Aurélien Pradié : « La société du culte de la surperformance finit par écraser chacun »
Aurélien Pradié aime bousculer son camp. Candidat à la présidence des Républicains face à Eric Ciotti et Bruno Retailleau (3 et 4 décembre), le député du Lot et secrétaire général de LR compte bien en faire l’illustration.
Vos détracteurs au sein de LR estiment que vous incarnez « la droite socialiste ». Que leur répondez-vous ?
Je pense que la droite a perdu ce qui avait toujours fait son ADN : la force de l’imagination. Elle n’ose plus porter d’idées nouvelles, comme si elle avait peur de ce qui a pourtant toujours fait sa marque de fabrique. Si pour certains à droite, être libre dans ses convictions et vouloir sortir des sentiers battus, c’est être de gauche, c’est qu’ils ont oublié que la droite, c’étaient d’abord des aventuriers politiques capables d’audace. J’ai conscience de perturber les habitudes. Mais quand les habitudes sont des défaites durant dix ans, c’est un devoir salutaire d’en sortir. Regardons les moments où la droite a su convaincre les Français. Cela a été le cas en 1995 quand Jacques Chirac n’a pas eu peur de s’emparer de la fracture sociale. Cela a été le cas en 2007, quand Nicolas Sarkozy citait souvent Jaurès et faisait de la volonté de sortir des cadres un impératif et une espérance. Je renoue en réalité avec cela. Je me sens profondément de droite car profondément libre d’explorer des chemins abandonnés et pourtant essentiels.
Comment définissez-vous votre droite ?
La qualifier c’est déjà la réduire. Mais je dirai « populaire ». Mon ambition est de renouer avec tous les Français. Je veux que chacun d’entre eux mesure qu’il appartient à l’aventure nationale. Il faut en finir avec une droite qui a fait le choix politique d’abandonner une partie des Français et de ne plus parler plus qu’à de petites clientèles. Notre rente électorale fait moins de 5 %. Par nature, je n’aime pas la rente. J’aime le risque qui seul permet la réussite, y compris électorale. Je crois à une droite qui parle autant à l’ouvrier qu’au chef d’entreprise, au fonctionnaire qu’au salarié du privé. C’est sûrement plus compliqué que porter et porter encore les mêmes messages devenus inaudibles.
Votre droite est plus sociale que libérale ?
La droite populaire, c’est une droite qui a une obsession : la dignité de chacun. C’est aussi une obsession des libéraux, non ? C’est une droite de l’émancipation, de la réussite au bout de l’effort. Ce combat pour la dignité est au cœur de ce que sont les valeurs de notre nation. Le libéralisme est trop revendiqué par ceux qui ne l’abordent que sous l’angle économique. Mais le libéralisme, c’est aussi, et peut-être même d’abord, la question des libertés publiques, politiques, de la place de l’individu. Etre libéral, c’est aimer la liberté. Toute la liberté. Car au bout de la liberté, il y a la responsabilité. Je crois que l’on abîme l’idéal du libéralisme en le résument à la loi du marché. Marché qui lui-même est désormais plus souvent commandé par des monopoles et des dumpings en tous genres, que par une véritable liberté d’entreprendre et donc de réussite. Etre libéral, c’est aujourd’hui avoir le courage de s’interroger sur la société de l’hyper consommation, de l’hyper gaspillage, de l’hyper dégradation des prix. Le modèle économique qui consiste à produire et stocker massivement et mondialement a vécu. La course aux prix cassés a abîmé l’acte même de consommation. Il faut migrer vers un système de la production à la commande. C’est une révolution passionnante, profondément libérale et créatrice de nouvelles richesses relocalisées. Je refuse d’abandonner ces sujets stratégiques aux radicaux politiques en tous genres. De la même manière, questionnons la société du culte de la performance.
C’est-à-dire ?
Péguy disait : « Ce qu’il y a de petit c’est ce qu’il y a d’important. » La société du culte de la surperformance finit par écraser chacun, fait perdre tout sens à ce que l’homme fait. Je crois même que cela dévoie le modèle économique auquel nous croyons. Ne plus accepter les différences, c’est passer à côté de talents hors de la norme et pourtant riches pour une nation. L’attachement au travail, à l’effort, au métier bien appris et bien exercé, parfois lentement et patiemment, c’est l’inverse de la surperformance, de l’immédiateté et de la réussite éphémère. Le sens que l’on donne à son métier ne relève plus de la seule performance. Cette approche est en train de révolutionner l’emploi, notamment chez les plus jeunes. Je pense que c’est une chance pour redonner du sens et de l’avenir à la valeur travail. Depuis trop longtemps nous vivons dans une société qui fait semblant que tous les individus seraient les mêmes, avec les mêmes possibilités. En uniformisant les individus, notre époque s’achète une bonne conscience. Pour ceux qui ne sont pas dans la norme, on use et on abuse des systèmes d’assistance. Ce modèle qui fabrique de l’assistanat. On pense les rattraper et en réalité, on les marginalise un peu plus encore. C’est une faute. Il nous faut donc en sortir et faire en sorte que chacun trouve sa place, un sens au travail qu’il exerce, puisse s’émanciper par son effort. Il nous faudra sûrement réfléchir à faire évoluer nos contrats de travail et notre droit du travail pour mieux répondre à la liberté à laquelle aspire la jeune génération dans son emploi. Sans imagination, il n’y a pas d’avenir.
