Gérard Larcher : « Pas question de se compromettre ni de compromis »

Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de LCI.

Il est revenu sur la nouvelle méthode de gouvernement, le pouvoir d’achat, l’élection du président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale et l’inscription du droit à l’IVG dans la constitution.

L’appel au compromis de @JeanROTTNER @C_MORANCAIS

“Pas question de se compromettre ni de compromis. Nous souhaitons une convergence sur un certain nombre de points, texte par texte. C’est tenable en changeant de méthode” : @gerard_larcher | @EliMartichoux. pic.twitter.com/E5bgDZ3TYu

— LCI (@LCI) June 28, 2022

Sur la méthode pour gouverner

“Nous découvrons dans @LesEchos le texte sur le pouvoir d’achat. La vraie méthode, c’est d’associer et de préparer. Il va falloir une vraie révolution culturelle pour l’exécutif et nous-même !” : @gerard_larcher | @EliMartichoux. pic.twitter.com/Ei8GtAw9k3

— LCI (@LCI) June 28, 2022

“J’ai été la tête de pont, et je continue de l’être, d’une barrière totale avec le @RNational_off. Je ne souhaite pas que des députés LR soutiennent le RN à la présidence de la commission des finances. Ni @NUPES_2022_ ni RN” : @gerard_larcher | @EliMartichoux. pic.twitter.com/61HILV31AR

— LCI (@LCI) June 28, 2022

Inscription du droit à l’ #IVG dans la Constitution

” Attention aux lois de pulsion ! Ne touchons à la Constitution que d’une main tremblante. On aura des débats constitutionnels. Il n’y a pas de danger aujourd’hui” : @gerard_larcher | @EliMartichoux. pic.twitter.com/fQOJTOpgdB

— LCI (@LCI) June 28, 2022

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Olivier Marleix et Bruno Retailleau : « Les parlementaires lR ne seront pas la roue de secours d’un macronisme affaibli »

Les présidents des groupes LR de l’Assemblée et du Sénat motivent leur refus de conclure un accord politique avec l’exécutif. Et ils expliquent leur état d’esprit alors que le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative au Palais Bourbon.

« Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ? » À cette question lancée par le président de la République, nous répondons clairement : nous n’irons pas au-delà de nos convictions. Car sur la sécurité, la dépense publique ou l’immigration, les idées d’Emmanuel Macron ne sont pas les nôtres. Et à ceux qui, dans le camp présidentiel, voudraient nous faire un mauvais procès en responsabilité, nous disons ceci : les premiers irresponsables sont les élus dont la parole publique trahit la parole donnée aux électeurs. Ceux qui ont donné leurs voix aux candidats LR leur ont donné un mandat clair : siéger dans l’opposition. Ce mandat doit être respecté. Pour la droite, qui a trop souvent brouillé sa ligne. Mais surtout pour la démocratie. Car il y a urgence à prouver aux millions d’abstentionnistes qu’existent encore, en politique, des hommes et des femmes d’honneur, pour qui les convictions comptent davantage que les nominations.

Nous ne serons donc pas la roue de secours d’un macronisme en perte de vitesse, tant il est vrai que le président du dépassement est désormais dépassé. Faudrait-il pour autant nous opposer à tout, au risque de ne servir à rien ? La stratégie du blocage ne vaut pas mieux que les petits marchandages. Les députés et sénateurs Les Républicains ont conscience de la situation périlleuse dans laquelle se trouve le pays. Sur le front social, budgétaire ou sécuritaire, tout peut arriver ces cinq années prochaines… Car rien n’a été réglé au cours des cinq dernières. Mais pour nous qui sommes imprégnés des exigences du gaullisme, l’intérêt de la France doit passer avant tout. Ni docile ni stérile : la droite parlementaire sera une opposition d’intérêt général, utile au pays.

Utile parce que nous n’avons pas combattu pendant des années le sectarisme de la gauche pour verser aujourd’hui dans une attitude sectaire. Sans préjuger de nos votes, nous jugerons donc sur pièces, texte par texte. Utile aussi parce que nous serons force de propositions, comme nous l’avons toujours été depuis 2017, sans d’ailleurs qu’Emmanuel Macron ait daigné saisir nos mains tendues.

