republicains-56-legislative-2022-pour-vous-defendre

Les législatives pour vous défendre

Christian Jacob : « Un rebond est possible »

Christian Jacob, le président du parti Les Républicains, passera la main après les législatives de juin 2022. Avant de partir, il veut remobiliser ses troupes pour les élections législatives de juin. Il croit qu’un « véritable rebond est possible » à l’échelon local. Et qu’il serait favorable à la droite républicaine.

Un mois après le premier tour de la présidentielle, avez-vous déjà tiré un premier bilan de l’échec de Valérie Pécresse ?

Non, c’est trop tôt. Il faudra s’y pencher après les législatives, cet automne. Ce genre d’analyse se fait à froid. L’urgence est de remporter le scrutin du mois de juin, alors que le pays se trouve dans une situation particulièrement complexe.

Laquelle ?

D’abord, on a un budget de l’État qui est faux, préparé avec une prévision de croissance de quatre points. Or, celle du premier trimestre est à 0 et celle du deuxième sera vraisemblablement autour de 0,2. Par ailleurs, on a une inflation qui est à 4,8. Et on a un coût de fabrication industrielle qui a augmenté de 25 %. Sans oublier des taux d’intérêt qui vont augmenter et des dépenses publiques qui explosent.

Davantage de dépenses publiques, c’est davantage de déficit ; davantage de déficit, c’est davantage de dettes ; et davantage de dettes, c’est davantage d’impôts et de taxes.

Pendant ce temps, on a un Président qui privilégie plus les tactiques politiciennes que l’intérêt général, avec cette absence de gouvernement depuis un mois. C’est très inquiétant pour l’avenir. On ne sait pas quelle est la ligne du président de la République sur le pouvoir d’achat, l’explosion du coût de l’énergie, la sécurité, l’immigration… Il joue la montre en permanence.

Face à cette situation, quelle est la ligne de votre parti ?

Elle est très claire. Celle d’une droite indépendante, qui ne sera jamais dans le blocage des institutions, capable de voter des textes qui vont dans le bon sens, mais de s’y opposer durement si ce n’est pas le cas.

On a besoin, à l’Assemblée nationale, d’avoir cette représentation que la droite a sur les territoires. On détient, aujourd’hui, à peu près 60 % des exécutifs : mairies, métropoles, départements, régions. Il faut que ces territoires soient représentés à l’Assemblée par des gens de convictions.

Où en êtes-vous de vos investitures pour les législatives ?

Elles sont bouclées. On a 543 candidats. Dans 94 % des circonscriptions, nous aurons des candidats uniques LR, UDI, les Centristes. L’interdiction du cumul des mandats, voulue par François Hollande, Édouard Philippe et Emmanuel Macron, empêche toutefois un certain nombre de personnalités à se présenter, alors qu’elles ont un vrai savoir-faire, une vraie compétence. Il faut vraiment revenir là-dessus.

L’Assemblée doit évoluer, selon vous ?

Oui. Elle doit évoluer vers un pouvoir de contrôle beaucoup plus fort et vers une vraie représentation territoriale. Voilà pourquoi il faudra passer par une grande loi de décentralisation. On a vu, pendant la crise du Covid, combien les collectivités territoriales ont su se substituer aux failles de l’État en matière de santé, notamment. Il faut faire confiance au terrain. Tout ce débat-là, nous aurions pu l’avoir au moment de la présidentielle. Il a fait défaut.

Actuellement, vous avez 104 députés. Quel est votre objectif pour juin ?

D’être le plus nombreux possible. Je crois vraiment à une réaction très forte de représentation des territoires. Les Français ont besoin d’avoir des représentants responsables. La situation économique impose un certain nombre de réformes et des choix clairs.

Le « en même temps », on a vu ce que ça donnait. Cela se traduit par « on ne fait rien, on ne bouge pas ». Or, on a le pire chiffre d’Europe sur la balance commerciale. Les entreprises sont confrontées à des charges, des normes qui pèsent lourd. Quand les entreprises n’ont pas cette capacité de se développer, c’est de la richesse en moins.

Ne pas avoir fait de réformes sur l’assurance chômage et sur les retraites, ne pas avoir allégé le carcan technocratique, ne pas avoir fait une vraie loi de décentralisation… Tout cela nous pénalise.

Il y a quand même eu une réforme de l’assurance chômage…

Une demi-réforme, plutôt.

L’ancien Président, Nicolas Sarkozy, ne vous a pas aidés durant cette campagne présidentielle. Est-ce une déception pour vous ?

Je ne souhaite pas commenter la position de Nicolas Sarkozy. C’est la sienne. Il sait que ça n’a jamais été la mienne. On s’en est expliqué. Cela n’empêche pas d’avoir de l’amitié, de la reconnaissance pour tout ce qu’il a fait. Aujourd’hui, le choix est clair pour les Français. Va-t-on confier tous les pouvoirs à un seul homme, Emmanuel Macron, qui ne portera aucune réforme ?

Après un tel échec de Valérie Pécresse, comment la droite peut-elle gagner ces législatives ?

La droite a toujours gagné quand elle a su parler à tous les Français, quelle que soit leur catégorie sociale, quelle que soit leur tranche d’âge.

Est-ce à dire que Valérie Pécresse n’a pas su parler à tous les Français ?

On a loupé cette campagne présidentielle. Mais les responsabilités sont multiples. Valérie a été la première à dire qu’elle avait une responsabilité personnelle. Mais il y a aussi une responsabilité collective. On n’a pas su, dans ce contexte de Covid, de guerre en Ukraine, desserrer les deux mâchoires du piège tendu par Emmanuel Macron, affirmant : « c’est moi ou le chaos ».

N’est-ce pas aussi l’échec de la primaire ?

Je n’y ai jamais été favorable. L’histoire récente démontre que j’avais raison.

Comment allez-vous faire campagne ?

En allant sur le terrain ! Laurent Wauquiez fait beaucoup de déplacements. Xavier Bertrand, Bruno Retailleau, Aurélien Pradié, Gérard Larcher, Rachida Dati, Michel Barnier sont très engagés. Valérie Pécresse aussi. Je vais faire pratiquement un déplacement par jour à partir de cette semaine et jusqu’à la fin de la campagne.

Laurent Wauquiez est suppléant d’Isabelle Valentin, en Haute-Loire. C’est le début de son retour sur la scène nationale ?

C’est à lui qu’il faut poser la question. Ce que je peux vous dire, c’est qu’il a une voix très importante dans la reconfiguration de la droite et du centre que nous devons conduire. Comme toutes les personnes que je viens de vous citer.