Le clivage droite-gauche est-il encore pertinent ?
Il y a une différence fondamentale entre ceux qui croient en l’émancipation de l’homme par la liberté et ceux qui croient en la soumission de l’homme par les dogmes. La gauche a perdu son âme en se rangeant dans un bidule conduit par Jean-Luc Mélenchon et ses inquisiteurs. La droite républicaine doit emprunter le chemin inverse. Face au défi climatique, je croirai toujours plus à l’innovation et la responsabilité qu’à la culpabilisation permanente. Le clivage à l’œuvre aujourd’hui est entre la droite qui croit en la responsabilité et la liberté et la gauche devenue radicale qui croit en la soumission, la punition, la culpabilisation. Quant à Emmanuel Macron, il aurait pu effacer les clivages s’il avait su incarner quelque chose. Or il n’a rien incarné, à part lui-même.
LR doit-il être le parti de la baisse des impôts ?
Oui. Mais avant la question de la baisse des impôts, il y a celle de la réduction des dépenses et des déficits. LR ne doit pas être le parti des slogans faciles. Notre priorité doit être l’assainissement de nos finances publiques. Pour cela, je propose que nous travaillions à un plan de remise à l’équilibre financier de nos systèmes d’assurance-chômage, de retraites et d’assurance-maladie en cinq ans. Ce sont trois systèmes qui ne peuvent pas être financés par de la dette, sauf à risquer leur effondrement tôt ou tard. C’est l’urgence. Mais toutes les dettes ne peuvent pas être considérées de la même manière. Débureaucratiser et investir massivement sur l’éducation et la santé par exemple, c’est redresser le pays et préparer son avenir. Le cloisonnement de nos dettes est plus qu’une mesure technique, c’est une méthode politique qui peut être efficace. Cinq ans pour assainir, cinq ans pour investir et redonner de la liberté.
On parle beaucoup de sobriété. Les plus riches doivent-ils faire plus d’efforts ?
Je n’aime pas beaucoup l’idée de sobriété car elle véhicule une culpabilité. Pour autant, il est clair que ce sont d’abord les plus modestes qui seront en première ligne quand nous aurons un problème d’accès à l’énergie chère ou à l’eau. Dans notre société, d’une manière générale, le travail laborieux et difficile doit être mieux récompensé. C’est pour cela que je propose une réforme des retraites qui se fonde sur le nombre d’années travaillées et non plus l’âge de départ légal. On ne peut pas vanter l’effort et le travail et porter une réforme qui le négligerait. Celui qui commence à travailler tôt, souvent dans des métiers physiquement lourd, doit partir tôt. Celui qui commence à cotiser tard, souvent dans des métiers moins physiques et mieux rémunérés doit partir plus tard. Aujourd’hui, un Français sur dix termine sa carrière professionnelle en invalidité. C’est socialement inacceptable, politiquement hypocrite et financièrement absurde puisque l’on transfère la charge de la retraite sur l’assurance-maladie. Une réforme des retraites doit avoir du sens et ne pas devenir un totem de pseudo-autorité réformatrice. Le sujet mérite mieux.
Un mot pour qualifier Laurent Wauquiez ?
Grimpeur.
Valérie Pécresse ?
Digne.
Edouard Philippe ?
Illusion.
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Bruno Retailleau : « Ne plus s’excuser d’être de droite »
Candidat à la présidence du parti Les Républicains, le patron des sénateurs LR défend sa ligne « à droite toute » mais « sans excès ». Marquant ses différences avec Éric Ciotti et Aurélien Pradié.
« La droite s’est affaiblie à force de se renier. On a fini par dégoûter nos électeurs ! » Le constat est sévère, les solutions radicales : Bruno Retailleau, candidat à la présidence de LR, veut un parti qui assume ses choix – contre la « submersion migratoire », notamment, dans « une France attaquée par l’islamisme ». Le patron du groupe Les Républicains au Sénat, proche idéologiquement de son concurrent Éric Ciotti, défend cependant une approche différente.
Pensez-vous être un candidat moins clivant qu’Éric Ciotti ?
Oui, je le pense. À l’origine, j’avais écarté l’hypothèse de me présenter. Mais quand le face-à-face entre Eric [Ciotti] et Aurélien [Pradié] s’est profilé, j’ai reçu des appels inquiets des militants. Ils craignaient une implosion de notre parti. J’ai voulu porter une autre proposition, clarifier notre ligne –à droite, mais sans excès. Quand on fait moins de 5 %, on ne peut pas chercher le clivage pour le clivage !
