François-Xavier Bellamy : « LR doit revenir en Ligue 1 et gagner la présidentielle »

Le numéro 2 des Républicains appelle LR à mettre au point un calendrier très concret de toutes les actions à mener pour relever la France, en pariant sur la « clé » du référendum.

Le cordon sanitaire réclamé par Bruno Retailleau contre La France Insoumise constitue-t-il une sorte de « front républicain » de droite ?

C’est simplement la conséquence nécessaire d’un constat : La France Insoumise est la première menace politique pour la vie démocratique de notre pays. Elle a choisi de faire un pari électoral sur la fracturation de la France. Et notre devoir, évidemment, est d’empêcher la réussite de ce pari.

Comment cela se traduira-t-il aux élections municipales de mars 2026, notamment dans certaines grandes villes ?

LR aborde ces municipales en position de force : nous sommes le premier parti en nombre d’élus locaux. Faire élire et réélire nos maires partout en France sera une première étape décisive pour la reconstruction du pays. Comme l’a annoncé Bruno Retailleau, nous préparerons ces élections sans accord national entre des appareils partisans, mais avec une priorité claire : partout où la gauche gouverne, nous devons tout faire pour la remplacer. Elle a fait des grandes villes en particulier un laboratoire de la déconstruction, par le déni de l’insécurité, la compromission avec le communautarisme, l’asphyxie économique au nom d’une écologie absurde. Je pense à Grenoble, Nantes, Lyon, Bordeaux…

Paris aussi ?

Paris surtout.

Concernant la législative partielle de la 2e circonscription de Paris, le télescopage des ambitions entre Michel Barnier et Rachida Dati menace-t-il l’unité de la droite dans la capitale à huit mois des municipales ? Comment éviter ce risque ?

L’expérience de Michel Barnier, la constance de son engagement, sa connaissance de cette circonscription où il habite depuis longtemps, tout cela fera de lui une figure importante pour renforcer notre groupe à l’Assemblée. Je ne vois pas en quoi ces qualités seraient un risque pour la droite.

Est-il possible de s’entendre avec des partenaires du bloc central qui ne partagent pas certaines de vos alertes, notamment sur les dangers de l’entrisme islamiste, de l’islamo-gauchisme ou la politique énergétique ?

En décidant de participer au gouvernement, nous ne sommes pas devenus macronistes. Notre but n’est pas de prolonger le « en même temps » qui a mis la France dans l’état où elle est. Je crois plus que jamais à la nécessité de reconstruire une droite claire, qui assume ses divergences fondamentales avec la gauche, pour pouvoir demain relever le pays. Aujourd’hui, nous avons choisi d’agir pour empêcher que l’alliance créée par LFI n’arrive au pouvoir ; mais nos désaccords avec la majorité sortante n’ont pas changé.

De manière plus générale, que penser de la lettre adressée par Laurent Wauquiez au premier ministre lui demandant de clarifier la ligne politique du gouvernement ?

Le ministre de l’Enseignement supérieur a affirmé que l’islamo-gauchisme n’existe pas : il devrait pourtant être en première ligne pour lutter contre cet entrisme qui menace particulièrement l’université, comme l’a montré courageusement le professeur Fabrice Balanche. Laurent Wauquiez a eu totalement raison d’alerter sur ce sujet. Je lui suis également reconnaissant d’avoir obtenu la création d’une commission d’enquête sur les convergences dangereuses entre l’islamisme et certains responsables politiques : nous devons prendre la mesure de la menace existentielle qui pèse sur notre démocratie.

Que dites-vous aux alliés du parti présidentiel qui rejettent par principe toute possibilité de soutien à un texte porté par l’UDR d’Éric Ciotti au motif de son entente avec le RN de Marine Le Pen ?

Au Parlement européen, la ligne que nous suivons est simple : dans l’urgence actuelle, toutes les occasions utiles pour protéger les Français et reconstruire le pays doivent être saisies. Quel que soit le thème, nous ne pouvons pas voter contre un texte qui propose ce que nous demandons au motif qu’il serait présenté par d’autres que nous.

Quels seront vos grands chantiers à la rentrée, en tant que numéro 2 des Républicains ?

Depuis l’élection de Bruno Retailleau, nous travaillons d’arrache-pied pour reconstruire une structure fragilisée par des années de crises et de longs mois sans président. LR doit revenir en Ligue 1 et gagner la présidentielle dans moins de deux ans. L’élan de la campagne se poursuit : plus de 15.000 adhérents nous ont rejoints depuis le vote. L’essentiel est de préparer maintenant le projet de reconstruction du pays : il faudra relever un par un les murs porteurs aujourd’hui à terre. Ma conviction, c’est que notre sujet est moins de dire ce qu’il faut faire, que d’expliquer dès maintenant comment nous le ferons. Sur les grands enjeux, le diagnostic est clair, et largement partagé par les Français : l’essentiel est maintenant de mettre au point un calendrier très concret de l’action à mener, étape par étape, pour relever le pays, dans tous les domaines. Le référendum, écarté depuis trop longtemps de notre vie démocratique, sera un levier essentiel pour que le peuple français puisse lever enfin les obstacles qui lui sont partout opposés. C’est la clé pour que le pays puisse retrouver espoir en la politique, et pour que la politique puisse retrouver le pouvoir quand l’alternance aura lieu.