Vous mettez cinq « priorités » en avant pour cette élection. D’où viennent-elles ?

Des consultations que nous avions organisées avant la présidentielle. Nous proposons, un, de baisser le prix des carburants à la pompe (en jouant sur les taxes).

Deux, d’indexer les retraites sur l’inflation et de les revaloriser (aucune pension en dessous du Smic).

Trois, d’alléger les charges qui pèsent sur le travail, en limitant la dépense publique pour pouvoir taxer moins.

Quatre, de résorber les déserts médicaux grâce aux médecins juniors, qui pourront faire leurs deux dernières années d’internat en médecine de ville.

Cinq, d’améliorer la sécurité en réinstaurant les peines plancher et en procédant à l’expulsion – réelle – des étrangers condamnés.

Pensez-vous qu’il puisse y avoir un rééquilibrage politique en votre faveur lors des législatives ?

J’en suis convaincu. Le quinquennat qui s’achève a eu trois années utiles avant le covid. Il ne s’est rien passé au cours de ces trois ans et il ne se passera rien de plus dans les cinq à venir, parce que c’est le mode de fonctionnement d’Emmanuel Macron. Quand on n’a pas de ligne claire, c’est très compliqué de réformer. On ne peut le faire que lorsqu’on est au carré sur ses positions. Or il ne l’est pas.

Vous croyez qu’une cohabitation est possible à l’issue des élections ?

Je crois qu’un véritable rebond est possible, mais ce que les Français attendent, ce sont des élus responsables. Les balivernes telles que « Jean-Luc Mélenchon Premier ministre » sont d’un ridicule total. Il est l’idiot utile d’Emmanuel Macron, qui en joue beaucoup. Je suis convaincu que les scores des candidats En Marche vont s’effondrer par rapport à 2017, et que les nôtres vont monter.

Redoutez-vous une nouvelle explosion de colère autour du pouvoir achat ?

Mais la genèse de cette colère, c’est Édouard Philippe ! Il est l’homme qui a réussi à mettre le feu sur tous les ronds-points de France. Au départ, les gilets jaunes, c’était un cri d’alerte sur le pouvoir d’achat. Le président de la République et le Premier ministre ont traité cela par le mépris, avec une condescendance totale. Même chose pour les 80 km/h. Ils sortent du même moule, ce sont des technocrates, qui ne sentent pas les choses.

L’Assemblée nationale, fade, molle, composée d’une majorité de députés sans ancrage territorial, habitués à courber l’échine au service d’un seul homme, n’a pas joué son rôle. Tout a été fait pour l’affaiblir. On a besoin d’une Assemblée qui sente le quotidien. Nous avons les personnalités en capacité de le faire, avec une vraie expérience de la gestion locale.

Vous craignez une forte abstention ?

En effet, Il y a un risque. L’alignement de la présidentielle et des législatives affaiblit la participation, c’est indiscutable.

Vous êtes pour la proportionnelle ?

Non. J’y suis vraiment opposé. C’est confier la représentation nationale aux partis puisque ce sont eux qui décideraient de l’ordre d’inscription des candidats sur les listes, et donc qui peut potentiellement être élu ou pas. Cela revient à faire désigner les candidats par les états-majors parisiens plutôt que par les territoires.

Julien Aubert a fait savoir qu’il était candidat à la présidence des Républicains. C’est lui qui va vous succéder ?

Il y a un temps pour chaque chose (rires). J’invite tous mes amis à se concentrer sur les législatives. Ma mission ne prendra fin qu’après les élections.

>> Lire l’interview sur OuestFrance.fr

Read More

Bruno Retailleau : « La politique des clientèles, c’est la mort de la politique »

« En voulant tout concilier, la droite a tout perdu », estime le sénateur LR, qui appelle sa famille politique à « repartir de l’essentiel ».

Quels sont les objectifs poursuivis avec la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation ?

Il y a chez Emmanuel Macron cette volonté constante de provoquer, pour rester au centre du jeu. Sauf que c’est un jeu très dangereux. Alors que les quartiers sont gagnés par la haine antiflics, on nomme au gouvernement un homme qui affirmait que la France est dans « le déni des violences policières ». Alors que l’université est gangrenée par le wokisme, on confie l’école de nos enfants, creuset de notre pacte national, à un théoricien qui considère le discours d’Assa Traoré comme « rassembleur » et fustige « l’universalisme chauvin de l’homme blanc hétérosexuel ».

Faire entrer dans l’école un tel profil universitaire, n’est-il pas un moyen de soumettre la gauche décoloniale et les dénonciateurs du racisme structurel aux principes républicains, comme certains le croient à l’Élysée ?

Faire croire qu’on peut combattre des idées en les associant au pouvoir, c’est ignorer le pouvoir des idées. Pap Ndiaye a plus de dix ans de combats revendiqués en faveur du modèle multiculturaliste à l’anglo-saxonne, exact contraire du modèle français d’assimilation qui proclame l’indifférence aux différences.

C’est donc un choix idéologique, mais aussi tactique, car il s’agit de faire du pied à l’électorat mélenchoniste avant les législatives. Tant de cynisme est effrayant, pour l’avenir de l’école mais aussi de la politique. La politique des clientèles, c’est la mort de la politique.

Si ce gouvernement illustre la poursuite du «en même temps» macronien, pourquoi s’en étonner ?

Il ne s’agit pas de s’en étonner mais de le dénoncer : le «en même temps» consacre un vide idéologique qui laisse tout l’espace aux radicalités. On l’a d’ailleurs vu sur l’islamisme : le gouvernement déplore l’autorisation du port du burkini à Grenoble après avoir refusé nos amendements au Sénat pour l’interdire ! Le parti de l’ «en même temps», parce qu’il ne veut pas choisir, se condamne à l’indéfinition et donc à l’impuissance.

Or en démocratie, quand les citoyens ne se sentent plus représentés, quand le vote débouche sur un gouvernement qui n’incarne aucune ligne politique, c’est le principe même du vote qui est remis en cause. Voilà ce qui alimente l’abstention et les votes protestataires.

Les premiers jours du gouvernement Borne sont marqués par la tempête Abad. Que pensez-vous de cette affaire ?

Je n’ai aucun élément pour juger la vie privée de Damien Abad. Mais j’en ai suffisamment pour juger sa vie publique. On ne peut pas se rallier sans se renier. Que peuvent penser les Français lorsqu’ils le voient tout sourire aux côtés d’Olivier Véran alors qu’il n’a cessé, à la tête de l’opposition à l’Assemblée, de dénoncer sa politique sanitaire ?

