Christian Jacob : «Un rebond est possible »

Christian Jacob, le président du parti Les Républicains, passera la main après les législatives de juin 2022. Avant de partir, il veut remobiliser ses troupes pour les élections législatives de juin. Il croit qu’un « véritable rebond est possible » à l’échelon local. Et qu’il serait favorable à la droite républicaine.

Un mois après le premier tour de la présidentielle, avez-vous déjà tiré un premier bilan de l’échec de Valérie Pécresse ?

Non, c’est trop tôt. Il faudra s’y pencher après les législatives, cet automne. Ce genre d’analyse se fait à froid. L’urgence est de remporter le scrutin du mois de juin, alors que le pays se trouve dans une situation particulièrement complexe.

Laquelle ?

D’abord, on a un budget de l’État qui est faux, préparé avec une prévision de croissance de quatre points. Or, celle du premier trimestre est à 0 et celle du deuxième sera vraisemblablement autour de 0,2. Par ailleurs, on a une inflation qui est à 4,8. Et on a un coût de fabrication industrielle qui a augmenté de 25 %. Sans oublier des taux d’intérêt qui vont augmenter et des dépenses publiques qui explosent.

Davantage de dépenses publiques, c’est davantage de déficit ; davantage de déficit, c’est davantage de dettes ; et davantage de dettes, c’est davantage d’impôts et de taxes.

Pendant ce temps, on a un Président qui privilégie plus les tactiques politiciennes que l’intérêt général, avec cette absence de gouvernement depuis un mois. C’est très inquiétant pour l’avenir. On ne sait pas quelle est la ligne du président de la République sur le pouvoir d’achat, l’explosion du coût de l’énergie, la sécurité, l’immigration… Il joue la montre en permanence.

Face à cette situation, quelle est la ligne de votre parti ?

Elle est très claire. Celle d’une droite indépendante, qui ne sera jamais dans le blocage des institutions, capable de voter des textes qui vont dans le bon sens, mais de s’y opposer durement si ce n’est pas le cas.

On a besoin, à l’Assemblée nationale, d’avoir cette représentation que la droite a sur les territoires. On détient, aujourd’hui, à peu près 60 % des exécutifs : mairies, métropoles, départements, régions. Il faut que ces territoires soient représentés à l’Assemblée par des gens de convictions.

Où en êtes-vous de vos investitures pour les législatives ?

Elles sont bouclées. On a 543 candidats. Dans 94 % des circonscriptions, nous aurons des candidats uniques LR, UDI, les Centristes. L’interdiction du cumul des mandats, voulue par François Hollande, Édouard Philippe et Emmanuel Macron, empêche toutefois un certain nombre de personnalités à se présenter, alors qu’elles ont un vrai savoir-faire, une vraie compétence. Il faut vraiment revenir là-dessus.

L’Assemblée doit évoluer, selon vous ?

Oui. Elle doit évoluer vers un pouvoir de contrôle beaucoup plus fort et vers une vraie représentation territoriale. Voilà pourquoi il faudra passer par une grande loi de décentralisation. On a vu, pendant la crise du Covid, combien les collectivités territoriales ont su se substituer aux failles de l’État en matière de santé, notamment. Il faut faire confiance au terrain. Tout ce débat-là, nous aurions pu l’avoir au moment de la présidentielle. Il a fait défaut.

Actuellement, vous avez 104 députés. Quel est votre objectif pour juin ?

D’être le plus nombreux possible. Je crois vraiment à une réaction très forte de représentation des territoires. Les Français ont besoin d’avoir des représentants responsables. La situation économique impose un certain nombre de réformes et des choix clairs.

Le « en même temps », on a vu ce que ça donnait. Cela se traduit par « on ne fait rien, on ne bouge pas ». Or, on a le pire chiffre d’Europe sur la balance commerciale. Les entreprises sont confrontées à des charges, des normes qui pèsent lourd. Quand les entreprises n’ont pas cette capacité de se développer, c’est de la richesse en moins.

Ne pas avoir fait de réformes sur l’assurance chômage et sur les retraites, ne pas avoir allégé le carcan technocratique, ne pas avoir fait une vraie loi de décentralisation… Tout cela nous pénalise.

Il y a quand même eu une réforme de l’assurance chômage…

Une demi-réforme, plutôt.

L’ancien Président, Nicolas Sarkozy, ne vous a pas aidés durant cette campagne présidentielle. Est-ce une déception pour vous ?

Je ne souhaite pas commenter la position de Nicolas Sarkozy. C’est la sienne. Il sait que ça n’a jamais été la mienne. On s’en est expliqué. Cela n’empêche pas d’avoir de l’amitié, de la reconnaissance pour tout ce qu’il a fait. Aujourd’hui, le choix est clair pour les Français. Va-t-on confier tous les pouvoirs à un seul homme, Emmanuel Macron, qui ne portera aucune réforme ?

Après un tel échec de Valérie Pécresse, comment la droite peut-elle gagner ces législatives ?

La droite a toujours gagné quand elle a su parler à tous les Français, quelle que soit leur catégorie sociale, quelle que soit leur tranche d’âge.

Est-ce à dire que Valérie Pécresse n’a pas su parler à tous les Français ?

On a loupé cette campagne présidentielle. Mais les responsabilités sont multiples. Valérie a été la première à dire qu’elle avait une responsabilité personnelle. Mais il y a aussi une responsabilité collective. On n’a pas su, dans ce contexte de Covid, de guerre en Ukraine, desserrer les deux mâchoires du piège tendu par Emmanuel Macron, affirmant : « c’est moi ou le chaos ».

N’est-ce pas aussi l’échec de la primaire ?

Je n’y ai jamais été favorable. L’histoire récente démontre que j’avais raison.

Comment allez-vous faire campagne ?

En allant sur le terrain ! Laurent Wauquiez fait beaucoup de déplacements. Xavier Bertrand, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié, Gérard Larcher, Rachida Dati, Michel Barnier sont très engagés. Valérie Pécresse aussi. Je vais faire pratiquement un déplacement par jour à partir de cette semaine et jusqu’à la fin de la campagne.

Laurent Wauquiez est suppléant d’Isabelle Valentin, en Haute-Loire. C’est le début de son retour sur la scène nationale ?

C’est à lui qu’il faut poser la question. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il a une voix très importante dans la reconfiguration de la droite et du centre que nous devons conduire. Comme toutes les personnes que je viens de vous citer.

Vous mettez cinq « priorités » en avant pour cette élection. D’où viennent-elles ?

Des consultations que nous avions organisées avant la présidentielle. Nous proposons, un, de baisser le prix des carburants à la pompe (en jouant sur les taxes).

Deux, d’indexer les retraites sur l’inflation et de les revaloriser (aucune pension en dessous du Smic).

Trois, d’alléger les charges qui pèsent sur le travail, en limitant la dépense publique pour pouvoir taxer moins.

Quatre, de résorber les déserts médicaux grâce aux médecins juniors, qui pourront faire leurs deux dernières années d’internat en médecine de ville.

Cinq, d’améliorer la sécurité en réinstaurant les peines plancher et en procédant à l’expulsion – réelle – des étrangers condamnés.

Pensez-vous qu’il puisse y avoir un rééquilibrage politique en votre faveur lors des législatives ?