Éric Ciotti doute qu’il soit possible de mener de front la direction du parti et celle du groupe LR au Sénat…
Et questeur à l’Assemblée nationale, c’est possible, sans doute ? [Il rit] Au contraire, cette double casquette est un avantage. Le Parlement est redevenu le centre du pouvoir.
Aurélien Pradié estime que la droite républicaine « ne parle plus à personne ». Vous êtes d’accord ?
Oui. À force de reculade et de lâcheté, on a déçu nos électeurs. On doit retrouver notre capacité à assumer nos convictions. Il faut arrêter de s’excuser d’être de droite ! Il y a un an et demi, je dénonçais déjà les délires des écolo-gauchistes qui invitent le wokisme jusque dans nos assiettes. Je n’ai rien contre les mangeurs de tofu, mais je veux être libre de faire mon barbecue !
Pradié vous qualifie à demi-mot, Éric Ciotti et vous, d’hommes du passé, voire du passif…
Je n’ai fait partie d’aucun gouvernement. J’ai même voté contre certains textes de Chirac et de Sarkozy ! [Incisif] Et ce n’est pas moi qui ai proposé d’instaurer un revenu universel, une mesure ancrée à gauche !
Éric Ciotti insiste sur sa fidélité à sa famille politique. Vous venez du Mouvement pour la France de Philippe de Villiers ; c’est un handicap ?
Pas du tout. J’ai été fier de militer aux côtés de Pasqua, de Séguin et de De Villiers lorsqu’ils dénonçaient les abandons de souveraineté. L’histoire m’a donné raison. Que reste-t-il de notre souveraineté juridique, quand la Cour européenne des droits de l’Homme veut nous contraindre à rapatrier les familles des djihadistes ?
On vous prête une petite phrase, rapportée par L’Obs, disant que vous parviendrez à vous faire élire « sans faire voter les chiens et les chats ». Une pierre dans le jardin d’Éric Ciotti ?
C’est moi qui ai dit cela ? Je ne m’en souviens pas. Non, non… Cette élection est quelque chose de grave. Ce qui se joue, c’est l’avenir de la droite française. Je ne veux pas d’un second tour Le Pen-Mélenchon en 2027.
Vous avez écrit à la Haute Autorité pour exiger de « solides garanties » avant l’élection interne. Vous avez un doute sur la sincérité du scrutin ?
Ce vote doit être incontestable. Lors de la primaire, il y a eu des polémiques sur le nombre de cartes d’adhérents, avec des révélations qui ont fait du mal à notre famille. Je veux qu’on tire les leçons du passé.
La réforme des retraites revient dans l’actualité. Aurélien Pradié est opposé au report de l’âge légal de départ. Et vous ?
Au Sénat, nous avons proposé le report de l’âge légal à 64 ans et l’allongement des cotisations. Si on se contente de ce dernier paramètre, des professeurs de collège seront encore devant leurs élèves à 67 ou 68 ans !
À l’heure où les écoles manquent de profs, la justice de magistrats, l’hôpital de soignants, la réduction du nombre de fonctionnaires est toujours d’actualité ?
La crise de la Covid a montré combien nos services publics étaient dégradés. Nous sommes pourtant le pays qui compte le plus de fonctionnaires. S’il suffisait d’augmenter sans cesse les moyens, nous serions à l’avant-garde !
Éric Ciotti ne veut pas d’une primaire et a déjà choisi son candidat pour 2027 – Laurent Wauquiez. Et vous ?
Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Ce serait une erreur de choisir notre candidat dès 2023. Il faut d’abord reconstruire le parti. Sinon, si on échoue aux européennes de 2024, on électrocutera notre candidat pour 2027 !
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François-Xavier Bellamy : « Sortir du décrochage français passe par la réforme des retraites »
François-Xavier Bellamy, député européen et président de la délégation française du groupe PPE au Parlement européen, était l’invité de Public Sénat.
Il est revenu sur la crise de l’énergie, les superprofits, la réforme des retraites, l’immigration, la fin de vie et l’élection de la présidence de notre mouvement.