Comment s’étonner que les électeurs ne votent plus quand ceux qui se présentent à leurs suffrages se vendent au plus offrant, comme de vulgaires mercenaires ? L’attitude de Damien Abad est déplorable, car il rabaisse la politique et donne des raisons supplémentaires de désespérer d’elle. Cependant, tous ceux qui ont manigancé le ralliement de la droite ont déjà perdu. L’hémorragie espérée n’a pas eu lieu. L’issue des législatives est donc loin d’être écrite.

Élisabeth Borne évoque déjà la réforme des retraites et le pouvoir d’achat. N’est-ce pas rassurant pour la droite ?

J’attends les actes. Car je me souviens qu’Emmanuel Macron a aussi déclaré que la réforme des retraites n’était pas une priorité. Une chose est sûre : nous ne cautionnerons pas de nouvelles dépenses sans de réelles économies.

Sur quelle question centrale la recomposition de la droite s’organisera-t-elle après le 19 juin ?

L’enjeu pour la droite, c’est d’abord la clarté. En voulant tout concilier, la droite a tout perdu. Nous devons repartir de l’essentiel. Ce qui fonde la politique, c’est une vision de l’homme dans son environnement. À l’heure où les problèmes de pouvoir d’achat et de communautarisme taraudent nos concitoyens, surtout les plus modestes, je crois que la droite doit repenser ensemble la question sociale et la question identitaire, en reposant cette question fondamentale : qu’est-ce qu’une politique qui garantit la dignité de chaque Français et l’unité entre tous les Français ? Et je pense que notre modèle de civilisation, qui a pour cadre la nation et pour moteur la liberté, fournit une base indispensable à cette réflexion.

>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr

L’article Bruno Retailleau : « La politique des clientèles, c’est la mort de la politique » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

François-Xavier Bellamy : « La fiction du « en même temps » couvre une confusion généralisée »

Puisse le renoncement de certains élus LR à leurs convictions pour des postes ne pas entraîner un renoncement symétrique chez les électeurs de droite, plaide le député européen LR, par ailleurs normalien et professeur agrégé de philosophie.

Une étrange atmosphère s’est emparée de notre vie politique. Au moment où les crises multiples que nous traversons devraient imposer la plus grande clarté dans la parole et dans l’action, tout semble au contraire confus et inconsistant comme jamais. L’« ancien monde » a été sévèrement jugé, souvent à raison ; mais au moins, on ne s’y posait pas la question de savoir si un élu allait soudainement soutenir tout ce qu’il avait combattu au motif d’une opportunité passagère. La politique n’était pas toujours morale, mais il y avait quelques principes ; la réflexion qui animait les vieux partis manquait souvent de profondeur, mais on tenait au moins à quelques idées. Les figures importantes du débat public n’étaient pas interchangeables : elles avaient leur vision, leur caractère, et c’était la condition pour choisir la continuité ou l’alternance en toute connaissance de cause.

D’une élection présidentielle, on pouvait déduire à peu près la cohérence du gouvernement qui viendrait. Dans le « nouveau monde », on peut hésiter, pour des postes stratégiques, entre des personnalités dont les convictions semblent radicalement opposées – comme si le fond n’avait plus aucune importance. La fiction du « en même temps » couvre cette confusion généralisée ; il n’y a plus de réel, seulement de la communication.

Le réel existe pourtant, et il se rappellera à nous tôt ou tard. Les élus qui, dans l’espoir d’un poste, taisent soudain les alertes qu’ils lançaient, portent une lourde responsabilité morale ; mais ils ne sont pas seuls. En ce lendemain de réélection, nombreux sont aussi les électeurs qui oublient tout ce à quoi ils se disaient attachés.

Il est encore temps d’ouvrir les yeux. Nul n’est censé ignorer les faits ; et après cinq ans de macronisme, celui qui votait à droite ne peut, sans se renier, considérer que ce président correspond à ce que la France attendait. Que la droite vous ait déçu, comment ne pas le comprendre ? Mais qu’un parti n’ait pas été à la hauteur ne rend pas nécessairement son adversaire convaincant. Vous n’avez pas le droit à une sévérité sélective. Si vous avez trouvé la droite insuffisante, comment pourriez-vous ne pas juger ce président inquiétant ?

En votant à droite, vous disiez votre volonté d’une meilleure gestion des finances publiques : avant même que le Covid n’apparaisse, les dépenses courantes de l’État avaient plus augmenté sous Emmanuel Macron que sous François Hollande. Le niveau des dettes publiques française et allemande était comparable il y a dix ans, l’écart approche 50 points aujourd’hui. Vous vouliez que notre économie retrouve son dynamisme ? La France vient de passer le record de 100 milliards d’euros de déficit commercial annuel. Nous sommes devenus dépendants même dans les secteurs les plus stratégiques : l’énergie, confiée successivement à trois ministres antinucléaire, ou l’alimentation – dont nous sommes devenus importateurs nets pour la première fois. À Bruxelles, les élus LREM votent maintenant pour faire baisser notre production agricole, au nom d’un culte de la décroissance qui aggravera notre dépendance, sans même sauver l’environnement.

Vous vous inquiétiez de l’insécurité ? Tous les indicateurs montrent la montée de la violence. Vous vouliez le rétablissement de l’autorité de l’État, garante de la concorde publique ? Vous avez eu les « gilets jaunes », des semaines d’affrontements inutiles créés par une énième hausse de taxes. Vous étiez préoccupés d’une immigration trop importante ? Jamais la France n’aura donné autant de titres de séjour que sous le quinquennat qui vient de s’achever ; et jamais elle n’aura aussi peu expulsé les immigrés illégaux.

Sur aucun des sujets essentiels pour l’avenir de notre pays, Emmanuel Macron n’a fait mieux que François Hollande. La courbe du chômage elle-même, emblématique de l’échec du socialisme au pouvoir, baisse plus lentement que chez la plupart de nos voisins.

Bien sûr, les problèmes de la France ne datent pas d’hier, et tous les partis qui ont exercé le pouvoir au cours des dernières décennies ont leur part de ce bilan ; mais les déceptions du passé ne sauraient exonérer ce président, arrivé à l’Élysée il y a déjà dix ans, de son propre passif.

Le plus important de ces sujets reste bien sûr l’école : là aussi, les réformes du dernier mandat n’auront fait que prolonger le désastre du quinquennat socialiste. La disparition du bac et l’effacement des savoirs fondamentaux au lycée, la disqualification des concours de l’enseignement, le combat déterminé contre la liberté scolaire, ont encore aggravé la crise très profonde de notre système éducatif et la révoltante injustice qu’elle cause.

