Alerte info : les motions de censure
L’article Alerte info : les motions de censure est apparu en premier sur les Républicains.
L’article Alerte info : les motions de censure est apparu en premier sur les Républicains.
Madame la Présidente,
Madame la Première ministre,
1. Aujourd’hui, deux motions de censure ont été déposées. Pourquoi ? Parce que faute de pouvoir faire adopter votre budget par l’Assemblée nationale, vous avez été contrainte d’engager la responsabilité de votre gouvernement.
La loi de finances, ce sont des choix. Et malgré notre volonté de permettre au pays d’avancer, nous ne partageons pas vos choix.
Nous ne partageons pas votre recours systématique à la dette. Vous n’aimez pas que l’on vous rappelle les chiffres, mais la réalité dépasse l’entendement. En 2023, l’État dépensera 500 milliards d’euros, alors qu’il n’encaissera que 345 milliards de recettes. Le déficit de votre budget atteint donc 155 Mds d’euros, c’est-à-dire qu’un tiers de la dépense de l’Etat est financé par de la dette. Le stock de dette dépassera lui les 3000 Mds€.
La crise de la dette menace, fait courir les risques que l’on connaît sur la France et l’épargne des Français, mais vous, vous n’en tenez aucun compte.
Nous ne partageons pas vos choix de fiscalité. Vous méprisez le travail, qui est la valeur essentielle du lien social. Vous ne prévoyez rien pour cette classe moyenne accablée d’impôts de toutes sortes, qui prend son véhicule pour aller travailler, qui cherche à accéder à la propriété mais se voit refuser les crédits, qui peu à peu ne voit plus le bénéfice de son travail.
Nous ne comprenons pas, enfin, votre absence de détermination face à la crise de l’énergie : depuis de trop longues semaines, des dizaines de milliers d’entreprises de toutes tailles (des boulangeries, des artisans, des entreprises industrielles) sont au bord de la faillite vue l’explosion de leurs factures d’électricité ou de gaz, mais vous n’agissez pas.
« Ne signez rien », disait le Président de la République aux entreprises le 23 septembre dernier. Un mois plus tard, nous sommes le 24 octobre, qu’avez-vous à leur dire ?
Pour toutes ces raisons, il nous est impossible d’adopter cette première partie de votre budget.
Nous avons pourtant formulé des propositions mais vous n’écoutez pas !
Nous avons proposé sans relâche d’amender ce budget, avec un plan de réduction de la dépense publique en supprimant les doublons administratifs ; mais aussi des propositions concrètes pour améliorer le pouvoir d’achat des Français :
– permettre à tous les Français d’entreprendre la rénovation énergétique de leur logement en remplaçant le dispositif MaPrimeRenov’, qui ne marche pas, par un crédit d’impôt ;
– limiter leurs dépenses de carburant en supprimant la taxe sur la taxe ;
– alléger la fiscalité de nos PME en baissant pour elles le taux d’IS de 15 à 10%.
– Vous n’avez rien repris de substantiel.
Des lors ce gouvernement issu d’une majorité plus que relative n’a en effet pas d’autre choix que d’employer le 49-3. Vous l’avez déjà utilisé à deux reprises et vous serez probablement contrainte de l’employer encore quatre ou cinq fois d’ici le mois de décembre.
2. Une motion de censure sert à constater que le gouvernement ne dispose pas de majorité. Ce n’est pas une surprise : nous le savons tous depuis le premier jour. Ainsi en ont décidé les Français qui ont volontairement placé le Président réélu en face d’une Assemblée dans laquelle il n’a pas la majorité.
Soyons clairs : nous ne nous associerons pas à la France insoumise et au RN et ne voterons pas ces motions de censure.
A quoi cela conduirait-il ? En les votant, nous ferions tomber le gouvernement, mais cela aboutirait très probablement à remplacer un gouvernement Borne 2 par un gouvernement Borne 3, puis Borne 4 la semaine suivante… Il n’y a là – au-delà d’un bref moment de satisfaction d’opposant – aucune utilité pour les Français.