Bruno Retailleau sera-t-il en capacité d’être candidat à la présidentielle ?

Il lui appartiendra de le dire bien sûr ; mais avec cette élection si massive à la tête des Républicains et la confiance que lui témoignent les Français, Bruno Retailleau jouera de toute évidence un rôle déterminant dans cette élection présidentielle. Aujourd’hui, LR a un président qui a une autorité forte, un mandat très clair, qui a été élu par 75% des adhérents après avoir vu tripler le nombre des votants et qui peut désormais faire ce qu’on attend d’un chef dans un parti politique : organiser la discussion, parce que nous ne sommes pas une caserne, mais trancher enfin pour pouvoir agir.

Quel sera l’espace politique des LR ?

J’ai toujours refusé l’idée selon laquelle la politique serait le choix d’une cible électorale, comme si un empilement de clientèles pouvait finir par constituer une majorité. C’est cette succession de calculs qui a alimenté la crise démocratique que nous vivons. Si nous savons proposer le meilleur chemin pour relever le pays, les Français reviendront vers nous. On ne peut contester que la gauche est claire sur ce qu’elle veut ; la droite doit apprendre à s’assumer, et à défendre une offre politique cohérente sur la transmission, l’école, la sécurité, l’immigration, la reconstruction économique du pays…

Mais quid de Marine Le Pen ?

Le problème est que Marine Le Pen refuse cette cohérence. Interrogée sur la baisse de la dépense publique, elle ironise sur « des trucs de droite ». Il ne s’agit pas d’une simple divergence technique sur les sujets économiques ou budgétaires : si vous n’affrontez pas les aberrations de notre système social, vous ne lutterez jamais contre l’immigration massive. Et si vous ne réformez pas une dépense publique qui asphyxie aujourd’hui les forces vives du pays, vous ne retrouverez jamais la puissance française. La situation est trop grave pour s’autoriser par facilité un autre « en même temps ».

Comment observez-vous les ambitions de Dominique de Villepin et son parti La France Humaniste ?

Il est désolant qu’un ancien premier ministre issu de la droite devienne une annexe de La France Insoumise. Cet effet de mode est le résultat d’un calcul électoral qui, derrière les discours solennels, cache une alliance inquiétante. Dominique de Villepin est un professionnel des leçons de morale et des grands principes ; mais quand notre pays voit monter un antisémitisme de plus en plus violent, il s’allie avec ceux qui l’alimentent plutôt qu’avec ceux qui le combattent.

L’année blanche est une idée avancée par le premier ministre pour redresser les comptes publics mais vous êtes très critique. François Bayrou manque-t-il de courage ou est-il simplement prisonnier d’une impasse budgétaire ?

L’urgence est de faire baisser la dépense publique, mais en agissant là où c’est nécessaire. Nous avons besoin de renforcer l’État régalien, de financer notre défense, la police, la justice, et de reconstruire nos services publics essentiels. Pour cela, il faut s’attaquer enfin au dérapage des dépenses de l’État social, qui est la vraie raison du déficit public mais aussi de la crise profonde que connaît la société française. Quand notre système social incite au non-travail en punissant ceux qui font le plus d’efforts pour le maintenir à flot, il est temps de tout changer.

Manfred Weber, président du PPE au sein duquel vous êtes trésorier, était l’invité vedette du dernier Conseil national de LR. Quel est le message ?

La droite européenne est la force politique qui gagne partout en Europe aujourd’hui. En 2019, quand je suis arrivé à Bruxelles, le PPE gouvernait dans 7 pays sur 28 ; aujourd’hui, dans 15 sur 27. Notre ligne est en train de l’emporter partout, ce sera le cas demain en France.

Les Républicains et les soutiens politiques de Boualem Sansal ne se sentent-il pas un peu seuls au sein de l’Union européenne ?

Nous ne sommes pas seuls : notre résolution pour la libération de Boualem Sansal a été votée à une écrasante majorité par le Parlement européen. Ce qui me désole est que Kaja Kallas, qui dirige la diplomatie européenne, n’avait manifestement pas été informée de sa situation par le Quai d’Orsay. Au moment où l’UE renégocie son accord de partenariat avec l’Algérie, elle pourrait faire de la libération de Boualem Sansal et Christophe Gleizes une condition absolue. Bruno Retailleau n’a cessé d’appeler à sortir de la naïveté avec l’Algérie : nous ne ferons respecter nos priorités, y compris en matière migratoire, que si nous assumons le bras de fer.

En tant que parlementaire européen, que vous inspire la pétition anti-loi Duplomb ?