A-t-il accepté nos demandes d’interdire le burkini et les tenues islamiques qui désormais se multiplient dans l’espace public ? A-t-il pris en compte nos avertissements sur les risques du « quoi qu’il en coûte », alors qu’aujourd’hui la hausse des taux d’intérêt se traduit par une charge supplémentaire de 84 milliards d’euros par an ? Si souvent, nos mises en garde et nos propositions se sont heurtées à l’arrogance d’un monde qui se rengorgeait d’être nouveau !

Ne pas se trahir
Aussi, nous lui retournons la question : jusqu’où Emmanuel Macron est-il prêt à aller pour faire oublier Jupiter ? Ira-t-il jusqu’à interrompre sa dangereuse stratégie de fracturation dont cette Assemblée nationale morcelée constitue le résultat ? Saura-t-il enfin respecter le Parlement, abandonner son projet de conseil national de la refondation qui affaiblirait la légitimité de parlementaires dont il réclame aujourd’hui le soutien ? Et prendra-t-il en compte, pour commencer, nos propositions pour que le travail paie plus – car le pouvoir d’achat, c’est d’abord le pouvoir de vivre de son salaire – pour que les taxes baissent et que les dépenses diminuent ? La balle est dans le camp du président, non dans le nôtre.

Car après tant de revirements, c’est au président du «en même temps» de faire la preuve de sa sincérité. Un jour champion de la République laïque et indivisible, le lendemain promoteur de Pap Ndiaye ; le matin héraut de la liberté économique, et le soir adepte de la planification écologique. « Tout se tient », aimait à dire le général de Gaulle. Chez Emmanuel Macron rien ne se tient car il ne tient à rien. Pas de projet. Pas de vision. Pas de colonne vertébrale. Ses dernières campagnes électorales l’ont suffisamment démontré. Or pour nous, tout ne se vaut pas. Car si tout se vaut alors tout est faux et c’est bien cet air de fausseté qui provoque le dégoût de la politique et alimente les radicalités.

Nous ne prétendons pas détenir le monopole de la vérité. Notre famille politique a commis bien des erreurs. Elle les a d’ailleurs chèrement payées lors des récents scrutins. Mais si la droite doit trouver en elle assez d’humilité et de lucidité pour ne pas se mentir, elle doit conserver assez d’honneur et de force pour ne pas se trahir. La confusion politique ne saurait être clarifiée par la confusion idéologique : tout accord contre nature ne ferait qu’accroître le désordre dans les têtes et la désertion dans les urnes.

En renonçant à incarner l’opposition, la droite désignerait le lepénisme et le mélenchonisme comme seules voies d’alternance possibles au macronisme. Est-ce bien cette alternative que préconisent les Dr Folamour du malaise républicain ? Nous serons donc une opposition responsable car précisément : notre première responsabilité c’est d’abord d’être clairs, c’est d’abord d’être droits. La droiture : quel plus beau projet pour une droite nouvelle ?

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Olivier Marleix : « On a un président, qui, depuis 5 ans a cherché à débaucher plus qu’à convaincre »

Olivier Marleix, président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale, vice-président des Républicains et député d’Eure-et-Loir, était l’invité d’Europe 1.

Il est revenu sur la recompostion du gouvernement, le rôle du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale, les mesures pour le pouvoir d’achat et la dette publique.

“On a un président de la République, qui, depuis 5 ans a cherché à débaucher plus qu’à convaincre sur son projet” @oliviermarleix sur #Europe1 #MarleixEurope1 pic.twitter.com/NANTNfYkbQ

— Europe 1 (@Europe1) June 27, 2022

Quitter LR pour rejoindre E. Macron : “Je ne vois pas beaucoup de LR susceptibles d’accepter ” @oliviermarleix sur #Europe1 #MarleixEurope1 pic.twitter.com/I0GOFjk7xh

— Europe 1 (@Europe1) June 27, 2022

LR : “on sera une opposition responsable mais exigeante” @oliviermarleix sur #Europe1 #MarleixEurope1 pic.twitter.com/HO2p30Rf7T