Bien sûr, il y a sur les bancs autour de vous, Mme la Première ministre, des candidats pour vous remplacer (je ne citerai pas les noms…), mais si c’est pour faire la même politique, je n’en vois pas non plus l’utilité pour les Français.
Faudrait-il faire tomber ce gouvernement parce qu’il y aurait dans cette Assemblée une autre majorité possible ? A partir d’une autre « combinaison » politique, comme le régime des partis le pratiquait avec délice sous la IVème République ? Là encore, je n’en vois pas. La convergence des extrêmes à l’œuvre aujourd’hui, n’a pas je l’imagine pour projet de nous proposer une alternative de gouvernement commune.
Faudra-t-il alors dissoudre cette Assemblée pour en élire une autre ? Peut-être. Mais quatre mois après les élections, et après 8 semaines seulement de travail effectif de cette Assemblée, je pense qu’il est un peu tôt pour se poser la question.
Donner encore d’avantage de notre pays l’image d’un bateau à la dérive n’est pas l’intention du groupe les Républicains.
Spéculer sur l’effondrement du pays est le calcul de ceux qui préfèrent le désordre, on l’a vu jusque dans cet hémicycle, ce n’est pas le notre.
Notre responsabilité est de ne pas ajouter une instabilité politique qui paralyserait le pays à l’inflation et à la récession que les Français doivent affronter.
Ces motions de censure, Mme la Première ministre, aujourd’hui, personne n’y croit donc vraiment, à commencer par ceux qui les ont déposées. Mais soyons clairs, nous n’hésiterons pas à en déposer une nous-mêmes si les circonstances l’exigent.
Essayons donc d’abord respecter le vote des Français :
– Pour M. Macron et votre gouvernement cela veut dire plus d’écoute des oppositions.
– Pour les oppositions, cela signifie préférer être utiles aux Français plutôt qu’alimenter le désordre en espérant indéfiniment rejouer je ne sais quel match perdu…
3. Le temps presse, Mme la Première ministre. Allez dire au Président de la République, que le 49-3 n’est pas une solution durable pour ce pays, qui a besoin d’être rassemblé, et non fracturé.
On a trop souvent l’impression que le Président ne voit pas la déliquescence de notre pays, qu’il ferme les yeux sur le quotidien des Français, sur ce qu’ils ressentent et ce qui les indigne.
Vous devez comprendre que les Français s’indignent qu’une enfant de 12 ans soit sauvagement assassinée au cœur de Paris par une femme qui aurait dû être expulsée ;
Vous devez comprendre qu’ils ne supportent plus de voir l’autorité des forces de l’ordre bafouée par des voyous qui refusent d’obtempérer quand ils ne les agressent pas ;
Vous devez comprendre qu’une société dans laquelle les écarts de salaire vont de 1 à 300 court le risque de se déliter.
Vous devez comprendre que les Français qui ont des fins de mois difficiles ne supportent plus que l’argent de la solidarité soit distribué à des gens qui parfois n’ont jamais cotisé.
A ne pas les comprendre, vous nourrissez la colère des Français. Ne jouez pas avec ces colères. Ne les laissez pas prospérer. Vous aviez le projet de renouveler la démocratie française – vous la laissez se décomposer.
Puisque vous n’êtes plus majoritaires, ayez l’humilité d’entendre ceux qui ne ressentent pas les choses comme vous. Ne laissez pas s’installer l’idée qu’au fond, il n’y aurait rien d’autre à faire pour améliorer le quotidien des Français et l’avenir de leurs enfants. C’est ce que vous faites quand vous leur dénier le droit de s’indigner !
Oui, il y a des majorités possibles dans cette Assemblée.
Le pays n’est pas condamné au blocage. N’essayez pas d’installer cette idée pour renvoyer la faute sur les autres.
Attaquez-vous – enfin – au désendettement du pays. Notre pays va à la ruine. Engagez dès maintenant un plan radical de désendettement et vous aurez une majorité,
Mobilisez les Français autour d’un projet de reconquête de leur souveraineté industrielle et agricole.
La France du travail plutôt que des allocations : j’ai cru comprendre qu’à gauche comme à droite nous étions désormais nombreux à considérer que c’est la seule voie pour reconstruire notre cohésion nationale !
