est pourquoi, en complément de la condamnation de l’agression, des sanctions économiques drastiques et de la solidarité sans faille que l’on doit porter au peuple ukrainien, il faut absolument rappeler que l’issue de la guerre ne peut être que politique. Les peuples ukrainiens et russes sont frères, l’Ukraine et la Russie sont deux grands pays européens. Nous devons mobiliser tous nos efforts pour promouvoir une voie diplomatique. Ne nous détachons pas de cet objectif et donnons-nous les moyens d’y parvenir.

Le préalable à toute discussion, c’est un cessez le feu. C’est pourquoi j’ai proposé l’idée d’une médiation politique. Certes le Président de la République a multiplié les appels, mais, malheureusement, sans suite et sans effet. Comme toujours, la médiation doit venir d’un intervenant tiers et disposant de la crédibilité nécessaire.

La France sera dans son rôle en appuyant ces efforts de médiation, comme membre permanent du Conseil de Sécurité, comme pays fondateur de l’Union européenne et comme nation qui a éprouvé dans sa chair les ravages de deux guerres mondiales. Au sein de l’Union européenne, l’histoire et notre statut nous mettent dans la meilleure position pour promouvoir une solution de paix, grâce à l’amitié traditionnelle qui nous lie au peuple russe, actuellement égaré par un pouvoir dictatorial qui se joue de toutes les règles. Grâce aussi à notre intransigeance démocratique qui nous porte au côté du peuple ukrainien. Être en initiative ne signifie pas être seul. Je crois nécessaire sur un tel sujet de se concerter avec tous nos partenaires européens, notamment le Royaume Uni et l’Allemagne. La réaction du chancelier nous montre d’ailleurs que l’Allemagne est prête à un engagement inédit en matière de défense.

Dès avant le conflit, j’avais proposé la tenue d’une grande conférence sur la sécurité en Europe réunissant l’Union européenne, la Russie et les pays concernés de l’Atlantique à l’Oural, en vue de fixer de nouvelles garanties de sécurité et de mettre en place une organisation paneuropéenne dotée d’un Conseil de Sécurité européen. A l’heure où le feu fait rage dans les villes ukrainiennes et où des milliers de civils sont victimes des atrocités de la guerre, cette proposition n’est évidemment pas à l’ordre du jour, mais c’est au cœur du tunnel le plus sombre qu’il faut dessiner la lueur de l’espoir. Pas uniquement pour l’Ukraine, pas uniquement pour le peuple russe, mais pour toute l’Europe et pour notre modèle de société de liberté, de démocratie et de paix que nos ainés nous ont légué au prix du sacrifice de leur vie.

***

Mais il n’était pas besoin de l’Ukraine pour constater que les temps deviennent de plus en plus dangereux. La crise du multilatéralisme, le recours désinhibé à la force par des acteurs étatiques ou non étatiques, l’ombre glaçante du terrorisme islamiste, le réarmement général, la prolifération des armes nucléaires, l’apparition de nouvelles armes de ruptures comme les armes à énergie dirigée, les missiles hypersoniques ou l’usage massif des essaims de drones, l’élargissement de la conflictualité qui devient multi-champs et multi-milieux, du spatial au cyber en passant par la lutte informationnelle, l’émergence des conflits de haute intensité, auraient dû déjà nous interdire de baisser la garde.

Les conflits ont changé de nature avec la perte par les puissances militaires de la supériorité aérienne qui conduit à des combats beaucoup plus incertains dans tous les milieux, des conflits qui peuvent s’éterniser et des populations civiles à la fois victimes et instruments de la guerre.

Je vous le dis, dans ce contexte instable et menaçant, la vocation de la France est d’être une puissance stratégique :

Stratégique parce que nous sommes une puissance nucléaire ;

Stratégique parce que nous sommes l’une des rares armées d’emploi, et que nous sommes prêts à payer le prix du sang pour défendre nos compatriotes, nos intérêts et nos valeurs ;

Stratégique parce que notre histoire millénaire nous hisse au premier rang des puissances mondiales et que c’est vers la France que se tournent de nombreux peuples en quête de liberté, de démocratie et d’indépendance ;

Stratégique parce que nous sommes présents via nos outre-mer sur les trois océans ;

Stratégique parce que nous siégeons au conseil de sécurité de l’ONU ;

Stratégique enfin parce que l’esprit de défense doit être au cœur de notre nation. De la transmission de l’histoire de la patrie à nos enfants, de la fierté d’avoir construit nos Rafale ou le porte-avions Charles de Gaulle, jusqu’au défilé militaire du 14 juillet, l’idée de défense de la Nation en France est une idée globale, qui dépasse de loin le strict cadre militaire.

Chef de l’Etat, je donnerai à notre effort de défense une nouvelle dimension pour conserver à la France son rang de puissance stratégique.

La dissuasion nucléaire en demeurera évidemment la clef de voûte. Permanente, crédible, elle est notre assurance-vie, garantie inaliénable de la liberté et de la sécurité des Français. Elle est un attribut fondamental de notre souveraineté. Aussi, je ne la partagerai pas, je ne la diviserai pas. Je la préserverai précieusement. Toujours, je donnerai à ses composantes sous-marines et aériennes les moyens dont elles ont besoin.

Dans le domaine conventionnel, nos armées sont notre fierté. Le monde nous les envie. Armées d’emploi, ayant fait leur preuve au combat sur tous les théâtres d’Opérations Extérieures, elles donnent au pays, en complément de notre dissuasion, un atout décisif. Ce trésor doit être protégé et renforcé. Je fais évidemment mienne notre ambition affichée de disposer d’un modèle d’armée complet et cohérent à l’horizon 2030, apte à « gagner la guerre avant la guerre », capable d’être la nation cadre d’une opération majeure.

Enfin la défense du territoire national, susceptible d’être frappé par des menaces hybrides, notamment terroristes contre nos populations et nos infrastructures, supposera la réactivation du concept de Défense Opérationnelle du Territoire (DOT) dans lequel les réserves auront une grande place à jouer. Je maintiendrai les missions Sentinelles, car la menace terroriste islamiste est toujours là. Je les adapterai au niveau de la menace. La protection de nos Outre-Mer et de leurs Zones économiques exclusives doit également redevenir une priorité. Je n’accepterai ni que notre souveraineté soit contestée, ni que nos ressources maritimes soient pillées. J’en ferai des multiplicateurs de puissance en renouvelant nos moyens de surveillance maritime, en augmentant le nombre et l’armement de nos patrouilleurs, en renforçant nos bases et en y prépositionnant davantage de forces.

Pour disposer d’un outil d’analyse et de décision adapté au nouvel état du monde qui définisse les menaces, nos intérêts stratégiques et les moyens nécessaires, je lancerai la rédaction d’un nouveau livre blanc, le dernier datant en effet de 2013, avec pour objectif de doter la France d’une stratégie intégrée. Je lui fixerai un double horizon : 2030 et 2050. 2030 pour l’horizon opérationnel ; 2050 pour l’horizon stratégique car c’est l’échéance que s’est fixée la Chine pour dépasser les Etats Unis. Ce sera un document politique ayant vocation à être adapté par des revues stratégiques régulières.

Je lancerai la rédaction d’un nouveau livre blanc sur la défense avec pour objectif de doter la France d’une stratégie intégrée avec un double horizon : 2030 et 2050.

