« Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde que le 1er ministre ! »
Muriel JOURDA, Sénatrice du Morbihan
Écoutez sa réponse sur Public Sénat :
https://youtu.be/8iAlD87wcqg?si=3omC93NE0fOgTon-

“La droite de la fidélité et du sursaut”
Chères adhérents, Chers adhérents,
“La droite de la fidélité et du sursaut”
« Il ne faut pas faiblir. » – Muriel Jourda
Il y a des moments où la politique ne peut plus se payer de mots : elle doit choisir. Pour Les Républicains, ce moment est venu. Clarifier, ce n’est pas se diviser : c’est se redresser.
Depuis trop longtemps, notre parti a vécu dans la confusion des lignes et la faiblesse des structures. Les élus ont cru pouvoir décider seuls ; les militants ont perdu confiance. Il est temps de remettre de l’ordre : le parti fixe la ligne, les députés la servent. Sans autorité, il n’y a pas de crédibilité.
Deux faits ont scellé la rupture : la dissimulation par Sébastien Lecornu de la composition réelle du gouvernement, notamment le maintien de Bruno Le Maire, symbole du naufrage budgétaire ; et le virage assumé vers la gauche, qui annonce l’enterrement de la réforme des retraites et de nouvelles hausses d’impôts. Face à cela, la décision du Bureau politique est non seulement légitime : elle est nécessaire.
Nous n’avons pas adhéré à un parti de droite pour devenir le dernier soutien d’un président finissant sous la férule d’un Premier ministre qui nous a trahis. La fidélité n’est pas une faiblesse : c’est une force morale. Elle donne à la droite sa dignité et son cap. Reconstruire Les Républicains, c’est refuser le cynisme des débauchages, c’est préférer la cohérence à la facilité.
Oui, le passage est difficile. Mais il est porteur d’espérance. Les adhésions qui affluent disent une chose simple : les Français veulent une droite de conviction, pas d’appoint ; une droite d’autorité et de responsabilité, pas d’ambiguïté.
Clarifier pour reconstruire.
Fidélité, autorité, cohérence.
Ne pas faiblir.
C’est pourquoi, comme notre président Bruno Retailleau s’est engagé à vous donner la parole sur la position de notre mouvement, vous pourrez répondre à la consultation en ligne sur la question suivante :
“Soutenez-vous la décision du Bureau politique de refuser la participation des Républicains au gouvernement ?”
Clarifier pour reconstruire.
Fidélité, autorité, cohérence.
Ne pas faiblir.
Fidèlement,
Muriel JOURDA
Présidente de la Fédération des Républicains du Morbihan.
Alain-Michel RICHER
Secrétaire départemental,
Délégué de la 1ère circonscription
de la Fédération du Morbihan
🗳️ INFORMATIONS PRATIQUES
sur la consultation
Dates et horaires du vote
Le scrutin se déroulera du lundi 13 octobre à 18h jusqu’à mardi 14 octobre 18h
*Vote en ligne*
Le vote se fera uniquement en ligne via la plateforme simplivote. Le lien de connexion sera envoyé à chaque adhérent à jour de cotisation
à l’ouverture du vote.
*Conditions pour voter*
Seuls les adhérents à jour de leur cotisation peuvent participer au vote.
Chaque électeur devra disposer de son numéro d’adhérent.
Un mot de passe temporaire sera envoyé par SMS sur le téléphone portable de l’électeur et permettra de voter une seule fois.
*Assistance*
Une hotline sera disponible le lundi 13 octobre de 16h à 21h et mardi 14 octobre de 9h à 18h.
Par email : adherents@republicains.fr
Par téléphone : 01 40 76 60 00
MAIS N’OUBLIEZ PAS DE REGARDER DANS VOS SPAMS !
Visite du Sénat du 3 décembre 2025 et du 11 Février 2026
Notre présidente Madame Muriel JOURDA sénatrice du Morbihan vous a invité à vivre une expérience républicaine au cœur du pouvoir législatif, et le succès de cette proposition est exceptionnel, car, nous avons déjà rempli la première date, et ainsi nous avons une deuxième date à vous proposer pour le 11 février 2026.
Les participants à la 1ère date ont tous été informés, et ceux de la deuxième date vont l’être prochainement.
Pour cette deuxième date, un mail va vous être adressé pour prendre connaissance des modalités de cette visite qui se fera avec un car au départ du morbihan.
En l’absence de réception, envoyez un mail au :
republicains.morbihan@gmail.com
Visite du Sénat le 3 décembre 2025
Notre présidente Madame Muriel JOURDA sénatrice du Morbihan vous invite à vivre une expérience républicaine au cœur du pouvoir législatif.
Un mail va vous être adressé pour prendre connaissance des modalités de cette visite.
En l’absence de réception, envoyez un mail au :
republicains.morbihan@gmail.com
Grande Réunion Départementale pour les Élections à la présidence de notre mouvement le 28 mars
Chers Amis, Chers Sympathisants, Chers Militants,
En présence de Madame Muriel JOURDA, sénatrice du Morbihan, présidente de notre fédération départementale,
vous êtes invités à participer à cette grande réunion
le 28 mars 2025 à 18:00 H au Palais des Arts et de la Culture à Vannes”
Nous aborderons cette élection à la présidence de notre parti, le déroulement de la campagne, les candidatures déclarés, et nous pourrons échanger ensemble sur l’importance de cette élection qui conditionnera l’avenir de notre parti.
Alors, n’hésitez pas à venir échanger, ou à nous rejoindre pour participer à cette éléction.
Merci de venir nombreux à cette grande réunion départementale.
La réunion se poursuivra par un pot de l’amitié.
Amitiés républicaines
Alain-Michel RICHER
Secrétaire départemental
Fédération des Républicains du Morbihan
Mob. 06 7120 7528
La Refondation
Compte-rendu de la réunion de la Refondation du 16/12/24
Face à la situation critique de notre parti, “Les Républicains”, et à la crise politique actuelle marquée notamment par la dissolution de l’Assemblée nationale, cette réunion a posé les bases d’une refondation politique essentielle pour redonner à la France une vision forte et mobilisatrice.
1. Introduction :
• Rappel du contexte de crise politique et de l’urgence d’une refondation collective.
• Insistance sur l’importance de rassembler la droite et d’aller au-delà de ses clivages traditionnels, dans un esprit d’unité et de responsabilité nationale.
2. Principaux temps forts :
• Jean-Luc Deback :
Présentation de sa réflexion sur l’avenir de la France, issue de son ouvrage « En France, le pire n’est jamais certain ». Il répond à deux questions fondamentales :
1. Comment en sommes-nous arrivés à cette situation désastreuse en France ?
2. Comment allons-nous en sortir ?
• Alain-Michel Richer, SD :
Mise en avant d’ouvrages et d’idées clés pour alimenter la réflexion, notamment « Refondation » de Bruno Retailleau. Ce dernier souligne l’urgence pour la droite de se réinventer autour de principes tels que la liberté, l’identité, le courage, et une forme de radicalité. Le symbole de la reconstruction de Notre-Dame a été utilisé comme métaphore puissante de la refondation nécessaire de la France, portée par la volonté et l’action collective.
• Muriel Jourda : La sénatrice a rappelé les enjeux juridiques et les blocages de l’État de droit face aux crises actuelles. Son intervention a été suivie d’un riche échange avec la salle, répondant aux nombreuses interrogations des participants.
• Échanges avec l’assemblée :
L’assistance, très engagée, a abordé des sujets cruciaux tels que la sécurité, l’immigration, et l’identité. Malgré des critiques exprimées sur la conduite actuelle du parti et ses dirigeants, un consensus fort s’est dégagé autour de la nécessité de rester fidèles à nos convictions républicaines. Nous ne voulons ni rejoindre le RN, ni Reconquête, ni l’UDR. Il s’agit de construire notre propre avenir.