Otage d’une folie racialiste

À cette injustice, Emmanuel Macron répond aujourd’hui, non en réhabilitant la mission éducative, mais en mettant à sa tête l’idéologie qui ne cesse d’en faire le procès : son nouveau ministre est l’une des figures de la mouvance décoloniale, qui considère nos institutions, à commencer par l’école, comme des rouages du « racisme structurel » dont la France serait intrinsèquement coupable. Jean-Michel Blanquer avait au moins lutté courageusement contre ce risque vital pour l’unité nationale. Contre l’ambition de renouer avec une culture commune, c’est en intellectuel conscient des enjeux majeurs attachés à ce débat que Pap Ndiaye a participé à des colloques interdits aux Blancs. Et on voudrait nous faire croire qu’il est raciste de s’inquiéter d’une telle orientation ? Quelle folie… Si vous pensiez que l’urgence est de renouer avec la transmission des savoirs fondamentaux à tous les enfants de ce pays, quelle que soit leur couleur de peau, vous avez le droit de refuser que l’Éducation nationale devienne l’otage de cette folie racialiste, qui prépare tant de crises pour l’avenir.

Vous avez le droit de rester lucides ; vous en avez aussi le devoir.

Dans ce moment de confusion, peu d’élus auront finalement cédé à la tentation de l’opportunisme ; les électeurs doivent se souvenir qu’ils sont eux aussi responsables. Respecter une élection n’oblige pas à la complaisance envers celui qui l’a gagnée ; il n’est pas contraire à la démocratie de tenir à ses convictions, ni de vouloir qu’un gouvernement ait une opposition clairvoyante. Renoncer à cette clairvoyance, ce serait le symptôme d’une indifférence envers l’avenir, d’un relativisme inconséquent, qui constituent le terreau de la crise démocratique que nous traversons aujourd’hui. La politique retrouvera son sens par cette exigence de vérité et de constance – qui, pour reprendre le mot de Saint-Exupéry, vaut pour chacun de nous. « Chacun est responsable. Chacun est seul responsable de tous. »

>> Lire la tribune sur LeFigaro.fr

L’article François-Xavier Bellamy : « La fiction du « en même temps » couvre une confusion généralisée » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Christian Jacob : « Nous sommes les seuls à pouvoir mettre fin à l’immobilisme d’Emmanuel Macron »

Le président de LR s’exprime sur la situation du parti ainsi que sur le départ de Damien Abad, entré au gouvernement et accusé d’agressions sexuelles.

Christian Jacob a de la bouteille et tient à le rappeler, lui qui « en a tellement vu », d’après le titre de son récent livre aux éditions Robert Laffont. À la tête d’un parti en difficulté, le député de Seine-et-Marne affiche le calme tranquille des vieilles troupes au moment de tourner la page des Républicains.

L’objectif ? Sauver ce qui peut l’être en faisant valoir l’implantation locale des candidats de LR aux prochaines législatives. Qui pour reprendre le parti ? De quoi le second mandat d’Emmanuel Macron sera-t-il le nom ? L’ancien ministre de Jacques Chirac livre ses impressions et lâche ses coups envers Damien Abad, son ancien président de groupe à l’Assemblée nationale et nouveau ministre des Solidarités, aujourd’hui accusé d’agressions sexuelles.

Étiez-vous au courant de ces accusations qui ont été notifiées à votre parti par l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes, selon une enquête de Mediapart ? Si oui, pourquoi ne pas avoir réagi ? Aurélien Pradié révèle être intervenu auprès de Damien Abad à la suite de rumeurs au sein des Républicains.

Je n’ai jamais été saisi, ni par l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes ni par les services de l’Assemblée nationale. Des rumeurs sur une plainte déposée contre lui avaient circulé en 2017, j’avais interrogé Damien Abad à cette époque. Il m’avait répondu que tout cela était faux et qu’il n’avait d’ailleurs jamais été convoqué par la justice.

Il entre au gouvernement après avoir annoncé se mettre en congé du parti. Quand on regarde le déroulement de cette séquence, on a du mal à croire que vous n’avez pas tenté de le retenir jusqu’au bout…

À aucun moment. Vous savez, je suis trop attaché à ma propre liberté pour enfreindre celle des autres. Je n’ai jamais eu de doute sur le fait qu’il était prêt à toutes les trahisons et à toutes les lâchetés. C’est de notoriété publique maintenant que Damien Abad n’a cessé depuis six mois de faire des offres de service parce qu’il voulait absolument entrer dans un gouvernement, quel qu’il soit. Il a été sévèrement tancé en réunion de groupe, où nous lui avons demandé de choisir clairement les choses. Expliquer qu’il avait besoin de mûrir sa réflexion était un argument qui ne tenait pas. Dont acte.

Vous le vivez comme une trahison ?

Ce sont tout simplement des personnalités en manque de reconnaissance et qui rêvent du matin au soir de devenir ministre, sinon leur vie sera fichue. Sur Damien Abad et quelques autres, il faut voir les choses de manière détendue, avec le calme des vieilles troupes. Des gens qui vont à la soupe, il y en a toujours eu.

Est-ce que l’ultimatum que vous aviez lancé à Damien Abad vaut aussi pour Guillaume Larrivé, député LR qui avait appelé dans nos colonnes à construire un « pacte de majorité » avec Emmanuel Macron ?

Non, nous ne sommes pas dans une caserne. Il y a des sensibilités différentes, et c’est bien normal. Je n’ai jamais fonctionné à l’exclusion. Les personnes qui se sentent mal à l’aise peuvent partir. Encore une fois, on nous annonçait soixante députés sur le départ. Où sont-ils ? À peine quatre.

Il y a les fins rapides et les morts lentes…

Je pense plus à la vie qu’à la mort.

Vous réjouissez-vous que l’aile droite soit plutôt bien représentée au gouvernement avec deux ministres d’État issus de vos rangs, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, sans compter Damien Abad ?

On a payé pour voir. Le résultat du premier quinquennat ? Le pire déficit commercial que l’on ait jamais eu et une gestion catastrophique des finances de l’État. Voilà le bilan d’un Premier ministre qui s’appelait Édouard Philippe et du ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. La sécurité ? Une augmentation de 40 % des tentatives d’homicide. Plus de 30 % d’augmentation des violences sur personne. Voilà le bilan. Le ton est donné. Peu importe la composition du gouvernement, ça ne me fait ni chaud ni froid. Personne ne peut raisonnablement croire que c’est Élisabeth Borne qui a composé son propre gouvernement. C’est d’ailleurs navrant qu’elle en soit réduite à ne plus pouvoir choisir son directeur de cabinet. Le vrai enjeu, c’est maintenant la composition de l’Assemblée nationale.

