Consultation militante sur les énergies renouvelables
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Le secrétaire général des Républicains répond aux attaques de l’ex-premier ministre, tout en pointant de profondes divergences au sein du « socle commun ». Elles devront être tranchées par le suffrage universel, « le moment venu ».
Gabriel Attal, chef de file du parti Renaissance, vient d’adresser un message aux « orphelins » des Républicains, qui ne se retrouveraient plus dans la ligne de votre parti. Que lui répondez-vous ?
Qu’il vaut mieux exprimer des convictions que des anathèmes. Il y a quelques semaines, Bruno Retailleau a été élu à la tête des Républicains par une écrasante majorité de nos adhérents en portant une ligne politique claire : assumer l’autorité, maîtriser l’immigration, baisser les dépenses de l’État, préparer l’avenir du pays et redonner de la liberté aux Français. Gabriel Attal ne se reconnaît visiblement pas dans ce projet ; je suis intimement convaincu qu’il correspond pourtant aux attentes d’une grande majorité de Français, cette « France des honnêtes gens » dont nous avons bien l’intention de prendre en charge les aspirations légitimes. Mais cette divergence n’est pas étonnante : Gabriel Attal vient de la gauche et il en garde les réflexes – il a d’ailleurs appelé à voter LFI aux dernières législatives, ce que nous n’aurions jamais fait – alors que nous défendons une politique de droite, qui ne se soumet plus aux dogmes de la gauche, lesquels ont fait tant de mal au pays. Les attaques et les caricatures habituelles maintes fois ressassées, nous les connaissons par cœur. Gabriel Attal nous reproche une prétendue proximité avec le Rassemblement national, mais qui a mené une politique portant le RN à un niveau historique ?
L’ex-premier ministre exprime-t-il un sentiment largement partagé au sein de son mouvement ?
Je crois que ce qu’il exprime s’adresse avant tout précisément à son mouvement, qui a besoin de trouver une consistance idéologique, et d’ailleurs également un ancrage territorial. Mais les vrais sujets ne sont pas là. À l’approche de la discussion budgétaire, le seul débat qui vaille doit porter sur la réduction des dépenses de l’État et sur les pistes d’économies structurelles à réaliser, pas sur des attaques stériles. Il y a un angle mort, sur lequel le débat au sein du « socle commun » pourrait être fructueux ; c’est la question, souvent oubliée du débat public, de la création de richesses, plutôt que de discuter uniquement de sa redistribution et de sa ponction. Chez LR, nous engageons un travail de fond sur ces sujets-là, avec une grande cohérence idéologique et politique entre nous. Nous aurons également à la rentrée, les 6 et 7 septembre, dans les Yvelines, des universités d’été pour travailler sur notre projet.
Quelles différences majeures identifiez-vous entre LR et le parti présidentiel ?
Nous croyons au clivage gauche-droite. Le dépassement, c’est dépassé ! Ceux qui veulent additionner les contraires se trompent nous n’avons jamais eu autant besoin de clarté. Ensuite, nous pensons à droite qu’il faut mettre un terme à l’impuissance publique et non se contenter du statu quo sur les questions de souveraineté et d’immigration, y compris par la voie référendaire quand il le faut. En s’y refusant, l’ancienne majorité présidentielle se condamne à l’immobilisme et aux seules déclarations fracassantes. Nous sommes aussi le parti de la maîtrise de la dépense publique et de la décentralisation, sur lesquelles il y a tout à faire. Sur les questions d’autorité, le virage régalien récent de Gabriel Attal est en réalité un demi-tour. Je pense par exemple à la loi Belloubet de 2019 qui a supprimé la possibilité des courtes peines, que réclame aujourd’hui Gabriel Attal. C’est en tout cas la confirmation que nous avions raison sur ces sujets qu’incarne aujourd’hui parfaitement Bruno Retailleau. Quant à l’environnement, nous n’avons pas la même approche punitive et idéologique, qui a conduit parfois à prendre des décisions sans effet notable sur le dérèglement climatique mais délétères pour notre économie. Nous croyons à une écologie de progrès, avec une approche plus pragmatique. Rappelons que nous sommes la seule famille politique à avoir défendu avec constance l’énergie nucléaire, essentielle pour la décarbonation de notre économie, alors que la programmation votée par l’ancienne majorité, prévoyait la fermeture de Fessenheim et l’arrêt de douze réacteurs nucléaires supplémentaires. Qui sont les vrais écologistes ?