“La transition écologique de l’UE ne prend jamais en compte la production. C’est vrai sur l’énergie et ce sera vrai demain sur l’agriculture. La stratégie Farm to Fork ferait baisser la production alimentaire en Europe de plus de 10%, c’est une folie.” @fxbellamy #BonjourChezVous pic.twitter.com/UBonN79Sji
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Superprofits : “Le choix de la Commission fait que ceux qui produisent une électricité peu chère, comme le nucléaire et même les renouvelables, sont lourdement taxés au profit de ceux qui produisent de l’électricité avec du gaz ou du charbon.” @fxbellamy #BonjourChezVous pic.twitter.com/zZc9zk94wg
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Retraites : “Sortir du décrochage français passe par cette réforme. Si le gouvernement propose un réforme qui va dans notre sens, nous défendrons ce que nous avons toujours défendu.” @fxbellamy #BonjourChezVous pic.twitter.com/bIv49FdpFo
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Immigration : “Je suis perdu. Il devait y avoir une loi, puis un grand débat, et de nouveau une loi. D’un côté vous avez @GDarmanin et de l’autre @SachaHoulie qui veut donner le droit de vote aux étrangers, je ne sais pas qui il faut entendre.” @fxbellamy #BonjourChezVous pic.twitter.com/nBrhN4aWMh
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Fin de vie : “On a une loi votée à l’unanimité qui n’est pas appliquée. Il n’y a que les idéologues qui cherchent à faire avancer leur agenda pour forcer le débat et mettre sur la table cette question au moment où nous avons tant de sujets majeurs.” @fxbellamy #BonjourChezVous pic.twitter.com/Lm4ReXHZRu
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Présidence @lesRepublicains : “Depuis des années @BrunoRetailleau pousse pour cette nécessité de la refondation, y compris, parfois, à contre-courant.” @fxbellamy
> Sur @ECiotti : “La primaire a été un moment important, c’est un autre débat qui s’engage.” #BonjourChezVous pic.twitter.com/3v21c9bKev
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Réunion départementale de rentrée le 7 Octobre 2022
Nous avons le plaisir de vous convier à la réunion départementale de rentrée, en présence de notre présidente Muriel JOURDA, sénatrice du Morbihan, le 7 octobre à 18:00 H au Palais des Arts à Vannes.
Aurélien Pradié : « Rebâtir un parti en danger de mort »
Aurélien Pradié, 36 ans, a officiellement fait acte de candidature pour la présidence du parti Les Républicains. Il sera opposé à Éric Ciotti et Bruno Retailleau. Pour marquer son entrée dans la compétition électorale, le député lotois s’est présenté devant un panel de lecteurs de La Dépêche du Midi. Il a évoqué la refonte du parti de droite, les préoccupations environnementales, économiques et sociales.
Dans quel état se trouve aujourd’hui le parti Les Républicains ?
Je constate que les grands partis politiques et historiques du pays sont en train de mourir. La droite républicaine n’y échappe pas. Cela fait 10 ans que la droite française perd toutes les élections et cela parce qu’elle ne parle plus aux Français. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me présente à la présidence du parti. J’ai cette volonté d’oxygéner la droite. Je souhaite que la droite française redevienne ce parti populaire, celui des classes moyennes, de ceux qui ne demandent rien et qui font tourner notre économie. Si je m’engage dans la course à la présidence de notre parti, c’est parce que cette voix-là, je ne la retrouve pas dans ma famille politique.
Quelle est votre vision sur la place de la France dans le monde ?
La place de la France dans le monde, elle dépend beaucoup de la question européenne. Il faut à tout prix faire en sorte que l’Europe ne redevienne pas un « machin politique ». Il faut qu’elle s’impose comme un outil qui nous permettrait de tracer de grandes voies d’avenir. Je pense par exemple à la question de la médecine, qui doit être portée sur la scène européenne. Je souhaite également que l’on remette en question l’emprise juridique et judiciaire de l’Europe sur ses pays membres. Je suis un gaulliste et je considère que la France ne doit pas perdre sa souveraineté en la matière. Sur la scène internationale, la France a perdu l’essentiel de son influence. D’abord en raison de l’affaiblissement de la francophonie : nous avons abandonné la langue française. C’est aussi le cas de notre armée. Il faut la réhabiliter, lui redonner tous les moyens de rayonner pour éviter de faire de la figuration. Dans ce contexte, plus je vois le monde se défaire, plus je me dis que l’idée de « Nation » n’a jamais été aussi moderne qu’aujourd’hui.
Qu’est-ce qui peut selon vous sauver la France sur le plan écologique ?
Voilà un sujet sur lequel la droite républicaine ne dit plus rien depuis des années. Personnellement, je considère que l’exécutif a une responsabilité colossale quant au démantèlement de notre filière nucléaire. Si demain, nous voulions la relancer, il nous faudrait mettre de nouveaux réacteurs en service, mais plus grave, nous n’aurions plus les bras et les compétences pour le faire. C’est dire le déclassement de la France.
Et puis, quel est ce pays dans lequel une Première ministre vient annoncer qu’il va falloir que des entreprises réduisent leur production parce que nous n’aurons plus assez d’électricité ? Vous vous rendez compte des conséquences énormes que cela va avoir ? On a là une démission politique impardonnable.
Et puis vient la question de l’eau : nous sommes un pays dans lequel nous gaspillons près de 20 % de l’eau potable. La question de l’eau, c’est aussi la question du retraitement des eaux usées. Israël réutilise, pour son agriculture, 94 % de son eau usée. La France en réutilise moins de 4 %. Il y a là une source d’innovation et d’intelligence économique absolument majeure.
Sur le volet « travail », comment expliquez-vous aujourd’hui le phénomène de « grande démission » en France ?
