Alexandra Borchio-Fontimp : « Levons le voile de l’obscurantisme ! »

A rebours des néo-féministes de gauche et d’extrême-gauche, la sénatrice LR des Alpes-Maritimes, Alexandra Borchio-Fontimp, prend la parole pour défendre sans ambages les femmes iraniennes, victimes du régime islamique. Et fustige ceux qui, en France, associent le voilement à la liberté.

Elle avait 22 ans et s’appelait Mahsa Amini. Elle a été assassinée parce qu’elle refusait le port du voile et qu’en Iran cela constitue une obligation religieuse se traduisant par une règle politique. Elle a été tuée parce qu’elle voulait être libre. Dans cette société oppressée par les islamistes, la République de la peur est la seule option proposée au peuple. Alors, elle a refusé de s’y soumettre, comme des milliers d’autres femmes le font encore actuellement. Courageuse, elle s’est élevée pour se débarrasser de ce vêtement religieux qui ne symbolise que la soumission de la femme et non à la religion comme les plus radicaux veulent nous le faire croire. C’est pour ce simple geste, pourtant si grand, qu’elle est décédée devenant ainsi la figure symbolique de la résistance du peuple iranien contre le pouvoir islamiste.

Le voile l’a tuée.

Tandis que les terroristes islamistes meurent pour rétablir la tyrannie, les femmes iraniennes meurent pour retrouver leur liberté. Un événement qui concentre en lui toutes les discriminations et les violences sexistes que la République islamique perpétue au nom de la préservation de la morale religieuse.

Mais cette révolution n’est pas sans soulever des interrogations sur la manière dont notre propre pays agit et réagit aux provocations toujours plus grandes des ennemis de la démocratie et de l’Occident. Ainsi, c’est face à ses propres paradoxes que la France se retrouve aujourd’hui. Venir crier notre soutien à ces femmes qui dénoncent le traitement inhumain qui leur est imposé, et ce alors même qu’une partie de la classe politique de la gauche et de l’extrême-gauche ne cesse de défendre le port du voile sur notre territoire ? Triste constat que de voir leur discours électoraliste se heurter à nouveau à l’horreur de la réalité. Alors que le peuple attend une parole politique forte marquée du sceau de la constance, nos combats les plus viscéraux pour la Liberté et l’égalité entre les femmes et les hommes sont abîmés par la complaisance démagogique de certains, qui se trouve mise en lumière dans le débat public dès qu’une actualité s’y prête.

Les Français ne sont pas sots et les réactions vives engendrées par la présence de certains élus au rassemblement organisé à Paris ce dimanche 2 octobre en est le meilleur reflet. Ce double discours ne tient plus et la défense des droits des femmes ne peut faire l’objet d’aucune hésitation, d’aucune fluctuation. En Iran, 92 personnes ont été tuées depuis le début de ce soulèvement contre le totalitarisme islamique, une des plus grandes Universités de Téhéran a dû suspendre ses cours en raison des affrontements entre étudiantes, étudiants et forces de l’ordre. La liberté a un prix et le peuple iranien nous rappelle chaque jour sa valeur et la douleur qui en accompagne le sacrifice. Les mots ont un sens et le message doit être clair ; nous soutenons ces femmes dans leur combat, nous dénonçons le traitement auquel elles sont politiquement et humainement soumises et nous continuerons de lutter contre l’islamisme.

En s’attaquant au port du hijab, qui cristallise aussi toutes les autres colères, les Iraniennes s’en prennent à l’un des piliers de la République islamique. Le régime est frappé en son cœur car renoncer ou faire un compromis sur son port revient à renier l’essence même de son existence. Avec ces manifestations, ces femmes ont ainsi acté leur volonté de voir ce totalitarisme réduit en cendres.

Le voile n’est pas un simple tissu ou une tradition vestimentaire à valeur culturelle mais l’instrument d’un système politique qui hiérarchise entre la valeur d’une femme et la valeur d’un homme. Ce linceul confessionnel symbolise le renoncement consenti à son propre corps.