Je suis vraiment inquiet de l’irrationalité qui gagne nos débats. Des élus sont désormais menacés physiquement pour avoir rétabli l’usage d’une molécule, pourtant utilisée par les 26 autres pays européens, qui sauverait des filières entières sans risque pour les abeilles ni la santé humaine – les deux inquiétudes qui avaient initialement conduit à l’interdire. Notre agriculture respecte les règles environnementales les plus exigeantes au monde : tout ce qui la fragilise soutient en fait des productions étrangères bien moins vertueuses… Signer cette pétition qui ne repose sur rien, c’est choisir de continuer ce contresens économique, social et environnemental qui affaiblit la France depuis trop longtemps.

Bruno Retailleau, dans Le Figaro , juge important de « lever le tabou du coût de l’immigration », mais l’on a aussi entendu le député macroniste Éric Woerth (ex-LR) assurer, sur la base des chiffres de l’OCDE, que ce coût équivalait à « zéro ». Qui croire ?

Il suffit de revenir aux faits. Pierre Danon, entrepreneur et nouveau trésorier de LR, a mené avec l’Observatoire de l’immigration et de la démographie un travail approfondi pour compiler toutes les données disponibles. Il en ressort que le coût net de l’immigration dépasse 40 milliards par an pour les finances publiques françaises. L’idée que l’économie française aurait besoin que continue la fuite en avant migratoire, avec tout ce qu’elle coûte surtout de fractures et de tensions à la société française, repose sur un déni de réalité totalement indéfendable.

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Bruno Retailleau : « En 2027, je ferai tout pour faire gagner la droite »

Le ministre de l’Intérieur dénonce l’échec de « la diplomatie des bons sentiments » chère à Emmanuel Macron. Le patron des Républicains prévient par ailleurs qu’il ne compte s’interdire aucun sujet jusqu’à la prochaine présidentielle.

Pour redresser la trajectoire des comptes publics, François Bayrou a présenté mardi un plan qui prévoit un effort budgétaire de près de 44 milliards d’euros. Cela vous semble à la hauteur ?

François Bayrou dit qu’il y a péril en la demeure et je le rejoins. Je le dis depuis des années. Avant moi, François Fillon lançait l’alerte en parlant d’un «État en faillite». Il y a quelques jours, le FMI a dégradé la France tandis que notre dette souveraine s’emballe. Si l’on regarde les taux d’emprunt de la dette française de la semaine passée, le taux auquel nous empruntions était plus élevé que l’Espagne, l’Italie et la Grèce. C’est un signal d’alarme. Un scénario à la grecque ne peut pas être écarté. Je dénonce le syndicat des «y a qu’à faut qu’on», le cartel du déni qui va du Rassemblement national aux Insoumis qui ne propose aucune solution.

Les deux directions que le premier ministre a voulu prendre sont les bonnes : un frein sur les dépenses et un coup d’accélérateur sur la production. C’est nécessaire pour construire une nouvelle prospérité. C’est un plan avec de bonnes pistes, mais qui doit être pris pour ce qu’il est : un plan d’urgence d’un premier ministre qui dispose de marges de manœuvre politiquement, économiquement et financièrement très réduites. C’est un plan qui peut et qui doit être amélioré. Il faut donc l’améliorer.

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François-Xavier Bellamy : « On demande aux gens qui travaillent d’alimenter cet État qui ne fonctionne pas »

François-Xavier Bellamy, vice-président délégué de notre mouvement, député européen et président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, était l’invité de France Info.

Il est revenu sur le plan du gouvernement pour réduire la dette publique, les élections législatives partielles dans la 2ème circonscription de Paris et le conflit entre Israël et la Palestine.

Suppression de jours fériés pour 2026 ? “Le vrai sujet n’est pas de faire travailler plus et gratuitement ceux qui travaillent, c’est de faire en sorte que les Français qui pourraient travailler soient reconduits vers l’emploi”, dit François-Xavier Bellamy, député européen pic.twitter.com/bwm2crqm1B

— franceinfo (@franceinfo) July 18, 2025

Michel Barnier candidat à la mairie du 7ème “Notre devoir, c’est de reconstruire notre offre politique avec un candidat qui a incarné la fidélité à cette famille politique”, déclare François-Xavier Bellamy, vice-président de LR pic.twitter.com/3GohUI1clb

— franceinfo (@franceinfo) July 18, 2025

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Face à la dette, Les Républicains appellent à une refondation juste et responsable

Depuis de nombreuses années, Les Républicains alertent sur la bombe à retardement que constitue la dette et la situation explosive qu’elle fait peser sur notre pays, sa prospérité, sa souveraineté, sa solidarité. Le Premier ministre a eu raison de tirer le signal d’alarme, comme l’avait d’ailleurs fait son prédécesseur, Michel Barnier. La vérité doit être enfin regardée en face: la France est assise sur une pyramide de dettes et de dépenses qui à tout moment peut s’effondrer sur les Français, notamment les plus vulnérables. Cet endettement menace directement notre souveraineté.

Nous dénonçons le cartel du déni qui, de LFI au RN, refuse de voir l’évidence, multiplie les « yakafokon » mais ne propose aucune véritable solution. Les Républicains sont un parti de gouvernement : nous sommes prêts à agir avec toutes les bonnes volontés pour éviter le pire au pays, sur la base du « dépenser moins » et du « travailler plus » évoqué par le Premier Ministre François Bayrou.