Ce sera un document politique ayant vocation à être adapté par des revues stratégiques régulières. #Pecresse2022 pic.twitter.com/DULoOy9vs4

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 3, 2022

Mais pour être immédiatement efficace, dès mon élection, je ferai réaliser une revue flash de la Loi de Programmation Militaire car je veux garantir son exécution pleine et entière qui est menacée par l’ampleur actuelle des déficits creusés par le Gouvernement.

D’autant que l’essentiel de l’effort financier a été reporté au lendemain de l’échéance présidentielle. Nos armées savent que cette LPM ne répondra à leurs besoins que si les moyens nécessaires au cours des trois prochaines années sont réellement engagés.

Notre modèle d’armée doit être cohérent, crédible et complet. Mais il demeure, à ce stade, échantillonaire. Nous sommes à la hauteur qualitativement mais pas quantitativement. Les efforts, relatifs, de ces dernières années, n’ont été que de réparation. Nous subissons encore trop de réductions temporaires de capacité. La guerre en Ukraine révèle par exemple crûment nos insuffisances en matière de transport stratégique dont nous avons besoin pour rapatrier nos forces du Mali. Nous louions des Antonov à l’Ukraine pour transporter troupes et matériels. Dès les résultats de la Revue flash et sans attendre le Livre Blanc, il faudra consentir un effort financier immédiat pour reconstituer les stocks de munitions, les stocks initiaux de projection et les capacités d’entraînement. Il faudra aussi remédier rapidement au manque de petits équipements, ces petits plus qui sont pourtant vitaux pour la sécurité, l’efficacité, le confort et le moral du combattant dans son quotidien.

A plus long terme, nos trous capacitaires devront être comblés. J’ai d’ores et déjà quelques certitudes, nourries de mes échanges avec nos chefs militaires ou des travaux de la commission de la défense nationale de l’Assemblée qui vient de rendre un rapport sur les enjeux du combat de haute intensité dont je partage largement les constats et les propositions. Je prendrai les décisions qui s’imposent concrètement pour faire face à la menace et au risque d’attrition, c’est-à-dire de pertes en hommes et en matériels. Concrètement, cela signifie, en plus du renouvellement des deux composantes de la dissuasion aérienne et sous-marine que :

– Nous augmenterons le format de l’aviation de chasse;
– Nous confirmerons la construction du Porte-Avions Nouvelle Génération, successeur du Charles de Gaulle ;
– Nous augmenterons le nombre de navires de premier rang afin d’être à la hauteur de notre statut de grande puissance maritime tout en rénovant régulièrement l’armement de notre flotte,
– Nous utiliserons tout le potentiel de la robotisation en déployant des drones terrestres, sous-marins et de surface ;
– Nous développerons une large gamme de systèmes de lutte anti-drones pour les forces terrestres et les forces aériennes, permettant un équilibre entre rusticité et haute technologie ;
– Nous renforcerons les capacités nécessaires à la défense sol-air basse altitude (radars, systèmes d’armes sol-air) ;
– Nous préparerons le renouvellement de notre parc de chars de combat et la robotisation des forces terrestres,
– Nous renforcerons les capacités de frappe dans la profondeur et les capacités du génie ;
– S’agissant de notre puissance militaire spatiale nous poursuivrons la recherche de redondance avec le secteur civil et le développement de patrouilleurs spatiaux,
– Nous renforcerons enfin les moyens défensifs et offensifs cyber, ainsi que les moyens humains et techniques de nos services de renseignement.

Ce sera bien évidemment l’affaire de deux Lois de Programmation Militaire (LPM). Le respect de la LPM actuelle permet d’atteindre 50 milliards d’euros de budget en 2025. Je souhaite porter ce budget à 65 milliards en 2030, bien au-delà des 2 % du PIB, ce qui signifie au total un effort supplémentaire de 108 milliards.

Présidente de la République, j’investirai plus de 100 milliards d’euros dans la défense d’ici 2030.

Un effort sans précédent pour porter le budget de la défense bien au-delà des 2% du PIB. #Pecresse2022 pic.twitter.com/tytM8AqRoV

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 3, 2022

Les moyens devront être trouvés. En d’autres temps, ils l’ont été. Tout au long des années 60 et 70, la part du budget de la défense dépassait 3% du PIB, et jamais cela n’a entravé la croissance, bien au contraire, car les dépenses de défense contribuent à la richesse nationale de manière plus forte que d’autres secteurs économiques avec une faculté d’entrainement sur l’emploi, l’innovation et la recherche civile. En projetant notre effort de défense à l’horizon de la décennie, je prends l’engagement de mettre un terme aux à-coups qui ont fait tant de mal à notre outil de défense.

Nous le devons à la sécurité de la France, nous le devons surtout aux femmes et aux hommes qui y consacrent leur vie. Officiers, sous-officiers, militaires du rang, sur terre, sur mer et dans les airs, vous êtes le bouclier et l’épée de la France, en métropole et dans nos outre-mer. Votre engagement et votre sens du service sont un modèle, Vous servez avec abnégation, dans une institution, la seule sans doute, où l’on peut commencer comme engagé volontaire, entrer à l’Ecole de guerre et finir étoilé. Cela vaut aussi pour les femmes et les hommes de nos réserves qui sont un inestimable outil de résilience et de mobilisation de l’esprit de défense. Nous musclerons puissamment ces réserves en augmentant le volume des contrats opérationnels et en adaptant notre législation du travail en conséquence. Et je le dis, car c’est du bon sens, la directive européenne sur le temps de travail (DETT) ne s’appliquera pas à nos armées. Je ne transigerai jamais sur notre identité constitutionnelle.

Votre quotidien à tous sera un de mes soucis permanents. La singularité militaire fera l’objet de toutes mes attentions. C’est la raison pour laquelle je maintiendrai intact le régime de la retraite à jouissance immédiate, qui permet notamment de garantir une seconde carrière aux militaires. Je sais les contraintes que la mobilité géographique et opérationnelle vous impose ainsi qu’à vos familles. Je favoriserai la mobilité des conjoints, je donnerai aux militaires une priorité pour l’accès au logement social ou aux crèches, je mettrai en place des outils d’accompagnement des familles dont les deux parents servent sous les drapeaux. Enfin, je veux évoquer les familles endeuillées, les blessés qui souffrent dans leur âme et dans leur chair et qui se reconstruisent courageusement. Ils bénéficieront d’un accompagnement renforcé. Je développerai les maisons ATHOS sur tout le territoire national pour que les militaires traumatisés psychologiquement puissent être pris en charge au plus près de leurs familles. C’est cela la singularité militaire, une grande famille, où s’applique à merveille la devise « Un pour tous et tous pour un ».

***

Des menaces parfaitement identifiées, la capacité de procéder à une analyse indépendante, une doctrine clairement formulée, une industrie de pointe pour concevoir des équipements à la hauteur de nos ambitions, des hommes et des femmes portant les valeurs de la France, c’est cela une défense souveraine.

Mais quelle illusion de croire que la France peut tout faire seule ! Je serai la présidente d’une défense de l’Europe solidement appuyée sur ses deux piliers, l’OTAN et la défense européenne.

Je serai la présidente d’une défense de l’Europe solidement appuyée sur ses deux piliers, l’OTAN et la défense européenne.