C’est le cas en Iran mais aussi partout dans le monde. Ni vêtement ou expression d’une foi individuelle, il incarne un corpus de valeurs contraires à l’égalité. Il n’est pas une liberté mais sa fin.

Peu importe qu’il soit porté par obligation dans un état autoritaire religieux ou par choix dans une démocratie laïque, il n’existe en réalité aucune différence dans les faits. Une idéologie ne connaît aucune frontière, c’est même ce qui constitue sa principale force. Le voile ne fait pas exception.

Alors continuons de lutter et ne laissons pas d’autres femmes entre le voile et la mort !

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Nos députés interrogent le gouvernement

Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, trois députés du groupe les Républicains ont interpellés l’exécutif.

Pour commencer, Olivier Marleix, Président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale et député d’Eure-et-Loir, a interpellé la Première ministre sur le prix de l’électricité pour les entreprises.

.@oliviermarleix : “Alors que nous produisons de l’électricité à 50€/MWh, nos entreprises doivent se fournir avec des contrats à 600€/MWh. Les marchés européens sont devenus absurdes. La situation est intenable. Qu’attendez-vous pour prendre des mesures d’urgence ?” #DirectAN pic.twitter.com/v0ZbT6fPzh

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 4, 2022

Christelle D’Intorni, députée des Alpes-Maritimes, a questionné la Première ministre sur la flambée des prix pour les boulangers.

.@C_Dintorni : “La flambée des prix des matières premières pour les artisans boulangers est incontrôlable. Le prix de l’énergie ne va pas en s’arrangeant. Que comptez-vous faire pour contrôler la spéculation? Ce sont les Français qui en payent l’addition !” #DirectAN pic.twitter.com/330NQWaqHX

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 4, 2022

Pour finir, Isabelle Périgault, députée de Seine-et-Marne, a interrogé la ministre de la Transition énergétique sur le bouclier tarifaire.

.@IsabellePERIGA2 : “L’accompagnement des foyers qui se chauffent au fioul ou au bois est encore largement insuffisant. Quand allez-vous étendre le bouclier tarifaire à ces modes de chauffage ?” #DirectAN pic.twitter.com/mCXnJ9ByrP

— Députés Les Républicains (@Republicains_An) October 4, 2022

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Bruno Retailleau : « Jupiter est devenu Tartuffe »

Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité d’Europe 1.

Il est revenu sur l’immigration, le projet de réforme de l’assurance-chômage, la dépense publique et la filière nucléaire.

.@BrunoRetailleau s’exprime sur l’immigration : « Il y a des risques et une bouffée d’ultra violence, cette ultra violence est liée à ce phénomène migratoire qui n’est pas maîtrisé » sur #Europe1 pic.twitter.com/aYaVCsg9Cq

— Europe 1 (@Europe1) October 4, 2022

.@BrunoRetailleau s’exprime sur le projet de l’assurance chômage : « on n’est pas des girouettes » sur #Europe1 pic.twitter.com/NU2ZEP5sA4

— Europe 1 (@Europe1) October 4, 2022

Depuis plus de 5 ans, la politique d’Emmanuel #Macron se résume à une politique de la dépense publique ! @Europe1 pic.twitter.com/vV5yuw02hP

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 4, 2022

Après avoir sabordé la filière #nucléaire, Emmanuel #Macron en est réduit à porter des cols roulés. Tout cela, c’est de la communication. @Europe1 pic.twitter.com/FnbphNrz7A

— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 4, 2022

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« Je soutiens Bruno RETAILLEAU »

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CHERS AMIS,­ ­ ­­ ­ 

En décembre prochain, les adhérents des Républicains devront désigner le candidat qui assumera la présidence de notre mouvement.

Je tenais à vous informer du choix que j’ai fait de soutenir la candidature de Bruno Retailleau.

Avant d’être une élue, je me suis toujours considérée comme une citoyenne française, parfois désemparée devant l’offre politique, y compris au sein de ma propre famille.