De telles divergences ne sont-elles pas de nature à condamner le fragile « socle commun » de François Bayrou ou ce qu’il en reste ?
Les Républicains ont fait le choix, autour de Michel Barnier et de Bruno Retailleau, de rentrer au gouvernement après les élections législatives pour éviter le chaos budgétaire, mais aussi pour éviter que le président de la République ne soit contraint de donner les clés du pays à la gauche alliée à l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon et de Sandrine Rousseau. C’est cela, la raison d’être du « socle commun », ne l’oublions pas c’est une entente de circonstances pour éviter des difficultés supplémentaires au pays. Les divergences restent en effet profondes, et heureusement. Ces divergences auront vocation à être tranchées par le suffrage universel le moment venu.
>> Lire l’interview sur LeFigaro.fr
L’article Othman Nasrou : « Gabriel Attal vient de la gauche et il en garde les réflexes » est apparu en premier sur les Républicains.
Le président LR Bruno Retailleau, le vice-président délégué François-Xavier Bellamy et le vice-président du parti Julien Aubert, plaident pour un renforcement du parc nucléaire actuel et l’arrêt des subventions publiques allouées à l’éolien et au photovoltaïque.
Ce qu’une nation ne fait pas pour elle-même, personne ne le fera à sa place. Alors que l’énergie est au cœur des défis de souveraineté, de compétitivité et de pouvoir d’achat, cette exigence dessine une urgence pour la France. Pour y faire face, notre pays n’est pas dépourvu d’atouts, car s’il est largement dépendant des importations pour sa consommation fossile, il possède une carte unique en Europe : ses capacités nucléaires et son potentiel hydroélectrique.
Encore faut-il que cette carte maîtresse, la France la joue intelligemment, en se projetant vers l’avenir. Oui, la fermeture précipitée de Fessenheim, la fin du surgénérateur Superphénix ou encore l’étiolement du programme de troisième génération Astrid furent des décisions prises en dépit du bon sens. La responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis 2012, de Ségolène Royal à Nicolas Hulot, est très lourde ; et nous n’avons jamais cessé d’alerter sur les conséquences de ces choix dévastateurs. La droite, qui n’a jamais varié sur le nucléaire, n’a aucune leçon à recevoir des girouettes qui aujourd’hui l’attaquent – comme le Rassemblement National : faut-il rappeler qu’en 2011, Marine Le Pen déclarait que la sortie du nucléaire était « un objectif qu’il faut avoir à l’esprit parce que c’est une énergie énormément dangereuse ? »
Les décisions du passé auront des conséquences d’autant plus durables qu’elles ne sont pas réversibles : voter la réouverture de Fessenheim serait voter un mensonge, et c’est la raison pour laquelle nos élus ont dû s’abstenir sur la proposition de loi Gremillet, qui venait pourtant de notre famille politique, après que cette mesure impossible y a été ajoutée. Rompre avec les illusions du passé n’implique pas d’en poursuivre de nouvelles, mais de se tourner vers l’avenir pour refonder enfin une politique énergétique française sur trois principes clairs.
Le premier principe est d’assumer des priorités politiques et industrielles. Les Républicains ont toujours combattu le mix énergétique proposé depuis Ségolène Royal visant à introduire une substitution entre énergies renouvelables et nucléaire, comme si les deux se valaient en termes de production. Il est absurde de vouloir financer toutes les énergies en misant sur une complémentarité qui n’existe pas au plan de la physique des réseaux. L’intermittence des ENR fait courir le risque de black-out. Notre priorité doit être de rebâtir un parc nucléaire en reconstituant une compétence industrielle française, afin d’éviter l’effet falaise lié au vieillissement des centrales actuelles. Évidemment, cette substitution ne pourra être que partielle et par phase, la meilleure option pour cela étant la prolongation du parc actuel. C’est aussi le sens du combat que nos parlementaires ont mené depuis des années à Bruxelles pour réintégrer l’énergie nucléaire dans les politiques européennes. L’UE ne doit pas favoriser les énergies renouvelables, mais les énergies décarbonées, en respectant le principe de neutralité technologique. C’est ce principe qui doit également structurer la nouvelle approche de la décarbonation des véhicules, en sortant d’un agenda qui impose une seule technologie pour la voiture à horizon 2035 : cette réglementation, à laquelle nos députés européens s’étaient opposés, menace toute notre filière automobile, et nous rend dépendants des pays qui se trouvent être les plus grands pollueurs du monde… Nous avons réussi à annuler les milliards d’euros d’amende qui allaient être infligés à nos constructeurs au motif de cette règle aberrante ; la règle même doit maintenant être entièrement remise à plat.