Avec moi, la France restera dans le commandement intégré de l’OTAN. #Pecresse2022 pic.twitter.com/CxImpz1Jqi

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 3, 2022

C’est ne pas comprendre nos partenaires européens que croire que « l’autonomie stratégique européenne » pourrait se bâtir contre l’OTAN. De la Baltique à la mer Noire, en passant par le cœur de l’Europe centrale, nos partenaires européens se fient d’abord à l’OTAN. Refuser cette donnée, c’est refuser de voir la réalité en face, c’est s’enfermer dans une orgueilleuse solitude, ce sont les dégâts que le président Macron a causés en parlant de l’OTAN en « mort cérébrale ». Alors oui, avec moi, la France restera dans le commandement intégré de l’OTAN que Nicolas Sarkozy avait eu la sagesse de rejoindre. C’est un outil d’influence, un outil d’interopérabilité et pour tout dire d’efficacité. Mais alliance ne signifie pas allégeance. L’alliance ne peut se réaliser que dans le respect de la souveraineté des Etats. Je préserverai jalousement les prérogatives d’appréciation autonome de notre engagement que garantit l’article 5 du traité, je ne laisserai évidemment pas la France être engagée dans un conflit qui ne correspondrait pas à ses intérêts propres.

Je souhaite un pilier européen fort. Cependant, au-delà des grands discours, peu de progrès ont été enregistrés. J’en souhaite donc l’approfondissement et le renforcement. Nous devons trouver des boucles de décision courtes et rapides. Le sursaut européen face à la situation ukrainienne ouvre une voie.

Je serai la présidente qui, là encore, tiendra compte des réalités. Je bâtirai autant que possible cette architecture européenne et cette autonomie stratégique, mais en privilégiant ce qui marche, c’est-à-dire les coalitions ad-hoc. Je veux que la tragédie ukrainienne soit l’occasion pour l’ensemble des européens d’un sursaut salutaire en matière de défense. La rapidité des décisions prises par l’Union ou par l’Allemagne tranche avec les lenteurs habituelles. Il faut en tirer les leçons pour renforcer le pilier européen. Le fonds européen de défense devra être étoffé. Sous ma présidence la « défense européenne » sera d’abord une défense des intérêts de l’Europe.

***

Consacré à la défense plus qu’à l’action extérieure de la France, mon propos aujourd’hui n’est pas de faire le point sur toutes les crises majeures que nous traversons. Mais il m’est impossible de ne pas mentionner notre présence au Sahel. Je pense aux 58 militaires que nous y avons perdus. Je pense à leurs familles, à leurs frères d’armes, aux blessés qui se reconstruisent courageusement. Je veux leur dire que leur sacrifice n’a pas été vain. Ils ont remporté de vrais succès militaires.

Empêcher le développement des groupes armés terroristes, éviter la déstabilisation de l’Afrique de l’Ouest, rendre impossible la constitution d’un califat africain sont au cœur des intérêts français. Si le comportement du pouvoir de la junte malienne nous impose de redéployer notre dispositif, la mission de lutte contre l’islamisme au Sahel continue.

Présidente de la République, je tirerai les leçons des erreurs politiques qui ont été commises, je me fixerai comme objectif de restaurer l’image et la place de la France sur le continent africain.

Le rôle militaire de la France en Afrique sera de venir en soutien de nos partenaires africains pour des opérations ponctuelles, avec des objectifs limités, clairement définis. Nous devrons être capables de refaire, si nécessaire, des missions Serval, des missions caractérisées par la fulgurance de l’arme aérienne ou des forces spéciales, avec une empreinte limitée dans son ampleur et sa durée. Pour y parvenir, dans le cadre des accords de défense, de la Côte-d’Ivoire au Niger, de Djibouti au Sénégal, il nous faudra renforcer nos bases et augmenter le volume de nos forces pré-positionnées. Ainsi, aux côtés de nos partenaires africains, nous jouerons notre rôle en évitant les risques d’enlisement.

La même règle prévaudra sur les autres théâtres. Nous devrons renforcer notre ancrage dans l’Océan Indien et dans l’ensemble de la France ultra-marine pour garantir que notre souveraineté ne soit pas contestée.

Enfin, la défense ne se conçoit pas sans une puissante industrie de défense. C’est à la fois un enjeu de souveraineté et un enjeu pour l’emploi. Enjeu de souveraineté car notre industrie de défense, fondée sur le grand export, est seule à même de nous permettre d’acquérir à des coûts acceptables et en conservant la maîtrise des technologies, les équipements dont nous avons besoin. Enjeu pour l’emploi aussi, car forte de 4000 entreprises dont de nombreuses PME, de 200 000 salariés, ouvriers, techniciens, ingénieurs répartis sur tout le territoire national, notre industrie de défense contribue fortement à la prospérité du pays.

Pour cela la coopération européenne est nécessaire. Rien n’est pire que de devoir acheter sur étagère des capacités que nous avons perdues faute de solutions européennes. Nous sommes encore et pour longtemps dépendant des AWACS et des Hawkeye américains. Mais la coopération doit respecter quatre conditions : offrir des outils militaires répondant à nos besoins opérationnels, ne pas entraîner in fine une explosion des coûts, ne pas conduire à la perte d’actifs stratégiques, préserver notre liberté de manœuvre à l’export.

Par ailleurs, au-delà de notre partenariat avec l’Allemagne, nous devons dialoguer avec les autres pays européens et notamment la Grande Bretagne avec laquelle nous sommes durablement liés par les accords de Lancaster House. Je défendrai à Bruxelles le buy european act qui est indispensable au renforcement de notre industrie d’armement européen.

Il faut en finir avec une forme de naïveté européenne qui consiste à handicaper en permanence notre industrie de défense et nos exportations. C’est pour cela que je ferai du suivi des processus d’élaboration des normes internationales susceptibles d’affecter la défense une priorité de ma diplomatie. Je ferai du soutien à l’exportation une des missions clefs de notre réseau diplomatique.

J’encouragerai l’innovation par le développement des activités duales et la facilitation des liens entre le monde des start-up, des grands groupes et des acteurs étatiques. Je renforcerai les moyens de l’Agence de l’Innovation de Défense (AID) et assouplirai les procédures d’achat public, en simplifiant le recours aux appels à projet pour davantage d’agilité technologique et industrielle.

Enfin, tirant les leçons de la crise ukrainienne, et face au risque d’un conflit de haute intensité, dont nul ne peut prévoir la durée, je créerai une cellule à vocation interministérielle. Elle sera chargée de planifier une remontée en puissance de l’industrie de défense et un passage en économie de guerre, avec la direction générale de l’armement et je lancerai un appel d’offres pour la constitution d’opérateurs privés de stockage stratégiques mutualisés.

***

Forte de ces réflexions, cheffe des armées, j’aurai au cœur que la première mission des armées est de protéger les français et que leur premier devoir est de cultiver l’esprit de combat, à l’entraînement ou sur le terrain.

Cheffe des armées, je ferai de l’efficacité opérationnelle le fondement de mes décisions. Lorsque c’est possible, je remplacerai la logique de flux par une logique de stock. Je ré-internaliserai ce qui doit l’être, je rendrai aux régiments la maîtrise d’une partie de leur parc car on sert mieux un matériel que l’on peut dire sien.