En arrivant au Sénat, j’ai découvert à la fois la personnalité et les qualités de Bruno Retailleau qui m’ont confortée dans l’idée que la droite française avait encore un message puissant à faire passerSa force de convictions mais également sa capacité à fédérer font de lui, je le crois, l’homme de la situation pour refonder et rassembler notre parti sur des bases solides et crédibles. Solides parce que ses convictions, il ne les a jamais reniées.

Bruno Retailleau est de droite et il l’assume pleinement face à Emmanuel Macron. Sur la sécurité, l’immigration ou la dépense publique, il a porté et porte encore des solutions fortes, parce qu’il ne croit pas à la politique de la demi-mesure. Crédibles parce qu’il veut aller au-delà des slogans, faire une vraie refondation intellectuelle, travailler de nouveaux sujets, afin de proposer un projet de société aux Français et leur démontrer que la droite est en capacité d’exercer des responsabilités pour le pays. ­ ­ 

Par ailleurs, dans cette élection interne, il porte une vraie volonté de tout changer, pour créer un nouveau mouvement, plus moderne, plus démocratique aussi et je partage son souhait d’associer plus largement les adhérents aux grandes décisions de notre famille politique. Comme vous, j’ai vécu douloureusement les échecs que nous avons subis et les divisions auxquelles, trop souvent, nous avons assisté. L’enjeu aujourd’hui, c’est de nous reconstruire, pas de nous rétrécir. C’est un fait : la droite est au plus bas, elle a donc besoin d’un chef qui la tire vers le haut, en refondant, en fédérant, en travaillant. 

Bruno Retailleau est, je le crois, celui qui peut permettre à la droite d’être à la hauteur des défis qui sont devant nous. Aussi, je vous invite, si vous le souhaitez, à lui apporter votre soutien, par votre parrainage et votre vote en décembre. Vous trouverez ici le lien pour le faire, ainsi que pour adhérer ou réadhérer aux Républicains, si ce n’est pas le cas aujourd’hui.Voilà ce que je tenais à vous dire, en respectant naturellement le choix et les préférences de chacun d’entre vous. Car au-delà de nos avis personnels, nous portons une même envie collective qu’enfin la droite retrouve le chemin de la confiance des Français. 

Avec toute ma fidélité.

Muriel JOURDA
Sénateur du Morbihan­ ­ ­­ ­ ­­ ­ Pour pouvoir voter pour Bruno Retailleau en décembre, 

il vous faut adhérer aux Républicains avant le 03 novembre 2022.­ ­ ­­ ­
Adhérer, Parrainer, S’engager : ­Soutenir Bruno Retailleau ­

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« Pourquoi Macron ne comprend rien à la France »

Un article de Marcel GAUCHET

Déclassement économique, décomposition politique, effondrement éducatif, avachissement culturel, débandade intellectuelle : l’historien et philosophe continue de disséquer l’interminable crise française. L’un de ses ressorts est le divorce entre des élites déconnectées qui ont répudié le cadre national et un peuple atomisé. La lutte des classes à l’ancienne s’organisait autour d’un enjeu commun. Aujourd’hui, c’est l’exit pour ceux qui peuvent et la débrouille pour les autres. 


Causeur. Emmanuel Macron a été réélu et s’il n’a pas de majorité absolue à l’Assemblée, il a gagné les élections législatives. Pourtant, on a l’impression qu’il a perdu la main. Le triomphateur de 2017 semble avoir laissé place à un homme qui ne sait pas où il veut nous emmener. Partagez-vous ce sentiment ? 