Le second principe est de faire la vérité des coûts et de laisser la loi du marché arbitrer entre les autres choix énergétiques, plutôt que d’entretenir des objectifs idéologiques dépassés. L’éolien et le photovoltaïque n’apportent au mix énergétique français qu’une intermittence coûteuse à gérer. Il n’y a donc aucune raison de continuer de les financer par des subventions publiques. S’ils peuvent avoir du sens, par exemple dans des contextes d’autoconsommation, cela se vérifiera par les équilibres du marché : ceux qui vendent doivent être en capacité d’assumer la production.
Le troisième principe est d’intégrer la stratégie énergétique à une vision politique d’ensemble. L’énergie ne peut être pensée en dehors de la vie d’une société, encore moins contre elle. Elle concerne le pouvoir d’achat des Français : il est hors de question qu’ils paient deux fois leur électricité, une fois à la construction, une fois à la production, et même parfois de manière détournée via la construction d’un réseau d’approvisionnement dédié. Le développement de la production énergétique a aussi un impact sur l’environnement : une électricité ne saurait être écologique si elle atteint la biodiversité, menace le vivant autour d’elle, dégrade nos paysages. C’est le cas en particulier de l’éolien, à terre ou en mer, et nous alertons depuis longtemps sur l’impact de cette technologie sur la protection des espèces ou l’occupation des sols.
S’opposer à l’idéologie qui fait un but en soi du développement à marche forcée des énergies renouvelables nous a valu bien des procès en climatoscepticisme. Et pourtant la France produit déjà l’électricité la plus décarbonée d’Europe, grâce à son mix nucléaire-hydraulique ; et elle est déjà exportatrice nette d’électricité. Autrement dit : lorsque notre pays finance la construction de renouvelables, il subventionne avec l’argent du contribuable français la consommation électrique de nos voisins, tout en imposant à notre réseau une production intermittente déstabilisante pour nos capacités installées. Un contresens total… Mais les Tartuffe de l’écologie politique ne sont pas à une incohérence près : leur idéologie de la contrainte et de la décroissance n’est parvenue qu’à nous rendre toujours plus dépendants de productions industrielles importées, qui constituent en réalité la première menace pour l’avenir du climat et de la biodiversité. Ce sont les mines de charbon, en Chine et en Asie, mais aussi en Europe hélas, qui représentent le vrai danger, non la petite voiture qu’un salarié français prend pour aller travailler. C’est la raison pour laquelle il était nécessaire d’abroger enfin les ZFE qui, sans se fonder sur aucune base scientifique solide, faisaient l’impasse sur le droit à la mobilité des classes moyennes et modestes. D’autres combats restent à mener comme l’abrogation du ZAN, qui est en train de vitrifier nos territoires ruraux et la possibilité de recommencer à produire en France.
Économiquement vertueuse, écologiquement responsable, socialement acceptable : telle est la politique énergétique que nous défendons, telle est la ligne politique que nous portons. Parce qu’elle est la seule à pouvoir conjuguer les aspirations légitimes des Français et l’intérêt supérieur de la France.
>> Lire la tribune sur LeFigaro.fr
L’article Rebâtir un parc nucléaire et stopper le financement des renouvelables, notre plan pour l’énergie est apparu en premier sur les Républicains.
Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président de notre mouvement, était l’invité de France Inter.
Il est revenu sur l’affaire Boualem Sansal, la canicule, l’écologie, la proportionnelle pour les élections législatives et la refondation de notre mouvement.
“J’espère que l’on arrive au dénouement de cette affaire”, affirme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
Le sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 80 ans et emprisonné en Algérie depuis plus de sept mois, sera connu mardi.#Le710Inter pic.twitter.com/A4H2rTnwr0
— France Inter (@franceinter) July 1, 2025
“L’écologie du bon sens, c’est faire en sorte que l’on s’appuie sur une énergie abondante, peu chère pour les Français, décarbonée, comme le nucléaire. Il faut miser sur un point fort que nous avons”, estime le ministre Bruno Retailleau.#Le710Inter pic.twitter.com/dc5EhtgoD2
— France Inter (@franceinter) July 1, 2025
Les honnêtes gens, ce sont ces pères et ces mères de famille qui se saignent aux quatre veines pour transmettre des valeurs à leurs enfants.