3. Conclusion :
• Appel à une mobilisation collective, fondée sur les valeurs républicaines et démocratiques, pour bâtir un projet politique et social ambitieux.
• Invitation à poursuivre cette réflexion en 2025 à travers des contributions et des conférences.
Message final :
Pour 2025 : Force, volonté et courage pour bâtir ensemble un avenir meilleur.
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Petit Café Politique le vendredi 24 mars
À la permanence des républicains, 13, rue Hoche à VANNES (Parking des Trente)
Olivier Marleix et Bruno Retailleau : « Les parlementaires lR ne seront pas la roue de secours d’un macronisme affaibli »
Les présidents des groupes LR de l’Assemblée et du Sénat motivent leur refus de conclure un accord politique avec l’exécutif. Et ils expliquent leur état d’esprit alors que le gouvernement ne dispose que d’une majorité relative au Palais Bourbon.
« Jusqu’où êtes-vous prêts à aller ? » À cette question lancée par le président de la République, nous répondons clairement : nous n’irons pas au-delà de nos convictions. Car sur la sécurité, la dépense publique ou l’immigration, les idées d’Emmanuel Macron ne sont pas les nôtres. Et à ceux qui, dans le camp présidentiel, voudraient nous faire un mauvais procès en responsabilité, nous disons ceci : les premiers irresponsables sont les élus dont la parole publique trahit la parole donnée aux électeurs. Ceux qui ont donné leurs voix aux candidats LR leur ont donné un mandat clair : siéger dans l’opposition. Ce mandat doit être respecté. Pour la droite, qui a trop souvent brouillé sa ligne. Mais surtout pour la démocratie. Car il y a urgence à prouver aux millions d’abstentionnistes qu’existent encore, en politique, des hommes et des femmes d’honneur, pour qui les convictions comptent davantage que les nominations.
Nous ne serons donc pas la roue de secours d’un macronisme en perte de vitesse, tant il est vrai que le président du dépassement est désormais dépassé. Faudrait-il pour autant nous opposer à tout, au risque de ne servir à rien ? La stratégie du blocage ne vaut pas mieux que les petits marchandages. Les députés et sénateurs Les Républicains ont conscience de la situation périlleuse dans laquelle se trouve le pays. Sur le front social, budgétaire ou sécuritaire, tout peut arriver ces cinq années prochaines… Car rien n’a été réglé au cours des cinq dernières. Mais pour nous qui sommes imprégnés des exigences du gaullisme, l’intérêt de la France doit passer avant tout. Ni docile ni stérile : la droite parlementaire sera une opposition d’intérêt général, utile au pays.
Utile parce que nous n’avons pas combattu pendant des années le sectarisme de la gauche pour verser aujourd’hui dans une attitude sectaire. Sans préjuger de nos votes, nous jugerons donc sur pièces, texte par texte. Utile aussi parce que nous serons force de propositions, comme nous l’avons toujours été depuis 2017, sans d’ailleurs qu’Emmanuel Macron ait daigné saisir nos mains tendues.
A-t-il accepté nos demandes d’interdire le burkini et les tenues islamiques qui désormais se multiplient dans l’espace public ? A-t-il pris en compte nos avertissements sur les risques du « quoi qu’il en coûte », alors qu’aujourd’hui la hausse des taux d’intérêt se traduit par une charge supplémentaire de 84 milliards d’euros par an ? Si souvent, nos mises en garde et nos propositions se sont heurtées à l’arrogance d’un monde qui se rengorgeait d’être nouveau !
Ne pas se trahir
Aussi, nous lui retournons la question : jusqu’où Emmanuel Macron est-il prêt à aller pour faire oublier Jupiter ? Ira-t-il jusqu’à interrompre sa dangereuse stratégie de fracturation dont cette Assemblée nationale morcelée constitue le résultat ? Saura-t-il enfin respecter le Parlement, abandonner son projet de conseil national de la refondation qui affaiblirait la légitimité de parlementaires dont il réclame aujourd’hui le soutien ? Et prendra-t-il en compte, pour commencer, nos propositions pour que le travail paie plus – car le pouvoir d’achat, c’est d’abord le pouvoir de vivre de son salaire – pour que les taxes baissent et que les dépenses diminuent ? La balle est dans le camp du président, non dans le nôtre.
Car après tant de revirements, c’est au président du «en même temps» de faire la preuve de sa sincérité. Un jour champion de la République laïque et indivisible, le lendemain promoteur de Pap Ndiaye ; le matin héraut de la liberté économique, et le soir adepte de la planification écologique. « Tout se tient », aimait à dire le général de Gaulle. Chez Emmanuel Macron rien ne se tient car il ne tient à rien. Pas de projet. Pas de vision. Pas de colonne vertébrale. Ses dernières campagnes électorales l’ont suffisamment démontré. Or pour nous, tout ne se vaut pas. Car si tout se vaut alors tout est faux et c’est bien cet air de fausseté qui provoque le dégoût de la politique et alimente les radicalités.
Nous ne prétendons pas détenir le monopole de la vérité. Notre famille politique a commis bien des erreurs. Elle les a d’ailleurs chèrement payées lors des récents scrutins. Mais si la droite doit trouver en elle assez d’humilité et de lucidité pour ne pas se mentir, elle doit conserver assez d’honneur et de force pour ne pas se trahir. La confusion politique ne saurait être clarifiée par la confusion idéologique : tout accord contre nature ne ferait qu’accroître le désordre dans les têtes et la désertion dans les urnes.
En renonçant à incarner l’opposition, la droite désignerait le lepénisme et le mélenchonisme comme seules voies d’alternance possibles au macronisme. Est-ce bien cette alternative que préconisent les Dr Folamour du malaise républicain ? Nous serons donc une opposition responsable car précisément : notre première responsabilité c’est d’abord d’être clairs, c’est d’abord d’être droits. La droiture : quel plus beau projet pour une droite nouvelle ?
>> Lire la tribune sur LeFigaro.fr
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COMMUNIQUE
de Muriel JOURDA, présidente des Républicains du Morbihan
Les 12 et 19 juin prochains, nous allons élire nos représentants nationaux à l’Assemblée Nationale.
Cette élection est importante car c’est par le vote du Parlement que sont traduites en loi les orientations politiques du gouvernement.
Nous ne pouvons nous satisfaire des résultats de la politique mise en œuvre par le Président de la République pendant ces 5 dernières années.
Cette politique n’est que la continuité de celle menée pendant les 5 années précédentes durant la présidence socialiste à laquelle l’actuel président a pris sa part.
Ces deux mandats ont abouti à une situation inacceptable pour notre pays et contraire à ce que Les Républicains ont toujours défendu :
– la pression fiscale est toujours la plus importante de l’Union Européenne, la suppression d’une taxe n’étant jamais accompagnée par une baisse de dépenses mais compensée par un autre impôt ou de l’emprunt;
– la dépense publique s’est envolée, avant même la crise sanitaire, sans tentative de la contraindre;
– l’Education Nationale, mère de toutes les politiques, s’enfonce dans les classements et est désormais dirigée par un ministre adepte des politiques les plus hostiles à l’universalisme français;
– l’ordre public n’est plus respecté et ne le sera pas tant que le ministre de l’intérieur continuera à voir des anglais au Stade de France là où la France entière a vu des délinquants locaux et le Garde des Sceaux a parléde sentiment d’insécurité;
– l’immigration n’est pas contrôlée et les clandestins demeurent sur le territoire français puisque les derniers chiffres font état de 6 % de taux d’exécution des décisions de quitter le territoire.
La liste serait encore longue de ce qui sépare Les Républicains de la majorité présidentielle, quel que soit le nom que ce groupe hétéroclite d’élus se donne.