J’en suis convaincu. Le quinquennat qui s’achève a eu trois années utiles avant le covid. Il ne s’est rien passé au cours de ces trois ans et il ne se passera rien de plus dans les cinq à venir, parce que c’est le mode de fonctionnement d’Emmanuel Macron. Quand on n’a pas de ligne claire, c’est très compliqué de réformer. On ne peut le faire que lorsqu’on est au carré sur ses positions. Or il ne l’est pas.

Vous croyez qu’une cohabitation est possible à l’issue des élections ?

Je crois qu’un véritable rebond est possible, mais ce que les Français attendent, ce sont des élus responsables. Les balivernes telles que « Jean-Luc Mélenchon Premier ministre » sont d’un ridicule total. Il est l’idiot utile d’Emmanuel Macron, qui en joue beaucoup. Je suis convaincu que les scores des candidats En Marche vont s’effondrer par rapport à 2017, et que les nôtres vont monter.

Redoutez-vous une nouvelle explosion de colère autour du pouvoir achat ?

Mais la genèse de cette colère, c’est Édouard Philippe ! Il est l’homme qui a réussi à mettre le feu sur tous les ronds-points de France. Au départ, les gilets jaunes, c’était un cri d’alerte sur le pouvoir d’achat. Le président de la République et le Premier ministre ont traité cela par le mépris, avec une condescendance totale. Même chose pour les 80 km/h. Ils sortent du même moule, ce sont des technocrates, qui ne sentent pas les choses.

L’Assemblée nationale, fade, molle, composée d’une majorité de députés sans ancrage territorial, habitués à courber l’échine au service d’un seul homme, n’a pas joué son rôle. Tout a été fait pour l’affaiblir. On a besoin d’une Assemblée qui sente le quotidien. Nous avons les personnalités en capacité de le faire, avec une vraie expérience de la gestion locale.

Vous craignez une forte abstention ?

En effet, Il y a un risque. L’alignement de la présidentielle et des législatives affaiblit la participation, c’est indiscutable.

Vous êtes pour la proportionnelle ?

Non. J’y suis vraiment opposé. C’est confier la représentation nationale aux partis puisque ce sont eux qui décideraient de l’ordre d’inscription des candidats sur les listes, et donc qui peut potentiellement être élu ou pas. Cela revient à faire désigner les candidats par les états-majors parisiens plutôt que par les territoires.

Julien Aubert a fait savoir qu’il était candidat à la présidence des Républicains. C’est lui qui va vous succéder ?

Il y a un temps pour chaque chose (rires). J’invite tous mes amis à se concentrer sur les législatives. Ma mission ne prendra fin qu’après les élections.

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1ère Réunion de François ARS, candidat aux législatives dans la 1ère circonscrition.

Lors d’une réunion au Palais des Arts de Vannes, le 15 mai 2022,

François ARS, est venu nous présenter sa candidature pour les législatives dans la 1ère circonscription du Morbihan.

Le secrétaire départemental des républicains, Alain-Michel RICHER, en introduction au discours de François ARS, a prononcé quelques mots d’introduction :

Chers Militants, Chers Sympathisants, Chers Amis,

Chers militants, Chers sympathisants, Chers amis
La commission nationale d’investiture des Républicains a choisi François ARS, maire-adjoint à VANNES, comme candidat “Les Républicains” dans la 1ère circonscription du morbihan aux élections législatives des 12 et 19 juin 2022.Et nous en sommes ravis.
Sa fidélité de longue date à notre mouvement est pour nous une grande valeur, de même, sa constance pour défendre nos idées, mais aussi son grand sens de l’engagement, et du respect des décisions prises par notre mouvement.
François était déjà notre “chef de file” aux dernières municipales de Vannes où David Robo a remporté dès le 1er tour son élection, ainsi que celle de l’agglomration, et nous “les républicains” sommes présents en nombre au conseil municipal et à GMVA. Et vous n’êtes pas sans savoir que David et François sont des amis de longue date.
Aussi, nous devons tous nous rassembler aux côtés de NOTRE candidat pour mener ce combat des législatives.
Nous “les républicains“, nous militants, sympathisants et amis, nous devrons redoubler d’effort pour être présents sur le terrain et y mener des actions d’envergure afin de rappeler les priorités pour la France et les français :

  • Augmenter le pouvoir d’achat.
  • Préserver notre santé et notre sécurité alimentaire.
  • Rétablir l’ordre dans la rue et à nos frontières.
  • Libérer notre économie de la bureaucratie et des gaspillages.
  • Renforcer la solidarité et l’égalité.

La personnalité de notre candidat, son écoute, sa proximité, sa capacité d’analyse, et de réflexion sont des atouts pour remporter ces législatives.
Car François portera aussi les priorités pour ce territoire, auquel nous sommes tous attachés.
Nous irons donc à la rencontre de nos électeurs pour porter ce message et convaincre les indécis. 
Chaque voix comptera, soyez en sûrs.
La Victoire avec François ARS

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Gérard Larcher : « Il faut recoudre une France fracturée »

Le président LR du Sénat attend un rude combat aux législatives mais croit la droite capable de tenir le choc.

Pourquoi êtes-vous resté silencieux après la réélection d’Emmanuel Macron ?

J’ai bien sûr félicité le président de la République, mais pendant cette période, j’ai réservé à mon groupe et à ma famille politique mes interventions. Je n’aime pas beaucoup réagir sous la pulsion ou l’émotion. Nous avons subi un échec historique et je refuse cette définition en trois blocs que je considère comme artificielle et conjoncturelle: il n’y aurait rien d’autre qu’un centre attrape-tout et deux extrêmes.

Vous aviez suscité un débat en estimant, dans Le Figaro, qu’une présidentielle sans campagne poserait une question de légitimité. Maintenez-vous votre analyse ?

J’avais également dit que les Français allaient trancher les 10 et 24 avril et que leur choix s’imposerait à tous. Je n’avais donc pas mis en cause la légitimité de l’élection mais souligné une question liée à la campagne électorale.

Comment observez-vous la société française à l’orée de ce deuxième quinquennat ?

Le moral des Français est en berne. Ce quinquennat débute dans un contexte difficile, avec de nombreux indicateurs au rouge. Déséquilibre du commerce extérieur à plus 100 milliards, la dépense publique continuera à tangenter les 60 % de PIB. Et les perspectives d’inflation sont préoccupantes, avec la probable remontée des taux et une inquiétude croissante sur le pouvoir d’achat, sujet majeur. Dans son discours d’investiture, Emmanuel Macron a dit qu’il ne s’agissait pas d’administrer le pays mais de faire travailler ensemble l’exécutif, le Parlement, les partenaires sociaux et les forces vives. Il n’a pas cité les élus locaux, mais j’espère que ce n’est qu’une omission. Maintenant, il faut se mettre au travail.

Pourquoi avez-vous alerté le conseil national LR sur le vote de classe et le vote communautariste ?

Ce quinquennat a réinventé effectivement le vote de classe, que l’on croyait définitivement oublié. Il a établi que le vote territorial existait à nouveau, deux France que tout finit par opposer. Le clivage entre la France périphérique qui regroupe les perdants de la mondialisation et celle des métropoles où vivent la majorité des gagnants. Nous avons un devoir et une responsabilité. En aucun cas, ces deux France que tout oppose ne doivent devenir irréconciliables !

Que faut-il faire pour combattre ce vote communautariste ?

Ne plus reculer, sur le burkini, les sorties scolaires, la laïcité, les associations qui prônent l’islamisme…

Qu’attendez-vous d’Emmanuel Macron sur ce sujet ?