Retrouvez l’interview complète sur ma chaîne Youtube : https://t.co/Q7wvQkgI9a pic.twitter.com/qQ53YMLPjw
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) July 1, 2025
L’article Bruno Retailleau : « Ma ligne politique, c’est la France des honnêtes gens » est apparu en premier sur les Républicains.
Ce mardi après-midi, lors de la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, une députée du groupe Droite Républicaine a interpellé le gouvernement.
Josiane Corneloup, députée de Saône-et-Loire, a interrogé le ministre auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé de l’Industrie et de l’Énergie sur la stratégie de décarbonation du secteur du transport routier.
“La France ne doit pas miser sur l’unique technologie électrique !”@J_Corneloup (DR) interpelle le Gvt sur la décarbonation du transport routier : “Doit-on au nom du dogmatisme illusoire du tout électrique sacrifier des pans entiers de notre industrie ?”#DirectAN #QAG pic.twitter.com/VbBe4uwgbL
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) July 1, 2025
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Le nouveau vice-président de LR explique les raisons historiques et politiques qui conduisent son parti à s’opposer au projet de François Bayrou pour les législatives.
La Ve République entrera, cet automne, dans sa soixante-huitième année. Mais cette longévité n’est pas synonyme de santé : après vingt-cinq révisions, le régime fondé en 1958 n’est pas en grande forme. Quatre dérèglements majeurs l’ont miné depuis le début du siècle, au point que le pouvoir ne parvient plus à exercer le pouvoir.
Le césarisme a été aggravé par « la Constitution de l’an 2000 », c’est-à-dire l’introduction du présidentialisme quinquennal, entretenant l’illusion d’un moment politique unique et magique, où toute la délibération et toute la décision se trouvent concentrées dans la grâce de l’élection élyséenne. Une acception extensive de l’État de droit l’a emporté sur le droit de l’État, en confondant la nécessaire séparation des pouvoirs avec une juridictionnalisation illimitée de la garantie des droits individuels au détriment du droit de la nation. La déshérence du référendum, dans les vingt dernières années, est allée de pair avec une méfiance croissante des institutions à l’égard des préoccupations populaires majoritaires. Et le Parlement est devenu dysfonctionnel : si le Sénat a réussi, lui, à affirmer une voix indépendante et sérieuse, l’Assemblée nationale n’a cessé de sombrer dans un bavardage aussi querelleur qu’incontinent, multipliant la production de normes accessoires sans parvenir à traiter sereinement de l’essentiel. De ces dérèglements, la capacité à gouverner est la première victime : dans la plupart des hôtels ministériels, à l’exception de ceux où subsiste encore le cœur régalien de l’État, des commentateurs font semblant d’exister en attendant les suivants.
Parmi ces ruines, il n’est pas faux d’affirmer que, en 2022 et plus encore en 2024, le scrutin majoritaire n’a pas rempli son office. Certes, dans chacune des 577 circonscriptions, les députés élus ont obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés, soit en recueillant la majorité absolue dès le premier tour (pour 76 d’entre eux), soit en arrivant en tête au second tour (avec une majorité absolue en cas de duel ou, plus rarement, lors de triangulaires ou de quadrangulaires, avec une majorité seulement relative). Mais cette légitimité majoritaire individuelle n’a accouché d’aucune légalité majoritaire institutionnelle. Autrement dit : l’Hémicycle est le jouet de minorités qui peuvent à tout moment se coaliser pour renverser le gouvernement (comme cela fut le cas, pour la première fois depuis un demi-siècle, avec la chute de Michel Barnier), tandis que la majorité est à la fois très relative, hétérogène et aléatoire, de sorte que chaque vote, ou presque, tient du jeu de dés.
La proportionnelle n’est pas le remède
Après ce double échec conjoncturel du scrutin majoritaire, faut-il se précipiter pour l’abandonner ? Le Premier ministre semble le penser, qui choisit ce moment pour proposer au Parlement de modifier la règle électorale de l’Assemblée nationale. Ce débat n’est pas médiocre. En plaidant pour la représentation proportionnelle, François Bayrou exprime une conviction sincère, nourrie par la traditionnelle dilection des démocrates chrétiens pour un mode de scrutin censé exprimer la pluralité des courants d’opinion et inviter les députés à bâtir des compromis. J’avoue qu’il m’est parfois arrivé d’y rêver, lorsque je constatais sur les bancs de l’Assemblée nationale la dégradation du débat parlementaire. Mais la proportionnelle n’est pas le remède, si l’on veut bien se rappeler, avec notre histoire institutionnelle, ce qu’est le tempérament politique de notre vieux pays et, plus encore, ce que sont les réalités du moment.