Cheffe des armées, je donnerai des ordres clairs, avec des objectifs politiquement définis ayant pour maxime d’action : un chef, une mission, des moyens.

Cheffe des armées, ma main ne tremblera pas, ne faiblira pas si la France et les français sont menacés.

Cheffe des armées, je donnerai des ordres clairs, avec des objectifs politiquement définis ayant pour maxime d’action : un chef, une mission, des moyens. #Pecresse2022 pic.twitter.com/6GlFpyISoI

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 3, 2022

Cheffe des armées, ma main ne tremblera pas, ne faiblira pas si la France et les français sont menacés.

Enfin cheffe des armées, je les commanderai en ayant au cœur ces mots de Péguy : « Les régimes de lâcheté sont ceux qui coutent le plus au monde (…) Rien n’est meurtrier comme la faiblesse et la lâcheté. Et rien n’est humain comme la fermeté ».

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Valérie Pécresse : « Mon objectif, c’est la neutralité carbone en 2050 »

Mercredi 2 mars, Valérie Pécresse était sur la plateau de C à vous sur France 5 pour exprimer sa position sur les événements en Ukraine et préciser son programme sur plusieurs points, notamment le soutien à l’agriculture et l’indispensable orientation écologique de notre économie.

Le rôle français dans la guerre en Ukraine

« La France doit toujours être à l’initiative pour trouver une issue politique et diplomatique à cette guerre en Ukraine. » Valérie Pécresse a rappelé l’importance de la voix française dans la diplomatie internationale. La France compte en Europe et dans le monde, et ne peut se contenter de la voix de l’Union Européenne. « Aujourd’hui la situation impose et exige un esprit de responsabilité. J’ai fait des propositions pour saisir les biens des oligarques, pour exclure de SWIFT des banques, pour étendre à la Biélorussie les sanctions. »

Tandis qu’Emmanuel Macron n’a pas réussi à enrayer le conflit, Marine Le Pen et Eric Zemmour reviennent sur leurs positions pro-Poutine. Appelant hier de leurs vœux un « Poutine à la tête de la France », leur manque de clairvoyance et de sens politique les a disqualifiés pour le poste de Président de la République.

La France doit toujours être à l’initiative pour trouver une issue politique et diplomatique à cette guerre en #Ukraine. Il faut faire preuve de sang-froid et se garder de toute surenchère mais ceux qui ont revendiqué leur proximité avec Poutine sont discrédités. #Pécresse2022 pic.twitter.com/gaqBoC2GIw

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 2, 2022

« On n’a pas de campagne ! On n’a pas d’adversaire ! »

Emmanuel Macron ne doit plus se réfugier derrière la crise ukrainienne pour se permettre de ne pas dresser le bilan de son quinquennat. La reddition de comptes lorsque l’on accède au poste de Président de la République n’est pas une option ! Valérie Pécresse insiste : « Il faut que les Français ouvrent les yeux sur le bilan de cette présidence du zigzag. »

La démocratie exige le débat, et ce débat doit se faire avec tous les candidats ! Valérie Pécresse termine : « Aujourd’hui, vous vous rendez compte qu’on n’a pas de campagne ? On n’a pas de campagne ! On n’a pas d’adversaire ! »

Je propose une vraie alternance à Emmanuel Macron pour remettre la France sur pied. Il faut que les Français ouvrent les yeux sur le bilan de cette présidence du zigzag. On ne peut pas se priver d’un débat avant l’élection présidentielle. #Pécresse2022 pic.twitter.com/PnmTfiFNMF

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 2, 2022

« Je défendrai notre agriculture pour retrouver notre souveraineté alimentaire. »

Comme expliqué longuement lors d’un déplacement en Normandie ou lors de sa visite au Salon de l’Agriculture, Valérie Pécresse connait les enjeux de l’agriculture française. Des mesures très concrètes doivent être prises, comme la hausse des salaires, et des facilités de transmission. Les propositions de Valérie Pécresse sont d’ailleurs reprises au niveau européen, comme la demande d’utiliser les 4% de terres en jachère pour faire face à la pénurie alimentaire qui nous menace.

Je me bats contre la décroissance agricole.

Emmanuel Macron a accepté le programme européen “Farm to Fork” qui prévoit 10% de surfaces agricoles en moins d’ici 10 ans. C’est une folie ! Je défendrai notre agriculture pour retrouver notre souveraineté alimentaire. #Pécresse2022 pic.twitter.com/2owO4UN7W1

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 2, 2022

« Je suis une écologiste des résultats »

A propos d’écologie, loin du dogmatisme de certains, et du scepticisme des autres, Valérie Pécresse trace une voie médiane au service d’une véritable écologie. Son objectif est simple : « la neutralité carbone en 2050 ». La méthode est de mettre tout le monde autour de la table, et de prendre en compte des indicateurs précis sur la pollution de l’air, l’énergie décarbonée, la biodiversité. Avec Valérie Pécresse, la France deviendra réellement écologique !

Je suis une écologiste des résultats.

Mon objectif, c’est le zéro carbone en 2050 : j’ai une méthode et une stratégie pour y parvenir. #Pécresse2022 pic.twitter.com/JnmaqsL6Wz

— Valérie Pécresse (@vpecresse) March 2, 2022

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Philippe Juvin : « Nous soutenons la politique du chef de l’État sur l’Ukraine »

Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes et conseiller politique de notre mouvement, était l’invité de Sud Radio.

Il est revenu sur la crise sanitaire, l’allocution d’Emmanuel Macron, la guerre en Ukraine et l’élection présidentielle.

[#SudRadio]@philippejuvin : “On n’en parle plus mais il y a encore 45% des lits de soins critiques, en France, qui sont occupés par le #COVID19 et il y a en moyenne 6 personnes qui décèdent toutes les heures du COVID. Ce n’est pas terminé”
https://t.co/ehAjgCpe8I pic.twitter.com/uVUsGkdgQ2

— Sud Radio (@SudRadio) March 3, 2022

[#SudRadio]@philippejuvin : “Nous avons, quelles que soient nos différences, une obligation morale qui nous obliges à être derrière le chef de l’Etat. Nous, @lesRepublicains, soutenons la politique de #Macron#Ukraine #UkraineRussie
https://t.co/ehAjgCpe8I pic.twitter.com/WKf4SbQpql

— Sud Radio (@SudRadio) March 3, 2022

#SudRadio]@philippejuvin : “L’agression de l’#Ukraine pose la question de la sécurité en #Europe. Si quelqu’un se permet de remettre en cause les frontières, cela ouvre des perspectives immenses d’une grande gravité”
https://t.co/ehAjgCpe8I pic.twitter.com/0ZnRXihANh

— Sud Radio (@SudRadio) March 3, 2022

[#SudRadio]@philippejuvin : “Si on veut un débat démocratique, il faut que @vpecresse soit au second tour !” #Presidentielle2022 #Pecresse

https://t.co/ehAjgCpe8I pic.twitter.com/spSamvTusG

— Sud Radio (@SudRadio) March 3, 2022

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Mercredi 2 Mars 2022 à 18h45

Muriel Jourda, Conseillère départementale et Sénatrice du Morbihan

Isabelle Le Callennec, Conseillère régionale de Bretagne et Maire de Vitré

nous a invités à un échange autour du Programme économique de Valérie Pécresse avec

Pierre Dano, Chef d’entreprise

Mercredi 2 Mars 2022 à 18h45 au Palais des Arts de Vannes

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Discours de Damien Abad lors du débat suite à la déclaration du Gouvernement relative à la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine

Seul le prononcé fait foi

Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Mes chers collègues,

En prenant la décision unilatérale d’envahir l’Ukraine, Vladimir Poutine vient d’engager le continent européen dans une ère d’incertitudes et de briser la paix, la prospérité, la stabilité et la sécurité en Europe.