La nomination de l’historien Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale est-elle, selon vous, le symbole de la dérive communautaire d’Emmanuel Macron ?

Toutes les informations qui nous parviennent depuis quarante-huit heures sur les prises de position de monsieur Ndiaye sont pour le moins inquiétantes et obligent le ministre de l’Éducation nationale à s’expliquer clairement dans les plus brefs délais, notamment sur ses propos sur l’existence de violences policières en France et sur sa conception de la République.

Pensez-vous que le prochain quinquennat sera celui des réformes ? Celles que vous n’avez peut-être pas eu le courage de faire…

Je vous rappelle que cela fait dix ans que nous ne sommes plus en responsabilité et que le contexte a totalement changé. Emmanuel Macron repart avec les mêmes équipes et la même méthode. Il est prisonnier de la quadrature du « en même temps » et de son incapacité à passer à l’acte. On a bien vu comment ont été traités les parlementaires de la majorité. Ils sont incapables de prendre une initiative, de porter une proposition de loi en lieu et place des ministres. C’était une majorité désincarnée parce qu’il n’y avait aucun ancrage territorial de ses élus, sans proximité réelle avec le terrain. On l’a constaté durant tout le quinquennat lorsque les parlementaires d’Emmanuel Macron nous expliquaient qu’ils n’étaient pas là pour recevoir les gens ou jouer les assistantes sociales. Je ne vois pas en quoi Macron réformerait plus ou mieux cette fois-ci. Comme à chaque fois avec le président de la République, ce seront des discours sans fin d’une qualité discutable mais aucune réforme.

Nommer Première ministre une femme dite de gauche, Élisabeth Borne, pour mener des réformes de droite, est-ce la quadrature du « en même temps » dont vous parlez ?

Oui, parce qu’au-delà de ses qualités personnelles, qui sont réelles, Élisabeth Borne est une femme de gauche assumée. C’est tout à son honneur, elle a été conseillère de Lionel Jospin et directrice de cabinet de Ségolène Royal. Pour autant, cela ne changera rien puisqu’il n’y aura pas de réformes. Le seul moyen de changer les choses se trouve l’Assemblée nationale parce que c’est là-bas que sont votées les lois. Moi qui suis sur le terrain, je sens qu’il peut y avoir un rebond en faveur des Républicains, nos candidats rencontrent un vrai soutien dans les territoires.

À force de vanter les mérites du local dans une élection à portée nationale, ne prenez-vous pas un risque face à des candidats qui pourront afficher le visage d’Emmanuel Macron en campagne ?

Vous le voyez bien, Emmanuel Macron a été élu par défaut. Il n’y a pas réellement d’adhésion à sa candidature. D’ailleurs, vous avez pu le remarquer le jour de son élection : on a rarement vu une élection aussi terne, pas un coup de klaxon… Je ne suis pas certain que nos opposants aient intérêt à trop se réclamer d’Emmanuel Macron. Les élections législatives, ce sont 577 territoires de France qui choisissent leurs représentants. Il est logique que les Français attendent de leurs élus qu’ils soient au plus près d’eux. Nos candidats sont implantés, c’est la raison pour laquelle je suis optimiste.

Comme Gérard Larcher pendant la campagne, vous interrogez-vous sur sa « légitimité » ?

Emmanuel Macron a été élu, il n’y a aucune discussion à avoir là-dessus. Mais il s’agit bien d’une élection par défaut puisque le président de la République a été élu pour éviter le Rassemblement national. Il ne s’agissait pas d’un vote d’adhésion. Il n’y a pas eu de vrai débat ou de projet, il n’y a rien eu de tel durant cette campagne.

Vous le savez, certains à droite sont soupçonnés de vouloir attendre les résultats des législatives pour se prononcer… Cela dépendra-t-il de votre score ?

C’est toujours le même film que l’on nous rejoue à chaque fois. Souvenez-vous, déjà au lendemain des européennes, dans tous les journaux, on nous disait que le Rassemblement national serait le premier parti de France, qu’En marche ! allait s’implanter durablement et que nous serions sommés de choisir. Sauf qu’aux dernières municipales la vérité est que nous n’avons jamais remporté une victoire aussi écrasante en gagnant 56 % des villes de plus de 9 000 habitants. Pourquoi ? Tout simplement parce que, lorsqu’il s’agit de confier les clés de la gestion d’une collectivité, les électeurs préfèrent se tourner vers des gens dont ils se sentent proches, des personnalités en qui ils peuvent avoir confiance et qui bénéficient d’une certaine expérience. C’est pour cela que j’ai confiance dans notre résultat aux élections législatives.

Votre mandat à la tête des Républicains a été ponctué de crises et d’échecs successifs. Est-ce que c’est à cela que l’on reconnaît les vrais chefs ?

Quand je suis arrivé ici, notre famille était divisée, je l’ai rassemblée. Nous étions environ 60 000 militants et seulement 1 500 jeunes. Aujourd’hui, nous sommes 160 000 adhérents, dont environ 15 000 jeunes, grâce à la structuration d’un mouvement autonome. Nous avons remporté une victoire écrasante aux municipales, qui est l’une de nos plus belles victoires. Même chose aux départementales, ainsi qu’aux régionales, où nous nous sommes maintenus alors que nous avons subi un échec cinglant aux présidentielles. Ramenons les choses à leur juste proportion : plusieurs victoires et une défaite, dont je ne minimise absolument pas les conséquences.

Vous semblez oublier la question de la dette après votre score inférieur à 5 %.

Pas du tout, c’est parce que nous avions rétabli la situation de nos finances que nous pouvions faire face à cette situation. Je le dois d’abord à Laurent Wauquiez, qui a excellemment géré les difficultés financières dans lesquelles nous nous trouvions après Bygmalion. C’est notre gestion rigoureuse qui nous a permis de financer 8 millions d’euros sur les 15 millions qu’a coûté la campagne.

C’en est fini des primaires dans vos statuts. On peut s’interroger : le prochain président de votre famille politique sera-t-il nécessairement le favori à l’élection présidentielle ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai jamais été un partisan farouche des primaires. J’ai toujours été opposé à ce système. Je pense qu’il est générateur de divisions, donc j’ai veillé à le retirer des statuts. Ce sera à la nouvelle équipe de voir comment elles entendent organiser les choses. Une élection présidentielle, c’est une rencontre avec les Français qui doit s’imposer naturellement. À partir du moment où l’on entre dans un processus de sélection, ce n’est pas bon signe. Ceux qui ont réussi, qu’ils s’appellent Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac, ne l’ont pas fait en passant par des primaires, que je sache.