— Europe 1 (@Europe1) June 27, 2022

“On va tout faire pour avancer sur ces mesures pouvoir d’achat et on sera exigeant à l’égard du gouvernement pour que ce soit financé” @oliviermarleix sur #Europe1 #MarleixEurope1 pic.twitter.com/wnrqcT7jKJ

— Europe 1 (@Europe1) June 27, 2022

Dette publique : “j’en veux beaucoup à ceux qui ont mis ce sujet sous la table (…) aujourd’hui, la réalité nous rattrape” @oliviermarleix sur #Europe1 #MarleixEurope1 pic.twitter.com/m4UjjIcDHX

— Europe 1 (@Europe1) June 27, 2022

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Olivier Marleix : « Nous ne voulons pas servir de béquille au pouvoir »

Nouveau chef de file des députés Les Républicains à l’Assemblée nationale, Olivier Marleix préconise une baisse des taxes sur les carburants et de la CSG. Mais pour réformer, Emmanuel Macron « va devoir sortir de la méthode jupitérienne dont les Français ne veulent plus », juge l’élu d’Eure-et-Loir.

Quelles seront les propositions des Républicains sur le pouvoir d’achat ?

Au cours des campagnes présidentielle et législative, la droite a défendu de nombreuses propositions. Parmi celles-ci, il y a la réduction des taxes sur le carburant. C’est la première urgence pour les Français qui n’ont d’autre choix que de rouler pour travailler, et c’est une mesure massive, que nous avions chiffrée à 10 milliards d’euros. Nous préconisons aussi une baisse de la CSG, parce qu’elle concerne tous les revenus : salariés, retraités, indépendants. Lors de notre prochaine réunion de groupe, mardi, nous finaliserons les propositions que nous voulons mettre sur la table.

Ces derniers mois, la droite s’est beaucoup inquiétée du coût des mesures sur le pouvoir d’achat…

L’état des finances du pays est un sujet majeur. J’étais heureux d’entendre le président de la République, dans son allocution, prononcer pour la première fois depuis longtemps le mot « dette ». Au rythme actuel, la hausse des taux d’intérêt se traduit par une charge annuelle supplémentaire de 84 milliards d’euros. C’est davantage que le produit de l’impôt sur le revenu dans notre pays. Or, le président de la République a tout fait ces derniers mois pour qu’on ne parle pas de cette épée de Damoclès. Dans nos propositions, nous aurons donc une approche responsable d’assainissement de nos finances publiques. Il faut savoir faire des économies.

Avez-vous des lignes rouges ?

Les mesures doivent être financées. Et nous ne voulons pas de mesures technocratiques, comme ce pouvoir en a le secret. Nous ne voulons plus de ces usines à gaz dans lesquelles on aide des gens, mais seulement s’ils ont tel revenu, s’ils font tant de kilomètres par jour, et s’ils habitent à tel endroit… Nous préconisons des mesures simplement justes.

Soutenez-vous la création du chèque alimentaire ?

C’est le type de mesures dont nous ne voulons plus : ces chèques qui ne visent que certaines catégories de Français, en excluant en général les classes moyennes.

Emmanuel Macron a renvoyé la balle, mercredi soir, aux oppositions. Que lui répondez-vous ?

Que cette situation inédite, avec une Assemblée nationale sans majorité, est le fruit de sa politique. Si le pays est éruptif, c’est parce qu’aucune réforme n’a été faite lors du précédent quinquennat. Le président de la République a abusé d’une stratégie de fracturation du pays. En organisant une opération de démolition de la droite française, il a, ipso facto, transformé le Rassemblement national en alternative. Dès lors, c’est d’abord de sa responsabilité de créer les conditions du dialogue. Désormais, le pouvoir est au Parlement. Les Français l’ont voulu ainsi. Nous en prenons acte et nous voulons être utiles aux Français, pas servir de béquille au pouvoir. C’est ce qui nous animera lors de l’examen de chacun des textes. Nous serons responsables. Cela va aussi obliger l’exécutif à une coopération nouvelle avec le pouvoir législatif. Le président de la République va devoir sortir de la méthode verticale, jupitérienne dont les Français ne veulent plus. C’est au gouvernement de réfléchir en amont aux textes qui lui paraissent essentiels et sur lesquels il peut créer les conditions d’un accord.