Certes, que ce soit en ex-Yougoslavie, en Géorgie, au Donbass, ou dans le Haut-Karabach, les signes avant-coureurs étaient là.

Désormais c’est la guerre qui est de retour en Europe avec le déploiement de chars, d’avions de combat, de forces au sol et de troupes fanatisées venues de Tchétchénie.

Bien évidemment, toutes nos pensées sont d’abord tournées vers le peuple ukrainien, qui fait preuve d’un courage, d’une résilience et d’une dignité qui forcent notre admiration.

Je pense aussi à nos compatriotes français qui vivent en Ukraine, qui sont parfois bloqués, dans la peur et l’attente, dans l’angoisse des bombardements russes.

Vladimir Poutine prend sans cesse le prétexte de l’Histoire pour justifier son action en Ukraine. Mais nous aussi nous connaissons l’Histoire ! Nous aussi nous connaissons le prix du sang et nous savons ce qu’il en coûte d’abandonner les peuples !

Voilà pourquoi nous n’abandonnerons pas le peuple ukrainien. Nous sommes à leurs côtés. Comme nous avons toujours été aux côtés des peuples opprimés.

En ayant une seule obsession : la paix maintenant, la paix toujours et la paix ensemble.

La France, puissance d’équilibre, pays des Droits de l’Homme, « soldat de l’idéal », doit avoir une place singulière pour parvenir à cet objectif de paix et de stabilité en Europe.

Ce fut le cas avec Nicolas Sarkozy lorsqu’il parvient à mettre fin au conflit entre la Géorgie et la Russie. Son leadership, son autorité, son sang-froid et son sens de la négociation ont permis de préserver la paix en Europe. Ce sont ces mêmes qualités dont nous avons besoin aujourd’hui en France et en Europe pour sortir de cette impasse ukrainienne.

On ne négocie pas la paix sur l’émotion ou en jetant de l’huile sur le feu par des propos « va-t’en guerre ». On négocie la paix que de manière collective et concertée, en offrant à ses interlocuteurs une porte de sortie claire et acceptable par tous.

Notre seul objectif doit être le retour de la paix.

Ce n’est pas une chose facile tant nos institutions multilatérales sont vieillissantes et trop peu efficaces. La France doit prendre des initiatives pour bâtir le nouveau multilatéralisme du XXIème siècle.

Ce n’est pas une chose facile tant nos démocraties sont bien souvent bousculées et défiées par ces régimes autoritaires où le pouvoir est entre les mains d’un seul homme. Certains, y compris parmi les candidats à l’élection présidentielle française, ressentent même une sorte de fascination à l’égard de ces régimes.

Et bien je vous le dis, qu’ils soient russe, turc, chinois, cubain ou vénézuélien, je n’ai aucune fascination à l’égard de ces régimes autoritaires. Le seul régime qui me fascine, c’est la démocratie, son idéal de liberté, d’égalité et de respect des droits de l’Homme.

Alors oui j’accuse M. Zemmour, Mme Le Pen et M. Mélenchon d’avoir entretenu une fascination malsaine pour le modèle de Poutine, je les accuse d’avoir eu un comportement plus qu’ambigu à l’égard du pouvoir russe, et je les accuse de compromissions qui jettent un discrédit irréversible sur leur capacité à diriger notre pays.

Et je leur pose une question simple : qu’auraient-ils voté au Conseil de sécurité samedi dernier ? Se seraient-ils abstenus comme la Chine ou auraient-ils voté comme leurs députés européens du Rassemblement national et de Reconquête qui ont voté contre l’aide économique en faveur de l’Ukraine au Parlement européen ?

Quand on est candidat à l’élection présidentielle, on défend la démocratie et on se lève contre les autocrates !!

Quand on est candidat à l’élection présidentielle, on est libre et indépendant de toute ingérence financière étrangère !!

Quand on est candidat à l’élection présidentielle, on n’a pas vocation à faire de la France un pays aligné sur les intérêts russes !!

Quand on est candidat à l’élection présidentielle, on n’admire pas le patriotisme russe de Vladimir Poutine, mais on condamne sans réserve l’impérialisme russe en Crimée comme en Ukraine !!

Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin d’un Poutine français mais d’une Présidence gaulliste !!

Voilà pourquoi nous avons le devoir de construire une France forte, aux côtés d’alliés et d’une Europe forte. Nous tous Européens n’avons plus droit à la faiblesse ou à la naïveté.

Oui l’Europe doit faire le choix de la puissance.

Une Europe puissance, c’est une Europe capable de prendre ses propres décisions et de les appliquer, sans passer en permanence par « le grand frère » américain. C’est une Europe qui sort du débat stérile entre armées nationales et armée européenne, et qui conjugue des défenses nationales fortes au sein d’une alliance européenne solide.

Il n’y a pas de liberté sans souveraineté ; il n’y a pas de puissance sans indépendance. Ce sont là les conditions de notre crédibilité !

Le monde a changé pour nous Européens et c’est à la France d’être l’un des moteurs de ce changement.

Le rôle de l’OTAN devra lui aussi être redéfini. Trop souvent, son élargissement a pu être vécu comme une provocation par la Russie. Trop souvent, des malentendus, des non-dits, ont pu vicier les relations entre Américains et Russes depuis la chute de l’URSS en 1991.

Comme le disait Albert Camus, « La paix est le seul combat qui vaille d’être mené ». Avec Valérie Pécresse, nous demandons à ce que soit organisée une grande Conférence sur la sécurité en Europe avec les Russes, l’Union européenne et le soutien des Américains. Et que soit mis en place un grand plan d’urgence afin que la voix de la paix soit toujours plus forte que la voix des armes.

– Premièrement, nous demandons un cessez-le-feu immédiat ainsi que le retrait des troupes russes d’Ukraine. Les pourparlers engagés entre la Russie et l’Ukraine doivent s’intensifier et tout doit être fait par la France et l’Europe pour trouver une issue diplomatique à cette guerre avant qu’elle ne devienne un drame humain à grande échelle.

– Deuxièmement, il faut accueillir et protéger les réfugiés ukrainiens en Europe.
Plus de 500.000 personnes ont fui leurs foyers en Ukraine. Je veux rendre hommage ici à la Pologne, la Roumanie et même à la Hongrie qui font preuve d’une solidarité exemplaire.
Je souhaite que l’on apporte toute l’aide nécessaire à ces pays pour leur permettre d’accueillir dignement les réfugiés.
Et je le dis aussi, c’est l’honneur de la France que d’accueillir des réfugiés ukrainiens au nom du droit d’asile et de la protection des peuples persécutés. Et c’est le déshonneur de M. Zemmour que de réinventer une ligne Maginot face aux réfugiés de guerre.