Gardons à l’esprit que le général de Gaulle lui-même n’a pas constitutionnalisé le mode de scrutin : la règle d’élection des députés était, pour lui, affaire de circonstances. Lorsqu’il rétablit la légalité républicaine comme chef du gouvernement provisoire en 1944, il préféra la proportionnelle afin d’éviter que le Parti communiste ne s’emparât alors de la majorité de la chambre. Cette question, ensuite, fut absente du discours de Bayeux, qui énonçait les principes de la doctrine institutionnelle gaullienne. Et s’il fit le choix du scrutin majoritaire en 1958, il refusa néanmoins de l’inscrire dans la Constitution, en écartant sur ce point la proposition de Michel Debré. Le fondateur de la Ve République ne voulait pas se lier les mains et tenait à se réserver la faculté, par une loi ordinaire, d’adapter le mode de scrutin aux circonstances.
Au fil du temps, pourtant, le scrutin majoritaire est devenu l’une des composantes politiques du régime. La seule exception fut la manœuvre tentée par le président Mitterrand il y a quarante ans, lorsqu’il fit élire l’Assemblée nationale au scrutin de liste proportionnelle départementale à un tour – non sans une ruse de l’histoire puisque la coalition RPR-UDF de 1986 parvint néanmoins à obtenir une majorité absolue. Ce n’est pas un hasard si seize des dix-sept élections législatives de la Ve République se sont tenues au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. En France, conformément à la préférence originelle de la IIIe République pour le scrutin d’arrondissement, les députés qui sont juridiquement les élus de la Nation en son entier sont aussi des personnes de chair et d’os, choisies par les électeurs dans des circonscriptions territoriales de petite taille. A cet égard, il faut relire les mots de Valéry Giscard d’Estaing interpellant en 1985, à la tribune de l’Assemblée, les députés élus au scrutin majoritaire qui se disaient pourtant adeptes de la proportionnelle : « Est-ce que le travail que vous avez accompli dans votre circonscription était vraiment inutile, vraiment misérable au point de vouloir vous en débarrasser ? N’était-ce pas plutôt à ce titre que vous avez acquis votre légitimité profonde ? ».
L’institutionnalisation du régime des partis
Ce « lien intime » si respectable entre le député et ses électeurs a déjà été érodé, ces derniers temps, par l’interdiction faite à un parlementaire d’être simultanément un maire ou un président de conseil départemental. Ce serait une faute de le distendre encore plus, en faisant des députés élus sur des listes proportionnelles les simples mandataires des partis. Dans son pamphlet Ces princes qui nous gouvernent, paru au soir de la IVe République, Michel Debré avait vu juste : « Le scrutin de représentation proportionnelle, sous prétexte de corriger les injustices du scrutin majoritaire (…), assure la victoire des princes sur les électeurs à qui on impose des candidats, en même temps qu’on établit, d’une manière durable, une classe de dirigeants qui, sûr ou à peu près, d’être constamment réélus, transforme la délégation provisoire du corps électoral en une fonction publique entourée des meilleures garanties. » Les représentants nommés par les partis au Parlement européens en sont l’illustration. Est-ce cela que nous voulons ?
Dans les circonstances que nous connaissons, ce serait une folie de pérenniser le paysage accidentel de l’Assemblée nationale, qui deviendrait la règle avec la représentation proportionnelle, c’est-à-dire l’institutionnalisation du régime des partis. Le tempérament politique de notre pays n’est pas celui des grandes coalitions à l’allemande, favorisées là-bas par l’existence constitutionnelle d’une « motion de censure constructive » qui impose aux partis censurant un gouvernement de coopérer en proposant une solution positive de rechange.
Pour que le pouvoir exerce à nouveau le pouvoir, gardons-nous d’affaiblir ce qui reste de la Ve République. Si une coalition peut avoir un sens en France afin de rassembler une majorité nationale, c’est avant l’élection législative au scrutin majoritaire qu’elle doit être bâtie, en proposant aux électeurs un choix clair, autour d’un projet et d’une équipe apte à gouverner.