Cependant, si la vision dessinée par le Premier ministre est globalement la bonne, des angles morts importants restent à combler pour que l’effort demandé soit véritablement puissant et juste.

Pour que l’effort soit juste, il ne doit pas peser uniquement sur ceux qui cotisent mais également sur ceux qui ne cotisent pas. Qu’il s’agisse notamment des étrangers légaux qui ne travaillent pas, mais également des clandestins. Sur la réforme de l’Aide médicale d’Etat, sur les délais d’obtention des aides sociales et familiales accordées aux étrangers, ou même les droits d’inscription des étudiants étrangers. Il serait paradoxal d’augmenter les efforts pour les français qui cotisent et de ne pas toucher aux avantages dont bénéficient les étrangers en situation irrégulière. C’est un point dur pour la droite : il ne peut y avoir d’exception à l’effort. De même, si nous nous félicitons que le Premier ministre ait repris l’idée, portée depuis longtemps par notre famille politique, d’une allocation sociale unique, celle-ci n’a de sens que si elle est plafonnée à 70% du SMIC, afin de récompenser le travail et de lutter contre l’assistanat. Moins pour ceux qui profitent, mais plus pour ceux qui méritent : le « travailler plus » doit permettre de gagner plus. Aussi, sur la suppression de deux jours fériés, nous estimons que d’autres pistes peuvent être étudiées, qui permettraient d’augmenter la quantité de travail et le pouvoir d’achat des salariés, à travers une sortie intelligente et négociée des 35 heures. Par ailleurs, les retraités ne peuvent être mis à contribution deux fois : à travers l’année blanche et la suppression des 10% d’abattement dont ils bénéficient. C’est un point qui, là aussi, devra être amendé, dans un souci de justice pour ceux qui ont travaillé toute leur vie.

Enfin, pour que l’effort soit puissant, il nous faut aller beaucoup plus loin que la suppression de 3000 postes de fonctionnaires. L’exemplarité que doit afficher l’Etat exige bien davantage. Un gisement d’économies importantes existe dans l’administration administrante il doit être totalement exploité, par la suppression de toutes les agences et « machins » administratifs qui n’ont pas lieu d’être, celle des nombreux doublons entre les administrations, et un véritable travail sur les normes.

Tels sont les principes que, dans ce débat budgétaire, nous défendrons, avec cohérence. Un groupe de travail commun, associant nos députés, nos sénateurs, et l’équipe dirigeante de notre parti, sera créé dans les prochains jours, afin qu’ensemble, nous portions des propositions solides et crédibles au Parlement.

Naturellement, en l’absence de majorité, la possibilité d’engager des réformes d’ampleur est aujourd’hui limitée. Mais dans ce débat, nous évoquerons également les grandes ruptures que la droite veut porter, pour refonder un nouvel Etat et reconstruire un nouveau modèle social, car le moment de gravité que nous vivons exige que dans les prochaines années, la France sorte définitivement de plusieurs décennies d’illusions social-étatistes.

Bruno Retailleau

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La Nouvelle-Calédonie restera française : un accord fondateur

Les forces politiques calédoniennes ont signé cette nuit un accord déterminant pour l’avenir. Nous devons une immense reconnaissance à toute la délégation des élus représentant les partisans de la France, du Rassemblement-LR et des Loyalistes dont la persévérance a permis de garantir des principes essentiels, et jusque là menacés : la Nouvelle-Calédonie restera dans la France. Les trois référendums sont respectés. Le corps électoral sera dégelé. Les institutions retrouveront une gouvernance efficace. Et la perspective d’un nouveau référendum d’autodétermination est enfin écartée : comme nous l’avons toujours dit, cette idée anti-démocratique était totalement délétère pour la reconstruction de l’archipel, la relance économique, et le retour de la confiance.

Ces victoires, nous les devons aux élus qui ont porté dans ces discussions la voix de tous les Calédoniens qui veulent rester Français, mais aussi de tous les Français profondément attachés à la Calédonie, qui espèrent depuis longtemps une confirmation définitive de notre unité. Et je voudrais remercier en particulier les élus du Rassemblement, Alcide Ponga, Virginie Ruffenach, Pascal Vittori, mais aussi Sonia Backès, Nicolas Metzdorf, Gil Brial, Brieuc Frogier ainsi que Georges Naturel.

Pour reconnaître la singularité de ce territoire français, l’accord prévoit la création d’une nationalité calédonienne, indissociable de la nationalité française, ainsi que la définition de la Nouvelle-Calédonie comme un État dans la France. Notre famille politique travaillera sur la transcription de cet accord dans la Constitution française, en préparation de la réforme que devra voter le Congrès, avec une exigence absolue : garantir que ces évolutions ne fragilisent en rien l’unité de la nation en général, ni en particulier notre unité avec la Nouvelle-Calédonie.

Bruno Retailleau

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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.

François-Xavier Ceccoli, député de Haute-Corse, a interrogé le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique sur la sécurité des produits non alimentaire.