Qu’il agisse.

Nicolas Sarkozy a soutenu l’idée d’un rassemblement autour d’Emmanuel Macron. Comment avez-vous perçu son message d’entre-deux-tours ?

Pour le second tour du 24 avril, nous avons fait le même choix : Emmanuel Macron. C’est un point de convergence. Mais je ne partage pas son avis pour l’avenir. Nous devons rester libres et indépendants. Accepter cela serait prendre la responsabilité de laisser la seule opposition à La France insoumise et au Rassemblement national. La fusion veut dire disparition.

Même si le parti LR est envisagé comme un pilier ?

Comment être un pilier fort si le parti d’Emmanuel Macron dispose tout seul de la majorité ?

Valérie Pécresse a lancé un appel aux dons mais refusé le virement bancaire de Nicolas Sarkozy. Que pensez-vous de ce geste ?

Le soutien qu’elle attendait n’était pas d’ordre financier.

Après le nouvel échec de la droite à la présidentielle, comment abordez-vous les législatives ?

Les Républicains mais aussi nos partenaires de l’UDI et des Centristes sont en campagne. Nous avons des candidats partout. L’enracinement local sera leur force. Notre score de la présidentielle n’est pas celui de notre formation. Face à la nouvelle donne de l’union de la gauche (Nupes) et la faible participation attendue, le combat sera rude. Notre objectif est de rester la première force d’opposition à l’Assemblée. Je n’ose pas imaginer LFI présider la commission des finances à l’Assemblée.

Que pensez-vous de l’émergence de cette union de la gauche ?

Les socialistes ont oublié ce qui les a construits pour une poignée de circonscriptions. Ils ont tourné le dos à l’Europe, au nucléaire, aux lois El Khomri, à la laïcité et renoué avec les nationalisations. Au fond, malgré tous les procès qui nous ont été faits, la vertu est à droite, la soumission et la compromission à gauche. Je le regrette profondément, car il y a au parti socialiste des gens éminemment respectables. Nous assistons à une mélenchonisation de la gauche, qui est un danger pour la cohésion de notre société.

Que dites-vous à ceux qui décident de quitter le navire LR ?

Rien. C’est leur liberté. Mais j’ai parfois du mal à comprendre comment on peut changer de camp, après cinq années de critiques, parfois très virulentes. Nous avons adopté une charte qui n’a pas vocation à être piétinée. Il y a ceux qui y adhéreront et ceux qui n’y adhéreront pas, mais ce texte marque un engagement, une sorte d’obligation morale, non seulement vis-à-vis du parti mais aussi des électeurs et des Français. La démocratie a intérêt à la clarté.

Chez LR, deux lignes s’opposent entre la droite sociale et la droite régalienne. N’est-ce pas le terreau de divisions futures ?

Ce débat est aussi vieux que le mouvement gaulliste. La droite sociale et la droite régalienne sont complémentaires et indispensables à notre famille politique. Moi, je refuse d’opposer Xavier Bertrand à Laurent Wauquiez ou Aurélien Pradié à François-Xavier Bellamy. Mais quand on enregistre un troisième échec à la présidentielle, plutôt que ces questions intéressantes, il me semble important de nous interroger d’abord sur notre relation avec les Français et notre projet en reprenant tout, du sol au plafond. Ce sera notre travail pour les mois qui viennent.

Redoutez-vous la nomination d’une nouvelle personnalité de droite à Matignon ?

Un centre attrape-tout peut attraper de tous côtés mais ce choix appartient au président de la République. Cette nomination sera un indicateur important de la stratégie politique présidentielle. J’en tirerai les enseignements.

Quelles sont les urgences législatives ?

Le projet de loi de finances rectificative sera le premier sujet, avec cette question centrale du pouvoir d’achat. Le président devra lancer le réexamen du fonctionnement de nos institutions. Il faudra traiter la question de l’élargissement du référendum, sous réserve d’une modification de l’article 11 de la Constitution. Puis la question d’un retour au septennat sera posée. Personnellement, je suis plutôt pour un septennat non renouvelable. Puis nous devrons réfléchir au cumul des mandats, sur la base de la proposition de loi d’Hervé Marseille, déjà votée. Sur la question sociale, le chef de l’État va devoir entrer dans une phase de dialogue avec les partenaires sociaux, notamment sur les retraites. Je note que le projet de réforme paramétrique qu’il avance est très proche de celui défendu par le Sénat depuis trois ans. Au Sénat, nous serons prêts et nous n’attendrons pas l’arrivée du texte.

Quels seront les principaux sujets liés aux territoires ?

La décentralisation, la déconcentration et la mise en route du conseiller territorial. Il faudra savoir si cela est possible aujourd’hui. Le dossier corse sera aussi sur la table avec la révision de l’article 72 : cela me semble possible mais sous le contrôle du Parlement. Enfin, la question ultramarine devra être traitée, tout comme le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie. Une mission sénatoriale s’y rendra fin juin, composée par les trois présidents et anciens présidents de la commission des lois, François-Noël Buffet, Philippe Bas et Jean-Pierre Sueur.

Quid de la représentation parlementaire et de la proportionnelle ?

Quand 60% des citoyens font un choix protestataire, il faut s’interroger sur l’ouverture d’une part de proportionnelle. En juin 2019, nous étions d’ailleurs au bord d’un accord.

Face à l’ensemble de ces chantiers, comment avez-vous perçu l’engagement présidentiel d’une « nouvelle méthode » ?

J’attends du « mandat nouveau » une nouvelle forme de gouvernance, moins verticale, plus participative, notamment avec les élus locaux qui maillent notre territoire et participent à la cohésion de la nation. J’attends du « mandat nouveau » de meilleures relations avec le Parlement, car on a souvent oublié que nous étions dans un régime parlementaire. J’attends de ce « mandat nouveau » plus de responsabilité dans la dépense publique, car si nous avons soutenu le « quoi qu’il en coûte », nous ne pouvons cautionner le « quoi qu’il advienne ». J’attends de ce nouveau mandat que le gouvernement maîtrise l’immigration hors de contrôle et les zones de non-droit.

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Aurélien Pradié : « La politique n’a plus besoin de limaces »

Confronté aux échecs successifs de sa famille politique, le député du Lot appelle à se distancer d’une ligne identitaire et fustige les « traîtres ».

Aurélien Pradié est en campagne. Dans le Lot, où le député sortant bat le terrain, et jusqu’au sein des instances de LR, le parti dont il est secrétaire général. Jeune – 36 ans – et aimable, ce représentant d’une droite sociale entend bousculer les habitudes. L’élection présidentielle ? Un épouvantable gâchis dont il serait dangereux d’ignorer les enseignements. Les transfuges de LR ralliés à la macronie, d’Éric Woerth à Guillaume Larrivé, toujours membre du parti ? Des traîtres en puissance. Une franchise, voire une brutalité, dans l’expression qui dénote à droite, où l’on tente de faire oublier, par tous les moyens, le score désastreux de Valérie Pécresse. Suffisant pour initier un profond mouvement de rénovation, quitte à bousculer ses aînés ? Seul l’avenir le dira pour ce député atypique, élu en 2017 et dont la passion pour le surf le dispute à l’amour de la politique. Mais une chose est certaine : la droite, pour renaître, devra être populaire et non identitaire.