Il est important que la politique que nous portons soit largement représentée à l’Assemblée Nationale .
C’est pourquoi je vous invite à soutenir, voter et faite voter pour :
Nos candidats investis par “Les Républicains“, de la Droite et du Centre
1ère Circonscription : – François ARS
2ème Circonscription : – Sophie LEMOULINIER
6ème Circonscription : – Guillaume KIEFER
Et, le candidat de la Droite et du Centre que nous soutenons :
3ème Circonscription : – Benoît QUERO

Agnès Evren : « Ce qui se passe actuellement à l’Assemblée est une forme de surenchère populiste »
Agnès Evren, porte-parole de notre mouvement et sénatrice de Paris, était l’invitée de Radio J.
Elle est revenue sur les incidents à la Philharmonie de Paris, le budget 2026 et les élections municipales à Paris.
Sur les incidents à la Philharmonie de Paris :
“C’est un acte antisémite intolérable et indigne de la France en 2025. La liberté de création, de programmation et de diffusion est une liberté fondamentale dans notre République. Et par ailleurs, ce qui s’est passé est gravissime:… pic.twitter.com/SvVkPdkzGx
— RADIO J (@RadioJFrance) November 10, 2025
“C’est de l’antisémitisme à visage découvert. Il y a un avant et un après 7 octobre. La parole antisémite a été désinhibée et la France insoumise jette de l’huile sur le feu, constamment. J’ai été très étonnée de voir une forme de silence du côté de la gauche, même si… pic.twitter.com/AXNvCDtbfe
— RADIO J (@RadioJFrance) November 10, 2025
“Ce qui se passe actuellement à l’Assemblée est une forme de surenchère populiste, avec des alliances irréalistes et baroques entre le Parti socialiste et le Rassemblement national, et l’aboutissement d’un budget avec 40 milliards d’augmentations d’impôts.”@AgnesEvren ,… pic.twitter.com/1xQgUOzANL
— RADIO J (@RadioJFrance) November 10, 2025
“A droite, malheureusement, à cause de nos divisions stériles, nous perdons depuis 25 ans. Je regrette cette candidature concurrente de @pybournazel parce que nous nous apprêtons à faire exactement la même erreur qu’en 2020. J’en appelle à l’unité derrière @datirachida .”… pic.twitter.com/Ka3jlhetZc
— RADIO J (@RadioJFrance) November 10, 2025
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Budget de la Sécurité sociale : le diagnostic du docteur Neuder
L’ancien ministre de la Santé, redevenu député, critique un budget de la Sécurité sociale « sans cap ni cohérence ». Pour Yannick Neuder, la santé publique ne peut plus être gérée « à la petite semaine » : il appelle à une vraie stratégie d’investissement et à un sursaut de vision.
Le gouvernement veut ramener le déficit de la Sécu à 17,5 milliards d’euros. Le plan vous paraît-il crédible ?
Ça me paraît difficile. On examine chaque mesure isolément – franchises médicales, affections de longue durée, fiscalité – sans jamais poser la question essentielle : quelle santé voulons-nous pour les Français ? Ce budget est devenu un simple exercice comptable, pas une politique. Or les dépenses de santé augmenteront inévitablement avec le vieillissement et la progression des maladies chroniques. Prétendre le contraire, c’est mentir. Je ne renierai pas mes convictions : ce texte ne peut pas rester en l’état, sans cap ni cohérence. On ne peut pas faire peser le coût de la suspension de la réforme des retraites sur le dos de la santé des Français.
Le gouvernement assume des « efforts nécessaires ». Vous les jugez excessifs ?
Ce que je trouve dangereux, c’est la contorsion politique permanente : on veut afficher de la rigueur sans repenser le modèle. On fait croire qu’en travaillant moins et en taxant plus, on va sauver la Sécu. Or, sans compétitivité ni croissance, il n’y aura pas de recettes nouvelles pour financer la santé. Moi, je plaide pour une trajectoire pluriannuelle. L’Allemagne investit environ 450 euros par habitant dans la prévention ; nous sommes à 187 euros. Il faut mettre de l’argent sur la vaccination, le dépistage des cancers, la santé cardiovasculaire. Ces dépenses-là sont des investissements. A force de gérer la santé sur une année N, on s’interdit toute stratégie durable.
Faut-il remettre en cause la gratuité du système ?
La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Le tout-gratuit a fini par déresponsabiliser les Français : on ne sait plus ce que vaut une consultation, un médicament ou une hospitalisation. Je ne suis pas opposé à une participation, mais attention : remettre en cause l’universalité du système, c’est s’attaquer à l’ADN même de la Sécurité sociale. D’autant que ce budget prévoit déjà de taxer davantage les salariés modestes, d’alourdir le coût des mutuelles et de restreindre les marges de manœuvre des hôpitaux. Résultat moins d’investissement, moins d’innovation et, inévitablement, un accès aux soins qui se dégrade.
Craignez-vous une médecine à deux vitesses ?
On voudrait le faire qu’on ne s’y prendrait pas mieux. Certains actes médicaux n’ont pas été revalorisés depuis vingt ans. Des libéraux envisagent de se déconventionner. Si on continue, on aura une médecine privée pour ceux qui peuvent payer et une médecine low cost pour les autres. C’est exactement ce que je veux éviter. C’est pour cela que j’ai décidé de quitter le gouvernement. Parce qu’il n’y avait pas de vision. Je suis médecin depuis vingt-cinq ans : je ne pouvais pas cautionner une politique de rabotage budgétaire. J’aurais voulu une vraie trajectoire pluriannuelle d’investissement sur la prévention, les déserts médicaux, la formation. Rien de tout cela n’était possible dans le cadre imposé.
Qu’avez-vous malgré tout réussi à faire au ministère ?
Nous avons lancé un pacte contre les déserts médicaux : mobilisation des « médecins solidaires », retour des docteurs juniors dans les territoires, suppression du numerus apertus pour former davantage d’étudiants français. J’ai voulu que la France reprenne le contrôle de sa formation médicale : il n’est pas normal que des milliers d’étudiants partent se former en Roumanie ou en Espagne pendant qu’on manque de médecins ici.
Certains de vos collègues LR sont restés au gouvernement malgré la ligne du parti. Quelle est votre position ?
Je ne juge personne. Si mes collègues pensent pouvoir agir utilement, tant mieux. Mais chacun doit assumer ses choix : il y a la ligne du parti, et il y a la responsabilité individuelle. Moi, je n’avais plus les leviers pour mener la politique de santé que je voulais.
Concernant Les Républicains, comment le parti peut-il se reconstruire après cette séquence aussi confuse que douloureuse ?
Le vrai danger pour 2027, c’est une confrontation au deuxième tour entre les extrêmes. Je ne crois pas que la France puisse se confier à ceux qui l’amèneraient à sa perte. Notre responsabilité est donc d’offrir une alternative crédible, pas trois candidatures à 5%.
Faut-il une primaire à droite ?
Il est encore trop tôt, mais pourquoi pas si elle est bien préparée. Mais il faut du temps, un projet, des compromis programmatiques. Une coalition, ça se construit, ça ne s’improvise pas. Commençons par les municipales : nous devons montrer que la droite a encore un ancrage local solide, c’est la première pierre pour 2027.
>> Lire l’interview sur LeJDD.fr
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François-Xavier Bellamy et Céline Imart : « Erasmus, nouveau laboratoire de la naïveté européenne »
En étendant le dispositif Erasmus+ à l’Algérie, pays qui retient pourtant arbitrairement les deux Français Boualem Sansal et Christophe Gleizes, l’Union européenne révèle son arrogance technocratique et s’efface en croyant se renforcer, analysent les deux eurodéputés LR.