– Troisièmement, nous demandons à ce que la France s’assure de la traçabilité de l’aide financière versée à l’Ukraine, afin qu’elle ne tombe pas aux mains des Russes.
Et nous souhaitons également qu’il y ait un véritable calendrier et suivi des livraisons d’armes promises par l’Union européenne afin que celles-ci soient utilisées à bon escient.

– Quatrièmement, nous appelons à une stratégie de protection active face à l’avancée militaire russe.
Je pense notamment à la Moldavie, à la Pologne, à la Finlande, à la Roumanie mais aussi aux trois Etats Baltes.

– Cinquièmement : nous saluons les sanctions économiques fortes décidées par l’Union européenne contre la Russie mais aussi la Biélorussie, complice de cette invasion de l’Ukraine.
Ces sanctions, bien que d’efficacité relative, sont indispensables pour conduire une action diplomatique forte et crédible. Nous souhaitons insister sur deux volets :
– La nécessité de sanctions renforcées à l’égard des oligarques russes.
Nous ne devons pas avoir la main qui tremble et ne pas hésiter à frapper le pouvoir russe au portefeuille en gelant les avoirs des oligarques russes, et en confisquant leurs biens immobiliers, leurs yachts et véhicules de luxe.
– Nous devons veiller à ce que le coût de ces sanctions à l’encontre de la Russie soit bien supérieur au prix à payer pour les Français et les européens.
La France ne saurait être le « dindon de la farce », avec des sanctions qui pénaliseraient grandement nos points forts, à commencer par l’agro-alimentaire, alors que d’autres pays refuseraient les sanctions dans des secteurs clefs comme l’énergie.

– Sixièmement, nous demandons à retrouver une souveraineté alimentaire et énergétique qui nous fait tant défaut aujourd’hui.
Pour cela, nous avons besoin qu’un grand état des lieux de nos ressources stratégiques soit réalisé, au niveau national et européen, et que des mesures soient prises en conséquence en termes d’approvisionnements.
Je pense évidemment à nos stocks de céréales, en particulier de blé, au marché des méthaniers et aux stocks de gaz disponibles, aux stocks de métaux clefs, et en particulier du titane pour l’aéronautique.
Dès à présent, face à la flambée des prix énergétiques et alimentaires, nous devons protéger nos agriculteurs, nos industries et le pouvoir d’achat des Français.
N’oublions jamais que lorsqu’un champ de blé dépérit dans les terres de la Beauce, un champ de blé s’épanouit dans la région du Don ! Quand une centrale nucléaire ferme, un gazoduc russe s’ouvre ! Alors il est temps de sortir de cette politique de zigzag permanent pour retrouver le chemin d’une véritable indépendance énergétique, ce qui passe d’abord par la relance du programme nucléaire civil.

– Septièmement, comme le demandent Jean-Louis Thériot, François Cornut-Gentille et l’ensemble des députés Les Républicains, nous souhaitons qu’un effort massif d’investissements soit fait en matière de défense afin de garantir notre autonomie stratégique.
Enfin, nous souhaitons qu’une communication constante soit mise en place avec le Parlement sur les cyber-attaques dont nous pourrions être la cible.
Pour conclure, j’ai le sentiment d’un immense gâchis en voyant ce qu’est devenue notre relation avec la Russie.

Ce pays, pont entre l’Est et l’Ouest, aurait dû devenir un partenaire stratégique des européens, pour les échanges commerciaux, l’énergie, ou la sécurité.

La Russie tourne désormais le dos à ses racines, celles de l’Europe au profit de la Chine.

Si la Russie, colosse aux pieds d’argile, a les mains libres pour envahir l’Ukraine, que décidera demain le géant chinois à Taïwan ?

Mes chers collègues, le Maréchal Foch rappelait que « les peuples cessent de vivre quand ils cessent de se souvenir ».

J’avais 9 ans lorsque le Mur de Berlin s’est effondré aux yeux ébahis du monde entier. Cette image, comme chacun d’entre vous, je l’ai encore en tête. Ce fut un tournant de notre Histoire.

Alors aujourd’hui, nous devons tout faire pour éviter que l’Histoire nous revienne en boomerang et bouleverse nos certitudes acquises depuis trente ans.

Chaque crise historique est un moment de bascule, duquel peut naître le pire mais aussi le meilleur. L’Histoire nous regarde ; elle nous jugera sur la fidélité à nos principes, la défense de nos valeurs et la force de nos actes.

Alors, nous qui sommes députés de la Nation, faisons preuve de responsabilité et de concorde pour que vive la paix en Ukraine, en Europe et dans le monde, et que vive la République et vive la France.

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Valérie Pécresse au salon de l’Agriculture

Dès 7h30 et jusqu’à 14h30, Valérie Pécresse a défilé dans les allées du salon de l’Agriculture. L’occasion de rencontrer l’ensemble des acteurs de la filière agricole et de saluer les visiteurs. En compagnie des quatre « mousquetaires » et des principaux ténors de la droite dont Christian Jacob et Annie Genevard, Valérie Pécresse a porté son projet pour « la ferme France ».

Stop à l’agri-bashing

Valérie Pécresse a arpenté les allées du Salon de l’Agriculture tout en dégustant des vins produits en France, ou en caressant les animaux présents sur le salon, dont Neige, la vache égérie du Salon. De nombreux militants et sympathisants étaient présents, encourageant Valérie par des « Tenez bon, vous êtes la meilleure ».

Le projet de Valérie Pécresse pour les agriculteurs français est clair : les rendre « fiers d’être les maillons essentiels d’une agriculture durable, compétitive et qui rayonne dans le monde. » Cela passera par de nombreuses mesures, dont la revalorisation du métier d’agriculteur et la promotion de ce rôle essentiel pour nourrir les Français.

Début de journée au #SIA2022

Je serai la Présidente qui mettra un terme à l’agri-bashing et restaurera l’agrifierté pour que nos agriculteurs soient fiers d’être les maillons essentiels d’une agriculture durable, compétitive et qui rayonne dans le monde. #Pecresse2022 pic.twitter.com/ZtKBz3rsTP

— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 28, 2022

La souveraineté française en matière agricole

« Nous devons être souverains en matière agricole, la ferme France, c’est un de nos atouts majeurs » a expliqué Valérie Pécresse, par l’utilisation d’un « bouclier européen » pour protéger les agriculteurs de la crise actuelle. La réglementation toujours plus restrictive qui pèse sur les agriculteurs sera allégée afin de leur permettre de se soucier du bien-être de leurs bêtes et de leurs plantes, et de ne plus se référer sans cesse à la réglementation souvent bruxelloise. Cette liberté offerte nous permettra d’exporter, ce qui est essentiel aujourd’hui ! Valérie Pécresse souhaite « faire en sorte d’avoir une agriculture française qui rayonne et qui exporte parce que demain, nous aurons des famines à nos portes ».

De plus, la guerre entre l’Ukraine et la Russie révèle l’impérieuse nécessité pour la France d’avoir une « vraie souveraineté agricole ». Valérie Pécresse insiste : « La ferme France est un de nos atouts majeurs et on ne peut pas la faire décroître. Il faut produire plus et mieux ».

Nous devons être souverains en matière agricole.