François-Xavier Bellamy, dans une récente interview au Figaro, appelait à rompre « avec les ambiguïtés et les incohérences passées ». À droite, après une défaite aussi cuisante, est-ce qu’il existe un droit d’inventaire ?

À chaque défaite depuis 2012, la droite française a eu une bonne raison d’éviter de se demander si l’échec ne venait pas de notre message politique plutôt que d’événements « extérieurs ». Maintenant, je crois que cela suffit. Si les Français ne nous comprennent pas, c’est que nous ne sommes plus compréhensibles. Je faisais déjà partie de ceux qui depuis l’échec de François Fillon prévenaient : « Attention, c’est aussi notre projet politique qui nous fait échouer et pas forcément des météorites extérieures… » Je n’ai pas changé d’avis. À présent, c’est très clair. Il faudrait vraiment avoir de la colle dans les yeux pour considérer que le problème ne vient pas du projet de société, de la vision pour le pays. Donc, oui, un droit d’inventaire à droite est nécessaire, même si je n’aime pas beaucoup ce mot. Si le droit d’inventaire c’est la promesse de tout refonder, alors il nous sera salutaire. Je ne prétends pas avoir tous les enseignements de ces défaites successives, mais la première leçon est à mon sens qu’il faut en finir avec la stratégie des parts de marché électorales. Cela fait déjà bien longtemps qu’aucun parti politique, qu’aucun candidat n’a eu l’ambition de s’adresser aux Français plutôt que de favoriser une petite rente électorale de plus en plus fictive et rabougrie… ? La politique est une aventure. La politique consiste à avoir un projet qui initialement n’est pas dans les évidences du moment, mais qui finira par s’imposer parce que c’est le ressort profond du pays. La politique n’a plus besoin de limaces. Elle a besoin de conquérants et d’aventuriers. Elle n’a pas besoin de gestionnaires. Elle a besoin de vision et de souffle. Peut-être même d’utopie. Dites-moi depuis quand la politique n’a pas changé la vie de nos concitoyens ?

Vous appelez donc à une refondation complète de la droite républicaine ?

Vous voyez bien que ceux qui émergent dans le débat démocratique aujourd’hui sont ceux qui viennent réveiller le pays, toucher un épiderme endormi, à rebours des sondages d’opinion, des éditorialistes et de ce qui rythme les chaînes d’info en continu. Je n’ai pas besoin de m’attarder sur le spectacle pitoyable des quelques heures passées de négociations à gauche, entre apparatchiks bien nourris, dans des bureaux parisiens. Le spectacle des « accord ou pas accord » passionne les commentateurs. Je suis persuadé que c’est à mille lieues des préoccupations, des attentes et des espoirs des Français. C’est la politique des petits personnages qui négocient des petites places. Quand votre parti réalise un score inférieur à 5 % à l’élection présidentielle, on n’en est plus aux simples ajustements, nous en sommes à la révolution et donc je le dis, avec la force de ceux qui pensent que nous ne sommes pas morts : je ne serai pas de ceux qui participeront à des petits calculs dans les jours et les semaines qui arrivent. Au contraire, je fais partie de ceux qui veulent révolutionner notre message politique à droite. Et je ne suis pas seul, cette aventure sera collective ou ne sera pas. La droite peut et doit redevenir un espoir, pas une punition.

Est-ce que pour réussir cette « révolution », les Républicains, dans leur forme actuelle, n’ont pas vocation à disparaître du paysage politique ? Les législatives seront-elles votre planche de salut ?

La forme que cela devra prendre, c’est quelque chose qui n’intéresse pas les Français. Le « bidule » n’est qu’un détail face à la puissance d’un projet politique nouveau. Le vrai sujet est : à qui souhaitons-nous nous adresser et comment ? J’étais dans une école du Lot, à Gourdon, pour présenter la mission du député devant 100 gamins réunis sous un préau, comme je le fais chaque semaine dans mon département. Là, un petit gosse de six ans se lève à la fin et me demande : « Tout ça, c’est super bien, mais pourquoi tu fais ça ? » Je lui explique à nouveau pourquoi je suis député, mes missions, la fabrication de la loi, etc. Et là, le petit me dit : « Non, mais pourquoi, tu fais ça. Pourquoi tu fais de la politique ? » C’est la seule question qui doit animer la droite française aujourd’hui. Quelle est l’âme politique de la droite française en 2022 ? Quels sont nos grands combats ? Quelles sont nos valeurs non négociables ? Quels principes républicains ? Quelle école ? Quelle place pour les plus fragiles ? Quel modèle économique ? Cet exemple lotois peut vous apparaître anecdotique, mais c’est absolument fondamental. La plupart du temps, nous avons du mal à y répondre, à apporter une réponse qui sorte droit du cœur… Et tant que nous ne serons pas en mesure d’apporter une réponse sincère à cette question, les Français continueront à se détourner irrémédiablement de nous et surtout de la politique.

En prenant le risque de fracturer encore plus le parti s’il devait y avoir une divergence de ligne ?

Depuis la campagne présidentielle de 2012, ce qui a prévalu dans la stratégie de la droite, c’est la priorité identitaire. Christian Jacob est le seul à avoir eu la force et la capacité à amorcer un changement. Il a su y veiller avec force. Mais le mouvement vient de loin. Et pourtant le choix de faire des questions identitaires une focale relève d’une double erreur. Premièrement, parce que l’histoire de la droite française, ce n’est évidemment pas l’histoire de l’extrême droite. L’histoire de la droite française, depuis le général de Gaulle, a toujours été de s’intéresser à la question sociale avant la préoccupation identitaire. Toujours. Prenez de Gaulle, Pompidou, Chirac ou même Sarkozy version 2007, à chaque fois que la droite a abordé les Français par le prisme du mérite et la question de la justice sociale, nous avons réussi et à chaque fois que l’on s’est adressé aux Français par la priorité identitaire, la droite a perdu. Regardons au-delà de la droite : Zemmour s’est goinfré de cette question, il s’est écrasé ; Le Pen s’est focalisée sur le pouvoir d’achat, elle a émergé. Le fond du sentiment des Français, c’est la préoccupation du déclassement social et de la perte de dignité. Donc électoralement, la voie identitaire, c’est une chimère et une impasse. Deuxièmement, tout démontre que ce qui peut redonner du sens à la politique, ce sont les grandes causes. Pas le débat des progressistes contre les conservateurs. C’est par l’obsession de la dignité, que nous pourrons articuler un vrai projet politique.

Vous prendrez vos responsabilités en quittant le parti ?

Quitter le parti ? Pourquoi ? Convaincre, travailler, porter l’aventure avec d’autres, ça me semble mieux correspondre à ce qui me passionne en politique.

Cette question de la ligne a pourtant été tranchée d’une certaine manière lors du Congrès de votre parti, en décembre dernier. C’est Valérie Pécresse et non Xavier Bertrand, le tenant d’une droite sociale, qui a été désignée pour porter les couleurs de la droite…

Il s’agit déjà du passé. Ma première question, ce n’est pas de savoir si c’est faisable, c’est de savoir si c’est souhaitable, sinon vous ne faites pas de la politique, mais vous devenez observateur ou chef de bureau à Bercy. Aujourd’hui, il y a deux stratégies possibles : ou bien nous portons un angle identitaire qui, pour moi, a fait la preuve de son incapacité à convaincre les Français ou nous investissons avec audace la question sociale. Tactiquement et politiquement, c’est absolument nécessaire.