>> Lire la tribune sur L’Express.fr
L’article Proportionnelle : gardons-nous d’affaiblir ce qui reste de la Ve République est apparu en premier sur les Républicains.
Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et présidente de la CNI de notre mouvement, était l’invitée de TF1.
Elle est revenue sur le Mercosur et la proposition de loi visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur.
Le projet d’accord UE-Mercosur, tel que signé à Montevideo, n’est pas bon pour nos agriculteurs et il met en péril nos filières.
Je me bats pour obtenir la minorité de blocage ! pic.twitter.com/7vPjLPHG2D
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) June 30, 2025
La proposition de loi « Entraves » est examinée aujourd’hui en CMP !
C’est une loi importante en faveur de nos agriculteurs ; j’en appelle à la responsabilité des parlementaires pour la faire aboutir. pic.twitter.com/H933wDhAc1
— Annie Genevard (@AnnieGenevard) June 30, 2025
L’article Annie Genevard : « Le Mercosur met en péril nos filières » est apparu en premier sur les Républicains.
L’ex-premier ministre dévoile la feuille de route du Conseil national des Républicains, qui se réunit samedi à Paris. Avec Bruno Retailleau, il entend mettre la droite en ordre de marche pour les prochaines batailles électorales.
Bruno Retailleau vous a confié la présidence du Conseil national des Républicains qui se réunit samedi à Paris pour la première fois depuis juin 2023. Quel est votre cahier des charges et comment comptez-vous assumer cette mission ?
Le Conseil national, qui est un peu le parlement des Républicains, représente près de 600 personnes. On y retrouve tous nos parlementaires, présidents de fédérations, élus et militants de l’Hexagone, des Outre-mer et des Français de l’étranger. Ce parlement doit vivre au rythme d’un mouvement politique qui se met en ordre de marche pour tenir sa place dans le redressement du pays, au premier rang. La volonté de Bruno Retailleau, que je partage, est d’en faire aussi un outil de consultation démocratique des militants et responsables LR. Mon premier objectif et notre feuille de route sont aussi d’amplifier la confiance qui revient vers nous depuis septembre 2024, celle des nombreux élus et citoyens qui nous avaient quittés.
>> Lire l’intégralité de l’interview sur LeFigaro.fr
L’article Michel Barnier : « LR doit tout faire pour être présent en 2027 et gagner, dans la foulée, une majorité absolue » est apparu en premier sur les Républicains.
Suivez en direct la réunion publique du Conseil national à la Maison de la Mutualité à Paris.
L’article Réunion publique du Conseil national est apparu en premier sur les Républicains.
Gérard Larcher, président du Sénat, était l’invité de TF1.
Il est revenu sur le conclave sur les retraites, le budget 2026, le mariage avec une personne en situation irrégulière et l’opposition à l’introduction de la proportionnelle pour les élections législatives.
La réforme des #retraites était indispensable mais elle ne sera pas suffisante dans les années à venir, c’est la réalité : il y a de moins en moins d’actifs et de + en + de retraités. Soit on change de modèle (#capitalisation) soit il faudra travailler plus et plus longtemps ! https://t.co/5KrrKTTP6I
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 26, 2025
#Budget #PLF2026 – Nous sommes à 3300 milliards € de dettes. Il faut dépenser moins ! La préparation budgétaire nécessite vérité et courage. Mais la solution, dans le pays le plus fiscalisé d’ #Europe, ce n’est pas l’ #impôt ! Pour le reste, tout est sur la table. https://t.co/9Ehu1258Iw
— Gérard Larcher (@gerard_larcher) June 26, 2025
Mariage avec une personne en situation irrégulière : “Demandez à un maire qui voit devant lui quelqu’un qui est sous OQTF et à qui on demande de célébrer un mariage au nom de la loi de la République. Il y a un côté quasi schizophrénique”, @gerard_larcher#BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/sZAlikuDJl
— TF1Info (@TF1Info) June 26, 2025
“La proportionnelle, j’y suis totalement hostile”, @gerard_larcher dans #BonjourLaMatinaleTF1 pic.twitter.com/UZ02Nf90po
— TF1Info (@TF1Info) June 26, 2025
L’article Gérard Larcher : « Il faut dépenser moins et peut-être travailler un peu plus » est apparu en premier sur les Républicains.

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