Marcel Gauchet. Indépendamment en effet des limites, relatives, que lui impose sa majorité parlementaire relative, Emmanuel Macron donne l’impression de ne pas savoir par quel bout prendre la situation du pays. Il y a bien sûr le choc inflationniste qui s’annonce et le scénario protestataire qui devrait aller avec. Mais là, on est sur un terrain classique. Or, le désarroi palpable que trahit son attitude me semble aller chercher plus profond. La vérité est qu’il est pris à contrepied par l’émergence et la cristallisation d’un agenda collectif sur lequel il est passablement démuni. Il n’a pas le logiciel, comme on dit bêtement aujourd’hui. Il est typiquement l’homme de la société civile et les questions brûlantes qui passent au premier plan renvoient toutes à la réaffirmation et à la réorganisation de l’État. C’est vrai au premier chef évidemment du problème de la sécurité publique, mais c’est vrai de tout le secteur public en général, l’hôpital, l’école, les transports, l’administration et j’en passe. La France a été gérée de manière calamiteuse depuis quarante ans et les résultats sont en train d’éclater au grand jour. Ça craque de partout. Regardez dans quel état se trouve une entreprise jadis remarquable comme EDF ! Or sur tous ces sujets, Macron et les macronistes n’ont strictement rien à dire, à part répéter les discours qui nous ont envoyés dans le mur. Ils n’ont aucune analyse de cette déliquescence, aucune idée des moyens de redresser la barre, aucune perspective sur ce que cela implique comme vision du pays. Macron est assez intelligent pour sentir le décalage entre sa « start-up nation » et ce que les gens ressentent comme urgences.

Dans ces conditions, que peut-on attendre de ce quinquennat ? Y a-t-il une chance pour que nous commencions à sortir de la longue crise française ou le long délitement que ressentent nombre de Français va-t-il s’aggraver ?

Je ne préjuge de rien, l’imprévisible étant la seule chose sûre. Si je prolonge les courbes, l’unique moyen à notre disposition, je ne vois pas comment ces cinq ans pourraient accoucher d’un changement de direction significatif. Tout au plus peut-on espérer la poursuite de ce qui s’est amorcé sous le précédent quinquennat, à savoir la maturation du diagnostic sur l’ensemble de ces questions. Après tout, c’est par là qu’il faut commencer. Rien ne sera résolu sans une conscience claire de la nature des problèmes qui sont devant nous chez un nombre suffisamment grand d’acteurs. Nous en sommes loin, même si le malaise est profond.

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Nous avons aimé

Voici une nouvelle rubrique pour vous faire part de ce que nous avons aimés dans les médias, les livres…

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Olivier Marleix : « En cas de dissolution, le président n’aurait plus beaucoup de députés »

Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée,réagit à la menace du chef de l’État.

Pas du tout emballé. Le député d’Eure-et-Loir, qui préside le groupe LR à l’Assemblée nationale, appelle Emmanuel Macron à mettre sur la table tous les dossiers liés aux retraites pour convaincre les Français.

Emmanuel Macron a indiqué mercredi soir ne pas exclure une dissolution de l’Assemblée nationale en cas de censure. Qu’en pensez-vous ?

Le président de la République doit d’abord respecter l’Assemblée nationale que lui ont donnée les Français et la laisser travailler. Celui qui serait en faute, en cas de dissolution, ce serait lui, parce qu’il n’aurait pas été capable d’organiser le dialogue. Sa responsabilité, ce ne sont pas les rodomontades devant des copains dans les salons dorés de l’Élysée, c’est de faire fonctionner les pouvoirs publics.

Est-ce le groupe LR qui est visé par cette menace de dissolution ?

Non c’est une déclaration de défiance envers l’Assemblée tout entière ! En cas de dissolution, le président n’aurait plus beaucoup de députés En Marche. Il ne semble pas être au courant de l’ambiance dans lepays…

À vos yeux, Emmanuel Macron met la pression sur les députés ?

Le dialogue, ce n’est pas l’oukase. Une Assemblée nationale qui n’a pas de majorité, je comprends que ça blesse son ego mais ce sont les Français qui l’ont voulue. Qu’il nous transmette déjà un projet. L’art de la réforme c’est tout à la fois une vision, une volonté, une méthode et du respect. Pour l’instant il manque à peu près tout.

Mais sur les retraites, Emmanuel Macron donne plus de temps à la concertation. Vous applaudissez ?