L’Europe est faite de décisions qui, en apparence, n’ont l’air de rien. Elles s’annoncent dans un communiqué, se glissent dans une note diplomatique et, pourtant, elles disent davantage que les discours qui prétendent les expliquer. L’annonce faite par la vice-présidente de la Commission, Kaja Kallas (Renew), le 16 octobre dernier, d’étendre Erasmus+ à l’Algérie, à la Syrie, à la Libye, aux territoires palestiniens, dans le cadre d’un « pacte pour la Méditerranée », en est l’illustration la plus aboutie. Erasmus+ est l’un des rares succès incontestés de l’Union, une promesse tenue, un symbole de confiance.
Que pourrait-on bien faire pour en saper les fondements? Sans débat public, sans mandat politique clair, sans la moindre préoccupation pour les réalités politiques et institutionnelles des pays concernés, au nom d’un idéal abstrait, la vice-présidente a une idée lumineuse diluer Erasmus+ dans un projet bien plus vaste de pacte, qui entend notamment donner vie à un « espace méditerranéen commun », avec la création d’une Université méditerranéenne dotée de campus partagés, une intensification de la mobilité académique et une délivrance facilitée de visas. Il ne s’agit plus de simples échanges ponctuels, mais d’une véritable intégration de régimes dont les seules garanties de stabilité concernent la censure et la répression, bien suffisantes pour se voir récompensées d’un statut de partenaire académique protégé de l’Europe.
Erasmus+ reposant sur la liberté d’apprendre, l’échange et le débat démocratique, qui seraient les heureux élus de cette main tendue dans la logique de la cohérence bruxelloise ? L’Algérie, bien sûr ! qui emprisonne arbitrairement deux Français, l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gleizes, pour avoir osé exercer ce droit fondamental. Ce mélange de naïveté et d’arrogance technocratique révèle une fascination absolue de l’UE pour le « soft power inversé », l’idée que l’Europe se renforce en s’effaçant et qu’elle convainc en se rendant vulnérable. La Commission préfère construire un partenariat éducatif avec la Syrie, devenue un État failli aux mains d’un ancien combattant djihadiste, mais annule son partenariat avec les universités hongroises, au nom de l’État de droit ! Puisque la Commission assure systématiquement qu’il y aura des garanties suffisantes pour mener à bien ce projet et diffuser les valeurs de l’UE, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.
Rappelez-vous du cas de l’université de Gaziantep, en Turquie, pays déjà associé à Erasmus+, dont le recteur a rendu hommage au Hamas, organisation que l’UE classe pourtant comme terroriste. Les financements ont été suspendus grâce à notre vigilance. La mise en œuvre du programme repose dans chaque pays associé à Erasmus+ sur une agence nationale, sans supervision directe de la Commission. Que présager d’une extension à des régimes non associés et instables ? Doutant du niveau optimal de sécurité que les geôliers de nos deux concitoyens français réserveraient à nos étudiants et universitaires et de la volonté de nos jeunes d’assurer un semestre à Gaza ou Damas, il faut en réalité croire qu’Erasmus ne sera plus un échange, mais une « ouverture académique » réservée aux mobilités entrantes. La Commission a en effet assumé que l’un des objectifs du pacte est de faciliter la délivrance des visas et d’ouvrir des voies légales pour répondre aux besoins de main-d’œuvre.
Forte du constat du chaos diplomatique qui existe entre Paris et Alger en matière de coopération migratoire, Alger n’acceptant de récupérer ses ressortissants en situation irrégulière en France depuis plusieurs mois, la Commission instaure donc un mécanisme de contournement migratoire, pensé pour être indiscutable et indolore, car enveloppé dans le papier cadeau Erasmus. Mais l’aveuglement idéologique ne s’arrête jamais à la frontière du principe, il exige toujours un budget ! Et, là encore, il est implacable, avec un rehaussement de 21 milliards d’euros du budget de la Commission destiné à la coopération avec les pays du sud de la Méditerranée, tandis qu’elle propose dans le même temps une diminution drastique de la PAC pour la France à hauteur de 25%.
Une Europe qui traque au centime près les aides agricoles et exige de nos agriculteurs qu’ils justifient jusqu’à la moindre goutte d’eau utilisée, tout en coopérant sans garanties avec des régimes hostiles à la France, c’est une Europe qui se trompe de loyauté. La morale budgétaire a son propre sens de la géographie… Nous avons déposé une question écrite à la Commission pour nous opposer à cette extension d’Erasmus+, car l’ouverture ne peut jamais signifier l’abandon du discernement. Nous lançons une pétition européenne, car la Commission ne changera pas de cap d’elle-même : elle ne reculera que lorsqu’une pression claire s’exercera, celle des Français et de tous les citoyens européens. Nous comptons sur vous pour nous rejoindre dans ce combat.
>> Lire la tribune sur LeFigaro.fr
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Bruno Retailleau : « Je ne pouvais pas rester dans un gouvernement contraire à mes convictions »
Bruno Retailleau, président de notre mouvement, était l’invité de BFMTV.
Il est revenu sur la sécurité, sa démission du gouvernement, les relations franco-algérienne, le combat contre l’islamisme et l’instrumentalisation de la violence par La France Insoumise.
Le plus grand défi en France est le défi sécuritaire.
Nous sommes une société qui a dévalorisé la notion de respect, d’autorité et de hiérarchie.@BrunoRetailleau pic.twitter.com/UwZC7QCOhW
— les Républicains (@lesRepublicains) November 6, 2025
Olivier Faure décide et le Premier ministre s’exécute.
Je ne pouvais pas rester dans un gouvernement contraire à mes convictions.@BrunoRetailleau pic.twitter.com/QavAqIoXDV
— les Républicains (@lesRepublicains) November 6, 2025
La France sert de bouc émissaire à tous les échecs du régime algérien comme s’il avait un droit de tirage mémoriel infini.@BrunoRetailleau pic.twitter.com/aMhzCsFK20
— les Républicains (@lesRepublicains) November 6, 2025
Arnaud Beltrame c’est la radicalité du bien face à la radicalité du mal, incarnée par la barbarie islamiste. pic.twitter.com/aO3b55lbj9
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 6, 2025
Ceux qui pensent que le voile est un simple morceau de tissu se trompent. C’est l’emblème d’une idéologie politique : l’islamisme. pic.twitter.com/5FDXEjauAB
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 6, 2025
La France insoumise instrumentalise la violence dans le débat public. pic.twitter.com/TT83PJTVFb
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 6, 2025
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Céline Imart : « Bruxelles contre les nations et la raison »
Au lieu de choisir la transparence et la protection des peuples, l’Europe prône le relativisme et arrose ses ennemis qui rêvent de la faire disparaître.
Il est des votes qui valent diagnostic. L’amendement au budget 2026 de l’Union européenne que j’ai déposé au Parlement européen – interdisant tout financement européen à des organisations promouvant le terrorisme, l’islamisme ou l’antisémitisme – aurait dû relever de l’évidence. Il n’en a rien été : adopté à seulement 11 voix près, pour un Parlement comptant 720 députés, il a révélé l’ampleur du malaise moral qui ronge nos institutions. Comme si condamner la haine devenait, à Bruxelles, un sujet sensible. Comme si l’Europe ne savait plus distinguer ses adversaires de ses défenseurs.
Ce débat, à lui seul, dit tout du mal européen. Quand il faut négocier pour déposer des amendements pour affirmer qu’aucun euro ne doit financer l’antisémitisme ou l’islamisme, c’est qu’une maladie morale s’est installée, le relativisme : cette pathologie qui pousse à tout excuser, jusqu’à l’intolérable.