“94%des produits vendues sur certaines plateformes en ligne ne respectent pas les normes!”@FXceccoli(DR)évoque un “impératif de sécurité publique” et s’interroge sur l’adéquation des moyens pour lutter
À défaut, il appelle au déréférencement de ces plateformes#DirectAN #QAG pic.twitter.com/uQkAwwUu2Y

— Assemblée nationale (@AssembleeNat) July 8, 2025

Ce mercredi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, six sénateurs du groupe les Républicains ont interpellé l’exécutif.

Pour commencer, Jacqueline Eustache-Brinio, sénatrice du Val-d’Oise, a interpellé le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux sur les prisonniers français détenus à l’étranger.

Prisonniers français détenus à l’étranger

Jacqueline Eustache-Brinio (@LesRep_Senat) interpelle @TMohamedSoilihi : “Quelle est aujourd’hui la stratégie du Président de la République pour les faire revenir en France ?”#QAG #DirectSénat pic.twitter.com/htkOTsbWDV

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

Clément Pernot, sénateur du Jura, a questionné le ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur sur l’accueil des gens du voyage.

Accueil des gens du voyage

Clément Pernot (Ratt. @lesRep_Senat) interpelle @fnb_officiel : “Pouvez-vous nous préciser en quoi votre circulaire diffusée lundi, serait une réponse efficiente à la gestion de ce dossier, dans l’attente d’une proposition de loi pour mettre… pic.twitter.com/Pg5hQlNdGm

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

Jean Bacci, sénateur du Var, a interrogé la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche sur l’obligation légale de débroussaillement.

Obligation légale de débroussaillement@jeanbacci_senat (App. @lesRep_Senat) s’adresse à @AgnesRunacher : “Quand allez-vous simplifier votre circulaire d’application ? Nos forêts brûlent !”#QAG #DirectSénat pic.twitter.com/cHC19uqMfk

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

Pascale Gruny, sénatrice de l’Aisne, a interpellé la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur les intoxications alimentaire dans l’Aisne.

Intoxication alimentaire dans l’Aisne@PascaleGruny02 (@LesRep_Senat) s’adresse à @AnnieGenevard : “Pouvez-vous nous éclairer en toute transparence sur les moyens réels dont dispose notre pays pour garantir la sécurité alimentaire des Français ? Ne faudrait-il pas renforcer… pic.twitter.com/74XFkj9QqV

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

Daniel Laurent, sénateur de Charente-Maritime, a questionné la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire sur les mesures antidumping sur le cognac.

Mesures antidumping sur le cognac

Daniel Laurent (@LesRep_Senat) interpelle @AnnieGenevard : “Quelles garanties la France offre-t-elle à ses viticulteurs, ses distillateurs, à leurs fournisseurs qui vivent sur l’ensemble des territoires, qui vivent de cette filière ? Ne… pic.twitter.com/IJa9bUTio2

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

Pour finir, Béatrice Gosselin, sénatrice de la Manche, a interrogé la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche sur le financement des politiques d’adaptation des littoraux à l’érosion.

Financement des politiques d’adaptation des littoraux à l’érosion

Béatrice Gosselin (App. @LesRep_Senat) interpelle @AgnesRunacher : “Comment le @gouvernementFR entend-il concrètement accompagner les collectivités littorales soumises à l’érosion, au-delà des effets d’annonce… pic.twitter.com/Ts55MVHMgD

— Sénat (@Senat) July 9, 2025

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Hommage à Olivier Marleix

Chers compagnons,

La disparition brutale d’Olivier MARLEIX est un choc qui nous bouleverse tous.

Plus qu’une figure de la droite, Olivier était un repère pour notre famille politique. Un repère de fidélité et de loyauté. La fidélité à ses convictions, la loyauté à une grande idée, celle du gaullisme.

Cette idée, il l’avait reçue en héritage de son père, avant de la faire intimement sienne et de la porter en étendard au fil de ses engagements, dès l’âge de 18 ans au sein du RPR, et de ses victoires électorales, à Anet puis dans le deuxième circonscription d’Eure-et-Loir. Pour lui, le gaullisme était avant tout une rigueur morale, une constance intellectuelle. Un combat pour la souveraineté de la France, son indépendance, sa grandeur. C’était l’engagement de sa vie, qu’il mena aussi bien dans les cabinets ministériels et à la Présidence de la République, auprès de Nicolas SARKOZY, qu’à l’Assemblée nationale, où il dirigea le groupe Les Républicains.

La droite française perd aujourd’hui un de ses piliers. Mais elle continuera à porter haut et fort son amour et son ambition pour notre pays.

A tous ceux qui l’ont connu et qui l’ont accompagné, et notamment sa famille et ses amis, nous adressons nos plus sincères condoléances.

Bruno Retailleau

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Visite du Sénat le 3 décembre 2025

Notre présidente Madame Muriel JOURDA sénatrice du Morbihan vous invite à vivre une expérience républicaine au cœur du pouvoir législatif.

Un mail va vous être adressé pour prendre connaissance des modalités de cette visite.