À partir de combien de sièges estimez-vous que LR continuera de peser politiquement au sein de la nouvelle Assemblée ?

J’ai toujours été mauvais au loto. Je pense seulement que les Français font très bien la distinction entre l’élection présidentielle et les législatives. Ils ont parfaitement en tête que ceux qui pourront demain les défendre au plus près de leur territoire et de leurs préoccupations du quotidien, c’est nous, les députés de la droite et du centre. L’élection d’Emmanuel Macron n’a pas rassuré nos compatriotes. Ils ne se sentent pas protégés dans leur quotidien par l’actuel président de la République. Pas plus aujourd’hui qu’hier.

La candidature du chef de l’État est pourtant apparue comme un vote refuge après la crise sanitaire puis la guerre en Ukraine…

Je reste persuadé que ceux qui ont voté pour le président sortant ne considèrent pas, à juste titre, qu’il sera à même d’être juste avec chaque Français. Ce qui est prégnant aujourd’hui, c’est le sentiment d’injustice. Est-ce qu’Emmanuel Macron vous semble incarner la figure même d’un président juste, celui qui récompensera selon le mérite, qui protégera les plus humbles et les plus fragiles ? Je ne le crois pas une seconde. Notre pays n’a jamais été aussi injuste qu’il ne l’est aujourd’hui, à tous les étages. Il nous faut aujourd’hui six générations pour sortir de la pauvreté. Est-ce que ce n’est pas un sujet pour nous, Les Républicains, qui croyons au mérite, à l’ascenseur social ? Je pense que le moment est venu pour notre famille politique de redevenir une droite populaire. Je le redis, ce doit être le combat pour les dix années qui viennent : le combat pour la dignité, le mérite et la justice.

Rejoindre Emmanuel Macron, c’est forcément trahir ?

Au risque de passer pour ringard, je crois profondément qu’il y a un code d’honneur en politique, qu’avoir des principes n’est pas négligeable. Cette idée, selon laquelle quelques-uns de mes amis politiques rejoindraient l’actuelle majorité présidentielle pour le bien du pays, est la plus grosse blague que j’ai entendue depuis dix ans. Vous pensez vraiment que Guillaume Larrivé après le livre violent qu’il a écrit sur le quinquennat précédent puisse rejoindre Emmanuel Macron par conviction ? Est-ce que l’on a déjà oublié ça ? Pourquoi personne ne lui demande des comptes ou d’être en cohérence avec lui-même ? Vous pensez qu’Éric Woerth qui a passé cinq années à taper sur Emmanuel Macron, sur la gabegie publique, l’endettement massif, a rejoint la majorité présidentielle par sens de l’État ? C’est par pur opportunisme. Inutile d’habiller de gloire ce qui ne l’est tout simplement pas. Nous vivons aujourd’hui une inversion totale des valeurs. Aujourd’hui, être courageux, c’est trahir. La lâcheté est devenue tellement courante que nous ne la voyons même plus. Tous ceux qui passent le rubicond vont à la soupe. Leur principale préoccupation, c’est le gyrophare sur la voiture. Il faut dire les choses : quelqu’un qui trahit, c’est un traître, quelqu’un qui renie ses convictions, c’est un opportuniste politique. Point barre. Vous me trouverez sûrement dur, mais je crois qu’une époque qui ne nomme plus les comportements est une époque qui se meurt. Comment voulez-vous que les Français respectent les politiques si eux-mêmes ne sont pas respectables ?

Que dire de Nicolas Sarkozy qui, lui, n’aspire à aucune fonction… ?

Pour des responsables politiques qui appartiennent au passé, c’est peut-être une manière de continuer à vivre. Et je le comprends, c’est humain. Et pour ceux qui appartiennent au présent, c’est une manière de penser à leur carrière. La situation ne peut pas avoir que du négatif. C’est sûrement un mal pour un bien. Cela va nous permettre de tourner toutes les pages que, jusque-là, nous n’avions pas réussi à tourner. Ce que j’ai le plus appris de Nicolas Sarkozy, c’est le sens de la rupture. C’est sa volonté de rompre avec le chiraquisme qui lui a permis de réussir. Je suis certain qu’il ne m’en voudra pas de dire qu’aujourd’hui, il faut rompre avec le sarkozysme. Depuis 2012, la droite française a été plombée par le poids de tous ceux qui avaient échoué à différentes échéances électorales. C’est le moment de couper les cordes et de se libérer de nos liens. Jusqu’ici, cela nous faisait peur, mais je suis certain que nous allons, d’un coup, mieux respirer.

Au sein de la jeune garde de LR, votre positionnement pour une droite sociale paraît isolé. Comment réconcilier la jeune génération avec elle-même et préparer l’avenir ?

La jeune garde peut être utile à tous dans cette période. Il ne s’agit pas d’une bataille de générations, il s’agit simplement d’utiliser tous nos atouts pour parler à tous les Français. Observons comment se comportent les autres partis politiques dans le pays. Emmanuel Macron a mis un coup de vieux à tout le monde. Le Rassemblement national est dirigé par Jordan Bardella, 26 ans. Quant à Jean-Luc Mélenchon, il a déjà annoncé qu’il allait transmettre le flambeau à une nouvelle génération d’Insoumis. Et la droite française serait la seule à ne pas le faire ? La droite républicaine a la chance d’avoir de jeunes élus locaux et nationaux qui ont été élus dans des territoires extrêmement difficiles. Nous avons la chance d’avoir une génération plus capée qui saura transmettre et porter le combat commun.

L’heure est-elle à la chasse aux sorcières, au sein de LR ?

Ma seule volonté est de mettre des mots sur des comportements. Ce n’est pas une chasse aux sorcières, c’est simplement une œuvre de salut public. En nommant les choses, j’ai le sentiment de rendre service.

À droite, la culture du chef est prédominante. Or, vous manquez cruellement de figures capables d’incarner le renouveau. Qui pour sauver la droite LR ? Laurent Wauquiez, par exemple ?

Je vous rappelle que nous sommes à moins de 5 % aujourd’hui. La figure héroïque qui viendrait tous nous sauver ne fera pas le boulot de refondation à notre place. C’est le moment de rebâtir une famille politique nouvelle sur une thématique qui est celle de la droite populaire. Et ça, c’est quelque chose qui se fera nécessairement collectivement. Choisir un chef viendra en temps et en heure. Il y a quand même une leçon à tout ça : en finir avec le système des primaires. Bonne nouvelle !

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Conférence de presse de Christian Jacob à l’issue du Conseil national

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Lancement de la campagne des législatives

Une nouvelle campagne s’ouvre dès aujourd’hui : c’est celle des législatives pour élire les députés qui siègeront sur les bancs de l’Assemblée nationale pour ces cinq prochaines années.
 
Notre famille politique porte sa propre voix : celle d’une droite indépendante et populaire qui doit exister par elle-même pour éviter l’immobilisme, le laxisme et le recul de la France pendant cinq ans.
 
Nous sommes très attachés au pluralisme politique et il ne saurait y avoir de débat démocratique sans contrepouvoirs et sans oppositions parlementaires fortes. C’est pourquoi nous refusons la logique du parti unique à la disposition du Président de la République.
 
Les Républicains ne sont ni fongibles dans le macronisme, ni dans le lepénisme. Dans cette bataille pour les législatives, notre famille politique sera force de propositions, avec un projet législatif centré sur les priorités des Français, et sera animée par l’intérêt général, en soutenant les réformes chaque fois qu’elles iront dans ce sens pour notre pays.
 