Ménager les susceptibilités avant de protéger les citoyens
Pendant que la Commission disserte sur l’inclusion et la diversité, l’argent des contribuables alimente ce contre quoi l’Union européenne prétend lutter. Et quand on n’ose plus choisir, on laisse décider les idéologues et les puissances étrangères. Le bon sens est désormais suspect. Refuser que les impôts des Européens servent à des associations liées aux Frères musulmans ? Trop clivant. Contrôler les ONG subventionnées ? Trop “politique”.
À Bruxelles, il faut ménager les susceptibilités avant de protéger les citoyens. L’Europe hors-sol et culpabilisatrice impose aux agriculteurs de devenir des gestionnaires d’écosystèmes, tout en oubliant que ses racines sont dans les champs, les vignes et les étables, qui façonnent notre paysage, nos traditions et notre civilisation. Elle se montre impitoyable avec ceux qui produisent, chaque euro agricole est traqué, disséqué au centime près, chaque hectare justifié. La Commission prévoit une baisse de près de 25 % du budget 2028-2034 de la Pac pour la France, pendant qu’aucun audit sérieux n’est réalisé sur les circuits opaques des réseaux islamistes et écologistes radicaux financés par l’Union. Ces entités n’ont en réalité à justifier que leurs slogans.
15 millions d’euros de subventions pour les ONG vertes
Une civilisation qui persécute ceux qui la nourrissent tout en finançant ceux qui la minent n’est plus une civilisation sûre d’elle-même. À force de craindre d’être jugée discriminante, la Commission se montre indifférente. Alors, face à ces dérives, j’agis.
Nous avons obtenu la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner en détail les subventions accordées aux ONG. La Cour des comptes européenne admet ignorer le montant total versé par la Commission, mais l’estime à plusieurs milliards d’euros. Les seules ONG vertes recevraient près de 15 millions d’euros par an pour leurs activités de lobbying à Bruxelles.
Nous avons interpellé la vice-présidente de la Commission après sa proposition d’ouvrir Erasmus et l’accès à ses fonds à plusieurs pays, dont l’Algérie, la Syrie et les Territoires palestiniens, à rebours du respect des droits fondamentaux : la Commission confond ouverture et abdication. Pas moi. Je multiplie les questions écrites pour obtenir la transparence réelle, celle des comptes, et pas des communiqués.
L’Europe ne manque pas de moyens mais de repères. Et c’est sans doute la plus dangereuse des pauvretés. Mon amendement adopté trace une ligne de partage nette : soit l’Europe choisit la clarté et la protection de ce qui fait sa force, soit elle continue d’arroser ceux qui rêvent de sa disparition et de bureaucratiser nos campagnes. Je ne les lâcherai pas.
>> Lire l’édito sur ValeursActuelles.com
L’article Céline Imart : « Bruxelles contre les nations et la raison » est apparu en premier sur les Républicains.
François-Xavier Bellamy : « Non à l’Algérie, la Palestine et la Syrie dans Erasmus ! »
Le député européen explique au « Point » les raisons de son opposition à l’extension du programme européen à certains pays du sud de la Méditerranée.
Si la polémique n’a pas encore totalement pris, elle ne devrait pas tarder à enfler. La Commission européenne, par la voix de sa vice-présidente Kaja Kallas voudrait étendre Erasmus + aux pays du pacte pour la Méditerranée. Ce programme, qui facilite les échanges universitaires au sein de l’Europe, ainsi que le séjour de stagiaires, d’apprentis ou d’enseignant, serait ainsi ouvert à dix nouveaux pays, dont l’Algérie, les territoires palestiniens ou encore la Syrie.
François-Xavier Bellamy, chef de file des députés Les Républicains (LR) au Parlement européen, s’y oppose et lance avec Céline Imart, elle aussi députée européenne LR, une pétition. Le Point a recueilli ses arguments.
Le choix de la pétition est assez surprenant de la part de deux élus. Pourquoi ce format ?
Ce n’est pas notre manière habituelle de procéder, en effet. Nous avons déjà tenté de secouer la Commission en mobilisant tous les moyens parlementaires. Hélas, la prise de conscience n’est ni assez forte ni assez large. Indépendamment de toute dimension partisane ou électorale, notre objectif avec Céline Imart est d’offrir une plateforme permettant au plus grand nombre de Français d’exprimer leur opposition, afin d’imposer à la Commission de renoncer à ce projet. Lancée le 3 novembre, la pétition a déjà recueilli plus de 18 000 signatures.
Pourquoi vous opposez-vous à l’extension d’Erasmus + aux pays du pacte pour la Méditerranée ?
Conçu pour permettre aux étudiants européens de séjourner dans un autre pays de l’Union au cours de leur formation, ce programme verrait ici sa nature profondément altérée, d’une façon qui me semble à la fois contraire à nos principes universitaires et dangereuse pour nos pays. Contraire à nos principes universitaires, parce qu’Erasmus est fondé sur une convergence des modèles académiques. Et dangereuse, car son extension inclurait des régimes autoritaires, parfois instables, comme la Libye ; gangrenés par l’islam politique, comme la Syrie et la Palestine ; ou explicitement hostiles aux intérêts de nos pays, comme l’Algérie.
La Commission européenne a récemment suspendu sa coopération avec plusieurs établissements hongrois alors qu’elle souhaite s’ouvrir à la Palestine. Récemment, les universitaires Xavier-Laurent Salvador et Leonardo Orlando ont écrit qu’« aux yeux de la Commission européenne, la fréquentation d’Orban est pire que celle du Hamas ». On a compris l’idée, mais n’est-ce pas un peu caricatural ?
Aujourd’hui, factuellement, la Commission semble considérer que les valeurs européennes sont mieux respectées à Gaza qu’à Budapest. Quant au Hamas, il est déjà lié à certaines universités dont l’Union européenne est partenaire. C’est le cas à Gaziantep, en Turquie, dont la Commission européenne a confirmé la subvention, alors qu’elle est intégralement pilotée par le régime d’Erdogan, que son président s’est félicité des attaques terroristes du 7 Octobre et qu’elle prend officiellement parti sur son site Internet en faveur du Hamas.
Il y a, dans l’extension d’Erasmus aux pays méditerranéens, une dimension migratoire parfaitement évidente.
Quand nous avons déposé un amendement au Parlement européen pour arrêter ce financement, la gauche s’y est massivement opposée… La réalité est là, sous nos yeux. Et l’actualité récente dans nos universités prouve que le monde étudiant est déjà une cible prioritaire pour l’islam politique y compris en France, avec l’appui de l’extrême gauche.
Dans l’énoncé de votre pétition, vous craignez qu’Erasmus devienne un nouveau vecteur d’immigration en Europe. Pourquoi ?
Il y a, dans l’extension d’Erasmus aux pays méditerranéens, une dimension migratoire parfaitement évidente. Prenons le cas de la France. L’immigration étudiante est déjà l’un des premiers motifs de délivrance de titres de séjour. Or cela touche directement à la question de l’immigration illégale. Une personne peut être en situation irrégulière de deux façons : en entrant illégalement sur le territoire européen, ou en entrant légalement puis en restant au-delà de la durée de son visa. C’est précisément le risque lié à la multiplication des visas étudiants. Beaucoup d’étrangers en situation irrégulière en France sont entrés avec un visa étudiant, censés rester quelques mois, et ne sont jamais repartis.
Vu de France, cette extension d’Erasmus incluant l’Algérie paraît pour le moins baroque…
Bien sûr : pour la raison que nous venons de donner, il devrait être inenvisageable d’accorder des visas étudiants à des pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants. Et c’est le cas de l’Algérie aujourd’hui. Dans l’état actuel du droit et de nos relations diplomatiques, une personne qui viendrait au titre d’un visa étudiant en provenance d’Algérie, et qui déciderait de ne pas rentrer, n’aurait aucune chance d’être reconduite dans son pays. Tout partenariat, en particulier dans ce domaine, devrait reposer sur une coopération absolument irréprochable en matière de lutte contre l’immigration irrégulière.