Il y a une chose à laquelle je crois beaucoup : c’est la promesse républicaine. Cette idée de l’émancipation, que si l’on travaille dur on sera récompensé, c’est de moins en moins vrai… Il y a aujourd’hui des situations dramatiques en France ; des personnes qui, malgré les diplômes, ne trouvent pas d’emploi.
En vérité, c’est le monde du travail qui a changé. Beaucoup d’emplois n’ont plus de sens aujourd’hui pour nos jeunes. D’abord parce que le salaire n’est pas à la hauteur. Est-ce qu’on récompense vraiment le travail lorsque l’on crée des emplois très difficiles et très mal payés ? Je souhaite aussi renouer avec la participation : lorsqu’une entreprise gagne de l’argent, le salarié doit aussi toucher sa part. Cela vaut pour la fonction publique.
Enfin, aujourd’hui, nos jeunes ne souhaitent plus rester toute leur vie dans le même emploi. On peut porter le jugement que l’on veut sur cela. Mais c’est la réalité pour beaucoup de nos jeunes. Il faut donc que nos contrats de travail soient adaptés à cette situation nouvelle.
Du bouclier tarifaire aux ristournes aux pompes à essence, que pensez-vous des mesures mises en place par le gouvernement pour protéger le portefeuille des Français ?
En ce qui concerne la ristourne sur les prix du carburant, non seulement je suis d’accord avec ça, mais ce sont les députés Républicains qui se sont battus pour cette aide. Nous avons tordu le bras du gouvernement qui ne voulait pas en entendre parler ! Nous en avons la paternité.
Quant au bouclier tarifaire, j’y suis favorable parce que c’est l’urgence, nous n’avons pas d’autres solutions. Mais nous ne retrouverons pas un coût de l’énergie suffisamment acceptable tant que nous n’aurons pas retrouvé notre souveraineté. Ce bouclier tarifaire, c’est un pansement sur une jambe de bois. Il est nécessaire pour calmer l’hémorragie, mais il ne faut pas s’en contenter. Si nous n’avons pas retrouvé notre souveraineté de production énergétique dans les 10 ans qui viennent, nous aurons en permanence des chocs énergétiques de ce type-là.
La filière agricole a-t-elle un avenir en France ?
Je crois en notre agriculture. Nous avons été un grand pays de la souveraineté alimentaire : ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le vrai sujet de l’agriculture, c’est la question du prix. Tant que nous n’aurons pas mis les pieds dans le plat pour de vrai sur cette question, nous ne réglerons rien. Je suis favorable à ce que nous ayons un gendarme de l’alimentation qui fixe des règles, qui surveille de près les marges de chaque acteur du secteur et qui sanctionne quand cela est nécessaire.
Comment aller plus loin aujourd’hui pour lutter contre les violences faites aux femmes ?
Une de mes plus grandes fiertés politiques, c’était en 2019, lorsque j’ai porté une loi pour mieux protéger les femmes et les enfants. Elle a été votée à l’unanimité. Ça veut dire quelque chose. Cette loi a permis d’accélérer les procédures. On a fixé à six jours ce que l’on appelle les délivrances des ordonnances de protection. L’autre révolution que nous portions concernait les bracelets anti-rapprochement. Sur ce point-là, nous avons encore beaucoup à faire.
Si vous êtes président du parti, qu’est-ce que vous souhaitez changer ?
Il s’agit avant tout de réaborder les questions quotidiennes des Français. La droite n’aborde plus ces questions-là elle a abandonné les sujets qui intéressent les Français.
La deuxième révolution c’est sur la forme : c’est changer de nom, tourner la page du passé et notamment de Nicolas Sarkozy. Mon ambition, c’est de rebâtir un parti en danger de mort. Je suis candidat pour secouer le cocotier ! J’ai donc proposé un calendrier qui nous permettra de travailler pendant un an sur une réforme interne du parti. Tout cela nous mènera à un congrès fondateur, qui aura lieu le 5 décembre 2023. Cet événement ouvrira alors la voie à la présidentielle 2027.
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Olivier Marleix : « Non à une capitulation de plus face aux exigences de l’Allemagne ! »
À la demande de Berlin, un accord européen se dessine afin d’instituer une taxe dont les effets seront très défavorables pour les énergéticiens français, et très profitables à ceux qui produisent de l’électricité au gaz, dont l’Allemagne, s’alarme le président du groupe LR à l’Assemblée.
Après la fermeture de Fessenheim – pour satisfaire l’Allemagne, nous a-t-il dit -, Emmanuel Macron vient d’annoncer, sans concertation aucune, qu’il reprenait les propositions allemandes de réforme du marché européen de l’électricité, alors qu’elles sont manifestement favorables aux intérêts allemands mais une fois encore contraires aux intérêts des Français.
Le sujet est complexe, technique, et le moins que l’on puisse dire est que le gouvernement ne cherche pas beaucoup à l’éclairer. Ce qui se joue est pourtant essentiel pour nos entreprises.