Laurent Wauquiez – très populaire à droite – aura-t-il tout intérêt à reprendre la tête de votre famille politique ?

Le choix des militants sera le bon. Tous ceux qui estiment être en situation de pouvoir présider notre famille politique et de porter un projet devant les militants seront appelés à le faire, et nos adhérents trancheront. Nous ne manquons pas de personnalités, de talents au sein de notre parti. C’est aussi ça, faire vivre la démocratie. Charge à celle ou celui qui sera élu de conduire notre famille politique dans les cinq ans à venir jusqu’à l’élection présidentielle. Le choix d’un candidat doit être naturel. Et je pense effectivement que Laurent Wauquiez fait partie de ceux qui ont toutes les qualités pour y arriver.

Rachida Dati semble aussi sur les rangs…

C’est une amie et quelqu’un qui compte beaucoup dans notre vie politique. C’est aussi un tempérament d’exception, qui mène un formidable combat à Paris.

Vous évoquiez Nicolas Sarkozy. Regrettez-vous que son lien avec les militants et sympathisants de droite se soit dégradé à ce point ?

C’est à lui qu’il faut que vous posiez la question. Moi, j’ai des liens d’amitié avec Nicolas Sarkozy. Ces liens sont intacts, mais nous avons l’un et l’autre un positionnement différent, que nous avons clairement assumé.

Vous ne partagez donc pas la volonté d’Aurélien Pradié, qui s’exprimait dans nos colonnes, de « rompre avec le sarkozysme » ?

Avec Aurélien, nous n’avons pas le même état civil. Lorsque j’ai connu Nicolas Sarkozy, j’étais président national des Jeunes Agriculteurs et il était ministre du Budget. Avec lui, c’est trente ans de vie politique. Aujourd’hui, nous avons fait un choix différent, mais ça n’enlève rien à nos liens personnels.

>> Lire l’interview sur LePoint.fr

L’article Christian Jacob : « Nous sommes les seuls à pouvoir mettre fin à l’immobilisme d’Emmanuel Macron » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More
26BFEE5D-1DAB-4321-921D-0E8EDA999E36

François ARS candidat

François ARS investi par Les Républicains

L’adjoint au maire de Vannes (Morbihan), François Ars, est notre candidat « Les Républicains » investi dans la 1ère circonscription du Morbihan, par la CNI (Commission Nationale d’Investiture des Républicains).

François ARS est adjoint au maire de Vannes en charge des espaces publics et des mobilités urbaines, conseiller communautaire, docteur en histoire contemporaine. C’est son troisième mandat municipal.

1ère Circonscription : Vannes, Muzillac et Presqu’île de Rhuys

Dans la première circonscription du Morbihan, « Tout est dans l’équilibre. Une politique bien menée doit être équilibrée, entre développement économique et protection de l’environnement. Elle doit aussi être juste dans le respect des concitoyens et du territoire où nous vivons. ».

Marie-Thérèse Cabon, 63 ans, première adjointe à Muzillac, première vice-présidente d’Arc Sud Bretagne, est sa suppléante. Retraitée de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) se veut sans sans étiquette.

Malgré les circonstances nationales, François ARS croit en ses chances de remporter cette élection : « Les électeurs ne fondent par leur choix uniquement sur les étiquettes mais aussi sur les personnalités. »

Ce sera à 56 ans, sa première campagne sous son propre nom, lui qui a toujours été fidèle à la droite républicaine, dont il n’a jamais dévié depuis son engagement dès ses 15 ans. « C’est ma colonne vertébrale ».

Une campagne de proximité

François ARS et Marie-Thérèse CABON entendent faire une campagne de proximité, ancré dans leur territoire. « On veut écouter, comprendre le terrain et représenter les différentes sensibilités de la circonscription avec le milieu urbain (Vannes), le rural (Muzillac) et le littoral (Presqu’île). »

Et à l’Assemblée nationale

À l’Assemblée nationale, François Ars portera la voix d’une circonscription confrontée au vieillissement de sa population, à l’arrivée de nouveaux habitants, aux problématiques de logements, etc. Sur ce dernier point, il faudra « impulser une politique de construction de logements à loyer modéré pour les jeunes ménages. Il faut être inventif, imaginatif et maîtriser le prix du foncier pour que tout le monde puisse rester au plus près de son emploi ».

Un autre cheval de bataille : le pouvoir d’achat avec la baisse temporaire des taxes ; jouer sur le mix énergétique en aidant la population à investir dans de nouvelles énergies. Enfin, l’augmentation du budget de l’armée à hauteur de 2 % du BIP (hors pension) est souhaitée.

Voilà une candidature que vous devez soutenir, en votant pour lui le 12 et 19 juin 2022.

https://www.facebook.com/francoisars2022

Read More

Christian Jacob : « Avec Sarkozy, nous avons des visions différentes »

Christian Jacob quittera la présidence des Républicains après les législatives. Avant sa venue lundi dans le Var, il évoque sa dernière bataille et fustige ceux qui ont abandonné le navire.

Au lendemain des législatives, Christian Jacob quittera la présidence des Républicains. Après la débâcle de la présidentielle, partira-t-il sur une nouvelle défaite ? Pour éviter cela, il se bat sur tous les fronts. Lundi prochain, il sera dans le Var, à Toulon avec tous les candidats LR, puis à Six-Fours. Convaincu que les sondages qui prédisent la déroute se trompent.

Vous avez estimé, hier matin sur France info, qu’Élisabeth Borne était une « Première ministre de gauche »…

C’est une évidence. Toute sa vie, tout son engagement politique en attestent. Elle a été conseillère de Lionel Jospin, puis directrice de cabinet de Ségolène Royal.

L’ouverture de la SNCF à la concurrence et la réforme de l’assurance chômage, qu’elle a portées en tant que ministre du Travail, ce sont des mesures de gauche ?

Ces réformes n’ont pas apporté grand-chose. Elles ne sont pas allées assez loin. C’est d’abord la faute d’Emmanuel Macron, qui utilise une montagne de mots pour accoucher d’une souris. Il est le seul Président, depuis 40 ans, à n’avoir pas réussi à mener à bien une réforme des retraites. En revanche, il a parfaitement réussi à réduire la pension des retraités en augmentant la fiscalité.

Vous proposez de baisser les taxes sur les carburants pour ramener le prix du litre à 1,50 euro. Valérie Pécresse jugeait cette mesure « inadaptée » pendant sa campagne…

Sa position était plus nuancée que cela. Il faut des mesures efficaces immédiatement qui touchent l’ensemble des Français. En France, on a même une taxe sur la taxe, la TICPE (ex-TIPP) sur laquelle on applique la TVA. On matraque toute la France rurale !