Attelez-vous à rebâtir notre souveraineté énergétique. Il est impensable que ce pays, qui a tant investi dans ses centrales nucléaires du général De Gaulle à Nicolas Sarkozy, se retrouve aujourd’hui menacé par des coupures électriques de grande ampleur cet hiver. Il faut investir d’urgence et massivement dans le nucléaire ; Qu’attendez-vous ?
Battez-vous, enfin, pour restaurer l’autorité de l’Etat. La situation se dégrade année après année : le Président Macron promettait d’exécuter 100 % des Obligations de quitter le territoire Français. Vous en êtes à moins de 6 %… ça vous laisse de la marge !
Et quand un étranger commet une infraction, il doit être expulsé. Si vous n’avez pas d’idées, nous vous en fournirons le 1er décembre à l’ordre du jour de notre Assemblée !
Sur l’immigration, sur la sécurité, sur l’autorité de l’Etat, vous aurez une majorité à l’Assemblée nationale si vraiment vous passez de la parole aux actes.
*Madame la Première ministre, à Droite, nous respectons les institutions, nous ne sommes pas de ceux qui veulent le désordre. Nous respectons le résultat du suffrage même quand il nous déplait. Cela s’appelle la démocratie. Alors écoutez-nous.
Cessez de fracturer le pays pour faire perdurer un face-à-face stérile avec les extrêmes. Notre grand œuvre – à tous – ce doit être de renouer avec cette cohésion nationale aujourd’hui en perdition. Dites au « maitre des horloges » que le temps presse, que la France n’a plus de temps à perdre.
L’article Discours d’Olivier Marleix lors de la discussion générale suite au dépôt de 2 motions de censure est apparu en premier sur les Républicains.
Bruno Retailleau, président du groupe les Républicains au Sénat et sénateur de Vendée, était l’invité de France Info.
Il est revenu sur le vote de la motion de censure à l’Assemblée nationale, le meurtre de Lola, l’électiuon à la présidence de notre mouvement et le respect des OQTF.
“Le vote d’une motion de censure, ce serait une dissolution ou à nouveau une majorité macroniste à l’Assemblée et nous n’aurons pas avancé d’un iota”, insiste Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, sénateur de la Vendée pic.twitter.com/mbPMO9XrtS
— franceinfo (@franceinfo) October 25, 2022
Meurtre de Lola : “Le rôle de l’Etat est de protéger les Français (…) La démocratie, c’est aussi rendre des comptes”, continue Bruno Retailleau pic.twitter.com/dM4HDO1VAR
— franceinfo (@franceinfo) October 25, 2022
“On a perdu dix millions d’électeurs entre 2007 et aujourd’hui : il faudra faire un inventaire, nous les avons déçus” “Nous ne sommes pas Macron-compatibles”, martèle Bruno Retailleau pic.twitter.com/JwK2KevNyq
— franceinfo (@franceinfo) October 25, 2022
Respect des OQTF : “Il faut assumer le bras de fer avec les pays, notamment du Maghreb, qui ne donnent pas de laissez-passez consulaire, sinon, on leur fait payer une facture”, explique Bruno Retailleau, qui évoque la réduction de l’aide humanitaire et la délivrance de visas pic.twitter.com/77wwAV86iE
— franceinfo (@franceinfo) October 25, 2022
L’article Bruno Retailleau : « Pour déposer et voter une motion de censure, il faut pouvoir en assumer les conséquences » est apparu en premier sur les Républicains.
L’article La question de la semaine : Laïcité est apparu en premier sur les Républicains.
Philippe Juvin, député des Hauts-de-Seine, plaide pour la création d’un fonds d’épargne retraite souverain garanti par l’Etat, aux cotisations constantes.
Le fait que la dette devienne une modalité normale et pérenne du financement des retraites n’émeut plus. Bien que ce financement ressemble à une pyramide de Ponzi et nous paupérise un peu plus chaque année, certains persistent à nier la nécessité d’une réforme.