Jusqu’à hier il voulait passer en force… On progresse. Il n’y a jamais eu de réforme de retraite faite sans véritable concertation. La plus rapide était celle de Nicolas Sarkozy en 2010, qui avait mis dix mois entre le document d’orientation et l’arrivée du texte au Parlement.

Valérie Pécresse, que vous souteniez, avait promis d’allonger la retraite à 65 ans dans les 100 premiers jours de son mandat…

Emmanuel Macron, lui, trouvait que 64 ans, c’était beaucoup trop ! Le sujet, c’est qu’aujourd’hui trop de retraités en France vivent avec des ressources indignes pour une vie de travail. Il faut trouver les moyens de cotiser davantage pour augmenter les petites retraites. C’est une question de justice sociale.

Quelles seront les lignes rouges de votre groupe pour voter le texte ?

La première, c’est qu’il y ait du dialogue et d’abord avec les partenaires sociaux ! Il faut montrer aux Français quels gains en attendre : améliorer les pensions, augmenter la retraite minimum pour ceux qui ont travaillé toute leur vie, revoir les règles de la pénibilité, la situation des femmes qui ont des trimestres non cotisés, faciliter l’organisation des fins de carrière progressives… Que tous les dossiers soient mis sur la table ! Il y a énormément de champs de progrès qui peuvent intéresser les Français, c’est à Macron de les mettre sur la table. Sinon, il ira dans le mur. Et nous n’irons pas dans le mur avec lui.

Pourtant la droite a toujours défendu le recul de l’âge légal. Pourquoi ne le voteriez vous pas ?

Contrairement à lui, nous l’avons toujours dit : nous n’avons pas de problème avec le report à 64 ans. C’est l’un des critères importants mais ce n’est pas le seul.

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Annie Genevard répond à vos questions

Retrouvons-nous ce mercredi 5 octobre à partir de 19h00 en direct sur nos réseaux sociaux pour un échange avec notre Présidente, Annie Genevard. Dès-maintenant, posez-lui vos questions.

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Olivier Marleix : « Face au mur de la dette, Emmanuel Macron accélère »

Après la présentation du budget 2023 par le gouvernement, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale ne ménage pas ses critiques. Il dénonce un aveuglement face à l’accroissement de la dette, un bouclier tarifaire manquant de transparence et l’absence de volonté politique contre la fraude sociale. Olivier Marleix souhaite que si le l’exécutif a recours au 49.3, il le fasse à la fin des débats.

Diriez-vous que ce budget 2023 est à « l’euro près » ou au contraire que l’Etat continue à « cramer la caisse » ?

Malheureusement, le mur de la dette se rapproche rapidement, les taux d’intérêt remontent, le spread se creuse avec l’Allemagne. On sait qu’il y a un mur, on est dans le brouillard, mais on accélère : c’est un comportement d’automobiliste dangereux. Ce n’est pas un budget de protection, c’est un budget dépensier, comme tous les budgets d’Emmanuel Macron. Hors urgence, hors plan de relance et France 2030, il y a 47 milliards de dépenses supplémentaires. C’est totalement irresponsable dans la situation actuelle, avec des hedge funds qui, depuis quinze jours, attaquent la dette souveraine italienne. La France pourrait être une cible aussi. Ce n’est pas un budget de protection, c’est un budget qui aggrave le risque France.

Il ne fallait pas un bouclier tarifaire à 45 milliards pour protéger les Français de la hausse des prix de l’énergie ?

J’aurais préféré une réponse plus structurelle sur le coût de l’énergie en France. J’aurais souhaité qu’on utilise la clause de sauvegarde qui existe dans notre droit pour sortir temporairement des règles européennes et que l’on modifie momentanément les règles de fixation des prix sur le marché de l’énergie en France, en revenant à un calcul au prix moyen de production dans l’Hexagone qui est de l’ordre de 50 euros le mégawatt/ heure contre 800 sur le marché européen. Aujourd’hui, on en arrive à subventionner une électricité dont le prix est fixé artificiellement. Mais c’est un bras de fer que la France n’a pas osé lancer.