La Commission européenne a-t-elle oublié Boualem Sansal en imaginant ce projet ?
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal comme le journaliste Christophe Gleizes sont toujours détenus pour le seul fait d’avoir exercé leur liberté de penser, leur liberté d’expression, leur liberté d’écriture et d’enquête… Ouvrir – en échange – à un régime qui se rend si manifestement coupable d’atteintes aux libertés fondamentales la porte de notre modèle universitaire me semble, évidemment, totalement contradictoire avec le principe même d’Erasmus.
Ce projet donne l’impression d’une Commission européenne hors sol. Comment analysez-vous la situation ?
Deux aspects se conjuguent dans ce projet porté par Kaja Kallas, vice-présidente (Renew) de la Commission européenne. D’abord, l’éternelle naïveté européenne, partagée par de nombreux décideurs, y compris dans nos pays. Souvenez-vous de la communication de l’ambassade de France en Algérie se félicitant de l’augmentation des visas étudiants, alors même que le régime algérien affiche en permanence ses marques d’hostilité. Ou encore de cette étudiante venue de Gaza, proche du Hamas, qui relayait sur Twitter/X les vidéos des discours de Hitler appelant à tuer des juifs, et qui était accueillie par Sciences Po Lille et même hébergée chez son directeur…
La seconde raison de ce projet européen, c’est le mauvais calcul qui consiste toujours à croire qu’on résorbera notre déficit démographique en important une population venue d’ailleurs. Derrière cette approche de la Commission – explicitement assumée – se trouve l’idée de résoudre les tensions du marché du travail. Des dirigeants européens continuent d’espérer que des personnes venues du Moyen-Orient viendront travailler en Europe et compenseront le déficit de naissances qui pèse déjà sur l’emploi : c’est une erreur historique, que nous n’avons cessé de combattre.
>> Lire l’interview sur LePoint.fr
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Gérard Larcher : « Nous sommes sur une trajectoire qui nous conduit à la catastrophe financière »
Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de CNews et d’Europe 1.
Il est revenu sur les personnes fauchées à l’île d’Oléron, la polémique liée aux fillettes qui se sont présentées avec un voile à l’Assemblée nationale, le budget 2026 et le refus d’une union des droites.
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur les personnes fauchées à l’île d’Oléron : «La radicalisation peut conduire à des actions de loup solitaire», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/7sdU7keo2C
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Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur la polémique liée aux fillettes qui se sont présentées avec un voile au sein de l’Hémicycle : «C’est une question de mœurs, mais aussi du respect de la laïcité dans un lieu qui incarne la République», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/XeKok8eytV
— CNEWS (@CNEWS) November 6, 2025
Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur les discussions autour du budget 2026 à l’Assemblée nationale : «Nous sommes sur une trajectoire qui nous conduit vers la catastrophe financière», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/Je4QRApLGd
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Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur le vote du budget 2026 par Les Républicains : «Un tel budget en l’état est strictement invotable», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/RdGvxyYPwN
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Le président LR du Sénat, Gérard Larcher, sur l’union des droites : «Le Rassemblement National n’est pas à droite», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/EpCIIWJTB8
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Bruno Retailleau : « J’ai vu de mes yeux l’ensauvagement »
Ministre de l’Intérieur pendant un an et vingt et un jours, Bruno Retailleau revient pour le JDNews sur son passage à Beauvau. Désormais président à plein temps des Républicains, il appelle à rebâtir la droite autour des idées avant de désigner celui qui l’incarnera en 2027.
Que retenez-vous de votre passage à l’Intérieur – et qu’est-ce qui vous a le plus frappé ?
J’ai souvent dit que l’Intérieur était un ministère en clair-obscur, et c’est vrai : il y a la part ténébreuse – la chronique, chaque matin, de l’abominable –, et la part lumineuse, celle de ces hommes et de ces femmes qui servent l’État avec un sens du devoir exceptionnel. Ils ne travaillent pas seulement pour un salaire, mais au service d’un idéal. J’ai aussi mesuré le contraste entre cet engagement et l’affaiblissement de l’autorité dans le pays. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la submersion de la France par la violence – notamment juvénile – et l’entrisme islamiste. Deux visages d’une même faillite : celle de l’autorité.
Quand le président dénonce ceux qui “brainwashent” les Français avec le récit de l’insécurité, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Cela révèle une volonté inquiétante, chez beaucoup de progressistes, de contrôler la parole publique. Comme si décrire la réalité devenait suspecte. Or, à Beauvau, j’ai vu de mes yeux un ensauvagement pire que ce que j’imaginais. Cette violence n’est pas une somme de fait divers : c’est un fait de société, avec des causes profondes et des conséquences durables.
Si vous deviez résumer votre action à Beauvau, quel en serait le fil conducteur ?
J’ai voulu faire bouger les lignes, bousculer les conformismes, réaligner les mots, l’action et la réalité. Car la crise démocratique est aussi une crise de la parole publique : à force de minimiser les faits, d’expliquer aux Français qu’ils ne voient pas ce qu’ils voient, qu’ils ne vivent pas ce qu’ils vivent, la politique s’est discréditée. J’ai assumé de dire des évidences que plus personne n’osait dire : non, l’immigration n’est pas une chance en soi ; et oui, la naturalisation doit passer par l’assimilation.
Vous avez souvent évoqué l’Algérie. Qu’en retenez-vous ?
Nous devons défendre nos intérêts. C’est ce que les Français attendent de leurs dirigeants. Bien avant mon arrivée à Beauvau, suite à la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, la crise s’était accentuée entre nos deux pays. Pendant les JO, l’Algérie avait d’ailleurs cessé toute coopération sécuritaire alors que même la Russie avait continué à coopérer. Je rappelle également que le régime algérien a effacé le français de ses programmes scolaires, blacklisté nos entreprises, transformé notre territoire en terrain de jeu de sa politique intérieure, refusé de reprendre ses ressortissants dangereux, et emprisonné Boualem Sansal et Christophe Gleizes. Face à tout cela, il faut une ligne ferme, que j’ai défendue mais qui malheureusement n’a jamais été assumée, ni au quai d’Orsay, ni à l’Élysée. En réalité, la méthode ferme que je préconisais n’a pas été mise en place, malgré mes multiples demandes. Car la diplomatie des bons sentiments est un fiasco. Nos députés LR ont d’ailleurs voté à juste raison pour la résolution visant à dénoncer les accords de 1968 : ils offrent aux seuls immigrés algériens des privilèges qui n’ont pu lieu d’être et qui coûtent 2 milliards d’euros par an aux Français !
Quelles traces concrètes a laissées votre passage à Beauvau ?
Ma ligne n’était pas partagée à tous les étages de l’État, c’est vrai. Et sans majorité, on avance difficilement. Mais je suis parvenu à obtenir des résultats concrets. Sur le narcotrafic, par exemple, la grande loi que j’ai fait adopter produit déjà ses effets : elle permet de fermer les commerces qui trafiquent, d’expulser les trafiquants de leurs logements, d’éloigner les dealers des points de deal. J’ai aussi utilisé toutes les marges de manœuvre que m’offraient mes pouvoirs règlementaires : parce que j’ai supprimé la circulaire Valls, les régularisations ont baissé de 38 %. De même, avec les nouveaux critères d’assimilation que j’ai créés, les naturalisations ont diminué de 23 %. La France est également devenue le premier pays d’Europe pour les éloignements exécutés.
Votre départ s’est aussi joué sur la question des visas. Pourquoi était-ce pour vous une ligne rouge ?