Vous êtes favorable au report à 65 ans de l’âge de départ à la retraite. Si le gouvernement dépose ce projet de loi, les députés LR voteront pour ?

Le vrai problème d’Emmanuel Macron, c’est son incapacité à faire quoi que ce soit. Il y a cinq ans, il avait annoncé une réforme d’une ampleur comparable à la création de la Sécurité sociale par le général de Gaulle. Ont suivi trois ans de parlotte pour ne rien faire, parce qu’il n’y avait pas de ligne claire. Il veut embrasser trop large. En ce sens, il est aussi démagogue que Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.

Les sondages vous promettent moins de députés que le Rassemblement national. Un tel résultat serait une gifle ?

Je suis convaincu qu’il n’en sera rien. On voit bien, dans les enquêtes qui nous remontent, que lorsqu’on met des noms en face des étiquettes, les candidats Républicains sont les mieux placés. Notre ancrage territorial fera la différence, comme lors des municipales et des départementales. Les sondages nationaux sur les législatives ne veulent strictement rien dire !

Vous céderez votre place de président après les législatives. Laurent Wauquiez a-t-il le bon profil pour vous succéder ?

Il a toutes les qualités pour cela. Comme beaucoup d’autres. Mais ce n’est pas le débat du jour. Comme disait mon ami Guy Drut : une haie après l’autre.

En renonçant à se présenter à la primaire LR, en décembre, n’a-t-il pas laissé passer sa chance ?

On ne refait pas l’histoire. Il a fait le choix de son ancrage territorial. En Auvergne Rhône-Alpes, les électeurs se félicitent d’avoir un excellent président de région.

Le maire de Cannes serait un bon chef pour Les Républicains ?

David Lisnard vient de prendre la présidence de l’Association des maires de France. C’est un poste compliqué… Je ne vois pas comment il pourrait également diriger un parti politique.

Et Éric Ciotti, qui est arrivé en tête au premier tour de la primaire LR ?

Tous sont légitimes. Eric est un ami. J’ai toujours pu m’appuyer sur lui en tant que président de la commission d’investiture. Il est également un excellent questeur. Il a toujours défendu sa ligne politique à l’intérieur de notre famille avec rigueur et fidélité.

Éric Ciotti souhaite une loi pour interdire les burkinis dans l’espace public. Il a raison ?

Oui. On est dans des moments de folie ! Défendre l’égalité entre les hommes et les femmes avec le burkini, comme à Grenoble, c’est vraiment les islamo-gauchistes qui cèdent à la pression des communautaristes.

La mésentente entre Pécresse et Ciotti, pendant la campagne, a-t-elle joué un rôle dans l’échec de votre candidate ?

Éric a été d’une loyauté totale. Il a défendu une ligne qui n’a pas été majoritaire, puis il a fait nombre de déplacements avec les positions qui sont les siennes. À l’époque du RPR, Pasqua, Seguin et Toubon avaient des sensibilités différentes : cela ne les empêchait pas de travailler ensemble sous les ordres de Jacques Chirac.

Où en est le remboursement de la dette de campagne de Valérie Pécresse ?

Le parti aversé 8 millions d’euros. Valérie a fait un emprunt de 5 millions en nom propre. Je crois qu’il reste entre 1 et 1,5 million d’euro à trouver avant le 31 mai.

Nicolas Sarkozy a appelé au « rassemblement » avec Macron. Fait-il encore partie de votre famille politique ?

Oui. En tant qu’ancien Président, il a un statut particulier avec une liberté de parole. Je suis fier de son quinquennat à l’Élysée même si, aujourd’hui, nous avons des visions différentes.

Dans notre région, Renaud Muselier, Hubert Falco et Christian Estrosi ont claqué la porte de LR. C’est un gâchis ?

C’est surtout une erreur politique de leur part ! Qui peut se reconnaître dans le quinquennat d’Emmanuel Macron, dans cette gabegie d’argent public, cette incapacité à gérer l’insécurité et l’immigration ? Christian Estrosi a fait le tour de l’échiquier ! C’est le même qui dénonçait la « cinquième colonne » islamiste et qui admire Macron aujourd’hui. C’est un oiseau migrateur.

Sur le plan des idées, on a du mal à comprendre ce qui vous différencie d’Horizons…

La dépense publique qui augmente de 1,4 % à 2,6 %, avant la crise du Covid, c’est l’œuvre d’Édouard Philippe. Cela sans porter aucune réforme. Tout céder aux voyous, aux casseurs de Notre-Dame-des-Landes, c’est lui aussi ! Horizons est un rassemblement d’opportunistes qui voulaient un siège.

Vous n’imaginez aucun rapprochement à terme ?

Je ne suis pas Madame Soleil. Pour l’instant, nous sommes sur des lignes totalement différentes.

>> Lire l’interview sur NiceMatin.com

L’article Christian Jacob : « Avec Sarkozy, nous avons des visions différentes » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Damien Abad doit clarifier sa position

Lors de la réunion du groupe Les Républicains mardi, les députés ont unanimement demandé au Président du Groupe Damien Abad, de clarifier sa position sur son engagement au sein des Républicains.

Je lui ai demandé ce matin de sortir de l’ambiguïté.

Il m’a réclamé un délai supplémentaire pour attendre la composition du gouvernement.

Dans ces conditions, je lui ai signifié qu’on ne pouvait pas attendre le bon vouloir de Monsieur Macron de le prendre ou de ne pas le prendre au Gouvernement et qu’il devait dès maintenant quitter ses fonctions de Président du Groupe.

Christian JACOB
Président Les Républicains

L’article Damien Abad doit clarifier sa position est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Christian Jacob : « Dire que Mélenchon peut être Premier ministre, ce sont des balivernes »

Christian Jacob a participé hier au lancement de campagne de Didier Réault dans une circonscription du sud de Marseille. Détenue par Guy Teissier (LR) depuis près de 30 ans, elle est symbolique de l’enjeu de survie du parti de droite : c’est un ex-LR, Lionel Royer-Perreaut, qui s’y présente pour Ensemble.

Comment abordez-vous cette campagne ?