Soutenez-vous l’élargissement des chèques énergie et demandez-vous déjà une prolongation de la ristourne ?

Tout cela manque de transparence. On a du mal à comprendre qui va bénéficier de ces chèques. Le groupe LR sera très attentif à avoir des dispositifs qui n’auront pas trop d’effets de seuil. Nous veillerons aussi à ce que les classes moyennes ne soient pas systématiquement exclues. Nous garderons la même approche que cet été sur les carburants, en demandant des dispositifs qui bénéficient au plus grand nombre. On ne peut pas avoir des recettes supplémentaires de TVA sans en faire profiter les Français si le prix du baril augmente à nouveau.

Les dépenses augmentent pour les budgets régaliens et de l’éducation, et il y a notamment 10.000 créations de postes prévues. Cela va-t-il dans le bon sens ?

Il n’y a aucune réflexion stratégique sur ce sujet en début de quinquennat, c’est stupéfiant. Créer 10.000 emplois sans chercher à en supprimer ailleurs, ce n’est pas sérieux. Les Britanniques, pour soutenir leur pouvoir d’achat, ont un plan de réduction de 90.000 emplois. Trouvons le juste milieu. Nous proposerons un plan de sobriété bureaucratique pour que l’on s’intéresse de plus près aux effectifs des administrations centrales.

Quelles sont les économies que vous proposez ? Le gouvernement veut accélérer sur la fraude…

Ils reprennent nos mots mais ils n’en font rien. La fraude sociale, on peut l’évaluer a minima à 20 milliards. Elle exaspère les Français. Plus globalement, il faut aussi revoir les règles de redistribution sociale, car la solidarité nationale bénéficie davantage à un étranger qui n’a jamais cotisé ou payé d’impôt qu’à un couple de retraités qui a cotisé toute sa vie. Il faut aussi agir sur la fraude fiscale, mais soyons justes et équitables. On ne peut pas taper sur le petit artisan qui fait de la cavalerie sur sa TVA car il a des problèmes de trésorerie et épargner McKinsey qui négocie directement avec Bercy. A la fin, il ne faut pas s’étonner d’une révolte dans le pays.

Fallait-il supprimer la CVAE sur deux ans au lieu d’un ?

Cette mesure alourdit notre déficit, qui va atteindre 158 milliards d’euros. Il aurait été peut-être plus sage de temporiser davantage et s’interroger sur les priorités. Je veux bien qu’on paie toutes les promesses électorales du président de la République, mais quand on voit le niveau des taux d’intérêt, est-ce sérieux de le faire maintenant ? Côté fiscalité, j’aurais préféré des mesures ciblées sur les PME, avec le rétablissement de l’ISF-PME qui permettait de flécher 900 millions d’investissement vers elles, ou une baisse du taux d’impôt sur les sociétés sur les PME.

Le groupe LR ne votera pas pour le budget. Mais est-il prêt à s’abstenir ?

Non. On votera contre ce budget, on ne s’abstiendra pas. Le budget reflète la politique de la nation, il est pour nous impensable de le voter compte tenu de la hausse des dépenses publiques. Le 49.3 n’est pas un problème en soi car il est prévu dans la Constitution et permet à un gouvernement de gouverner dans la configuration où nous sommes. Michel Rocard l’a utilisé à 28 reprises et n’a pas laissé l’image d’un dictateur ! En revanche, le 49.3 nous posera un problème s’il est employé pour empêcher le débat. Nous demandons donc deux 49.3 : le premier à la fin des débats sur la partie recettes, le second à la fin de la partie dépenses, le tout pour avoir un débat budgétaire le plus complet possible et rappeler au gouvernement qu’il doit écouter l’Assemblée nationale.

Voteriez-vous une motion de censure ?

Notre état d’esprit n’est pas de nous associer à des gens qui spéculent sur l’effondrement du pays. La France n’a pas besoin de ça.

>> Lire l’interview sur LesEchos.fr

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