Parce que c’était une question de cohérence et d’efficacité. Je voulais obtenir la compétence de plein exercice sur les visas. Il est impossible de reprendre le contrôle des flux migratoires si le ministère de l’Intérieur ne maîtrise que les sorties et jamais les entrées. Les éloignements sont les plus difficiles à exécuter : les personnes sont déjà sur le territoire, souvent sans papiers, parfois sans identité vérifiable. Et les laissez-passer consulaires dépendent du bon vouloir des pays étrangers. Pendant ce temps, la politique des visas reste pilotée par le Quai d’Orsay ! C’est absurde.
Vous dénoncez un système kafkaïen : à ce point ?
Oui. La France délivre à elle seule 26 % des visas en Europe, avec un nombre invraisemblable d’aberrations. Cet été, j’ai découvert que des visas étudiants avaient été accordés à des Palestiniens vraisemblablement choisis par le Hamas. J’ai vu des ambassades se féliciter d’en avoir délivré mille de plus sans aucune coordination avec l’Intérieur. Pire encore : un poste diplomatique du Sahel en a octroyé 8 000 sans en référer à personne. C’est inacceptable. D’autant qu’on fait semblant d’opposer immigration légale et illégale, alors que la plupart des situations irrégulières commencent par être parfaitement régulières : on entre avec un visa court séjour et on se maintient irrégulièrement.
Dans ces conditions, agir n’était-il pas devenu impossible ?
Pas impossible, mais très contraint. Sur les sorties, j’ai obtenu un résultat majeur : la modification de la directive « retour ». Jusqu’ici, les clandestins disposaient d’un délai de départ volontaire de 30 jours. Ils en profitaient pour disparaître.. Nous avons mis fin à cette absurdité. Il faudra désormais aller plus loin, en rétablissant le délit de séjour irrégulier. J’ai aussi négocié, au niveau européen, trois leviers de réadmission pour contraindre les pays non coopératifs à reprendre leurs ressortissants : le contingentement des visas, les droits de douane et la réduction de l’aide au développement. Mais tout cela reste de la régulation des flux. Le véritable enjeu, c’est deréduire les appels d’air. La France est l’un des pays les plus accueillants d’Europe, notamment en raison de la générosité de son modèle social. Il est urgent de supprimer l’AME pour la transformer en AMU, et d’imposer un délai de carence de plusieurs années avant qu’un étranger touche des aides sociales.
Au bout de six mois, ne vous êtes-vous pas heurté à l’impuissance du pouvoir ?
Je me le suis dit, oui, mais sans jamais renoncer. J’ai toujours cherché à obtenir des résultats malgré les obstacles. Mais sans nouveaux outils — la politique des visas, le délit de séjour, la remise en cause de certains droits automatiques —, on ne peut pas changer radicalement de politique. Et sans majorité parlementaire, on ne peut pas faire de grande loi. Je garde pourtant une conviction : il n’y a pas de fatalité. Avec la volonté politique, on peut renverser la table. La France n’est pas condamnée au chaos migratoire et sécuritaire.
Face à la réalité migratoire, parler d’assimilation n’est-ce pas devenu un vœu pieux ?
Justement : depuis combien d’années, y compris à droite, n’osait-on plus parler d’assimilation ? J’ai voulu briser ce tabou, en adressant une circulaire à tous les préfets pour rappeler que la naturalisation n’est pas un droit, mais une exigence. Le code civil est clair : « Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française. » Si l’immigration n’est pas une chance, devenir Français en est une : et cette chance se mérite. Pour moi, on n’est pas pleinement Français par le sol ni même par le sang : on l’est par le cœur. C’est cela, le sens profond de l’assimilation. Je note que le mot même n’est plus assumé au gouvernement.
Quand vous parlez d’assimilation, à quoi faut-il assimiler ? Et n’est-il pas déjà trop tard pour retrouver une unité culturelle ?
Je ne le crois pas. Ce sera même l’un des grands enjeux de 2027 : répondre à la double aspiration des Français. D’un côté, l’aspiration matérielle — vivre dignement du fruit de son travail ; de l’autre, l’aspiration immatérielle, existentielle même: protéger nos modes de vie, transmettre une culture, poser des repères. C’est à la droite de répondre à cette double aspiration, de « réformer ce qu’il faut et conserver ce qui vaut », pour reprendre la formule de Disraeli. On nous a imposé le multiculturalisme et, en son nom, on nous a sommés de renier nos héritages. Une majorité de Français veut rompre avec cela. Chaque peuple dispose de ce droit inaliénable de persévérer dans son être collectif. La classe politique doit l’entendre et le comprendre.
Vous voulez donc aussi « réassimiler » la classe politique à la France ?
Exactement. L’assimilation, aujourd’hui, est un problème à double face. Quand certains rejettent notre mode de vie, la réponse du politique consiste trop souvent à multiplier les repentances. La haine de soi ne fait ainsi qu’alimenter la haine de l’Autre, qui refuse d’autant plus de devenir un semblable que nous présentons la France comme un contre-modèle plutôt qu’un exemple. Il ne faut donc pas s’étonner de notre échec. A cette dépossession culturelle s’ajoute la dépossession démocratique.
Que voulez-vous dire par « dépossession démocratique » ?
A l’affaiblissement du peuple comme communauté culturelle s’ajoute celui du peuple comme acteur politique. Jamais la capacité du peuple à peser sur les choix politiques et donc sur son destin n’a été autant réduite. On vote, on alterne, mais rien ne change. Parce que le système politique s’est coupée de cette volonté populaire, et que le pouvoir a toujours moins de pouvoir : il est aujourd’hui contraint par des jurisprudences qui l’empêchent d’agir. C’est l’impossibilisme que j’ai souvent dénoncé. L’Etat de droit, qui est un cadre juridique, est en train de devenir un cadre idéologique : sur l’immigration ou la sécurité, des cours font une interprétation radicale des droits individuels au détriment de la protection de la société et des aspirations de la majorité. Je suis persuadé que l’un des grands enjeux de 2027 sera de réconcilier l’Etat de droit et la démocratie, c’est-à-dire la souveraineté du peuple. Concrètement, il faudra réviser la Constitution pour élargir la possibilité de recourir au référendum par exemple. Mais cela ne suffira pas, il faudra aller plus loin. J’ai d’ailleurs lancé un groupe de travail de constitutionnalistes pour rendre à la souveraineté populaire la place qu’elle mérite.
Sur quel autre terrain faut-il renverser la table ?
L’autre mal français, c’est le social-étatisme. Nous voyons depuis trois semaines un hold-up fiscal en bande organisée, avec une chasse déclarée contre tous ceux qui créent, qui entreprennent et qui embauchent. On reconduit la vieille illusion socialiste selon laquelle l’impôt est rédempteur ! Ce choc fiscal décourage le travail et appauvrit la France. Sortir du social-étatisme, c’est dire la vérité : on ne peut pas vivre mieux en travaillant moins. Les Français travaillent trois ans de moins que leurs voisins européens ; ils produisent donc moins. Le résultat est là, sous nos yeux, avec l’appauvrissement des Français : ¼ d’entre eux ont leur compte bancaire dans le rouge dès le 16 du mois. Pour masquer cet appauvrissement, l’Etat a distribué des chèques en bois et la dette a explosé, au point que dans deux ans, la totalité des recettes de l’impôt sur le revenu sera dévoré par le seul paiement de l’intérêt de la dette !
Comment sortir concrètement de ce modèle d’État-providence devenu obèse ?
En changeant de logiciel. L’État doit se reconcentrer sur ses missions essentielles et cesser de se dilater dans tous les domaines. Nous avons une fonction publique pléthorique et mal payée : l’intelligence artificielle doit permettre de gagner 7 à 8 % de productivité. Il faudra saisir l’occasion : 400 000 fonctionnaires partiront à la retraite dans les 10 ans ; on ne les remplacera pas tous. Il faut aussi revoir le statut : développer le contrat de droit privé, aligner le temps de travail public-privé, notamment dans les collectivités où certains sont encore loin des 35 heures. L’État obèse est devenu impotent. Son périmètre doit être réduit, son efficacité accrue.