Elle va être courte et difficile mais je suis convaincu que ce sera l’occasion d’avoir un débat qui a été inexistant à la présidentielle, sur fond de Covid et de guerre en Ukraine. Le Président sortant, après avoir utilisé Marine Le Pen comme idiot utile de sa campagne, cherche à utiliser Jean-Luc Mélenchon dans le même rôle aujourd’hui. Dire que Mélenchon peut être Premier ministre, ce sont des balivernes. C’est inexistant et d’un ridicule total. En revanche, on a besoin d’une Assemblée vivante avec des candidats qui ont un vrai ancrage local. Aux municipales, départementales et régionales, les Français ont choisi des élus de terrain. On détient 60 % des collectivités. On a besoin de proximité, pas de mépris.

Comment convaincre les électeurs de choisir LR face à d’autres candidats ex-LR, désormais chez Emmanuel Macron ?

D’abord, à travers la sincérité de ceux qui sont restés fidèles à leur parti. Mais aussi avec des propositions sur le pouvoir d’achat et l’explosion du coût de l’énergie. Prenez les finances publiques : sous François Hollande – et dans ma bouche ce n’est pas une référence en matière de gestion – les dépenses publiques ont augmenté de 1,4 % par an ; avec Emmanuel Macron, ça a été 2,6 % par an avant le Covid. Sans parler de l’absence de politique de contrôle de l’immigration, de sécurité, des peines planchers supprimées…

Que pensez-vous de la nomination d’Élisabeth Borne ?

Ça repart sur une ligne beaucoup plus à gauche et technocratique, avec une ministre qui était conseillère de Lionel Jospin, directrice de cabinet de Ségolène Royal. Je dis à mes amis de droite qui ont pu s’égarer : voyez ce qui vous attend si on donne une majorité à Emmanuel Macron.

>> Lire l’interview sur LaProvence.com

L’article Christian Jacob : « Dire que Mélenchon peut être Premier ministre, ce sont des balivernes » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

« Le feu couve et Emmanuel Macron joue à cache-cache »

La dégradation de la situation économique de la France s’accélère dangereusement. Notre pays ne peut pas attendre plus longtemps un nouveau gouvernement, s’alarment Olivier Marleix, vice-président des Républicains, et ses cosignataires.

Bien au-delà des 5,3 %, l’inflation se manifeste d’ores et déjà dans une explosion de l’indice des prix à la production industrielle qui a bondi de 25 % en un an. Cette hausse n’est pas encore répercutée dans le reste de l’économie, mais elle aura deux conséquences : une aggravation de notre perte de compétitivité (le déficit commercial record de 100 milliards sur douze mois l’illustre déjà) et une augmentation de la pauvreté pour les ménages modestes et les retraités.

La perte de pouvoir d’achat des Français et la dégradation de nos exportations ont des conséquences que l’on observe déjà sur la croissance française : le rattrapage espéré par le gouvernement n’est pas là. Loin des 4 % de croissance attendus par Bruno Le Maire, elle a été nulle au premier trimestre et sera quasi nulle au deuxième (0,2 %).

Enfin, l’inflation constatée en Europe comme aux États-Unis va obliger les banques centrales à remonter leurs taux directeurs. La Fed a commencé et la Banque centrale européenne en retarde l’échéance pour ne pas alimenter les anticipations des acteurs économiques, mais y sera tenue par ses statuts. Le gouverneur de la Banque de France vient de nous rappeler qu’une hausse de 1 % des taux d’intérêt, c’est 40 milliards à trouver sur le budget de l’État.

Autant dire qu’à ces conditions, le « quoi qu’il en coûte » ne sera plus une option possible et que le gouvernement devra faire ce qu’il n’a pas eu le courage de faire depuis cinq ans : rétablir de l’ordre dans nos comptes s’il veut pouvoir soutenir le pouvoir d’achat des Français.

Il y a donc urgence. Pourtant, face à cette urgence, le président de la République joue la montre. Il sait que la composition d’un nouveau gouvernement donnera le top départ de la campagne des législatives. Cela lui offrira certes un temps d’élan médiatique (« tout nouveau, tout beau ») mais l’obligera à mettre une feuille de route sur la table. Il veut bien l’élan mais semble moins pressé de sortir la feuille de route. Il espère donc esquiver autant que possible la campagne des législatives comme il a esquivé celle de la présidentielle.

« Le plus dur est devant nous », selon l’expression de Bruno Le Maire et pourtant depuis un mois, la France n’a plus de gouvernement. Les cabinets ministériels ont fait leurs cartons et le premier ministre son dîner d’adieu. Monsieur Macron doit rapidement se mettre à la tâche.

L’urgence première est celle des prix de l’énergie. Se priver du gaz russe est moralement souhaitable mais économiquement quasi intenable. La France risque de connaître un troisième temps de désindustrialisation après le premier choc pétrolier et celui des 35 heures.

Ce ne sont pas les chèques alimentaires succédant aux chèques carburant qui régleront la question. Le premier dossier du président Macron et de son premier ministre caché devrait être de suspendre immédiatement l’indexation du prix de l’électricité sur celui du gaz. Ce lien artificiel, qui n’a aucune raison d’être, pénalise les ménages et risque de ruiner notre économie.

Vite, au travail !

>> Lire la tribune sur LeFigaro.fr

L’article « Le feu couve et Emmanuel Macron joue à cache-cache » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More

Philippe Juvin : « Les Ukrainiens ont toujours besoin de matériel médical »

Philippe Juvin, maire de La Garenne-Colombes et conseiller politique de notre mouvement, était l’invité de CNews.

Il est revenu sur la guerre en Ukraine, les élections législatives et la fin du port du masque dans les transports en commun

Philippe Juvin témoigne après son passage en Ukraine: «je formais les milliaires au sauvetages au combat», dans #LaMatinale pic.twitter.com/NbAmONzLNO

— CNEWS (@CNEWS) May 16, 2022

Philippe Juvin sur un possible ralliement des LR aux législatives: «il faut soutenir les bonnes décisions lorsqu’elles éclairent correctement l’avenir du pays», dans #LaMatinale pic.twitter.com/Az8UEBJ927

— CNEWS (@CNEWS) May 16, 2022

Fin du port du masque dans les transports: «il faut absolument mettre à profit cette accalmie», estime Philippe Juvin, dans #LaMatinale pic.twitter.com/dSCfh8dHPB

— CNEWS (@CNEWS) May 16, 2022

L’article Philippe Juvin : « Les Ukrainiens ont toujours besoin de matériel médical » est apparu en premier sur les Républicains.

Read More
#thegov_button_691731a32bb3c { color: rgba(255,255,255,1); }#thegov_button_691731a32bb3c:hover { color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_691731a32bb3c { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(238,49,36,1); }#thegov_button_691731a32bb3c:hover { border-color: rgba(238,49,36,1); background-color: rgba(255,255,255,1); } Aller au contenu principal