L’agriculture française doit nourrir les Français et doit rayonner dans le monde. Je dis non à cette folie de la décroissance agricole et je dis oui à une agriculture qui produit plus et mieux. C’est mon ambition. #SIA2022 pic.twitter.com/OxCuDkB6Rp

— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 28, 2022

Un soutien plein et entier aux agriculteurs

Faciliter la transmission, alléger la réglementation, augmenter les salaires… Les agriculteurs sont parfois démunis face aux normes européennes, au chantage de la grande distribution et à l’absence de l’aide étatique. Ce n’est pas possible de continuer ainsi. De nombreux agriculteurs ont pu l’exprimer à Valérie Pécresse dans les allées du Salon de l’Agriculture. L’agriculture française doit être la fierté de tous les Français ! Avec Valérie Pécresse, restaurons l’agrifierté !

Avec Neige, vache de la race Abondance, issue de Haute-Savoie et égérie du #SIA2022

Notre élevage français est à l’honneur ! pic.twitter.com/ExbQAPrIf9

— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 28, 2022

Les propositions pour l’agriculture

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Gérard Larcher : « Nous soutenons un peuple qui a révélé sa volonté de vivre »

Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité d’Europe 1.

Il est revenu sur la guerre en Ukraine, l’élection présidentielle et les sanctions contre la Russie.

Gérard Larcher sur la guerre en Ukraine : “Même si on n’a pas confiance en Vladimir Poutine, il est important de poursuivre le dialogue, un dialogue qui doit être sans concession, ferme”#Europe1 pic.twitter.com/J9ML3vXBcX

— Europe 1 (@Europe1) March 1, 2022

Gérard Larcher sur la présidentielle : “S’il n’y a pas de débats, de bilan, de projet, imaginons le président de la République réélu, alors se sera dans une forme d’omission de débat démocratique avec un risque de légitimité au cours du mandat”#Europe1 pic.twitter.com/e4HmmJG5oZ

— Europe 1 (@Europe1) March 1, 2022

Gérard Larcher sur les sanctions contre la Russie : “Il ne va pas falloir faiblir sur les sanctions (…) Nous ne sommes pas belligérants, nous soutenons un peuple qui a révélé sa volonté de vivre dans les valeurs de la démocratie”#Europe1 pic.twitter.com/YhAueIPnRC

— Europe 1 (@Europe1) March 1, 2022

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Michel Barnier : « Valérie Pécresse est à la hauteur des grands enjeux »

Pour l’ex-ministre, la candidate aurait été moins « solitaire » qu’Emmanuel Macron dans la crise ukrainienne.

Selon vous, jusqu’où Vladimir Poutine peut-il aller ?

Il est difficile de lire dans ses pensées. Un double sentiment s’est aggravé chez lui depuis une dizaine d’années. D’abord la nostalgie de la grande Russie et de l’Union soviétique, avec beaucoup de ressentiment à l’égard de ses prédécesseurs Gorbatchev et Eltsine. Ce sentiment-là se double d’une hostilité à l’égard de l’Union européenne, perçue comme un pôle d’espérance par de nombreux pays. Depuis trente ans, nous avons probablement sous-estimé le choc économique, politique et culturel qu’a représenté l’effondrement de leur puissance passée pour beaucoup de Russes.

Le régime de Zelensky à Kiev risque de tomber. À quoi doit-on se préparer ?

La résistance ukrainienne est forte et exemplaire. Le jour d’après est beaucoup plus grave pour Poutine que le jour d’avant, car je ne vois toujours pas comment il pourrait trouver un intérêt à l’occupation de l’Ukraine à moyen et long terme, même avec un régime fantoche. Il va devoir occuper ce pays par la force, avec un risque d’embourbement comme on l’a vu en Afghanistan.

Les avertissements et les sanctions n’ont pas pu freiner le pouvoir russe. L’Occident ne fait-il pas la démonstration de son extraordinaire faiblesse et naïveté ?

Je pense, en effet, que cette crise révèle des faiblesses dans le camp occidental. C’est un électrochoc pour l’Otan et pour l’Union européenne. Puisque nous sommes au pied du mur par la volonté de M. Poutine, nous devons réagir et agir, comme le dit Valérie Pécresse. Les défis sont clairs: pour notre sécurité, nous devons renforcer la capacité de défense de l’Union européenne, autonome et solidaire dans l’Otan. Nous devons également être moins dépendants des autres, et en particulier de la Russie, pour le gaz et le pétrole. Il faut diversifier nos sources d’approvisionnement, consommer moins et produire plus, notamment en matière d’énergie nucléaire. Notre souveraineté alimentaire est le troisième défi.

François Fillon vient de se retirer de deux géants de la pétrochimie russe. Qu’en pensez-vous ?

J’ai été ministre de François Fillon et je reste son ami. Il a pris ses responsabilités. Il a été la cible de ces petites polémiques insultantes, alors qu’il n’a plus aucune responsabilité publique aujourd’hui.

La Russie justifie son agression en réaction à la perspective d’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan. Cette affaire a-t-elle été mal gérée par les Occidentaux ?

Depuis Nicolas Sarkozy, la France avait pris la mesure de cette ligne rouge pour Vladimir Poutine. Comme l’Allemagne, nous sommes opposés à cette perspective d’adhésion, mais il est vrai que les Américains ont beaucoup poussé en ce sens, sans tenir compte suffisamment de la dimension géopolitique et des craintes russes.

L’activité diplomatique d’Emmanuel Macron est-elle un atout ou une faiblesse ?

Les temps sont graves. Ils exigent de nous tous de la dignité et de la responsabilité. Je ne vais pas critiquer une tentative de dialogue d’Emmanuel Macron avec les Russes. Tous les dialogues étaient et restent utiles. Simplement, cette tentative aurait été sans doute plus efficace en étant moins tardive, et une visite chez M. Poutine du chancelier allemand et du président français ensemble aurait eu probablement plus de poids.

Valérie Pécresse aurait-elle agi différemment ?

La campagne présidentielle sera le moment du bilan, notamment en matière diplomatique. Depuis cinq ans, la diplomatie française a été marquée par l’improvisation, l’incantation et parfois l’arrogance. Valérie Pécresse aurait été moins arrogante et moins solitaire. Si Vladimir Poutine se retrouve embourbé dans un changement de régime, il cherchera une issue. Ce sera le moment de revenir alors à l’idée d’une conférence internationale sur la nouvelle architecture de sécurité en Europe. Valérie Pécresse l’a proposé dès le 26 janvier.

La campagne présidentielle aura-t-elle lieu et la candidature de Valérie Pécresse peut-elle encore émerger d’ici le 10 avril ?

Cette campagne prend une allure plus grave, mais rien ne permet de justifier qu’elle n’ait pas lieu. Nous allons enfin parler des grands défis globaux, comme le terrorisme, le changement climatique, les défis migratoires, la maîtrise des grands groupes numériques et des marchés financiers… Donc, oui, cette campagne aura lieu, car les Français doivent être respectés. Valérie Pécresse dispose d’une triple force. La première est son caractère, sa capacité de résilience. Elle peut aussi compter sur la diversité des personnalités qui l’entourent. Depuis 1958, notre famille politique gagne quand elle ressemble à la France. Notre candidate peut également s’appuyer sur le parti d’opposition le plus puissant. Sa pratique du jeu collectif sera sa grande différence avec Emmanuel Macron. Elle n’aura pas cette méfiance à l’égard du Parlement, cette distance à l’égard des syndicats, ni cette arrogance à l’égard des collectivités locales. Elle a les qualités nécessaires pour tenir sa place à la tête de l’État, à la hauteur des grands enjeux. Sa ligne politique est celle de l’autorité, du travail et de la transmission. La campagne est difficile. Nous devons faire bloc autour d’elle. Pas uniquement les élus ou cadres de notre parti. Mais aussi nos électeurs, qui nous ont accordé leur confiance lors des élections municipales, départementales et régionales, pour bâtir des exécutifs responsables et efficaces. Mais tous ceux qui veulent une alternance sérieuse et crédible doivent mesurer que seule Valérie Pécresse peut l’incarner. On voit bien qu’elle est la cible du pouvoir comme de l’extrême droite. La candidate des Républicains est la femme à abattre parce qu’elle va troubler leur jeu et empêcher leur duo. Mais toutes ces attaques nous renforcent et sont stimulantes.