En l’absence de réception, envoyez un mail au :

republicains.morbihan@gmail.com

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Annie Genevard : « La Pac doit être défendue, tout en apportant des évolutions utiles »

À quelques jours de l’annonce de la Commission européenne sur le budget de la prochaine Pac prévue le 16 juillet, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, pose ses conditions, dans une interview à La France Agricole. Elle évoque également ses préoccupations vis-à-vis de l’accord commercial avec les pays du Mercosur.

Le jour de l’annonce des propositions pour la Pac post-2027 par la Commission approche. Dans quel état d’esprit abordez-vous cette séquence ?

Dans un état d’esprit défensif et offensif à la fois. Défensif car nous voulons défendre une certaine idée de la Pac avec un budget à la hauteur des défis auxquels fait face l’agriculture européenne. Pour une politique emblématique du projet européen depuis soixante ans, déterminante pour la sécurité alimentaire et la souveraineté du continent et sans laquelle il ne peut pas y avoir de pérennité de l’agriculture et donc de notre alimentation. Nous voulons lui conserver son caractère commun car il y a des enjeux auxquels on ne peut répondre qu’en commun. La production alimentaire que nous exportons, elle a nous donne un poids diplomatique éminent dans le concert des nations. Le blé que nous exportons participe à la stabilité du monde.

Mais si mon état d’esprit est également offensif, parce que nous défendons une certaine vision de l’agriculture. Une protection de l’environnement qui doit être intelligemment construite dans une perspective de production. Contrairement à ce que pensent ou proclament ses procureurs, la Pac est une politique d’avenir. Que ce soit la réponse au changement climatique, aux enjeux environnementaux, à l’ouverture aux technologies, à la restauration des sols… Cette intelligence agricole est en réalité le fruit d’une dynamique européenne. Il est très important de pouvoir partager les innovations ; je pense aux épizooties de plus en plus présentes, face auxquelles nous devons pouvoir apporter une réponse européenne en matière de recherche ou de prophylaxie.

J’appelle également à ce que l’Efsa [l’autorité européenne de la sécurité des aliments, NDLR] prenne de plus en plus d’importance pour que nous mettions en commun notre recherche en matière d’alternative aux phytosanitaires ou d’évaluation de leurs effets, sur les nouvelles techniques génomiques, fondamentales pour mieux résister à la sécheresse et aux agresseurs. La Pac concerne la vie de chaque citoyen dans l’Union européenne, puisqu’elle est présente dans toutes les assiettes et qu’elle structure les communautés rurales et sculpte nos paysages. La Pac doit être défendue, tout en apportant des évolutions utiles, notamment de simplification.

La structure du budget de la Pac et son montant sont des enjeux importants de cette réforme. Où en sommes-nous ?

Le commissaire à l’Agriculture ne le nie pas, il subit de fortes pressions. Il y a d’abord le remboursement de l’emprunt européen, les dépenses militaires… Et en même temps la réticence des États d’aller chercher des ressources supplémentaires. C’est une vraie quadrature du cercle, mais nous devons la résoudre car souveraineté militaire et souveraineté alimentaire relèvent d’un même combat. En tout état de cause, si la Pac n’a pas un budget à la hauteur des enjeux et de ses ambitions, il est clair qu’il faut s’attendre à ce que les pays et les agriculteurs ne se laissent pas faire. Le budget, ce sont des choix politiques. Nos priorités, ce sont notamment la souveraineté alimentaire, la sécurité alimentaire et une meilleure adaptation au changement climatique.

La Pac ne peut pas forcément subventionner tous les dégâts des crises. En revanche, il faut une politique des crises qui aille vers une gestion de la perte de rendement, de la perte de revenus et qui puisse mieux couvrir le risque que prend l’agriculteur lorsqu’il s’engage dans une transition visant à s’adapter au changement climatique. Que nous puissions avoir un outil de réponse. Nous avons le devoir de garantir la sécurité alimentaire de nos populations française et européenne, mais aussi la sécurité sanitaire des consommateurs. Ça veut dire aussi, maintenir une forme de diversité de production. Dans ce domaine, nous avons un point de vigilance majeure sur l’élevage qui décapitalise.

Quelles seraient les conséquences concrètes d’une fusion du deuxième pilier de la Pac avec le budget de la Cohésion ?

Le premier pilier vise le soutien au revenu des agriculteurs quand le deuxième s’attache à l’adaptation, aux transitions et à la modernisation des exploitations. Nous leur demandons beaucoup d’efforts pour s’adapter à des normes environnementales exigeantes. Le budget de la Pac, malgré les amputations historiques en euros constants, aujourd’hui le permet. Mais si demain il est fusionné avec d’autres, cela ne sera plus le cas et il sera raboté de mois en mois au gré des diverses priorités du moment. L’autre point auquel nous sommes extrêmement attachés, c’est le fait qu’il n’y ait pas de renationalisation des crédits de la Pac. Si vous laissez les crédits de la Pac à la main des États, cela signifie qu’il n’y a plus de cause agricole européenne et que chacun fera les choses à sa manière.