Un État plus mince, soit — mais que devient l’État social ?
Il faut réformer en profondeur l’État social. Les retraites ? Introduire une part de capitalisation pour garantir le niveau des pensions. La dépendance ? Créer un modèle assurantiel, obligatoire mais solidaire, dès 30 ans, pour financer l’autonomie. La santé ? Sortir de la bureaucratie hospitalière: redonner la main aux médecins, au terrain, favoriser la coopération public-privé. Même chose pour l’assurance-chômage : réaligner nos critères sur les standards européens, tant pour la durée que pour les conditions d’indemnisation. L’idée, partout, c’est de privilégier la responsabilité sur l’assistanat. C’est ce que portent nos députés à l’Assemblée nationale, et c’est ce que nous porterons au Sénat.
Et du côté du travail, quelles réformes prioritaires ?
Le cœur du sujet, c’est de réconcilier compétitivité et pouvoir d’achat. En France, le travail paie mal. Pour plus des deux tiers des Français, quand ils ont une augmentation, ils donnent plus qu’ils ne reçoivent. Je proposerai un seuil de «zéro charges» : au-delà d’un certain revenu annuel, plus de cotisations ni pour le salarié, ni pour l’employeur. Ce qui est gagné, c’est du net. Ce système redonnerait de l’air aux classes moyennes, renforcerait l’attractivité du travail et la compétitivité des entreprises. C’est un moyen simple de récompenser l’effort plutôt que la rente.
Vous revenez souvent sur la productivité, un mot presque tabou en politique. Pourquoi ?
Parce que tout en découle ! C’est la productivité qui crée les salaires et la prospérité. Or la France décroche : depuis 2019, elle stagne, et le fossé avec les États-Unis vient presque entièrement de là. Relancer la productivité, c’est libérer les énergies : moins de normes, moins d’impôts, plus de formation et de recherche. Sans ce sursaut, il n’y aura pas de redressement. Notre doctrine est simple : travailler plus, dépenser mieux, produire à nouveau. Il faut retrouver le goût de l’effort, de l’innovation, de l’audace, de la liberté en somme.
Ces désaccords économiques ont-ils pesé dans votre décision de quitter le gouvernement ?
Évidemment. La suspension de la réforme des retraites, c’est une faute politique et économique majeure. Désormais, cette abdication fragilisera toute réforme courageuse mais nécessaire. Ce budget est la résurgence des vieilles lunes socialistes : une logique de rancune, presque de revanche, comme si la réussite des uns expliquait la pauvreté des autres. C’est un budget de punition, qui décourage ceux qui entreprennent, investissent et créent de l’emploi. Chaque succès y devient suspect, chaque réussite, coupable. Si j’avais encore été au banc des ministres le jour de la déclaration de politique générale du Premier ministre, j’aurais démissionné dans l’heure. Je le redis : en l’état, ce budget est invotable.
Vous êtes à un carrefour : ministre sortant, chef de parti, figure d’ordre. Quelle est la suite pour vous ?
On ne gagne pas dans les urnes sans d’abord gagner dans les esprits. Mon passage à l’Intérieur m’a permis d’identifier les blocages à lever — juridiques, économiques et culturels. Je veux forger et porter un projet puissant de redressement, qui réponde aux aspirations de la majorité nationale, qui est large. On croit parfois que l’électorat de gauche rejette l’autorité ou la réussite : c’est faux. Beaucoup partagent aujourd’hui ces valeurs. Je veux rassembler tous les patriotes sincères, qui croient encore à la France.
Votre départ a pris tout le monde de court. Qu’est-ce qui, concrètement, a provoqué la rupture ?
Je ne suis pas parti sur un coup de tête mais sur un désaccord de fond : alors que le Président de la République avait perdu les élections législatives, il reprenait la main sur Matignon, et l’orientation politique était claire : privilégier un accord avec la gauche. La suite a montré que j’avais raison car pour durer quelques mois, Sébastien Lecornu a tout lâché aux socialistes : l’abandon du 49,3, la suspension de la réforme des retraites, la foire aux taxes… J’étais entré au gouvernement, aux côtés de Michel Barnier, pour faire barrage à la gauche, pas pour faire sa politique. Donc je n’ai aucun regret.
D’autres affirment que c’était une querelle personnelle. Que leur répondez-vous ?
L’arrivée de Bruno Le Maire, co-responsable du « quoi qu’il en coûte » et de ses mille milliards d’euros, symbolise pour moi la déconnexion totale du pouvoir. Au moment même où l’on demandait des efforts aux Français, le gouvernement se resserrait sur une base purement macroniste, en rupture avec le vote législatif. Depuis des semaines, j’essayais de négocier une feuille de route claire, assumée, à droite. Mais le choix a été fait : parier sur la gauche, pas sur la droite. C’est là que tout s’est joué.
Et maintenant ? Quelle feuille de route vous fixez-vous ?
Reconstruire, patiemment et solidement. Trois rendez-vous nous attendent : les municipales, les sénatoriales et, bien sûr, la présidentielle. L’enjeu, c’est de rebâtir une base programmatique claire, enracinée dans les attentes des Français, pour qu’en 2027 la droite puisse à nouveau gagner et gouverner. Ma boussole, ce sont les idées, le fond et le temps long.
Les idées d’abord, puis la personne pour les incarner : comment ce choix se fera-t-il ?
Deux voies sont possibles. Soit une sélection naturelle impose une candidature — le temps, les sondages, la dynamique d’un candidat —, c’est l’idéal, mais c’est rare. Sinon, ce seront nos adhérents qui décideront. Les nouveaux statuts, adoptés à 97 %, leur en donnent le droit.
Dans les semaines à venir, j’engagerai la consultation de nos élus et de nos militants pour définir la méthode. Mon objectif est clair : qu’en 2027, la droite présente son candidat, soutenu par une base unie et un projet solide et crédible.
>> Lire l’interview sur LeJDD.fr
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Antoine Vermorel-Marques : « Nous demandons la suspension de la plateforme Shein »
Antoine Vermorel-Marques, vice-président de notre mouvement et député de la Loire, était l’invité de France Inter.
Il est revenu sur la vente des produits illégaux sur la plateforme de commerce en ligne Shein et leur convocation devant une mission parlementaire d’information.
#SHEIN a été condamnée par la CNIL, la DGCCRF, et vend maintenant des produits pédopornographiques
Aujourd’hui, nous demandons au gouvernement de prendre des mesures allant jusqu’à la suspension au moins temporaire du site.
Nous l’avons fait avec Wish en 2021, nous pouvons le… pic.twitter.com/md6RIKXH1v
— Antoine Vermorel-Marques (@antoinevermorel) November 5, 2025
Les dirigeants de Shein sont convoqués le 18 novembre par la mission parlementaire d’information révèle Antoine Vermorel-Marques, député LR de la Loire.#le57inter pic.twitter.com/npi0sYK2di
— France Inter (@franceinter) November 5, 2025
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Nos députés et sénateurs interrogent le gouvernement
Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, un député du groupe Droite Républicaine a interpellé l’exécutif.
Fabien Di Filippo, député de Moselle, a interrogé la ministre de l’Action et des Comptes publics sur le budget 2026.
#PLF2026 | “Le vote de 40 Mds d’impôts nouveaux sur les ménages mais surtout sur les entreprises […] est inacceptable” dénonce @FabienDiFilippo (DR).
Il appelle le Gvt à refuser la “folie du matraquage fiscal” et à soutenir ses “propositions d’économies fortes”. #DirectAN #QAG pic.twitter.com/0Cp11Y0OpZ
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) November 4, 2025
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