Le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) a montré que le système actuel conduit à une inéluctable érosion des pensions. Alors même que le COR sous-estime le déficit en ignorant les subventions d’équilibre versées par l’Etat et les collectivités territoriales pour financer les retraites de leurs agents, il écrit sans ambiguïté que la situation financière se détériorera de 2022 à 2032 (et, dans certains scénarios, jusqu’en… 2070) avec un déficit de– 0,5 % à – 0,8 % du PIB.
Tout cela est très logique. Dans un régime par répartition, les actifs paient la pension des retraités. Le système était viable en 1960, quand on comptait 4 actifs pour 1 retraité. Mais, en 2022, avec 1,4 cotisant pour 1 retraité dans le privé et 0,9 cotisant pour 1 retraité dans le public, il faudrait taxer les salaires à 28 % dans le privé et à 89 % dans le public pour atteindre l’équilibre. Une réforme des retraites est donc indispensable. Mais laquelle ?
On nous propose de reculer l’âge de la retraite. Pourquoi pas? Mais cela ne fera que repousser les échéances. Tant que le vieillissement de la population s’accentuera, on se condamne à devoir régulièrement reculer le départ à la retraite, à perpétuité. D’autres proposent que l’Etat compense. Avec une dette de 129 % du PIB, cela n’arrivera évidemment pas.
D’autres veulent mettre fin aux régimes spéciaux. Oui, certains coûtent cher. Mais la suppression du régime RATP, par exemple, ne rapportera la première année que de 7 à 10 millions d’euros, et celui de la SNCF, de 23 à 35 millions. Faut-il abîmer son énergie réformatrice pour de si petits enjeux ? Ne soyons pas dupes : centrer la communication sur la fin des régimes spéciaux permet de désigner des boucs émissaires et de détourner l’attention des vrais enjeux. Accessoirement, certains régimes spéciaux sont excédentaires et l’Etat a aussi l’idée non avouée de faire main basse sur leurs réserves…
Une première étape utile serait d’imposer à l’Etat de provisionner les retraites des fonctionnaires. Aujourd’hui, il ne le fait pas, et leurs pensions ne sont pas garanties. Un agent de catégorie C né après 1980 touchera une pension de retraite inférieure au seuil de pauvreté.
Capitalisation collective
Mais la vraie réforme consisterait à compléter le régime par répartition, rendu insuffisant en raison de la démographie, par de l’épargne obligatoire. Les pharmaciens l’ont fait : ils ont introduit en 2009 un modèle de capitalisation collective qui finance aujourd’hui 50 % de leurs retraites. Pareil pour le Sénat et la Banque de France, qui, protégés par leur indépendance, ont développé leurs capitalisations collectives depuis plus d’un siècle. Même si cela est largement ignoré, les fonctionnaires disposent aussi d’un tel fonds, efficace bien que trop modeste, car pas abondé, l’Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique, qui leur verse 2 milliards chaque année en complément de leur répartition.
L’enjeu est donc de faire bénéficier tous les Français d’un régime similaire. Notre proposition est de créer un fonds d’épargne retraite souverain (FERS) public, abondé par les cotisations de retraites salariale et patronale, à cotisations constantes. Ces cotisations seront investies dans des actifs financiers ou immobiliers, et les dépenses futures seront provisionnées.
La question est souvent posée du risque de krach boursier, qui pourrait ruiner les retraités. Les très rares exemples de faillites de fonds de pension ne concernent que des fonds privés, parfois investis en actions de leur propre entreprise et souvent victimes de fraudes. L’épargne à très long terme, sur plusieurs décennies, n’est jamais perdante. Les fonds étrangers et les quelques fonds français sont là pour en témoigner. Le FERS sera organisé de façon prudentielle : il sera public et inaliénable, géré par les partenaires sociaux, arbitré avec un objectif de préservation du capital et garanti par l’Etat. Le FERS sera aussi garanti contre l’Etat lui-même, avec une clause qui lui interdira de ponctionner son épargne.