Notre famille politique et nos alliés centristes sont d’ores-et-déjà mobilisés afin de proposer aux Français un véritable projet de droite indépendante, engagée dans la défense de nos territoires face à un Etat centralisateur, avec des femmes et des hommes de convictions, attentifs aux préoccupations des Français.
 
Les candidats investis par notre famille politique s’engageront à siéger dans un groupe LR indépendant.
 
Après la réunion du groupe parlementaire à l’Assemblée nationale lundi et conformément aux décisions du conseil stratégique de ce matin nous lancerons la campagne des législatives lors d’un grand rassemblement de notre Conseil national avec nos alliés centristes et UDI le 7 mai prochain, en présence de l’ensemble de nos candidats.

3/5/22

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Christian Jacob : « Nous avons un ancrage territorial, une proximité avec nos concitoyens, c’est ce qui fera la différence »

Notre Président Christian Jacob était l’invité de France Inter.

Nous pouvons gagner les élections législatives car « c’est la représentation de 577 territoires de France ». Notre mouvement est ancré dans les territoires : « nos candidats sont les seuls qui sont ancrés dans la réalité du terrain ». Ainsi, nos candidats sont l’inverse des candidats de la majorité présidentielle, « nous avons un ancrage territorial, une proximité avec nos concitoyens, c’est ce qui fera la différence ».

Ces élections législatives c’est la représentation de 577 territoires de France. Les Français doivent se questionner. Qui pour les représenter ?

Je crois à l’ancrage des @lesRepublicains. Nos candidats sont les seuls qui sont ancrés dans la réalité du terrain. #PourVousDéfendre pic.twitter.com/Log1QOV7k2

— Christian JACOB (@ChJacob77) May 5, 2022

Nous portons un projet de rupture avec Emmanuel Macron, « son quinquennat a été un échec : crise des gilets jaunes, explosion des dépenses publiques, 1000 milliards de dettes, des déficits qui génèrent de l’impôt et des taxes, une augmentation de 40% des tentatives d’homicides, de 30% des violences sur personnes… ». Par ailleurs, pendant 5 ans, Emmanuel Macron a dit tout et son contraire « sur la réforme des retraites, sur le nucléaire… ». La réalité est qu’il n’a « aucune vision et qu’il a été incapable de porter des réformes ».

Nous ne nous reconnaissons en rien dans la politique menée par Emmanuel Macron. Ce quinquennat est un échec.

Crise des gilets jaunes, gabegie financière avant même la crise du Covid… 2,6% d’augmentation des dépenses publiques sous E. Macron, 1,4% sous F. Hollande pic.twitter.com/jAg438lEh7

— Christian JACOB (@ChJacob77) May 5, 2022

Ainsi, « notre position est claire : il ne peut pas y avoir de double appartenance politique ». Nous sommes les Républicains et « nous avons l’honnêteté de nous présenter face aux électeurs sur notre socle de convictions, sans combinaison d’appareils ».

La position est claire : il ne peut pas y avoir de double appartenance politique.

Nous sommes @lesRepublicains. Nous sommes nous mêmes. Nous avons l’honnêteté de nous présenter face aux électeurs sur notre socle de convictions, sans combinaison d’appareils.#PourVousDéfendre pic.twitter.com/hReWu9ETOi

— Christian JACOB (@ChJacob77) May 5, 2022

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Décision de la Commission nationale d’investiture

Dans la préparation des élections législatives, la Commission Nationale d’Investiture des Républicains a souhaité apporter son soutien aux candidats suivants :

ALPES-MARITIMES (06)

1ère circonscription : Eric Ciotti (LR)
2ème circonscription : Jean-Marc Macario (LR)
3ème circonscription : Laurent Castillo (LR)
4ème circonscription : Roger Roux (LR)
5ème circonscription : Christelle d’Intorni (LR)
6ème circonscription : Laurence Trastour-Isnart (LR)
7ème circonscription : Eric Pauget (LR)
8ème circonscription : Alexandra Martin (LR)
9ème circonscription : Michèle Tabarot (LR)

ARDECHE (07)

1ère circonscription : Michel Valla (DVD)

BOUCHES-DU-RHONE (13)

16ème circonscription : Christelle Aillet (LR)

CORSE-DU-SUD (2A)

2ème circonscription : Camille de Rocca Serra (LR)

COTE-D’OR (21)

2ème circonscription : Adrien Huguet (LR)

COTES-D’ARMOR (22)

5ème circonscription : Yves Jézéquel (LR)

EURE-ET-LOIR (28)

1ère circonscription : Ladislas Vergne (LR)

FINISTERE (29)

5ème circonscription : Félix Briant (LR)

GIRONDE (33)

1ère circonscription : Pierre de Gaétan Njikam (LR)
8ème circonscription : Olivier Cauveau (LR)

MAYENNE (53)

1ère circonscription : Alexandre Maillard (LR)

MORBIHAN (56)

3ème circonscription : Benoît Quéro (LR)

NIEVRE (58)

1ère circonscription : François Le Métayer (LR)
2ème circonscription : Christophe Deniaux (LR)

NORD (59)

4ème circonscription : Sébastien Leblanc (LR)
5ème circonscription : Sébastien Huyghe (LR)

OISE (60)

4ème circonscription : Arnaud Dumontier (LR)

PAS-DE-CALAIS (62)

4ème circonscription : Mary Bonvoisin (LR)
5ème circonscription : Géraldine Delbart (DVD)

PUY-DE-DOME (63)

5ème circonscription : Yves Courthaliac (LR)

RHONE (69)

5ème circonscription : Bastien Joint (LR)
9ème circonscription : Alexandre Portier (LR)

SAONE-ET-LOIRE (71)

3ème circonscription : Charles Landre (LR)

PARIS (75)

12ème circonscription : Jérôme Loriau (LR)

SEINE-MARITIME (76)

9ème circonscription : Victor Balier (LR)

YVELINES (78)

1ère circonscription : Olivier de La Faire (LR)
2ème circonscription : Pascal Thévenot (LR)
3ème circonscription : Bertrand Coquard (UDI)
6ème circonscription : Thibault de Montbrial (DVD)
7ème circonscription : Laurent Brosse (DVD)
9ème circonscription : Pauline Winocour-Lefèvre (LR)
12ème circonscription : François Moutot (LR)

VAUCLUSE (84)

3ème circonscription : Christophe Tonnaire (LR)

HAUTE-VIENNE (87)

1ère circonscription : Jean Valière-Vialex (DVD)

HAUTS-DE-SEINE (92)

7ème circonscription : Xabi Elizagoyen (LR)

SEINE-SAINT-DENIS (93)

8ème circonscription : Geoffrey Carvalhinho (LR)

GUADELOUPE (971)

2ème circonscription : Dun Ferus (LR)

MARTINIQUE (972)

1ère circonscription : Jonathan Tabar (LR)
2ème circonscription : Nausica Niasme (LR)
3ème circonscription : Corine Charles (LR)
4ème circonscription : Jean-Marc Lusbec (LR)

GUYANE (973)

2ème circonscription : Jean-Philippe Dolor (DVD)

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Philippe Juvin : « Ce que j’ai vu en Ukraine »

Philippe Juvin, conseiller politique de notre mouvement et chef des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, témoigne des deux semaines qu’il vient de vivre en Ukraine.