Les mesures de simplification proposées par la Commission européenne pourront-elles être mises en œuvre dès 2026 en France ?

En ce qui concerne l’Europe, nous aimerions bien que ces mesures soient appliquées dès l’année prochaine. Le commissaire européen à l’Agriculture est offensif sur ce sujet parce qu’il s’agit d’une demande unanime des vingt-sept pays de l’Union européenne. Simplifier, c’est un acte de confiance. Quand c’est complexe, c’est un signe de défiance qui est donné au monde agricole.

Je note avec une grande satisfaction que le contrôle administratif unique que la France a mis en place est maintenant décliné au niveau européen. Nous avons demandé que la base de calcul de la moyenne olympique soit allongée et nous avons été entendus : les États auront désormais la possibilité d’aller jusqu’à hui ans. Il faut maintenant que tout se décline pour mettre cela en œuvre.

Sur le plan national, la proposition de loi Duplomb-Menonville vient de franchir l’étape de la commission mixte paritaire (CMP). Considérez-vous cela comme une victoire pour les agriculteurs ?

C’est une victoire démocratique pour les agriculteurs qui doit encore se confirmer par le vote. Je salue la responsabilité dont ont fait preuve les parlementaires. Au-delà des divergences, ils ont trouvé un chemin commun autour d’un texte essentiel pour notre agriculture, pour nos agriculteurs. Pour que les entraves au métier d’agriculteur soient véritablement levées, il reste une étape : le vote final. J’en appelle une nouvelle fois à la responsabilité des deux chambres. C’est désormais le regard de toute une profession qui se tourne vers le Parlement. Elle attend des actes, pas des hésitations.

Le texte adopté au Sénat, fruit d’un travail étroit avec mon ministère et celui de la Transition écologique, portait une ambition forte et équilibrée pour l’agriculture. Elle offrait, en complément de la LOA, des réponses économiques ambitieuses, réclamées depuis des années par les agriculteurs. La CMP a retenu une version revue et plus modérée, conformément à la sensibilité de l’Assemblée, abandonnant parfois certains sujets majeurs. J’en prends acte, mais je respecte ce choix : l’essentiel est sauf, et les avancées sont là.

À propos du Mercosur, vous avez récemment déclaré tutoyer une minorité de blocage. Pourquoi est-ce si difficile de convaincre d’autres pays ?

Il y a clairement dans la majorité des pays européens l’idée que les accords de libre-échange sont bons pour l’agriculture. C’est une approche que nous partageons, la France n’est pas protectionniste. Il suffit de se pencher sur la balance commerciale agroalimentaire de l’Union européenne excédentaire de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Le débat sur le projet d’accord avec les pays du Mercosur rejoint à ce titre celui de l’Ukraine. Dans leur immense majorité, les pays européens ont dit que les accords de libre-échange devront être précédés d’une étude d’impact. On importe, quelles conséquences précises cela a sur nos filières ? Deuxième critère, des clauses de sauvegarde robustes comparables à celles qui ont été mises sur les productions ukrainiennes afin qu’elles ne déstabilisent pas nos marchés. Troisièmement, un suivi des accords commerciaux. Est-ce qu’ils tiennent leurs promesses ? Et quatrièmement, une exigence absolue de réciprocité des normes. Ces critères d’exigence, nous ne les avons pas avec ce projet d’accord avec le Mercosur. C’est précisément ce qui pose un problème.

Parce qu’ils partagent aussi de vives préoccupations vis-à-vis de ce projet d’accord, des pays comme la Pologne, la Hongrie, l’Autriche, les Pays-Bas, la Roumanie et l’Irlande ou la Belgique s’interrogent sur leur réponse à la proposition de la Commission. L’Italie fait preuve d’une réserve croissante. Certains pays pourraient s’abstenir lors d’un éventuel vote. C’est autant de voix qui n’iront pas en faveur du projet d’accord et cela empêche son adoption à la majorité qualifiée (qui nécessite de réunir 65 % de la population européenne).

C’est une course contre la montre. En plus de l’action des politiques, il faut que les agriculteurs des différents pays de l’Union européenne disent à leurs dirigeants politiques qu’ils refusent ce projet d’accord, tel qu’il a été négocié à Montevideo. Je trouve qu’il y a un déficit démocratique autour de ce projet. Les négociations se sont faites dans l’opacité. Y a-t-on associé les agriculteurs ? Y a-t-on suffisamment associé les États ? À l’évidence, non.

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Mercosur : « La Chine est devenue l’usine de l’Europe, l’Amérique du Sud ne peut pas devenir sa ferme »

L’eurodéputée LR Céline Imart et l’avocat Thibault de Montbrial dénoncent cet accord qui risque, selon eux, de créer une fracture supplémentaire entre le peuple français et ses dirigeants, après celle du référendum de 2005.