Sur quoi le premier tour se jouera-t-il ?

Sur la volonté de changement. Nous devons convaincre les électeurs tentés de voter pour Zemmour et Le Pen, qui sont en partie les nôtres, que le vote efficace n’est pas là. Quant aux autres, s’ils constatent que la France ne va pas bien et ne va pas mieux, comme 75% des Français le pensent, la seule voie possible est Valérie Pécresse. En essayant de faire le vide entre lui et l’extrême droite pour faciliter sa propre réélection, Emmanuel Macron joue avec le feu. C’est pourquoi nous voulons exprimer une troisième voie d’alternance, crédible et courageuse, avec Valérie Pécresse.

Nicolas Sarkozy s’engagera-t-il à ses côtés ?

J’ai été son ministre et je suis son ami. Nicolas Sarkozy a toujours su prendre ses responsabilités pour soutenir sa famille politique, donc je n’imagine pas le contraire aujourd’hui.

>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr

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Valérie Pécresse : « Je mettrai en place un plan zéro désert de santé »

Valérie Pécresse, la candidate des Républicains à la Présidentielle, était ce vendredi 25 février en visite dans la Manche. Elle a accordé une interview à La Presse de la Manche.

Vous venez de visiter les Tricots Saint James. Alors que la balance commerciale du pays n’a jamais été si déficitaire qu’en 2021, comment aider les PME à grandir à travers l’exportation ?

L’Allemagne et l’Italie sont en excédent alors que la France continue de creuser son déficit. La raison est simple : depuis dix ans nous avons laissé tomber notre industrie alors que nos voisins se sont battus pour la conserver. Je veux engager un mouvement de réindustrialisation massive de la France. Pour y parvenir, je vais commencer par baisser les impôts et réduire la charge administrative des entreprises. Je veux aussi permettre à plus de Français de s’orienter davantage vers des métiers de l’apprentissage afin de permettre aux entreprises de recruter les effectifs dont elles ont besoin pour se projeter sur les marchés étrangers. Les Tricots Saint-James réalisent 40 % de leur chiffre d’affaires à l’export : c’est un très bel exemple à suivre.

Jeudi, le centre hospitalier public du Cotentin a reçu un soutien de l’État et de la Région Normandie à hauteur de 21 millions d’euros. En tout, le Ségur représente une enveloppe de 19 milliards. Pourtant, les soignants continuent de quitter l’hôpital, dans la Manche comme ailleurs. Quels moyens souhaitez-vous accorder aux soignants pour leur redonner une meilleure qualité de vie au travail ?

Aujourd’hui, les soignants éprouvent un sentiment profond d’absence de considération et de perte de sens de leurs métiers. Une crise de reconnaissance s’ajoute à la crise d’efficacité, de moyens et de souveraineté, comme nous l’avons vu pendant la Covid. Je veux que l’État et les élus locaux puissent apporter ensemble des solutions concrètes en matière de logement, de transport, de crèche ou encore de sécurité pour les soignants. Je répondrai à la souffrance de l’hôpital notamment en recrutant 2 500 soignants et en donnant plus d’autonomie aux chefs de service.

Dans l’Agglomération du Cotentin, plus de 10 000 habitants n’ont plus de médecin traitant. Quelles sont les solutions à court et moyen terme pour répondre à la problématique de la démographie médicale dans de nombreux territoires ?

Je mettrai en place un plan « zéro désert de santé », ce qui veut dire moins de trajets de transports et moins de délais d’attente. Je me suis fixé de véritables objectifs chiffrés. Je ne veux plus de consultation, prise en charge hospitalière ou service d’urgence, à moins de 30 minutes de son domicile. Et je souhaite diviser par deux le temps moyen d’attente d’ici à la fin du quinquennat pour un rendez-vous chez un généraliste ou un spécialiste. Comment faire en sorte qu’il y ait suffisamment de généralistes dans les territoires ? Je prolongerai d’un an (de 3à4 ans) l’internat de médecine générale. Cette quatrième année sera une année de formation sur le terrain, dans les maisons de santé, en priorité dans les déserts médicaux, comme ici dans le Cotentin. En créant ces « docteurs juniors », concrètement, cela reviendra à 40 nouveaux médecins généralistes par département

En octobre à Cherbourg, vous aviez appelé à mettre fin au « nucléaire bashing ». En quoi votre politique énergétique diffère du plan récemment annoncé par Emmanuel Macron ?

Depuis des mois, j’appelle à la remobilisation massive de la filière nucléaire française dans le cadre d’un plan de relance gaullien en matière énergétique. Emmanuel Macron a déstabilisé la filière depuis des années, déjà lorsqu’il était conseiller de François Hollande puis son ministre, avant de le faire comme président. La fermeture de la centrale de Fessenheim est une faute. Le revirement d’Emmanuel Macron, à deux mois de l’élection présidentielle pour s’aligner sur mon programme, procède de la tactique électorale. La France a perdu cinq ans. La première chose que je demanderai à mon Premier ministre, si les Français me font confiance, est d’établir un vrai plan de sauvetage d’EDF. Je veux remettre de l’ordre dans la politique énergétique de la France, pour assurer sa souveraineté, pour maîtriser les prix et pour se remettre sur la trajectoire de la neutralité carbone en 2050. C’est au Parlement de décider du socle des moyens de production décarbonée. Les Régions doivent avoir leur mot à dire sur les compléments nécessaires, comme les renouvelables, qui ne peuvent être installés sans l’assentiment de la population. Je soutiendrai la signature de pactes régionaux comme celui qui fut signé en 2010 entre la Bretagne et le gouvernement.

En septembre dernier, Naval Group a perdu l’important contrat australien. Comment redorer le blason de notre industrie à l’international dans le cadre de l’obtention de futurs contrats ?

Ce n’est pas la qualité de notre industrie qui est en jeu. Le camouflet reçu par le gouvernement dans l’affaire des sous-marins australiens était diplomatique et a démontré la perte d’influence de la France dans le monde. Ma conviction est claire : une France déclassée économiquement n’est pas respectée par ses partenaires commerciaux. Il ne peut en être autrement avec une dette qui atteint 115% du PIB, un déficit public historique de 85 milliards d’euros pour la seule année 2021 et des perspectives de croissance faibles pour les années à venir. La France paye le manque de courage d’Emmanuel Macron qui n’a pas voulu mettre en œuvre les réformes structurelles avant même la crise sanitaire. Ce courage, je l’aurai !

>> Lire l’interview sur Actu.fr

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