Reconnaissance d’un État palestinien par la France
Notre famille politique gaulliste a toujours été favorable à la reconnaissance d’un État palestinien. C’est le général de Gaulle qui a été le premier chef d’État occidental à parler du peuple palestinien: « Il y a un peuple qui a son histoire, ses souffrances et ses droits ».
Mais cette reconnaissance n’est possible que dans le cadre d’un règlement global, et aujourd’hui les conditions de cette reconnaissance ne sont pas réunies.
Il y a trois mois, Emmanuel Macron fixait les conditions pour reconnaître un État de Palestine :
1. Tous les otages du Hamas doivent être libérés.
2. Le Hamas doit être démilitarisé et totalement écarté de Gaza.
3. L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas doit être réformée.
4. Le futur État palestinien doit reconnaître l’État d’Israël et son droit à vivre en sécurité.
5. Une architecture régionale de sécurité partagée doit garantir la stabilité de la région.
Aucune de ces conditions n’est remplie. Dès lors, la reconnaissance d’un État de Palestine donnerait une victoire au Hamas, organisation terroriste alors même que les otages ne sont pas libérés.
La politique étrangère de la France doit être équilibrée. Il ne s’agit pas d’approuver la politique de Benjamin Netanyahou à Gaza, qui doit mettre fin au blocus humanitaire.
La France doit renouer avec sa capacité à être une puissance d’équilibre: si la sécurité d’Israël n’est pas négociable, la reconnaissance d’un État palestinien ne peut se faire à n’importe quel prix.
Les Républicains
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