Les Français peuvent certes déjà compléter leur future retraite par des mécanismes d’épargne. Mais ceux-ci sont individuels (par exemple l’assurance-vie), donc réservés à ceux qui peuvent cotiser. Et ils coûtent cher en frais de gestion (à titre d’exemple, la gestion du Fonds de réserve pour les retraites est de l’ordre de 0,15 % là où les frais d’assurance-vie s’élèvent de 1% à 3 %). Seul le caractère collectif et obligatoire permettra à tous d’en bénéficier.
Dans les pays où ils existent, ces fonds ont une double utilité. Ils complètent les retraites par répartition et investissent à long terme les sommes collectées dans l’économie. Ils créent de la richesse pour le pays, ce que ne peut faire un système par répartition pur, qui dépense immédiatement l’argent ponctionné. Les actifs collectés représentent en moyenne 64 % de la valeur du PIB dans les pays de l’OCDE dotés de ces fonds. En Norvège, le fonds de pension souverain pèse 280 % du PIB… Dans le passé, c’est grâce à de tels capitaux longs que le rail et les canaux de la révolution industrielle, et, plus récemment, l’industrie numérique américaine, ont pu se développer.
>> Lire la tribune sur LeMonde.fr
L’article Philippe Juvin : « Pour sauver les retraites, il faut épargner » est apparu en premier sur les Républicains.
Le député européen et philosophe analyse pour Valeurs Actuelles la barbarie de ce meurtre et sa signification pour notre société.
Le meurtre de Lola, 12 ans, fait réagir une partie de la société et du monde politique. Quelle est votre réaction face à ce drame ?
François-Xavier Bellamy. J’éprouve une infinie tristesse, mais aussi une infinie révolte : Lola devient le prénom de toutes les victimes de la faillite de l’État, de la faillite de toute une nation qui ne sait plus protéger ses propres enfants. Bien sûr, on ne sait pas encore tout de cet événement si récent, et il est hors de question d’en tirer un prétexte pour des slogans superficiels. Mais il y a bien une réalité, qu’il faut regarder en face : des milliers de personnes en France sont victimes tous les jours de la montée d’une violence que plus rien n’endigue.
Rappelons que les tentatives d’homicide ont triplé au cours des dix dernières années dans notre pays : ce chiffre, publié par Alain Bauer, spécialiste de la criminalité, dit la montée de la barbarie qui a tué Lola, et dont tant d’autres sont victimes dans le silence et l’indifférence. Car pendant ce temps, le gouvernement sombre dans le déni. Eric Dupond-Moretti, qui dénonce un « sentiment d’insécurité », avait tranquillement affirmé que « la France n’est pas un coupe-gorge ». Qu’il ose redire cette phrase maintenant à la famille de Lola… Dans ce déni de réalité, il y a une faute immense.
Comment nommer ce fait de moins en moins divers ?
Ce n’est pas un fait divers. Dans le premier livre que j’ai publié, pour décrire les conséquences de la rupture culturelle qui marquait notre pays, je parlais d’ensauvagement ; c’était en 2014. Le gouvernement s’est déchiré sur cette expression, quand tout est pourtant venu la confirmer depuis. Bien sûr, la gauche s’indigne qu’on emploie ce mot ; mais c’est la réalité qu’il décrit qui devrait tous nous révolter. Le problème n’est pas seulement l’augmentation rapide des tentatives d’homicide, c’est la violence globale que ce phénomène cristallise. Tout près de chez moi, un jeune fleuriste de 28 ans, Tony, a été attaqué à coups de couteau devant un restaurant, parce qu’il avait osé s’indigner que deux voyous insultent les amies avec lesquelles il était. Il en a réchappé par miracle. Cette situation est devenue quotidienne…
Doit-on dire que la principale suspecte est une algérienne en situation irrégulière ?
En démocratie, les citoyens ont droit à la vérité. Je suis toujours sidéré du silence qu’on voudrait imposer, du déni qui consiste à taire ou à maquiller des prénoms, pour faire comme si il n’y avait pas de lien entre l’incapacité de l’État à contrôler nos frontières et la violence que subissent les Français. Ce déni est très grave, parce qu’il ne peut qu’empêcher de remonter aux causes. On sait désormais que la suspecte est algérienne, et qu’elle était en situation irrégulière sur notre sol depuis trois ans. On ne peut pas protéger un peuple quand on ne sait pas protéger ses frontières. Cette faillite absolue de l’État est la conséquence du désarmement de nos institutions ; et plus profondément encore, elle résulte de cette même idéologie qui conduit trop de dirigeants et de médias à ne pas vouloir nommer la réalité.