La réforme des retraites fait-elle partie de ces textes « essentiels » ?

C’est une réforme essentielle pour l’assainissement des finances du pays. Sur ce sujet, le président de la République devra d’abord dialoguer avec les partenaires sociaux. Nous demandons le respect des corps intermédiaires.

Le président de la Région Grand-Est, Jean Rottner, préconise une participation de la droite au gouvernement dans le cadre d’une coalition. Que lui répondez-vous ?

Qu’il n’est pas député. Si M. Bayrou, M. Philippe ou d’autres voulaient peser sur la vie parlementaire, ils auraient dû être candidats aux élections législatives.

Faut-il changer de Premier ministre ?

Il faut que chacun reste à sa place. C’est le président de la République qui nomme le Premier ministre. Je constate que Mme Borne a un profil technique, pas politique. J’attends d’entendre son discours de politique générale pour me faire un avis.

Si elle pose la question de confiance à l’Assemblée, quelle sera la position du groupe LR ?

Nous répondrons à la question de la confiance quand elle sera posée. Mais nous sommes un groupe d’opposition, sans ambiguïté.

On dit de vous que vous êtes un dur. C’est le cas ?

Je suis un anti-Macron pragmatique. Je me suis engagé dans la politique à 17 ans et j’ai une colonne vertébrale. Ce n’est pas l’appât d’un poste ministériel qui me motive, mais l’état de la France.​

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Olivier Marleix : « Emmanuel Macron demande un « chèque en blanc » »

Le nouveau président du groupe LR à l’Assemblée nationale refuse tout accord de coalition et demande le respect des oppositions.

Olivier Marleix, 51 ans, député d’Eure-et-Loir, ne s’attendait pas à prendre la tête du groupe LR dans une Assemblée à ce point bouleversée. Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, ce représentant de l’aile conservatrice de LR avait parrainé Laurent Wauquiez en 2017 dans la course à la tête du parti, puis Michel Barnier dans la primaire de 2021. Aujourd’hui aux manettes et partisan d’une ligne d’opposition claire et tranchée, il refuse tout accord de coalition, mais ne ferme pas la porte à des votes au cas par cas, sur chaque texte. Le parti Les Républicains, qui compte 61 députés, sera force de proposition en amont, assure-t-il. Sans oublier de rendre Emmanuel Macron responsable de la situation actuelle. Pour Le Point, il esquisse les lignes rouges de la prochaine législature.

Vous venez d’être élu à la présidence du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. Serez-vous un premier opposant ou un parlementaire constructif ?

Probablement les deux à la fois. Je serai dans un groupe d’opposition sans aucune équivoque, mais dans cette situation singulière, nous allons pouvoir peser réellement sur les textes qui seront votés. Nous avons été traités par le plus total mépris durant la dernière législature. Le nombre d’amendements des groupes d’opposition retenus par texte ne se comptait pas sur les doigts d’une main et, le plus souvent, aucune de nos propositions n’était prise en compte. Maintenant, les choses vont être radicalement différentes. Vous savez, cela fait depuis trois mandatures que je suis dans l’opposition puisque j’ai été élu pour la première fois en 2012. Pour une fois, je suis heureux d’être en mesure d’obtenir des avancées majeures pour les Français dans cette nouvelle Assemblée.

Lors de son allocution, mercredi, Emmanuel Macron a exigé des groupes parlementaires de dire « jusqu’où ils seront prêts à aller ». Vous avez 48 heures. C’est un ultimatum ?

Oui, de façon assez maladroite, cette adresse prend la forme d’un ultimatum. Ce n’est certainement pas la façon la plus habile des manières de commencer une discussion dans « l’écoute et le dialogue », selon les mots employés par le chef de l’État, hier soir. En tout cas, il a proposé une alternative : une coalition des partis de gouvernement ou des accords au cas par cas, selon les textes.

Nous excluons la première proposition, celle d’une coalition, parce que nous n’avons pas été élus sur le même projet. Mais nous n’aurons pas d’autres choix que de dialoguer sur les textes. Nous y sommes prêts pour faire avancer le pays, mais cela suppose le respect.