Le gaz ne représente que 20 % de notre énergie consommée mais impacte à 100 % les factures d’électricité de nos entreprises. Cela tient aux règles qui fixent le prix de l’électricité sur le marché Spot à un coût marginal qui au nom de la règle du « merit order » est celui de la dernière centrale appelée qui fonctionne au nucléaire, au charbon ou au gaz. Le marché européen est donc désormais tiré brutalement vers le haut par le coût de production le plus onéreux, qui est celui des centrales à gaz.
Si on avait mauvaise esprit, on dirait que la Commission européenne interdisant aux États de fixer le prix de l’électricité, c’est M. Poutine qui le fixe !
Avec la crise ukrainienne, nos entreprises voient donc leurs factures exploser. On ne peut pas les laisser mourir à cause d’une règle administrative devenue folle. Le sujet a été mis sur la table lors du Conseil des ministres de l’Union européenne, consacré à l’énergie, vendredi 9 septembre.
Si la France était toujours autonome à 100 % en production d’électricité, la solution serait simple : elle pourrait, comme l’Espagne et le Portugal, faire reconnaître son « exception énergétique ». Seulement voilà, des esprits « visionnaires » ont décidé la fermeture de 14 réacteurs, l’ont inscrite dans la loi, et ont provoqué un profond affaiblissement de la filière nucléaire, sous-traitants compris.
Face à des problèmes techniques surmontables, la réactivité de la filière est lourdement dégradée. Avec la mise à l’arrêt de 32 réacteurs nucléaires, la France est donc dans la position inédite d’être désormais dépendante de l’électricité de nos voisins allemands.
Dès lors, le gouvernement se comporte en otage de ce marché européen dont il pourrait pourtant s’extirper au nom de la clause de sauvegarde prévue dans le code de l’énergie.
Payer ne serait-ce que 80 % de notre électricité au prix moyen de production de l’électricité en France, ce serait toujours mieux que 100 % au prix du marché européen indexé sur le gaz !
Un bras de fer avec la Commission serait d’autant plus justifié que cette dernière aurait du mal à soutenir que sa position antinucléaire ou le ruineux mécanisme de l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique, institué par la loi en 2010,qui permet aux fournisseurs alternatifs d’accéder, à un prix régulé, à l’électricité produite par les centrales nucléaires historiques d’EDF) sont des réussites éblouissantes !
Pourtant, c’est un tout autre chemin que s’apprête à suivre l’exécutif français : à l’issue de la visite du chancelier Scholz, le président Macron a tweeté : « Nous défendrons la mise en œuvre d’un mécanisme européen qui mettra à contribution les producteurs d’énergie dont les coûts de production sont bien inférieurs au prix du marché. »
Emboîtant le pas au Chancelier, la présidente Ursula von der Leyen a repris cette idée d’une « contribution sur les inframarginaux », c’est-à-dire un prélèvement sur ceux qui produisent de l’énergie hydroélectrique ou nucléaire dont les coûts de production sont inférieurs à ceux des centrales à charbon et à gaz, pour subventionner ceux qui doivent acheter du gaz pour produire de l’électricité.
Taxer les bons élèves pour redonner aux cancres, voilà une idée qui surprend.
Mais lorsque l’on imagine ce que pourraient être les effets concrets de cette péréquation à l’échelle de l’Union européenne, on croit rêver : en effet, la France est le pays où la part de l’électricité produite grâce au nucléaire et aux barrages est la plus importante, quand l’Allemagne produit essentiellement son électricité avec du gaz (elle en consomme deux fois plus que nous), du charbon et du lignite, très polluant.
Aider nos amis allemands à se sortir du naufrage de leur politique énergétique, bien sûr, jouer la solidarité grâce à l’interconnexion de nos réseaux électriques, évidemment. Mais pas en payant une taxe européenne nouvelle, réclamée par eux, et qui ne s’appliquerait qu’à nous ! Après des années de lobbying de leur part pour nous pousser à renoncer au nucléaire, aux conditions d’exploitation de nos barrages, à contester toute mesure de la Commission traitant le nucléaire pour ce qu’elle est – une énergie favorable au climat -, il faudrait maintenant que la France contribue à subventionner ceux qui ont fait les mauvais choix ? Et avec quel argent ?
Nous sommes sans doute en plein cauchemar, et nous allons nous réveiller. Un tel mécanisme supposerait déjà que l’on connaisse la réalité des prix de production des différentes énergies. On le connaît bien pour le prix de l’électricité, obligé d’être très transparent. On ne sait rien des prix de revient réels du gaz.
Si l’effet était insuffisant pour la facture de nos entreprises, on voit d’ici notre vaillant ministre de l’Économie nous annoncer de généreuses subventions d’argent public que nous n’avons pas…
L’exécutif doit évidemment s’assurer que la France ne sera pas le dindon de la farce de cet accord. Il devra surtout démontrer à nos entreprises qu’il permet de rapprocher leur facture du coût de production de l’électricité nucléaire en France : 50 euros le kilowattheure, l’on en croit la Commission de régulation de l’énergie (CRE).C’est là le véritable bouclier énergétique.