Je suis parti récemment en Ukraine comme médecin, avec la volonté d’aider. J’y suis allé seul, sans organisation. Avec en poche une simple adresse de clinique, deux lourds sacs de matériel médical, de la morphine et quelques médicaments. Là-bas, j’ai soigné dans des caves transformées en hôpitaux. J’ai donné des conférences médicales et des cours de sauvetage au combat à des militaires du front et à des civils à l’arrière. J’ai beaucoup appris sur un peuple courageux. Ce sont ces réflexions que je veux livrer, avec les limites d’une observation faite du terrain, sans la hauteur que l’éloignement permet parfois.

La première observation est celle de la guerre. À partir de 23 heures, aucune lumière ne doit s’échapper d’aucune fenêtre. Je suis arrivé dans la nuit. Dix minutes après avoir pris possession de ma petite chambre d’hôpital, les sirènes ont retenti dans toute la ville. Au loin, deux bruits semblables à des explosions. Ces sirènes nous sont familières en France car on les entend chaque premier mercredi du mois en guise d’exercice dans nos communes. Mais là, c’est pour de vrai. Elles signifient qu’un avion ennemi ou un missile franchit les limites de votre région. Sauf à Lviv où on nous obligeait parfois à nous abriter, elles sont si fréquentes que la majorité des habitants continue à vaquer à ses occupations. Au bout de deux jours sur place, et à raison d’une dizaine d’alertes par jour, vous vous surprenez à ne même plus les entendre. Une nuit, harassé, je décidais de continuer à dormir malgré elles, comme on le fait quand un réveil tente de vous hisser vers le monde conscient et que vous décidez quand même de ne pas interrompre votre rêve.

Les premiers jours, on est surpris qu’il existe une vie, avec des restaurants ouverts et des enfants qui vont à l’école. Mais la guerre est partout: les longs gémissements des sirènes, les bâtiments détruits, les checkpoints, les statues emballées dans les rues, l’interdiction de photographier, les soldats cagoulés dans leurs tranchées, les fenêtres des hôpitaux calfeutrées et leurs blocs opératoires dans les caves, les panneaux indicateurs maquillés, les milliers de réfugiés dans les villes, les voitures abandonnées à la frontière par ceux qui ont décidé de passer à pied, les lents et pointilleux contrôles douaniers. L’inquiétude est omniprésente et elle devient votre seule compagne. Et encore ne suis-je resté que deux semaines.

La seconde observation concerne la détermination des Ukrainiens. Pas un, de l’ouvrier à l’ingénieur, de la jeune femme à l’homme mûr, n’imagine perdre cette guerre. Tous sont certains que, à la fin, les Russes seront chassés. Et quand vous posez la question de la Crimée, on vous fait répéter. Car la question n’existe pas pour eux. Pas un n’imagine finir la guerre sans la reprendre. « C’est notre Alsace-Lorraine », me dit ce professeur de français. Partout fleurissent des centres d’entraînement pour les civils de 16 à 60 ans. Permettent-ils de faire un combattant en deux journées ? Sans doute pas. Mais grâce à eux, la population est mobilisée. Chacun des hommes que j’y croisais me faisait penser à un soldat de l’an II. Mal équipé, mais « La liberté ou la mort ».

La troisième observation procède de la précédente. Les Russes savent que s’ils parvenaient à conquérir l’Ukraine, ces millions de civils entraînés seraient une menace telle qu’il leur faudrait 2 millions d’hommes pour tenir le pays. Ils ne les ont pas. C’est pourquoi il est probable que Poutine jouera l’arme du temps, comme en Syrie. Comment ? Fortifications dans l’Est et en Crimée et de là, envois de missiles et d’avions pour détruire tout ce que l’Ukraine compte d’infrastructures, sans exclure l’hypothèse de l’utilisation d’armes chimiques ou nucléaires tactiques. Les Russes ont probablement utilisé du sarin en Syrie, non pas de façon massive comme on s’y prépare en Ukraine, mais dans de simples grenades. Il faut s’attendre à revivre la même chose ici. Ce scénario d’usure aura pour but d’affaiblir la résistance des Ukrainiens et la patience des Occidentaux. L’augmentation du prix des céréales et de l’énergie, et l’afflux de millions de réfugiés nous amèneront-ils à négocier ? Nous devrions nous y préparer dès maintenant : accélérer notre révolution énergétique et remettre en culture toutes les terres disponibles en Europe. Car la guerre peut durer des années.

La quatrième observation est sanitaire. J’ai vu là-bas des blessures physiques et psychologiques que je n’avais vues nulle part en si grand nombre. Ni en France pendant les attentats, ni au Liban que je connais, ni en Afghanistan où j’avais servi comme médecin militaire. Un exemple me marquera. Dans l’Est, des civils avaient été blessés lors du bombardement de leur ville. Leur quartier grouillait de Russes et les combats continuaient. Blessés, sans soin, ils durent se terrer plusieurs jours dans des caves. Certains ne parvinrent à Lviv que vingt jours après leur blessure. Imaginez l’état psychologique de ces malheureux laissés durant des semaines sans soins dans la crasse et la peur. Lors de leur première nuit à l’hôpital de Lviv, la sirène retentit. Paniqués, des dizaines d’entre eux vont alors s’échapper de leur chambre et courir en tous sens, pris d’une crise de panique telle que les psychiatres n’en avaient jamais vu. Les séquelles physiques et psychologiques vont être immenses.

La cinquième observation est politique. Nous aidons les Ukrainiens en leur livrant armes et renseignements. La France pourrait facilement monter aussi une opération de diplomatie de grande envergure en envoyant quelques médecins volontaires pour trier sur place les blessés de guerre, et réguler leur admission dans plusieurs hôpitaux européens. Je l’ai fait de façon artisanale pour un officier blessé, avec mon seul carnet d’adresses et l’aide très réactive du Quai d’Orsay. La massification de la démarche permettrait à la France de gagner de précieuses amitiés sans le coût politique des livraisons d’armes. La diplomatie sanitaire est un outil que la France devrait systématiser, et pas seulement en Ukraine.

La sixième observation est personnelle. La plus grande leçon de mon voyage, je l’ai vécue à mon retour, en franchissant la frontière polonaise. En 500 mètres, je quittais brutalement une lourdeur omniprésente pour une campagne paisible, prospère, léchée, sans cette inquiétude sourde qui vous tenaille dans votre être le plus profond. Brutalement, j’étais dans un endroit où nul soldat ne vous arrêtait pour contrôler je ne sais quoi. Où nulle sirène ne vous rappelait la mort omniprésente. C’était la paix familière.

Et là, taquinerie du hasard, alors que nous roulions depuis cinq minutes dans ce monde tranquille, retentit à la radio une improbable chanson de Joe Dassin : Si tu n’existais pas. Cela dura de très longues minutes, comme pour me donner le temps de savourer ce signal de bienvenue. Bienvenue à la maison. Sentiment naïf peut-être exacerbé par deux semaines d’épreuves, mais j’avoue avoir eu la gorge serrée. Effectivement, si notre Europe « n’existait pas », il faudrait l’inventer. Nous sommes des enfants gâtés qui ne comprenons pas notre chance.

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François-Xavier Bellamy : « Il faut rompre avec les incohérences passées »

Pour l’eurodéputé LR, la bataille des législatives ne doit pas être guidée par des « calculs individuels ».