Même le ministre de l’Intérieur a admis cet été qu’il y avait un lien entre délinquance et immigration. Mais que fait-il de ce constat ? Son gouvernement a augmenté comme jamais le nombre de titres de séjours délivrés à des étrangers non européens – 270 000 pour la seule année 2021… Il n’a rien fait non plus pour lutter contre l’immigration illégale : comme l’a rappelé Bruno Retailleau, au premier semestre 2021, sur 7731 OQTF prononcées vers l’Algérie, seules… 22 expulsions ont eu lieu. 0.2% d’exécution… Et M. Darmanin nous explique que tout va bien ! Mais s’il reconnaît le lien entre immigration et insécurité, alors comment faut-il considérer la responsabilité de son gouvernement ?
Dans le même temps, Emmanuel Macron a rappelé les 61 ans de la répression d’une manifestation d’indépendantistes algériens. Il parle de « crimes inexcusables pour la République ». Le président a-t-il eu raison de s’exprimer ainsi ?
On aimerait que le président de la République consacre moins de temps à se repentir du passé, et qu’il se concentre maintenant sur les tragédies dont l’État par son incurie se rend complice au présent.
Quel est l’avenir d’un pays où les petites filles de 12 ans sont massacrées en bas de chez elles ?
Lorsque j’ai fait ma première rentrée comme professeur, un jeune a été tué à la porte de mon lycée, dans une violence sidérante ; là où on ne défend plus la culture, il est logique que la barbarie resurgisse. Et les victimes de cette barbarie, ce sont les plus vulnérables. Ce sont les enfants – les violences contre les enfants n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Ce sont aussi les femmes, et les jeunes filles : parmi tous les chiffres de la délinquance, l’un des plus terribles, dans une époque qui se rêve féministe et se croit à la pointe du progrès, c’est le nombre de viols, qui est monté l’an dernier jusqu’à 25 000 : 70 viols chaque jour.
Chaque jour… Ce qui est arrivé à Lola est terrible ; et il est terrible que ce qui lui est arrivé, tant de jeunes filles et de femmes le subissent chaque année. Si ce chiffre n’est pas plus élevé, c’est parce que beaucoup de victimes n’osent pas porter plainte, mais aussi parce que beaucoup de femmes s’imposent des contraintes pour se protéger de cette violence. Des applications proposent maintenant aux femmes des itinéraires spécifiques, sur leurs trajets à pied, pour contourner des rues trop isolées : il est dramatique qu’on en arrive à s’accommoder du fait qu’une femme seule n’est plus en sécurité. Et que certaines soient ainsi de fait, dans bien des quartiers, à Nantes, à Grenoble, à Marseille, forcées de rester chez elles… Où sont les féministes ? Que disent les progressistes à ce sujet ? Où est la gauche qui dit défendre la cause des femmes ? Quand on leur parle de Lola, ils crient à l’instrumentalisation, pour pouvoir rester silencieux…
Quelle réponse adopter face à cette violence ?