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Bruno Retailleau : « Je veux une droite indépendante »
Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, est candidat à la présidence du parti. Il sera à Biarritz demain pour les journées parlementaires de la droite.
Pour la présidence de LR, vous défendez une ligne de fermeté très proche de celle d’Éric Ciotti. Qu’est-ce qui vous distingue ?
C’est l’élection de la dernière chance. Je veux rebâtir un parti nouveau. Sur le plan régalien, je suis sur une ligne de fermeté. Mais une élection, c’est aussi une incarnation. Mon parcours m’a toujours amené à choisir le rassemblement. L’unité est fondamentale. Quand on fait moins de 5 % à la présidentielle, on n’a pas le droit de diviser.
La fermeté, c’est aussi ce que Sarkozy (2012), Fillon (2017) et Pécresse (2022) ont défendu. Et pourtant, ils n’ont pas gagné…
Je ne supporte pas la guerre des étiquettes : la droite libérale, populaire, régalienne… La droite, c’est un tout. Je ne veux pas d’une droite à la découpe. Je veux une droite qui porte la liberté. Mais elle n’est rien sans l’ordre, comme le social et l’économie sont liés. Le général De Gaulle a fait le plan de la libéralisation de l’économie le plus ambitieux de la Ve République et les accords de Grenelle. De Gaulle, c’est aussi l’autorité contre la chienlit. Je veux une droite équilibrée, complète.
La droite est toujours écartelée entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ?
C’est à nous de faire notre propre espace politique. Quand la droite s’assume, elle fait reculer le RN. Si on a déçu tant de Français, c’est parce qu’ils en avaient en marre d’avoir une droite qui se reniait.
La droite a voté le projet de loi pouvoir d’achat. Les macronistes peuvent compter sur vous ?
Nous sommes dans l’opposition, mais une opposition d’intérêt général. Sur le pouvoir d’achat, nous avons profondément modifié ce texte. Et la majorité d’Emmanuel Macron a voté ces inflexions. Je veux une droite indépendante qui offre, en 2027, une autre alternative à Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen.
Laurent Wauquiez est-il déjà votre candidat pour 2027 ?
J’avais souhaité qu’il prenne la tête du parti. Mais on ne doit pas faire de cette élection une primaire par anticipation. Sinon, on s’interdira toute refondation. On délaissera le travail des idées.
La droite soutiendra-t-elle un nouveau recul de l’âge de départ en retraite ?
Ça n’est que par le report de l’âge légal et l’allongement de la durée de cotisation qu’on parviendra à soutenir le pouvoir d’achat des retraités. Si on ne fait rien, il y aura des déficits, une perte de pouvoir d’achat pour les personnes âgées et surtout le transfert d’une charge insupportable aux futures générations.
Emmanuel Macron a annoncé une Convention citoyenne sur la fin de vie. Y êtes-vous favorable ?
Cette convention est un autre bidule macronien. Or, ce débat est très lourd : est-ce qu’on se donne le droit d’interrompre une vie ? Je n’y suis pas favorable. On devrait déjà régler ce scandale : 26 départements n’ont toujours pas de service de soins palliatifs. La loi Claeys-Leonetti, qui évite l’acharnement thérapeutique, permet avec une sédation profonde de supprimer la souffrance, d’endormir avant de mourir. Le risque de cette réforme est d’abandonner les plus fragiles. Certains pourraient être amenés à demander la mort par crainte d’être une charge pour leur entourage.
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Eric Ciotti : « C’est Laurent Wauquiez qui peut nous conduire au succès en 2027 »
Le député des Alpes-Maritimes est candidat à la présidence des Républicains. Il aura Bruno Retailleau et Aurélien Pradié comme principaux rivaux. Premier tour les 3 et 4 décembre.
Candidat à la présidence de LR, vous avez réuni 4 000 personnes sur vos terres ce dimanche. Pour une démonstration de force ?
Quand on porte une parole publique, il est important qu’elle trouve de la force dans des racines territoriales et de valeur. Aujourd’hui, je suis engagé sur cette candidature au plan national parce que sur mon territoire, il y a des hommes et femmes qui me font confiance et m’ont permis de porter cette voix. Et dans les Alpes-Maritimes, où les Républicains ont quand même conservé cinq députés sur neuf, on a réussi, sur une ligne claire, sans tabous, en fédérant les forces, à conserver nos positions et même à les développer.
Vous avez évoqué une « thérapie de choc » pour LR. Ça passe par une ligne de droite assumée ?