Or, il existe une grande ambiguïté dans les propositions faites par Emmanuel Macron, comme le fait de demander un accord a priori sur l’adhésion aux textes proposés avant même de les connaître. Ce serait une coalition déguisée. Il renvoie à son projet présidentiel mais, franchement, qui a retenu quelque chose ? C’était flou…

Cette élection présidentielle qui a été très largement escamotée de par sa volonté ne lui permet pas de revendiquer un pacte politique fort avec les Français.

Votre position est claire : aucune coalition et une négociation en fonction de chaque texte ?

Oui, la proposition du président reste assez ambiguë : il demande une coalition, mais sur son projet, il propose une discussion au cas par cas, mais laisse entendre que cela devra être conforme à son projet… Il semble demander un « chèque en blanc », ça ne peut évidemment pas fonctionner ainsi. Si les Français ne lui ont pas donné de majorité, c’est parce qu’ils ont voulu le contraindre au dialogue et au respect, c’est à lui qu’il appartiendra de créer, sur tous les sujets, le contexte favorable à ce dialogue. Nous, Les Républicains, ferons l’effort de dire en amont de la présentation des textes par le gouvernement et les ministres quelles sont les avancées concrètes que nous espérons pour les Français et quelles seront nos lignes rouges.

Votre groupe perd un nombre conséquent de parlementaires. Comment espérez-vous peser dans une Assemblée qui promet d’être agitée, entre la Nupes et le Rassemblement national ?

En réalité, nous avons une position, disons originale, qui dépend aussi des projets portés par nos adversaires. Cette Assemblée nationale est le produit du calcul politique d’Emmanuel Macron, celui d’un calcul de fracturation du pays. Lui-même a créé des clivages, lorsqu’il dit par exemple, « je vais emmerder les non-vaccinés », lorsqu’il parle des Français qui réussissent et ceux qui ne sont rien, lorsqu’il manifeste son manque d’intérêt pour les territoires ruraux. Il a provoqué des fractures dans le pays. Aujourd’hui, les trois groupes issus de cette Assemblée, Ensemble ! et ses deux sous-produits que sont la Nupes et le RN, se nourrissent en réalité de cette division française.

Cette assemblée est le résultat patent de la destruction savamment organisée de la droite républicaine et de la gauche de gouvernement. Nous sommes les seuls, aux Républicains, à porter encore un projet de cohésion nationale. Jean-Luc Mélenchon divise les Français entre riches et pauvres, tandis que Marine Le Pen entretient d’autres clivages que l’on connaît bien. Nous sommes, avec nos élus, les rares à porter une voix singulière : nous ne pouvons pas nous résoudre à la disparition d’un projet de cohésion nationale, une cohésion exigeante, par le travail, l’effort, le respect de l’autorité, mais aussi la solidarité entre les générations ou entre les territoires.

Ne craignez-vous pas d’être, vous aussi, rendus responsables si le pays devait être complètement bloqué ?

Certainement pas. Pour résumer : coalition hors de question, mais une discussion au cas par cas, oui. Nous ne sommes d’ailleurs pas le seul groupe à nous montrer favorable à cette option. Je ne pense pas que le président lui-même ait intérêt au blocage ou, alors, il faut qu’il le dise maintenant. Une seule exigence nous animera, le dialogue, même s’il ne s’est pas montré très ouvert jusqu’ici et a gouverné de façon verticale et sans aucune écoute. Organiser ce dialogue, c’est maintenant sa responsabilité.

Certains au sein de votre famille politique, parmi les députés, plaident pour une opposition totale. Que leur dites-vous ?

Non, personne ne prendra cette voie, mais je précise, pour tous ceux qui s’inquiétaient, que nous ferons en sorte que la méthode du « texte par texte » ne puisse pas ressembler à des arrangements pris sur un coin de table. C’est sur cette méthode, sur ce projet, que j’ai été élu à la présidence du groupe Les Républicains. Le groupe est unanime sur cette question.

D’autres estiment une dissolution inévitable à terme, peut-être dans 6 mois ou un an. C’est aussi votre conviction ?