Vous souvenez-vous de 1999 ? L’Union européenne comptait quinze États. On payait en francs. Le Bluetooth venait tout juste d’apparaître. Et déjà, l’UE lançait les négociations pour un accord de libre-échange avec les pays du Mercosur. Vingt-six ans plus tard, après d’innombrables atermoiements, la Commission européenne s’obstine. Elle veut imposer cet accord coûte que coûte. Pourquoi ? Pour sauver la face. Peu importe si, en chemin, on sacrifie nos paysans et notre souveraineté alimentaire.

Face à ce passage en force, la France doit dire non – et entrainer l’Europe avec elle. Car derrière la mécanique technocratique se joue une question vitale : voulons-nous encore être maîtres de ce que nous mangeons ?

« La ferme France est la première de l’Union européenne, c’est une fierté ». Cette phrase, prononcée il y a un an par le président Emmanuel Macron, relève sans doute de cette « pensée complexe » qu’affectionnent ses conseillers. Rien n’est plus erroné. La France perd peu à peu son statut de puissance agricole : pour la première fois depuis 1976, elle n’a plus affiché d’excédent commercial agricole en 2024 et, jadis deuxième puissance agroalimentaire mondiale, elle est tombée à la sixième place. Sa part dans les exportations mondiales a fondu comme neige au soleil, passant de 8 % en 2000 à seulement 4,4 % en 2023.

Chaque année, notre souveraineté alimentaire s’effrite. Un accord comme le Mercosur ne ferait qu’aggraver ce déclassement et démontrer notre impuissance.

Une illusion de plus

Le quota de 99.000 tonnes de viande bovine prévu dans l’accord est présenté comme anecdotique. Il ne l’est pas. Derrière ce chiffre, il y a nos éleveurs, déjà étranglés par une volatilité des prix qu’aucun traité ne compense. Ces importations viseront les morceaux les plus nobles. Elles ouvriront une brèche dans laquelle s’engouffrera une concurrence sans règle ni contrôle.

Pour un secteur aussi fragilisé, c’est le risque du coup de grâce. Alors que nos agriculteurs se plient à des normes environnementales, sanitaires et sociales de plus en plus strictes et parfois absurdes, comment est produite la viande brésilienne, dont la traçabilité ne commence qu’à l’abattoir alors qu’elle débute, chez nous, à la naissance ? Où est la cohérence, quand on impose à nos paysans ce qu’on tolère chez les autres ?

Et côté industrie, le soi-disant « grand gain » ? Une illusion de plus. La réduction des droits de douane sur les voitures est insignifiante. L’accès aux marchés publics ? Réservé en priorité aux entreprises des pays du Mercosur. La vérité ? Cet accord est devenu un totem bureaucratique. La Commission veut le faire passer, peu importe le prix humain et économique.

Au-delà du fond, le procédé est inacceptable. Cet accord pourrait contourner les Parlements nationaux, pour mieux passer en force. En janvier, l’Assemblée nationale l’a rejeté à deux reprises. Comment admettre qu’une décision engageant l’avenir de milliers de fermes et de villages, de dizaines de milliers de familles, puisse être actée sans consultation de la représentation nationale ? L’Europe ne peut décider sans les peuples, et le fossé est tel qu’il n’existerait pas de retour en arrière si une telle trahison démocratique devait se reproduire.

Protégeons nos agriculteurs

Le souvenir du référendum de 2005, a laissé une cicatrice profonde. Ne prenons pas le risque de créer une fracture supplémentaire entre le peuple français et ses dirigeants. Ne refaisons pas l’erreur commise avec l’industrie. La Chine est devenue l’usine de l’Europe. L’Amérique du Sud ne peut pas devenir sa ferme. Transférer la production de notre alimentation à l’autre bout du globe, c’est creuser notre dépendance et alourdir notre empreinte carbone. Les études montrent que le coût environnemental des importations est souvent trois fois supérieur à celui de nos productions locales. Là encore, où est la logique ?

Imaginez que chaque année, près de 400.000 hectares de terres supplémentaires sont mis en culture au Brésil alors que nos campagnes sont fragiles : 100.000 exploitations ont disparu en dix ans, sans que la surface agricole reste relativement stable. La ferme France se vide de ses hommes et femmes, remplacés par des intérêts extérieurs. Les agriculteurs ne sont pas hostiles au commerce. Ils réclament des échanges justes. Ce qu’ils refusent, comme nous, c’est de devenir la variable d’ajustement d’intérêts lointains et court-termistes.

En tout état de cause, si cet accord devait entrer en vigueur, plusieurs conditions s’imposeraient : l’introduction de clauses de sauvegarde solides, activables automatiquement des qu’une perturbation du marché serait constatée; la suppression de la clause de rééquilibrage, qui autoriserait un État du Mercosur à réclamer des compensations en cas de modification législative ou réglementaire dans un État membre ou à l’échelle européenne, susceptible de lui nuire ; et enfin, une opposition résolue à toute tentative de scission de l’accord, afin de garantir que la voix des peuples puisse pleinement s’exprimer.

En 2024, nos paysans ont crié leur détresse. Ne faisons pas semblant de les écouter : protégeons-les. Il y va de nos emplois; mais aussi, dans un monde de plus en plus instable, de notre souveraineté alimentaire, et donc de notre liberté et de notre sécurité.

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