Absolument. Notre famille politique est en danger de disparition. Quand le parti du général de Gaulle, Georges Pompidou, Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing, Nicolas Sarkozy, obtient moins de 5 % à l’élection présidentielle, c’est que ce danger est devant nous si nous n’adoptons pas des mesures de rupture pour garantir le redressement. Cela appelle des réponses très fortes. Elles sont dans un discours de droite assumée. Je porte un slogan : « La droite au cœur. » Je suis de droite et je ne m’en excuse pas. D’autant moins, les enquêtes d’opinion le confirment, que les valeurs de droite sont aujourd’hui très majoritaires dans le pays. Je suis engagé depuis l’âge de 16 ans dans une famille politique que je ne quitterai jamais.
Quel projet portez-vous ?
Les Français réclament plus d’autorité, de liberté, que l’on préserve leur identité, que l’on récompense et rémunère mieux le travail. On a un pays en déclin, de plus en plus fracturé, qui décroche dans la compétition internationale. Face à cela, le pouvoir se contente de slogans de communication, de réunions de pseudo-conseils sans aucune légitimité démocratique. Cette situation appelle une thérapie de choc avec des solutions de droite, un projet puissant de rupture, courageux, audacieux. Je veux refaire des Républicains un parti d’idées, qui soit aussi, demain, le parti de la baisse des impôts. Il faut ramener les prélèvements obligatoires en deçà de 40 %, une baisse d’impôts d’au moins 125 milliards d’euros sur le quinquennat.
Cette ligne très à droite est aussi contestée au sein de LR. Redoutez-vous le “Tout sauf Ciotti” ?
Par rapport à la présidentielle de 2007, qui a vu la victoire de Nicolas Sarkozy, on a perdu 90 % de nos électeurs. Une grande partie d’entre eux sont allés vers Marine Le Pen parce que la droite n’a pas été elle-même. Quand la droite est à droite, il n’y a pas de place pour l’extrême droite. Je veux rebâtir un discours de vérité pour faire revenir ces électeurs vers nous. Mais je m’adresse aussi à nos électeurs qui sont allés vers Emmanuel Macron. L’enjeu, et peut-être la difficulté de l’exercice, sera de parler à ces deux électorats. Mon élection permettra d’endiguer cette hémorragie.
« La ligne du parti ne pourra se résumer ni à la droite Paca, ni à la droite vendéenne », a estimé Rachida Dati ce dimanche…
Je parle beaucoup avec Rachida Dati, c’est une amie, elle incarne un espoir de victoire à Paris, pour notre famille politique. Je suis convaincu qu’on trouvera avec Rachida Dati le chemin du rassemblement, et qu’elle fera demain partie de mon équipe.
Si vous êtes élu, vous porterez la candidature de Laurent Wauquiez pour la présidentielle de 2027 ?
C’est sans doute le point de rupture le plus fort que je veux porter dans cette candidature. Depuis 2007, nous n’avons plus gagné une élection, présidentielle ou législative. Selon moi car nous n’avons pas retrouvé depuis Nicolas Sarkozy le leader qui incarne le visage de la droite. Et à chaque fois, on a succombé à des procédures délétères, trop tardives, et source de divisions. Donc, si je suis élu président, il n’y aura plus de primaire. Et je veux que l’on tranche le choix du soutien de notre candidat à la présidentielle dès le début de l’année 2023. Les LR doivent avoir un visage face à Le Pen, Mélenchon ou Macron. Et j’estime que celui qui dispose aujourd’hui des plus grandes qualités pour nous conduire au succès en 2027, c’est Laurent Wauquiez.
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Olivier Marleix : « Nous sommes devenus des mendiants énergétiques »
Olivier Marleix, président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale, vice-président des Républicains et député d’Eure-et-Loir, était l’invité de France Info.
Il est revenu sur la réforme des retraites, la discussion du budget, la crise de l’énergie et l’annonce de la convention citoyenne sur la fin de vie.
Réforme des retraites dès l’automne ? Emmanuel Macron “a raison de vouloir aller vite. Après sur la méthode, le président doit respecter un minimum le dialogue social dans ce pays”, estime Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. pic.twitter.com/8U54UCf33H
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Consultations à Bercy à l’invitation du ministre des Comptes publics pour discuter du budget : “Une espèce de petite escroquerie puisque le gouvernement fait ça pour compenser le fait qu’il a piqué une semaine de temps parlementaire. On y va quand même”, déclare Olivier Marleix pic.twitter.com/LJQh201Yms
— franceinfo (@franceinfo) September 13, 2022
Crise de l’énergie : “Nous sommes devenus des mendiants énergétiques”, déplore Olivier Marleix qui demande une commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire pour “établir les responsabilités” et rebâtir la souveraineté énergétique de la France. pic.twitter.com/ZQlUzlEF8M
— franceinfo (@franceinfo) September 13, 2022
Fin de vie : “L’aspiration à mourir dans la dignité, elle est normalement satisfaite par la loi Leonetti”, estime Olivier Marleix qui rejette l’idée d’un référendum sur le sujet. pic.twitter.com/gUysUph3nu
— franceinfo (@franceinfo) September 13, 2022
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