Non, je ne crois pas, parce que cela signifierait qu’il n’y aurait plus de recours, que le président lui-même n’aurait pas fait les efforts nécessaires pour aboutir au dialogue qu’il appelle de ses vœux. Une dissolution aboutirait vraisemblablement à une situation encore plus dégradée pour le chef de l’État. Vous n’avez peut-être pas remarqué mais, lors de son discours, il a fait disparaître la Première ministre, Élisabeth Borne. Sans surprise, Emmanuel Macron prend une responsabilité nouvelle où il serait tour à tour président, Premier ministre, et enfin ministre chargé des Relations avec le Parlement.

Arriverez-vous à conserver l’une des trois questures de l’Assemblée nationale, poste occupé par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti ?

Logiquement oui, nous allons nous battre pour conserver les moyens de fonctionnement que nous avions auparavant.

S’agissant du perchoir ?

La tradition républicaine veut que chaque groupe d’opposition présente son propre candidat. Nous avons annoncé la candidature d’Annie Genevard, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale.

Un congrès de votre famille politique est prévu à l’automne qui doit décider de la prochaine présidence de LR. Avez-vous décidé de soutenir une personnalité en particulier ? Laurent Wauquiez, par exemple, dont le nom circule avec insistance ces jours-ci ?

Écoutez, c’est très loin. J’ai n’ai pas encore entendu que Laurent avait décidé d’être candidat.

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Aurélien Pradié : « Les Français veulent qu’il y ait de nouveau des convictions politiques dans notre pays »

Aurélien Pradié, secrétaire général de notre mouvement et député du Lot, était l’invité de Public Sénat.

Il est revenu sur l’allocution d’Emmanuel Macron, le refus de former une coalition, le bilan des élections législatives, les violences conjugales, l’élection d’Olivier Marleix en tant que président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale et la future stratégie de notre mouvement.

#Macron20h : “Les Français ne veulent pas ‘plus de dépassement’. C’est là qu’il ne comprend rien. Les Français veulent qu’il y ait de nouveau des convictions politiques dans notre pays. @EmmanuelMacron a organisé le désordre par le dépassement.” @AurelienPradie #BonjourChezVous pic.twitter.com/jqVncGTsth

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

Coalition : “Je la refuse, parce que nous n’avons pas les mêmes convictions politiques. Il y a une nécessité pour la droite républicaine de résister à l’air du temps qui voudrait nous pousser dans les bras des extrêmes ou des gens raisonnables.” @AurelienPradie #BonjourChezVous pic.twitter.com/sfJoIDpZoe

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

“Derrière le vote RN et Nupes, il n’y a pas que du désespoir, mais aussi un espoir de vraies convictions politiques et l’espoir de retourner la table, parce que oui, sur certains sujets, il va falloir retourner la table.” @AurelienPradie #BonjourChezVous pic.twitter.com/9m37cHRHll

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

“J’ai porté une loi contre les violences conjugales, afin d’intégrer une juridiction spécialisée pour les femmes victimes de violences. Aujourd’hui nous avons une majorité pour le faire.” @AurelienPradie, qui évoque aussi la déconjugalisation de l’AAH #BonjourChezVous pic.twitter.com/IAXqXFM0EW

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

“C’est d’abord la victoire d’@oliviermarleix, que je félicite. Ne faites pas d’une élection interne des coups de billard à 10 bandes. On sait qu’il n’y aura aucune discussion possible sur des marchandages politiciens des uns et des autres.” @AurelienPradie #BonjourChezVous pic.twitter.com/nDol5bHzf7

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

LR : @AurelienPradie plaide pour “une stratégie populaire” : “Les Français nous ont beaucoup entendu sur le régalien, ils nous savent crédibles, il faut aller sur les autres sujets sur lesquels on ne nous entend plus.” #BonjourChezVous pic.twitter.com/oWgxQ9JYTR

— Public Sénat (@publicsenat) June 23, 2022

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Olivier Marleix : « Je serai un président incorruptible »

Le député a décroché mercredi la présidence du groupe LR à l’Assemblée nationale.

Comment accueillez-vous cette nouvelle mission ?

Je suis satisfait de retrouver un groupe de plus de 60 députés LR, là où l’on nous avait un peu rapidement enterrés. Mon élection est un message assez clair envoyé au président de la République.