Pourquoi la droite n’a-t-elle pas « mérité » la confiance des Français, comme vous l’aviez dit ?

C’est une longue histoire de déceptions accumulées qui a créé cette défiance, de revirements sur des sujets pourtant essentiels, au point que notre parti a donné parfois le sentiment qu’il ne voulait plus représenter ses électeurs. Il faut rompre avec les ambiguïtés et les incohérences passées: cela seul nous permettra de mériter à nouveau la confiance des Français.

Après votre échec aux européennes en 2019, votre ligne avait été jugée trop droitière. Certains utilisent la même critique pour expliquer l’effondrement des LR en 2022. Que répondez-vous ?

Il est temps d’ouvrir les yeux. En 2012, Nicolas Sarkozy a perdu l’élection présidentielle non parce qu’il avait tenu un discours trop ferme pendant sa campagne, mais parce que les électeurs considéraient que son action ne l’avait pas été assez. J’ai toujours assumé ma responsabilité dans la campagne de 2019, mais le résultat était aussi le symptôme du discrédit déjà profond qui pesait sur notre parti. Valérie Pécresse a fait une campagne sans doute différente de la mienne, son score n’a pas été meilleur pour autant… Je crois profondément que la ligne que nous avions tenue durant la campagne européenne – celle du réarmement industriel et agricole, de la barrière écologique, de la fermeté migratoire, de la réaffirmation de nos principes de civilisation – était celle que les Français pouvaient attendre, et les événements ont confirmé qu’elle correspondait à la réalité de l’action dont l’Europe a besoin. Les derniers scrutins disent d’abord l’ampleur du travail qui nous attend.

Si Les Républicains n’arrivent plus à susciter la confiance, pourquoi y restez-vous ?

Je ne me suis pas engagé aux Républicains parce que tout y allait bien, mais parce que j’ai toujours cru que le renouveau dont notre pays a besoin ne pouvait venir que de là. Cette élection l’a encore démontré, le RN est une impasse électorale : en duel face à un président majoritairement impopulaire, Marine Le Pen a perdu, de loin. Son parti reste le moyen par lequel sont réélus ceux qu’elle combat. Il me semble essentiel, même si le chemin sera long, de reconstruire la droite, pour qu’elle puisse de nouveau représenter et réunir ses électeurs, et par là rompre avec cette malédiction démocratique qui prive la majorité des Français de se traduire en majorité politique.

En exprimant votre respect à l’égard de Nicolas Sarkozy, vous lui demandez en même temps de clarifier ses choix politiques. Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans sa prise de position ?

Nicolas Sarkozy a toujours affirmé la nécessité d’assumer ses choix : aujourd’hui, il faut qu’il dise clairement s’il veut être un pilier de la majorité macroniste, ou s’il croit à la nécessité d’une opposition de droite. La loyauté implique la clarté.

Lui en voulez-vous de ne pas vous avoir soutenu aux Européennes ?

Chacun est libre et responsable de ses choix. Contrairement à certains de nos aînés en politique, je ne suis pas un homme du ressentiment, pour reprendre un mot de Nietzsche.

Comme l’ex-président, une bonne partie des électeurs de droite n’ont-ils pas choisi Macron ?

Beaucoup ont cru qu’il répondait à leurs préoccupations. Je pense l’exact inverse. Si l’on tient aux faits et aux actes plutôt qu’à la communication et aux commentaires paresseux qui alimentent le bruit médiatique, il est manifeste que la politique menée ces dernières années est contraire aux principes qui fondent la droite, et surtout à ce dont la France a besoin : une politique d’irresponsabilité économique et budgétaire, de fragilisation accélérée de notre école, de lâcheté dangereuse sur les plans migratoire et culturel… On a d’ailleurs vu ces dernières semaines Emmanuel Macron chercher l’électorat de La France insoumise en faisant appel à des réflexes communautaristes inquiétants, bien loin de la lutte qu’il affiche contre l’islamisme.

Pourquoi les Français n’ont-ils pas refusé ce clivage que vous critiquiez, entre « progressistes » et « populistes » ?

La première responsabilité est celle des partis politiques traditionnels, qui n’ont pas su se remettre en cause, il faut le reconnaître avec beaucoup d’humilité. Mais les Français n’ont pas voté pour cette affiche finale. Ce clivage s’est imposé sur nos faiblesses. Jamais nous n’avions vu autant d’électeurs voter par défaut. Je comprends ce réflexe de vote utile, mais il serait désespérant que notre démocratie reste éternellement piégée dans ce scénario. En votant, nous devrions pouvoir exprimer une adhésion, pas seulement chercher le moins pire.

Comment la droite peut-elle exister dans un débat national ?

En retrouvant des vertus peut-être trop longtemps perdues dans la vie publique : il faudra du courage, de la constance, de la persévérance, un attachement au bien commun plutôt qu’aux calculs individuels… Le macronisme est un opportunisme : si nous voulons constituer une alternative, ce doit être en renouant avec le sens de la fidélité, en refusant la démagogie, les contradictions tactiques, les facilités de communication.

Compte tenu de l’état des Républicains, un tel objectif vous semble-t-il accessible ?

Bien sûr. Je suis impressionné par la qualité extraordinaire de tant de personnes engagées dans ce parti. Nous avons largement de quoi reconstruire une offre politique enthousiasmante.

Les Républicains auraient-ils encore une raison d’être s’ils chutaient à moins de 40 députés ?

Une haie après l’autre. Ces élections législatives sont une étape décisive. Nous n’allons pas faire croire aux Français que nous pourrions imposer une cohabitation: ce qui risque d’arriver, ce n’est pas que le président n’ait pas de majorité, mais qu’il n’ait pas d’opposition. Je ne doute pas que les Français comprennent l’importance d’élire des députés indépendants du pouvoir, mieux que ceux qui seraient prêts à rejoindre un parti unique dans l’espoir d’y trouver un poste.

Comment voyez-vous l’avenir de la droite ?

Ce qui caractérise cette sensibilité politique, c’est le sens du temps long, de la responsabilité envers les générations futures, c’est le refus de l’agitation de court terme et de la consommation immédiate, la volonté de préserver quelque chose de plus grand que nous, qui nous précède et nous suivra. Le PPE m’a confié un travail sur l’avenir de la droite, que j’ai intitulé : « Pour une politique de la transmission ». Si nous croyons à cela, alors nous devons nous obliger à l’espérance que cela implique. Je le dis au lendemain d’une défaite brutale : il n’y a pas d’élection de la dernière chance. La France a des siècles d’histoire derrière elle. Elle a déjà connu beaucoup de mauvais dirigeants, elle survivra à ceux d’aujourd’hui, et à nos propres imperfections… Ce qui compte maintenant, c’est de nous remettre patiemment au travail.

Emmanuel Macron a-t-il abîmé la politique ?

Je le crois, oui, en s’autorisant toutes les contradictions. La politique, comme la vie, c’est l’effort de faire des choix. Cela exige de se confronter au vertige de la liberté, disait Kierkegaard, qui le résumait d’une formule : « Ou bien, ou bien ». Là s’éprouvent la difficulté et la force de l’existence. Promettre la confusion du « en même temps », c’est entretenir des illusions qui ne peuvent que décevoir. Les mois qui viennent risquent de le rappeler durement.

Mais, à l’évidence, cette stratégie permet de décrocher des victoires…

Il y a parfois du panache dans la difficulté, et du déshonneur dans le succès.

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