Les réponses sont multiples ; mais la plus importante, c’est qu’il faudra enfin du courage. D’abord pour reconstruire notre justice… La meilleure prévention, c’est la certitude de la sanction. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on vit plutôt l’inverse… Je vous parlais de ce jeune fleuriste, qui a failli mourir poignardé, pour rien. Les coupables étaient deux multirécidivistes, dont l’un connu pour plus de trente délits. Ils ont été condamnés à moins de deux ans de prison, dont il est probable qu’ils n’exécuteront qu’une partie… Il faut redonner à nos forces de l’ordre les moyens de leur mission – et quand on voit que ce gouvernement démantèle la PJ, il y a de quoi s’inquiéter. Il faut refonder toute notre politique migratoire avec une exigence absolue, celle de maîtriser nos frontières, et de garantir enfin ce principe simple : tout individu qui entre illégalement sur le sol français n’a aucune chance d’y rester. Cela suppose de changer la politique européenne en la matière, c’était notre engagement il y a trois ans et nous menons ce combat sans relâche, avec de vrais résultats. Cela supposera aussi de nous affranchir de la CEDH si elle prétend nous empêcher d’y parvenir. Reste un dernier point, qui me paraît essentiel : si nous ne voulons pas que cet ensauvagement se poursuive, nous devons reconstruire notre école. C’est aussi notre faillite éducative qui laisse se propager cette violence gratuite, anomique, qui est la marque du vide de la pensée, de l’effondrement intérieur, de l’abandon de tout repère moral. Partout où nous avons accepté de négocier notre civilisation, la violence a trouvé son avantage. La réponse décisive est donc éducative, par l’enseignement retrouvée de la parole, de la raison, par le réveil des intelligences et des cœurs, par la transmission de notre civilisation.
Cette augmentation de la fréquence et du caractère de la violence marque-t-elle un tournant anthropologique ?
Oui, pour la raison que j’évoquais à l’instant. Celui qui a entendu parler, même sans vouloir connaître aucun détail, des actes de barbarie que Lola a subis, ne peut que comprendre que ce qui est menacé aujourd’hui en l’homme, c’est l’humanité même. Le premier défi, la première responsabilité politique, c’est toujours de garantir que l’homme reste humain ; et cela n’a rien d’une évidence acquise pour toujours… L’homme se police et s’humanise par le travail de la civilisation en lui, par ce travail qui le discipline et lui apprend la maîtrise de ses propres instincts, la domination sur les pulsions destructrices qui éprouvent toujours la nature humaine. Partout où la force du droit abdiquera, nous verrons s’imposer la même brutalité. Ce qui est en jeu aujourd’hui, ce n’est pas seulement de rétablir la sécurité, ou de protéger le « vivre-ensemble », comme le disent les mièvres incantations du temps ; ce qui est en jeu, c’est la survie de l’humain en l’homme.
>> Lire l’interview sur ValeursActuelles.com
L’article François-Xavier Bellamy : « Lola devient le prénom de toutes les victimes de la faillite de l’État » est apparu en premier sur les Républicains.
Olivier Marleix, président du groupe les Républicains à l’Assemblée nationale, vice-président des Républicains et député d’Eure-et-Loir, était l’invité de France 2.
Il est revenu sur l’utilisation du 49.3 pour le vote du budget à l’Assemblée nationale, l’inscription de l’IVG dans la Constitution, l’élection de la présidence de notre mouvement et l’affaire Lola.
“La #MotionDeCensure, ce n’est pas sérieux. Les amis de M. Mélenchon ou de M. Martinez ont envie de rajouter du désordre au désordre. Qu’ils ne comptent pas sur nous pour venir grossir ce cortège”@oliviermarleix, président du groupe #LR a l’@AssembleeNat. #Les4V pic.twitter.com/zcK3q1LRVb
— Telematin (@telematin) October 21, 2022
“Le texte proposé par la majorité est extrêmement grossier et ne rend pas hommage à Simone Veil”@oliviermarleix favorable à l’inscription du droit à l’#IVG dans la Constitution sur la base de la loi de 1975. #Les4V pic.twitter.com/APAPEE5g0M
— Telematin (@telematin) October 21, 2022
“On est encore en gueule de bois après le résultat calamiteux de la présidentielle”
Manque-t-il un chef à #LR ? La réponse d’@oliviermarleix. #Les4V pic.twitter.com/yhktXSUBz9
— Telematin (@telematin) October 21, 2022
“On est dans une situation d’#immigration non-maîtrisée. La responsabilité des Etats, c’est d’assurer la sécurité des plus faibles. Ce drame est l’échec collectif de l’Etat”@oliviermarleix sur le meurtre de la petite #lola12ans. #Les4V pic.twitter.com/q3omMqHE7j
— Telematin (@telematin) October 21, 2022
L’article Olivier Marleix : « On est dans une situation d’immigration non-maîtrisée » est apparu en premier sur les Républicains.
Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de France Info.
Il est revenu sur le vote du budget à l’Assemblée nationale, la grève chez TotalEnergies, la hausse des prix de l’énergie pour les communes et l’affaire Lola.
49.3 sur le budget “C’est un outil constitutionnel au service du gouvernement quand il n’a pas de majorité. C’est aussi le signe d’un échec dans le dialogue qu’il nous avait dit engager”, pour Gérard Larcher. “C’est un budget déjà obsolète.” pic.twitter.com/zCp63clQW2
— franceinfo (@franceinfo) October 20, 2022
La droite ne votera pas la censure “Il ne faut pas ajouter une crise politique. Et puis nous sommes clairs : on ne mêlera pas nos voix, ni à l’extrême gauche ni à l’extrême droite”, déclare Gérard Larcher. “Il faut que ce pays ait un budget.” pic.twitter.com/Vmolz9elys
— franceinfo (@franceinfo) October 20, 2022
Grève chez TotalEnergies “Quand il y a un accord majoritaire, il doit s’appliquer”, estime le président du Sénat. “Il faut aussi que les entreprises aient conscience de la nécessité de négocier” pour “éviter l’épreuve de la crise sociale.” pic.twitter.com/6AUPm5dGRR
— franceinfo (@franceinfo) October 20, 2022
Hausse des prix de l’énergie “Au 31 juillet dernier, les communes françaises ont consommé la totalité de leur budget énergétique prévu en 2022”, alerte Gérard Larcher. “Il va falloir doter les collectivités territoriales d’un bouclier tarifaire. C’est une urgence.” pic.twitter.com/O2lEOIEjbz
— franceinfo (@franceinfo) October 20, 2022
Meurtre de Lola “C’est un drame absolu”, réagit Gérard Larcher. “Ce drame doit nous conduire, non pas à polémiquer, mais c’est aussi le rôle des politiques de poser des questions. Les obligations de quitter le territoire français sont exécutées à moins de 10%.” pic.twitter.com/Fe6Ty4A1W7
— franceinfo (@franceinfo) October 20, 2022
L’article Gérard Larcher : « C’est un budget déjà obsolète » est apparu en premier sur les Républicains.
Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de la commission nationale d’investiture, était l’invité de RTL.
Il est revenu sur le vote du budget à l’Assemblée nationale, l’exécution des OQTF, le rapatriement de femmes parties faire le djihâd en Syrie et au rassemblement en hommage pour Lola.
Nous sommes contre ce budget car c’est un mauvais budget pour la France. Il est dangereux pour notre avenir car il va alourdir la dette.
– 3000 milliards d’euros de dettes ;
– Un déficit budgétaire de 155 milliards d’€.
Ce budget ne répond pas aux attentes des Français ! pic.twitter.com/pHmm7G6KdR
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 20, 2022
La barbare qui a assassiné Lola n’aurait pas dû être en France. Nous devons demander au pouvoir pourquoi elle y était toujours. Pourquoi une telle défaillance de notre politique migratoire ? Pourquoi les OQTF ne sont pas exécutées ? pic.twitter.com/M92vSljkNG
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 20, 2022
Le rapatriement de 12 femmes parties faire le djihâd en Syrie est une faute, c’est irresponsable et dangereux.
Inconséquence et dangerosité d’une politique qui n’expulse pas ceux qui menacent la France et qui rapatrie les djihadistes. pic.twitter.com/yyY7X7bL1o
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 20, 2022
Rassemblement en hommage pour Lola “Je n’irai pas. Respectons le deuil, pas de récupération, il y a une forme d’indécence”, estime @ECiotti au micro d’@amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/OSMsz2GW8Z
— RTL France (@RTLFrance) October 20, 2022
L’article Eric Ciotti : « Nous sommes contre ce budget, mauvais pour la France, dangereux et inefficace » est apparu en premier sur les Républicains.
L’article Alerte info : l’utilisation du 49.3 est apparu en premier sur les Républicains.

Vous souhaitez recevoir notre actualité ? Inscrivez-vous à notre lettre d'information ci-dessous