Quel est ce message ?

Je serai un président incorruptible. Je ne me laisserai pas acheter. En revanche, je suis soucieux de l’intérêt de la France et des Français. Et puisque les circonstances nous permettront de peser sur le travail législatif beaucoup plus qu’auparavant, nous n’allons pas nous en priver. Nous le ferons en étant une force de propositions, sans être dans le suivisme.

Vous dites-vous « incorruptible » en pensant à Damien Abad, votre ex-président de groupe devenu ministre ?

La période où les gens se vendaient pour négocier des postes pour eux-mêmes est révolue.

On sait pourtant que le gouvernement est toujours en train de sonder certains députés LR…

Un ou deux débauchages ne permettront pas à la minorité gouvernementale de se rapprocher de la majorité. Les députés LR ont parfaitement conscience aujourd’hui qu’ils sont beaucoup plus forts ensemble car il n’y aura pas d’adoptions de textes possibles sans Les Républicains à l’Assemblée et au Sénat. D’ailleurs, nous allons travailler beaucoup plus étroitement avec Bruno Retailleau et les sénateurs LR pour conjuguer nos forces et défendre notre projet. Nous aurons d’autant plus d’occasions de le faire que je ne vois toujours pas quelle est la vision du président de la République à l’occasion de sa réélection. Quel est le projet de ce nouveau quinquennat? Le nôtre est intact. Nous n’avons pas eu l’occasion de le déployer à la présidentielle mais nous n’allons pas nous gêner pour le faire au Parlement.

Comment comptez-vous piloter votre groupe ?

Dans la situation institutionnelle compliquée que l’on connaît, notre opposition aura les moyens de se battre pour défendre les intérêts des Français. Nos députés sont revenus de leur campagne, chargés de tout ce qu’ils ont entendu sur le terrain, notamment cette inquiétude sur le pouvoir d’achat exprimée par la France qui travaille mais qui ne s’en sort pas. C’est le sujet numéro 1. Nous ferons des propositions précises et nous travaillerons thème par thème en identifiant les mesures essentielles que nous voulons défendre et les lignes rouges. Aussi, nous anticiperons tous les sujets. Je ne veux pas que le travail parlementaire se traduise par une succession de petits arrangements sur des coins de tables qui ressembleraient à de la compromission. Nous sommes là pour travailler dans l’intérêt de la France.

Quel regard portez-vous sur l’exécutif ?

Cet exécutif est déjà à bout de souffle. Il piétine depuis la réélection du président. La constitution du gouvernement a été laborieuse et nous ne connaissons toujours pas sa feuille de route, près de deux mois après la présidentielle ! En réalité, ce silence cache les immenses difficultés à venir liées à l’état désastreux des finances publiques au terme du premier quinquennat Macron.

Quelles seront vos trois premières urgence ?

La première sera le pouvoir d’achat. Nous proposerons des mesures efficaces, larges et justes. Nous n’attendrons pas la feuille de route du gouvernement. Ensuite, nous allons travailler très sérieusement sur les finances publiques. Personne n’en parle. François Bayrou a évoqué le sujet durant trois présidentielles mais il s’est bien gardé de le faire en 2022, alors que la situation est plus grave que jamais : la charge de la dette atteindra 85 milliards supplémentaires, soit plus que l’impôt sur le revenu. La situation budgétaire deviendra très rapidement intenable. Nous mettrons le gouvernement devant ses responsabilités. Enfin, je souhaite un groupe très réactif et je vais mettre en place une organisation beaucoup plus horizontale, façon « shadow cabinet ». Nous travaillerons en mode commando.

Les Républicains devront bientôt choisir un nouveau président. Quel est le profil idéal selon vous ?

Ce nouveau président aura une responsabilité immense. Nous sommes passés à deux doigts de l’effacement complet de notre famille politique. Nous n’avons survécu que grâce à l’ancrage personnel de nos députés. Or nous restons la seule alternative républicaine à la majorité macronienne. À nous de redéfinir profondément le message de la droite française. Je souhaite que le nouveau président des Républicains soit capable d’exercer cette responsabilité.

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Communiqué de Muriel Jourda, présidente des LR du Morbihan, suite au résultat des législatives

Coalition avec le gouvernement ou pas ?

Les avis peuvent être divergents mais les dirigeants du parti LR, les élus et les militants que j’ai rencontrés sont majoritairement hostiles à cet accord.

Je le suis également.

Tout d’abord, nous trouvant tout de même en minorité à l’Assemblée Nationale, nous ne sommes qu’en mesure de faire des arbitrages, pas de décider de l’action du gouvernement.

Or, force est de constater au regard des 5 dernières années que la politique menée n’est pas de droite s’agissant notamment de la dépense et des prélèvements publics, de l’immigration, de l’éducation nationale ou de l’ordre public.

S’allier sur un blanc-seing alors qu’Emmanuel Macron pourrait décider, même ponctuellement, de continuer à mettre en oeuvre une politique de gauche avec l’aide de la gauche parlementaire me paraîtrait imprudent.

Ensuite, et ce n’est pas de moindre intérêt, Emmanuel Macron a installé une alternative à deux branches : lui ou les extrêmes. Ce calcul cynique qui avait pour but de le faire reconduire a fonctionné à la présidentielle mais pas aux législatives.

Il faut éviter que ce scénario se reproduise car le plafond de verre n’existe plus et pourrait arriver à la présidence un candidat de partis extrémistes qui n’ont guère de solutions pour la France.

La gauche de gouvernement n’existe plus, elle s’est suicidée dans les bras de LFI.

Seule la droite de gouvernement avec LR peut offrir cette alternative et c’est pourquoi il est essentiel de ne pas se confondre avec LREM.

Ceci étant, l’opposition n’a jamais signifié l’obstruction et la majorité sénatoriale de la droite et du centre ne s’est jamais opposée à un texte qu’elle pensait judicieux. Il en sera de même pour LR à l’Assemblée Nationale dans la mesure où nous pourrons peser dans les scrutins.

Surtout, nous devons être offensifs et clair sur notre projet de société.

Donc non, pas de coalition ni d’obstruction mais l’affirmation de notre ligne politique !

22/06/22

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Aurélien Pradié : « Ce que je refuse se sont les bidouillages et les tripatouillages »

Aurélien Pradié, secrétaire général de notre mouvement et député du Lot, était l’invité de France 2.

Il est revenu sur le projet de gouvernment d’union national porposé par Emmanuel mcron, les propositions de notre mouvement pour éviter un blocage des institutions et le bilan des élections législatives.

“Ce que je refuse se sont les bidouillages et les tripatouillages”.@AurelienPradie, le secrétaire général des Républicains, s’exprime au sujet du gouvernement d’union nationale proposé par Emmanuel Macron, pour gouverner sans majorité.

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— Info France 2 (@infofrance2) June 22, 2022

“La solution, c’est celle que nous allons proposer dès la semaine prochaine : une série de propositions très concrètes”.@AurelienPradie annonce le plan des Républicains pour ne pas s’enliser dans un blocage des institutions.

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“Je veux que nous rebâtissions ensemble une droite populaire”.@AurelienPradie, le secrétaire général des #Républicains, tire le bilan de la droite à l’issue des #legislatives2022

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Nadine Morano : « Emmanuel Macron appelle tout le monde au secours, il change de ligne politique tous les jours »

Nadine Morano, députée européenne et conseillère politique de notre mouvement, était l’invitée de CNews.

Elle est revenue sur l’insécurité, l’avenir de la droite et les résultats des élections législatives.

Nadine Morano sur l’insécurité en France : «L’État est faible aujourd’hui, à cause d’Emmanuel Macron» pic.twitter.com/KU0GCvn9WQ

— CNEWS (@CNEWS) June 22, 2022

Nadine Morano : «Les gens attendent de leurs responsables politiques qu’ils aient des convictions, qu’ils les défendent même quand ils sont minoritaires» pic.twitter.com/tnhhRX2ZEm

— CNEWS (@CNEWS) June 22, 2022

«Emmanuel Macron appelle tout le monde au secours (…), il change de ligne politique tous les jours», affirme dans #LaMatinale Nadine Morano, députée européenne LR pic.twitter.com/GFHgmHWRCU

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